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Egypte - Page 13

  • Egypte, 5 ans de prison pour Alaa Abdel Fattah, figure de la révolte anti-Moubarak (Al Huff' Maghreb)

    Un tribunal égyptien a condamné lundi à cinq ans de prison une figure de la révolte anti-Moubarak de 2011, Alaa Abdel Fattah, pour des violences qui avaient eu lieu lors d'une manifestation non-autorisée.

    Les 24 co-accusés du jeune militant de gauche ont été condamnés à des peines allant de trois à quinze ans de prison, un verdict qui intervient alors que les autorités sont accusées de réprimer implacablement toute opposition, islamiste mais aussi laïque et de gauche.

    Le parquet accusait le groupe d'avoir attaqué des policiers durant la manifestation qui avait eu lieu en novembre dernier.

    M. Abdel Fattah était notamment accusé d'avoir volé le talkie-walkie d'un policier. Il avait été condamné en juin à 15 ans de prison, mais le droit égyptien lui accordait un nouveau procès car le verdict avait été prononcé par contumace.

    Les 22 détenus, présents dans le box des accusés, ont applaudi l'annonce du verdict, tandis que leurs proches s'effondraient en larmes ou scandaient "à bas le pouvoir militaire", selon un journaliste de l'AFP.

    Trois personnes ont été condamnées par contumace à 15 ans de prison, tandis que les autres ont été condamnés à trois ans de prison. Tous doivent payer une amende de 100.000 livres égyptiennes (environ 11.570 euros).

    Depuis qu'il a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi est accusé d'avoir instauré un régime bien plus autoritaire que celui de Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire en 2011.

    Dans les mois qui ont suivi l'éviction de M. Morsi, plus de 1.400 personnes ont été tuées dans la répression des forces de l'ordre tandis qu'au moins 15.000 pro-Morsi ont été emprisonnés.

    Des dizaines de militants laïques et de gauche, qui avaient soutenu l'éviction de M. Morsi avant de s'élever contre les nouvelles autorités, ont également été emprisonnés pour des rassemblements illégaux.

    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/02/23/egypte-alaa-abdel-fattah_n_6733970.html?utm_hp_ref=maghreb

    Lire aussi:

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34350

     

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    22 - février - 2015

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    21 - février - 2015

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    15 - février - 2015

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    15 - février - 2015 

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  • Égypte : la répression pour taire la résistance (Lcr.be)

     

    Quatre ans après la chute du dictateur Moubarak, l’Égypte, croulant sous le poids de la dette (1), traverse une crise économique et sociale d’ampleur dans une situation économique mondiale défavorable.

    Le régime voit dans la répression le seul moyen de maintenir son pouvoir. Mais dans le monde du travail et dans les universités, les mobilisations ne cessent de se multiplier 

    La répression se déchaîne…

    La veille de l’anniversaire de la révolution du 25 janvier, des dizaines de manifestants ont été assassinés par les forces du régime.

    Les photos choc de l’assassinat de Shaïmaa El-Sabbagh, une militante de gauche et des droits des travailleurs d’Alexandrie, ont été relayées dans le monde entier. Shaïmaa était à la tête d’une petite manifestation pacifique et voulait déposer une gerbe de fleurs sur la place Tahrir au Caire pour commémorer les martyrs de la révolution du 25 Janvier 2011. Le lendemain, les forces de sécurité se sont acharnées contre les manifestants en tirant systématiquement des salves de chevrotine et de gaz lacrymogène. Bilan : 28 personnes ont été tuées au Caire, à Alexandrie, Damanhur, Gizeh. Rien qu’au quartier El-Matariyya, au Caire, 13 personnes sont mortes (beaucoup plus que le nombre des martyrs de la révolution le 25 janvier 2011). Ce sont les actes de répression les plus sanguinaires depuis l’élection de Abdel Fattah Sissi comme président.

    Selon un rapport publié par la Campagne Al-Horriyya Lil Jidaan (Liberté pour les Braves) (2), qui établit le bilan de la répression lors du quatrième anniversaire de la révolution, 927 personnes ont été arrêtées le 25 janvier dans différentes provinces, dont 36 mineurs, 104 femmes, 82 étudiants et 20 journalistes.

