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  • Syrie: Assad évoque "un manque en ressources humaines" au sein de son armée (Courrier International)

     

    Le président syrien Bachar al-Assad a reconnu dimanche qu'il y avait "un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, tout en assurant que ses troupes étaient capables de "vaincre" dans la guerre contre les rebelles.

    Il a en outre affirmé, dans un discours retransmis à la télévision syrienne, que "toute proposition politique (pour mettre fin au conflit) qui n'est pas fondé sur la lutte contre le terrorisme serait vide de sens".

    Le régime syrien entend par "terroriste" toute opposition, rebelles comme jihadistes.

    "Il y a un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, a affirmé M. Assad, qui s'exprimait devant un parterre de représentants d'organismes économiques à Damas.

    "Mais cela ne veut pas dire qu'on peut parler d'effondrement. Nous allons résister (...) les forces armées sont capables de défendre la patrie", a-t-il assuré.

    Il a en outre justifié le retrait de ses troupes de certaines régions perdues par le régime au cours des derniers mois, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), expliquant que "l'armée ne peut se trouver dans chaque bout de territoire".

    "Dans certaines régions, les habitants ont porté les armes avec l'armée et cela a eu un impact plus décisif dans la bataille", a-t-il poursuivi.

    L'armée syrienne a subi de nombreux revers depuis plusieurs mois face aux rebelles et les jihadistes notamment dans Idleb mais aussi dans le sud et dans le centre du pays.

    Le conflit en Syrie, qui a débuté par des manifestations pacifiques contre le régime réprimées dans le sang, a fait plus de 230.000 morts depuis mars 2011, dont plus de 11.500 enfants, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

    Damas 26.07.2015 - 11:16
     
  • La Turquie donne un petit avertissement à l’EI et en profite pour déclarer la guerre aux Kurdes (Amitiés Kurdes de Bretagne)

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    Le 20 juillet, un kamikaze, identifié comme membre du prétendu « Etat islamique », a déclenché sa bombe lors d’une conférence de presse des jeunesses socialistes à Suruç au Kurdistan-nord (Turquie), près de Kobanê, faisant 32 morts et une centaine de blessés. Cet attentat pose de multiples questions, le régime turc étant plus que complaisant depuis deux ans avec les djihadistes qui mettent la Syrie à feu et à sang.

    La Turquie a déclaré la guerre aux Kurdes

    Immédiatement après ce massacre, un mouvement de révolte a spontanément eu lieu partout en Turquie, violemment réprimé, faisant valoir le droit des Kurdes et des démocrates turcs à l’autodéfense face au régime islamiste turc de l’AKP, complice du djihadisme et dirigé par l’autocrate Recep Tayyip Erdoğan. Les HPG, branche armée du PKK, ont également déclenché des opérations de représailles, notamment l’exécution de deux policiers notoirement complices de l’EI à Ceylanpinar.

    Dans le même temps, les USA ont continué à faire pression sur la Turquie pour qu’elle s’investisse dans la lutte contre l’EI. Ils ont enfin obtenu le droit d’utiliser les bases aériennes de l’OTAN pour des missions de bombardement contre l’EI et le front Al-Nosra (JAN) en Syrie. Vendredi 24, la Turquie a bombardé au mortier trois villages tenus par l’EI à la frontière syrienne et a déclenché des frappes aériennes sur trois cibles terroristes côté syrien, faisant suite à un accrochage frontalier - tombant à point nommé - où un soldat turc a été tué. Deux autres vagues de frappes limitées ont eu lieu depuis lors.

    La nuit dernière, la Turquie a par contre déclenché sept opérations de bombardement aérien contre les camps et positions du HPG dans tout le nord de l’Irak (Zap, Amedi, Metina, Gare, Haftanin, & Avashin) de 22h55 à 6h00, tuant, selon le bilan actuellement disponible, 4 guérilleros dont un commandant et blessant plusieurs soldats ainsi que des civils, dont un enfant de 12 ans. Des frappes aériennes contre les bases des HPG ont également eu lieu côté turc, ainsi que de nombreuses attaques terrestres, qui donnent lieu à des contre-attaques des HPG (Lice, Semdinli, Bismil, Silvan). A cette heure (15h le 25/7) une nouvelle vague de bombardements a lieu, notamment dans le Qandil.

