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Révolutions Arabes - Page 266

  • Une vague d’athéisme dans le monde arabe (CI)

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    Le “califat islamique” a délié les langues. Les critiques ne visent plus seulement les mauvaises interprétations de la religion, mais la religion elle-même.

    Dans le monde arabe, on pouvait certes critiquer les personnes chargées de la religion, mais critiquer la religion musulmane elle-même pouvait coûter la vie à celui qui s’y risquait, ou du moins le jeter en prison. Le mot d’ordre “l’islam est la solution” a été scandé durant toute l’ère moderne comme une réponse toute faite à toutes les questions en suspens et à tous les problèmes complexes du monde musulman.

    Mais la création de l’Etat islamique par Daech et la nomination d’un “calife ayant autorité sur tous les musulmans” soulèvent de nombreuses questions.

    Elles mettent en doute le texte lui-même [les fondements de la religion] et pas seulement son interprétation, l’idée même d’une solution religieuse aux problèmes du monde musulman. Car, au-delà de l’aspect terroriste du mouvement Daech, sa proclamation du califat ne peut être considérée que comme la concrétisation des revendications de tous les partis et groupes islamistes, à commencer par [l’Egyptien fondateur des Frères musulmans], Hassan Al-Banna, au début du XXe siècle. Au cours de ces trois dernières années, il y a eu autant de violences confessionnelles en Syrie, en Irak et en Egypte qu’au cours des cent années précédentes dans tout le Moyen-Orient.

    Cela provoque un désenchantement chez les jeunes Arabes, non seulement vis-à-vis des mouvements islamistes, mais aussi vis-à-vis de tout l’héritage religieux. Ainsi, en réaction au radicalisme religieux, une vague d’athéisme se propage désormais dans la région. L’affirmation selon laquelle “l’islam est la solution” commence à apparaître de plus en plus clairement comme une illusion. Cela ouvre le débat et permet de tirer les leçons des erreurs commises ces dernières années.

    Peu à peu, les intellectuels du monde musulman s’affranchissent des phrases implicites, cessent de tourner autour du pot et de masquer leurs propos par la rhétorique propre à la langue arabe qu’avaient employée les critiques [musulmans] du XXe siècle, notamment en Egypte : du [romancier] Taha Hussein à [l’universitaire déclaré apostat] Nasr Hamed Abou Zayd.

    Car la mise en doute du texte a une longue histoire dans le monde musulman.

    Elle s’est développée là où dominait un pouvoir religieux et en parallèle là où l’extrémisme s’amplifiait au sein de la société. [L’écrivain arabe des VIIIe-IXe siècles] Al-Jahiz et [l’écrivain persan considéré comme le père de la littérature arabe en prose au VIIIe siècle] Ibn Al-Muqaffa avaient déjà exprimé des critiques implicites de la religion. C’est sur leur héritage que s’appuie la désacralisation actuelle des concepts religieux et des figures historiques, relayée par les réseaux sociaux, lieu de liberté pour s’exprimer et débattre.

    Le bouillonnement actuel du monde arabe est à comparer à celui de la Révolution française.

    Celle-ci avait commencé par le rejet du statu quo. Au départ, elle était dirigée contre Marie-Antoinette et, à la fin, elle aboutit à la chute des instances religieuses et à la proclamation de la république. Ce à quoi nous assistons dans le monde musulman est un mouvement de fond pour changer de cadre intellectuel, et pas simplement de président. Et pour cela des années de lutte seront nécessaires.

    —Omar Youssef Suleiman
    Publié le 3 octobre 2014 dans Aseef22 (extraits) Beyrouth

    Raseef22 Omar Youssef Suleiman 27 novembre 2014

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/27/une-vague-d-atheisme-dans-le-monde-arabe

  • Femmes dans le monde arabe : des progrès, mais... (CNRS)

     
    Les femmes musulmanes se réapproprient l’espace public, mais aussi leur propre corps. Corinne Fortier, anthropologue, revient sur les évolutions récentes dans le monde arabo-musulman, à l’occasion du colloque qui se tient depuis hier à l’université Sorbonne nouvelle.

    Vous organisez un colloque sur le genre dans le monde arabo-musulman (link is external). Pourquoi cet espace géographique et culturel est-il pertinent lorsqu’on parle des femmes et de leurs rapports aux hommes ?
    Corinne Fortier : L’islam n’a pas seulement une dimension spirituelle, c’est une religion qui réglemente de nombreux aspects de la vie quotidienne. Les pays musulmans relèvent du droit musulman, ou fiqh, et les obligations qui touchent à la vie des femmes et des hommes sont résumées dans un « code de statut personnel » propre à chaque Etat : mariage, répudiation, divorce, polygamie, héritage, avortement... Même si le fiqh n’est pas la seule source de droit - certains pays peuvent aussi puiser dans le droit napoléonien par exemple -, il est un déterminant fort.

    La situation des femmes a-t-elle beaucoup évolué ces dernières années ?
    C.F. : On a surtout parlé des révolutions du printemps arabe d’un point de vue politique, mais on a moins évoqué les évolutions sociales qui les accompagnaient. C’est pourtant la première fois qu’on voyait des femmes de tous les milieux sociaux manifester dans la rue et exprimer publiquement des revendications ! Jusque-là, elles avaient toujours été cantonnées à la sphère privée, les sociétés musulmanes connaissant une certaine ségrégation entre hommes et femmes. Au Yémen, les femmes qui manifestaient au côté des hommes ont été menacées de sanctions, mais au lieu de rentrer chez elles, elles ont décidé de défiler de leur côté, respectant à leur façon l’impératif de non-mixité… Ce phénomène d’appropriation de la sphère publique est tout à fait nouveau dans le monde arabo-musulman. L’Egypte en a d’ailleurs pris récemment acte en transformant en délit le harcèlement dont les femmes sont victimes dans la rue ou dans les transports publics – attouchements sexuels, mais aussi viols. Il était temps : d’après une récente étude internationale de Thomson-Reuters, ce pays se classe en dernière position en matière de droits des femmes et plus de 99% s’y disent harcelées.

    La procréation médicalement assistée a été jugée licite par les oulémas, les religieux chargés d’émettre des avis juridiques.

    Outre l’accès à l’espace public, constate-t-on d’autres changements ?
    C.F. : Oui, les lignes ont bougé sur les questions touchant à l’intimité et au corps des femmes, essentiellement grâce aux avancées médicales. Jusque-là, une femme qui ne pouvait pas avoir d’enfants était systématiquement tenue pour responsable de cette situation et, soit elle était répudiée, soit elle voyait arriver une autre épouse dans son foyer. Les diagnostics d’infertilité posés par les médecins permettent désormais de lever le doute. Surtout, les techniques de procréation médicalement assistée offrent une solution à ces couples plongés dans la honte, puisqu’elles ont été jugées licites par les oulémas, les religieux chargés d’émettre des avis juridiques ; de fait, l’islam, à la différence du catholicisme, distingue procréation et sexualité.

