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  • Parti Socialiste Des Travailleurs

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    Connu pour ses positions envers les luttes ouvrières, le Parti socialiste des travailleurs (PST) a salué hier, dans un communiqué, ce qu’il appelle « la lutte des travailleurs de la SNTF » et exprime sa solidarité et son soutien à la grève des conducteurs et du personnel roulant des trains.

    « Posées depuis longtemps, les revendications légitimes des travailleurs grévistes n’ont trouvé que des promesses non tenues et des faux-fuyants de la part de la DG de l’entreprise. Outre la revalorisation des indemnités liées au travail de nuit, des jours fériés et des week-ends, les travailleurs réclament la révision du repositionnement dans l’échelle professionnelle », peut-on lire dans le document.

    Ce mouvement de grève, selon le PST, pose encore une fois le problème de la représentativité des structures de la centrale syndicale.

    « Cette nouvelle grève a mis à nu encore une fois la représentativité de la fédération syndicale UGTA (FNC). En effet, cette structure n’a jamais été élue puisque ses membres ont été désignés par les instances centrales de l’UGTA en tant que commission préparatoire du congrès de la Fédération nationale des cheminots, et ce, bien après la fin du mandat de l’équipe précédente », affirme le communiqué.

    Ce dernier estime que les travailleurs de la SNTF n’ont donné aucun mandat à cette équipe désignée et seule la DG de l’entreprise s’entête à la présenter comme « seul représentant légal ». Selon le PST, malgré les intimidations, les poursuites judiciaires et la pression médiatique, les travailleurs sont déterminés à arracher la satisfaction de leurs revendications. Mais la lutte pour élire une fédération syndicale unitaire représentative, démocratique et combative doit continuer.


    http://www.reporters.dz/…/sntf-8e-jour-de-greve-des-chemino…

  • La Nakba : de 1948 à aujourd’hui (AFPS)

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    Bilin, Ramallah

    Qu’est-ce que la Nakba ?

    La Nakba (« catastrophe » en arabe) renvoie au nettoyage ethnique des Palestiniens et à la destruction des communautés palestiniennes qui ont eu lieu lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948.

      Environ 85 à 90 % des Palestiniens qui vivaient dans ce qui est devenu Israël furent expulsés (quelque 700 à 800.000). [1] Les quatre cinquièmes des villes et des villages palestiniens furent détruits, ou repeuplés par des Israéliens juifs. [2] Dans des villes comme Haïfa et Acre, les quartiers palestiniens furent vidés, et réoccupés.

    Le déplacement des Palestiniens était en bonne voie au moment de la déclaration unilatérale d’indépendance d’Israël. Entre le 30 mars et le 15 mai, quelque 200 villages palestiniens furent, selon les mots de l’historien israélien Ilan Pappe, “occupés et leurs habitants expulsés.” [3] Ainsi avant même que la guerre" israélo-arabe » n’ait commencé, environ la moitié du total final des réfugiés palestiniens avaient déjà perdu leur foyer. [4]

    Le nettoyage ethnique n’a pas seulement commencé avant mai 1948, il a aussi continué pendant quelque temps après ; l’expulsion des Palestiniens de Al-Majdal vers la Bande de Gaza, par exemple, n’a pas été totale jusqu’à la fin de 1950. [5]. Vidée de ses habitants palestiniens, Al-Majdal devint la ville portuaire israélienne d’ Ashkelon.

    Pourquoi les Palestiniens ont-ils quitté leur foyer ?

    La raison primordiale de l’évacuation de centaines de villages palestiniens en 1947-48 a été un mélange de force et de peur, quelque chose longtemps maintenu par les historiens palestiniens. [6] Le travail d’historiens israéliens comme Benny Morris en a fourni des preuves supplémentaires ; selon Morris, sur à peu près les 400 villages palestiniens détruits qu’il a étudiés, “l’évacuation sur des ordres arabes” n’a été le facteur décisif dans l’évacuation de la population que dans six cas. [7]

    Les massacres par les forces sionistes – dont il y a eu au moins deux douzaines – a joué un rôle majeur pour répandre la terreur parmi les Palestiniens. [8] Deir Yassin, où 100 à 120 villageois furent tués le 9 avril 1948, est l’atrocité la plus célèbre, mais il y en a eu beaucoup d’autres : à al-Dawamiya, en octobre 1948, plus de 100 villageois– hommes, femmes, et enfants – furent tués. ‘The Poem That Exposed Israeli War Crimes in 1948’, Ha’aretz, March 18, 2016, http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.709439.

    Dans beaucoup de villes et de villages, les Palestiniens furent expulsés sous la menace des armes, comme à Lydda and Ramla. Après que des centaines de personnes aient été tués dans la conquête des villes, on estime que 50.000 habitants furent forcés de partir à pied vers la Cisjordanie. [9]. Dans beaucoup d’autres villages, des colonnes de réfugiés furent la cible de tirs de mortiers pour “leur faire accélérer le train.” [10]

    Pourquoi les Palestiniens ne sont-ils pas retournés chez eux après la fin des combats ?

    Les réfugiés palestiniens furent empêchés de retourner chez eux par la violence, et par les lois. Dès juin 1948, David Ben-Gourion – premier Premier ministre d’Israël – déclara à son cabinet que “aucun réfugié arabe ne doit être autorisé à revenir". [11] Il est resté fidèle à sa parole.

    Les Palestiniens essayant de revenir furent qualifiés d’ "agents infiltrés » par les autorités israéliennes, et considérés comme une menace à la sécurité. En 1956, jusqu’à 5.000 réfugiés palestiniens essayant de revenir chez eux avaient été tués par les forces israéliennes ; la plupart moururent alors qu’ils essayaient de retourner chez eux, d’avoir accès à leurs récoltes ou à leurs propriétés perdues, ou recherchaient ceux qui leur étaient chers. [12]

    Pendant ce temps, le gouvernement israélien a fait rapidement adopter des lois qui à la fois s’appropriaient les biens et les terres des Palestiniens expulsés, et aussi les dépouillaient de la citoyenneté qui leur avait été attribuée en tant qu’habitants du nouvel état. [13]

    Pourquoi des gens considèrent-ils ceci comme un « nettoyage ethnique" ?

