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Révolutions Arabes - Page 269

  • Qatar. Les mesures prises pour en finir avec l'exploitation des migrants (Amnesty)

    Sont «tout à fait insuffisantes»

    Les autorités qatariennes ont encore de très gros efforts à faire pour lutter contre les violations endémiques des droits des travailleurs migrants, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public six mois après la série de réformes annoncées par le gouvernement pour combattre l’exploitation à l’approche de la Coupe du monde de football de 2022.

    Dans son rapport No Extra Time: How Qatar is still failing on workers’ rights ahead of the World Cup, l’organisation montre que les autorités qatariennes n’ont pas modifié les systèmes favorisant les atteintes aux droits des travailleurs migrants et n’ont que peu progressé sur plusieurs projets annoncés en mai 2014.

    « Le temps presse. Quatre années se sont écoulées depuis que le Qatar a remporté l’organisation de la Coupe du monde, se plaçant ainsi sur le devant de la scène internationale. Pour le moment, les efforts déployés par le pays face aux problèmes que rencontre la main-d’œuvre migrante se sont limités à des promesses de mesures et quelques propositions de loi, a déclaré Sherif Elsayed Ali, responsable du programme Droits des réfugiés et des migrants d’Amnesty International.

    « Il faut agir de toute urgence si l’on ne veut pas que la Coupe du monde de 2022 repose sur le travail forcé et l’exploitation. »

    Le rapport analyse les mesures prises par les autorités pour s’employer à résoudre neuf problèmes graves qui portent atteinte aux droits des travailleurs migrants au Qatar. Aucun progrès n’a été accompli sur cinq problèmes, et seules des avancées limitées ou partielles ont été réalisées dans les quatre autres domaines.

    « Alors qu’il s’est engagé à plusieurs reprises à agir avant la Coupe du monde, le gouvernement qatarien semble toujours renâcler à faire des changements essentiels, comme supprimer le permis de sortie du territoire et réformer le système abusif de parrainage », a déclaré Sherif Elsayed Ali.

    Amnesty International a engagé à maintes reprises le Qatar à mettre fin à la délivrance de permis de sortie, violation flagrante des droits des migrants qui permet aux employeurs de restreindre les mouvements des travailleurs migrants, ceux-ci risquant alors de se retrouver piégés dans le pays, dans l’impossibilité d’en sortir.

    L’organisation n’a aussi cessé de demander la réforme du système de parrainage, ou kafala, qui lie le travailleur à son employé et favorise le travail forcé.

    Dans deux rapports rendus publics l’année dernière, Amnesty International a dénoncé plusieurs pratiques abusives, telles que les retards de paiement des salaires, des conditions de travail très difficiles et dangereuses et des conditions de vie déplorables, et relayé des informations choquantes sur le travail forcé et les violences physiques et sexuelles dont étaient victimes les employés de maison.

    En réponse au tollé international provoqué par les critiques des médias et les pressions exercées par Amnesty International et d’autres groupes de défense des droits, le gouvernement qatarien a demandé au cabinet d’avocats DLA Piper d’enquêter sur les allégations d’abus.

    En mai 2014, DLA Piper a formulé toute une série de recommandations à l’intention du gouvernement dans un rapport couvrant un champ très large et se montrant notamment critique envers le système de parrainage.

    Peu de temps après, le gouvernement qatarien a annoncé une série de réformes, y compris des propositions visant à modifier le système de parrainage et le régime de délivrance de permis de sortie, et à supprimer la règle empêchant les travailleurs de revenir au Qatar pendant deux années après la fin de leur contrat. Amnesty International avait alors considéré que les réformes annoncées constituaient une « occasion manquée », car elles ne résolvaient pas les problèmes fondamentaux contribuant à l’exploitation généralisée de la main-d’œuvre migrante. Même ces propositions de réformes limitées n’ont pas abouti.

    En outre, depuis le mois de mai, les initiatives prises par le gouvernement afin de supprimer les principaux obstacles auxquels se heurtent les travailleurs pour obtenir justice et de répondre aux vives inquiétudes quant à la santé et la sécurité des ouvriers du bâtiment sont insuffisantes.

