Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Révolutions Arabes - Page 293

  • Inter­vention lors du ras­sem­blement devant le ministère des affaires étrangères (Afps)

     

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/00/00/3845574971.jpeg

    Nous sommes ras­semblés alors que les bom­bar­de­ments ont repris sur Gaza et qu’on entend déjà cer­tains en faire porter la res­pon­sa­bilité sur les Pales­ti­niens.

    Hier mardi plus de 70 raids ont été effectués par l’aviation israé­lienne au pré­texte de l’envoi de 3 roquettes sur une zone déser­tique du sud d’Israël. Aujourd’hui la liste des vic­times et des des­truc­tions s’allonge, le chiffre de 2000 morts est dépassé.

    Une fois de plus Israël s’arroge le droit d’agir à sa guise en dehors de toutes les règles du droit inter­na­tional et du droit huma­ni­taire.

    Hier, alors qu’à Gaza les bom­bar­de­ments repre­naient, la femme et le fils de Mohamed Deif, res­pon­sable de la résis­tance armée du Hamas étaient tués dans l’attaque de leur maison, à Ramallah, et ce matin c’est le domicile de Khalida Jarrar, diri­geante du Front popu­laire, qui a été investi et elle s’est vue signifier un « ordre » de dépor­tation à Jéricho !

    Alors il est par­fai­tement hors de propos de faire porter la res­pon­sa­bilité de la fin de la trêve sur le Hamas.

    Hors de propos car aucun Pales­tinien, aucune orga­ni­sation pales­ti­nienne membre ou non de l’OLP, ne peut accepter que se pro­longe le statu quo cri­minel en place depuis plus de 7 ans et sur lequel s’arc-boutent les négo­cia­teurs israé­liens. La levée du blocus et du siège de Gaza, c’est l’exigence unanime de la société pales­ti­nienne. Le tribut payé a été trop lourd. Faut-​​il rap­peler que les bom­bar­de­ments ont fait plus de 2000 morts pales­ti­niens, très majo­ri­tai­rement des civils, dont plus de 430 enfants ou ado­les­cents et des mil­liers de blessés dont un très grand nombre res­teront han­di­capés à vie. Qui pourra jamais chiffrer ce coût humain ? 500 000 per­sonnes ont dû quitter leurs maisons que beaucoup ne retrou­veront pas. Les des­truc­tions ont été d’une ampleur jusque là inconnue et les bom­bar­de­ments d’écoles et d’hôpitaux ont constitué autant de crimes de guerre dont les res­pon­sables devront répondre. Ainsi que l’a clai­rement dit le secré­taire général de l’ONU et comme un certain François Hol­lande l’a concédé du bout des lèvres. Qui pourra vraiment chiffrer les des­truc­tions et dégâts de tous ordres ?

    Gaza ne peut accepter d’attendre, assiégé, la pro­chaine attaque, survolé par des drones espions qui à tout moment peuvent porter la mort. Il faut se repré­senter ce qu’est aujourd’hui la vie de la popu­lation à Gaza où après la des­truction de la cen­trale élec­trique où désormais l’eau et l’électricité sont quasi inac­ces­sibles pour une grande partie de la population.

    Non Gaza ne peut plus vivre sous blocus. Ni les Pales­ti­niens, ni aucune per­sonne de bonne foi ne peuvent l’accepter.

    C’est dire notre indi­gnation devant ce qui se joue en ce moment même à Gaza. En plein cœur de la « trêve estivale », nous avons été là pour la crier. Mais nous sommes là aujourd’hui pour dire que nous ne tenons pas nos gou­ver­nants pour quittes.

    La France, comme ses par­te­naires de l’UE, a une lourde res­pon­sa­bilité dans ce qui s’est passé et se joue aujourd’hui dans l’enclave pales­ti­nienne martyre. En épousant sans le moindre recul les thèses israé­liennes dès le début de l’agression, en inversant l’ordre des res­pon­sa­bi­lités entre occupant et occupé, elle donnait un feu vert scan­daleux au gou­ver­nement le plus extré­miste de l’histoire d’Israël et à ses plans d’épuration eth­nique et d’écrasement des Pales­ti­niens. Il aura fallu attendre le 4 août pour que devant la force des réac­tions et de nos mobi­li­sa­tions, le ministre des AE comme le Pré­sident prennent un autre langage et consentent à parler de carnage, tout en restant en réalité proches d’un renvoi dos à dos des deux parties.

