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  • Marins du Maroc

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    النقابة الوطنية لبحارة الصيد الساحلي والصيد بأعالي البحار تنتزع حق الإعتراف القانوني.
    هنيئا لبحارة الصيد الساحلي والصيد بأعالي البحار المنضوون تحت لواء النقابة ...

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    El Sindicato Nacional de los marineros de la pesca costera y la pesca en alta mar arrogar el derecho de reconocimiento jurídico.

    Felicidades, marineros de la pesca costera y la pesca en alta mar se asuntos bajo la bandera del Sindicato Nacional de los marineros de la pesca costera y la pesca en alta mar, que victoria y extraer el reconocimiento legal del sindicato, tras la reciente sentencia del tribunal de casación de Rabat, día 8 Diciembre de 2016, ratifica núcleos del Sindicato Nacional.

    Vivió una lucha marineros de Marruecos
    Saludo de alta a la defensa que representa el profesor ahmed agujas de shell.
    " el tribunal de casación rechazó la solicitud de cordones el recurso de casación presentado por un factor de empleo agadir kit de gratitud día 08 de diciembre de 2016, lo que significa que el fallo del Tribunal Administrativo de baca monasterio de derogar la resolución tácita de autoridades locales baca der rechazar reconoce el archivo Legal del Sindicato Nacional de los marineros de la pesca costera y la pesca en alta mar en Marruecos y la entrega final de interfaces de assis. La fuerza de cosa juzgada "
     
     
     
     
  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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  • Dossier: Révolutions Arabes 2011 2016 (NPA)

    gaz de schiste

    Contre le gaz de schiste en Algérie

     

    Flux et reflux de la vague révolutionnaire

    Les jeux des grandes et moyennes puissances

    Le rôle de l’Iran dans la tragédie syrienne

    La dimension kurde du conflit syrien

    Les révolutions arabes et l’environnement : « Le peuple veut l’eau au robinet »

  • Femmes en résistance dans les prisons israéliennes « 3000 nuits » de Mai Masri (Orient 21)


    En salle en France le 4 janvier 2017, le nouveau film de la réalisatrice palestinienne Mai Masri 3000 Nuits porte avec force la voix des détenues palestiniennes.

    Nous avons pu le voir dans le cadre de la quatrième édition des rencontres internationales des cinémas arabes à l’initiative de l’association de promotion et de diffusion des cinémas arabes à Marseille et en Méditerranée (Aflam) au musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem).

    Une pluie battante qui tombe cinglante. Des prisonniers dans un fourgon menottés. Les images en fondu enchaîné se figent sur le visage ensanglanté de Layal Asfour. La jeune institutrice de Ramallah était là au mauvais moment. Elle est intervenue pour porter secours à un tout jeune Palestinien blessé. Il est poursuivi pour terrorisme. Elle le sera à son tour, mécaniquement. Descente aux enfers. Prison israélienne de haute sécurité. Le scénario se déroule dans les années 1980, lorsque les prisonniers politiques et de droit commun israéliens et palestiniens sont encore détenus ensemble.

    Cette captivante œuvre de fiction ancrée dans le réel est la dernière création de Mai Masri, que l’on connaît davantage pour son travail documentaire, souvent en coréalisation avec son compagnon Jean Chamoun. Tous deux archivent la résistance palestinienne et libanaise. Mai Masri a abondamment traité de la guerre et de la détention, et plus particulièrement de leurs conséquences sur la vie des femmes et des enfants. Cette première fiction lui a déjà valu d’être distinguée par une vingtaine de prix, dont sept en France, et une présentation aux Oscars, avant que le film, réalisé de manière indépendante (Nour Films, Orjouane Productions, Les Films d’ici) ne sorte en salle en janvier 2017.

     

    Nour (lumière) dans la nuit

    Une fois incarcérée, Layal Asfour devient le matricule 735. Elle est d’abord mise en cellule avec des Israéliennes qui éructent leur haine des Arabes et de la langue arabe au premier regard. Un huis clos insoutenable. Puis elle rejoindra des Palestiniennes. Il y a là Jamilé, Ouma Ali, Sanaa, résistante libanaise qui a perdu un bras… : tous les visages et toutes les générations de femmes en lutte contre l’occupation. Layal Asfour découvre avec stupéfaction qu’elle est enceinte, puis que l’homme qu’elle aimait, son mari, ne va pas hésiter à l’abandonner, refusant de renoncer au visa qu’ils avaient demandé pour rejoindre le Canada. Contre son chantage à l’avortement et à la dénonciation, pour sauver la peau du jeune Palestinien qu’elle a aidé, elle n’hésite pas une seconde et lui tourne le dos et le cœur. Pour Mai Masri, il fallait aussi montrer cette facette de la réalité. Parler des femmes détenues, sur lesquelles il existe très peu de documentation, mais aussi de cet abandon par les hommes — un grand classique universel — tandis que les prisonniers sont toujours soutenus par les femmes et les familles.

    Lorsque la condamnation à huit ans de réclusion, soit trois mille nuits, tombe, Layal Asfour est sonnée. En prison, elle va devenir une autre. C’est d’abord l’arrivée de son fils, Nour, dont elle accouche menottée, qui change son rapport au monde et la relation avec ses codétenues. L’enfant devient pour elles une flamme de vie à protéger et faire grandir. Les images de Mai Masri et de son opérateur, Gilles Porte, sont d’une beauté rare, saisissant la vie et la joie comme des herbes folles surgies de ce monde de non-droit et de terreur parfaitement restitué par le travail sur les décors d’Hussein Baydoun.

    Le prix de l’insoumission

    Mai Masri creuse aussi jusqu’à l’os toutes les relations perverses et sadiques mises en place par les gardiennes, le chantage permanent à la dénonciation et à la collaboration, la complexité des relations entre détenues. Les Palestiniennes sont assignées au ménage et à la cuisine. Les scènes de rébellion sont quotidiennes et finissent parfois en batailles homériques de nourriture entre détenues israéliennes et palestiniennes. Mais ce qui va vraiment devenir l’insoumission absolue, c’est lorsque les nouvelles du massacre de Sabra et Chatila pénètrent à l’intérieur de la prison. Plus rien ne peut arrêter la rage et la grève de la faim des prisonnières qui vont s’étendre au bâtiment voisin où sont détenus les hommes. La répression est sauvage. « Je ne veux plus les entendre respirer », hurle une geôlière.

    Encerclement, gaz, coups. Layal Asfour va payer le prix fort pour sa révolte. Elle se verra arracher son fils qui a atteint ses deux ans et que seule la soumission aurait pu lui permettre de garder auprès d’elle un peu plus longtemps.