    Cette répression n’est pas une nouveauté, car elle n’a jamais cessé depuis l’avènement de Sissi au pouvoir. C’est un choix, un mode d’emploi. Touchant militants de gauche et Frères musulmans, elle a permis au régime de se débarrasser d’une partie de ses opposants en les jetant en prison. Combinée à une justice aux ordres et une « Sissi-isation » des médias, selon l’expression de Reporters Sans Frontières, elle constitue l’un des piliers du régime et lui permet de contenir la colère sociale.

    … mais la résistance continue

    La répression n’a cependant pas réussi à écraser tous les mouvements de contestation. Déjà en ce début 2015 on a enregistré plusieurs mouvements de grève dans différents secteurs, dont voici quelques exemples :

    * Le 18 janvier quelque 500 travailleurs de la distribution du pain au gouvernorat de Beheira ont organisé un rassemblement de protestation devant le Conseil des ministres pour exiger un emploi permanent.

    * Les travailleurs de la Compagnie de filature et de tissage de Mahalla ont entamé mi-janvier une grève de cinq jours pour exiger, entre autres, la cessation du harcèlement contre les dirigeants syndicaux, la démission du représentant de l’administration, une prime et l’application du salaire minimum.

    * Le 29 janvier, des travailleurs de la Société Tanta du Lin et des Huiles ont débrayé pour exiger l’exécution d’un arrêt de justice portant sur la réintégration des travailleurs mis en retraite anticipée et le retour de l’entreprise au secteur public.

    Ces grèves montrent l’énorme force potentielle de la classe ouvrière qui reste l’épine dorsale du mouvement revendicatif. Elles constituent un vrai défi au régime.

    Des mobilisations ont également lieu dans les universités.

    La magnifique manifestation de femmes suite à l’assassinat de Shaïmaa El-Sabbagh est un autre acte de défi à la machine répressive du régime.

    Un pouvoir qui reste instable

    Le FMI avait prévu une croissance de 3,8% pour l’exercice 2014/2015, il faut le dire au prix de restructurations et mesures à faire saigner les travailleurs et les couches paupérisées. Mais ces taux de croissance restent difficiles à atteindre. Et ni les discours pompeux ni les projets pharaoniques de Sissi, comme celui de doubler le Canal de Suez, ne peuvent cacher le malaise profond dans la société égyptienne.

    Rien n’est cependant totalement gagné pour la contre-révolution, quoique rien ne menace son pouvoir à court terme.

    Les forces révolutionnaires sont affaiblies, mais elles sont toujours là. Plus largement, pour ceux et celles qui ont expérimenté la répression et l’injustice, la rupture avec le régime est faite, même si elle ne s’exprime pas politiquement.

    Le chômage, la précarité, les problèmes de logement, les difficultés d’accéder aux soins, l’érosion constante des salaires, la vie chère, le musellement des libertés démocratiques et syndicales… qui étaient le détonateur de la révolution du 25 Janvier 2011 ne sont toujours pas résolus.

    Avec sa fuite en avant répressive et une politique qui ne peut mener qu’à l’appauvrissement et au non-investissement, le régime ne peut qu’élargir le champ de la contestation.

    En considérant tous les pro-Morsi comme des terroristes, il en pousse un certain nombre à rejoindre les groupes terroristes djihadistes.

    Dans ces conditions, les élections législatives prévues en mars prochain intéressent peu la majorité des Égyptiens dont le souci premier est de sortir de la misère et d’en finir avec la machine répressive.

    Notes :

    1- http://countryeconomy.com/national-debt/egypt

    http://fr.tradingeconomics.com/egypt/government-debt-to-gdp

    2- Groupement indépendant de militants politiques et juristes d’horizons divers qui travaillent depuis la fin 2013 sur la question des prisonniers et détenus politiques en Égypte.

    http://www.lcr-lagauche.org/egypte-la-repression-pour-taire-la-resistance/

  • 11 février 2011: La révolution égyptienne remporte la première manche: Moubarak a dégagé! Au suivant! (lcr.be)

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    La démission du dictateur Hosny Moubarak représente une victoire colossale et ô combien légitime pour le peuple égyptien.

    C'est avec une profonde joie que nous saluons cette victoire populaire, car elle est le résultat d'un courage et d'une ténacité extraordinaires, d'une capacité de mobilisation et de résistance inouïes ainsi que d'une rage de vaincre sans égal. Nous nous inclinons également devant les plus de 300 martyrs qui ont donné leur vie pour que cette première victoire soit possible et ouvre de nouvelles perspectives révolutionnaires. Cette victoire est celle du peuple égyptien, payée par son sang, mais elle est également partagée par tous les peuples de la région car elle donnera une impulsion déterminante pour la révolution arabe, initiée il y a quelques semaines à peine avec la chute de Ben Ali en Tunisie.