    Selon Ahmed Davutoğlu, Premier ministre intérimaire du régime turc (le gouvernement turc n’est que provisoire, l’AKP ayant perdu la majorité absolue lors des élections du 7 juin dernier), le Président Barzani aurait donné son accord à ces frappes sur le territoire kurde autonome, mais M. Barzani le conteste et demande actuellement à la Turquie de faire cesser cette agression, appelant à la poursuite du processus de paix.

    Ces attaques contre les bases des HPG compliquent l’appui aux combattants qui défendent Sinjar et les Yézidis contre l’EI, en coordination avec la Coalition internationale. Elles pourraient être considérées comme un soutien turc tactique à l’EI.

    Le cessez-le feu en vigueur depuis 2013 entre la Turquie et les HPG est désormais caduc, ont déclaré ces derniers, réagissant à l’agression brutale qui marque la volonté d’Erdoğan de liquider militairement la rébellion.

    Le PKK appelle à la mobilisation générale contre l’agression turque ainsi que les forces démocratiques à renforcer leur alliance et la lutte contre "le régime fasciste d’Erdoğan et celui des barbares de Daech".

    Une vague de répression massive contre les Kurdes

    Vendredi 24, des centaines de militants kurdes ont été arrêtés partout en Turquie dans le cadre d’une opération policière massive. Ces attaques ont aussi ciblé la gauche démocratique et l’extrême-gauche turques. A Istanbul, une militante de gauche, Günay Özarslan, a été assassinée par la police (15 impacts de balles).

    Parallèlement, deux membres notoires de l’EI ont été arrêtés, ainsi que, selon les dires du régime, 35 militants étrangers de l’EI. Le régime prend bien soin de faire systématiquement l’amalgame entre l’EI et les mouvements qu’elle considère comme « terroristes » (mouvance kurde et démocrates turcs), ce qui lui permet de justifier la répression antidémocratique – 260 arrestations, 1 exécution - comme étant liée à la « répression » - 37 arrestations - contre l’EI ! Cet amalgame est repris sans le moindre discernement par une certaine agence de presse.

    Aujourd’hui-même, ce sont à nouveau des centaines d’arrestations de militants démocrates kurdes et turcs qui ont eu lieu partout dans le pays, notamment à Istanbul, Ankara, Adana, Konya et Manisa. Des organisations, comme les syndicats Eğitim-Sen et KESK, les associations alévies, ont été victimes de raids policiers. En tout, d’après Davutoğlu, ce sont 590 personnes qui auraient été arrêtées en deux jours (288 aujourd’hui). Il est impossible pour l’instant de connaître précisément le nombre de militants de gauche turcs et kurdes parmi les victimes de ces rafles, mais il semble qu’il soit au-dessus de 500 puisque les islamistes arrêtés seraient moins de 100.

    Les Kurdes et les démocrates ne se laissent pas faire et des manifestations très violemment réprimées ont lieu partout au Kurdistan ainsi qu’à Istanbul, dégénérant souvent en émeutes avec barricades.

    La liquidation de la liberté d’expression

    La marche antidjihadiste prévue demain à Istanbul ayant été interdite ce matin par le préfet, les organisateurs, dont le HDP, ont préféré l’annuler de façon à éviter un bain de sang.

    Bien connu pour sa politique de censure d’Internet et sa répression des journalistes, le régime a par ailleurs accompagné le déclenchement de la répression militaire et policière contre les Kurdes et les démocrates par l’interdiction des sites alternatifs d’information : Dicle News Agency, Firat News Agency, Hawar News Agency, Rojnews, Yüksekovahaber, Özgür Gündem, Sendika mais aussi les sites pro-KRG Rudaw et BasNews !

