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Révolutions Arabes - Page 268

  • Émirats arabes unis. La répression contre la dissidence dévoile la sombre réalité (Amnesty)

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    Derrière une façade tape-à-l’œil et glamour

    Aux Émirats arabes unis, de nombreux militants sont harcelés, arrêtés, voire torturés en détention, écrit Amnesty International dans un nouveau rapport qui braque les projecteurs sur les méthodes répressives auxquelles recourt le gouvernement pour faire taire ses détracteurs.

    Intitulé “There is no freedom here”: Silencing dissent in the UAE, ce document lève le voile sur le climat de peur qui règne dans le pays depuis 2011, les autorités étant prêtes à aller très loin pour éliminer toute dissidence, critique ou appel à la réforme dans le sillage des soulèvements populaires qui ont balayé l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

    « Aux Émirats arabes unis, derrière la façade bling-bling et glamour, une facette bien plus sombre fait apparaître le pays comme un État très répressif où les militants qui critiquent le gouvernement peuvent être jetés en prison pour un simple tweet », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

    Sont notamment pris pour cibles des avocats, des professeurs d’université, des étudiants et des militants de la société civile, dont certains sont liés à l’Association pour la réforme et l’orientation sociale(al Islah), organisation populaire et pacifique qui, selon le gouvernement, entretient des liens avec les Frères musulmans en Égypte. Leurs proches se retrouvent également dans le collimateur des pouvoirs publics.

    Le rapport, publié à l’approche du Grand prix de Formule 1 qui se déroulera à Abou Dhabi les 22 et 23 novembre, dénonce le gouffre entre l’image publique que les Émirats arabes unis s’efforcent de faire passer, à savoir celle d’un État dynamique et moderne, d’un pouvoir économique en plein essor, qui se démarque par ses hôtels de luxe, ses gratte-ciel et ses centres commerciaux à la pointe du design, et la réalité moins reluisante que vivent les militants, persécutés et soumis à des disparitions forcées, à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements.

    « Des millions de spectateurs à travers le monde vont regarder le Grand prix de Formule 1 d’Abou Dhabi ce week-end. Pourtant, la plupart n’auront aucune idée de ce qu’endurent les militants aux Émirats arabes unis, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    « L’ampleur de la répression est effrayante, mais force est de constater que le monde est très peu informé du traitement réservé aux militants qui critiquent le gouvernement, ainsi qu’à leurs familles. Il est temps que les alliés internationaux des Émirats arabes unis ouvrent les yeux sur les atteintes aux droits humains endémiques commises par les autorités et fassent passer les droits humains avant les intérêts économiques. »

    La répression contre la dissidence a été déclenchée par la pétition d’un groupe de 133 personnes en mars 2011, qui réclamaient une réforme politique et le droit de voter et d’élire un Parlement.

    Depuis, plus de 100 militants pacifiques et détracteurs du gouvernement ont été poursuivis ou emprisonnés pour des infractions liées à la sécurité nationale ou à la cybercriminalité. Plus de 60 d’entre eux croupissent en prison, purgeant des peines allant jusqu’à 14 ans.

    Dans son rapport, Amnesty International explique que ces hommes et leurs familles ont été victimes d’intimidation, arrêtés de manière arbitraire et incarcérés par les autorités.

    Parmi eux figure le prisonnier d’opinion Mohammed al Roken, éminent avocat spécialisé dans la défense des droits humains qui subit depuis des années le harcèlement du gouvernement, parce qu’il dénonce le bilan des Émirats arabes unis en termes de droits fondamentaux et réclame des réformes démocratiques. Il purge une peine de 10 ans de prison. Il a été condamné à l’issue du procès collectif entaché de graves irrégularités de 94 militants devant la chambre de la Cour suprême fédérale chargée de la sûreté de l’État – un procès connu sous le nom des « 94 Émiriens ».

    Dans une autre affaire emblématique, Osama al Najjar, 25 ans, a été arrêté en mars 2014 après avoir exprimé dans des commentaires postés sur Twitter son inquiétude au sujet des mauvais traitements infligés à son père, Hussain Ali al Najjar al Hammadi, et à d’autres prisonniers politiques détenus à la prison d’al Razeen à Abou Dhabi. Après son arrestation, il a été détenu à l’isolement où, selon son témoignage, on lui a asséné des coups de poing, on l’a roué de coups partout sur le visage et le corps, et on l’a menacé de recevoir des décharges électriques.