    Tout n'est pas terminé en Egypte pour autant, loin de là. Au travers de Moubarak, c'est l'ensemble du régime et de ses institutions, sa corruption et sa soumission face à l'impérialisme et au sionisme, sa distribution inégale des richesses générant misère et chômage, que le peuple égyptien veut mettre définitivement à bas. Et cette victoire lui donne désormais confiance en ses propres forces.

    Vu l'importance du pays dans le monde arabe et sa position clé dans l'échiquier géostratégique, l'impact de la révolution égyptienne a des dimensions cataclysmiques pour les classes dominantes arabes, pour l'Etat sioniste criminel d'Israël et pour l'impérialisme occidental.

    Il s'agit enfin et surtout d'une victoire où les travailleurs ont apporté une contribution qui s'est révélée décisive, en menant une vague de grèves massives touchant les secteurs vitaux de l'économie comme le Canal de Suez (voir ci-dessous). Pour ceux qui se sont empressés de lui dire adieu un peu trop rapidement, la chute de Moubarak vient brutalement rappeler que la classe ouvrière est toujours bel et bien là et qu'elle constitue l'élément clé de tout processus révolutionnaire, de par la place qu'elle occupe dans la production des richesses.

    La chute de Moubarak, chassé par les masses dans la rue, est une leçon exemplaire pour les travailleurs du monde entier: oui, la révolution est possible!

    En Egypte, en Tunisie et demain en Algérie, au Yémen, au Maroc...: la lutte continue.

    Vive les peuples en lutte pour la liberté, la dignité et la justice sociale! 

    Vive la révolution permanente arabe! (LCR-Web)


    Déclaration des socialistes révolutionnaires d’Egypte

    Ce qui se passe aujourd’hui en Egypte est la plus ample révolution populaire dans l’histoire de notre pays… et dans celle de tout le monde arabe. Le sacrifice de nos martyres [l’ONU déclare, le 7 février, 300 morts] a construit notre révolution et nous avons brisé toutes les barrières de la peur. Nous ne reculerons pas jusqu’à ce que les «dirigeants» criminels et leur système soient détruits.

    Aux travailleurs d’Egypte

    Les manifestations et les diverses protestations ont joué un rôle clé dans le démarrage et la poursuite de notre révolution. Maintenant, nous avons besoin de l’engagement des travailleurs. Ils peuvent sceller le destin du régime. Non seulement en participant aux manifestations, mais en organisant une grève générale dans toutes les industries clé et les grands secteurs économiques.

    Le régime peut se permettre d’attendre des jours et des semaines s’il n’y a que des sit-ins et des manifestations ; mais il ne peut pas résister durant longtemps si les travailleurs utilisent les grèves comme leur arme. La grève dans les chemins de fer, la grève dans les transports publics, la grève dans les aéroports et dans les grandes entreprises industrielles. Travailleurs d’Egypte, au nom du soutien à la jeunesse rebelle et pour honorer le sang de nos martyrs, rejoignez les rangs de la révolution, utilisez votre pouvoir et la victoire sera vôtre.

    Formez des conseils révolutionnaires le plus vite possible. Cette révolution a dépassé nos espoirs les plus grands. Personne ne s’attendait à autant de manifestants. Personne ne s’attendait à ce que les Égyptiens et les Égyptiennes manifestent autant de bravoure face à la police. Personne ne peut dire que nous n’avons pas obligé le dictateur à se retirer. Personne ne peut dire qu’une véritable transformation ne s’est pas faite sur la place de El-Tahrir [place de la Libération].

    Ce dont nous avons besoin, c’est de mettre en avant les revendications socio-économiques comme partie intégrante de nos revendications afin que ceux qui sont dans leurs maisons sachent que nous nous battons pour leurs droits…

    Nous devons nous organiser nous-mêmes en comités populaires qui élisent des conseils démocratiques plus larges et cela depuis en bas. Ces conseils doivent donner naissance à un conseil général, supérieur, qui intègre des délégués de toutes les tendances. Nous devons élire un conseil suprême du peuple qui nous représente et dans lequel nous plaçons notre confiance. Nous appelons à la formation de conseils populaires depuis la place de la Libération au Caire jusque dans toutes les villes d’Egypte.