    Mai Masri a tourné ce film fort et dérangeant dans une prison jordanienne désaffectée, avec d’anciens détenus palestiniens qui ont interprété tous les rôles après un long travail de recueil de témoignages. L’interrogateur israélien est un Palestinien qui a été détenu durant cinq ans en Israël. L’une des actrices a rendu visite à son frère durant quinze ans et retrouvé en jouant la violence de cette histoire intime et collective. Layal Asfour est interprétée à fleur de peau par Maisa Abd Elhadi, actrice palestinienne qui crève l’écran et joue ici son premier rôle aussi politiquement engagé, inspiré de l’histoire vraie d’une jeune mère palestinienne, et qu’elle porte avec fierté.

    Un miroir aux yeux du monde

    Depuis 1948, plus de 700 000 Palestiniens ont été détenus dans les geôles israéliennes. Ils sont aujourd’hui près de 7 000, hommes, femmes et enfants à y croupir. Pourquoi inscrire le film dans les années 1980 alors que la situation perdure ? Pour la documentariste, ces années étaient particulièrement éclairantes et rendent compte d’un parcours de lutte politique avec des avancées et des reculs. Aujourd’hui les détenus politiques et de droit commun, israéliens et palestiniens, sont séparés. Les moyens de déjouer les interdictions de communiquer sont devenus plus difficiles à contourner. La détention frappe toutes les familles. Entre août 2015 et avril 2016, le nombre d’enfants emprisonnés a triplé. Les prisonniers restent donc un enjeu emblématique et déterminant de la lutte pour l’autodétermination, et l’obtention de leur libération s’inscrit dans l’histoire nationale. Comme lors de cet échange, en 1983, — auquel le film fait référence —, de six Israéliens détenus par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) contre 4 700 prisonniers palestiniens et libanais. Un événement marquant que Mai Masri fait jouer et qu’elle redouble d’images d’archives, tout comme pour l’évocation de Sabra et Chatila. Cela participe aussi à donner à la fiction son ancrage et son souffle. Ici l’on sait que tout est vrai. Les histoires se mélangent et se télescopent, mais elles ont toutes été vécues. Et elles perdurent.

    Le film a été projeté dans plusieurs pays arabe, primé à Carthage, et aussi diffusé en Israël, en Cisjordanie et à Gaza. Un miroir brandi aux yeux du monde.

     

  • Algérie: un bond de plus vers la néo-colonie (Anti-k)

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    « Algérie: ce qu’il faut savoir de la réforme des code des investissements »…

    Une réforme du code des investissements a été adoptée l’été dernier, avec comme objectif manifeste de créer un cadre plus attractif pour les investisseurs étrangers. Qu’en est-il exactement ? Voici un décryptage de la spécialiste Cristelle Albaric, du cabinet Simon Associés.

    Le Parlement algérien a adopté, le 17 juillet 2016, une nouvelle réforme relative à l’adoption d’un nouveau Code de l’investissement (Loi n° 16-09 du 29 Chaoual 1437 correspondant au 3 août 2016 relative à la promotion de l’investissement). Les nouvelles dispositions auront pour objectif principal de faciliter l’insertion et l’arrivée d’investissements étrangers et d’augmenter l’attractivité de l’Algérie.

    Ce nouveau code prévoit :

    • Une exonération ciblée des droits de douane.
    • Un ajout de taxes additionnelles.
    • Une extirpation de la règle 51/49 % et du droit de préemption du Code de l’investissement.
    • Une simplification administrative pour les nouveaux investissements étrangers.
    • La possibilité de recourir à l’arbitrage ad hoc.

    Quel est le contexte économique dans lequel cette réforme intervient ?

    L’Algérie est dotée de grandes ressources d’hydrocarbures ; à cet effet, elle est classée dans les dix premiers producteurs mondiaux de gaz et dans les vingt premiers producteurs mondiaux de pétrole. À noter qu’elle est aussi un État membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Depuis la fin de l’année 2015, les cours du pétrole ont chuté vertigineusement. Sans aléa extrinsèque, un désé-quilibre entre l’offre et la demande conduit inévitablement à une baisse ou une hausse des prix.

    L’augmentation importante de la production de barils de pétrole américains a conduit à avoir une offre supérieure à la demande.

    De plus, l’effet de contraction de l’économie européenne, par sa croissance molle, et de l’économie chinoise, par une croissance ralentie, toutes deux consommatrices de pétrole, a eu pour conséquence une diminution de la demande de pétrole, renforçant le déséquilibre entre offre et demande. De ce constat économique, l’Algérie, tributaire de ses ressources gazières et pétrolifères, accuse, comme l’Arabie Saoudite ou le Bahreïn, une perte de revenus conséquente. Contrairement aux deux pays du Golfe, le plus grand pays du Maghreb enregistre une balance commerciale déficitaire. Ce résultat vient du fait que les deux ressources susmentionnées sont génératrices de 95 % des recettes de l’État.

    En conséquence, les autorités algériennes ont proposé des mesures afin de rendre leur pays attractif aux investisseurs étrangers. Ces mesures sont matérialisées par une réforme du Code de l’investissement, considéré jusqu’alors comme trop étatiste et protectionniste, finalisée le 17 juillet 2016, par le vote du Parlement algérien.

    La règle 51/49 % et le droit de préemption

    1. La règle 51/49 %

    Cette règle a été instituée par la loi de Finance de 2009 et insérée dans le Code de l’investissement dans l’article 4 bis. Lorsqu’un investissement étranger est effectué en Algérie, subordonné par la création d’une société, cette dernière doit être détenue à 51 % par des intérêts algériens. Cette collaboration obligatoire avec les locaux n’encourage pas les investisseurs étrangers. Aussi, les autorités algériennes ont vu la problématique que pouvait poser cette règle.

    Cependant, alors que la réforme initiale du Code de l’investissement devait supprimer cette disposition, il n’en a rien été. Cette règle a juste fait l’objet d’une extirpation du nouveau Code de l’investissement pour retrouver son fondement juridique dans l’article 66 de la loi de Finance 2016.

    2. Le droit de préemption

    Le droit de préemption est la faculté de l’État algérien, ainsi que de ses entreprises publiques, à pouvoir acquérir les parts sociales ou actions sur les cessions d’activités par des étrangers prioritairement à tout autre intéressé. Le droit de préemption est régi par l’article 4 quinquiès du Code de l’investissement. Cette disposition a été âprement discutée et débattue. Au même titre que la règle 51/49 %, elle fait l’objet de critiques pour son frein aux investissements étrangers dans le pays.

    Pour que ce droit de préemption soit effectif, une procédure d’enregistrement ou de déclaration de vente de parts sociales ou d’actions devait être faite devant les autorités compétentes. Une fois la procédure effectuée, les autorités devaient attester expressément de leurs intentions d’acheter ou de refuser d’acheter les parts sociales ou actions vendues.

    Cette procédure a été modifiée par la loi de Finance 2014 qui, en allégeant la procédure d’agrément en faveur des projets d’investissements étrangers directs ou d’investissements en partenariat avec des capitaux étrangers, a supprimé la condition de soumission des projets d’investissements susvisés à l’examen préalable du Conseil national de l’investissement. Cet examen était un préalable au droit de préemption.
    La proposition des auteurs du projet de réforme était « de se satisfaire, pour la minoration de valeur des transactions de l’espèce, du droit de préemption institué par le Code des procédures fiscales, sous réserve de son extension aux actions et parts sociales ».