    Un jeu très dangereux

    Il est très clair que ces trois types d’attaque – militaire, policière et politique – contre la gauche démocratique kurdo-turque en Turquie, relèvent d’une tactique jusqu’au-boutiste d’Erdoğan, à qui le peuple a refusé le 7 juin de donner des pouvoirs illimités.

    En attaquant en même temps Kurdes et EI, il espère manipuler la coalition internationale et profiter d’un léger paravent anti-djihadiste pour porter discrètement des coups durs aux Kurdes. Concentrer 90% de ses moyens militaires, policiers et politiques contre les Kurdes est cependant un peu trop voyant et, hormis les propagandistes habituels du régime, y compris en Europe, personne n’est et ne sera dupe de cette mascarade.

    Erdoğan anticipe par avance l’échec des discussions pour former une coalition électorale entre l’AKP et un autre parti – qu’il organise au jour le jour par ses prises de position ubuesques – et déclenche pendant la période intérimaire le maximum de chaos, y compris une guerre, afin de parvenir aux élections anticipées en position de force. L’enjeu est bien pour lui de rallier l’électorat ultra-nationaliste du MHP. Pas sûr cependant que cela suffise et l’on peut craindre, lors de ce scrutin anticipé, une fraude massive et des violences organisées par le régime bien pires que celles du 7 juin, afin d’empêcher à nouveau le HDP de franchir la barre des 10%.

    Ce n’est pas la première fois qu’Erdoğan utilise la stratégie de la tension. C’est un jeu très dangereux auquel il joue : aujourd’hui la question n’est plus de défaire les HPG dans les montagnes - ce qui n’a pas été possible pendant 40 ans et ne l’est toujours pas - mais bien de devoir assumer la colère et la frustration montantes d’une jeunesse urbaine démocratique, turque et kurde, lassée d’un régime réactionnaire, autoritaire, corrompu et violent.

    samedi 25 juillet 2015  par  Amitiés kurdes de Bretagne

    http://www.akb.bzh/spip.php?article951

    http://www.akb.bzh/spip.php?article950

  • Malgré son recul, le mouvement populaire,reste vivant (Essf)

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    Syrie: ni défaite ni victoire

    La situation syrienne semble stagner. Affrontements armés sur la majeure partie du pays, avec des avancées et des retraits des forces armées du régime, mais sans changement stratégique dans les rapports de forces militaires sur place.

    Après la chute de Palmyre, la ville historique, dans l’est du pays, entre les mains de Daesh en mai, l’armée régulière mène une offen­sive depuis une semaine pour la récupérer. L’armée du régime soute- nue par des combattants de Hezbollah étend son contrôle dans la montagne de Qalamon et attaque depuis peu la ville stratégique de Zabbadani. Une ville connue pour être un lieu dynamique des coordinations révolutionnaires.

    L’ASL en tenaille Aussi, les attaques contre les forces du régime à Alep depuis environ un mois battent de l’aile. Il y a deux regroupements de bataillons armés : un prénommé « Fatah Alep » regroupant une trentaine de bataillons, la plupart de l’Armée syrienne libre (ASL) et quelques bataillons islamiques « modérés », à l’exclusion de Jabhat al-Nusra et d’autres forces armées réactionnaires qui elles sont regroupées sous le nom de « Ansar Alsharia ».

    Ces deux regroupements militaires ont des objectifs contradictoires : le premier est pour une administration civile qui laisse la place aux conseils locaux, le deuxième est pour l’application de la charia islamique...

    Cette même configuration, nous la retrouvons aussi dans le sud du pays : treize bataillons de l’ASL se sont rassemblés pour déclencher « la tempête du sud » fin juin dernier ; dans le même temps, les forces réactionnaires Jabhat al-Nusra et autres groupes djihadistes ont également créé « Ansar Alsharia » dans le sud.

    L’Armée syrienne libre, bien qu’elle soit devenue la force la plus faible militairement, se trouve prise en tenailles entre les forces du ­régime et les forces réactionnaires de Daesh et al-Nusra et autres groupes djihadistes.