    Voici notre position, en tant que socialistes révolutionnaires, sur le rôle de l’armée. Chacun nous demande l’armée est-elle avec le peuple ou contre lui ? L’armée n’est pas un bloc homogène. Les intérêts des soldats [conscrits] et des sous-officiers sont les mêmes que ceux des masses. Mais les officiers supérieurs sont des hommes de Moubarak choisit avec précaution afin de protéger son régime corrompu, sa richesse et sa tyrannie. Ce secteur fait partie intégrante du système.

    L’armée n’est plus l’armée du peuple. Cette armée n’est plus celle qui a défait les sionistes en octobre 1973. Cette armée est étroitement associée aux Etats-Unis et à Israël. Son rôle est de protéger Israël et non pas le peuple… Oui, nous voulons gagner les soldats à la révolution, mais nous ne devons pas être trompés par des slogans tels que: «l’armée est de notre côté». L’armée soit mettra fin directement aux manifestations ou elle restructura la police pour que cette dernière joue ce rôle.

    (1er février 2011, traduit de l’arabe)

  • Egypte : heurts meurtriers entre police et supporters de foot au Caire (France TV!)

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    Au moins 22 personnes sont mortes dans des affrontements qui ont commencé avant le début d'un match de foot, dimanche. 

    Il s'agit des violences liées au football les plus meurtrières depuis 2012. Au moins 22 personnes sont mortes, dimanche 8 février, dans la soirée, au Caire (Egypte), lors de heurts opposant la police à des supporters du club de football Zamalek avant un match. Ces affrontements, qui ont aussi fait plus de 25 blessés selon un bilan officiel, ont éclaté devant un stade du nord-est du Caire.

    Les autorités accusent des supporters du club de football de Zamalek d'avoir cherché à entrer de force dans l'enceinte du stade pour assister à la première rencontre du championnat de première division ouverte au public depuis 2012. Cette année-là, des violences meurtrières avaient éclaté dans un stade à Port-Saïd. Le nombre de supporters autorisés à entrer dans le stade dimanche était limité à 10 000.

    Gaz lacrymo et tirs de chevrotine pour disperser la foule

    Selon le ministère de l'Intérieur, "la foule à l'extérieur a rapidement dépassé ce chiffre et a tenté de prendre d'assaut les portes du stade et d'escalader les murs", dimanche soir. "Il y avait une voiture de police en feu", et la police fait usage de "tirs de chevrotine et de gaz lacrymogènes",  a indiqué un témoin, précisant que "les gens se sont enfuis dans le désert" pour échapper aux heurts. Un autre témoin affirme que la police "a tiré des gaz lacrymogènes sur un grand nombre de supporteurs dans un espace très réduit. Les gens se piétinaient pour essayer de s'échapper".

    Malgré la gravité de la situation, la rencontre a eu lieu, ce qui a renforcé la colère des supporters. Pour avoir refusé de jouer, le défenseur de l'équipe de Zamalek, Omar Gaber, a été temporairement suspendu par son club. En réaction aux violences, le gouvernement a décidé de suspendre le championnat jusqu'à "une date qui sera décidée ultérieurement", selon le bureau du Premier ministre.

    Selon un responsable du ministère de la Santé, certaines des victimes avaient la nuque brisée. Des rapports ont montré que deux personnes étaient mortes de "pression extrême sur le torse". Le procureur général a ordonné l'ouverture d'une enquête.

    Par Francetv info avec AFP

    Mis à jour le 09/02/2015 | 08:56 , publié le 09/02/2015 | 08:43

    http://www.francetvinfo.fr/monde/egypte/egypte-heurts-meurtriers-entre-police-et-supporteurs-de-foot-au-caire_819909.html

    Lire aussi: http://www.huffingtonpost.fr/2015/02/09/football-egypte-morts-supporteurs-police-le-caire_n_6642960.html?utm_hp_ref=france

     

  • Pétition : Egypte - Solidarité - Démocratie...(Afriques en Lutte)

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    Il n’y aura pas d’élections libres en Égypte tant que les autorités continuent à réprimer les libertés collectives et individuelles

    Les acteurs de la société civile, les organisations civiques, les syndicats autonomes, les opposants au pouvoir militaire – à quelque bord qu’ils appartiennent, séculier ou islamiste –, y compris les jeunes qui ont mené l’insurrection de la liberté et mis fin au régime de Hosni Moubarak, sont aujourd’hui persécutés en Égypte. Le nouveau pouvoir multiplie les atteintes aux droits et les parodies de justice.