    Il n’y a pas de définition formelle du nettoyage ethnique dans le droit humanitaire international, et ce terme tire son origine de la violence du début des années 1990 dans l’ancienne Yougoslavie. [14] En 1994, un article du Journal Européen de Droit International a défini le but à long terme d’une « politique de nettoyage ethnique” comme “la création de conditions de vie qui rendent impossible le retour de la communauté déplacée.” [15]

    La Nakba correspond à notre compréhension du nettoyage ethnique : la peur et la violence ont été utilisées pour vider des centaines de villes et villages et leur habitants furent empêchés de revenir. En outre , les intentions de la direction sioniste antérieure à l’état, qui devint Ie premier gouvernement d’Israël, étaient claires.

    Comme les recherches historiques l’ont montré, l’idée de « "transférer" tous les Arabes de Palestine ou une partie d’entre eux en dehors du futur état juif était largement répandue parmi les cercles dirigeants sionistes", longtemps avant la Nakba. [16] En 1930, par exemple, le président d’alors du Fonds National Juif déclarait : “S’il y a là d’autres habitants, ils doivent être transférés ailleurs. Nous devons prendre le contrôle des terres.” [17]

    Pendant la Nakba, encore, un ordre opérationnel commun donnait comme instruction aux forces israéliennes “de s’emparer des villages, de les nettoyer de leurs habitants (les femmes et les enfants devaient (aussi) être expulsés)” et “de brûler le plus grand nombre possible de maisons .” [18] Quand on a demandé à Ben-Gourion ce qu’ils fallait faire des habitants de Lydda et Ramla, sa réponse fut brève : “Expulsez-les.” [19]

    En 1900, la population de la Palestine était environ à 4 % Juive et à 96 % arabe, et en1947, les arabes palestiniens constituaient encore plus des deux tiers de la population. [20] Ainsi, comme le journaliste et historien israélien Tom Segev l’a dit, “’faire disparaître les Arabes se situait au coeur du rêve sioniste, et était aussi une condition nécessaire de sa réalisation.” [21]

    Les gens commémorent-ils la Nakba en Palestine/Israël ?

    Les Palestiniens célèbrent le Jour de la Nakba le 15 mai, parmi lesquels les Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza Occupées. Beaucoup de citoyens palestiniens d’ Israël, dans le même temps, célèbrent la Nakba le "Jour de l’Indépendance » officiel de l’état, qui change chaque année car fondé sur le calendrier juif.

    Ce jour-ci, les citoyens Palestiniens, rejoints par un certain nombre d’Israéliens juifs, marchent vers le site d’un village détruit. Ceci n’est pas seulement une action de commémoration ; ainsi au moins un quart des Palestiniens qui vivent à l’intérieur des frontières d’Israël d’avant 1967 sont qualifiés de "présents absents", ils sont des déplacés internes de la Nakba et jusqu’à ce jour, sont empêchés légalement de revenir sur leur terre et sur leurs propriétés. [22]

    Ces dernières années, le gouvernement israélien a cherché à saper la commémoration de la Nakba par la communauté palestinienne, en faisant passer une loi qui “punit d’amende les entités qui ouvertement rejettent Israël en tant qu’état juif ou qui célèbrent la Jour de l‘Indépendance d’Israël comme un jour de deuil.” ‘ [23] En janvier 2012, la Haute Cour de Justice a rejeté une pétition contre la loi, bien qu’elle porte atteinte à la “liberté d’expression.” [24]

    Est-ce que la Nakba n’est que de l’"histoire ancienne" ?

    Les réfugiés palestiniens continuent à exiger que leur droit, internationalement reconnu, à la fois au retour et à la restitution de leurs biens soit respecté. Aujourd’hui il y a environ 5,2 millions de réfugiés enregistrés par l’ONU (le nombre total de Palestiniens dans la diaspora est de 7,5 millions), dont 2 millions vivant en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza sous gouvernement militaire israélien– et à quelques milles de distance de leurs terres. [25]

    Les Palestiniens font référence aussi à une « Nakba continue", dans le sens où Ies politiques israéliennes de déplacement forcé et de colonisation ont continué, et même pris de l’ampleur , au cours des décennies. Pendant la conquête israélienne en 1967 de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie, par exemple, quelque 300.000 Palestiniens ont fui ou ont été expulsés. Parmi ceux qui ont quitté la Cisjordanie, moins de 8 % furent autorisés par Israël à revenir. [26]

    Actuellement, les exemples en cours comprennent l’expulsion de familles palestiniennes par des colons israéliens à Jérusalem-Est occupée, ainsi que la démolition de maisons et le déplacement des Palestiniens dans diverses zones de Cisjordanie, parmi lesquelles la Vallée du Jourdain et le Sud des collines d’Hébron.

    Avril 2016 (traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers)

    Article commandé spécialement par la "Palestine Solidarity Campaign" (PSC) équivalent britannique de l’AFPS, écrit par l’auteur Ben White.

    Ben White - PSC, dimanche 15 mai 2016

    [1Charles D. Smith, ‘Palestine and the Arab-Israeli Conflict’, Bedford/St Martin’s, 2004 ; Rosemary Sayigh, ‘The Palestinians : From Peasants to Revolutionaries’, Zed Books, 2007.

    [2Hussein Abu Hussein & Fiona McKay, ‘Access Denied’, Zed Books, 2003.

    [3Ilan Pappe, ‘The Ethnic Cleansing of Palestine’, Oneworld Publications, 2007.

    [4Rashid Khalidi, ‘The Palestinians and 1948 : the underlying causes of failure’, in ‘The War for Palestine’, Cambridge University Press, 2007.