    Le nouveau texte prévoit, dans les articles 30 et 31, que toutes les cessions d’actions ou de parts sociales, ou actifs, par ou au profit d’étrangers seront soumises à une autorité du ministre chargé de l’investissement. Les cessions indirectes supérieures ou égales à 10 % des parts des entreprises étrangères dans une société algérienne doivent passer par le Conseil des participations de l’État, dont les objections « motivées » ouvrent à l’État algérien un droit de préemption sur ces actifs.

    En résumé, le droit de préemption, au même titre que la règle 51/49 %, a été extirpé du Code de l’investissement, sans en perdre sa vigueur. L’Algérie, depuis des années, est attachée à son indépendance acquise en 1962, laissant des traces aussi bien dans les mémoires que dans le droit. Dès lors, l’Algérie a à cœur de ne pas laisser des pans de son économie et de sa souveraineté aux mains de puissances ou d’investisseurs étrangers. Au risque de se priver de puissants investissements pouvant aider son économie moribonde depuis la chute du cours du pétrole, et la crise sociale intervenue postérieurement à la fin de la guerre civile.

    Néanmoins, les autorités algériennes, conscientes du rôle d’une libéralisation maîtrisée, ont l’envie et l’objectif de faciliter les investissements étrangers.

    • La modification du régime fiscal et douanier pour les investissements étrangers

    La loi de Finance 2016 articule protectionnisme et ouverture aux investissements étrangers. Dans son article 52, l’empreinte du protectionnisme est omniprésente. En effet, dans le cadre de la protection des filières locales industrielles naissantes, sont ajoutées des taxes additionnelles, sous formes de TVA et de Taxe Intérieure de Consommation, applicables sur des produits finis importés similaires à ceux produits en Algérie et relevant des filières industrielles.

    Des droits de douanes ont été fixés ou ont été revus à la hausse sur des produits importés dans le but d’encourager les investisseurs étrangers à produire localement, plutôt que de produire à l’étranger pour ensuite faire rentrer leurs produits sur le marché algérien. Cette mesure a pour but premier de diminuer le chômage par une industrialisation soutenue dans le pays, que ce soit par des locaux ou des étrangers. La loi de Finance 2016 décide, dans son article 54, que « sont exonérés des droits de douane, l’essence et le gasoil réimportés dans le cadre des opérations de traitement du pétrole brut algérien à l’étranger effectuées par Sonatrach (entreprise publique algérienne) sous le régime économique douanier de l’exportation temporaire pour perfectionnement passif. »

    La loi de Finance 2016, dans son article 55, décide de formuler une exception au principe général qui sous-tend la réalisation d’investissements étrangers, directs ou en partenariat par recours au financement local. L’article 4 bis du Code de l’investissement actuel indique que « les financements nécessaires à la réalisation des investissements étrangers, directs ou en partenariat, à l’exception de la constitution du capital, sont mis en place, sauf cas particulier, par recours au financement local ».
    La loi de Finance complète cette disposition : « Néanmoins, le recours aux financements extérieurs indispensables à la réalisation des investissements stratégiques par des entreprises de droit algérien, sont autorisés, au cas par cas, par le Gouvernement. » Cette exception laisse une porte d’entrée aux investisseurs étrangers.

    • Les facilités administratives pour les investisseurs étrangers

    Lorsqu’un investisseur étranger souhaite s’implanter en Algérie, les difficultés administratives s’amoncèlent, au rang duquel la multiplicité des formulaires et la lenteur de l’administration. L’investisseur devra remplir pas moins de 7 formulaires :

    • déclaration ANDI : l’investisseur devra s’identifier, ainsi que donner des éléments complémentaires et détaillés sur sa structure et les grandes lignes de son projet d’investissement,
    • constat d’entrée en exploitation,
    • demande d’avantages d’exploitation,
    • demande de modification de liste,
    • état d’avancement du projet d’investissement,
    • demande de modification de décision d’octroi d’avantage,
    • canevas des grands projets.
    L’apport de cette réforme a été la simplification, un seul document d’enregistrement suffira, pour conférer le droit à l’investisseur à tous les avantages auxquels il est éligible. Il sera, cependant, obligé de respecter le délai de réalisation du projet qui est inscrit sur l’attestation d’enregistrement. Ce document n’a pas encore été édicté par les autorités algériennes, il semble prévu en même temps que l’entrée en vigueur du nouveau Code de l’investissement.

    • Le règlement des différends État-investisseur
    Une révolution a été amorcée envers les investisseurs étrangers dont les États d’origine n’auraient pas signé et ratifié une convention bilatérale ou multilatérale avec l’État d’accueil, l’Algérie. En effet, l’article 17 du Code de l’investissement érige en principe la compétence exclusive des tribunaux nationaux pour tout différend entre l’investisseur étranger et l’État, sauf si une convention entre le pays de nationalité et le pays de l’accueil prévoit le recours à un autre mode de règlement, ou si un accord spécifique existe. La réforme permet de s’émanciper de ce principe, si dans le contrat entre l’investisseur étranger et l’Algérie, est insérée une clause permettant aux deux parties de recourir à un arbitrage ad hoc.

    Ce changement de dimension a pour objectif premier d’augmenter les potentiels investisseurs venus de pays n’ayant aucun lien juridique avec l’Algérie. Le système judiciaire algérien n’a pas très bonne réputation pour bon nombre d’investisseurs, souvent considéré comme trop proche du pouvoir. Dès lors, émanciper les différends qui pourraient s’élever entre un investisseur et l’État algérien est de nature à aller dans un sens positif.

    23 déc 2016 – Le MOCI – Cristelle Albaric

    Sources de référence

    Journal officiel algérien n° 46 du 3 août 2016 ;

    Code de l’investissement en Algérie version consolidée de 2015 ;

    Loi de finance 2009 ;

    La loi de finance 2014 ;

    La loi de finance 2016 ;

    Site de l’ANDI ;

    Ordonnance du 20 août 2001 relative au développement de l’investissement ; 

    http://www.ilboursa. com/marches/algerie-adoption-du-nouveau-code-de-l-investissement_ 9686 ; http://www.amb-algerie.fr/2491/loi- de-finances-2016-mesures-dincitation-a-linvestissement/

    http://www.anti-k.org

  • Irak, Syrie: calculs, errements et larmes de crocodile des impérialistes (A & R)

    Depuis le 15 novembre, le monde entier est ému par les cris d’alarme et les adieux déchirants que lancent les habitants et habitantes d’Alep, ville syrienne sous contrôle rebelle depuis 2012, en passe d’être totalement reprise par le régime de Bachar el-Assad.

