Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Plourin les Morlaix

    mor.jpg

  • Morlaix. Ils ont vu "l'inimaginable" en Palestine (Afps)

    palestinians-at-israeli-checkpoint.jpg

    Du 2 au 13 avril, sept membres de France Palestine Solidarité (AFPS) de Morlaix et Brest ont séjourné parmi les Palestiniens pour découvrir leur quotidien.

    Témoignage

    « Nous voulions rencontrer des personnes dont nous défendons le combat au quotidien », déclare Josette Brenterch, de l'AFPS de Brest. « J'ai vu l'inimaginable », poursuit Andrée Pichon, également du groupe brestois. « Nous avions souvent entendu parler de la Palestine. Nous avons même rencontré des Palestiniens venus en France et lu de nombreux ouvrages sur leur situation. Nous voulions découvrir une réalité, et j'ai vu l'inimaginable. »

    Andrée tend une photo sur laquelle on voit de nombreuses personnes, faisant la queue à un check-point der- rière des barreaux. Enfermées derrière ces grilles, elles attendent de pouvoir entrer dans un territoire sous autorité israélienne. « Parfois le mur, érigé tout au long de la Cisjordanie, sépare un agriculteur de son champ », raconte François Rippe. « Il doit faire un détour pour rejoindre un check-point et revenir vers son champ si- tué juste de l'autre côté de sa maison. Si un militaire décide de ne pas faire entrer un Palestinien, même s'il a une autorisation, aucun recours n'est possible. L'arbitraire crée la désespérance et la résistance. »

    « Chaque famille a ses martyrs »Le groupe a visité Jérusalem Est, Hébron, Bethléem, plusieurs camps de réfugiés dont celui de Jalazone, à 10 km au nord de Ramallah, où le groupe brestois est partenaire d'une association qui vient en aide aux personnes âgées.

    Michèle Abramovicz ajoute: « À Hébron, les maisons palestiniennes sont entourées par les colonies israéliennes. De jeunes Palestiniens sont régulièrement tués par des militaires. »

    « Chaque famille a ses martyrs, tués ou emprisonnés par l'armée israélienne », explique Ismaël Dupont. « Même dans les taxis, il y a des photos de proches disparus », complète François Rippe. « Malgré ce qu'ils subissent au quotidien, ils ne baissent pas les bras. Ils veulent être heureux, rire, être amoureux, fonder une famille. »

    Vendredi 3 juin, l'AFPS organise une soirée à la salle du Cheval-Blanc à Plourin-lès-Morlaix, à partir de 17h. Une exposition de photos sera affichée. Un groupe de jazz local jouera à partir de 20h30. Les membres de l'AFPS raconteront leur voyage. Un stand d'information et une librairie seront à mis à la disposition du public. Ils présenteront également le projet retenu pour venir en aide aux Palestiniens.

    Morlaix - Bérangère Collin

    http://www.ouest-france.fr/morlaix-ils-ont-vu-linimaginable-en-palestine

  • Le FFS renoue avec les luttes antilibérales (Algeria Watch)

    Image illustrative de l'article Front des forces socialistes

    Il dénonce le système de prédation économique

    Discours de circonstance ou retour aux premiers ancrages ? Le Front des forces socialistes (FFS) veut décidément renouer avec la vulgate socialiste et les luttes antilibérales de ses premières amours.

    Dans son discours, prononcé hier à l’occasion de la célébration des Fête du travail et de la liberté de la presse organisée au siège du parti, Youcef Aouchiche, premier secrétaire par intérim du FFS, puiseabondamment dans le bréviaire des temps premiers de l’Internationale socialiste pour identifier ce qu’il qualifie d’«offensive néolibérale» à l’œuvre dans le monde entier.

    «La célébration de la journée des luttes des travailleurs se tient, dit-il, dans un contexte national et international marqué par la détermination des prédateurs économiques du néolibéralisme globaliste à maintenir leur hégémonie sur les peuples et les économies du monde.» «Une hégémonie qui, aujourd’hui comme hier, fait de la guerre et du chaos un instrument de destruction des Etats, de spoliation des richesses et de clochardisation des peuples transformés en hordes de migrants.»