    [5Benny Morris, ‘The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited’, Cambridge University Press, 2004

    [6Walid Khalidi, ‘Plan Dalet : Master Plan for the Conquest of Palestine’, Journal of Palestine Studies, Vol. 18, No. 1, Autumn, 1988, pp. 4-33.

    [7Morris, ‘The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited’, 2004.

    [8‘Survival of the fittest’, Ha’aretz, January 8, 2004, http://www.haaretz.com/survival-of-the-fittest-1.61345.

    [9Pappe, 2007 ; Morris, ‘The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited’, 2004

    [10Morris, ‘The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited’, 2004.

    [11Mark A. Tessler, ‘A History of the Israeli-Palestinian Conflict’, Indiana University Press, 1994.

    [12Benny Morris, ‘Israel’s Border Wars, 1949-1956’, Oxford University Press, 1993 ; Avi Shlaim, ‘The Iron Wall’, W.W.Norton, 2000.

    [13Victor Kattan, ‘The Nationality of Denationalised Palestinians’, Nordic Journal of International Law, Vol. 74, 2005.

    [14International Committee of the Red Cross, https://www.icrc.org/customary-ihl/eng/docs/v2_rul_rule129_sectionc.

    [15Ethnic Cleansing – an Attempt at Methodology, Drazan Petrovic, European Journal of International Law, Issue Vol. 5 (1994) No. 1.

    [16Benny Morris, ‘Revisiting the Palestinian exodus of 1948’, in ‘The War for Palestine : Rewriting the History of 1948’, Cambridge University Press, 2008.

    [17Nur Masalha, ‘Expulsion of the Palestinians : The Concept of “Transfer” in Zionist Political Thought, 1882-1948’, Institute of Palestine Studies, 1992.

    [18Morris, ‘The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited’, 2004.

    [19Alexander B. Downes, ‘Targeting Civilians in War’, Cornell University Press, 2008.

    [20Ben White, ‘Israeli Apartheid : A Beginner’s Guide’ (Second Edition), Pluto Press, 2014.

    [21Tom Segev, ‘One Palestine, Complete : Jews and Arabs Under the British Mandate’, Abacus, 2001.

    [22‘High Court Rejects the Right of Ikrit Refugees to Return Home’, Ha’aretz, June 27, 2003, http://www.haaretz.com/high-court-rejects-the-right-of-ikrit-refugees-to-return-home-1.92437.

    [23High Court Rejects Petition Against Israel’s Controversial ‘Nakba Law’, Ha’aretz, January 5, 2012, http://www.haaretz.com/israel-news/high-court-rejects-petition-against-israel-s-controversial-nakba-law-1.405636.

    [24Adalah press release, January 5, 2012, http://www.adalah.org/en/content/view/7188.

    [25‘Where we work’, UNRWA, www.unrwa.org ; ‘Bureau : Majority of Palestinians live in diaspora’, Ma’an News Agency, May 13, 2015, https://www.maannews.com/Content.aspx?id=765378.

    [26White, 2013.

  • Sidi Saïd les lâche, le PST soutient les cheminots (PST)

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    La fédération UGTA, obéissant aux directives de Sidi Saïd, se range derrière l'employeur pour esquiver les revendications immédiates des conducteurs. La détermination  des grévistes, "malgré les intimidations, les poursuites judiciaires  et la pression médiatique", est saluée par le Parti socialiste des travailleurs

    Communiqué du Secrétariat National du PST

    Solidarité avec la grève des cheminots !

    Le PST salue la lutte des travailleurs de la SNTF et exprime sa solidarité et son soutien à la grève des conducteurs et du personnel roulant des trains. Posées depuis longtemps, les revendications légitimes des travailleurs grévistes n’ont trouvé que des promesses non tenues et des faux-fuyants de la part de la DG de l’entreprise. Outre la revalorisation des indemnités liées au travail de nuit, des jours fériés et des week-ends, les travailleurs réclament aussi la révision du repositionnement dans l’échelle professionnelle.

    Par ailleurs, cette nouvelle grève a mis à nue, encore une fois, la « représentativité » de la fédération syndicale UGTA (FNC). En effet, cette structure n’a jamais été élue puisque ses membres ont été désignés par les instances centrales de l’UGTA, en tant que commission préparatoire du congrès de la fédération nationale des cheminots, et ce bien après la fin du mandat de l’équipe précédente. Les travailleurs de la SNTF n’ont donné aucun mandat à cette équipe désignée et seule la DG de l’entreprise s’entête à la présenter comme « seul représentant légal ».

    Malgré les intimidations, les poursuites judiciaires et la pression médiatique, les travailleurs sont déterminés à arracher la satisfaction de leurs revendications. Mais, la lutte pour élire une fédération syndicale unitaire représentative, démocratique et combative doit continuer.

    Solidarité avec la lutte des Cheminots !
    Vive l’unité des travailleurs !

    Alger, le 14 mai 2016

    http://www.algerieinfos-saoudi.com/sidi-said-les-lache-le-pst-soutient-les-cheminots

    Source: http://www.algerieinfos-saoudi.com/

  • Affaire El Khabar : Le PST se solidarise avec les salariés et s’en prend aux «oligarques» (El Watan.dz)

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    Dans une réaction au procès El Khabar, le Parti socialiste des travailleurs (PST) renvoie dos à dos le pouvoir et les «forces de l’argent».

    Pour ne pas donner l’impression de soutenir l’homme d’affaires, le parti d’extrême gauche appelle à appuyer les travailleurs du groupe El Khabar. Pour le PST, «la solidarité doit s’exprimer avant tout à l’égard des journalistes et des travailleurs du groupe de presse El Khabar qui risquent de perdre leur emploi. Pour le PST, le combat pour la liberté d’expression et les libertés démocratiques et syndicales doit être mené non seulement contre l’autoritarisme du pouvoir politique et sa machine répressive, mais aussi contre le pouvoir de l’argent et des oligarques prédateurs», indique le parti politique dans un communiqué rendu public hier.