    Ces techniques sont très utilisées en Égypte, au Liban, en Iran, mais aussi au Maroc ou en Tunisie... Attention, cependant : seule la PMA intra-couple est autorisée, et le don de gamètes est en théorie exclu. Je dis « en théorie », car certains musulmans vivant en France y ont quand même recours. L’islam est une religion pragmatique : avoir un enfant est tellement important que certains considèrent que la fin justifie pour ainsi dire les moyens.

    Qu’en est-il de la virginité ?
    C.F. : L’impératif de virginité jusqu’au mariage reste très fort, et le symbole du drap souillé de sang après la nuit de noce demeure important pour de nombreux musulmans du Maghreb et du Moyen-Orient. Dans ces régions, une femme qui ne serait pas vierge aura des difficultés à faire une union. Mais la médecine permet désormais de contourner cette difficulté : très utilisée, l’hyménoplastie, une technique de réparation de l’hymen, permet aux jeunes femmes qui auraient eu des rapports sexuels avant le mariage de se prévaloir du précieux certificat de virginité, donc de disposer plus librement de leur corps. Le fait que cette liberté passe par un (voire plusieurs) acte de chirurgie reste néanmoins une violence symbolique.

    On sait qu'Internet a joué un rôle fondamental dans les révolutions arabes. Quid de son impact sur la vie des femmes ?
    C.F. : Les réseaux sociaux ont changé la façon dont les hommes et les femmes entrent en contact. Les sites de rencontre sont devenus monnaie courante et aident les jeunes filles qui disposent encore de peu d’espace de liberté à se soustraire au contrôle parental. Le web, mais aussi les SMS, leur offrent la possibilité d’échanger librement avec des garçons, d’entretenir des liens plus intimes et dans certains cas d’échapper au mariage arrangé qui reste un idéal dans beaucoup de familles. Au-delà de la rencontre elle-même, Internet est en train de modifier en profondeur les rapports entre les hommes et les femmes : il permet une expression des affects et une connaissance de l’autre sexe tout à fait inédites dans ces sociétés.


    Les sites de rencontre permettent aux femmes de se soustraire au contrôle parental et, dans certains cas, d'échapper au mariage arrangé.
    Le monde du travail est de plus en plus investi par les femmes, même si c’est parfois grâce au port du voile qu’elles peuvent y accéder...

    D’autres barrières sont-elles en train de tomber ?
    C.F. : Le monde du travail est de plus en plus investi par les femmes, et un gain de liberté devrait en découler – même si, de façon contradictoire, c’est parfois grâce au port du voile qu’elles peuvent y accéder... Mais il convient de rester mesuré quant aux progrès accomplis. La pression de l’islamisme n’a jamais été aussi forte et des régressions sont toujours possibles. De nombreuses femmes égyptiennes n’étaient pas voilées et aujourd’hui la plupart portent le hijab qui couvre leurs cheveux et certaines le niqab qui cache également leur bouche. En Tunisie, où l’avortement a été autorisé dès 1954 par Bourguiba – bien avant la France, donc -, il a été remis en cause en 2011 par le parti islamique au pouvoir et a été suspendu durant un temps ; ce même parti a par ailleurs voulu remplacer le principe d’égalité entre hommes et femmes dans la constitution par le principe hiérarchique de « complémentarité ».

    Autre sujet de préoccupation, une pratique appelée « mariage secret » s’est développée dans le monde musulman sunnite, et est notamment utilisée par les riches émirs du Golfe en voyage, sous une forme qui s’assimile à la prostitution. Ces mariages religieux à durée limitée, sans valeur juridique, rendent en effet ces relations hors-mariage compatibles avec les obligations de l’islam. Les jeunes femmes ciblées sont notamment des réfugiées de Syrie en grande difficulté économique, et l’argent qu’elles en retirent sert à faire vivre leur famille toute entière.

  • Malgré les tortures et la répression, la France va-t-elle poursuivre ses ventes d’armes à l’Egypte ? (Basta)

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    François Hollande accueille aujourd’hui le président égyptien Al Sissi. Au programme des discussions : plusieurs centaines de millions d’euros de contrats d’armement. Les organisations de défense des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent pourtant de nombreux cas de répressions, d’arrestations, de tortures et de massacres d’opposants en Égypte. Le code de conduite européen en matière de vente d’armes stipule également de refuser toute exportation d’armes s’il existe « un risque manifeste » que celles-ci « servent à la répres­sion interne ». Le gouvernement de Manuel Valls s’inscrira-t-il dans la droite ligne de la position « sécuritaire » adoptée par Michèle Alliot-Marie lors des printemps arabes ?

    Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi est reçu ce 26 novembre, à l’Élysée, par François Hollande. Il rencontrera également Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, ainsi qu’une délégation du Medef. Quatre ans après la révolte qui a fait tomber Hosni Moubarak, les relations se normalisent avec l’Égypte, même si les affaires, en particulier les ventes d’armes, n’ont jamais cessé. Qu’importe que le « processus de transition politique vers des institutions civiles respectueuses de l’État de droit, des droits de l’Homme et des libertés publiques », que l’État français appelle officiellement de ses vœux, soit au point mort. L’ancien ministre égyptien de la Défense, élu président en juin dernier lors d’un scrutin entaché de fraude, marqué par une abstention massive, et face à un seul candidat, semble être devenu un interlocuteur respectable. Navires de guerre, véhicules blindés, roquettes ou avions de chasse « made in France » peuvent de nouveau s’y exporter, même s’ils risquent de servir à réprimer les mouvements de contestation.

    Quand il s’agit de ventes d’armes, tout va très vite. A peine un mois après la présidentielle, le groupe DCNS, détenu par l’État et Thales, et spécialisé dans l’armement naval, confirme un contrat portant sur quatre corvettes, pour un montant d’un milliard d’euros, destinées à la marine égyptienne (voir aussi l’article de La Tribune). D’autres ventes pourraient être finalisées cette semaine à l’occasion de la visite présidentielle, les militaires égyptiens étant notamment intéressés par le Rafale.

    La relation militaire entre les deux pays est ancienne. L’Égypte dispose d’avions Mirage et Alpha Jet de Dassault Aviation, de Crotale (Thales) et voudrait moderniser ses appareils. Sagem (Safran) et Thales travailleraient sur ce projet avoisinant les deux milliard d’euros. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) est la tête d’un véritable empire dont ni les revenus – qui proviennent d’entreprises qu’elle détient dans des domaines très divers –, ni le budget ne sont connus. L’hégémonique institution dispose de fonds conséquents à investir. Al-Sissi est, dans cette perspective, un hôte de choix : il a dirigé les forces armées juste avant son élection. En 2011, il était le chef du renseignement militaire.