    Le travail associatif est paralysé en raison des persécutions judiciaires. Les militants associatifs et politiques font l’objet de menaces de toutes sortes, et sont empêchés de quitter le pays…

    Quatre ans après le début de la révolution égyptienne, les manifestations de la commémoration ont été réprimées dans le sang. Le samedi 24 janvier 2015, Shaymaa Sabbagh, militante de gauche, a été tuée alors qu’elle venait déposer des fleurs sur la Place Tahrir, en mémoire des martyrs de la révolution. Le lendemain, 25 janvier 2015, la violence est montée d’un cran : une quinzaine de personnes dont 13 manifestants on été tuées.

    Pour toutes ces raisons, nous, signataires de la présente pétition, personnes physiques et morales, militants associatifs ou politiques, réclamons qu’une enquête indépendante et impartiale soit faite sur les événements des 24 et 25 Janvier 2015, et demandons aux autorités égyptiennes de mettre fin à ces exactions, de libérer tous les prisonniers d’opinion et les journalistes afin d’instaurer un climat propice à des élections législatives démocratiques et transparentes. Nous saluons, à cet égard, les organismes internationaux qui ont refusé de figurer comme observateurs de l’opération électorale dans un climat de répression sécuritaire et judiciaire.

    Nous appelons les instances internationales, les pays démocratiques, ainsi que les tribunes de la société civile de par le monde, à se tenir aux côtés du peuple égyptien et à soutenir les militants politiques et associatifs dans leur lutte pour la liberté, la justice, l’Etat de droit et la démocratie.

    Pour signer cet appel, merci d’envoyer un mail avec vos prénom, nom, qualité et pays à : egypte.demo.sol@gmail.com

    N.B : Cette pétition de solidarité avec le peuple égyptien est à l’initiative d’un groupe de démocrates maghrébins (en Europe et au Maghreb).

    Premiers signataires :

    - Michel TUBIANA, Avocat, Président du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme. REMDH
    - Gustavo MASSIAH, Economiste – Ancien Président du CRID
    - Tarek BEN HIBA, Conseiller Régional Ile-de-France – Ensemble !/Front de Gauche - Militant de l’Immigration et des droits de l’Homme
    - Messaoud ROMDHANI, Enseignant, Vice président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – LTDH
    - Hichem ABDESSAMAD, Militant associatif - France – CRLDHT
    - Sophie BESSIS, Historienne, France
    - Mohamed Chérif FERJANI, Universitaire – Lyon 2 - France
    - Claudette FERJANI, Enseignante – Lyon – France
    - Tewfik ALLAL, Militant associatif – France
    - Farouk BELKEDDAR, Militant associatif - France
    - Abdallah ZNIBER, Militant associatif - France
    - Annie LAHMER, Membre de Secrétariat EELV
    - Renée LE MIGNOT, Co-présidente du MRAP
    - Gilles MANCERON, Historien - France
    - Mohsen DRIDI, Militant associatif France
    - Jérôme GLEIZE, Conseiller de Paris
    - Driss ELKHERCHI, Président de l’ATMF – France
    - Mourad ALLAL, Militant associatif – France
    - Mouhieddine CHERBIB, Militant associatif – CRLDHT - France
    - Nordine SAIDI, Militant associatif – Belgique
    - Sonia DAYAN-HERZBRUN, Sociologue – Professeur émérite à l’Université Paris Diderot-Paris 7
    - Mohamed KHENISSI, Directeur de Centre de Formation - Militant associatif – Tunisie
    - Boualem AZAHOUM, Universitaire, Militant associatif – Lyon France
    - Christian MAHEUX, Syndicaliste - France
    - Hédi CHENCHABI Militant associatif –France
    - Mohamed SMIDA, Militant associatif – France
    - Philippe REVAULT, Professeur ENSAParis – La Villette - Architecte Urbaniste
    - Nadia CHAABANE, Constituante (Députée) Assemblée Nationale Constituante Tunisienne-(2011- 2014)
    - Mohamed BHAR, Artiste musicien
    - Bernard DREANO, Responsable d’Associations de solidarité internationale
    - Saifallah KHABLACHI, Syndicaliste - France
    - Ahmed DAHMANI, Universitaire – France
    - Gilles LEMAIRE, Ecologiste Altermondialiste
    - Umit METIN, Militant associatif – ACORTurquie – France
    - Hassen SALAMA, Universitaire – Université de Palerme – Italie
    - Adel LTIFI, Historien – France
    - Abderrahim AFARKI, Bibliothécaire –Paris
    - Habib AYEB, Géographe – Université Paris 8
    - Asmahan ELBATRAOUI, Traductrice – France
    - Hela ABDALLAH, Cinéaste Syrienne
    - Marie Claude SLICK, Journaliste – Paris
    - Khadija CHERIF, Universitaire – Tunis
    - Lina CHOCTEAU, France
    - Ali BENAMEUR, Universitaire, militant associatif –France
    - Nabil BEN AZZOUZ, Enseignant, militant associatif - Tunisie
    - Mohamed BENSAID, Médecin, milita,t associatif – France
    - Najet Mizouni, Universitaire - France
    - Moncef GUEDOUAR, Président de la FTCR