    Le PST, qui se prononce contre «les monopoles médiatiques», estime que «l’indépendance de la presse du pouvoir politique n’aura de sens que si elle l’est aussi vis-à-vis du pouvoir de l’argent et des affairistes. Aussi, la liberté de la presse ne se réduit pas à la liberté d’expression des journalistes, que nous défendons par ailleurs, mais aussi à celle de l’ensemble des citoyens et des citoyennes, des travailleurs et de tous les opprimés.» Le document rappelle également que le gouvernement ne peut pas être crédible à cause des deux poids deux mesures qu’il applique. «Les ‘‘nobles envolées antimonopole’’ de Grine et d’Ouyahia auraient pu être crédibles si elles étaient adressées aussi à leur ami Haddad qu’on a laissé bâtir un empire médiatique», lit-on.

    Ali Boukhlef  15.05.16

    http://www.elwatan.com/affaire-el-khabar-le-pst-se-solidarise-avec-les-salaries

     

    Le PST à équidistance


    Hier encore, c’était au tour du Parti socialiste des travailleurs (PST) de se jeter dans le débat, seulement cette formation de gauche apporte une «nuance » et appelle à la clarification des questions et interrogations charriées par l’affaire El Khabar.

    Il est le premier jusque-là à se mettre à égale distance entre les protagonistes dans cette affaire en s’interrogeant sur la place des travailleurs du groupe de presse et leur avenir. Il résume sa position en se démarquant « du pouvoir politique et du pouvoir de l’argent », et d’estimer que « l’opération de rachat par Issad Rebrab du groupe de presse El Khabar (est) une ‘‘guerre de position’’ sur les plans économique, politique et médiatique ».

    Il considère que «l’archimilliardaire Rebrab est loin de représenter le combat pour les libertés démocratiques et la liberté de la presse dans notre pays», rappelant «son opposition au droit des travailleurs de constituer une structure syndicale dans son usine Cevital-Béjaïa et le licenciement des animateurs de ce mouvement en 2012 ». Le PST pense déceler dans le rachat par Rebrab du groupe El Khabar son intention « de servir avant tout ses intérêts économiques et d’élargir l’influence politique de ses protecteurs et ses alliés à la veille des échéances électorales de 2017 et 2019 ».

    Pour le PST, la solidarité doit s’exprimer avant tout à l’égard des journalistes et des travailleurs du groupe de presse El Khabar qui risquent de perdre leur emploi.

    « Le combat pour la liberté d’expression et les libertés démocratiques et syndicales doit être mené non seulement contre l’autoritarisme du pouvoir politique et sa machine répressive, mais aussi contre le pouvoir de l’argent et des oligarques prédateurs», écrit-il. Il rappelle que cette solidarité manifestée par les «politiques», y compris celle de la corporation, doit aller en premier aux travailleurs du groupe «contre la marchandisation de l’information, la concentration et les monopoles médiatiques» et «contre la mainmise du capital sur les médias».


    http://www.reporters.dz/…/justice-medias-le-pst-recadre-le-…

  • Nouveautés syndicales sur Algéria Watch

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    Voir aussi:

    http://www.al-monitor.com/pulse/politics/algeria-labor-union-experience

     

  • Déclaration de solidarité féministe de l’Institut Simone de Beauvoir avec le mouvement BDS (Essf)

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    Le 17 février 2016, des représentant-e-s des enseignants, du personnel, des titulaires de bourses de recherche et des chercheurs associés de l’Institut Simone de Beauvoir (SdBI) ont voté à l’unanimité leur soutien à la résolution ci-dessous concernant l’appel palestinien pour un mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions.

    En tant qu’universitaires, militant-e-s, enseignant-e-s féministes et intellectuel-le-s publics, nous reconnaissons l’interconnexion des formes systémiques d’oppression. Dans cet esprit, nous ne pouvons ignorer l’injustice et la violence, dont la violence sexuelle et la violence basée sur le genre perpétrée contre les Palestiniens et les autres Arabes de Cisjordanie, de la bande de Gaza, au sein d’Israël et dans les monts du Golan, tout autant que le déplacement colonial de centaines de milliers de Palestiniens au cours de la Nakba en 1948. Le traitement discriminatoire, l’exclusion, le siège militaire et l’apartheid imposés par Israël sur ses propres citoyens palestiniens comme sur ceux résidant dans les territoires occupés constituent une violation flagrante du droit international, des résolutions de l’ONU, et des droits humains fondamentaux.

    En ce moment même, nos collègues en Palestine font face à des violations quotidiennes de leurs droits humains, dont leurs droits académiques à la liberté de parole, à se réunir, à s’associer et à se déplacer. En même temps, les institutions israéliennes d’enseignement supérieur n’ont pas contesté mais ont au contraire légitimé la politique d’oppression d’Israël et ses violations. Ces violations, qui ont un impact sérieux sur la vie quotidienne et sur les conditions de travail des universitaires, des étudiants et de la société palestinienne dans son ensemble, sont aussi permis par les impôts et le soutien tacite des puissances occidentales, faisant ainsi de chaque contribuable au Canada et en occident un complice de la perpétuation de ces injustices.

    Nous, membres du SdBI engagés pour la justice, la dignité, l’égalité et la paix, affirmons notre opposition aux injustices qui se produisent depuis longtemps sans discontinuer en Palestine et que nous voyons comme partie intégrante des multiples formes d’oppression que nous étudions et enseignons. Nous affirmons aussi l’engagement de SdBI aux principes des droits humains, de la justice et de la liberté pour tous, dont la liberté académique.