    Son aviation bombarde l’est de la ville et les zones résidentielles de l’ouest avec le soutien d’un porte-avions russe et de milices chiites composées de combattant libanais, afghans et iraniens, aux ordres de Téhéran. Elle utilise des bombes anti-bunker, dont la puissance permet de détruire des immeubles et des abris souterrains. 

    Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, elle a détruit au moins trois hôpitaux le premier jour. Le bilan humain était estimé mi-décembre à plus de 400 morts civils, dont de nombreux enfants, et plus de 350 parmi les combattants rebelles. Des chiffres sans doute sous-estimés et en constante augmentation : l’armée syrienne ne se contente pas de pilonner des bâtiments avec leurs occupants. Elle procède ensuite à des arrestations et à des exécutions sommaires.

    À ces morts s’ajoutent au moins 40 000 déplacés, là encore un nombre qui continue de croître. Le régime s’apprête à reprendre le contrôle du pays et à gagner la guerre civile. Il procédera alors à un nettoyage ethnique et religieux en chassant la majorité sunnite des grandes villes insurgées. De leur côté, certains des « rebelles », comme le Front Fatah Al-Cham (qui prêtait allégeance à Al-Qaïda jusqu’à cette année) et les brigades Abu Amara (liées à l’Arabie saoudite et au Qatar) empêchent les civils de fuir en les assassinant ou en les enlevant.

    Au Kurdistan, l’offensive lancée par Erdoğan depuis la fin de l’été est censée marquer un tournant dans la guerre, alors qu’en Irak, une nouvelle offensive a été lancée le 28 octobre pour reprendre Mossoul, au nord du pays. La coalition internationale agit avec les forces militaires du gouvernement de Bagdad et du Kurdistan « irakien », en lien avec les milices chiites Hachd al-Chaabi, proches de l’Iran.

    L’État islamique en Irak et au Levant (Daech) subit de fortes pressions dans les deux pays. Depuis le 25 novembre, sa retraite entre les deux territoires est coupée. Mais pour combien de temps ? Et à quel prix pour les peuples de la région, toujours otages des calculs et rapports de force géopolitiques ? Exposés aux bombardements, servant de boucliers humains aux combattants de Daech en fuite, ils ont aussi à craindre les exactions des futures forces d’occupation une fois leur « libération » achevée...

    Les hésitations et retournements des États-Unis, de la Russie et des pays ouest-européens vis-à-vis des forces régionales rivales ajoutent au chaos. La Turquie ou l’Iran sont tour à tour soutenus ou mis de côté ; le gouvernement de Bachar el-Assad, longtemps cible prioritaire, est depuis l’an dernier devenu secondaire par rapport à Daech. Et les voix sont nombreuses, de Trump à Fillon, à le considérer comme le « moindre mal ». Le PKK et le PYD aux Kurdistan « turc » et « syrien », sont alternativement qualifiés d’organisations terroristes ou d’alliés valables sur le terrain, tout comme les Hachd al-Chaabi...

    Pour tenter de démêler les fils et de développer une orientation politique pour les militants et militantes anticapitalistes et internationalistes des pays impérialistes, un tour d’horizon et un détour par l’histoire récente sont nécessaires.

    En Irak

    Le Kurdistan « irakien »

    Depuis le démantèlement de l’Empire ottoman au lendemain de la Première Guerre mondiale, le territoire kurde est séparé entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie. Les Kurdes sont 15 millions en Turquie (20 % de la population environ), 8 millions en Iran (18 %), 7 millions en Irak (20 %) et 2 millions en Syrie (8 %).

    Excepté une éphémère république de Mahabad (capitale du Kurdistan « iranien ») en 1946, sous la protection de l’URSS, aucun État kurde n’a vu le jour.

    Le Kurdistan « irakien » bénéficie cependant d’une grande autonomie depuis la fin de la guerre du Golfe de 1990-1991. Les deux principaux partis kurdes d’Irak, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), sont des alliés de l’Iran depuis les années 1980 et la guerre Iran-Irak (trahissant au passage les Kurdes d’Iran, en lutte contre le gouvernement de la République islamique). Ils sont aussi alliés aux États-Unis depuis que ceux-ci se sont retournés contre Saddam Hussein. Leurs dirigeants ont accédé aux plus hautes fonctions grâce à l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003. Massoud Barzani, dirigeant du PDK, est le président du gouvernement régional du Kurdistan depuis 2005. Jalal Talabani, de l’UPK, a été président de la République d’Irak de 2005 à 2014. Son successeur Fouad Massoum est issu de la même formation.

    Pour Barzani, une victoire contre Daech prouverait la viabilité d’un État kurde indépendant. Il serait un rempart contre l’État islamique bien plus solide que le faible État irakien, et à terme un tampon entre la Turquie et l’Irak. Le projet d’un référendum d’indépendance a ainsi été ravivé en février 2016. Quitte à trahir, une nouvelle fois, le reste des forces kurdes, car pour s’assurer le soutien d’Ankara, Barzani n’hésite pas à dénoncer le soutien des États-Unis au PYD, organisation sœur du PKK au Kurdistan « syrien » (voir plus bas), pourtant en première ligne dans la lutte contre Daech.

    La place de Bagdad dans le « croissant chiite »

    Si la branche chiite de l’islam ne regroupe que 10 à 15 % des musulmans du monde, elle est majoritaire en Iran (environ 80 % de la population), en Irak (51 %) et à Bahreïn (50 %). Elle occupe la première place des communautés religieuses au Liban (25 %) et compte une très forte minorité au Yémen (45 %) et au Koweït (21 %). En Syrie, sa sous-branche alaouite ne représente que 11 % de la population, mais il s’agit de la religion de la famille Assad.

    Au pouvoir, Saddam Hussein s’appuyait sur la minorité sunnite irakienne (tout de même 46 % de la population). Les partis et le clergé chiites se sont donc rapprochés de la République islamique d’Iran dès sa naissance en 1979, et plus encore pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988). Les dirigeants du principal parti chiite, le Parti islamique Dawa (PID), ont vécu en exil, le plus souvent en Iran, de 1979 à 2003. À partir des années 1990, ils ont bénéficié du soutien des États-Unis. Le PID a ainsi participé en 1992 au Congrès national irakien, organisation créée par la CIA afin de préparer un éventuel gouvernement post-Saddam Hussein.

    Depuis 2005, les trois Premiers ministres irakiens qui se sont succédé, Ibrahim al-Jaafari, Nouri al-Maliki et Haïder al-Abadi depuis 2014, sont issus du PID. Et si l’actuel chef du gouvernement se prononce pour une plus grande indépendance vis-à-vis de l’Iran, il sait à quel point son emprise réelle sur son territoire dépend de l’aide de Téhéran.

    L’idée d’un « croissant chiite », de l’Irak au Liban en passant par l’Iran et la Syrie, avec l’Iran comme force motrice et la Russie comme parrain international, est apparue en 2004 dans une déclaration du roi Abdallah de Jordanie. Un projet de la Turquie, en lien avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et le Qatar, serait d’y répliquer par un « axe sunnite ».