    Un militaire président impliqué dans des massacres

    Plusieurs entreprises françaises ont déjà tiré profit de l’instabilité du pays. En novembre 2012, Renault Trucks Défense (RTD) annonce qu’elle deviendrait « le premier partenaire français de l’armée d’ici quelques années ». RTD a livré à l’Égypte 47 véhicules blindés lourds et légers « Sherpa » et des camions conçus pour le maintien de l’ordre. Se pose alors la question de la responsabilité sociétale de l’entreprise vis-à-vis d’un pouvoir qui réprime durement les mouvements de contestation. À peu près tous les armements peuvent être détournés de leur usage militaire classique à des fins répressives contre les populations civiles. Dès 2011, blindés lourds et légers sont ainsi régulièrement déployés, dans la capitale et d’autres grandes villes, pour imposer la présence des forces de sécurité.

    Le 9 octobre 2011, l’armée fonce sur la foule avec ces véhicules. Elle écrase des manifestants majoritairement coptes (chrétiens d’Égypte) qui revendiquent le respect de leurs droits. Le bilan « du massacre de Maspero » (lire ici) est d’environ 30 morts et 300 blessés. Le 14 août 2013, blindés, bulldozers et véhicules Sherpa vendus par Renault sont utilisés pour maîtriser les manifestants et évacuer les sit-in des sympathisants de Mohamed Morsi, le président déchu en 2013. Plus de 1 000 personnes sont tuées dans ce que l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch qualifie de « probables crimes contre l’humanité commandités par des personnes aux responsabilités, dont Al-Sissi » (Voir cet article d’Orient XXI). Contacté sur ce sujet, Renault Trucks Défense n’a pas donné suite. La France collabore également avec les services de surveillance, notamment via Thales, qui n’a pas répondu aux demandes d’interview.

    L’Union européenne suspend les ventes d’armes, pas la France

    Des armements lourds et des technologies fournis par la France sont donc employés pour réprimer des rassemblements pacifiques depuis le début de la révolution égyptienne. Pourtant, les lois en la matière sont draconiennes. La législation française interdit de vendre et d’exporter des armes sans autorisation spéciale. Chaque vente est une exception : une autorisation est délivrée par le ministère de la Défense (Jean-Yves Le Drian aujourd’hui) après enquête. La décision est ensuite prise par le Premier ministre (Manuel Valls), sur avis d’une commission dédiée pilotée par la Défense et les ministère des Affaires étrangères (Laurent Fabius), de la Défense et de l’Économie (Emmanuel Macron). Sollicités sur la question égyptienne, ils n’ont pas donné suite. Il fut un temps, pas si lointain, où les députés socialistes dénonçaient « le silence coupable » des autorités françaises face à la répression du printemps arabe en Tunisie...

    Seul le rapport au Parlement donne quelques indications sur ces transactions opaques [1]. Mais « la transparence n’est pas de mise », pointe Aymeric Elluin d’Amnesty international. Dès 2011, Amnesty appelle à la suspension des transferts d’armes et déplore le manque d’intérêt des parlementaires. L’Assemblée nationale est alors majoritairement UMP. Cette année-là, la France exporte vers l’Égypte, en pleine révolution, des avions militaires, du matériel de fabrication d’armes mais aussi des bombes, roquettes et missiles, pour près de 70 millions d’euros. Le rapport sur les exportations d’armement de la France indique qu’elle n’a refusé aucune transaction au motif des violations des droits humains. Les prises de commandes et livraisons d’armes en destination de l’Égypte se sont même accrues.

    De 2011 à 2013, ces commandes augmentent de 50%, passant de 43,1 à 64,4 millions d’euros. En août 2013, après les tueries de Rabaa et Al Nahda, alors que l’Union européenne suspend la fourniture d’équipements sécuritaires et d’armes au pouvoir intérimaire dirigé par le général Sissi, la France appuie les demandes de ses industriels et poursuit les transactions. « Elle soutient une suspension des transferts qu’elle n’applique pas au niveau national », déplore Aymeric Elluin. A l’Elysée, l’alternance n’a rien changé.

    La France viole les traités qu’elle a signés

    La France adhère pourtant à plusieurs traités, comme la position commune de l’Union européenne (qui a succédé au Code de conduite européen sur les exportations d’armements) et le Traité de contrôle des armes, entré en vigueur en décembre 2014. Ces traités imposent à leurs signataires « d’évaluer l’attitude du pays destinataire à l’égard des droits de l’homme » et de « refuser l’autorisation d’exportation s’il existe un risque manifeste que la technologie ou les équipements mili­taires servent à la répres­sion interne ». Les États signataires doivent « faire preuve d’une prudence toute particulière en ce qui concerne la délivrance d’autorisations aux pays où de graves violations des droits de l’homme ont été consta­tées » et prêter attention à la situation économique du pays et à la cohérence entre ses besoins et ses commandes.

    Si l’on se base sur les conclusions des ONG telles que Amnesty ou Human Rights Watch, ces conditions ne sont pas remplies par l’Égypte. Depuis le 3 juillet 2013, une répression sans précédent s’abat sur la principale force d’opposition, les Frères musulmans. Plus de 1300 personnes sont condamnées à mort lors de deux audiences (lire ici). La répression déborde largement l’opposition "islamiste" : activistes, étudiants, journalistes, médias ou manifestants de tous bords sont muselés par une loi qui régit drastiquement le droit à manifester. Tortures et violences sexuelles sont systématisées dans les commissariats, les prisons et les centres de détention secrets, raconte la journaliste Claire Talon en mai dernier.

    41 000 opposants arrêtés en une année

    D’après l’ONG égyptienne Wikithawra, entre juillet 2013 et mai 2014, plus de 41 163 personnes ont été arrêtées. Une répression justifiée par les autorités. Pour elles, ceux qui pointent et critiquent ces violations des droits élémentaires « ne comprennent pas la situation de guerre contre le terrorisme [le terme désignant aussi bien les Frères musulmans que tout opposant] et les aspirations actuelles du peuple égyptien », se défendent-elles devant l’Onu. François Hollande se ralliera-t-il à cet argument ?

    D’un point de vue économique, le pays est dans une situation très préoccupante. Alors que le budget 2014-2015 indique deux priorités – réduire le déficit budgétaire tout en améliorant rapidement les conditions de vie des Égyptiens, dont près de la moitié vit sous le seuil de pauvreté –, celui de l’armée échappe au contrôle du Parlement. Les prérogatives des députés pourraient d’ailleurs être réduites au profit du président.