    « Six mois après l’annonce de ces mesures limitées, seules quelques-unes ont été partiellement mises en œuvre. Globalement, les mesures prises par le Qatar sont tout à fait insuffisantes », a déclaré Sherif Elsayed Ali.

    « En n’agissant pas rapidement pour résoudre les graves problèmes de droits humains dans le pays, le Qatar risque de voir sa crédibilité gravement entamée et son engagement envers les droits humains remis en cause. »

    Dans le cadre des réformes globales qui sont nécessaires pour que le système de parrainage et le droit du travail soient conformes aux obligations relatives aux droits humains du Qatar, Amnesty International engage les autorités qatariennes à prendre de premières mesures concrètes, notamment à :

    •abolir clairement le régime de délivrance de permis de sortie du territoire ;

    •diligenter une enquête indépendante sur les circonstances des décès de travailleurs migrants ;

    •supprimer les frais de justice prohibitifs, qui empêchent les travailleurs de porter plainte contre leurs employeurs ;

    •rendre publics les noms des recruteurs et employeurs qui exploitent la main-d’œuvre ;

    •accorder aux employés de maison les mêmes protections juridiques du droit du travail que celles qui couvrent les autres travailleurs.

    L’organisation va continuer de suivre de près les efforts du Qatar pour remédier à ces problèmes et à d’autres encore au cours des six prochains mois.

    12 novembre 2014

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/qatar-steps-end-migrants-exploitation-ahead-world-cup-woefully-insufficient

  • Trois expositions sur la Palestine en Novembre à Paris (Agence Médias Palestine)

    Exposition “Les Absents” du 7 novembre au 6 décembre 2014.

    Dans le cadre du Festival Circulation(s), dédié à la jeune photographie européenne, Bruno Fert dont le travail a reçu reçu le prix Roger Pic 2013, expose une série photographique intitulée “Les Absents“.

    Après l’exode forcé de plus de 700 000 Palestiniens après la Naqba, des villages entiers ont été laissés à l’abandon, effacés de la carte ou rasés. Cette exposition photo remonte le temps et revient sur ces lieux.

    Vernissage le 15 novembre à la Chambre Claire à partir de 18h.

    Adresse:

    14 rue Saint Sulpice 75006 Paris
    Métro Odéon
    du mardi au samedi de 11h à 19h

     

    Exposition “Disarming design from Palestine

    Exposition OFFPRINT à laquelle participera l’agence indépendante de design palestinien “Disarming Design from Palestine”. Elle aura lieu le 15 novembre 2014 à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris 14 Rue Bonaparte, 75006 Paris

    L’expo “Disarming Design from Palestine” est le résultat d’un échange de longue durée entre des designers européens et palestiniens, en collaboration avec des artisans et des petites entreprises de Cisjordanie. Le moteur de ce label de design est la Néerlandaise Annelys Devet dont le “Devet” opère à partir de Bruxelles. Le résultat est une collection croissante d’objets qui racontent autre chose de la réalité palestinienne. Artistes, désigners et artisans travaillent ensemble à une collection radicalement contemporaine avec des techniques artisanales et locales qui donne forme au potentiel créatif et intellectuel présent en Palestine. Les produits exposés peuvent être achetés soit sur place, soit sur la boutique en ligne www.disarmingdesign.ps

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    Exposition: “Mirage d’un Etat et mondialisation sous occupation

    Exposition / Photographie méditerranéenne du 05 novembre 2014 au 29 novembre 2014 à la Maison Européenne de la Photographie – 5/7 rue de Fourcy – 75004 Paris

    “En quelques décennies, la représentation des Palestiniens s’est construite autour du conflit, dans le décor des intifada, des camps de réfugiés, et des bombardements israéliens à Gaza : bien que ces récits soient nés de faits réels, ils ont largement contribué à figer l’imaginaire de représentation du peuple palestinien.

