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À l'approche du dernier Grand Prix de Formule 1 de la saison, couru à Abou Dhabi le week-end du 26 et 27 novembre, Samah Hadid, directrice adjointe en charge des campagnes au sein du bureau régional Moyen-Orient d'Amnesty International, a déclaré :
« Ce week-end, alors que les amateurs de sport du monde entier auront les yeux tournés vers Abou Dhabi, la capitale des Émirats qui accueille le dernier Grand Prix de Formule 1 de la saison, le bilan déplorable du pays en matière de respect des droits humains continuera d'échapper à toute surveillance.
« Les spectateurs savent-ils que derrière la façade prestigieuse, des personnes sont arrêtées et torturées pour avoir critiqué le gouvernement ? Ou que rien n’est fait pour élucider les disparitions forcées, les familles pouvant souvent passer des mois sans savoir où se trouvent leurs proches ? Ou que plus de 60 prisonniers politiques sont toujours derrière les barreaux à l’issue de procès iniques ?
« Le spectacle de bolides et de célébrités ne sert qu'à détourner l'attention de la crise en matière de droits humains que traverse le pays. Les autorités émiriennes devraient plutôt porter leur attention sur la libération des prisonniers d'opinion et la révocation des lois sévères qui érigent en infraction l'exercice pacifique de la liberté d'expression.
« En réprimant le militantisme pacifique, les autorités émiriennes ont affiché leur mépris pour les procédures régulières et l'État de droit, et la communauté internationale ferme les yeux sur ces agissements depuis bien trop longtemps. Trop c'est trop. Ce week-end, les droits humains doivent également être sous le feu des projecteurs. » 25 novembre 2016
Entretien. Dirigeant de la Voie démocratique, principale organisation marxiste du Maroc, Abdallah El Harif est actuellement responsable des relations internationales. Avec lui, nous revenons sur la situation sociale et politique du pays après l’indignation soulevée par la mort de Mohcine Fikri. (...)
Interview Wiem Thebti : Le député du Front Populaire Ammar Amroussia a déclaré que les symptômes d’une explosion sociale sont très visibles, notamment avec la montée de la grogne sociale et la mobilisation de plusieurs secteurs pour protester contre le projet de la loi des finances pour l’exercice (...)
Simplisme et manichéisme, soutien - explicite ou de facto - à des régimes dictatoriaux et répressifs, campisme et complotisme, laïcisme à courte vue... Voire islamophobie. Certaines prises de position émanant de sites ou de journaux se revendiquant d’une gauche « radicale » ou « révolutionnaire », (...)
Alors que la diplomatie occidentale reste impuissante, les forces du régime syrien et de ses alliés progressent. A Alep-Est, le « pire » est atteint quotidiennement depuis des semaines. Les derniers tracts largués par les hélicoptères du régime promettent des jours encore plus sombres aux habitants. (...)
Le comité de soutien Jemna en France a le plaisir de vous convier à une journée festive de soutien et de conférence sur l’économie sociale et solidaire, L’oasis de Jemna en Exemple, pour une économie plus humaine et une révolution en douce.
Cette journée sera organisée le
mardi 06 décembre de 18H à 22H30
au 37 rue Leopold Bellan 75002 Paris.
Cette soirée conférence sera agrémentée par: • une dégustation gratuite des dattes de Jemna. • une représentation musicale de chanteurs engagés. • une exposition de photos et une diffusion de documentaires courts sur l’expérience de l’oasis de Jemna.
Une contribution et une participation active de votre organisation seront très appréciées. Cordialement
Comité de soutien à Jemna en France
Commentaire :
Il s’agit de la poursuite depuis janvier 2011 d’une lutte dirigée par la population elle-même (cf. articles ci-après) La forme d’organisation retenue est celle d’une association de bénévoles qui rend des comptes à la population. Sur les 13 membres du bureau de l’association, aucun ne représente une organisation politique ou syndicale. Et cela même si une petite minorité d’entre eux sont connus pour avoir (à titre personnel) une orientation donnée. Le président de l’association est par exemple un enseignant retraité membre du syndicat UGTT de l’enseignement secondaire.