    Si nous sommes là aujourd’hui, c’est pour dire à nos gou­ver­nants : c’en est assez !

    C’est l’impunité dont Israël sait pouvoir béné­ficier quoi qu’il fasse qui l’incite à se com­porter en Etat pré­dateur et agresseur. C’est elle qui constitue un danger majeur pour la paix. Continuer à fermer les yeux, se contenter de condam­na­tions ver­bales qui font sourire les apprentis sor­ciers de Tel Aviv, c’est en réalité leur donner un permis de tuer.

    Pour que cesse la tra­gédie de Gaza, l’heure est donc aux sanc­tions, plus urgemment que jamais. Israël ne lèvera pas le blocus de Gaza, ne cessera pas la colo­ni­sation de la Cis­jor­danie et de Jéru­salem sans y être contraint.

    La France doit immé­dia­tement cesser toute coopé­ration mili­taire et mettre un embargo total sur les armes à des­ti­nation d’Israël.

    Elle doit, au nom de la clause de sau­ve­garde de son article 2 sur le respect des droits de l’homme, sus­pendre pour ce qui la concerne l’accord d’association UE-​​Israël. Elle doit faire savoir qu’elle pour­suivra ceux de ses res­sor­tis­sants qui se sont rendus cou­pables de crimes ou de com­plicité de crimes de guerre. Au lieu de les freiner, elle doit appuyer les démarches pales­ti­niennes pour adhérer au statut de Rome et intégrer la CPI. Elle doit rap­peler qu’il n’y aura pas de solution poli­tique sans la libé­ration préa­lable des plus de 6800 pri­son­niers pales­ti­niens incar­cérés en Israël en vio­lation des Conven­tions inter­na­tio­nales. Elle doit cesser de cri­mi­na­liser la soli­darité, spé­cia­lement les actions de boycott citoyen, et abroger la cir­cu­laire Alliot-​​Marie.

    C’est cette voix que le Pré­sident de la Répu­blique doit faire entendre à Bruxelles au Conseil euro­péens du 30 août en apportant son soutien effectif au gou­ver­nement d’entente nationale dont l’éclatement est bel et bien le but poli­tique pour­suivi par Neta­nyahou depuis le début. Nous vous appelons à signer et faire signer la pétition au Pré­sident de la Répu­blique pour en finir avec l’impunité d’Israël qui vous est pro­posée par nos mili­tants et que vous trou­verez sur le site de l’AFPS.

    Nous le savons, seule notre mobi­li­sation citoyenne pourra amener nos gou­ver­nants à oser choisir clai­rement le chemin du droit et à dire non à l’impunité. C’est dire notre res­pon­sa­bilité : nous ne lâcherons pas !

    Paris, le 20 Août 2014

    http://www.france-palestine.org/Intervention-de-l-AFPS-lors-du

  • Fête de la solidarité, Châteaubriand Palestine

    L’association Echanges et Solidarité 44 organise chaque année à la fin du mois d’août une fête de la solidarité sur le site de l’étang de Gruellau à Treffieux au coeur du Pays de Châteaubriant.

    Ce rendez-vous annuel militant et populaire rassemble une trentaine d’associations de solidarité internationale dans une ambiance festive et conviviale.

    En 2014, l’association Chateaubriant Palestine invite l’UJFP. André Rosevègue y sera donc le samedi 23 et le dimanche 24 août au stand de cette association et participera à un forum sur la Palestine le dimanche.

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3473

  • Brest Gaza samedi 23 août

    manifestation-palestine-19-juillet-2014.jpg

  • Nouveautés sur "Lutte Ouvrière"

     

     

     

     

  • Sous la pression des manifestants, le navire de l'apartheid a été contraint de partir, sans décharger (Al Huff')

    Au quatrième jour du blocus humain au port d'Oakland, sur la côte ouest des Etats-Unis, en solidarité avec le peuple palestinien, le navire commercial israélien Zim a été forcé de quitter la Baie de San Francisco et d'aller chercher un nouveau port d'asile pour y débarquer sa marchandise ...