    Mais si l’alliance politique entre Téhéran, Damas et le Hezbollah libanais est bien réelle, la convergence d’intérêts entre l’Iran et les États-Unis dans l’occupation de l’Irak, le choix de ses dirigeants et la lutte contre Al-Qaïda et Daech montrent que la situation ne peut être réduite à un simple affrontement de blocs.

    Daech au « secours » des Arabes sunnites ?

    Avec l’occupation militaire impérialiste de 2003 et donc la prise du pouvoir par les forces kurdes et chiites – fruit du compromis entre Washington et Téhéran –, la population arabe sunnite se retrouve dans la ligne de mire du nouveau pouvoir.

    C’est par exemple le cas à Falloujah, lieu emblématique des conditions qui ont mené à la naissance et au succès de l’État islamique. Ville sunnite du centre du pays, où dès le 29 avril 2003, un mois après le début de l’invasion, l’armée américaine a fait feu sur une manifestation, tuant 13 personnes, elle est un an plus tard un lieu de convergence des groupes guérilléristes, constitués de partisans de l’ancien régime (Armée des hommes de la Naqshbandiyya, Brigades de la révolution de 1920) et de religieux sunnites intégristes (Al-Qaïda en Irak, Ansar al-Islam, Ansar al-Sunna, Armée islamique en Irak, Brigade de l’étendard noir).

    C’est dans ce type d’affrontements qu’Al-Qaïda en Irak se lie à d’autres forces et individus, y compris d’anciens baasistes. De ces alliances naît l’idée qu’il ne faut pas simplement chasser les forces coalisées et les chiites, mais prendre le contrôle du pays ; autrement dit, créer, donc, un État islamique. Celui-ci est annoncé officiellement en 2006. Son premier « émir », Abou Omar al-Baghdadi, serait un ancien général de la police de Saddam Hussein.

    Il faut près de 45 000 soldats de la coalition et du gouvernement, un mois et demi de bataille en novembre et décembre 2004, et des centaines voire des milliers de victimes civiles, pour mettre fin à l’insurrection.  Pendant les dix années suivantes, la ville est maintenue sous contrôle militaire, mais sans qu’aucune politique de reconstruction et de services publics ne soit développée. En 2014, elle tombe dans les mains de l’État islamique sans résistance. Pour la population, malgré ses crimes et la terreur qu’il fait régner, Daech est souvent perçu comme un moindre mal.

    Sa reprise par les forces gouvernementales et iraniennes en mai et juin 2016 occasionne de nombreuses exactions de la part des Hachd al-Chaabi et de la police gouvernementale : détentions arbitraires, enlèvements, torture, exécutions sommaires de civils.

    La reprise de Mossoul

    Au moment où nous écrivons ces lignes, l’État islamique est presque encerclé à Mossoul. Les troupes d’élite irakiennes auraient repris le contrôle de plus de 40 % de la ville. Les peshmergas seraient près d’y entrer, tandis que les Hachd al-Chaabi occuperaient les alentours, notamment les voies menant au fief syrien de Daech, Raqa. De leur côté, les bombardements de la coalition auraient détruit les derniers ponts enjambant le Tigre, au milieu de la ville. Sans renforts ni possibilité de se réalimenter, l’État islamique serait acculé.

    Mais plus d’un million de civils sont eux aussi bloqués dans la ville. Dans les zones reprises, le couvre-feu est déclaré, preuve que les forces de libération ne sont pas exactement accueillies à bras ouverts.

    Quant à Daech, la situation ne l’empêche pas de frapper à distance. Difficile de compter le nombre des attentats anti-chiites, de Bagdad à Kaboul ou à Beyrouth. Le dernier, le 24 novembre, a tué au moins 70 pèlerins revenant de la ville sainte chiite de Kerbala, dont une majorité d’Iraniens, alors que près de 20 millions de chiites avaient participé aux célébrations religieuses de l’Arbaïn.

    Une façon de dire que même s’il perdait tous ses territoires, l’État islamique pourrait continuer longtemps ses attentats dans le monde entier. Al-Qaïda l’a fait bien avant lui.

    En Syrie

    PKK et PYD

    Le Parti des travailleurs du Kurdistan (en kurde PKK) et le Parti de l’union démocratique (PYD) sont les deux branches d’un même mouvement né dans le Kurdistan « turc » en 1978 (pour le PKK) et implanté au Kurdistan « syrien » en 2003. Les branches armées du PYD sont les Unités de protection du peuple (YPG) et les Unités féminines de protection (YPJ). Le PYD contrôle le Rojava (« Ouest » en kurde) depuis 2012, avec la coalition des Forces démocratiques syriennes (FDS), qu’il domine totalement. Il a obtenu une autonomie de fait, sans doute négociée avec Assad. D’inspiration mao-stalinienne, le mouvement prétend avoir évolué vers des idées social-démocrates, féministes, autogestionnaires et « confédéralistes démocratiques » depuis 2005.

    Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne et les États-Unis, mais pas le PYD. La Turquie considère les deux organisations comme telles. En revanche, le PKK bénéficie de longue date d’un soutien passif de l’Iran, qui l’autorise à se réfugier de son côté de la frontière. Depuis 2013, la République islamique lui fournit même des armes et un soutien logistique.

    Et un pacte de non-agression est vraisemblablement en place entre le PYD et Assad. Le sectarisme des composantes arabes de l’Armée syrienne libre (ASL) vis-à-vis des revendications kurdes explique en grande partie sa méfiance et sa mise à l’écart du reste du mouvement anti-Assad. Mais il est paradoxal que cela l’amène à une alliance, au moins de fait, avec le dirigeant nationaliste arabe.

    Certes, la lutte pour l’auto-détermination du plus grand peuple privé d’État, contre l’intégrisme, son héroïsme dans les affrontements face à l’État islamique ou la place occupée par les femmes dans les combats et l’organisation politique, placent incontestablement le courant « confédéraliste démocratique » dans le camp des organisations populaires progressistes. Mais ces qualités ne sauraient effacer les relents de stalinisme et d’autoritarisme qui doivent nous faire relativiser son caractère « libertaire » et « autogestionnaire » [Human Right Watch cite ainsi dans les territoires qu’il contrôle : « des arrestations arbitraires, des procès iniques et l’utilisation d’enfants soldats »].

    Quoi qu’il en soit, sa capacité à résister à Daech force le respect, y compris à Washington. Dès septembre 2014, au début de la bataille de Kobané, ses dirigeants militaires ont été invités par l’état-major des États-Unis à indiquer les positions à bombarder. En octobre 2015, l’armée américaine lui a largué 50 tonnes de munitions et Obama a autorisé pour la première fois l’envoi de cinquante membres des forces spéciales sur le terrain aux côtés des FDS. Un affront complet pour la Turquie, qui n’a pas cessé de bloquer sa frontière pour interdire le passage de renforts kurdes dans la lutte contre Daech.