    L’Institut Simone de Beauvoir a eu une longue tradition d’accueil de féministes engagées pour la paix. Au cours des années, le SdBI a organisé ou sponsorisé de nombreuses activités BDS ou des activités de la semaine de l’Apartheid israélien. Aussi, par fidélité aux principes ci-dessus et dans le droit fil de l’histoire du SdBI comme de ses engagements actuels, décidons, au nom du SdBI, d’endosser l’appel de la société civile palestinienne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions (BDS) contre les entités économiques, militaires, académiques et culturelles et contre les projets sponsorisés par l’État d’Israël. Ce faisant nous rejoignons le consensus international en plein développement et ajoutons nos voix à un grand nombre d’associations universitaires et d’entités qui ont adopté de semblables résolutions ces dernières années.

    Nous ajoutons nos voix à celles qui ont déclaré leur soutien à BDS parce que nous croyons que le boycott, le désinvestissement et les sanctions sont les moyens non violents les plus efficaces pour réaliser la paix et la justice dans la région. L’Institut Simone de Beauvoir reconnaît que BDS soulève beaucoup de questions et suscite des débats enflammés. En tant qu’éducateur-trice-s et étudiant-e-s féministes, nous promouvons le dialogue ouvert et une approche éducative pour comprendre les problèmes. Dans les pages suivantes, nous soulignons quelques uns des principes-clef de la résolution et ce qu’elle implique. Nous fournissons aussi une liste de ressources pour de plus amples lectures sur le sujet (voir page 12).

    Institut Simone de Beauvoir, Université Concordia, Montréal, 13 avril 2016

    * http://www.bdsfrance.org/declaration-de-solidarite-feministe-de-linstitut-simone-de-beauvoir-avec-le-mouvement-palestinien-de-boycott-desinvestissement-sanctions-bds/

    * Traduction SF pour BDS France et pour l’AURDIP.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37954

  • Face au régime Assad, le peuple syrien en lutte ne se soumet pas (Essf)

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    Le régime Assad veut écraser toute forme de résistance populaire démocratique… mais le peuple syrien en lutte ne se soumet pas

    Une nouvelle flambée de violence a touché la ville d’Alep entre le 22 avril au 5 mai, faisant environ 300 morts au total, en majorité des civils dans les zones tenues par l’opposition et le régime, malgré une majorité nette du côté des territoires de l’opposition. C’est dans ce cadre qu’une campagne internationale nommée « Alep brûle » a été lancée par des groupes et individus dans le monde entier soutenant la révolution syrienne ces dernières semaines pour demander l’arrêt de tous les bombardements et envois de rockets contre tous les civils à Alep et afficher sa solidarité avec la ville meurtrie. Des manifestations populaires ont également dans de nombreuses région du pays dénonçant les bombardements de l’aviation militaire du régime et témoignant leur solidarité avec les habitant-es d’Alep. [1]

    Il est vrai que la puissance de feu du régime n’a pas d’égal du côté de l’opposition armée et que le nombre de civils tué par le régime et ses alliés est bien plus élevé, mais cela ne justifie en aucun cas le bombardement ou le meurtre de civils ou la destruction d’hôpitaux par les groupes de l’opposition armée. Comme chantaient les manifestant-es au début de la révolution « celui qui tue son peuple est un traitre », aujourd’hui nous disons la même chose et ajoutons « celui qui tue les civils est un traître et un criminel ». On ne peut pas prétendre vouloir présenter un alternative démocratique au monstre Assad en utilisant des méthodes similaires à lui.

    Une trêve temporaire à Alep est néanmoins entrée en vigueur jeudi 5 mai, qui tient encore à l’heure ou nous écrivons malgré un tir de roquette par des groupes de l’opposition armée dans la nuit de dimanche tuant 3 civils dans les régions sous contrôle du régime, après qu’une cessation des hostilités dans l’ensemble du pays entre les forces du régime et ses alliés d’un côté et l’opposition armée de l’autre appliquée depuis le 27 février a volé en éclats dans la ville. Cela n’a pas empêché le dictateur Bachar Al-Assad de déclarer le jour d’après dans un télégramme au président russe Vladimir Poutine, dans lequel il remercie Moscou pour son soutien militaire, que l’armée syrienne n’acceptera pas moins que la « victoire finale » et « l’écrasement de l’agression » contre les rebelles à Alep et ailleurs en Syrie. Malgré les différentes trêves le régime Assad et ses alliés n’ont en effet pas cessé leurs offensives militaires dans différentes parties du pays. C’est pourquoi d’ailleurs les négociations de « paix » sont au point mort.

    Des combats se poursuivent d’ailleurs dans la province d’Alep ainsi que dans les gouvernorats de Deir ez-Zor (est), Damas, Homs (centre) et Deraa (sud), entre les forces du régime et différents groupes de l’opposition armée de l’Armée Syrienne Libre (ASL) et des groupes djihadistes non inclues dans l’accord de la trêve comme Daech et Jabhat Al Nusra (branche d’Al-Qaida en Syrie). L’aviation du régime a également bombardé un camp de déplacés le jeudi 5 mai dans la province d’Idlib (nord-ouest), qui a fait 28 morts dont des femmes et des enfants, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

    Détruire les alternatives populaires démocratiques

    La bataille d’Alep revêt d’une importance politique et militaire importante et la reprise de la ville par les forces du régime Assad et ses alliés russes, iraniens, Hezbollah et autres porteraient un très gros coup à l’opposition, tout en renforçant les forces fondamentalistes islamiques réactionnaires. Les bombardements aériens du régime Assad n’ont pas simplement l’objectif de tuer un maximum de civils mais également d’empêcher toute alternative démocratique populaire sur le terrain comme par exemple les territoires libérées d’Alep. Alep représente en effet aussi un symbole fort d’une opposition populaire démocratique, qui s’est d’abord débarrassé du régime Assad, et ensuite de Daech et de Jabhat Al-Nusra refusant leur autoritarisme et leur vision réactionnaire. Il ne reste que quelques groupes de l’ASL dans ces quartiers. Les régions libérées d’Alep, dans lesquelles vivent encore 300,000 habitants, sont en effet auto-organisées par les populations locales à travers des conseils populaires locaux qui gèrent tous les secteurs de la société dans l’administration des écoles, la gestion des déchets, les campagnes démocratiques et les manifestations, travaux, accompagnements et assistances psychologiques et autres aux civils, etc…