    Un coup de tonnerre dans le ciel états-unien, une victoire majeure pour la campagne Boycott Israël, mis sous embargo, de manière quasi-invraisemblable, par les medias américains.

    Depuis samedi 16 août, la même alerte est tombée a chaque fois vers 4 heures du matin. Par sms, Twitter ou sur la page Facebook "Block the Boat for Gaza": "Le navire Zim est encore au port d'Oakland. Rendez-vous au 1717 Middle Harbor Rd, à 5 heures du matin pour continuer le blocus contre le bateau de l'apartheid."

    Et pour le quatrième jour consécutif, des dizaines de manifestants, ulcérés par le massacre des Pales- tiniens a Gaza, ont répondu à l'appel et accouru de toute la région de la Baie de San Francisco pour former un piquet en face du quai ou se trouvait mardi matin encore le navire israélien et empêcher ainsi symboliquement les dockers de débarquer sa cargaison.

    "La Palestine vaincra"

    De plusieurs milliers au premier jour, samedi dernier, ils n'étaient plus que quelques centaines, parfois même beaucoup moins, mais ils étaient là, à chaque fois, toujours armés de leurs contrebasse, clari- nettes, pancartes et bonne humeur.

    La lumière douce et brumeuse de ces aubes portuaires les rendait encore plus beaux et presque irréels, mais leurs voix claires et puissantes rappelaient la sanglante réalité de Gaza et leurs chants leur volonté de "faire honte à Israël, Etat de l'apartheid" et proclamer que "la Palestine vaincra".

    A chaque fois, ils ont formé un cercle portant pancartes dénonçant les crimes de l'Etat d'Israël et des Etats-Unis contre les Palestiniens et, à chaque fois, les dockers ont regardé le spectacle de loin et décidé de ne pas briser le piquet et de ne pas débarquer les marchandises du bateau de la compagnie Zim.

    Et... au quatrième jour, une seconde alerte est tombée dans la même journée, cette fois-ci un peu après 17 heures: "Le navire Zim a été contraint de quitter le terminal SSA du port d'Oakland". C'est l'annonce de la victoire. Le bateau devenu symbole du pays de l'apartheid a été mis a la porte de la Baie. Il est repassé sous le Golden Gate Bridge une seconde fois dans l'autre sens muni de son indésirable cargaison à la recherche d'un autre port de la côte ouest où l'accueil serait plus clément.

    Victoire symbolique

    Sur les réseaux sociaux et la page Facebook "Block the Boat for Gaza" ont fusé les interjections de joie. Ce sont les activistes d'une constellation d'organisations allant d'associations politiques arabo-améri-caines, juives antisionistes, africaines-américaines, de partis politiques comme le Green Party, d'orga-nisations libertaires et politiquement radicales comme Code Pink ou Queers undermining Israeli terror qui se sont mobilisés pour ce but.

    Le consul israélien à San Francisco Andy David avait laissé entendre mardi dans un entretien au quotidien local The San Francisco Chronicle que le navire serait en fin de compte obligé de quitter le port d'Oakland. C'est ainsi, dans un cynisme difficilement égalable, que le représentant de l'Etat d'Israël a déclaré que les manifestants "ont peut être choisi un symbole et tentent de faire croire que ce qu'ils font nuit au gouvernement israélien mais en vérité tout ce qu'ils font c'est nuire aux gens qui vivent ici et pour moi ceci est l'exacte définition du terrorisme politique : ils essaient d'atteindre un objectif mais ils se soucient peu des innocents à qui cela peut faire du mal".

    Cette petite victoire, pacifique et ô combien symbolique - au moment où Israël a repris ses bombardements meurtriers contre Gaza - a été arrachée par des individus dont le courage physique est indéniable lorsque l'on connait la détestable réputation de la police d'Oakland.