    Erdoğan, d’abord contre le Rojava

    L’opération « Bouclier de l’Euphrate » a été lancée le 24 août, quelques semaines après la tentative de coup d’État contre Erdoğan. Pour l’apprenti dictateur, le premier enjeu est de réaffirmer son rôle vis-à-vis de dirigeants occidentaux qui semblent hésiter à le soutenir, lui qui ne joue clairement plus son rôle de stabilisateur régional.

    En reprenant l’offensive, et en prétendant la gagner, Erdoğan fait d’une pierre trois coups : combattre Daech, éliminer les FDS et regagner sa place auprès des États-Unis. L’arrestation, le 4 novembre, de députés et dirigeants du HDP [Coalition de la gauche de la gauche et de divers mouvements sociaux, le Partidémocratique des peuples a obtenu 13,4 % des voix et 80 députés en juin2015. C’est le principal parti pro-kurde au parlement turc] montre que de ces trois objectifs, le deuxième est le plus important.

    Selon ses propres mots, la Turquie entend lutter « avec la même détermination » contre Daech et le PYD pour « créer une zone libérée des terroristes au nord de la Syrie ».

    Le 24 août, une cinquantaine de chars turcs et quatre cents soldats sont donc entrés en Syrie dans le couloir de Djarabulus, seule partie de la frontière turco-syrienne sous contrôle de Daech, à l’ouest de l’Euphrate et du Rojava. Le 12 août, le FDS et les YPG/YPJ avaient repris des territoires à Daech, dont la ville de Manbij. Sans grande surprise, l’armée turque n’a pas affronté les djihadistes, en fuite dès son arrivée (les combats n’ont fait qu’un mort, dans les rangs des rebelles syriens). Elle n’a pas cherché à les poursuivre, mais s’est tournée vers les forces kurdes, les forçant à repasser à l’est de l’Euphrate. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes ont tué au moins 40 civils et blessé plus de 70 personnes dans les trois jours suivants . L’urgence pour Erdoğan étant d’empêcher la jonction des trois régions kurdes de Syrie (Afrin, Kobané et Djazira à l’est) que le FDS était sur le point de réaliser en chassant Daech .

    Désormais, la zone est donc sous contrôle de la Turquie et de composantes de l’ASL [enl’occurrence, Nourredine al-Zenki et Faylaq al-Sham, deux partis« islamistes » modérés proches des Frères musulmans et la Brigade SultanMourad, composante turkmène de l’ASL] avec la bénédiction des États-Unis qui, par la voix du vice-président Joe Biden, ont menacé de retirer toute aide aux Kurdes s’ils ne repassaient pas l’Euphrate ; et celle de la France, qui y voit un lieu où renvoyer les réfugiés syriens de Turquie, plutôt que de les laisser partir vers l’Europe 

    Longtemps première cible d’Ankara, Assad n’est désormais plus un enjeu. Le vice-Premier ministre Numan Kurtulmuş explique même qu’une fois la « zone de sécurité » créée à la frontière, des négociations devront être ouvertes, auxquelles il serait « naturel » que participe Assad. Un changement de cap qui montre un réchauffement des relations de la Turquie avec l’Iran et la Russie (fait confirmé par la presse officielle iranienne elle-même), au détriment des Kurdes. Même Poutine est donc sujet aux retournements et trahisons d’alliés, alors que la Russie assurait encore son soutien au PYD en mai dernier.

    Nos mots d’ordre

    À bas l’impérialisme et ses crimes ! Solidarité internationale !

    Dans toute cette complexité, certaines certitudes demeurent. D’abord, celle que le terreau qui a donné naissance à Daech, c’est l’occupation militaire impérialiste de l’Irak et un État défaillant, qui n’hésite pas à faire appel à des milices extra-gouvernementales, voire étrangères, pour faire régner la répression. Ce n’est certainement pas avec plus d’interventions militaires et le renforcement de l’axe chiite sous direction iranienne que les bases de Daech seront sapées. Au contraire, elles seront d’une manière ou d’une autre renforcées. Nous devons donc revendiquer l’arrêt immédiat de toutes les opérations militaires de la coalition, à commencer par les bombardements français. Le rapprochement envisagé, à Washington comme à Paris, avec Moscou, et donc Damas et Téhéran, montre bien l’hypocrisie de dirigeants prêts à défendre les pires régimes au nom de la stabilité, conscients qu’ils sont, pourtant, de renforcer la légitimité de l’État islamique auprès d’une population victime des gouvernements en place et de leurs complices impérialistes.

    Du reste, depuis septembre 2014, ces bombardements visent exclusivement Daech. En très grande partie, ils ont servi Assad en le soulageant d’un front. Et ils ne font pas moins de morts et de drames. Quant aux groupes intégristes que les impérialistes soutiennent sur place, ils commettent les mêmes exactions contre les civils.

    Ensuite, nous avons la conviction que la résistance doit venir du terrain et des peuples concernés. La désinscription du PKK de la liste des organisations terroristes, l’arrêt du soutien à Erdoğan et l’ouverture de la frontière turque sont des revendications urgentes évidentes. Leur satisfaction aurait sans aucun doute des conséquences immédiates dans la région. Elle affaiblirait Daech et presque autant la dictature naissante à Ankara. Mais défendre n’est pas soutenir ou, dans tous les cas, idéaliser le PKK et le PYD.

    Dans le reste de la Syrie, la situation n’est certes plus celle de 2011. La terrible répression et la force militaire des groupes intégristes armés par l’Arabie saoudite, le Qatar ou la Turquie ont mis à mal les cadres d’auto-organisation démocratiques, laïques et populaires. Pourtant, en janvier 2014, c’est bien la population d’Alep qui a chassé Daech. Nous devons continuer de défendre les revendications de 2011 : la démocratie, la liberté, la justice sociale, le contrôle des richesses du pays.

    Dans l’urgence, nous devons exiger l’ouverture des frontières et l’arrêt du soutien financier à Erdoğan, pour mettre fin à la prison à ciel ouvert dans laquelle sont bloqués les réfugiés. Leur accueil n’est pas une œuvre de charité, mais le minimum que puissent faire des puissances impérialistes qui sont directement responsables de la situation !

    Jean-Baptiste Pelé

    http://anticapitalisme-et-revolution.blogspot.fr

    Commentaire: Anticapitaliste et Révolution est un des courants internes du NPA, affilié à la 4è Internationale, contrairement à "Révolution Permanente".

  • Argentinian Politician Calls for ‘Denouncing an International Genocide’ in Syria (Global Voices)

    syrie.jpg

    Syrian activists and supporters have been sharing a video of Juan Carlos Giordano, the Argentinian MP and leader of the ‘Izquierda Socialista‘ (Socialist Left) party, itself a member of the Trotskyist ‘Frente de Izquierda y de los Trabajadores’ (Workers’ Left Front) coalition, giving a powerful speech on the situation in Aleppo at the Buenos Aires City Council.