    Les photographies de la série Palestinian Dream évoquent une toute autre vision, celle d’une réalité naissante dans le contexte de la transformation de la société palestinienne. On y retrouve tous les signes d’une société occidentalisée et mondialisée : sa classe moyenne enthousiaste, sa business culture, ses fast-food et ses gym center, sans oublier son identité propre et séduisante. Une vitrine entretenue par les élites palestiniennes, qui ne saurait faire oublier le quotidien d’un pays vivant sous occupation : dans ce décor aux couleurs vives et naïves, les chimères d’un bonheur calibré laissent bientôt poindre un malaise, un doute dérangeant, comme un sourire forcé.”(…)

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    http://www.mep-fr.org/evenement/andrea-magda/

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/11/13/trois-expositions-sur-la-palestine-prevues-en-novembre-a-paris/

  • Nanterre Palestine

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  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
    Camarades d'Algérie
     
    PST (Algérie) - 8 novembre 2014
     
     NOUR Elyas - 10 novembre 2014

     

    LEVERRIER Ignace - 31 octobre 2014
     
     MUSLIM Saleh, STAAL Jonas -

     

    MAHMOUD Houzan - 7 octobre 2014

     

     MOHAMED Yanar - 2 September 2014

     

     

     MAHMOUD Houzan - 10 octobre 2014
     
     ACHCAR Gilbert, COSKUN Özlem, ADİLGIZI Lamïya -
     
     
     ALI Khaled, GUBERT Thomas - 3 novembre 2014

     

  • La Mauritanie doit arrêter de s'en prendre aux militants anti-esclavagistes (Amnesty)

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/02/01/1670732542.jpeg

    Les autorités mauritaniennes doivent cesser de harceler, menacer et sanctionner les personnes luttant contre l'esclavagisme, a déclaré Amnesty International mercredi 12 novembre après l'arrestation de plusieurs militants connus.

    Au moins neuf personnes, dont Biram Ould Dah Ould Abeid, le président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), par ailleurs arrivé en deuxième position à l'élection présidentielle de juin, ont été arrêtées mardi 11 novembre et sont actuellement incarcérées dans différents centres de détention à Rossa, une ville du sud du pays, sans pouvoir recevoir la visite de leur famille.

    Figurent également parmi les personnes arrêtées Djiby Sow, président de l'organisation non gouvernementale (ONG) Kawtal, et Brahim Bilal Ramdhane, vice-président de l'IRA.

    Toutes les personnes arrêtées représentent des ONG de défense des droits humains qui se mobilisent activement contre l'esclavage en Mauritanie. Au cours de la semaine écoulée, elles ont parcouru le pays pour organiser des rassemblements, des réunions publiques et des conférences. Cet élan a été brisé mardi 11 novembre dans la ville de Rosso, lorsqu'une unité de police a été envoyée pour mettre un terme à une réunion, citant l'absence d'autorisation officielle. L'IRA avait sollicité une autorisation mais le gouvernement lui avait opposé un refus dans une déclaration écrite.

    « Les militants anti-esclavagistes sont constamment soumis à des manœuvres de harcèlement et d'intimidation en Mauritanie. Leurs actions sont soit interdites soit sévèrement sanctionnées, et ces personnes sont fréquemment arrêtées. Cette répression généralisée doit cesser car il s'agit d'une violation claire des droits à la liberté de réunion et d'association pacifiques », a déclaré Gaëtan Mootoo, spécialiste de l'Afrique de l'Ouest à Amnesty International.

    Certaines des personnes appréhendées auraient été frappées par des policiers. Mardi 11 novembre dans la soirée, des policiers ont par ailleurs fermé les locaux de l'IRA, et le porte-parole de l'organisation a été arrêté.

    Ces arrestations s'inscrivent dans une répression croissante visant les militants anti-esclavagistes en Mauritanie. En octobre, quatre membres de l'IRA ont été appréhendés dans la plus grande mosquée de Nouakchott, la capitale, alors qu'ils réagissaient à des critiques formulées contre leur organisation. Ils ont été accusés d'avoir perturbé le déroulement des prières et incité à la révolte, entre autres charges. Ils sont maintenus en détention sans jugement.