    Cette offensive néolibérale contre les peuples et les Etats, souligne le FFS (post-Hocine Aït Ahmed) opère en Algérie par la grâce de «facteurs internes». «Ces facteurs internes sont multiples et complexes : d’abord, une oligarchie compradore embusquée au sein même des institutions pour pomper les revenus de la rente au profit d’une caste parasitaire et antinationale.

    Ensuite, une partie de la technostructure de l’Etat séduite par l’idéologie néolibérale, désintéressée du destin national ou en régression par rapport aux avancées du Mouvement national au point de s’investir dans des stratégies révisionnistes et régionalistes dont elle devrait pourtant savoir qu’elles signeraient l’effondrement de l’état et le basculement dans le chaos.»

    Le FFS dit son refus de choisir entre «la soumission au néocolonialisme et la soumission au néo-khalifa d’obédience ottomane ou saoudienne» car, au FFS, «nous sommes pour l’Algérie du 1er Novembre 1954 et de la plateforme de la Soummam qui ont été l’œuvre de libération majeure réalisée par le peuple algérien uni dans ses frontières et dans son projet émancipateur de réalisation d’un Etat démocratique et social souverain» !

    Tout en réitérant son opposition aux «politiques d’austérité élaborées dans l’opacité et dont les retombées ébranlent les couches les plus défavorisées de la société», Le Front des forces socialistes rappelle qu’«aucun développement économique, aucun plan, aucune mesure visant à faire face à la crise n’est solvable en l’absence de préalables politiques et de la réalisation d’un consensus fort et admis par l’ensemble des acteurs politiques, sociaux et économique». 
    M. Az. El Watan, 4 mai 2016

    http://www.algeria-watch.org/fr/ffs_luttes_antiliberales

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    france-palestine.jpg

    • Gaza. Frappes aériennes israéliennes contre des positions du Hamas

      Actualités / Ouest-France
      L’armée israélienne a indiqué avoir mené dans la nuit de mercredi à jeudi de nouvelles frappes aériennes contre des positions du Hamas, qui dirige la bande de Gaza. L’armée israélienne avait déjà indiqué avoir conduit des frappes aériennes (...)
    • La bande de Gaza ciblée par des raids israéliens

      Actualités / Le Monde.fr avec AFP
      L’armée israélienne a annoncé, jeudi 5 mai, avoir effectué dans la nuit de nouvelles frappes aériennes contre quatre positions du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, en proie à un accès de tensions depuis mercredi. L’Etat hébreu a affirmé (...)
    • Israël réduit l’opposition au silence : qui réagira ?

      Analyses / Shawan Jabarin, Centre pour les Droits Constitutionnels
      Qui tiendra Israël pour responsable ? La réponse, jusqu’ici, est personne. Mais en ce rare voyage aux USA, je vois des signes qui suggèrent que le barrage est en train de se rompre. Les craquements dans le barrage viennent de la société (...)
    • Israël-Palestine : Netanyahou dit non à l’initiative française

      Analyses / René Backmann, Mediapart
      Avant même la première des deux conférences prévues par Paris pour tenter de ressusciter le dialogue entre Israéliens et Palestiniens, Benjamin Netanyahou a prévenu qu’il rejetait l’initiative française. Il veut s’en tenir à des négociations (...)
    • Federica Mogherini, vice présidente de la Commission européenne : Liberté de circulation pour Ziad Medoukh, professeur de français à Gaza

      Pétitions et appels / Avaaz
      Signez la pétition Pourquoi c’est important Parce que chaque être humain où qu’il soit, est protégé par chaque article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen... Depuis plus de trois ans, Monsieur Ziad MEDOUKH (...)
    • Palestinien brûlé vif en 2014 : le principal accusé israélien condamné à la prison à vie

      Actualités / Le Monde avec AFP
      Un tribunal de Jérusalem a condamné mardi 3 mai à la prison à vie le principal accusé israélien dans le meurtre d’un Palestinien brûlé vif en 2014, un crime qui avait profondément marqué l’opinion palestinienne et contribué à l’escalade des (...)
    • Gaza : les matériaux de construction arrivent au compte-gouttes