    Mais aussi lorsque l'on sait que le port d'Oakland a été le théâtre d'une répression sanglante en 2003 contre des manifestants contre la guerre en Irak qui tentaient de bloquer un navire américain trans- portant des armements et équipements de combats militaires. Reste à savoir maintenant comment se déroulera l'événement "Block the Boat for Gaza" dans les ports où il a été annoncé: Seattle, Long Beach et Vancouver.

    LIRE AUSSI: Solidarité avec Gaza: Blocus contre Israël sur la côte ouest des Etats-Unis

     

    Publication: 20/08/2014 12h54 CEST Mis à jour: Il y a 1 heure
     
  • Assez de répression du peuple palestinien (Npa)

    khalidaj

     

    Tôt ce matin les forces d'occupation israéliennes ont envahi à El Bireh - Ramallah le domicile de notre camarade Khalida Jarrar, dirigeante du Front Populaire de libération de la Palestine (FPLP) lui intimant l'ordre de s'exiler dans la ville de Jericho avec interdiction d'en sortir.

    Cette pratique d'expulsion de dirigeants à l'intérieur de la Cisjordanie n'avait plus court depuis 1980 !

    En s'attaquant à Khalida, députée palestinienne, militante active de la résistance du peuple palestinien, l'Etat d'Israël tente de briser toutes les voix qui s'opposent à l'occupation de la Palestine, qui dénoncent les crimes horribles commis à Gaza.

    Il poursuit sa politique visant à empêcher toute avancée dans un processus de négociation aboutissant à la reconnaissance d’un Etat palestinien.

    Le NPA exprime son entière solidarité avec Khalida Jarrar.

    Il renforcera ses actions, dans l'unité la plus large, pour faire reculer cet Etat colonialiste et assassin. Il appelle à participer massivement aux manifestations organisées partout dans le pays en soutien à la résistance du peuple palestinien. Montreuil, le mercredi 20 août 2014

    http://npa2009.org/communique/assez-de-repression-du-peuple-palestinien

     

  • Entre cauchemar et manœuvre, une nouvelle intervention militaire de l’impérialisme en Irak (CCR)

    L’Irak est de nouveau à feu et à sang.

    Pendant que l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL) élargit et consolide son emprise sur les régions du nord et de l’ouest du pays, les Etats-Unis se préparent à intervenir militairement pour soutenir le gouvernement irakien en envoyant plusieurs centaines de soldats, appuyés par des navires de guerre et des frappes aériennes. L’Irak se trouve ainsi en proie à la reprise d’une guerre civile qui prend un caractère « communautaire » opposant le régime de Bagdad, dominé par les Chiites et soutenu par les puissances impérialistes, et une organisation armée djihadiste et réactionnaire, à majorité sunnite, luttant pour l’instauration d’un califat en Irak et en Syrie.

    L’occupation états-unienne de l’Irak au début des années 2000 avait ravivé les tensions internes entre les principaux peuples du pays, aboutissant progressivement au cours de la dernière décennie à la division de facto du pays en trois régions ethniques distinctes- Chiite arabe, Sunnite arabe, Kurde. Cette année, ce ravivement de tensions a débouché sur la réouverture d’une guerre civile le long de ces lignes ethniques. Depuis le mois de juin, l’EIIL contrôle la grande partie de la région arabe sunnite dans l’ouest du pays avec un certain soutien des chefs tribaux sunnites. L’armée irakienne et les milices arabes chiites contrôlent Bagdad et le sud-est du pays. Quant aux Kurdes, une nationalité opprimée, ils ont profité de la situation pour consolider l’autonomie de leur région dans le nord-est.

    Des millions d’Irakiens et d’Irakiennes ont ainsi été chassés de leurs maisons, victimes d’atrocités commises par chacun des belligérants de cette guerre sanglante. Dans l’ouest, des centaines de milliers de Sunnites ont été obligés de fuir le pilonnage et les bombardements de quartiers résidentiels par le régime de Bagdad. A Bagdad même, les milices arabes chiites s’en prennent violemment aux quartiers arabes sunnites. Dans le nord du pays, les forces armées de l’EIIL envahissent les villages chiites et massacrent la population, y compris les femmes et les enfants. Les minorités religieuses (Yazidis, Shabaks, Chrétiens) refusant de se convertir et de prêter allégeance sont tuées sans pitié. Cette nouvelle vague de tueries, sans doute alimentée par la guerre civile en Syrie où l’EIIL réactionnaire a joué et joue encore un rôle important dans la lutte contre le régime de Bachar al-Assad, est d’abord le fruit d’une histoire complexe construite et entretenue par l’intervention impérialiste en Irak, à la mesure des enjeux géopolitico-stratégiques et économiques et de la désintégration de l’ordre impérialiste dans la région.

