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Tunisie - Page 24

  • Tunisie : Grève des des agents de la TRANSTU (Afriques en lutte)

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/00/01/1873927152.jpeg

    La grève générale des bus et tramways dans la capitale se poursuit pour la deuxième journée consécutive en paralysant les services de transport.

    La grève inopinée observée par les agents du transport, de Société des Transports de Tunis (Transtu) a démarré hier dans les gouvernorats de Tunis, Ben Arouss, Ariana, Mannouba.

    Dans un communiqué publié, lundi, la TRANSTU a appelé les parties concernées à éviter le blocage du transport public. Le même communiqué précise que « les négociations entre le ministère de tutelle et la partie syndicale sont en cours actuellement à l’effet de la reprise de l’activité du transport dans les plus brefs délais ».

    Une réunion se tiendra, aujourd’hui, mardi 13 janvier 2015 à 9h, entre le ministère de tutelle et les représentants de l’Union Générale tunisienne du Travail (UGTT) afin de parvenir à une solution entre les deux parties.

    Source : Shem FM 15 janvier 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-greve-des-des-agents-de-la

  • La branche libyenne de l'EI affirme avoir tué deux journalistes tunisiens (France 24)

    tunis.jpg

    Deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis septembre ont été exécutés, a affirmé jeudi la branche libyenne de l'organisation de l'État islamique, dans un communiqué comportant des images qui n'ont pas été authentifiées.

    La branche libyenne de l'organisation de l'État islamique (EI) a affirmé, jeudi 8 janvier, avoir exécuté deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis le 8 septembre et dont les ravisseurs étaient inconnus.

    Dans un communiqué, signé du "service de communication de la province de Barqa" et publié sur des forums jihadistes, apparaissent des images de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari. Le groupe affirme avoir "appliqué la loi d'Allah" à l'encontre des deux journalistes de la chaîne privée tunisienne First TV, "une chaîne satellitaire qui combat la religion", selon les terroristes.

    Une image montre les deux jeunes hommes au moment de leur "arrestation" aux côtés d'un homme armé en treillis, le visage encagoulé. La quatrième et dernière photo, légendée "Application de la loi de Dieu à l'encontre de Chourabi et Ktari", n'est pas nette. On peut y deviner un tir partant en direction d'une personne qui semble être agenouillée, ainsi que l'emblème "Il n'y a de dieu que Dieu et Mahomet est son prophète".

    L'authenticité des images n'a pas pu être vérifiée de source indépendante et les autorités tunisiennes n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

    Sofiène Chourabi, un blogueur très actif durant la révolution tunisienne de 2011, était parti avec un photographe, Nadhir Ktari, réaliser un reportage dans la région d’Ajdabiya, dans l’est de la Libye, sur les conséquences de la crise libyenne en Tunisie pour First TV. La zone est sous le feu de combats entre soldats appartenant aux factions loyales au général Haftar et les milices jihadistes qui contrôlent notamment Benghazi.

    Début septembre, une milice proche du général Haftar dans la ville de Brega avait brièvement détenu les deux journalistes avant de les relâcher en leur accordant 12 heures pour quitter le territoire. Mais les journalistes n’ont pas pu être rapatriés à temps. Ils ont par la suite été capturés une deuxième fois par des ravisseurs inconnus. Avec AFP

    http://www.france24.com/fr/20150108-branche-libyenne-etat-islamique-affirme-tue-deux-journalistes-tunisiens-sofiene-chourabi-nadhir-ktari/

  • Communiqué sur la situation en Tunisie Front populaire (Essf)

     

    Le Conseil des secrétaires généraux du Front populaire a tenu sa réunion périodique aujourd’hui mardi 6 janvier 2015 et a examiné les développements politiques, sociaux et sécuritaires dans le pays et a émis le communiqué suivant :

    1) Charger M. Habib Essid de former le gouvernement :

    Les secrétaires généraux soulignent que :

    a- le Front populaire n’a absolument pas été consulté au sujet de cette désignation ;

    b- la désignation de M. Habib Essid représente un premier message négatif à l’opinion publique, vu que l’intéressé est le fils du système précédent à diverses époques, y compris l’ère de Ben Ali et celle de la Troïka. C’est clair que l’une des raisons derrière ce choix est satisfaire Ennahdha ;

    c- le Front populaire tient à sa position exprimée dans sa déclaration publiée le 24 décembre 2014, dans laquelle il considère que l’une des conditions de réussite de n’importe quel nouveau gouvernement est l’exclusion des symboles de l’échec de la Troïka et de l’ancien régime autoritaire ;

    d- le Front populaire restera fidèle, dans son évaluation de tout nouveau gouvernement, à son programme qu’il a présenté aux électeurs et électrices, basé sur la défense des acquis démocratiques du peuple et de ses revendications en termes de travail, de liberté et de dignité nationale.