    Pression kurde dans le nord Au nord de la Syrie, les YPG kurdes, alliés à quelques bataillons de l’ASL, et aidés par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par l’administration états unienne, ont pu libérer mi juin dernier la ville frontalière avec la Turquie Tell Abyad, mais aussi Aïn Aïssa sur la route de Al-Raqqah, le fief de Daesh, mais ils ont perdu cette dernière ville récemment.

    Le contrôle par le PYD, le parti politique le plus important du mouvement nationaliste kurde, de la ville frontalière de Tell Abyad signifie qu’il contrôle aujourd’hui une bande de territoire continue de 400 km. Ce contrôle a eu pour effet une levée de bouclier du gouvernement conservateur turc qui menace d’intervenir militairement dans le nord de la Syrie : son but est d’empêcher l’émer- gence d’un canton kurde autonome en Syrie qui constituerait un exemple pour les Kurdes en Turquie même. Cela malgré les déclarations répétées des dirigeants des YPG et YPD que leurs actions ne constituent aucun danger pour les intérêts du gouvernement turc ni pour l’intégrité des territoires de « l’État syrien »...

    Solidarité avec le mouvement populaire

    Sur le plan politique, l’événement le plus marquant était l’appel du président russe Poutine le 29 juin à la constitution d’une coalition régionale contre Daesh qui doit comprendre la Turquie, l’Arabie saoudite, la Jordanie et le régime syrien du boucher Bachar el-­Assad. Cette déclaration russe n’a pas encore reçu de réponse claire. L’enjeu est de reproduire le régime syrien avec quelques retouches, et d’affaiblir les capacités militaires et économiques du pays.

    Malgré le recul qu’il connaît à cause de la barbarie du régime, la destruction du pays et la répression des forces réactionnaires comme Daesh et Jabhat al-Nusra, le mouvement populaire,reste vivant. Plusieurs villes syriennes ont connu récemment des manifestations contre ces forces : Beit Saham à côté de Damas, Idleb au nord–ouest ou Deraa dans le sud. Dans les régions sous contrôle du régime, les contestations se lèvent, dont l’appel à une manifestation le 18 juillet contre les exactions des milices pro-gouvernementales dans la ville de Salamyeh dans le centre de la Syrie.

    En dépit de sa faiblesse actuelle, les militants des coordinations et des groupes révolutionnaires démocratiques et de gauche s’appuient sur ce mouvement populaire, et essaient, dans les conditions les plus terribles, de forger dans la flamme d’une guerre impitoyable un avenir plus progressiste et humaniste au peuple syrien. Nous leur devons une solidarité internationaliste.

    Ghayath Naisse

    * “Syrie : Ni défaite ni victoire”. Paru dans l’Hebdo L’Anticapitaliste - 298 (16/07/2015). http://www.npa2009.org/

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35517

  • WikiLeaks. Comment l’Arabie Saoudite promeut l’islamisme à l’échelle planétaire (Courrier International)


    The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

    Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.

    Pour arriver à cette conclusion, le journal a trié et analysé 60 000 documents diplomatiques saoudiens dont les fuites ont été orchestrées par le site WikiLeaks. Le SaoudiLeaks ne fait que commencer. D’autres informations pourraient être bientôt révélées : WikiLeaks a révélé que quelque 400 000 autres documents étaient en attente de publication.

    On sait que l’une des priorités de Riyad est de répandre une vision rigoriste de l’islam sunnite. Ce que l’on sait moins, c’est que l’Arabie Saoudite investit également énormément d’argent pour combattre son principal ennemi : l’Iran chiite.

    “[Les Saoudiens] craignaient que la levée des sanctions internationales contre l’Iran après la signature de l’accord nucléaire [le 16 juillet] donne davantage de moyens à Téhéran pour soutenir des groupes [chiites et pro-iraniens]. Mais les documents révèlent une compétition qui va bien au-delà, avec de profondes racines idéologico-religieuses”, écrit le quotidien américain.