    C’est pourquoi le régime et/ou l’aviation russe cible principalement les infrastructures civiles de ces régions libérées comme l’hôpital a-Quds détruit par un bombardement aérien le 27 Avril, tuant au moins 55 personnes, dont l’un des derniers pédiatres dans la ville d’Alep. L’hôpital al-Quds, doté de 34 lits, était « le centre de référence principale pour la pédiatrie” dans cette région a déclaré Médecins Sans Frontières (MSF), qui a soutenu l’hôpital depuis 2012. C’est dans la même logique qu’il faut comprendre les bombardements qui ont frappé la seule station de la défense civile dans la ville d’Alep Atareb fin avril, tuant cinq de ses membres dans la dernière d’une série d’attaques sur les infrastructures civiles et de l’opposition dans la province du Nord. Quelques jours avant, c’était l’hôpital de la ville qui était visé. Dans le passé des boulangeries, écoles, hôpitaux de fortunes, centre de soins et autres infrastructures ont également été la cible du régime. Selon les Médecins pour les droits de l’homme, depuis le début du conflit, au moins 346 attaques contre des installations médicales ont été effectuées par les différentes parties au conflit, causant la mort de 705 travailleurs de la santé. Les forces du régime syrien et leurs alliés sont les responsables de la grande majorité ces attaques. Amnesty International dans un rapport récent a dénoncé les attaques sur les hôpitaux et centre de soins par le régime Assad et ses alliés et a caractérisé ses actions comme une stratégie de guerre délibérée. [2]

    Le régime veut vider de sa population ses territoires libérés et empêcher toute alternative démocratique populaire, qui est son plus grand danger et non les forces islamiques fondamentalistes qui sont ces meilleurs ennemis…

    Les résistances populaires continuent…

    Des manifestations populaires et différentes formes de résistances continuent néanmoins dans différentes régions libérées de la Syrie demandant la chute du régime.

    Des manifestations ont également eu lieu dans la ville de Sweida, en très grande majorité de la minorité Druze, ces dernières semaines à la suite de l’arrestation d’activistes dans la province. Les manifestant-es ont défilé dans les rues de la ville en chantant des slogans tel que « le peuple syrien est un et uni », « Syrie est à nous et non pas à la famille Assad » et « La religion pour Dieu et la patrie pour tous » (le dernier slogan est un slogan célèbre pendant la lutte contre l’occupant français au cours du mandat français de 1920 à 1946). La manifestation s’est terminée sur la place principale de la ville, sur laquelle les manifestations ont enlevé la statue de Hafez al-Assad et l’ont renommé de « la place du président » à « la place de la dignité » avec le drapeau de la révolution syrienne. Des témoignages de solidarité sont venus d’autres régions de la Syrie libérée avec les manifestant-es de Sweida. [3]

    Les populations locales de la Ghouta Orientale ont de leur côté organisé des manifestations de masse pour dénoncer les combats internes entre l’Armée de l’Islam, qui domine cette région, et des forces dirigées par la faction rivale Failaq a-Rahman, qui a vu son influence augmenté ces derniers mois après sa création en février 2016 par et leur demandant d’unir leurs fusils contre le régime Assad. Ces confrontations militaires sont le résultat de la volonté de ces deux groupes armées de contrôler ces territoires et augmenter leur influence militaire, tout cela au détriment des populations locales.

    Une révolte populaire a aussi commencé début mai dans la prison de Hama et les prisonniers ont pris le contrôle de la prison. La révolte a commencé après une tentative par la police de transférer cinq prisonniers condamnés à mort par un tribunal militaire extra-judciaire de la prison de Hama à la prison de Sadnaya, réputés pour sa violence contre les détenus. Les prisonniers dans l’aile « terrorisme » ont refusé de remettre les cinq détenus, détenant neuf policiers qui étaient venus les prendre, et ont commencé leur révolte. Le reste de la prison a rejoint l’insurrection et les prisonniers ont enlevé les portes des différents secteurs du bâtiment et étaient dès lors connecté, prenant le contrôle de toute la prison. La prison compte environ 1200 prisonniers, dont 850 prisonniers politiques arrêtés pour leur opposition au régime. Le régime a tenté de prendre d’assaut la prison le vendredi 6 mai en utilisant des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour tenter de mettre fin à la rébellion, mais sans succès. Les négociations ont alors recommencé avec les prisonniers qui demandent la libération des prisonniers politiques. Une trentaine ont déjà été libérés par le régime. Aux dernières nouvelles (dimanche 8 mai), une entente de principe a été conclue pour mettre fin à la révolte dans la prison de Hamas qui conduirait à terme à la libération des prisonniers politiques.

    En même temps, la ville de Maaret Al-Numaan continue ses manifestations populaires, depuis plus de 50 jours sans arrêt, contre l’organisation réactionnaire Jabhat Al-Nusra qui ne cesse d’intimider les activistes locaux et manifestant-es. Lors de la dernières grande manifestation du vendredi 6 mai, les milices de Jabhat Al-Nusra ont tenté de casser la mobilisation en agressant violemment les manifestant-es, mais sans succès. [4]

    Conclusion

    La mise en place d’une transition sans Assad et ses colistiers à la tête de l’Etat pour une Syrie démocratique et libre est une nécessité pour espérer un véritable changement dans le pays. Et comme l’a déclaré l’activiste des Droits de l’Homme Mazen Darwish, récemment libéré après plusieurs années de prisons, toute transition doit permettre la justice à toutes et tous en Syrie pour empêcher de rentrer dans une spirale de revanche dans une période de transition et cela signifie que tous les responsables du régime et ses alliés, des groupes islamiques fondamentalistes et autres doivent être tenus responsables de leurs crimes contre des civils et autres.