    2) La situation dans le Nord-Ouest après les chutes de neige :

    Le Conseil des secrétaires généraux constate que l’Etat a encore une fois manqué à ses engagements envers les citoyens et citoyennes et n’est pas intervenu à temps pour épargner aux citoyens les dommages corporels ainsi que ceux qui ont frappé leurs logements et leur agriculture, malgré leur connaissance à l’avance des changements météo et des précipitations, et chutes de neige.

    Le Front populaire appelle les autorités à assumer leurs responsabilités envers les populations en compensant les pertes subies, et à fournir les moyens nécessaires afin de les protéger de telles catastrophes à l’avenir.

    3) Le nouveau budget et la hausse des prix :

    - Le Conseil des secrétaires généraux a salué la position des députés du Front populaire à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) qui ont voté contre la loi de finances 2015, qui a été préparée par le gouvernement Jomâa et validée par la majorité ; c’est une loi de finances qui donne la priorité au paiement de la dette extérieure au détriment des obligations de l’Etat envers les citoyens et les citoyennes qui souffrent des conditions sociales.

    - Le Conseil des secrétaires généraux a souligné que la vague des hausses des prix enregistrées en début de cette année, qui concernent plusieurs produits de première nécessité, est venue confirmer le bien-fondé de la position du Front populaire de la nouvelle loi de finances, dont l’impact négatif sur la vie des couches laborieuses et populaires va s’exacerber à l’avenir.

    4) L’anniversaire du soulèvement du bassin minier de 2008 :

    - Le Conseil des secrétaires généraux a salué les habitants du bassin minier qui ont résisté à la tyrannie pendant des mois et dont le soulèvement a jeté les prémices de la révolution du peuple tunisien. Le Conseil a évoqué les martyrs et les militants et militantes qui ont subi la torture, l’emprisonnement et les poursuites.

    - Le Conseil des secrétaires généraux a souligné que les gouvernements successifs depuis la révolution n’ont pas donné d’importance aux exigences de développement dans la région, en particulier la revendication de l’emploi, et qu’ils poursuivent les mêmes politiques antérieures basées sur le pillage et la marginalisation. C’est d’ailleurs ce qui explique la persistance des protestations sociales aujourd’hui.

    - Le Conseil des secrétaires généraux tout en exprimant son soutien aux revendications légitimes des habitants de la région, il avise les autorités de renoncer à répondre aux protestations sociales par la répression et de s’attaquer aux véritables problèmes, de prêter l’oreille à la population et de lancer les projets de développement qui permettront d’améliorer ses conditions matérielles et morales.

    5) L’assassinat du martyr de l’institution sécuritaire, le policier Mohamed Charaâbi :

    Le Conseil des secrétaires généraux a adressé ses condoléances à la famille du défunt, à l’institution sécuritaire et à tout le peuple tunisien. Il estime que ce nouveau crime confirme que les groupes terroristes sont toujours décidés à nuire à la Tunisie, à ses filles et ses fils et que la solution véritable pour contrer ce phénomène dangereux aux dimensions locales et régionales consiste en l’élaboration d’une stratégie globale qui prend en considération toutes les dimensions du phénomène. Le Conseil des secrétaires généraux rappelle qu’une conférence nationale pour lutter contre le terrorisme a été décidée dans le cadre du dialogue national, mais les parties qui chapeautent ce dialogue, ainsi que les institutions du pouvoir, n’ont pas assumé leurs responsabilités pour l’accomplir.