    « Les autorités mauritaniennes doivent libérer tous les prisonniers d'opinion immédiatement et sans condition, et mettre fin aux manœuvres de harcèlement et d'intimidation continuelles que subissent les militants anti-esclavagistes. Il est impératif que les autorités respectent pleinement le travail légitime du mouvement anti-esclavagiste, et le rôle important que celui joue lorsqu'il demande des comptes au gouvernement, qui est censé honorer ses obligations et engagements en matière de droits humains. La liberté de réunion pacifique est un droit fondamental, et est liée à d'autres droits tels que la liberté d'expression », a déclaré Gaëtan Mootoo.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/mauritania-must-end-clamp-down-anti-slavery-activists-2014-11-12

  • Nouveautés sur "Lutte Ouvrière"

     

  • Burkina Faso : Interview avec un camarade responsable du Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque 12 novembre 2014 par Voie Démocratique (Maroc)

    http://www.pcrv.net/squelettes/pcrv.jpg

     

    Cher camarade, bienvenu au site officiel de la Voie Démocratique(VD) du Maroc : www.annahjaddimocrati.org.

    Votre parti est un allié de la VD, ce dernier suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution de la situation politique dans votre pays, le Burkina Faso, et a exprimé sa position et sa solidarité au peuple burkinabè et ses forces vives par un communiqué de sa direction le 3 novembre.

    Le Burkina Faso traverse en effet en ce moment une véritable crise révolutionnaire dont un premier fruit est la fuite de Blaise Compaoré. Mais aussi et contre la volonté et l’intérêt du peuple insurgé, la prise du pouvoir par l’armée suite à un coup d’état réactionnaire dirigé par Issac Zida de ce régiment sanguinaire dit régiment sécurité du président.

    L’impérialisme français qui a soutenu le coup d’état militaire contre le régime de Tomas Sankara il y a 27 ans vient de reconnaitre qu’elle a aidé à la fuite du président déchu vers le pays voisin, la Côte-d’Ivoire, où il siège à côté de l’autre traitre Alassane Ouattara.

    Nous avons remarqué que l’analyse de votre parti repose entre autres sur le concept de processus révolutionnaire, concept que nous partageons avec vous, que nous avons testé pour analyser les vagues révolutionnaires qui ont secoué les pays maghrébins et la région du monde arabe en général et trouvons que c’est un concept fécond.

    Les facteurs objectifs et les moments importants de ce processus ayant démarré de façon considérable en 2008. Les vagues révolutionnaires de notre région ont-elles réellement influencées ce processus.

    Tout d’abord nous remercions les camarades de la Voie Démocratique du Maroc pour la solidarité internationaliste qu’ils manifestent à l’égard des luttes de notre peuple en ces moments historiques où il vient de réaliser ce mouvement populaire insurrectionnel qui a chassé l’autocrate Blaise Compaoré du pouvoir. Nos deux partis membres de la Conférence Internationale des Partis et Organisations Ml entretiennent des relations fraternelles au service de la cause révolutionnaire pour la libération nationale et sociale dans nos pays

    Pour répondre à votre première question je lie la question des facteurs objectifs à la situation de grave crise qui frappe notre pays depuis les évènements tragiques liés à l’assassinat odieux du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons en 1998.

    Cette crise s’est transformée en une crise révolutionnaire qui s’approfondit et s’étend avec une évolution par pallier. Après les émeutes de la faim de 2008, l’année 2011 avait été marquée par de puissants mouvements sociaux qui ont touché tous les secteurs de la vie et économique et sociale et même l’armée avec des mutineries dans plusieurs garnisons du pays. En 2013, la crise connaît de nouveaux développements qui partent des faits majeurs suivants :

    -  La prise de conscience de plus en plus grande au sein de la jeunesse populaire , de la classe ouvrière , de la paysannerie pauvre et des couches moyennes urbaines .Le pouvoir de la IVè République allié et serviteur des puissances impérialistes notamment l’impérialiste français a complètement failli et ne pouvait résoudre les problèmes de la faim, de l’éducation, de l’emploi, des libertés politiques et du progrès social.