      Actualités / Murielle Paradon, RFI
      Des dizaines de camions sont entrés à Gaza ce mardi 3 mai, en provenance du point de passage de Kerem Shalom contrôlé par les Israéliens. Ils transportaient du ciment pour les projets de construction internationaux, mais pas pour les (...)
    • Nous et eux

      Analyses / Uri Avnery
      Non, ce n’est pas “nous” et “eux”. Pas “nous” – les bons, les moraux, les vertueux. Ou, pour le dire brutalement, les magnifiques, les Juifs. Et pas “eux” – les mauvais, les malfaisants, ou pour le dire encore brutalement : les méprisables. (...)
  • Nouveautés sur "Lutte Ouvrière"

    1900007509.jpg

  • Vive la lutte des ouvriers en Arabie saoudite ! (Lutte Ouvrière)

    6_5.gif

    L'économie saoudienne a du plomb dans l'aile.

    Le prix du pétrole a baissé et l'exploitation féroce de centaines de milliers d'ouvriers asiatiques ne suffit plus à maintenir les profits.

    La société du bâtiment Binlader Group en est un exemple significatif. Elle vient de licencier plus de 77 000 ouvriers étrangers sur 200 000, et prévoit le licenciement de 12 000 salariés saoudiens sur 17 000.  Depuis plusieurs mois, les salaires ne sont plus payés et la direction aurait donné à 50 000 employés un visa de sortie définitif du territoire à défaut de leurs six derniers mois de salaire impayés.

    Des manifestations ont eu lieu devant le siège de la compagnie, des bus ont  été incendiés et des ouvriers arrêtés. Les travailleurs se battent pour défendre leurs droits et n’hésitent pas à affronter un régime réactionnaire et dictatorial, soutenu et armé par toutes les grandes puissances occidentales. 03/05/2016

    http://www.lutte-ouvriere.org/breves/vive-la-lutte-des-ouvriers-en-arabie-saoudite-67759.html

  • Egypte

    egypt.jpg

    La main d'un paysan El Kalubia au NE du Caire

  • Comment les médias tunisiens traitent le dilemme de l’endettement public (CADTM)

    fmi lagerde.jpg

    Le quotidien tunisien La Presse a consacré un éditorial le dimanche 17 avril 2016 (voir ci-dessous) à la question du poids de l’endettement public.

    L’article met très clairement en garde contre l’hémorragie entraînée par l’endettement et le grand danger que celui-ci représente pour l’économie tunisienne, compte tenu en particulier de ce que le taux de croissance est à zéro.

    Ce qui est frappant dans cet article et dans d’autres, et chez de nombreux journalistes et « experts », c’est l’absence de courage quand il s’agit de défendre le rythme fou de l’endettement. Mais les critique mettent souvent l’accent sur deux points : le premier, c’est le montant élevé des prêts, engloutis par les salaires et la consommation, et le second, c’est que sans le soutien des institutions créancières et des États amis qui sont aux côtés de la Tunisie, l’économie tunisienne se serait effondrée lamentablement.

    En réalité, ces deux arguments sont défectueux :

    1. Le plus gros des montants empruntés (environ 75 pour cent) depuis l’année 2011 se sont évaporés dans le remboursement de la dette odieuse (du régime Ben Ali) et de tout cela, le peuple tunisien n’a rien eu sur le plan social et la consommation a notablement diminué vu que le taux d’inflation est resté élevé. Comment peut-on accuser les familles tunisiennes de surconsommation et de gaspillage de l’argent emprunté, alors que tout indique que le taux de consommation a diminué par rapport à la période avant 2010 et ne s’est pas stabilisé. Comment accuser les salaires alors que le salaire réel n’a pas évolué si l’on tient compte des taux d’inflation ? Nos journalistes doivent dire toute la vérité et faire le lien entre l’explosion de la crise de la dette publique et la poursuite dans les mêmes choix économiques et sociaux, et arrêter de rejeter la faute de cette crise sur les salaires et les familles populaires.