    6) Les préparations pour commémorer le deuxième anniversaire de l’assassinat du martyr du Front populaire et de la nation, Chokri Belaïd (6 février 2015) :

    Le Conseil des secrétaires généraux a discuté de la commémoration de l’assassinat du martyr du Front populaire et de la nation, le grand leader Chokri Belaïd. Le Conseil a mis l’accent sur la nécessité que l’événement soit à la hauteur de l’envergure du martyr. Il a présenté plusieurs propositions politiques, culturelles et juridiques pour étoffer l’événement afin qu’il devienne une nouvelle occasion d’intensifier la lutte pour dévoiler toute la vérité sur l’assassinat du martyr et de tous les martyrs de la Tunisie qui ont été frappés par les mains du terrorisme haineux.

    Le Front populaire, Tunis, 6 janvier 2015

  • Tunisie : Communiqué de la LGO sur la situation et les tâches (ESSF)

    http://www.lcr-lagauche.be/cm/images/PHOTOS_2012/tun-rev.jpg

    Le Comité central de la Ligue de la gauche ouvrière (LGO) élargi aux diverses coordinations régionales et sectorielles s’est réuni le 28/12/2014 au siège national pour discuter de la situation politique dans le pays et des tâches à accomplir au cours de la prochaine période.

    Après avoir discuté de la situation et des événements politiques qui découlent des élections législatives et présidentielles, les participants ont souligné le bien-fondé des positions politiques précédentes de la LGO, confirmé par les événements ultérieurs. Ils ont estimé que la bipolarisation politique entre les deux courants du capitalisme libéral - confirmée d’ailleurs par les résultats des élections et les événements qui en découlent - ne reflète pas les principales contradictions qui traversent la société tunisienne.

    Par ailleurs, le Comité central a souligné la nécessité pour le Front populaire de continuer à mettre en avant son projet comme alternative politique face aux forces de la contre-révolution représentées par l’islam politique et les forces coalisées autour de Nidaa Tounes. Et cela, en poursuivant la mobilisation de masse et la lutte de terrain dans les différents secteurs et régions, ainsi qu’au Parlement, fidèlement au programme du Front populaire et aux promesses faites pendant les campagnes électorales.

    Le Comité central a conclu ses travaux par les décisions suivantes :

    La Ligue de la gauche ouvrière appelle à développer les interventions politiques du Front populaire, à travers une restructuration politique et organisationnelle, afin d’assurer :


    * la mobilisation des partisans et des sympathisants gagnés pendant les élections autour des questions principales et des revendications pressantes des masses les plus larges,
    * la dénonciation des choix politiques en cours,
    * l’ouverture d’un débat élargi au sein des coordinations régionales autour des questions tactiques et stratégiques les plus importantes du Front.

    La Ligue de la gauche ouvrière refuse de participer au gouvernement de la majorité parlementaire, non seulement à cause de l’alliance prévue entre Ennahdha et Nidaa Tounes avec la participation des islamistes, mais surtout en termes de rejet du programme économique et social hostile aux intérêts des larges masses comme il a été constaté dans le budget désastreux dernièrement adopté par l’Assemblée.

    La Ligue de la gauche ouvrière refuse d’accorder sa confiance à la composition gouvernementale attendue parce que son programme et ses composantes ne travailleront que pour restaurer l’ancien régime dans ses grands choix et orientations.

    La LGO appelle les députés du Front populaire à la nécessité de s’éloigner de la logique des polarisations politiques imaginaires entre Nidaa Tounes et Ennahdha au sein et en dehors du Parlement.

    Ligue de la gauche ouvrière (LGO)
    28 -12-2014

     

  • Tunisie : Le débat à l’Assemblée sur le budget d’austérité (Essf)

    Ce budget ne comporte aucune amélioration concernant les salaires, les chômeurs et les régions déshéritées. Il s’en prend, par contre, à la Caisse de compensation qui subventionne les produits de première nécessité.
    La discussion a été très rapide et formelle. Seulement deux articles ont été soumis au vote.
    Nizar Amami (LGO) et Ammar Amroussia (Parti des travailleurs, ex-PCOT) sont intervenus contre ce budget d’austérité.(1)
    Fathi Chamkhi (LGO) est intervenu sur la dette, ce qui a permis d’expliquer pourquoi le Front était contre le vote de son remboursement.
    Le deuxième vote concernait l’Instance Vérité et Justice (IVD), chargée de recenser et d’indemniser les victimes des abus des régimes de Ben Ali et Bourguiba. Le Front a voté pour l’augmentation de son budget.
    En final, aucun des 15 députés du Front n’a voté pour ce budget d’austérité.
    A l’inverse, tous les députés de Nidaa et d’Ennahdha ont voté pour, témoignant de leur similitude de vue sur le plan économique et social.
    Le total des votes contre a été de 15, et il y a eu 10 abstensions.(2)

    Dominique Lerouge

     Nizar Amami, député Front populaire à l’Assemblée des représentants du peuple

    Monsieur le Président,
    Mesdames et messieurs les député-e-s (3)

    En vérité trois minutes ne sont pas suffisantes pour exprimer des remarques précises et profondes.