    Interrogé après les mesures draconiennes imposées à la population, Abdel Fattah Al-Sissi n’a pas souhaité répondre sur le budget de la Défense et de l’armée. Il est plus loquace quand il s’agit d’envisager de coûteux achats d’armement : « La signature de nouveaux contrats dépend de ce que la France peut fournir à l’Égypte, de sa compréhension de la situation et des facilités qu’elle accordera », a-t-il déclaré le 20 novembre à France 24 (voir la vidéo). Et il semble que sur ce sujet, le gouvernement français soit compréhensif : « L’Égypte est désireuse de travailler avec la France et notre relation est de grande qualité », a expliqué en septembre le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian devant l’Assemblée nationale.

     

    26 novembre 2014 Warda Mohamed

    http://www.bastamag.net/Malgre-les-tortures-et-la

  • Les Palestiniens exigent de l’ONU l’arrêt de sa complicité dans le siège de Gaza (Agence Médias Palestine)

     

    « Ne récompensez pas Israël pour le massacre de Gaza ».

    C’est le message que les Palestiniens demandent aux peuples du monde de transmettre aux autorités des Nations Unies pour qu’elles cessent d’être complices du siège israélien de Gaza qui continue.

    Cet appel intervient alors qu’il est de plus en plus clair que le soi-disant Mécanisme de Reconstruction de Gaza négocié entre Israël et l’ONU a échoué.

    La fermeture du territoire, qui abrite près d’1,8 millions de Palestiniens, imposée en 2007, est restée aussi stricte que jamais en dépit de promesses de 5,4 milliards de dollars pour l‘aide à la reconstruction à la suite de l’attaque israélienne de l’été qui a tué plus de 2 200 personnes et laissé Gaza presque totalement dévasté.

    La complicité de l’ONU et des entreprises criminelles

    Alerte par mail du BNC (comité national du boycott) aujourd’hui : « il est temps que l’ONU se rende compte de l’ampleur de l’indignation au moment où des précisions se font jour sur la complicité de l’ONU dans le maintien de Gaza en état de siège et sur la façon dont les entreprises israéliennes vont profiter de la reconstruction de Gaza »

    Le BNC, le groupe dirigeant de la campagne palestinienne de boycott, désinvestissement, sanctions, a prévenu que « les entreprises qui sont prêtes à empocher des profits par la fourniture de matériaux de reconstruction sont des entreprises criminelles ».

    Cela comprend des entreprises telles que les cimentiers Nesher & ReadyMix qui « pillent les ressources naturelles palestiniennes et participent à la constructions des colonies illégales » a déclaré le BNC.

    Pas de reconstruction

    En Octobre, l’Intifada électronique a révélé les détails du Mécanisme de Reconstruction de Gaza, négocié avec Israël par Robert Serry, le coordinateur spécial de l’ONU pour le Processus de Paix au Moyen Orient (UNSCO).

    L’Intifada électronique a révélé que l’arrangement secret met effectivement l’ONU en position d’autorité sur la poursuite du siège de Gaza.

    Sous couvert de la reconstruction, l’ONU pilote et rassemble des informations précises d’ordre privé sur les familles palestiniennes à prendre en charge par Israël qui a un droit de veto sur le choix des familles qui peuvent obtenir de l’aide pour la reconstruction de leur maison.

    Et, en dépit des promesses selon lesquelles l’accord permettrait au moins aux Palestiniens devenus sans abri à cause des bombardements israéliens de reconstruire rapidement, le mécanisme ne marche pas.

    Les 28 camions de ciment entrés aujourd’hui à Gaza ne sont que la deuxième livraison de matériaux de construction pour le secteur privé depuis l’assaut de l’été, selon l’agence de presse Ma’an News.

    C’est une petite goutte d’eau dans le seau, qui suit une précédente livraison, petite également, de 75 camions il y a plus d’un mois.

    L’ONU estime que plus de 100 000 maisons ont été endommagées ou détruites dans les attaques israéliennes, ce qui a touché plus de 600 000 personnes – un tiers de la population de Gaza.

    Raes Fattuh, un responsable de l’autorité palestinienne basée à Gaza, a dit à l’agence Ma’an que les livraisons ont été interrompues par Israël depuis octobre.

    Le coup de sifflet de l’UNWRA

    Même l’UNWRA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, qui a au départ accueilli avec précaution le Mécanisme de reconstruction de Gaza, y va maintenant de son coup de sifflet.

    Pierre Kräkenbuhl, commissaire général de l’UNWRA, a dit la semaine dernière que « malgré de premiers résultats, le processus de reconstruction s’avère beaucoup trop lent et particulièrement inefficace ».

    « Si cela continue, nous arriverons à l’hiver sans progrès dans la reconstruction des maisons de ceux, nombreux, qui sont encore déplacés, dont ceux qui se trouvent encore dans les écoles de l’UNWRA. Les habitants de Gaza méritent plus et mieux que cela » a-t-il ajouté.

    La patate chaude

    L’accord négocié par Serry pour l’ONU a nourri la colère parmi les Palestiniens et le trouble dans les organisations internationales d’aide. Mais ces dernières ont largement échoué à se faire entendre.

    Au cour des dernières semaines, les grandes organisations d’aide ont gardé le silence sur la critique du Mécanisme de Reconstruction de Gaza.

    Par exemple, Oxfam, l’une des plus grosses ONG d’aide qui travaillent dans les territoires occupés de Cisjordanie et à Gaza, a, à plusieurs reprises, décliné les demandes de commentaires consistants de la part de l’Intifada électronique sur le Mécanisme de Reconstruction de Gaza.

    Un représentant d’Oxfam a donné une réponse dans ces termes : « nous n’estimons pas être les mieux placés pour donner des commentaires sur le mécanisme ».

    « Pour des informations plus précises » a-t-il ajouté, « nous suggérons de contacter AIDA ou UNSCO qui ont négocié l’accord ».

    Mais lorsque l‘Intifada électronique a contacté AIDA, l’association des agences de développement international basée à Jérusalem occupée, il lui a été dit qu’AIDA n’est qu’un organe de coordination qui n’a pas à faire de commentaires. La suggestion était de s’adresser à ses membres, dont Oxfam fait partie.

    Joint par téléphone, Nick O’Reagan, directeur régional de l’UNOPS, le bureau de l’ONU pour les services d’appui aux projets qui est le responsable opérationnel pour le plan de Gaza, s’est refusé à parler de ce sujet avec l’Intifada électronique.

    Il semble que les agences d’aide rivalisent dans l’art de se passer la patate chaude et sont – pour quelle raison ? – réticentes à critiquer l’échec d’un mécanisme qui a été facturé par l’ONU comme étant le salut pour les victimes palestiniennes du dernier spasme de violence d’Israël.

    L’ONU reconnaît des défaillances

    Nicole Ganz, porte-parole de l’UNSCO, a refusé de s’exprimer directement sur les critiques du BNC mais a orienté l’Intifada électronique vers les deux déclarations précédentes de Robert Serry ce mois-ci.

    Dans une déclaration du 21 novembre, Serry a reconnu – bien que de façon allusive – l’échec de son mécanisme à relancer la reconstruction à Gaza.