    -  La classe ouvrière et le peuple de plus en plus convaincus que ce pouvoir ne représentait qu’un clan minoritaire de prédateurs qui avaient pris l’économie de notre pays en otage et qui avaient mis en place une dictature militaire constitutionnelle pour opprimer et exploiter le peuple pour leurs maîtres impérialistes et les membres de ce groupe mafieux constitués des familles et leurs associés.


    -  Le développement des luttes populaires qui touchent l’ensemble du territoire national, qui impliquent de plus en plus les couches profondes de la société et qui frappent l’ensemble des secteurs sociaux et de l’économie nationale.


    -  Le divorce, de plus en plus en profond entre le peuple c’est-à-dire les gouvernés et le pouvoir, c’est-à-dire les gouvernants, qui traduit la faillite de toutes les institutions de la IVè République frappées d’une crise profonde et d’un discrédit total.

    Des millions de gens du peuple exclus de l’accès au droit, font de plus en plus irruption dans des luttes insurrectionnelles pour se prendre en charge .Ils expriment ouvertement leurs besoin de changement en faveur du peuple.

    Toutes ces luttes multiformes ont débouché sur la situation révolutionnaire actuelle qui secoue notre société et sur le puissant mouvement insurrectionnel du jeudi 30 octobre.

    Dans ce mouvement le peuple déterminé lançait le mot d’ordre « Blaise Compaoré dégage ». L’influence de la révolution tunisienne est évidente. Notre parti dans ses analyses a exhorté le peuple et la jeunesse à s’inspirer des révolutions dans les pays comme la Tunisie et l’Egypte mais en tirant des leçons pour l’approfondissement du processus révolutionnaire.

    Quelles sont les principales forces motrices de ce processus. ?

    Dans le mouvement actuel qui a conduit au renversement du régime dictatorial de Blaise Compaoré nous pouvons citer les composantes suivantes : les partis politiques de l’opposition bourgeoise réactionnaire dont certains dirigeants ont dans un passé récent participé activement au régime de Blaise Compaoré et donc responsables de ses nombreux crimes .Il s’agit entre autres de l’Union pour le Changement (UPC) dont le Président Diabré Zéphirin ancien Directeur Afrique du groupe Areva , lié à l’impérialisme français se présente ouvertement comme un néolibéral. ; le Mouvement pour le Progrès (MPP) fondée en janvier 2014 par des dissidents du Parti CDP de Blaise Compaoré dont les principaux dirigeants ont participé jusqu’à cette date récente au plus haut niveau à tout la politique mafieuse et criminelle de la IVè République.

    IL y a aussi des partis sankaristes que nous nommons la petite bourgeoisie radicale réformiste.

    Nous pouvons citer le Mouvement Démocratique et Révolutionnaire dirigé par notre parti au rang duquel il faut citer : La Confédération Générale du Travail du Burkina (CGTB) centrale syndicale Révolutionnaire bien implantée et considérée comme la première en terme de représentation parmi les 5 centrales syndicales que comptent le pays. A cela il faut ajouter des syndicats autonomes dans différents secteurs qui ont également une orientation du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes.

    La Coalition Contre la Vie Chère (CCVC) qui regroupe près de 7O organisations démocratiques de travailleurs, de la jeunesse, des femmes, des droits de l’homme, etc …)

    Le Mouvement Burkinabe des Droits de l’Homme et des Peuples joue un grand rôle dans l’éducation aux droits de l’homme et contribue à la défense des libertés démocratiques.

    Toutes ces organisations ont une implantation nationale avec des sections dans les provinces. La paysannerie est faiblement organisée, mais elle participe de plus en plus aux luttes populaires.

    Dans le mouvement insurrectionnel, la jeunesse particulièrement a joué un rôle déterminant. En plus des étudiants, des élèves des lycées et collèges, les jeunes paysans, ouvriers, artisans et le secteur informel dont une masse importante est inorganisée. Nous dirigeons l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ) bien implantée dans plusieurs provinces du pays. L’Union de la Jeunesse Communiste de Haute-Volta (UJCHV) porte les orientations du parti au sein des diverses couches de la jeunesse populaire dans ses luttes pour ses revendications démocratiques, économiques et sociales.