    Cependant, je vais exprimer quelques remarques préliminaires concernant le projet de budget et de loi des finances.
    Ce projet se situe dans le cadre d’une économie en crise et dans la continuité des causes profondes qui ont préparées les bases de la révolution tunisienne.
    - dégradation de la situation de l’emploi.
    - déséquilibre régional.
    - développement de l’économie parallèle et de la contrebande
    - déterioration permanente de la balance commerciale.
    En vérité, même si ce budget a connu une augmentation minime de 3,7%, par rapport à l’année 2014, celui-ci reste l’expression d’une “prudence” exagerée et de l’incapacité à trouver des solutions aux causes profondes qui continuent à exister.
    Ce budget exprime aussi l’absence d’une vision politique et d’une volonté politique courageuse capables de répondre à la situation.

    Monsieur le président,

    Pour ne pas s’attarder, l’ensemble de ces remarques se concentre dans ceci :
    Il s’agit d’un budget d’austerité qui ne diffère pas de ceux des années précedentes.
    Ce texte va continuer à approfondir la crise et les tensions sociales, notamment par la non satisfaction de la revendication de l’UGTT qui appelle à des négociations sociales sérieuses, seules capables de garantir la paix sociale.
    Il continue à s’appuyer sur cette vision traditionnelle, qui consiste à rechercher uniquement l’équilibre financier, sans se soucier des objectifs de développement.
    Ce texte ne permettra donc pas de trouver des solutions effectives.
    Il perpétue le désequilibre dans la participation aux dépenses publiques : en effet, 83% de l’impôt sur le revenu est assuré par les salariés, ce qui est contraire à la justice sociale.

     Fathi Chamkhi, député Front populaire à l’Assemblée des représentants du peuple

    Bonjour,(4)

    Nous avons chassé un dictateur mais la dictature de ses dettes contractées par Ben Ali est toujours là, comme une corde autour de notre cou.

    Une corde qui permet aux institutions économiques et financières internationales d’imposer des politiques économiques et sociales extrémistes sur la Tunisie.
    De 2011 à 2015, au titre du « réglement des dettes de Ben Ali », le peuple tunisien a déboursé 22 milliards de dinars tunisiens, soit plus que la totalité du budget de l’Etat en 2011 !
    Le peuple tunisien n’a pas l’argent pour payer pour Ben Ali. A cause de cela, l’Etat s’endette de plus en plus. La Tunisie s’enfonce dans les dettes. La situation des Tunisiens recule et n’avance pas.
    En 2011, l’Etat a emprunté 3,7 milliards dinars. En 2015, la somme programmée est de 7,4 milliards de dinars. C’est à dire le double.
    La dette de l’Etat était de 25 milliards en 2010. Elle sera de 47 milliards en 2015.
    Malheureusement, tous les gouvernements successifs se sont inclinés devant la dictature de la dette, et ont tourné le dos aux revendications de la révolution.
    Ceux qui défendent le remboursement de la dette ont dit qu’il fallait rembourser la dette de Ben Ali afin de conserver une notation satisfaisante des agences de cotation, mais la notation financière a régressé, celle de Standard & Poor’s a par exemple degringolé de la 9éme à la 15e position (sur une ensemble de 23 positions possibles).

    Et cela soit-disant pour :
    * pemettre à l’économie de se remettre debout sur ses pieds, mais celle-ci est toujours en réanimation,
    * conserver les investissements extérieurs, mais ces derniers n’ont cessé de reculer année après année,
    * conserver la confiance dans notre économie, mais le résultat est que le capital ou une partie du capital, s’est dirigé vers le marché noir et la contrebande, et même l’Etat a diminué ses investissements dans l’économie.