    Serry a aussi annoncé que l’ONU, Israël et les services de Ramallah de l’Autorité palestinienne, étaient arrivés à une « meilleure compréhension » en vue de commencer à débloquer le flux de matériaux de construction.

    C’est ce qui a sans doute abouti à la petite livraison de ciment d’aujourd’hui, mais même Fattuh de l’AP a dit à l’agence de presse Ma’an qu’il ne savait absolument pas si cette livraison n’était pas faite une fois pour toutes.

    Serry a aussi déclaré que « des précautions spéciales ont été prises pour éviter l’utilisation abusive de renseignements personnels sur ceux qui souhaitent accéder au mécanisme ». C’est une réponse vague à l’indignation palestinienne face à la possibilité pour Israël d’utiliser des informations obtenues via l’établissement par l’ONU des besoins sur des familles palestiniennes dans le but d’opposer son veto sur qui obtient de l’aide.

    Le manque de transparence de l’ONU sur le mécanisme signifie qu’il est impossible d’évaluer les allégations de Serry sur les « précautions ».

    Mais Serry a aussi admis que les « ressources existantes » ne suffisent pas et a exhorté les États donateurs à « mettre à disposition d’urgence » les fonds sur lesquels ils s’étaient préalablement engagés.

    Ce responsable de l’ONU a également fait appel « à toutes les parties concernées à apporter leur plein soutien pour rendre le mécanisme opérationnel à l’échelle nécessaire » – suggérant ainsi qu’on en est loin.

    Serry continue à présenter l’ONU comme simple soutien de l’Autorité palestinienne dans la mise en place d’un accord dont l’AP serait responsable en dernière analyse. Mais en réalité, c’est Serry lui-même qui a négocié et promu le Mécanisme de Reconstruction de Gaza ; c’est pourquoi la colère palestinienne est dirigée de façon croissante contre l’ONU.

    Serry dit qu’il « continue à croire que s’il est mis en œuvre de bonne foi, (le Mécanisme de Reconstruction de Gaza) serait un pas en avant vers la possibilité de lever les fermetures qui demeurent ».

    C’est une croyance que peu de Palestiniens partagent. Nombre d’entre eux croient plutôt, avec le désespoir croissant à Gaza tandis que la température hivernale baisse, que l’ONU aide Israël à donner une couverture internationale à son siège et aussi bien à en tirer des profits.

    Agir maintenant

    Le message du BNC est que les Palestiniens de Gaza ne peuvent plus attendre et qu’ils ne vont certainement pas compter sur la « bonne foi » d’Israël.

    Le BNC propose, sur son site internet, un formulaire simple permettant d’envoyer des messages aux plus hauts responsables de l’ONU, Serry compris.

    « Agissez tout de suite en envoyant un message aux responsables clef de l’ONU, les pressant d’empêcher Israël de tirer profit de la destruction de Gaza et d’adopter une politique d’achats excluant les entreprises criminelles des appels d’offres pour la reconstruction de Gaza » c’est la demande du BNC.

    Le BNC en appelle aussi aux Européens pour qu’ils exigent la suspension de l’accord d’association UE-Israël, l’accord de libre-échange qui permet à Israël l’accès aux marchés et aux financements européens.

    Traduction SF pour l’Agence Media Palestine

    Par Ali Abunimah, mardi 25 novembre 2014

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/11/27/les-palestiniens-exigent-de-lonu-larret-de-sa-complicite-dans-le-siege-de-gaza/

    Source: Electronic Intifada

  • Nouveautés sur "A L'Encontre"

    Bachar Al-Assad, l’Etat islamique et l’Occident

    27 - novembre -

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    Syrie. Le dictateur Bachar resserre son étau sur Alep (I)

    26 - novembre - 2014

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    Les Palestiniens à Jérusalem-Est luttent contre leur disparition

    24 - novembre - 2014

    Par Jessica Purkiss Ce mois de novembre 2014 marque le 60e anniversaire depuis l’adoption, en 1954, de la Convention des Nations Unies sur le statut des apatrides [celle de 1961 s’est occupée de la réduction des cas d’apatridie]. Cependant le problème est loin d’être résolu aujourd’hui et le fait d’être apatride – autrement dit de ne […]

    Suisse. Une complicité, de facto, avec le régime Assad et la diplomatie de l’ONU. Soutenez la conférence de Noura Al-AMEER, le 25 novembre, à Genève

    23 - novembre - 2014

    Par A l’Encontre • Le 25 novembre 2014, à Genève, l’ONU organise la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Dans les motivations officielles présidant à cette journée, l’ONU précise, entre autres: 1° «La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.», 2°«La violence contre les femmes et les […]

     

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
     
     
    Maroc & Sahara occidental ACAT France
     

     

     ACAT France - 22 octobre 2014

     

     LEGEAY Hélène - 30 juin 2014

     

    Syria Z Julia A letter of solidarity to the farmers of Syria –

     

      Women La Via Campesina 

     

    Syrie AFP - 25 novembre 2014

     

      Syrie FILIU Jean-Pierre - 24 novembre 2014

     

    Tunisie LEROUGE Dominique - 25 novembre 2014


  • Mahienour el-Massry, l’Egyptienne qui fait trembler Al-Sissi (les Inrocks)

    Le procès de l’avocate égyptienne Mahienour el-Massry pour « vandalisme et violences envers des forces de police » vient d’être repoussé au 8 décembre par un tribunal d’Alexandrie. Il y a dix jours, elle recevait le prix Ludovic Trarieux à Rome. En 1985, ce prix, décerné à un avocat, avait été attribué à Nelson Mandela.

    “Elle mène les cortèges, hurle les slogans, se met nez à nez avec les représentants des forces de l’ordre (…) Elle soutient les pêcheurs expropriés, les étudiants emprisonnés, elle visite les familles des martyrs de la révolution pendant les fêtes. Elle est partout”. Comme beaucoup, Youssef el-Chazli ne tarit pas d’éloges. Le sociologue a croisé son chemin plus d’une fois, dans les manifs, les réunions de coordination d’activistes et en garde un souvenir saillant. “Mahie paraît être angélique, non humaine, par bien des égards”, dit-il.

    Soif de justice

    On la dit “tenace“, dotée d’une “modestie authentique” et “déterminée” à faire triompher la révolution du 25 janvier 2011, parce que “les gens méritent mieux”, dit-elle. Mahienour a imprimé dans l’esprit des Egyptiens son regard abîmé sur une révolution en perdition qu’il faut sauver, et sa soif de justice à tout prix. “La révolution aura échoué le jour où on n’y croira plus”, assure-t-elle.