    Notre pays est caractérisé par une grande tradition de vie associative et par la présence depuis de nombreuses années d’une société civile organisée et dynamique.

    Quelles sont les perspectives ? Comment concrètement à votre avis faire face aux manœuvres de l’impérialisme et de l’impérialisme français en particulier.

    Nous saluons la victoire de cette insurrection populaire qui a renversé le régime dictatorial de l’IVè République en chassant l’autocrate Blaise Compaoré du pouvoir. Le peuple a consenti de durs sacrifices pendant le long règne de 27 ans de ce régime sanguinaire marqué par les tueries de nombreux fils et filles du peuple parmi lesquels des démocrates et des révolutionnaires et nos camarades du parti et de la jeunesse.

    Mais la chute du dictateur à peine entamée, les clans putschistes de l’armée néocoloniale se sont emparés du pouvoir néocolonial dans l’objectif d’étouffer le processus révolutionnaire.

    Les puissances impérialistes (France, Etats-Unis, Union européenne) , les régimes réactionnaires des pays d’Afrique à travers la CEDEAO et l’Union africaine interviennent dans ce processus pour soit disant aider le peuple burkinabè à résoudre la crise institutionnelle et à préserver la paix. Toutes ces tractations visent à stopper l’élan du mouvement insurrectionnel vers la destruction du système néocolonial par la révolution.

    Le Burkina Faso constitue pour l’impérialisme français principalement une plateforme stratégique pour ses interventions militaires dans la sous-région ouest africaine et dans l’ensemble saharasahélienne dans un contexte de rivalités entre les puissances impérialistes pour le repartage des territoires et le pillage des ressources minières du continent africain.

    L’impérialisme français a installé dans notre pays sous couvert de lutte contre le terrorisme et les groupes armés jihadistes des troupes militaires et un corps spécial d’intervention militaire.

    L’impérialisme américain dispose au Burkina Faso de sa principale station d’écoute et de surveillance dans cette vaste région d’Afrique de l’Ouest. Toutes ces installations militaires constituent des instruments d’agression contre le Mouvement démocratique et révolutionnaire dans notre pays et des peuples africains.

    Dans cette situation complexe notre parti sur la base de sa tactique offensive et ses plans stratégiques révolutionnaires travaille pour orienter les luttes en vue de l’approfondissement du processus révolutionnaire. Dans l’immédiat nous dénonçons le coup d’Etat militaire réactionnaire et exigeons le départ des militaires du pouvoir d’Etat. La transition politique doit être conduite par le peuple insurgé à travers l’unité de toutes les forces sociales et politiques parties prenantes de ce mouvement insurrectionnel.

    Au centre de la crise révolutionnaire aujourd’hui se pose la question fondamentale du changement. Mais de quel changement il s’agit ? De quel changement ont besoin la classe ouvrière et le peuple ? Pour quel changement la jeunesse populaire descend massivement dans les rues et manifeste ?

    Aujourd’hui deux visions du changement se font face :

    - Le changement préconisé par l’opposition bourgeoise qui consiste à réformer le pouvoir néocolonial tout en préservant et en renforçant la mainmise de l’impérialisme notamment français sur notre pays. On voit bien que ce type de changement ne touche pas aux causes de la misère et de l’oppression de notre peuple : le pillage des ressources de notre pays par l’impérialisme international et ses alliés de la bourgeoisie réactionnaire, le dictat du FMI, de la Banque Mondiale, et de l’OMC.


    - Le changement que propose le PCRV, Parti communiste marxiste-léniniste et état-major du prolétariat, consiste à renverser le pouvoir de la bourgeoisie et l’impérialisme notamment français par l’insurrection populaire, à le remplacer par un Gouvernement Révolutionnaire Provisoire (GRP) qui sera le pouvoir de la classe ouvrière alliée à la paysannerie et au peuple.