Des originaires de la région de Jemna vivant en région parisienne ont constitué un collectif, qui comme à Jemna, est basée sur l’adhésion individuelle. Celle-ci se place sous le contrôle politique de l’association existant à Jemna. L’association de France a demandé le soutien de nombreuses associations tunisiennes et françaises, ainsi qu’aux organisations syndicales françaises.
Moroccans protest in 2011 during the Arab Spring. Image: Wikipedia
Moroccans have taken to the streets following the brutal murder of a fisherman by police.
Members of rs21 have watched with awe as, again, the Moroccan people has taken to the streets in organised opposition against state violence and the greed of an unelected regime: against the fact that the Moroccan royal-state controls ‘phosphates and two oceans, and still lives are miserable’, as protestors are chanting.
The current wave of revolt began with the murder by the police of martyr Mohsin Fakri on Friday 29 October, in the northeast town of al-Hoceima. Fisherman Fakri refused to pay a bribe to the police, who then threw his catch into a refuse truck. Mohsin tried to retrieve it, the truck’s mechanism was started – “crush him“, as the police said – and he was killed. rs21 deplores Fakri’s murder, and recognises it as indicative of the regime’s usual mode of operation.
We support the protests that began in al-Hoceima – thousands and thousands joined Fakri’s 22km funeral march – and all those in the cities and towns across the country since. We especially admire the activists in the February 20 Movement – the embodiment of the struggle against the Moroccan state during 2011 and 2012 – and their continued efforts to re-make the country and the world about them.
We note that revolutionary groups in Algeria, Tunisia, Egypt, Lebanon, Palestine, and Syria have all expressed their total support for their comrades in Morocco. rs21 recognises the need to extend the same offer of revolutionary friendship.
rs21 together and without qualification support the Moroccan working class’ protests against state violence specifically, and more generally against a state and system that cannot – by its nature, cannot – provide “liberty, dignity and social justice“. They are risking everything in protest against the state and capital’s inability to provide a world fit for them and, too, showing us what a new world – if it’s to be – will be made of: an implacable solidarity between us.
Un Film d’Alexandra DOLS – Un documentaire sur les conséquences invisibles de la colonisation : l’occupation intime, celle de l’espace mental. Espace où l’équilibre, l’estime de soi, le moral et l’âme deviennent des lieux et des enjeux de lutte, de résilience et de résistance. La colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel, des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts.
Le Film
La dernière offensive militaire israélienne de l’été 2014 a fait plus de 2 100 victimes palestiniennes dont plus de 500 mineurs. Ce massacre est une phase aiguë d’une occupation commencée il y a plusieurs décennies. Les médias traditionnels traitent ces moments critiques mais l’attention des caméras retombe ensuite. Or l’occupation ne s’arrête pas avec un cessez-le-feu.
Au quotidien, la colonisation n’est pas seulement celle des terres, des logements, du ciel ou de l’eau. Elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, elle travaille aussi les esprits. J’ai choisi ici de m’intéresser à ses formes invisibles : l’occupation intime, celle de l’espace mental. Dans ce contexte, l’équilibre mental, l’estime de soi, le moral et l’âme deviennent des lieux et enjeux de résistance.
Extrait
Cette approche m’a été inspirée à la lecture des chroniques du Dr Samah Jabr. Psychiatre-psychothérapeute palestinienne, elle témoigne à travers articles et conférences des conséquences invisibles de l’occupation : ses dommages psychologiques.
Dans l’héritage du psychiatre anticolonialiste, le Dr Frantz Fanon, elle tisse des liens entre libération personnelle, psychologique et libération nationale, collective. Son approche au carrefour du psychologique et du politique, identifie des symptômes développés sous occupation et souligne les liens entre la résistance et la résilience face à celle-ci.
« Ce que je vois dépend de ce que je sais.» Son travail sera la tige principale du film et servira de levier de discussion dans mes rencontres avec d’autres Palestinien-ne-s de Cisjordanie et de Palestine de 48 impliqués dans cette interrogation collective : face à l’occupation intime, celle de l’espace mental, sur quelles fondations et outils psychologiques reposent leurs résiliences et résistances ? Un cheminement dans nos esprits et sur les routes de Palestine, dans une arborescence d’extraits de chroniques, de rencontres, de récits et d’échappées belles dans la terre palestinienne. Gageons que leurs témoignages résonneront et inspireront bien au-delà de leur réalité.