    Le colonialisme et l’impérialisme, les vraies sources de tensions

    Les médias bourgeois montrent du doigt les très anciennes divisions sectaires en islam pour expliquer l’effusion de sang actuellement en cours. En réalité, ce carnage puise ses origines d’abord dans la division et la domination impérialistes de l’Irak par les puissances européennes, puis dans les interventions et l’occupation militaires états-uniennes. Au milieu du XIXe siècle, les puissances européennes ont commencé à intervenir directement dans la région du Levant. Pour mieux asseoir leur contrôle, ils privilégiaient la tactique consistant à monter les différentes nationalités, groupes ethniques et sectes les uns contre les autres. Plus tard, en 1916, la France et le Royaume-Uni se sont conjurés, avec l’aval de la Russie et de l’Italie, pour découper le Levant avec les accords Sykes-Picot. La France a pris la Syrie et le Liban actuel, alors que le Royaume-Uni a acquis la Jordanie et la Palestine.

    Les puissances impérialistes avaient promis un État aux Kurdes lors de la signature du traité de Sèvres au lendemain de la Première Guerre mondiale en 1920, mais au cours de cette année-là, elles ont découvert que la région de Mossoul en particulier et l’Irak en général étaient beaucoup plus riche en pétrole qu’elles ne l’avaient pensé. Le Royaume-Uni décida alors de garder le Kurdistan du sud en l’intégrant dans le nouveau Royaume d’Irak, lequel correspondait aux concessions de la Compagnie pétrolière turque sous contrôle britannique. Ainsi l’Etat kurde n’a-t-il jamais vu le jour. Les fonctionnaires et les officiers militaires de ce nouveau pays, à majorité chiite et créé par les Britanniques, étaient exclusivement sunnites. Comme ailleurs, les impérialistes se sont appuyés sur une minorité qui se voyait remerciée avec un certain nombre de privilèges pour être leurs relais locaux, créant ou exacerbant les tensions religieuses ou ethniques.

    Malgré ses manœuvres au Moyen-Orient, l’impérialisme étasunien poursuit son déclin dans la région…

    Après avoir envahi l’Irak en 2003, les Etats-Unis n’ont pas hésité un seul instant à adopter la même tactique de division pour assurer leur domination. Cependant, cette tactique n’a pas abouti au résultat souhaité. La purge des officiers du Parti Ba’ath du gouvernement et de l’administration s’est accompagnée d’un transfert du pouvoir des mains des Sunnites à celles des Chiites, déclenchant des rébellions sunnites contre lesquelles l’impérialisme états-unien a été obligé de mobiliser des milices chiites et des Peshmerga kurdes. Pour éviter une accélération des pressions de la part des Chiites, en 2005, le pouvoir a été organisé sur la base d’un partage communautaire : le Premier ministre serait chiite, le Président qui exerce des fonctions plutôt cérémonielles serait kurde et le Président du Parlement serait sunnite. Cette configuration a permis le maintien des gouvernements fantoches dominés par les partis chiites (et dans une moindre mesure kurdes) au détriment des partis sunnites.