    Le Gouvernement Révolutionnaire Provisoire va convoquer une Assemblée Constituante , des représentants du peuple , et d’où seront exclus les criminels politiques , économiques et les alliés de l’impérialisme , Assemblée qui va élaborer une nouvelle constitution , sous le contrôle du peuple , en vue de construire une République Démocratique Moderne qui va sortir notre pays de l’arriération , assurer et garantir l’indépendance nationale véritable.

    Interview réalisé par Mouad El-johri le 06 nov.2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-ouest/burkina-faso/article/burkina-faso-interview-avec-un

     

    Voir aussi:

    http://www.pcrv.net/spip.php?page=pcrv-article&id_article=46

     

     

     

     

  • Ils ont voté à votre place : les députés libanais prorogent leur mandat (Global Voices)

     
    Trad: çà c est de la gueule de bois!

    Le parlement libanais vient de voter la prolongation de son mandat. Encore. Cette fois, les politiques se sont octroyé deux ans et demi de plus dans leurs fauteuils. Les nouvelles élections législatives se trouvent ajournées pour la deuxième fois, ce qui double en pratique le mandat initial confié par les électeurs. Deux députés seulement se sont opposés à l'extension, trente-et-un ont ont purement et simplement boycotté la séance. Quatre vingt-quinze députés ont voté pour la proposition, que d'aucuns disent anticonstitutionnelle [Liens en anglais]. 

    La décision du parlement pourrait avoir des conséquences graves, voire dangereuses, pour le Liban. Comme l’explique Human Rights Watch sur son site web, ajourner les élections contrevient clairement aux obligations internationales en matière de droits humains :

    La proposition de loi d'extension, pour le deuxième ajournement depuis l'entrée en fonction de la législature en juin 2009, contreviendrait à l'article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), que le Liban a ratifié en 1972. L'article 25 stipule que tout citoyen doit avoir le droit et la possibilité de voter et d'être élu dans des élections réellement périodiques.

    “Il n'y a jamais de moment propice à des élections, en particulier au Liban, mais ce pays a tenu des élections dans des circonstances difficiles par le passé, en 2005 et 2009,” a dit Nadim Houry, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Human Rights Watch. “L'échec de la classe politique à atteindre un accord sur une nouvelle loi électorale ou à désigner un nouveau président ne justifie pas la suspension du droit de vote des citoyens libanais.”

    Angelina Eichhorst, chef de la délégation de l'Union Européenne au Liban, a tweeté :

    On se demande ce qui aurait pu être fait différemment ces derniers temps pour éviter une extension du parlement, triste jour pour l'histoire constitutionnelle du Liban

    “Nous n'avons plus que des souvenirs de ce qui était autrefois un droit civique : voter”, a écrit la journaliste Nadine Mazloum dans un billet de blog intitulé “8 choses à faire pour le  Parlement“. La liste s'interroge sur “les meilleurs usages du parlement, vu son incompétence totale”, pour suggérer entre autres des “ateliers d'art dramatique” pour les députés qui n'ont pas trouvé la force de démissionner, et la “paléontologie” pour étudier la scène politique libanaise “éteinte”.

    La réaction de nombreux Libanais ordinaires au vote de leur parlement a été la colère et l'exaspération. A Beyrouth, des gens ont même coupé la rue menant au bâtiment du parlement, lancé des tomates sur les législateurs et brandi des pancartes clamant “Non à l'extension !”. Nombreux sont ceux qui ont conspué les députés, les traitant de “voleurs”.

    Le fabricant de la vodka Stolichnaya a même saisi l'occasion de se promouvoir aux dépens des parlementaires auto-perpétués du Liban en écrivant sur Facebook que même “les gueules de bois ne durent pas si longtemps” :

    “Les gueules de bois ne durent pas si longtemps”, blague pour les Libanais un fabricant de vodka

  • Djibouti dans les pas du Burkina Faso ? (Global Voices)

     
    Protests for Democracy in Djibouti via USN Djibouti

    “Pour un État national démocratique à Djibouti”: Manifestations contre l’État totalitaire djiboutien – source : USN Djibouti (capture d'écran)

    Le retentissement provoqué au Burkina Faso par des jeunes rassemblés pour la démocratie, s'étend à travers le continent africain. Quelques jours après avoir destitué le Président Blaise Compaoré au terme de 27 ans de pouvoir, il semblerait que les jeunes d'un autre pays africain s'apprêtent à remercier un autre dirigeant de longue date, Ismaïl Omar Guelleh.