    Organisations :

    - Comité Pour le Respect des Libertés et des Droits d el’ Homme en Tunisie – CRLDHT
    - Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme – REMDH
    - Mouvement contre le Racisme et l’Amitié entre les Peuples - MRAP – France
    - Association des Travailleurs Maghrébins en France – ATMF
    - Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives - FTCR – France Bruxelles Panthères – Belgique
    - Mouvement Citoyen Palestine – Belgique
    - Cédétim /IPAM – Initiative Pour une Autre Monde – France
    - Union Syndicale Solidaires – France
    - Assemblée des Citoyens Originaires de Turquie – ACORT - France AIDDA - France
    - Collectif 3 C – France
    - Assemblée Européenne des Citoyens – Réseau Helsinki Citzen’s Assembly International

    7 février 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/egypte/article/petition-egypte-solidarite

  • Égypte, perpétuité pour 230 militants de la révolution (Courrier Inter)

    Ahmed Douma, une des figures emblématiques de la jeunesse révolutionnaire égyptienne, a été condamné a perpétuité le 4 février au Caire - AFP / Mohamed EL-RAAY

     

    Ahmed Douma, une des figures les plus emblématiques de la jeunesse révolutionnaire égyptienne, et 229 autres militants ont été condamnés à la prison à vie le 4 février par un tribunal du Caire.

     

    Ahmed Douma, une des figures emblématiques de la jeunesse révolutionnaire égyptienne, a été condamné a perpétuité le 4 février au Caire - AFP / Mohamed EL-RAAY

     

    "Perpétuité pour Douma et 229 autres accusés", titre le quotidien cairote de centre gauche Al-Shorouk. Ahmed Douma, 26 ans, est une figure emblématique de la jeunesse révolutionnaire égyptienne. De même, beaucoup de ses coaccusés sont issus du mouvement de gauche Jeunesse du 6 avril, fer de lance de la contestation sous l'ancien régime de Moubarak, puis contre le successeur de celui-ci, Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans.

    Par ailleurs, 39 mineurs ont été condamnés à dix ans de prison. Tous étaient accusés de "rassemblement illégal" et "troubles à l'ordre public" pour avoir participé à la manifestation qui s'est déroulée sur plusieurs jours en décembre 2011 devant le siège du Conseil des ministres, près de la place Tahrir au Caire.

    Le journal rapporte qu'après le verdict "la première réaction de Douma a été de serrer la main du juge en lui faisant un grand sourire. Ce à quoi le juge a répondu : "Nous ne sommes pas sur la place Tahrir. Un peu de retenue, sinon je t'ajoute sept ans pour irrespect envers la justice."

    Fin 2014, la justice égyptienne avait organisé des procès de masse contre des Frères musulmans, avec des condamnations à mort par centaines.

    Courrier international 5 février 2015

    http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/05/perpetuite-pour-230-militants-de-la-revolution

  • Un anniversaire au goût amer pour les femmes en Égypte (Amnesty)

    Manifestation contre le harcèlement sexuel, au Caire ©Getty Images.

    Manifestation contre le harcèlement sexuel, au Caire ©Getty Images.

    Les rues sont vides. Les prisons sont pleines. Le 4e anniversaire de la « Révolution du 25 janvier » se déroule dans le plus grand silence, nombre des jeunes militants qui en ont été les chefs de file se trouvant désormais derrière les barreaux.