    Solidarité avec le peuple syrien en lutte contre toutes les formes de contre révolution qui essaient de l’écraser.

    Une Syrie pour toutes et tous.

    Joseph Daher

    9 mai 2016 Syria Freedom Forever. Posted on May 9, 2016


    https://syriafreedomforever.wordpress.com/2016/05/09/le-regime-assad-veut-ecraser-toute-forme-resistance-populaire-democratique-mais-le-peuple-syrien-en-lutte-ne-se-soumet-pas/

  • Arrestations et censure : non à l’offensive anti-démocratique en Egypte ! (NPA)

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    La répression a atteint une ampleur inégalée en Egypte :

    raid contre le syndicat des journalistes, arrestations arbitraires, violences systématiques, disparitions, interpellations de militant-e-s, de journalistes et d'avocats... Plus de 1200 personnes ont été arrêtées par les forces de l'ordre égyptiennes depuis le 15 avril.

    Le mémo gouvernemental révélé accidentellement à la presse prouve la volonté du pouvoir de lutter contre toute forme de contestation et de revendications démocratiques. La chape de plomb que le gouvernement Sissi tente d'imposer à la presse en est une des manifestations les plus évidentes.

    La gravité de la situation requiert toute notre solidarité internationaliste. Nous dénonçons toujours et avec force les accords en particulier militaires qui lient la France à l'Egypte, favorisant la dictature militaire en place.

    Nous exigeons la libération de tou-te-s les prisonnier-e-s politiques et réaffirmons notre soutien total à la lutte pour la démocratie du peuple égyptien.

    Montreuil, le 9 mai 2016

    https://npa2009.org/offensive-anti-democratique-en-egypte

    Lire aussi:

    http://www.pambazuka.org/fr/Egypte-silence-purge

    http://www.pambazuka.org/fr/activism/egypte-cinq-ans-après

     
  • Les massacres du 8 mai 1945 : un crime colonial impuni (Algeria Watch + UJFP+ TC)

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    Le Général De Gaulle, « avait laissé clairement entendre qu’il ne pouvait tolérer que soit piétinée, la souveraineté française dans les colonies.»

    Dès le déclenchement des émeutes, il envoya un télégramme lu le 11 mai aux délégations financières, par le Gouverneur Général : « Veuillez prendre toutes les mesures nécessaires, pour réprimer tous agissements anti-français, d’une minorité d’agitateurs.» Le Général bénissait de son autorité, toutes les actions répressives qui étaient décidées et menées en vue « du rétablissement de l’ordre.»

    A l’origine, selon des témoignages historiques, d’un côté, « une revendication émancipatrice, portée par un mouvement politique, aux prolongements populaires jusque-là, jamais égalés, les AML (Amis du Manifeste et de la Liberté)»1, de « l’autre, les tenants du statu quo colonial » prêts à en découdre avec toute velléité d’indépendance chez les peuples colonisés. Des exactions monstrueuses, sont commises à grande échelle : « exécutions sommaire en masse, viols et tortures systématiques, destructions partielles ou complètes de villages et de douars, par des bombardements, des pilonnages et des incendies dans plusieurs villes et surtout, Sétif, Bouandas, Kherrata, Guelma et Bougie.»2 Le 8 mai 1945, la France avec les alliés « célébrait la fête de la victoire, sur l’Allemagne nazie.» Les contingents algériens, ont participé à une guerre « qui prit naissance et se développa dans le camp impérialiste.»3

    Les Algériens, ont voulu célébrer la victoire des alliés, en rendant hommage aux Algériens tombés pendant la guerre et réclamer haut et fort, le droit à la liberté et à la libération.

    Ce jour, le 8 mai 1945, fut gravé à jamais dans l’inconscient collectif. Les promesses de liberté du « monde libre », se sont transformées en génocide d’un peuple. Le 8 mai 1945, est aussi le ferment de la lutte de libération nationale.

    Des idées vont germer, la jeunesse va mûrir et rien, ni personne, « ne peut disculper la France coloniale de ses crimes.»4 L’ouverture « des archives des évènements douloureux du 17 octobre 1961 et les aveux du tortionnaire Paul Aussaresses », n’y feront rien. Comme symbole de sacrifice, de cette journée mémorable et tragique, un jeune Sâal Bouzid, a donné tout ce qu’il avait…Sa vie. C’est le premier martyr de ces évènements sanglants. La haine coloniale, comme seule réponse à la soif de liberté et de libération, d’un peuple spolié et exploité.

    En combattant «dans les rangs des armées de l’empire, les Algériens pensaient qu’ils avaient arraché à la puissance coloniale française, cette reconnaissance tant espérée de leur droit à l’émancipation, au prix du sang (des milliers de morts et des dizaines de milliers de blessés, pour les deux grandes guerres).»

    Dans de nombreuses villes, « comme Sétif, Guelma et Kherrata, la police chargeait les manifestants à la seule vue du drapeau algérien, brandi pourtant au milieu des mêmes étendards français, américains et anglais, avant de se mettre à tirer sur eux, dans le tas, sans discernement.»

    Le scénario, était partout le même.

    Quelques jours plus tôt à Alger, à l’occasion d’une manifestation nationaliste du 1er Mai une dizaine de morts et de nombreux blessés tombaient parmi les algériens, sous le feu de la police et des projectiles lancés par des pieds noirs dont certains avaient fait usage d’armes à feu, à partir des balcons. Les violences, avaient fini par provoquer, à Sétif et Guelma, « des foyers d’émeutes un peu partout.»5 Vers le soir, à Sétif « les légionnaires arrivaient dans la région, pour un massacre à ciel ouvert.»

    La répression « mettait la région à feu et à sang, obligeant les populations à fuir dans les montagnes.» A seize ans Kateb Yacine, élève au lycée Eugène Albertini, se rappelle ce jour qui a marqué au fer rouge, toute son œuvre et tout son parcours d’intellectuel-militant : « …On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues… La répression était aveugle. C’était un grand massacre. J’ai vu des Sénégalais qui tuaient, violaient, volaient…

    Après l’Etat de siège, l’armée commandait.» Un témoin, raconte à Henri Alleg : « les légionnaires prenaient les nourrissons par les pieds, les faisaient tournoyer et les jetaient contre les parois de pierre où leurs chairs s’éparpillaient sur les roches.»