    Son père purge au total 11 ans de prison, après avoir été déclaré coupable aux termes de vagues infractions liées à la sécurité nationale, à l’issue de deux procès collectifs iniques. Lorsqu’il a été appréhendé en 2012, il a passé huit mois à l’isolement, dans des conditions s’apparentant à une disparition forcée.

    « Les autorités des Émirats arabes unis doivent mettre fin à ces arrestations et détentions arbitraires, ainsi qu’aux disparitions forcées. Le père comme le fils dans cette affaire sont des prisonniers d’opinion qui doivent être libérés immédiatement et sans condition, tout comme les prisonniers détenus simplement pour avoir exercé sans violence leurs droits à la liberté d’expression et d’association », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    Amnesty International demande aux autorités émiriennes de réviser les lois qui érigent en infraction l’exercice pacifique des droits à la liberté d’expression et d’association, notamment la loi relative à la cybercriminalité et la nouvelle loi antiterroriste adoptée en août 2014.

    Certains prisonniers ont déclaré avoir été torturés et maltraités, racontant que les personnes chargées de les interroger leur avaient arraché les ongles, les avaient roués de coups et suspendus la tête en bas pendant de longues périodes, leur avaient retiré des poils à la barbe et à la poitrine, et avaient menacé de leur infliger des décharges électriques, de les violer et de les tuer.

    Amnesty International exhorte les autorités à condamner publiquement la torture et à prendre des mesures efficaces afin d’interdire et de prévenir toutes les formes de torture et de mauvais traitements. Elles doivent aussi mener des enquêtes indépendantes et impartiales sur les allégations de torture et amener les responsables présumés à rendre des comptes.

    « Les Émirats arabes unis ne peuvent pas se proclamer nation progressiste et partenaire commercial sur la scène internationale, et se targuer d’être membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, tout en enfermant leurs détracteurs au motif qu’ils expriment leurs opinions sans violence », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    Le procès des « 94 Émiriens » a été marqué par de nombreuses irrégularités et la procédure fut déficiente et inique. Le système judiciaire aux Émirats n’est ni indépendant ni impartial, les tribunaux semblant souvent se contenter de valider les décisions prises par l’exécutif. Trop souvent, les accusés ne peuvent pas consulter leur avocat et n’ont pas le droit de faire appel de leur condamnation. Dans de nombreuses affaires, les poursuites se fondent sur des « aveux » obtenus sous la contrainte pour condamner les prévenus, en violation du droit international relatif aux droits humains.

    Entre autres méthodes de harcèlement et d’intimidation, les autorités retirent la nationalité aux militants et punissent leurs familles en bloquant leurs possibilités d’évolution au niveau de l’éducation ou de l’emploi.

    Les autorités émiriennes ont répondu aux préoccupations soulevées par Amnesty International dans ce rapport en affirmant que la promotion des droits humains était « en cours ».

    « Nous attendons désormais des autorités émiriennes qu’elles prennent des mesures rapides et concrètes qui démontrent leur engagement envers la protection des droits fondamentaux, et qu’elles en finissent avec les beaux discours destinés à passer sous silence la répression qui sévit dans le pays », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.
    18 novembre 2014

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/uae-ruthless-crackdown-dissent-exposes-ugly-reality-beneath-fa-ade-glitz-an

     

     

  • Morlaix Palestine (Afps)

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    Soirée de solidarité avec la Palestine

     

    Soirée d’information et de solidarité avec le peuple palestinien

     

     

    18h30 - ren­contre débat avec Marie Jo Parbot autour de ses ouvrages (bandes des­sinée et repor­tages sur la Palestine et Gaza),

     

    apéro-​​dinatoire

     

    20h30 - film docu­men­taire « Depuis que je suis né » de Laura delle Piane

     

    débat avec la par­ti­ci­pation de Marie Jo Parbot et une jeune Pales­ti­nienne ori­gi­naire de Dheisheh en Cis­jor­danie, actuel­lement en stage SVE à la Fédé­ration Régionale des MJC des Cotes d’Armor.

     

    Dans le cadre de la semaine de la soli­darité inter­na­tionale en Pays de Morlaix, orga­nisée par les acteurs locaux de la Soli­darité Inter­na­tionale réunis autour du RESAM au sein du Col­lectif Maison du Monde

    http://www.france-palestine.org/Soiree-de-solidarite-avec-la,25186

  • Des dizaines de réfugiés syriens et palestiniens risquent d'être expulsés d'Égypte d'un moment à l'autre (Amnesty)

    Palestinian-Syrian refugees protest in front of the UNHCR office in Cairo against exclusion as refugees. Sign says 'take me back to Palestine' (Photo by:  Hanine Hassan)

    Les autorités égyptiennes doivent immédiatement relâcher et s'abstenir d'expulser au moins 66 réfugiés originaires de Syrie et de la bande de Gaza - parmi lesquels plusieurs mineurs -, illégalement privés de liberté en Égypte, a déclaré Amnesty International. Ces personnes sont détenues dans de mauvaises conditions ; certaines sont enfermées dans des pièces infestées de cafards, de moustiques et de souris.