Avec la participation de Rula Abu Duhou, Deema Zalloum, des membres de «Al Quds Parkour», ainsi que de Mgr Atallah Hanna, Sheikh Khodr Adnan, l’activiste Ghadir Chafie, le sociologue Abaher El Sakka et bien d’autres.
Samah Jabr, psychiatre et enseignante
Née à Jérusalem-Est, elle y vit mais travaille en Cisjordanie. Elle dirige le Centre médico-psychiatrique de Ramallah et une clinique en banlieue de Jérusalem. Elle est également professeure dans des universités palestiniennes et associée à l’Université Georges Washington.
Son champ d’activités inclut la formation de professionnels de la santé mentale palestiniens, israéliens et internationaux, de la Cisjordanie à la bande de Gaza. Elle intervient aussi auprès de détenu-es en prison et participe, en collaboration avec le PCATI, Comité public contre la torture en Israël, à un travail de collecte de témoignages de survivant-es de la torture. Parallèlement à ces activités, elle écrit régulièrement depuis la fin des années 1990 dans des publications internationales et actuellement pour le Washington Report on Middle East Affairs.
Titulaire d’un Master II en Création et Réalisation audiovisuelle à Paris VIII Vincennes et d’un Master I en Écriture de scénario de fiction à Paris I Panthéon-Sorbonne, Alexandra Dols est auteur-réalisatrice spécialisée dans le documentaire.
Son dernier long métrage documentaire, Moudjahidate, évoque des engagements de femmes dans la lutte pour l’Indépendance de l’Algérie au sein du FLN-ALN. Il a été diffusé dans plusieurs pays et dans des institutions scolaires.
Les questions de luttes d’émancipation, de libération et leurs histoires traversent son travail. Son travail d’enquête est important pour impulser une dialectique pour aller au-delà du témoignage, en provoquant de la réflexivité, celle de l’interviewé-e et la sienne.
Pour elle, les images sont aussi des « champs de bataille potentiels » et peuvent véhiculer des clichés destructeurs pour ceux et celles qu’elles ciblent dans leurs représentations. Elle intervient donc depuis 2010 en milieu scolaire pour transmettre des outils d’éducation à l’image et apprendre à les interroger.
Hybrid Pulse
Hybrid Pulse est une association créée en 2005 ayant pour but d’accompagner des jeunes femmes dans l’écriture, la réalisation, la diffusion de créations audiovisuelles et la mise en oeuvre d’ateliers d’éducation à l’image. Nous avons produit entre autres le dernier long-métrage documentaire d’Alexandra Dols, Moudjahidate, diffusé sur trois continents (Europe, Afrique et États-Unis) et distribué en DVD et VOD.
Les projections en avant-première
Nous nous réjouissons par ailleurs de la présence du Dr. Samah Jabr qui accompagnera le film lors de ses dates : (accès et tarif dans les liens)
Projection suivie d’une discussion avec Aurélie Leroy, chargée d’étude au CETRI et Aïcha Adahman, coordinatrice de Génération Espoir autour du film « La révolution des femmes : un siècle de féminisme arabe ». Film de Feriel BEN MAHMOUD (France, 2014)
Quelle place les révolutions arabes ont-elles accordé aux femmes ?
Il y a 50 ans déjà, au lendemain des indépendances, la liberté et l’émancipation semblaient promises aux femmes arabes. Pourtant, aujourd’hui encore, elles doivent lutter plus que jamais pour conquérir ou défendre leurs droits. Que s’est-il passé ? Et comment parviendront-elles à bousculer des sociétés cadenassées par le sexisme et le patriarcat ? Ce film raconte l’histoire de leurs luttes, commencées il y a plus d’un siècle. De Beyrouth à Casablanca, en passant par Riyad, Le Caire, Tunis, et Alger, Feriel Ben Mahmoud a recueilli les témoignages de militantes de la première heure, d’artistes engagées et de jeunes féministes.
Historienne de formation, Feriel Ben Mahmoud a réalisé de nombreux reportages et une dizaine de documentaires pour la télévision. Le monde arabo-musulman, autant sous l’angle de l’actualité que sous l’angle de l’histoire, est au cœur de ses préoccupations et de son travail de réalisatrice.