    A Guelma, selon les témoignages de la même personne, plus exactement à Kef-El-Boumba, « les français faisaient descendre d’un camion des personnes aux mains ligotées et les mettaient sur la route, avant de les arroser d’essence pour les brûler vifs.» Quant à Benhamla Saci, qui habitait non loin des fours à chaux de Guelma, rien ne pourra le guérir de son horrible obsession : « la fumée bleue des cadavres, l’insupportable odeur de chair brûlée et le va-et-vient continuel des camions.» A Kherrata, « le peuple fut massacré sans sommation et sans pitié, les gorges de Kherrata s’emplissaient de cadavres. Des gents étaient balancés morts ou vifs, dans les crevasses profondes… » En souvenir de ses hauts faits d’armes, contre les populations civiles désarmées, « la légion étrangère a gravé son triste nom, en face du premier tunnel : « Légion étrangère 1945.»

    Dans les gorges, « les prisonniers étaient mutilés, égorgés avant d’être jetés dans le ravin à partir du pont qui porte maintenant le nom du martyre Rabah Hanouz, assassinés là avec ses trois enfants, Tayeb âgé de vingt-cinq ans, Abdelhafid, vingt-deux ans et Hanafi dix-huit ans, tous morts un certain 11 mai 1945.» Je voyais, rapporte un autre témoin de Guelma, « des camions qui sortaient de la ville et après des intervalles de dix à quinze minutes, « j’entendais des coups de feu. Les victimes étaient alignées sur le bord de la route et exécutées, sans aucune forme de procès.

    Cela a duré deux mois.

    Les miliciens ramassaient partout des gens pour les tuer. Les exécutions se faisaient surtout à Kef-El-Boumba et à la carrière de Hadj M’barek.» Une note adressée par Roger Esplaas, au Général Tubert chargé d’enquêter sur les massacres, rapporte : « l’armée a complètement rasé un douar… A Sétif, on m’a confirmé le caractère impitoyable de la répression qui a été exercée sur la région. On m’a cité le chiffre de 20 000 musulmans qui auraient été massacrés.

    La région Nord de Sétif, n’est plus qu’un vaste cimetière.»

    Selon le général Weiss, « 20 actions répressives auraient été menées, dans la seule région de Guelma, par 28 avions pendant plus de 15 jours. Les croiseurs Duguay Trouin et le Triomphant n’arrêtaient pas de bombarder la région de Bougie, de Kherrata, de Bouandas et de Jijel.»

    Il y aurait eu 45 000 morts, selon les militants du Parti du Peuple Algérien (P.P.A), 40 000, selon le Consul Général américain et 80 000 d’après les Oulémas. Le décompte macabre de la barbarie, les investigations et enquêtes engagées puis vite arrêtées, devant l’ampleur des massacres, incriminent l’administration coloniale sans exception, dans des faits « perpétrés contre une population sans défense.»

    En fait, « la responsabilité du crime, était loin de se limiter à quelques enragés du système colonial comme Achiary ou Lestrade Carbonnel qui avaient pris une part active dans la constitution, l’entraînement et l’équipement des milices, mais s’étendait également aux autorités militaires et civiles dans leur totalité, ainsi qu’à la majorité des colons, unis et soudés par la peur du changement et la hantise de voir leur statut ainsi que tous les avantages qui s’y rattachaient, remis en cause.»

    Indéniablement, leur inculpation menait droit au procès du colonialisme qui était à l’origine de tous les maux et de tous les malheurs, vécus par le peuple algérien, depuis 1830.

    Le Général De Gaulle, « avait laissé clairement entendre qu’il ne pouvait tolérer que soit piétinée, la souveraineté française dans les colonies.» Dès le déclenchement des émeutes, il envoya un télégramme lu le 11 mai aux délégations financières, par le Gouverneur Général : « veuillez prendre toutes les mesures nécessaires, pour réprimer tous agissements anti-français, d’une minorité d’agitateurs.» Le Général bénissait de son autorité, toutes les actions répressives qui étaient décidées et menées en vue « du rétablissement de l’ordre.»

    Il avait dépêché le Général Tubert, « aux mêmes fins, mais lui avait aussitôt ordonné de mettre un terme à ses investigations, en raison des retombées désastreuses que cela pouvait avoir, sur tous les responsables.» L’unanimité s’était faite alors, autour de la volonté de faire le silence, sur tout ce qui s’était passé lors de ces mois de mai et juin 1945.

    A la fin de la guerre de libération nationale, les archives civiles relatives aux évènements sanglants, du 8 mai 1945, vont être expédiées par navire de guerre vers la France. Ils seront verrouillés, au centre d’Aix-en-Provence. Le crime de la France contre le peuple Algérien, était aussi le crime contre sa mémoire.

    Le témoignage de l’historienne d’Annie-Rey Goldzeiguer, concernant cette période de la colonisation, est accablant : « en 1985, rapporte-t-elle, grâce au conservateur qui sera sanctionné pour son initiative, j’ai pu consulter les rapports de Berge. C’est le document le plus bouleversant que je n’ai jamais lu de toute ma vie de chercheur. Quand aux archives militaires partiellement ouvertes en 1990, elles ont été nettoyées. La correspondance du Général Raymond Duval, Commandant de la division du Constantinois en 1945, a été tronquée de la période du 8 au 11 mai. Nous ne sommes pas capables de regarder notre histoire en face.»6

    Par Benyassari, Libre Algérie, 10 mai 2016

    http://www.algeria-watch.org/8mai45/crime_colonial_impuni

    Lire aussi:

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4895

    http://tendanceclaire.org/article.php?id=959