    Pour de nombreuses femmes en Égypte, ce dimanche ravivera des souvenirs particulièrement amers – souvenirs d’un bref moment pendant lequel elles ont cru qu’un avenir meilleur s’ouvrait enfin.
    Les femmes se sont tenues aux côtés des hommes tout au long du soulèvement de 2011. Mais depuis, s’abat sur elles une vague de violences et de discriminations.

    Et il n’y a pas d’endroit où se mettre à l’abri.

    Des témoignages choquants révélés par Amnesty International montrent que les femmes subissent des violences de la part de leurs partenaires, de la population et de la police.

    Elles ne sont pas en sécurité chez elles. Une femme a raconté à Amnesty International les violences que son époux lui infligeait :

    « Il avait l’habitude de m’attacher au lit et de me frapper avec une ceinture… Un jour, alors que j’étais enceinte, il m’a frappée et m’a poussée dans les escaliers. J’ai fait une fausse couche. »

    En Égypte, les lois relatives au divorce empêchent les femmes de partir, sauf si elles renoncent à leurs droits financiers ou se préparent à mener une bataille judiciaire longue et coûteuse.

    « Pour une femme, la procédure est inhumaine », a déclaré une journaliste qui a traduit son époux devant les tribunaux pour obtenir le divorce.

    Les femmes ne sont pas non plus en sécurité dans les rues. Si la « Révolution du 25 janvier » a fait connaître la place Tahrir du Caire au monde entier, elle est désormais rendue tristement célèbre par les agressions sexuelles collectives dont les manifestantes sont victimes.

    L’une d’entre elles a raconté son agression place Tahrir le 25 janvier 2013 :

    « J’ai senti des mains qui me touchaient de toutes parts, et j’ai été déplacée, presque soulevée, jusqu’à l’intérieur du cercle pendant que les hommes continuaient de me dire : «  Ne t’inquiètes pas  ». Ils me disaient ça pendant qu’ils me violaient… »

    Les rares femmes qui osent solliciter l’aide de la police ou du bureau du procureur se retrouvent face à des agents méprisants ou peu formés – c’est ce que révèlent les recherches menées par Amnesty International.

    « Les policiers n’en ont rien à faire, nous a confié une victime de violences conjugales, selon eux, ce n’est pas un problème si un mari bat sa femme. »

    Loin de venir en aide aux femmes qui survivent à ces violences, les forces de sécurité en sont parfois la cause.

    Une jeune femme qui a purgé deux ans de prison pour adultère a raconté à Amnesty International qu’un policier l’avait giflée et s’était contenté de regarder lorsque son époux l’avait frappée dans le poste de police.

    « Aucune femme décente ne quitterait son mari et ses enfants, femme de mauvaises mœurs », lui a dit le policier.

    Elle était enceinte de six mois à l’époque.

    Les femmes sont également confrontées aux violences sexuelles et fondées sur le genre dans les prisons et les postes de police. Les manifestantes arrêtées par les forces de sécurité expliquent que, bien souvent, les agents les pelotent et les harcèlent lors de leur arrestation.

    Une étudiante nous a raconté qu’un policier antiémeutes avait menacé de la violer après l’avoir arrêtée sur le campus en décembre 2013.

    « Je vais te montrer ce que c’est d’être traitée comme une femme », lui a-t-il dit.

    Ce sont les militantes égyptiennes, et non les pouvoirs publics, qui se mobilisent pour contrer cette vague d’atteintes aux droits humains.

    Des groupes de femmes sont intervenus pour combler le vide laissé par l’inaction des pouvoirs publics, recensant les atteintes aux droits humains et offrant un soutien solide aux victimes. Des militants ont lancé des campagnes de sensibilisation de la population et fait pression sur le gouvernement pour améliorer les lois et le maintien de l’ordre.

    Toutefois, les autorités freinent, bloquant des financements vitaux pour des organisations de défense des droits humains et refusant à des ONG l’autorisation d’ouvrir des centres d’accueil pour femmes.

    En raison de la répression incessante, de nombreuses associations sont contraintes de réduire leur travail.

    Les promesses du président Abdel Fattah al Sissi de faire des droits des femmes une priorité, à la suite d’agressions brutales visant les femmes place Tahrir au moment de son investiture, sonnent creux.