    L'homme fort de Djibouti est à la tête du pays depuis 1999 et s'y maintient malgré plusieurs protestations nationales réclamant une nouvelle alternative dans le pays. La République de Djibouti est une ex-colonie française d'environ 850.000 habitants, située entre l’Érythrée, l’Éthiopie et la Somalie.

    En 2010, Guelleh a réussi à faire adopter une réforme constitutionnelle de manière à briguer un troisième mandat. C'est la même stratégie qui a provoqué la destitution de Compaoré au Burkina Faso. Guelleh est président depuis 15 ans mais son parti est au pouvoir depuis 34 ans. 

    Le 3 novembre, le Mouvement des Jeunes de l'Opposition (MJO) a défilé à travers les rues de la ville de Djibouti pour demander l'organisation d'élections démocratiques transparentes dans le pays. Voici une vidéo des manifestations :

    Le blogueur djiboutien Houssein Ibrahim Houmed a ainsi écrit au sujet des événements au Burkina Faso :

    Vu de Djibouti, je peux dire avec certitude que  les sympathisants du parti politique d’Uguta-Toosa (Djibouti) soutiennent le juste combat du peuple Burkinabé. J’invite la coalition USN (Union pour le salut National) de l’opposition djiboutienne d’exprimer leur indéfectible solidarité à l’endroit de la résistance que mènent les Burkinabés contre la dictature de Blaise Compaoré.

    Le régime de Guelleh est bien connu pour son mépris de la démocratie. En 2011, avant les élections, le gouvernment a interdit toutes les manifestations et a arbitrairement arrêté les manifestants pacifiques ainsi que les leaders de l'opposition, selon Human Rights Watch.  

    Cependant, la lutte pour davantage de démocratie à Djibouti est étroitement liée aux relations que le pays entretient avec les pays voisins plus grands ainsi qu'à son économie émergente.

    L’Éthiopie, l’Érythrée et la Somalie ont chacun rencontré de leur côté des obstacles à l'introduction d'un processus démocratique durable dans leur politique. L'accent mis sur la lutte contre le terrorisme dans la région a permis aux dirigeants de ces pays de profiter généreusement de l'aide américaine sans vraiment répondre à l'exigence démocratique de rigueur. De plus, le potentiel de croissance économique rapide dans la région a consolidé l'emprise de Guelleh sur le pouvoir. Malik Ibrahim, un expert de la région de la Corne de l'Afrique, a ainsi expliqué la manière dont Guelleh utilise son réseau international pour renforcer son leadership :  

    Les Américains, les Français, les Allemands, les Chinois, les Russes et même les Japonais rivalisent pour étendre leur influence sur le gouvernement du pays. Par conséquent, la principale source de revenu provient des recettes que le pays perçoit de ses partenaires occidentaux en contrepartie des installations militaires accueillies sur son territoire. Bien que les sommes exactes soient floues, les États-Unis verse près de 60 million de dollars par an, tandis que les Français et les Japonais versent chacun près de 30 millions de dollars. Plus récemment, le gouvernement djiboutien a signé un partenariat stratégique de sécurité et de défense avec la Chine. Djibouti offre ainsi à la Chine des installations militaires en échange de l'entraînement de ses forces militaires.

    Cependant, les choses peuvent changer très rapidement comme en témoignent les événements au Burkina Faso. Le blogueur Houssein Ibrahim Houmed, espère pour le pays : 

    La disparition du régime de Guelleh sera effective, consommée et probante, que lorsqu'un État de droit sera instauré en République de Djibouti. J’ose espérer que les États-Unis d’Amérique, le Japon et la France favoriseront l’avènement de la démocratie et qu’ils ne cautionneront pas une prise de pouvoir par les héritiers de ce clan odieux. 

     http://fr.globalvoicesonline.org/2014/11/07/177449/