    En 2015, le gouvernement a programmé plus de 5 milliards de dinars pour payer les dettes de Ben Ali, soit environ 18% du budget. Cela équivaut à plus de trois fois le budget du ministère de la santé publique,
    ou 7 fois plus que le budget du ministère des affaires sociales,
    ou 8 fois le budget de l’emploi et la de formation professionnelle,
    ou 12 fois le budget de développement,
    ou 27 fois le budget de la culture,
    ou 36 fois le budget du tourisme,
    ou 49 fois le budget de la recherche scientifique.

    En conclusion, et en se basant sur ce qui précède :
    Je demande aux membres de l’Assemblée du peuple, de décider d’arrêter le paiement des dettes de Ben Ali en attendant que...........” (la vidéo s’arrête là mais cette phrase sera complétée dans les meilleurs délais).

     

     

    17 décembre 2014

    Notes :

    1. http://www.lapresse.tn/11122014/92439/urgence-sans-precipitation-les-deputes-prennent-leur-temps.html

    2. http://www.businessnews.com.tn/arp--la-loi-de-finances-2015-adoptee-dans-son-integralite,520,51923,3

    3. Traduction en français depuis l’enregistrement officiel
    https://www.facebook.com/video.php?v=666834476772112&set=vb.237006876421543&type=2&theater

    4. Traduction à partir de l’enregistrement officiel
    https://www.facebook.com/video.php?v=666819976773562&set=vb.237006876421543&type=2&theater

     

     

    SELECTION D’ARTICLES SUR LA TUNISIE PARUS ENTRE SEPTEMBRE ET DECEMBRE 2014

    La question du pouvoir dans le processus révolutionnaire (13 septembre 2014)
    http://ks3260355.kimsufi.com/inprecor/article-inprecor?id=1664
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33273
    En anglais http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33396
    En castillan http://www.vientosur.info/spip.php?article9498

    Après les élections législatives (3 novembre)
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33441
    En castillan http://www.vientosur.info/spip.php?article9578
    En anglais http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33556

    Entre les législatives et les présidentielles (12 novembre)
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33830

    Après le premier tour des élections présidentielles (25 novembre)
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33634
    En castillan http://www.vientosur.info/spip.php?article9619

    Lettre ouverte parue en Tunisie le 27 novembre
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33662
    En arabe http://www.astrolabetv.com/ar/رسالة-مفتوحة-إلى-مناضلي-وقيادة-الجبهة/?fb_action_ids=844504558903471&fb_action_types=og.comments

    Appel de Tunisien-n-es de l’étranger à voter Essebsi (9 décembre)
    http://www.kapitalis.com/afkar-2/26226-des-tunisiens-a-l-etranger-contre-marzouki-candidat-de-la-haine-et-de-la-division.html?device=xhtml 

    Le positionnement du Front populaire pour le second tour des présidentielles (12 décembre)
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33807

  • Tunisie : le débat au sein du Front populaire (Essf)

    Lettre ouverte de militant-e-s et sympathisant-e-s du Front populaire adressée aux autres militant-e-s du Front et à sa direction.

    Saisissons l’opportunité historique pour construire l’alternative de gauche prête à gouverner

    Nous sommes,


    * des militant.e.s dans les domaines culturel, médiatique, politique et social - affilié.e.s au « Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution » ;


    * des soutiens qui appuient le Front populaire de l’extérieur et lui appartiennent intellectuellement et spirituellement ;


    * des indépendant.e.s intéressé.e.s par l’expérience du Front populaire et par la réalisation des promesses de la révolution.


    Par ailleurs nous partageons tous/toutes la conviction du projet historique du Front, comme porteur politique des aspirations des femmes et hommes libres de notre peuple et de ses démuni.e.s à la liberté, à la justice sociale, à la dignité et à la souveraineté nationale, tel que revendiqué par la révolution de 17 décembre.

    Nous vous écrivons à la lumière des résultats des élections législatives et le premier tour de l’élection présidentielle, et en perspective de la prochaine étape.


    Tout d’abord, nous vous félicitons des résultats respectables et encourageants du Front, même si, comme vous d’ailleurs, nous pensons que le « front des martyrs » ne mérite pas moins que gouverner la Tunisie pour mettre en pratique l’essentiel de sa raison d’être, à savoir « réaliser les objectifs de la révolution », comme le dit son nom. Pour cette raison, plus spécifiquement, nous souhaitons partager avec vous notre point de vue sur une question que nous considérons fatidique pour le Front, la gauche et le pays dans la prochaine phase.