    En 2006 et encore en 2010, les Etats-Unis ont imposé Maliki comme Premier ministre sous lequel la terreur anti-sunnite n’a cessé de croître avec l’aide de l’armée et des milices chiites. Après le retrait des troupes états-uniennes et des manœuvres de la part du Premier ministre contre des figures politiques sunnites, d’importantes manifestations ont eu lieu dans le pays. Au printemps 2013, les troupes du gouvernement ont attaqué des manifestants à Hawija, dans le nord,faisant au moins 44 morts. Des massacres s’en sont suivi au cours desquels des milliers d’Irakien-ne-s ont trouvé la mort, culminant dans un assaut militaire contre Falloujah et Ramadi. Alors que les chefs tribaux faisaient appel aux forces réactionnaires pour lutter contre le gouvernement de Maliki, l’EIIL a profité de ce contexte de guerre civile et de carnage pour s’implanter dans le pays et prendre progressivement le contrôle des ressources pétrolières. Aujourd’hui, pour restaurer l’ordre, les Etats-Unis préparent le terrain pour une intervention militaire du côté du gouvernement irakien sous la bannière de l’ingérence humanitaire et cherchent à s’appuyer sur des alliances contradictoires avec des puissances régionales rivales comme l’Arabie saoudite ou l’Iran, alors que la France annonce la livraison d’armes aux combattants kurdes.

    Cependant, loin d’être une démonstration de force, cette nouvelle intervention de l’impérialisme étasunien ne fait que révéler son incapacité à instaurer une stabilité qui lui soit favorable dans la région. La presse impérialiste commence d’ailleurs à évoquer la possibilité que cette intervention soit longue, avec tous les dangers que cela comporte, notamment si l’on prend en compte des conflits géopolitiques encore ouverts : Syrie, Ukraine…

    A bas l’intervention impérialiste !

    Cette nouvelle intervention militaire n’apportera rien de bon pour les masses de la région. Cette dernière décennie d’occupation militaire par l’armée impérialiste nord-américaine le montre clairement. Il n’y a aucun doute que l’impérialisme essayera de profiter de la lutte contre l’EIIL pour se re-légitimer au Moyen-Orient. Profitant du recul actuel des processus révolutionnaires arabes, une stabilisation en faveur des agents pro-impérialistes pourrait l’aider à ouvrir une situation réactionnaire qui lui soit favorable. Cependant, dans le cadre de la résistance du peuple palestinien en cours et de l’énorme rejet au niveau international de l’attaque criminel de l’Etat d’Israël contre Gaza, une nouvelle intervention impérialiste pourrait devenir se retourner contre lui, attisant la contestation au niveau régional et international.

    La responsabilité de la situation politique catastrophique en Irak incombe largement à l’impérialisme. La nouvelle intervention militaire des impérialistes et de leurs partenaires réactionnaires locaux n’augure que des souffrances supplémentaires, à des niveaux extrêmes. Pour nous, seule la classe ouvrière, en pleine indépendance politique aussi bien de l’impérialisme que des différentes forces religieuses ou capitalistes, peut unifier les masses du pays et offrir une issue progressiste face à la menace de nouvelles sous-divisions territoriales réactionnaires. Ivan Matewan et Philippe Alcoy 17/8/2014

    http://www.ccr4.org/Entre-cauchemar-et-manoeuvre-une-nouvelle-intervention-militaire-de-l-imperialisme-en-Irak

  • Afps Rennes

    rennes.jpg

  • Nouveautés sur Afps Rennes

    • Un pont pour la Palestine 2

      Le collectif rennais pour une paix juste et durable profite du retour des vacanciers et vous invite à réitérer l’action "Un pont pour la Palestine" le dimanche 31 Aout. (cf action du 17 Aout dernier) Cette action a pour but de sensibiliser les automobilistes et à être visible du grand public. RDV (...)

     

    • Évaluation des dommages physiques à l’aide d’images satellite GAZA (avant et après)

      Sur le site de l’United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs appelé l’OCHA* on peut avoir apparaitre cette page : http://www.ochaopt.org/content.aspx... qui montrent les dommages physiques liés aux bombardements massifs dans la bande de Gaza perpétrés par l’armée israélienne (sous les yeux souvent enchantés des colons habitant aux alentours). Les images satellites affichées permettent de constater l’avant et l’après... Certaines zones et habitations ont été littéralement RASÉES (...)