    Le Service de la sécurité nationale du ministère de l'Intérieur a pris des arrêtés d'expulsion contre au moins 64 de ces réfugiés - qui sont donc susceptibles d'être expulsés à tout moment - bien que le parquet d'Alexandrie ait ordonné leur libération. Figurent parmi ces personnes 56 Palestiniens menacés d'être renvoyés de force en Syrie.

    « En privant illégalement de liberté des dizaines de réfugiés et en prenant des arrêtés d'expulsion à leur encontre, les autorités égyptiennes ont fait preuve d'une indifférence choquante face à leurs souffrances », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

    « Il s'agit là de personnes dont la vie a été bouleversée par le conflit syrien et la catastrophe humanitaire qui l'accompagne. Il est cruel de la part des autorités égyptiennes de négliger l'obligation qui leur est faite, en vertu du droit international et de la Constitution égyptienne, d'offrir protection et asile à ceux qui cherchent à se réfugier sur le territoire égyptien. »

    Au moins 150 réfugiés venus de Syrie ont été expulsés par les autorités égyptiennes vers la Syrie ou d'autres pays tels que le Liban et la Turquie depuis le début de l'année, selon les informations recueillies par Amnesty International.

    L'organisation demande que tous ceux qui sont détenues par les autorités égyptiennes parce qu'ils sont des migrants en situation irrégulière soient immédiatement relâches, ainsi que l'a ordonné le parquet.

    Les personnes susceptibles d'être renvoyées de force en Syrie ou à Gaza risquent tout particulièrement d'être tuées par des bombardements ou d'être arrêtées, torturées ou soumises à d'autres formes de mauvais traitements. Le droit international des réfugiés interdit le renvoi forcé de personnes dans des lieux où leur vie est menacée.

    « Il est consternant que les autorités égyptiennes puissent ne serait-ce qu'envisager de renvoyer des réfugiés vers le conflit explosif et sanglant que connaît la Syrie. Elles mettent négligemment en péril la vie de personnes en quête de sécurité », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui.

    « Au lieu de les enfermer comme des délinquants et de prendre des arrêtés d'expulsion afin de se décharger du problème, les autorités égyptiennes doivent offrir soutien et protection aux réfugiés. »

    La nouvelle de ces expulsions coïncide avec la décision du Liban et de la Jordanie de durcir leurs positions quant aux réfugiés syriens. Ces derniers mois, ces deux pays ont renforcé les restrictions aux frontières pour les Syriens fuyant le conflit.

    Les 66 réfugiés risquant d'être expulsés sont détenus dans trois lieux : le poste de police de Karmouz à Alexandrie, le centre de détention d'al Anfoushy dans le quartier d'al Gomrok, à Alexandrie, et l'aéroport international du Caire.

    Poste de police de Karmouz, Alexandrie

    Les personnes arrêtées comprennent un groupe de 56 réfugiés palestiniens venus de Syrie. La majorité de ces détenus sont des hommes, mais Amnesty International croit savoir qu'il y a également au moins 15 femmes et 10 mineurs, âgés de huit mois à 16 ans, parmi eux. Ils faisaient partie d'un groupe de 104 réfugiés venus de Syrie qui vivaient en Turquie. En octobre, ils ont payé des passeurs afin que ceux-ci les aident à traverser la Méditerranée et gagner l'Italie. Les passeurs ont semble-t-il eu un différend au sujet du paiement, et les réfugiés ont été abandonnés sur l'île Nelson, à 4 km au nord d'Abu Qir, à Alexandrie. Ils ont été secourus et arrêtés par la marine égyptienne après avoir appelé à l'aide. Le parquet a ordonné leur libération le 5 novembre, mais le Service de la sécurité nationale a quand même pris des arrêtés d'expulsion à leur encontre. Ils risquent d'être renvoyées de force en Syrie d'un moment à l'autre.