    Grève de la faim pendant 48 jours

    En ce jour d’automne, cet acharnement pour la justice la plante dans un tribunal d’Alexandrie. Pour la deuxième fois en quelques mois. Elle n’est pas ici en tant qu’avocate, c’est l’accusée. Placide à côté de son avocat qu’elle jure “détester parce qu’il est bon”, la jeune femme est chétive, elle a perdu plus de 15 kilos et vient de stopper une grève de la faim qui a duré 48 jours. Elle a promis de la reprendre si elle est de nouveau incarcérée.

    En juin, elle était condamnée à deux ans de prison pour une manifestation non-autorisée qui réclamait la condamnation des meurtriers de Khaled Said, battu à mort par des policiers en 2010. Libérée en appel après six mois de détention, elle comparaît dans une autre affaire pour “violence envers les forces de l’ordre” alors qu’elle se rendait dans un poste de police de Nasr City pour défendre les droits d’un jeune homme tout juste arrêté. “Procès politique !”, s’époumonent ses soutiens. Et ils sont nombreux à dénoncer le pouvoir qui musèle toutes les grandes gueules.

    Son nom sur des bulletins de vote

     

    Lors de sa première détention, une campagne colossale a été menée pour appeler à sa libération. Les #FreeMahienour ont fleuri sur Twitter, son visage placardé sur les murs du Caire et d’Alexandrie, le portrait de Nefertiti détourné à son effigie, son nom inscrit sur les bulletins de vote lors de l’élection présidentielle. Elle était partout… Si bien que quand on la rencontre pour la première fois, on a l’impression de déjà la connaître.

    Un bout de femme qui “ne comprend pas pourquoi on parle d’[elle], elle n’a vraiment rien fait de spécial”, insiste-t-elle “j’ai juste été en prison comme des milliers de gens”. Certes, mais elle avait le choix. “Nous étions six à être jugés, j’y suis allée de moi-même, en sachant pertinemment que je serai mise en prison, c’était une manière de mettre en lumière  mes coaccusés, moins connus et moins soutenus que moi”. 

    “Victime d’idées corrompues”

    Quand elle est libérée début septembre, et que des centaines de ses compagnons restent en prison, elle le vit presque comme une déception.  “Le juge a dit que j’étais victime d’idées corrompues”. A savoir “la liberté, la justice sociale, l’égalité”, peste-t-elle, mettant sa libération sur le compte d’un geste politique de la part d’Al-Sissi au même moment en visite à l’ONU : “ce criminel de guerre” comme elle l’a souligné lors de la remise du prix Ludovic Trarieux, à Rome.

    Elle, militante renommée qui se dit “mauvaise avocate” conchie le système judiciaire égyptien. “Je ne crois pas en les lois, je crois en la justice. C’est tout à fait différent”. 

  • “Faire passer l’apartheid par la porte de derrière”, par Naaman Hirschfeld (Agence Médias Palestine)

    tadamoncohenwall

    Les conditions sont remplies pour que l’apartheid racial qu’Israël a graduellement imposé sur les territoires depuis 1967 se montre au grand jour.

    Le 5 novembre 2014, Naftali Bennet a publié un article d’opinion intitulé « Pour Israël, deux États, ce n’est pas la solution » dans le New York Times, affirmant qu’ « Israël ne peut pas se retirer de plus de territoire et qu’il ne peut pas autoriser la création d’un État palestinien en Cisjordanie ». À la place, selon Bennet, Israël doit contrôler toute la Cisjordanie, en créant des fragments d’une Autonomie palestinienne améliorée, à qui il « manquera un État », qui ne sera pas autorisée « à contrôler ses propres frontières ni… à avoir une armée. » Même si en Israël, cette publication est passée relativement inaperçue, elle fut un acte capital, où commence à se lever publiquement le masque de la solution unilatérale israélienne ; où s’étale au grand jour un système d’apartheid qui a évolué pendant une longue période, mais qui l’a fait en incrémentant et d’une manière qui a permis à ceux au pouvoir de nier sa réalité.

    En Afrique du Sud, l’apartheid a été publiquement visible dès son début, en tant qu’idéologie officielle de l’État, à la base de sa législation, de sa politique et de son action. En Israël par contre, l’apartheid a été développé d’une manière qui a masqué sa nature, utilisant l’imposition de la loi martiale et du contrôle militaire sur la population palestinienne, pour créer une séparation géo-sociale et physique entre Israéliens et Palestiniens, tout en facilitant simultanément la saisie et la colonisation de la terre palestinienne.

    Pour la plupart des Israéliens, comme pour de nombreux observateurs internationaux, cet apartheid est invisible, et cela parce que le premier et principal but de ce système est de réduire la présence palestinienne à l’intérieur de l’espace israélien – géographiquement, socialement, juridiquement, économiquement et culturellement. Ses répercussions sont, de par leur nature, presque transparentes en Israël : elles se produisent ailleurs : en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dans des zones à l’intérieur desquelles la plupart des Israéliens ne s’aventurent jamais et où, en fait, ils ne sont pas souvent autorisés à pénétrer. Les colons israéliens qui habitent dans ces zones, que ce soit par engagement idéologique ou sur incitations économiques du gouvernement, de même que les forces militaires, le personnel gouvernemental, les organisations à but non lucratif, et les firmes commerciales qui y opèrent, tous sont en train, activement et agressivement, d’imposer cet apartheid comme une « réalité sur le terrain ».

    C’est effectivement la caractéristique propre à cet apartheid : plutôt que d’être une idéologie fondatrice de l’État, c’est un appareil qui apparemment lui est extérieur – un système de facto d’oppression et de ségrégation qui est totalement non exprimé dans une rhétorique officielle et dans presque tous les médias israéliens. Bien que cet apartheid se soit développé et ait été structuré par la politique de pratiquement tous les gouvernements israéliens depuis 1967, il se manifeste principalement dans la praxis. Ceci permet aux citoyens, et pareillement aux politiciens, de nier son existence (même pour eux-mêmes). Après tout, aucun gouvernement israélien n’a jamais affirmé publiquement avoir opté pour un « apartheid », et le système qui le fait exister est décousu, composé de nombreux éléments différents qui agissent à l’unisson mais pas sous l’égide d’une directive officielle d’une quelconque entité, ou du gouvernement.

    C’est maintenant en train de changer. Deux jours après que Bennet eut publié son article, le gouvernement approuvait un projet de loi qui étend le droit civil israélien automatiquement aux colonies (les colons sont déjà soumis au droit civil) et ainsi, il étend officiellement la compétence civile de l’État sur la Cisjordanie, laquelle, en tant que territoire occupé, est actuellement régie par la loi martiale. Parallèlement à cette action de territorialisation, qui vise à abolir la distinction entre occupé et non occupé, les bases démocratiques et laïques de l’État se trouvent menacées par la « loi fondamentale pour un État-nation juif », que le Premier ministre Netanyahu a juré de faire passer le plus tôt possible.