    • Let Gaza Live” - “End Gaza Genocide !” -“We Are All Gaza”

      19 août

      Act to end complicity with Israel’s massacre of Gaza. Wear black to show your sympathy and support for the people of Gaza. Wear black to show your opposition to those who aid Israel’s accumulative genocide against the Palestinian people. To turn a blind eye to Israel’s massacres in Gaza today is to be complicit in Israel’s genocidal attacks against the Palestinian people. As of 2 PM on August 9th, an estimated 1,922 Palestinians have been killed — of whom 448 are children and 235 women — and (...)


    • Gaza : « Plutôt mourir que revenir à la situation antérieure »

      18 août

      Près de 2 000 morts, plus de 10 000 blessés, plus de 400 000 déplacés, des dizaines de milliers de bâtiments détruits ou endommagés… Le bilan de l’agression israélienne contre Gaza s’alourdit, malgré les « trêves » et autres « cessez-le-feu », de jour en jour. Il s’agit tout simplement, en termes de bilans humain et matériel, de la plus violente offensive israélienne dans les territoires palestiniens depuis la guerre de juin 1967. À l’heure actuelle, l’attention se polarise sur les « négociations » en cours (...)


    • Israël cesse d’exporter vers l’UE les volailles de colonies jugées illégales

      18 août

      Israël va cesser d’exporter à partir du 1er septembre vers l’Union européenne des volailles et produits laitiers originaires des colonies en accord avec des directives européennes, ont rapporté dimanche des responsables israélien et européen. (AFP) "En accord avec de précédentes décisions, l’Union européenne ne reconnaît plus l’autorité des services d’inspection vétérinaire israéliens pour approuver l’exportation de volailles et de (produits laitiers) issus de colonies", a affirmé un responsable européen à (...)


    • Gaza : un "Juste" néerlandais rend sa médaille à Israël

      18 août

      Henk Zanoli, 91 ans, avait reçu la médaille de Yad Vashem pour avoir caché un enfant juif entre 1943 et 1945. Aujourd’hui, il reproche à Israël le "meurtre" de six personnes de sa famille dans les bombardements de Gaza. Un Néerlandais de 91 ans, distingué comme "Juste parmi les Nations" pour avoir sauvé un enfant juif durant l’Occupation nazie, a rendu sa médaille, arguant que six de ses proches sont morts à Gaza sous les bombes israéliennes, ont rapporté vendredi les médias israéliens et néerlandais. (...)


    • Gaza : une conférence des donateurs programmée si un cessez-le-feu durable est mis en place

      18 août

      Les donateurs internationaux pour la Palestine se réuniront au Caire en vue de financer la reconstruction à Gaza dès qu’un accord de cessez-le-feu durable aura été conclu entre Israël et Palestiniens. Cette annonce, faite lundi 18 août du chef de la diplomatie norvégienne, Boerge Brende, intervient alors que la trêve en cours doit expirer dans la nuit de lundi à mardi et que les négociateurs sont à nouveau réunis en Egypte après trois jours d’interruption. C’est le titre d’une brève du journal Le (...)


     

    • SIONISME...

      17 août

      Nous avons choisi de consacrer un article de cette documentation à la question du « sionisme », tant il est vrai que ce mot, qui a pourtant un sens précis est utilisé aujourd’hui à toutes les sauces, voir complètement détourné, parfois pour des objectifs opposés mais souvent aussi par pure méconnaissance. Aujourd’hui, en Israël, la religion est omniprésente dans la législation, dans la classe politique, dans le gouvernement, dans le Parlement et dans le débat public. Mais cela n’a pas toujours été le cas (...)

  • Tunisie: se révolter, une émission de France Culture avec les ouvrières de Lattelec

    Lecture
     
    Nasawiyat par Charlotte Bienaimé le samedi de 12h à 12h30 
    Un voyage en huit étapes à la rencontre de jeunes résistantes qui se battent au quotidien pour l’égalité entre les hommes et les femmes, indispensable à l’instauration de réelles démocraties. Etudiantes, ouvrières, architectes, poètes, journalistes, agricultrices...certaines ont fait la révolution, d'autres l'ont vécu par procuration, toutes mènent une deuxième révolution dans les recoins intimes de leurs pays et réinventent un nouveau militantisme longtemps étouffé par des régimes autoritaires.