    Un soft power efficace

    C’est tout un système d’influence que les autorités saoudiennes ont mis en place et financé par l’argent des pétrodollars, montre l’enquête du quotidien américain. Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour “contrer des responsables et des médias à l’étranger qui étaient susceptibles de s’opposer à l’agenda du Royaume”.

    “Dans la seule région du Kerala [en Inde], les Saoudiens ont donné 4,5 millions de riyals [1,1 million d’euros] à différents organismes”, rapporte par exemple le site India TV en réaction aux informations révélées par Wikileaks.

    De même, le quotidien de Toronto The Globe and Mail a relevé un “don de 211 000 dollars canadiens [150 000 euros] à une école d’Ottawa et un autre de 134 000 dollars [96 000 euros] à une école de Mississauga” gérée par la Muslim Association of Canada, qui gère également des mosquées et d’autres écoles.

    Si les sommes peuvent paraître relativement modestes pour chacun des cas pris isolé- ment, elles deviennent énormes une fois additionnées les unes aux autres. Tout le mérite du New York Times est précisément d’avoir fait cette addition. “Il s’agit de milliers et de milliers d’organisations militantes et religieuses (...) directement ou indirectement financées par eux”, explique Usama Hasan, chercheur en études islamiques à la fondation Quilliam à Londres, cité par le journal.

    L’organisation mise en place consistait globalement à identifier les personnalités et les associations étrangères à aider ou financer. “Le ministère des Affaires étrangères transmettait les demandes de financement à des officiels de Riyad, parfois les services de renseignements donnaient leur accord après examen des bénéficiaires potentiels et la Ligue islamique mondiale contribuait à avoir une stratégie coordonnée, tandis que les diplomates saoudiens supervisaient le projet à travers le monde”, explique encore le New York Times

    Les pays concernés ne sont pas seulement ceux du Moyen-Orient où la lutte fait rage entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour l’influence régionale, mais aussi les pays africains, notamment le Mali, où des acteurs locaux ont fait référence à la “menace du chiisme iranien” pour appuyer leurs demandes de fonds auprès des Saoudiens. “La peur de l’influence chiite allait jusqu’à englober des pays dotés de minorités musulmanes aussi réduites qu’en Chine. Aux Philippines, où seulement 5 % de la population est musulmane, des documents présentent également des propositions pour ‘restreindre l’influence iranienne’.”

    Auteur Philippe Mischkowsky Publié le 23/07/2015 - 15:00
     
  • Hassan Boucenine, chef de mission MSF au Yémen (France Inter)

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    "La plupart des ONG n'interviennent pas au Yémen. C'est un scandale"

    Alors que la situation au Yémen empire et que l'urgence humanitaire a été déclarée maximale par les Nations Unies, Hassan Boucenine, le chef de mission pour Médecins sans frontières au Yémen, intervient depuis Sana'a.

    Il décrit une capitale yéménite quasiment rayée de la carte, ressemblant aux villages bombardés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le travail de Médecins Sans Frontières y est très difficile, très risqué. A Sana'a, les bombardements quotidiens, et parfois en plein centre-ville à l'heure de pointe. Hassan Boucenine déplore que la majorité des ONG refuse d'intervenir au Yémen, préférant rester à Amman en Jordanie. Il dénonce un "scandale".

    Ecouter:

    (ré)écouter cette émission disponible jusqu'au 18/04/2018 06h50

    http://www.franceinter.fr/emission-invite-de-7h50-hassan-boucenine-chef-de-mission-msf-au-yemen-la-plupart-des-ong-nintervienn

    Commentaire: C'est bien plus compliqué que Houtis= Chiites= Iran

    Voir nos articles "Yemen":

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/yemen/

  • Tunisie: Vers une législation liberticide et répressive (Cetri)

     Au nom de la « guerre » contre le terrorisme

    Le projet de loi antiterroriste en cours d’examen à l’Assemblée des représentants du peuple pourrait ouvrir la voie à de nombreux abus, ont mis en garde neuf ONG internationales, dont Human Rights Watch et Amnesty International, mardi dans une lettre ouverte adressée aux députés.