    Concernant le débat en cours sur la possibilité de la participation du Front populaire au gouvernement qui sera formé par Nidaa Tounes, et à la lumière des appels de certains des dirigeants de ce parti à l’adresse du Front pour qu’il donne une consigne pour voter son candidat au second tour de la présidentielle, nous pensons ce qui suit :

    * Le Front populaire et le processus révolutionnaire n’ont aucun intérêt à privilégier un candidat sur un autre, étant donné que tous les deux appartiennent à la contre-révolution. Quelles que soient les divergences sur lequel l’un des deux est « moins nocif », nous craignons qu’un appel du Front à voter pour l’un d’eux conduise à la perte d’une partie importante de couches sociales qui le soutient, ou celles dont elle aspire à gagner le soutien à l’avenir. Cette option pourrait aussi nuire à l’unité du Front et la percée qu’il a fait récemment. De ce fait nous pensons que la position la plus sûre est que la direction du Front ne donne aucune consigne pour voter l’un ou l’autre des candidats et de laisser le choix libre à ses militants et sympathisants.

    * à notre avis, il n’est pas de l’intérêt du Front d’accepter de faire partie de la prochaine coalition gouvernementale, et ce, pour les raisons suivantes :


    En cas de participation au gouvernement, le Front sera obligé d’accepter les politiques de la partie majoritaire. En raison de ses liens à l’intérieur et à l’extérieur, qui ne sont un secret pour personne, Nidaa Tunis n’acceptera pas de donner au Front des centres de décision réels avant tout dans les domaines économique et social. Tout le monde sait que tous les partis de droite sont aujourd’hui d’accord entre eux sur la nécessité d’accepter les diktats des institutions financières internationales sous formes de « réformes douloureuses » qui augmenteront la détérioration des conditions de vie des couches paupérisées et de la classe moyenne.


    Ce qui signifie que le Front non seulement sera incapable, dans le cadre de cette coalition, de mettre en œuvre les politiques qu’il a promises à ses électeurs, mais portera aussi la responsabilité des conséquences de ces politiques impopulaires et antipatriotiques, y compris la répression prévisible du fait des protestations sociales qui s’en suivront.


    Malgré notre confiance en les compétences des militants et dirigeants du Front, l’alliance avec une partie forte de la droite mène dans la plupart des cas à ce que est arrivé aux partis Congrès (CPR) pour la République et Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés, FDTL) sous le gouvernement précédent de la Troïka, à savoir la perte de crédibilité et la marginalisation.


    En outre, cette alliance pourrait renforcer l’image promue par les ennemis du Front populaire que celui-ci est incapable de faire la rupture avec le régime de Ben Ali de par son acceptation de s’allier avec les héritiers du RCD, essentiellement représentés dans Nidaa Tounes. D’autant plus que le recours de ce parti à museler les libertés dans la période à venir est probable.

    Pour cela, rester en dehors du gouvernement et jouer le rôle d’une opposition parlementaire responsable est une occasion de sortir la lutte politique dans le pays du dédale des questions identitaires fictives et le ramener à son domaine principal, lié directement aux exigences de la révolution et ses slogans, c’est-à-dire principalement les problèmes économiques et sociaux.


    C’est aussi une occasion idoine, pour la première fois après le 14 Janvier, pour le peuple tunisien de voir une lutte aux contenus lignes clairs entre,


    * d’une part, la droite avec ses deux composantes
    * de l’autre, la gauche et les forces progressistes en général (à l’intérieur et l’extérieur du Parlement).

    C’est ce qui permettra aux Tunisiens de distinguer clairement ceux qui sont avec leurs intérêts et problèmes quotidiens, et ceux qui s’y tiennent contre. Ceci loin de toutes les tromperies et exagérations des rhétoriques de « défense de l’islam » et « défense de la modernité ». Cela nécessite, à notre avis, du Front qu’il ne fasse aucune concession sur aucun point de son programme et qu’il préserve son projet, ce qui n’est pas possible en cas d’adhésion au prochain gouvernement.