    The speech was made as the fall of Aleppo entered its final stage with Assad regime forces and pro-regime sectarian militias, backed by Russian air power, defeating the remaining rebel forces in the city. This was accompanied by the mass evacuation of tens of thousands of East Aleppo residents to the relative safety of rebel-held countryside.

    Here is a transcript of his speech and its translation:

    My motion of privilege, that we have brought up in this parliamentary work, is about denouncing an international genocide. When one is asked in what way is an MP, the chamber of deputies of the nation affected? An international genocide! A crime against humanity perpetrated against the people of Aleppo, Syria, which we want to condemn. And this flag represents not the dictator Bashar al Assad, but the rebellious people of Aleppo against the dictatorship of Bashar al Assad. What has been named the Guernica of the 21st century, where bombs condemned by the international community have been dropped… on hospitals, schools… Where the civillian population has been murdered, [where] 95 per cent of all physicians have fled. Aleppo has been put under siege, food and medicine were not allowed to enter. The dictatorship of Bashar al Assad, the bombardment from Russia with the complicity of the United States and the complicity of the European Union, because this is a people that rose up against dictatorship as part of the Arab Spring in 2011 and [the situation] transformed into a civil war, provoking a humanitarian catastrophe. Therefore, we defend the people of Aleppo, the rebellious people of Syria against Bashar al Assad, against the bombardment and imperialist interference. And we are demanding that the national government break all diplomatic relationships with this dictatorship, corner the dictator and side with the rebellious peoples struggling with dignity against dictatorships in the world. Thank you, Mr. President.

    The reference to the bombing of Guernica, the April 26, 1937 bombing of the city at the behest of the Spanish nationalist government by its allies, the Nazi German Luftwaffe's Condor Legion and the Fascist Italian Aviazione Legionaria, echoes the work of Portuguese artist Vasco Gargalo, whose work ‘Alepponica‘ shows some of the actors in the Syrian conflict the way Picasso drew his famous painting ‘Guernica’ in 1937.

    https://globalvoices.org/

    Commentaire: Izquierda Socialista fait partie du Front de Gauche argentin avec le Partido Obrero et le Partido de los Trabajadores Socialista, à ce dernier est lié le site "Révolution Permanente", composante du NPA.

  • USA (NPA)

    usa (npa) dans Antiimpérialisme

    USA : Trump, « la paix par la force »…

    Poutine a-t-il organisé la défaite de Clinton en ayant piraté des emails du Parti démocrate pour favoriser l’élection de Trump ? C’est ce qu’affirment des responsables de la CIA, et Obama d’ordonner une enquête et de promettre des représailles. Trump, qui vient d’être élu le 19 décembre par les grands électeurs, ironise, mais ce nouvel épisode du psychodrame électoral américain est bien dans l’air du temps du rapprochement annoncé Trump-Poutine.

    « L’ami de Poutine »

    Rex Tillerson, ex-PDG du géant pétrolier ExxonMobil, a été nommé secrétaire d’État, c’est-à-dire ministre des Affaires étrangères. De par son ancienne fonction, il entretient de bonnes relations avec la Russie, en particulier avec Igor Setchine, le patron de Rosneft, le principal producteur de pétrole russe, un proche de Poutine. Il s’était opposé aux sanctions adoptées par les États-Unis après l’annexion de la Crimée en mars 2014. Rex Tillerson ne dépare pas dans l’équipe de généraux, de grands patrons et de banquiers du futur gouvernement.

    Les nouvelles relations entre Moscou et Washington se négocient en fait autour du drame syrien, où les USA ont laissé les mains libres à Moscou et Téhéran. Trump fait confiance à Poutine. La Russie a réalisé ses objectifs : son intervention militaire a sauvé Bachar el-Assad, le dictateur ami, assuré ses bases en Méditerranée, et lui a permis de conserver la dernière de ses zones d’influence dans le monde arabe. Il s’agissait aussi de mettre un terme au « Printemps arabe », de mater l’insurrection populaire.

    La chute d’Alep aux mains de l’alliance russo-­iranienne change les rapports de forces dans une région jusqu’alors dominée par les États-Unis, et par eux seuls.

    Ceux-ci sont contraints de s’entendre avec la Russie et de négocier avec l’ayatollah Ali Khamenei, dans un monde libéral et impérialiste dit « multipolaire ».

    Fin de la « normalisation » USA-Chine ?

    Le 11 décembre, à l’occasion d’un entretien accordé à la chaîne Fox News, Trump est revenu sur l’incident diplomatique qu’avait provoqué sa conversation téléphonique, le 2 décembre dernier, avec la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, à l’initiative de cette dernière :« Je comprends parfaitement la politique d’“une seule Chine”. Mais je ne sais pas pourquoi nous devons être liés par [cette] politique(…), à moins que nous concluions un accord avec la Chine concernant d’autres choses, y compris le commerce ».

    Il n’a aucune intention de respecter l’accord diplomatique avec Pékin dit d’« une seule Chine » qui ne reconnaît pas Taïwan, accepté jusqu’alors par Washington dans le cadre de la « normalisation » des relations USA-Chine. Cette page se tourne. Trump entend non seulement mener une guerre commerciale contre la Chine mais il dénonce aussi « l’énorme forteresse au milieu de la mer de Chine méridionale » érigée par Pékin. La saisie par la marine chinoise d’une sonde de la marine américaine dans cette zone a été l’occasion d’une violente réaction de Trump.

    De toute évidence, son prétendu isolationnisme ne signifie en rien un abandon des prérogatives de l’impérialisme américain.

    Il ne s’agit plus pour les USA de prétendre au rôle de gendarme du monde, mais de se concen- trer sur la défense de leurs propres intérêts tant économiques que politiques et militaires. Ils veulent imposer à leurs alliés de prendre leur part, en particulier au niveau de l’Otan, et enten- dent renégocier en fonction des nouveaux rapports de forces au prix de tensions exacerbées. Trump sera le Président de ce tournant dans la mondialisation. Ainsi, il a repris le slogan de « paix par la force » de Reagan… tout en décidant d’accroître les dépenses militaires !

    Mardi 27 décembre 2016 Yvan Lemaitre

    http://npa2009.org/

  • L’Etat islamique, un orientalisme inversé (Cetri.be)

    orient.jpg

    Le Djihadisme comme "Orientalisme inversé"

    Les débats sur la puissance d’attraction de l’Etat islamique ne permettent pas de saisir la complexité d’un phénomène qui puise ses forces dans un discours qui cristallise la haine d’un Occident fantasmé.

    Depuis quelques mois, le groupe Etat islamique cède ostensiblement du terrain dans tous ses fiefs - notamment en Irak, en Syrie ou encore en Libye - et répond à ces revers militaires par de violentes contre-offensives et une démultiplication des attentats, non seulement au Moyen-Orient (contre une église copte du Caire pour le plus récent), mais aussi à travers le monde (sur un campus universitaire américain dans l’Ohio).