    Une définition trop large des actes de terrorisme, de l’incitation ou de l’apologie du terrorisme permettant les abus, peu de garanties pour un procès équitable, un recours fréquent à la peine de mort, une violation du secret professionnel et une limitation du droit d’informer... Certaines dispositions liberticides inscrites dans le projet de loi représentent un danger et ne sont pas conformes aux standards internationaux, selon ces organisations.

    Manifester, un acte de terrorisme ?

    Le projet de loi définit notamment comme des infractions terroristes le fait de « porter préjudice aux biens privés et publics, aux ressources vitales, aux infrastructures, aux moyens de transport et de communication, aux systèmes informatiques ou aux services publics ».

    « De simples manifestations pacifistes accompagnées de certains troubles pourraient être qualifiées d’actes de terrorisme », préviennent les ONG.

    Après l’attaque sanglante du 26 juin et dans son discours annonçant l’état d"urgence, une semaine plus tard, le Président Béji Caïd Essebsi avait déjà mis en garde contre la multiplication des grèves et des mouvements de protestation qui participeraient, selon lui, à une situation d’instabilité favorable aux terroristes.

    En ce sens, le décret daté de 1978 et réglementant l’état d’urgence permet aux autorités d’interdire toute grève ou rassemblement, et donne des pouvoirs élargis au ministère de l’Intérieur. Ce décret est jugé contraire à la Constitution tunisienne, par ses détracteurs.

    Liberté d’expression en danger

    Par des formulations « vagues » et « imprécises », certaines dispositions du projet de loi sont préoccupantes « en matière de liberté d’expression et (ouvrent) la voie à de possibles dérives arbitraires », mettent en garde les neuf ONG, évoquant la notion « d’apologie du terrorisme ».

    « Tout individu, par de simples déclarations touchant de près ou de loin au sujet du terrorisme, pourrait se voir accuser d’une telle infraction », déplorent-elles.

    Ministres et président de la République ont tenté de rassurer, répétant aux médias qu’il n’était pas question de porter atteinte aux droits et libertés acquis depuis la révolution et inscrits dans la Constitution.

    Pour autant, le gouvernement a élaboré et transmis à l’Assemblée le très controversé projet de loi portant sur la répression des agressions contre les forces de l’ordre, qui avait été largement critiqué pour ces dispositions liberticides, y compris dans les rangs de la majorité.

    Opacité

    Dans le projet de loi antiterroriste, le gouvernement a prévu de prolonger la durée de garde à vue des prévenus suspectés d’infractions en lien avec le terrorisme, sans droit à un avocat, « ce qui risque d’accroître les violations des droits humains » et est contraire à la Constitution, s’inquiètent les organisations dans la lettre ouverte aux députés.

    De plus, le projet prévoit également la tenue d’audiences à huis clos, sans justification claire, et permet la violation du secret professionnel.

    D’un autre côté, le gouvernement a décidé de retirer le projet de loi relatif au droit d’accès à l’information, après que la commission de l’Assemblée en charge de son examen y a apporté de nombreuses modifications visant à consolider ce droit.

    « Le retrait du projet de loi après son examen par la commission est à considérer comme du gaspillage de l’effort et du temps qui lui ont été alloués », a déploré l’organisation Al Bawsala dans un communiqué publié lundi.

    Malgré les messages rassurants, ces décisions et propositions gouvernementales feraient ainsi douter des bonnes intentions annoncées par les autorités tunisiennes.

    La Tunisie a été frappée par deux attentats sanglants en mars et juin 2015 et fait face à une montée des violences liées à la mouvance jihadiste depuis la révolution.

    Une semaine après l’attaque contre un hôtel le 26 juin dernier, le Président de la République a décrété l’état d’urgence. Une partie de l’opinion publique et de la société civile s’inquiète des menaces sur les droits et libertés qu’une « guerre » contre le terrorisme pourrait engendrer, en l’absence d’un cadre juridique clair et garant des libertés individuelles.

    • Monia Ben Hamadi 13 juillet 2015

    http://www.cetri.be/Tunisie-Vers-une-legislation

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