    Jusqu’à présent, les autorités ont esquivé les grandes réformes. Elles préfèrent se contenter de mesures partielles et purement symboliques.

    Elles hésitent, et les femmes souffrent. La majorité des violences faites aux femmes ne sont pas signalées, ne font pas l’objet d’enquêtes et demeurent impunies. Chacun se renvoie la responsabilité des atteintes aux droits humains dans le cadre d’incessantes disputes partisanes.

    Il est temps d’arrêter de se renvoyer la balle.

    Plus de « si », plus de « mais ». L’Égypte a besoin d’une stratégie nationale qui s’attaque à la violence contre les femmes. Les autorités doivent modifier les lois afin de protéger les victimes de violences et placer les droits des femmes au cœur du programme politique.

    Le président Abdel Fattah al Sissi a fait le serment à Davos de redresser l’économie de l’Égypte. Pour ce faire, son gouvernement doit commencer par reconnaître que les Égyptiennes sont une partie de la solution.

    Les femmes ont besoin d’un environnement sûr, dans lequel elles pourront participer en toute sécurité à la vie économique, sociale et politique du pays, sans discrimination ni violence.

    Mais aujourd’hui, toute promesse de véritable réforme semble bien lointaine.

    Comme nous l’a dit une ancienne détenue : « Si vous avez un problème, plaignez-vous à Dieu. »

    Cet article a été publié dans The Huffington Post.

    Par Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.

     

  • Assassinat de Chayma Al Sabbagh en Egypte (Afriques en lutte)

    Chayma Al Sabbagh (ou Shaima Al Sabbagh), militante du Parti Socialiste de l’Alliance Populaire, 32 ans, a été assassinée ce 24 janvier 2015 par un policier alors qu’elle participait à une manifestation pacifique pour commémorer la révolution de 2011 au Caire. Mariée et mère d’un enfant, elle était surtout connue dans la région d’Alexandrie pour son action aux côtés des travailleurs en lutte. Après s’être battue contre Morsi, elle est morte tuée par un flic du régime de Sissi en commémorant les martyrs de la révolution de 2011. RIP.

    Mise à jour, 25/01/2015 : Manifestation contre le régime militaire lors des funérailles de Chayma Al Sabbagh

    Dimanche ont eu lieu ses funérailles. A Alexandrie, la ville de Chayma, des milliers de personnes qui voyaient en elle une avocate des droits des travailleurs et des droits des enfants, ont participé à la cérémonie (selon le journal Al-Shorouk). Les ouvriers de l’usine textile KABO ont déployé une large bannière avec le portrait de Chayma. Pendant la procession, la foule criait des slogans comme « A bas le régime militaire ! » ou « Les agents du ministère de l’intérieur sont des voyous ». Sur une vidéo montrant le transfert du cercueil samedi depuis la morgue principal du Caire, on entend le slogan suivant : « Tant que le sang des Égyptiens coulera, à bas chaque président ! ».27 janvier 2015

    Source : https://sanscompromisfeministeprogr...

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/egypte/article/assassinat-de-chayma-al-sabbagh-en

  • Shaïmaa El Sabbagh assassinée par la police de Al-Sissi (Npa)

    Le NPA salue la mémoire de Shaïmaa El Sabbagh, militante du droit des travailleurs et poétesse, tombée sous les balles de la police égyptienne alors qu'elle manifestait pacifiquement avec ses camarades de l'Alliance Populaire Socialiste pour rendre hommage aux martyrs du 25 janvier 2011. Ce weekend, anniversaire du déclenchement de la révolution égyptienne, des dizaines de manifestantEs ont été assassinéEs dans tout le pays par les sbires de « l'antiterroriste Sissi » sans compter une centaine de blessés.

    Quatre ans après la chute de Moubarak le régime est plus répressif que jamais en ayant recours à la prison, la torture et comme dans ce cas à des assassinats contre toute opposition qu'elle soit liée aux Frères Musulmans ou laïque. Pourtant quelles que soient les mesures prises par le régime de Sissi, la révolution avec ses mots d'ordre de pain, liberté, dignité et justice sociale reste d'actualité.

    Le NPA restera solidaire de toutes celles et ceux qui se lèveront dans l'unité contre ce régime inique.

    Montreuil, le 28 janvier 2015

    http://npa2009.org/communique/shaimaa-el-sabbagh-assassinee-par-la-police-de-al-sissi