    Une série de Charlotte Bienaimé, réalisée par Annabelle Brouard

    6ème étape, Tunisie : se révolter 

    Monia et Sonia, 30 ans, sont ouvrières dans l'usine Lattelec, filiale d'une entreprise française de câblages aéronautiques travaillant pour Airbus et Dassault. Dans la foulée de la Révolution, elles créent un syndicat pour défendre les droits des 400 ouvrières victimes notamment de harcèlement moral et sexuel. Elles se battent, obtiennent des avancées sociales et parviennent à faire réintégrer plusieurs ouvrières licenciées suite aux grèves... Mais elles, restent sur le carreau. Monia et Sonia sont actuellement en grève de la faim. Elle réclament leur réintégration.

    L'histoire de Monia et Sonia pourrait se retrouver dans un des poèmes de la jeune slameuse Sham's qui lit ses textes engagés dans les rues de Tunis. Elle y parle notamment des femmes, de la classe ouvrière et de la Révolution.

    Générique de fin : Osfour par Watcha Clan / Album Radio Babel

    Une émission réalisée en partenariat avec le Fond pour les femmes en méditerranée et avec l'aide de la Scam.

    16.08.2014 - Nasawiyat
    6ème étape, Tunisie : se révolter 29 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

    Monia et Sonia, 30 ans, sont ouvrières dans l'usine Lattelec, filiale d'une entreprise française de câblages aéronautiques travaillant pour Airbus et Dassault. Dans la foulée de la Révolution, elles créent un syndicat pour défendre les droits des 400 ouvrières victimes notamment de harcèlement moral et sexuel. Elles se battent, obtiennent des avancées sociales et parviennent à faire ...

    Idées

    09.08.2014 - Nasawiyat
    5ème étape, Maroc : témoigner 29 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

    Fedwa, médecin de formation, a lancé fin 2011 le webzine collaboratif féministe « Quandisha ". Pour que des femmes de tous horizons, de tous âges, croyantes ou pas, voilées ou non, y témoignent de leurs conditions de femmes marocaines. Quandisha est vite devenue une communauté soudée de femmes qui s'entraident au quotidien. Fedwa nous fait rencontrer l'un d'elle: Fatima, institutrice et ...

    Idées

    02.08.2014 - Nasawiyat
    4ème étape, Maroc : comment militer ? 29 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

    Jihane, 23 ans est la plus jeune membre de l'« Association Démocratique des Femmes du Maroc ».Il y a quatre ans, elle retirait son voile et décidait de militer au sein d'associations pour «grignoter »des droits, petit à petit, aux pouvoirs en place.Betty, 38 ans croit en la désobéissance civile. Figure de la subversion au Maroc, elle déclencherégulièrement les passions avec ses actions ...

    Idées

    26.07.2014 - Nasawiyat
    3ème étape, Egypte : reprendre la rue 29 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

    Avec ses tenues moulantes et sa passion pour le tango, Zeinab vit à la marge de la sociétéégyptienne. Elle participe pourtant à son changement. Au Caire, elle organise des cours de selfdéfensepour les femmes victimes de harcèlement. Elle souhaite aussi travailler sur l'éducation desplus jeunes pour les inciter à transformer en profondeur le regard que la société égyptienne porte ...

    Idées

    19.07.2014 - Nasawiyat
    2ème étape, Tunisie : faire sa révolution 29 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

    Amal, 27 ans, se bat pour vivre libre. Dans des poèmes brûlants, elle remet en cause la sociétéconservatrice tunisienne en parlant de virginité, du rapport au père, de religion, de sexe et derévolution. En publiant régulièrement ses textes sur Facebook, elle espère inspirer d'autres jeunesfemmes.   Invitée : Amal, de Tunisie  

    Idées

    12.07.2014 - Nasawiyat
    1ère étape, Tunisie : retrouver le terrain 29 minutes Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lecture

    Après la révolution, Ghofrane, 25 ans, décide de s’engager auprès des femmes de sa région agricole du Kef, au Nord ouest du pays. Déçue par les associations féministes rendues élitistes par le régime de Ben Ali, elle crée son association « Femmes et Citoyenneté » pour aider les femmes rurales à défendre leurs droits.