    Début décembre, Abou Hassan al-Mouhajir, intronisé nouveau porte-parole du groupe et successeur du charismatique Abou Mohammed al-Adnani (tué dans une frappe aérienne au mois d’août), enjoignait ses partisans de perpétrer des attaques-suicides partout et de ne surtout pas déserter le champ de bataille. Si le nombre de combattants cheminant à destination du « califat » en Irak et au Levant s’est drastiquement réduit, l’attraction du « récit » développé et sophistiqué par l’Etat islamique n’est donc guère en baisse pour sa part ; sans succomber à l’alarmisme, il est même plutôt vraisemblable que les faits d’armes signés par l’organisation terroriste se poursuivent, continuant d’alimenter à ce titre une profusion de commentaires et d’analyses qui, eux-mêmes, sont sujets à maintes controverses.

    Les déchirures interprétatives survenues depuis les attentats de novembre 2015 dans le champ français des études sur le jihadisme et la radicalisation, aujourd’hui les deux grands paradigmes dominants, en sont symptomatiques.

    « Islamisation de la révolte radicale » et « nihilisme » générationnel pour les chercheurs Alain Bertho et Olivier Roy, prépondérance du facteur religieux et de l’islam radical dans le passage au jihad armé selon Gilles Kepel, poids des héritages coloniaux et postcoloniaux ainsi que des ingérences et politiques occidentales dans leurs répercussions globales selon François Burgat, les explications proposées autour du phénomène ne manquent pas, en l’espèce plus ou moins antagoniques ou complémentaires selon leurs auteurs.

    Leurs vifs échanges ne traduisent pas d’ailleurs l’intégralité d’un débat qui se veut tout aussi vif outre-Atlantique et au sein des sociétés arabo-musulmanes elles-mêmes. Mais par-delà la persistance des désaccords et des querelles, force est de reconnaître que l’Etat islamique, sous bien des aspects, reste une sorte d’énigme pour le plus grand nombre, et qu’aucune hypothèse n’a réellement permis jusqu’ici d’en éclairer l’infinie complexité. Le plus saisissant reste sans doute, de ce point de vue, la très grande diversité des profils sociologiques que le groupe est parvenu à agréger autour de lui, dimension invitant à poursuivre les discussions engagées ces dernières années.

    « résistance absolue »

    Doit-on, à ce titre, borner la puissance d’attraction toujours exercée par l’Etat islamique aux conditions structurelles, matérielles ou contextuelles de son expansion ? Ou ces dernières n’étayent-elles qu’en partie les engagements militants et effets de bascule qu’il articule ? Là encore, aucune systématisation n’apparaît concluante et pousse à s’interroger. Au rang des présomptions que l’on peut raisonnablement émettre figure ici la problématique du discours : la faculté de l’Etat islamique à se reproduire, à se renouveler militairement et à maintenir ses allégeances dans le temps long ne tient-elle pas, en effet, au « message » qu’il véhicule pour l’essentiel ?

    Sophistiqué et amplement diffusé, sur fond d’un usage maîtrisé des technologies de l’information et de la communication (dont les réseaux sociaux, caractéristiques de cette modernité « liquide » contre laquelle l’Etat islamique s’érige formellement mais dont il est aussi un élément constitutif), ce discours n’est-il pas son premier garant ? Si l’on s’attache à en étudier les termes, alors la stratégie de l’Etat islamique recouvre un nom, précis et qui n’a rien de neuf en soi : l’« occidentalisme ». Celui-ci imprime une longue histoire d’opposition, tantôt objective, tantôt imaginée, entre l’Occident et ses « adversaires », et connaît donc une fortune renouvelée depuis l’émergence du groupe sur le front irakien en 2006 et ses progrès graduels puis spectaculaires à partir de 2014. Il est la caution de cette « résistance absolue » que l’Etat islamique entend incarner et en parfait accord avec sa nature révolutionnaire radicale.

    Qu’entendre par « occidentalisme », cet envers de l’orientalisme si brillamment déconstruit en son temps par l’intellectuel palestino-américain Edward Saïd dans son ouvrage paru en 1978 [1] ?

    Si l’on en retrace les origines, l’hostilité anti-occidentale est en réalité ancienne et place les courants islamistes et jihadistes contemporains sur une « chaîne de transmission » - c’est sans doute ce qui renseigne le mieux, au-delà du seul socle religieux qu’est l’islam, sur leur capacité de conviction toujours plus large. La haine et le rejet de la modernité occidentale dont l’Etat islamique se fait le tenant recouvrent une réalité mondiale, qui plonge ses racines dans un continuum d’images négatives et réductrices développées au fil des décennies sur l’Occident. L’élaboration et la diffusion de ces stéréotypes remontent d’ailleurs à la pensée occidentale elle-même, en réaction aux Lumières et au capitalisme à l’époque ; ils se sont par la suite propagés à tous les continents et au monde musulman en particulier, soumis au régime de la colonisation. Parmi les thèmes de l’occidentalisme, tous repris par l’Etat islamique dans sa propagande, citons l’impérialisme, le multiculturalisme, le matérialisme, le consumérisme, l’individualisme, mais aussi la vision d’un mode de vie occidental « débauché » que seul un sacrifice héroïque, inscrit au sein d’une communauté réinventée et utopique -l’oumma dans le cas présent- saura transcender.

    L’Etat islamique, et avant lui un mouvement comme Al-Qaeda, en a donc fait une « marque de fabrique », et plus encore une garantie de survie au-delà de sa situation volatile au sol.

    Ce discours reste son pouvoir par excellence, celui de la construction d’une identité qu’il veut parfaitement distincte de celle de ses ennemis. A travers l’adhésion idéologique à ce récit, aussi caricatural soit-il, tout membre ou sympathisant du groupe devient le « seul », « vrai » musulman, « pur » et « authentique ». Il intègre en quelque sorte un cadre cognitif nouveau, au prisme duquel l’Occident, énoncé comme tel, et ses partenaires sont supposés rechercher coûte que coûte la destruction de l’islam et de ses fidèles.

    Sans cette narration, il relève de l’évidence que l’Etat islamique ne serait pas en mesure de justifier sa cause absolutiste et irrédentiste, son opposition radicale à toute forme de présence occidentale dans le monde musulman - y compris celle de la Russie - et se présenter comme le seul acteur capable d’infléchir l’ordre mondial. Le philosophe égyptien Hassan Hanafi a parfaitement illustré cette prégnance occidentaliste du jihad, qu’il nomme istighrab en arabe, et sa fonction d’édification d’un musulman affranchi, indépendant, synonyme d’une modernité alternée, même bâtie dans l’hyper-violence.

    • Myriam Benraad
    • 27 décembre 2016

    Notes

    [1L’Orientalisme, l’Orient créé par l’Occident, Seuil, 430 pp

    http://www.cetri.be/

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