    Les personnes incarcérées au poste de police de Karmouz incluent par ailleurs cinq Palestiniens (quatre hommes et une femme) qui ont fui la bande de Gaza en raison de la difficile situation sur le plan humanitaire et de la sécurité sur place depuis l'opération militaire israélienne de juillet et août 2014. Trois d'entre eux ont été arrêtés par les autorités égyptiennes tandis qu'ils se dirigeaient vers Alexandrie une fois franchi le poste-frontière de Rafah, après avoir quitté Gaza. Les deux autres, un jeune couple qui s'était marié en secret contre le souhait des parents de la jeune femme, ont été appréhendés alors qu'ils essayaient d'embarquer à bord d'un bateau à destination de l'Europe. Le parquet a ordonné leur libération le 31 octobre, cependant le Service de la sécurité nationale a pris des arrêtés d'expulsion vers Gaza à l'encontre de ces cinq personnes. Le couple craint fortement d'être tué par les parents de la mariée s'ils sont renvoyés de force à Gaza.

    Centre de détention d'al Anfoushy dans le quartier d'al Gomrok, Alexandrie

    Au moins trois Palestiniens de Syrie, dont un garçon de 14 ans, sont illégalement retenus au centre de détention d'al Anfoushy dans de mauvaises conditions. Ils ont été arrêtés en septembre après avoir essayé de quitter l'Égypte de manière clandestine. Le parquet a ordonné leur libération le mois dernier, mais le Service de la sécurité nationale a exigé leur expulsion.

    « Nous n'avons personne pour nous aider ici, ni le gouvernement, ni la famille, ni des amis [...] nous sommes détenus dans des conditions abjectes, au milieu des insectes et des souris. Quel crime avons-nous commis ? De quoi peut être coupable un enfant de 14 ans pour être détenu dans des conditions aussi ignobles ? », a déclaré une de ces personnes à Amnesty International.

    Ces trois détenus commencent à souffrir des effets de l'insalubrité, puisqu'ils souffrent d'éruptions cutanées liées au manque d'hygiène sur place.

    L'aéroport international du Caire

    Deux hommes ayant fui la Syrie sont détenus dans le hall des arrivées à l'aéroport international du Caire où, selon des informations reçues par Amnesty International, on les menace régulièrement de les expulser à tout moment vers la Syrie ou Gaza. Ils avaient fui la Syrie en raison du conflit armé qui est en train d'engloutir le pays.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/scores-syrian-and-palestinian-refugees-imminent-risk-deportation-egypt-2014

     

  • Rennes kurdistan

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  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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     ROUSSET Pierre - 17 novembre 2014
     

     

    Attac Maroc - 16 novembre 2014
     

     

    Attac Maroc - 16 November 2014
     
    Tunisia LEROUGE Dominique, MATHIEU Freddy - 3 November 2014

     

     

    Algérie BOURDEBA Nouredine, ABANE Meziane - 15 novembre 2014

     

     

      Islam politique, islamisme MARTIAL Paul - 10 novembre 2014

     


     

      Iraq COCKBURN Patrick - 14 novembre 2014

     

     

     

      Syrie NAISSE Ghayath - 13 novembre 2014

     

  • Débat sur la situation des Kurdes au Proche-Orient (AFKB)

    Les Jeunes Écologistes et Amitiés Kurdes de Bretagne organisent un débat sur la situation des Kurdes au Proche-Orient lundi 17 novembre

    La lutte contre les islamistes à Kobané a mis les Kurdes syriens au cœur de l’actualité. A cheval sur quatre pays, le peuple Kurde lutte depuis longtemps pour sa reconnaissance.

    Parce que la question Kurde dépasse de loin le conflit actuel, les Jeunes Écologistes organisent avec Amitiés Kurdes de Bretagne un débat ouvert à tous sur la situation des Kurdes au Proche-Orient lundi 17 novembre à 20h30, au bar le 1675, 44 rue Legraverend, à Rennes.

    Contact : Alexis Billiet - 06 62 95 17 68 - rennes@jeunes-ecologistes.org

    http://www.amitieskurdesdebretagne.eu/

     

  • Nouveautés sur Afps Rennes

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  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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    Algérie BOURDEBA Nouredine, ABANE Meziane - 15 novembre 2014

     


     

    Islam politique, islamisme MARTIAL Paul - 10 novembre 2014

     


     

      Iraq COCKBURN Patrick - 14 novembre 2014

     

     


     

    Syrie NAISSE Ghayath - 13 novembre 2014

     

  • Liberté immédiate pour Wafaa Charaf !(Anticapitaliste.ch)

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    Nous reproduisons, ci-dessous, l’appel international à libérer Wafaa Charaf, emprisonnée à Tanger en raison de ses activités militantes.