    Enfin, nous croyons que le Front populaire a une occasion unique pour se démarquer et s’imposer en permanence dans l’opinion publique comme étant la principale force nationale qui défend les revendications qui étaient la cause de la révolution, confirmer qu’il est différent des autres forces et, partant, réfuter l’argutie de plusieurs Tunisiennes et Tunisiens que « tous les partis sont les mêmes, ils ne cherchent que le fauteuil, c’est-à-dire le pouvoir et l’argent ». Même ceux qui ne sont pas complètement convaincus aujourd’hui, peuvent le devenir davantage au cours des cinq prochaines années si ils voient que le Front n’a pas abandonné ni sa plateforme, ni son programme ni ses principes.

    Nous croyons fermement que le Front doit, sans verser dans des calculs étroits ou hâtifs, œuvrer à être la force politique la plus populaire dans cinq ans. Chose possible à notre avis si l’effort de construire la force subjective du Front continue, en accueillant d’autres courants de gauche qui sont encore dehors, et en renforçant la démocratie interne et l’élaboration d’une conception stratégique efficace pour s’implanter parmi les masses populaires, en soutenant l’action culturelle et la fusion avec les mouvements sociaux. C’est seulement ainsi que nous pourrions célébrer, à l’image de certains pays d’Amérique latine, l’arrivée de la gauche au pouvoir par les urnes, poussée par le soutien et la protection du peuple.

    Tout en renouvelant nos félicitations et notre soutien au Front populaire pour les exigences de la prochaine étape, nous exprimons notre volonté de contribuer à l’activation de son programme électoral et la mise en œuvre des propositions contenues dans la présente lettre.

    Les signataires (de la lettre dans la version initiale avant sa mise à jour) :

     

    27 novembre 2014

     

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
     
     
    Maroc & Sahara occidental ACAT France
     

     

     ACAT France - 22 octobre 2014

     

     LEGEAY Hélène - 30 juin 2014

     

    Syria Z Julia A letter of solidarity to the farmers of Syria –

     

      Women La Via Campesina 

     

    Syrie AFP - 25 novembre 2014

     

      Syrie FILIU Jean-Pierre - 24 novembre 2014

     

    Tunisie LEROUGE Dominique - 25 novembre 2014


  • Tunisie : élections législatives et crise sociale (Lutte Ouvrière)



    Les résultats des élections législatives du 26 octobre en Tunisie semblent avoir réjoui, outre les deux partis qui arrivent en tête, Nidaa Tounes et Ennahda, quelques ministres des Affaires extérieures, en particulier Laurent Fabius.

    La population, elle, s'est nettement moins déplacée qu'au précédent scrutin du même type, en octobre 2011, destiné à élire l'Assemblée chargée de rédiger la nouvelle Constitution du pays.

    Dans ce pays de 11 millions d'habitants, 3,2 millions seulement d'entre eux sont allés voter sur 7 à 8 millions en âge de le faire, alors qu'en octobre 2011, 4,3 millions s'étaient déplacés. Pourtant, ils étaient 5,2 millions à avoir fait la démarche d'inscription sur les listes électorales, dès 2011 ou plus récemment.

    Arrivé en tête, le parti Nidaa Tounes (« l'Appel de la Tunisie ») tire apparemment profit de son absence dans la « troïka » qui a gouverné le pays depuis trois ans. Son leader, Caïd Essebsi, n'a pourtant rien d'une figure nouvelle : à 88 ans, il a été ministre de Bourguiba, puis président de la Chambre des députés sous Ben Ali, avant d'être Premier ministre d'un gouvernement de transition, après la chute de ce dernier en 2011. Son parti est un regroupement hétéroclite de notables, allant d'anciens responsables du RCD de Ben Ali à des politiciens transfuges du parti social-démocrate Ettakatol.

    Ayant décroché environ 80 sièges sur les 217 à pourvoir, Nidaa Tounes devra, pour obtenir une majorité, faire alliance soit avec le parti islamiste Ennahda, qui n'en a obtenu que 70 environ, avec deux fois moins de voix qu'en octobre 2011, soit avec le regroupement de gauche du Front populaire, qui aura beaucoup moins de députés (il obtiendrait entre 5,5 et 7 % des voix).