    2. « Les grands pays et les institutions financières internationales (entendez impérialistes !) soutiennent la Tunisie dans les critiques conditions politiques et économiques locales et régionales » : poudre aux yeux. Ces pays et institutions créancières ne sont pas avec « la Tunisie », c’est un petit groupe qui contrôle la Tunisie et soutient les choix de ses dirigeants, médiatiquement et politiquement, sous couvert d’experts, de docteurs et d’ associations spécialisées. S’ils étaient vraiment avec le peuple tunisien, pourquoi n’annulent-ils pas la dette de la dictature, dont ce peuple subit le joug ? Pourquoi offrir des prêts à taux d’intérêt élevé ? Et pourquoi baisser la notation de la Tunisie ? Pourquoi imposer des conditions politiques et sociales nuisibles et toxiques à leurs prêts ?

    Il suffit de faire un petit calcul arithmétique simple sur les transactions nettes entre la Tunisie, la France, l’Allemagne et autres, pour voir que c’est la Tunisie qui finance les créanciers, les soutient et se tient à leurs côtés, et pas le contraire. Il suffit aussi de faire un tour dans quelques quartiers populaires, et dans les nombreuses régions pauvres du pays, pour voir clairement que les choses se sont encore détériorées à cause de ces soi-disant « aux-côtés-de-la-Tunisie », qui sont en fait sur et contre elle. Ils sont en train de détruire tout un peuple avec leur politique et la complicité des agents locaux chargés de la mettre en œuvre.

    Surendettement

    par Sald Benkraiem, La Presse, 17/4/2016

    POUR un pays qui réalise une croissance économique presque nulle, le recours à l’endettement extérieur n’est pas forcément la solution la plus indiquée. Il est vrai que les bailleurs de fonds ont encore confiance en la Tunisie et surtout en sa capacité à honorer ses engagements. Toutefois, ce capital-confiance ne doit pas encourager nos décideurs à choisir les solutions de facilité, à savoir l’endettement extérieur qui ne fait qu’hypothéquer l’avenir des futures générations, porter atteinte à la souveraineté nationale et rendre difficile toute sorte de croissance économique. Bien au contraire, notre gouvernement doit faire fructifier ce capital et le promouvoir davantage, notamment auprès des investisseurs, qu’ils soient tunisiens ou étrangers.

    Il est vrai que le pays a besoin de crédits pour dynamiser son économie. En revanche, il a intérêt à impulser les investissements, véritable créateurs d’emplois et de richesse. Par contre, l’endettement extérieur ne crée pas la richesse en Tunisie, puisqu’il est la plupart du temps orienté vers la consommation et la couverture des dépenses le l’État. En d’autres termes, on s’endette non pas pour investir mais pour consommer. Un constat amer pour un pays qui compte plus de six cent mille chômeurs et qui a plus que jamais besoin de grands projets générateurs d’emplois. Un besoin pressant, voire une priorité nationale, si on veut vraiment conforter la paix sociale et permettre à nos jeunes demandeurs d’emploi de s’insérer effectivement dans le circuit économique du pays.

    Ainsi, les crédits ne représentent que des calmants pour un pays comme la Tunisie dont l’économie nationale a besoin d’un sursaut d’investissement et non pas de surendettement. Être un client fidèle de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international n’est guère synonyme de bonne santé économique. Bien au contraire, la Tunisie ne doit jamais donner l’image du bon élève de ces deux institutions monétaires internationales qui ne font pas certes de la charité. Notre pays doit compter en premier lieu sur ses moyens, ses enfants et ses richesses naturelles, malheureusement prises en otage par une poignée d’individus.


     
    Mokhtar Ben Hafsa

    Membre de la coordination CADTM Afrique et Raid Attac-CADTM Tunisie

  • Egypte : « Nous sommes des idées et les idées ne meurent pas ni ne peuvent être emprisonnées » (NPA)

    gigipic.jpg

    Témoignage d’un militant révolutionnaire égyptien après la répression du 25 avril. 