    Wafaa Charaf a été arrêtée et mise en détention préventive le 9 juillet 2014 à Tanger. Elle avait déposé plainte contre X le 27 avril 2014 pour enlèvement séquestration et menaces qu’elle avait subis à l’issue d’un rassemblement de soutien aux membres du bureau syndical de la multinationale Greif licenciés pour avoir créé une section syndicale.

    Elle a déclaré avoir été séquestrée plusieurs heures, questionnée sur ses activités militantes et insultée, avant d’être abandonnée hors de la ville de Tanger. De victime, Wafaa deviendra une accusée. Comme sa famille et ses camarades ,elle sera convoquée plusieurs fois par semaine au commissariat et harcelée de questions alors que la police n’avançait pas sur l’identité des responsables de l’enlèvement de Wafaa . Le 11 août, Wafaa a été condamnée à un an de prison ferme et à 1000dh d’amende et 50 000dh (5000€) de dommages pour « mensonges et diffamation », au cours d’un procès inéquitable alors que le militant Boubker Khamlichi, ex-detenu politique accusé de complicité avec Wafaa est acquitté. Wafaa fera appel.

    Le procès en appel sera reporté 3 fois et le tribunal doublera la peine de Wafa qui sera condamnée à deux ans de prison tandis que Boubker sera condamné à un an avec suris. Les amendes et dommages maintenus. Rappelons que la jeune femme de 26 ans est une militante active au sein de la jeunesse de la Voie Démocratique, du mouvement du 20 Février et de l’Association Marocaine des Droits Humains. Elle a participé à plusieurs réunions et sit-in de soutien aux ouvriers et ouvrières de la zone Franche de Tanger. Elle est membre du réseau de soutien aux migrants subsahariens réprimés par les forces de police marocaines. L’arrestation de Wafaa à Tanger n’est pas due au hasard. La Zone franche bénéficie d’exonération de charges fiscales et sociales : The « Tangier Free Zone » (TFZ) confère aux opérateurs des avantages exceptionnels, notamment la dispense du régime de contrôle du commerce, l’exonération de tous les droits et taxes ainsi que des procédures douanières spéciales.

    La zone franche de Tanger est classée par le Financial Times parmi les six meilleures zones mondiales du point de vue des multinationales et elle emploie près de 45.000 personnes dont une majorité de femmes dans des conditions précaires. Ainsi Wafaa a été enlevée, incarcérée puis condamnée, car elle est coupable de solidarité avec des syndicalistes et défend les droits des salariés. Wafaa paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc. Le procès de Wafaa est un procès politique. Il met en évidence la complicité entre les autorités marocaines et les grands groupes industriels qui veulent faire taire la voix des défenseurs des droits des travailleurs.

    Il s’inscrit dans un contexte marqué par la répression sauvage des militants et de tout citoyen épris de justice et de liberté. Il montre le vrai visage du régime marocain que le gouvernement et les médias en France voudraient présenter comme « une exception dans la région ». Force est de constater que les autorités persistent dans leurs pratiques de non respect des droits humains, droits des femmes et droits syndicaux. Le Maroc se prépare à accueillir le forum mondial « des droits humains » à Marrakech du 27 au 30 Novembre 2014. Un décors pour cacher de terribles réalités. A l’étranger il essaye de redorer son blason et s’acheter une virginité à grand renfort de publicité et organise des événements politiques et culturels en Europe et au niveau mondial.

    Wafaa Charaf et Boubker soutenus par leurs avocats bénévoles, se sont pourvu en cassation pour dénoncer l’iniquité de ce jugement. Wafaa continue de clamer haut et fort son innocence, de dénoncer son enlèvement. Elle renouvelle clairement sa quête de vérité sur son enlèvement et sur l’identité de ses ravisseurs. Des dizaines de personnalités, organisations et d’anonymes ont signé l’appel international pour la libération de Wafaa Charaf. Nous continuons à le faire signer, à lui écrire et à réclamer sa relaxe l’arrêt de la criminalisation de l’engagent politique au Maroc.

    Nous exigeons la libération immédiate de Wafaa en attendant le pourvoi en cassation, la relaxe de Wafaa et de Boubker, Continuons à faire connaitre les atteintes aux libertés fondamentales au Maroc, à dénoncer l’impunité des tortionnaires et la libération de tous les détenus d’opinion.

     

    tract

    Le tract en PDF

     

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=926