    La première clause de cette loi stipule : « a) L’État d’Israël est le foyer national du peuple juif dans lequel celui-ci réalise son aspiration à une autodétermination conformément à son patrimoine culturel et historique ; b) La réalisation de son auto-détermination nationale dans l’État d’Israël est un droit exclusif du peuple juif ; c) La Terre d’Israël est la patrie historique du peuple juif et le lieu de l’établissement de l’État d’Israël ». Elle affirme en outre l’importance de « la tradition juive en tant que source d’inspiration » dans la législation, elle rétrograde la langue arabe de langue officielle à langue de second ordre, et elle fixe les « bases de la liberté, de la justice et de la paix envisagées par les prophètes d’Israël » comme une caractéristique déterminante de l’État à côté de la démocratie.

    Éradication des Palestiniens

    Si ce projet devient loi, celle-ci obligera la Cour suprême à accorder dans ses décisions jurisprudentielles plus de poids à l’élément juif qu’à l’élément démocratique dans tous les cas où il y aura conflit entre les deux, en réduisant le pouvoir judiciaire et en supprimant les principaux contrôles et équilibres qui ont efficacement empêché la promulgation d’un apartheid de droit à travers des actions législatives et exécutives. La partialité contre les Palestiniens citoyens d’Israël serait ainsi exacerbée radicalement (Palestiniens désignés par euphémisme en Israël sous le nom d’ « Arabes israéliens »), tout en introduisant le déni de la revendication des Palestiniens à une patrie et de leur droit à l’autodétermination dans le fondement juridique de l’État d’Israël lui-même ; en insérant l’éradication de la Palestine et des Palestiniens dans la législation du pays, tout en rendant possible d’étendre l’État sur l’ensemble du territoire de la terre d’Israël/Palestine.

    Il y a peu d’espoir pour ceux qui souhaitent bloquer ce processus. Le discours politique en Israël est si puissamment contrôlé par le droit, que ce gouvernement – qui est le plus à droite de l’histoire israélienne – est souvent critiqué, publiquement, pour être de gauche. Même si la coalition au pouvoir devait s’effondrer, ce qui semble vraiment possible, le nouveau gouvernement serait, très probablement, encore plus à la droite extrême, avec les deux prétendants réels à la fonction de Premier ministre, Netanyahu et Bennet.

    Bien que la montée de l’extrême droite en Israël soit restée en gestation pendant de nombreuses années, un développement qui s’est notablement accéléré depuis l’Opération Plomb durci, l’année passée a vu un glissement à droite de la politique israélienne et de la société dans son ensemble. Ce ne fut pas simplement le résultat d’évènements qui s’étaient produits, ni de conditions qui avaient mûri, mais plutôt celui d’actions intentionnelles visant à introduire cette réalité même.

    Si l’initiative israélienne pour mettre fin aux négociations de paix en avril fut importante, elle fut surtout symbolique car, dès le départ, ces négociations furent une imposture. La politique de colonisation qui a été initiée par le premier gouvernement Netanyahu (1996-99), et poursuivie depuis, a rendu la solution à deux États non viable. Le seul examen de la répartition géographique des colonies fait comprendre de manière tout à fait claire que sans l’évacuation forcée d’un nombre énorme de colons de Cisjordanie, la formation d’un réel État palestinien est impossible, et une telle évacuation est devenue une impossibilité une fois qu’Ariel Sharon n’a plus été Premier ministre (2006).

    La façade du « processus de paix » s’est finalement effondrée il y a cinq mois, quand l’enlèvement de trois adolescents juifs israéliens a été cyniquement utilisé par le gouvernement pour fabriquer une guerre. Alors que les services de sécurité israéliens savaient parfaitement que les adolescents étaient décédés, le gouvernement a prétendu faussement qu’ils étaient en vie. Ceci pour justifier la transformation des recherches en une opération militaire à grande échelle contre le Hamas, générant une spirale d’escalades qui finalement servirent de cause officielle à la guerre. Cela fut aussi utilisé en même temps comme une excuse afin de conduire une véritable campagne de propagande destinée à façonner l’opinion publique et l’expérience collective en instillant un faux sentiment d’espoir et de solidarité avec les familles des jeunes enlevés – une campagne à laquelle les médias israéliens participèrent de leur plein gré. Comme prévu, quand les corps furent finalement trouvés, ce faux espoir se trouva anéanti, transformé en une douleur et une indignation collectives, et donnant naissance à une vague de haine raciale sans précédent qui balaya Israël. La mise à mort de Mohammad Abu Khdeir, brûlé vif, et les grandes manifestations palestiniennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie qui en résultèrent dans le contexte de l’escalade des bombardements des FDI de Gaza et des tirs de missiles par le Hamas, tout cela servit à galvaniser l’opinion, canalisant le désir public des Israéliens de se venger en justification de guerre.

    Bien que la guerre se soit terminée mi-août, fin septembre il devenait évident que le gouvernement israélien était en train d’essayer de provoquer une Intifada à grande échelle avec des mesures agressives à Jérusalem-Est, au Mont du Temple et en Cisjordanie. Dans le même temps, une guerre médiatique d’envergure était lancée contre l’Autorité palestinienne – attribuant la responsabilité de l’escalade de violence à Mahmoud Abbas, tout en provoquant, en réalité, plus d’agitation pour plus de violence encore. C’est une manœuvre de fin de match : le gouvernement israélien a fermé la porte aux négociations et finalement, il a fait la preuve qu’il n’y avait vraiment « aucun partenaire pour la paix », provoquant une situation où n’existe plus de solution, seulement une résolution.

    Une course a démarré : alors que l’Autorité palestinienne tente de parvenir à un État, au moins sur le papier, avec la reconnaissance des Nations-Unies qu’elle est un État – un effort qui a déjà acquis une forte impulsion, le gouvernement israélien est en train de manœuvrer pour créer une réalité qui videra tous ces efforts de leur signification, dissolvant au bout du compte les derniers vestiges des Accords d’Oslo, en amenant dans son intégralité la Cisjordanie sous le contrôle israélien, en reléguant les Palestiniens dans des territoires semi-autonomes qui ressembleront en tout aux « bantoustans » d’Afrique du Sud, sans en avoir le nom.

    Bien qu’il y ait une chance que cette manœuvre échoue, il y a aussi une bonne chance pour qu’elle réussisse. Depuis que les gouvernements israéliens ont prouvé à maintes reprises que « les faits sur le terrain » sont très difficiles à changer, et étant donné la possibilité distincte que l’équilibre changeant des puissances mondiales fortifiera Israël de façon spectaculaire en tant qu’allié irremplaçable de l’Occident, la promulgation réussie de l’apartheid reportera indéfiniment la création d’un État palestinien, et elle déplacera le lieu du conflit et de l’oppression, depuis les territoires occupés, jusqu’au cœur même de la société israélienne. Ceci est la fin du sionisme, son résultat ultime – un État juif qui incarne la logique de l’antisémitisme.