    Nidaa Tounes a fait campagne sur le slogan du « vote utile » contre Ennahda et a, sur cette base, bénéficié du ralliement de plusieurs autres partis. Les candidats des deux anciens partis qui avaient partagé le gouvernement avec Ennahda, le CPR de Monzef Marzouki et Ettakatol ont été largement rejetés. Cependant, même si la majorité des électeurs a sans doute voulu marquer une défiance à l'égard du parti islamiste, celui-ci garde une large assise électorale.

    On ne sait encore quelle alliance se formera pour gouverner. Nidaa Tounes et Essebsi disent pour l'instant n'en exclure aucune. Quoi qu'il en soit, les aspirations de la population pauvre ne seront pas davantage prises en compte qu'auparavant. Le chômage, la misère, l'absence d'espoir qui avaient provoqué les révoltes populaires de l'hiver 2010-2011 et avaient conduit au départ du dictateur Ben Ali sont toujours d'actualité. Les centaines de milliers de sans-emploi, les « diplômés chômeurs », les bas salaires, la corruption, les hausses des prix, la hausse des carburants, du café... continuent d'alimenter la colère. C'est le cas en particulier dans les régions « oubliées » du centre ouest, où d'ailleurs le Front populaire fait ses meilleurs scores.

    À ces problèmes, la campagne pour l'élection présidentielle qui va suivre ces élections législatives n'apportera sans doute guère plus de réponses.

    Viviane Lafont

    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2413&id=44

  • Tunisie: net recul des islamistes aux élections législatives (le Monde)

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    (..) Selon des résultats non officiels, et encore incomplets, diffusés lundi matin par l’agence de presse turque Anadolu, Nidaa Tounès pourrait avoir emporté 83 sièges (38,24 % des voix), contre 68 pour Ennahda (31,35 %), qui perdrait ainsi 21 sièges par rapport à 2011. L’Union patriotique libre (UPL) de Slim Riahi, richissime homme d’affaires, propriétaire du Club africain de football, arriverait en 3position avec 17 sièges (7,83 %) devant le Front populaire d’Hamma Hammami (extrême gauche, 12 sièges, 5,55 % des voix). Aucun parti ne serait en capacité de former une majorité seul.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/10/27/net-recul-des-islamistes-aux-legislatives-tunisiennes_4512928_3212.html

     

  • Une nouvelle organisation syndicale dans le monde arabe (Afriques en lutte)

    Farhad Hached (Ugtt), assassiné par les colonialistes

    Une nouvelle structure syndicale sous-régionale des pays arabes a vu le jour à l’occasion du Congrès fondateur de la Confédération arabe des syndicats (CAS), à Amman, Jordanie.

    Houcine Abassi de l’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT), élu à l’unanimité président de la CAS, a déclaré dans ses propos liminaires : « Ce développement historique aidera les syndicats démocratiques et indépendants du monde arabe à s’attaquer beaucoup plus efficacement et avec force aux défis énormes qu’affrontent les travailleurs de la région ».

    Le Congrès présidé par Mazen Maaytah, président de l’organisation hôte, la Fédération générale des syndicats jordaniens (GFJTU), a procédé à l’élection des 32 membres du Conseil général, dont 30% des sièges sont réservés aux femmes et 10% aux jeunes travailleurs. À l’issue du Congrès, les 1 et 2 octobre, Mustapha Tlili a été élu secrétaire exécutif de la CAS.

    Parmi les décisions du Congrès, la CAS a déclaré son soutien formel à l’appel à l’action de la CSI pour Gaza http://www.ituc-csi.org/ituc-call-t... Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI a déclaré : « Les travailleurs des pays arabes s’affrontent à un chômage galopant, à des inégalités abyssales en termes d’accès aux richesses et aux opportunités, à la discrimination sexuelle et à des atteintes flagrantes aux fondements-mêmes des droits démocratiques, y compris le droit des travailleurs de s’organiser en syndicats et de mener des négociations collectives en toute liberté. La structure de la CAS offre aux travailleurs et travailleuses de la région une voix nouvelle et sûre, ainsi qu’une plateforme permettant aux syndicats du monde arabe d’œuvrer en faveur d’un avenir meilleur. »

    La CAS, qui est officiellement reconnue par la CSI comme une de ses structures sous-régionales, englobe 17 organisations affiliées dans 11 pays arabes. Par ailleurs, des organisations syndicales de trois autres pays ont déposé des demandes d’affiliation. 13 octobre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/article/une-nouvelle-organisation