    Depuis 2014 et le mouvement révolutionnaire égyptien, nous restons vigilants. Après les manifestations contre Mohamed Morsi, le président issu des Frères musulmans, et la manœuvre de l’armée contre le mouvement, en prenant le pouvoir à la fois de Morsi et des révolutionnaires et en plaçant Sissi à la présidence de l’Egypte, nous avons essayé de revenir dans les rues pour empêcher le retour de l’ancien Etat sous le système Sissi.

    Mais nous avons ensuite réalisé que Sissi ne cherche pas seulement à rétablir l’ancien système de Moubarak. Son objectif est de faire passer le poids de l’armée dans l’économie égyptienne de 49% à presque 95% (1), ce qui nous conduit au milieu d’un conflit entre l’armée et la Military intelligence d’une part, et la General Intelligence et les milieux d’affaires, d’autre part. Ce combat est devenu notre pire cauchemar puisque les deux bords tentent de nous instrumentaliser, ce qui nous rend très prudents afin de ne pas être utilisés comme en 2013 (2).

    Depuis cette période nous avons vu à quel point le gouvernement Sissi est devenu violent et dément, utilisant tous les outils à sa disposition pour se protéger, tuant et arrêtant quiconque s’exprime, et laissant la police punir à sa guise dans le pays. Cela a permis à la police de recourir à tous les actes criminels sans crainte de poursuites, en particulier après le discours de Sissi à l’académie de police, lors duquel il a déclaré littéralement qu’il « n’y aurait aucune poursuite à l’encontre des officiers qui tuent des opposants à la démocratie et à notre Egypte ».

    Nous avons tenté à plusieurs reprises de retourner dans les rues mais cela relevait du suicide. Et plus tard, avec la visite du roi d’Arabie Saoudite en Egypte, nous avons constaté que le système égyptien avait atteint un degré de folie tel qu’il a donné à l’Arabie Saoudite deux territoires près du Sinaï à notre frontière commune. Cela en prétendant que ces territoires appartenaient à l’Arabie saoudite, ce qui n’a pas de sens puisque l’Arabie Saoudite a été fondée en 1934, alors que la carte de l’Egypte date de 1883, et que nous avons combattu lors de deux guerres pour récupérer le Sinaï y compris ces deux territoires.

    Puisque nous ne pouvons rester silencieux face à cette folie de l’Etat, nos partis se sont mis d’accord pour lancer une campagne sous le titre « l’Egypte n’est pas à vendre » et nous avons choisi le jour de la Libération du Sinaï, le 25 avril, pour lancer des manifestations de protestations dans toute l’Egypte contre l’accord avec l’Arabie saoudite et contre le fonctionnement du gouvernement.

    L’Etat a compris le danger que représentait pour lui le réveil du mouvement égyptien (3) ; il a donc commencé à nous combattre dès le 22 avril : dans les cafés où nous nous rendons habituellement, tous les jeunes ont été arrêtés ; la police est entrée par effraction dans les maisons et les rassemblements des militants, et les a arrêtés, pour nous empêcher de manifester le 25 avril.

    Mais cela n’a pas pu nous briser : nous sommes descendus dans la rue et à chaque fois qu’ils nous ont tiré dessus et ont arrêté nos camarades, nous nous sommes rassemblés encore et encore. Nous avons prouvé aujourd’hui que nous sommes revenus dans la rue et que notre combat contre ce système ne mourra jamais. Et c’est ce qui les effraie. Aujourd’hui nous avons perdu 168 camarades arrêtés, et notre avocat travaille sur leurs dossiers. Mais nous ne nous arrêterons pas. Nous avons déjà perdu 41 000 personnes détenues entre 2011 et aujourd’hui. Nous sommes des idées et les idées ne meurent pas ni ne peuvent être emprisonnées.

    M. Meligi

    (témoignage recueilli et traduit par Chloé Moindreau)

    1- Lire à ce sujet : http://www.slate.fr/story/87853/tentativ...

    2- Lire à ce sujet Alain Gresh : http://blog.mondediplo.net/2013-08-26-Eg...

    3- Une première manifestation importante avait eu lieu le 15 avril.

    Lire par exemple : http://www.liberation.fr/planete/2016/04...

    https://npa2009.org/egypte-nous-sommes-des-idees-et-les-idees-ne-meurent-pas