    Source: Haaretz 
    Na’aman Hirschfeld – Ha’aretz – 20 novembre 2014

    Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/11/25/faire-passer-lapartheid-par-la-porte-de-derriere-par-naaman-hirschfeld/

  • Ras­sem­blement Paris 28 novembre 18h30 pour la recon­nais­sance de l’Etat de Palestine

     

     

     

     

     

     

     

    Le  Col­lectif National appelle à un ras­sem­blement à Paris ven­dredi 28 novembre à 18h30 Place des Inno­cents, pour la recon­nais­sance par la France de l’Etat de Palestine.

    Le 28 novembre pro­chain, l’Assemblée Nationale votera sur la recon­nais­sance d’un Etat pales­tinien. 135 pays ont déjà reconnu offi­ciel­lement l’Etat de Palestine.

    Dans le contexte actuel où cer­tains dans les milieux diri­geants israé­liens tentent d’amener le conflit sur le terrain reli­gieux, il est urgent d’affirmer avec force qu’il n’y aura de solution que poli­tique et fondée sur le droit.

    Les asso­cia­tions sous­si­gnées du Col­lectif National pour une Paix Juste et Durable entre Pales­ti­niens et Israé­liens (CNPJDPI) qui militent depuis plus de 10 ans pour l’existence de deux Etats, un Etat pales­tinien dans les fron­tières de 67 avec Jéru­salem Est comme capitale à côté de l’Etat israélien, appellent solen­nel­lement les députés français à voter en faveur de cette recon­nais­sance, comme viennent de le faire plu­sieurs par­le­ments européens.

    Certes, cela ne sera qu’un premier pas, mais ce premier pas aura des consé­quences non négli­geables puisque Israël sera alors reconnu offi­ciel­lement comme occupant le ter­ri­toire d’un Etat sou­verain. Ce vote sera l’affirmation que le respect du droit inter­na­tional par Israël est le seul moyen d’avancer vers une paix juste et durable.

    Nous appelons au ras­sem­blement du ven­dredi 28 novembre à 18h30 Place des Inno­cents à Paris ainsi qu’à ceux orga­nisés dans dif­fé­rentes villes – à l’appel des orga­ni­sa­tions du CNPJDPI pour la recon­nais­sance par la France de l’Etat de Palestine.

    Signa­taires du CNPJDPI : Agir Contre le Colo­nia­lisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD Inter­na­tional - Alter­native Liber­taire (AL) - Amé­ri­cains contre la guerre (AAW) - Asso­ciation des Tra­vailleurs Magh­rébins de France (ATMF) - Asso­ciation des Tuni­siens en France (ATF) - Asso­ciation France Palestine Soli­darité (AFPS) - Asso­ciation Nationale des Elus Com­mu­nistes et Répu­bli­cains (ANECR) - Asso­ciation pour la Taxation des Tran­sac­tions finan­cières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) - Asso­ciation pour les Jume­lages entre les camps de réfugiés Pales­ti­niens et les villes Fran­çaises (AJPF) - Asso­ciation Répu­bli­caine des Anciens Com­bat­tants (ARAC) - Asso­ciation Uni­ver­si­taire pour le Respect du Droit Inter­na­tional en Palestine (AURDIP) - Cam­pagne Civile Inter­na­tionale pour la Pro­tection du Peuple Pales­tinien (CCIPPP) - Cedetim /​ IPAM - Col­lectif des Musulmans de France (CMF) - Col­lectif Faty Koumba - Col­lectif inter­uni­ver­si­taire pour la coopé­ration avec les Uni­ver­sités Pales­ti­niennes (CICUP) - Col­lectif Judéo-​​Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) - Col­lectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-​​Denis) - Comité de Vigi­lance pour une Paix Réelle au Proche-​​Orient (CVPR PO) - Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-​​Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confé­dé­ration Générale du Travail (CGT) – Confé­dé­ration pay­sanne - Droit-​​Solidarité – Ensemble - Europe Eco­logie les Verts (EELV) – Fédé­ration des Tuni­siens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) - Fédé­ration Syn­dicale Uni­taire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté - Gauche Uni­taire (GU) - Géné­ration Palestine - La Courneuve-​​Palestine - le Mou­vement de la Paix - les Femmes en noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ligue Inter­na­tionale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section fran­çaise de la Women’s Inter­na­tional League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) - Mou­vement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) - Mou­vement Jeunes Com­mu­nistes de France (MJCF) - Mou­vement Poli­tique d’Emancipation popu­laire (M’PEP) - Orga­ni­sation de Femmes Egalité – Nouveau Parti Anti­ca­pi­ta­liste (NPA) - Parti Com­mu­niste des Ouvriers de France (PCOF) - Parti Com­mu­niste Français (PCF) - Parti de Gauche (PG) - Par­ti­ci­pation et Spi­ri­tualité Musul­manes (PSM) - Une Autre Voix Juive (UAVJ) - Union des Tra­vailleurs Immigrés Tuni­siens (UTIT) - Union Générale des Etu­diants de Palestine (GUPS-​​France) - Union Juive Fran­çaise pour la Paix (UJFP) - Union Nationale des Etu­diants de France (UNEF) - Union syn­dicale Solidaires

  • HRW, les démolitions punitives de maisons par Israël sont un « crime de guerre » (Agence médias Palestine)

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    Dimanche 23.11.2014 JERUSALEM (AFP) – Samedi, Human Rights Watch [Surveillance des Droits de l'Homme] a appelé Israël à arrêter de raser les demeures des Palestiniens accusés d’attaques contre des Israéliens, disant que cette pratique peut constituer un crime de guerre. « Israël devrait imposer un moratoire immédiat sur sa politique de démolition de maison de Palestiniens...

    La Salon d’Automne, Israël et… Tsahal 

    Le Salon d’Automne (SA), exposition d’art depuis 1903, a une réputation. Et pas n’importe laquelle. Pas de celles faites des paillettes de l’art business, mais de celles qui se référent à l’Histoire, avec un grand « H ». C’est tout au moins ainsi que s’identifie, dans son appel à candidature du mois de juin dernier, le Salon...

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    DEMOLITIONS DE MAISONS : UNE FORME DE PUNITION COLLECTIVE . La politique israélienne de démolition de maisons de Palestiniens soupçonnés d’attaques contre des Israéliens est une forme de punition collective, illégale selon les lois internationales, et condamnée en tant que telle par les organisations de défense des droits de l’Homme telles que Amnesty International et Human...
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    Israël a jusqu’à présent détruit 161 mosquées dans la bande de Gaza, le ministre palestinien des Awqaf Yousef Dois a dit hier. Il a dit que 41 mosquées ont été complètement détruites et 120 ont été partiellement détruites pendant la guerre ajoutant qu’un certain nombre d’institutions religieuses ont également été attaqués. Dois a poursuivi en...