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Israël - Page 14

  • La LDJ, auxiliaire de la Préfecture de Police (CCR)

    La Ligue de Défense Juive (LDJ) est une organisation politique ultra-violente d’extrême droite interdite en Israël et aux Etats-Unis, mais autorisée de fait en Franc

    Cette première anomalie, bien intentionnelle, en recouvre d’autres, à savoir l’étrange complicité de la LDJ et des gouvernements français de droite et du PS qui s’est de nouveau dévoilée cette semaine. En effet, la co-organisation de l’opération touristo-politique Tel-Aviv-sur-Seine par la Mairie de Paris a été l’occasion de démontrer un peu plus une véritable symbiose sur le terrain.

    En 2003, la Ligue Démocratie et Judaïsme, l’ancêtre de la LDJ, avait été dissoute par la préfecture. Il semblerait que rien de tel ne soit à l’ordre du jour, bien au contraire. De fait. En plus des gendarmes présents à Tel-Aviv-sur-Seine, le jeudi 13 août, on trouvait Isopro, une société de sécurité. Cette société, pas comme les autres, emploie des militants de la LDJ. Certains ont photographiés les journalistes dérangeants, dont celle des Inrocks. Ils n’ont pas hésité à charger un photographe indépendant, Nnoman, sans être inquiétés le moins du monde par la police. Les militants et les manifestants savent bien, par expérience personnelle, qui protège l’extrême droite sur le terrain. La préfecture dément pourtant « formellement la participation de la LDJ au service de sécurité ». Un mensonge de plus.

    La LDJ possède les mêmes méthodes que les « services d’ordre » d’extrême-droite : l’intimidation des journalistes, la violence physique contre tout ce qui pourrait être témoin de son ultra-violence, les agressions des adversaires politiques, l’exaltation de la race et de la communauté, l’apologie de la haine, etc...

    La LDJ se présente comme un « défenseur d’Israël » et possède toutes les méthodes et le bagage idéologique des groupuscules d’extrême-droite. En réalité la LDJ attaque tous ceux qu’elle considère comme des ennemis d’Israël. Ce n’est pas un hasard si sur son drapeau, jaune, est dessiné un coup de poing fermé. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas le poing levé du mouvement ouvrier. La LDJ a été fondée en 2000, par Pierre Lurçat et Jean-Claude Nataf. Ce dernier était présent devant la file d’entrée à Tel-Aviv-sur-Seine pour superviser les opérations, avec l’accord complet de la « sécurité » et des autorités policières, présentes sur place.

    La LDJ n’a pas d’existence légale et ne dispose d’aucun local connu dans la capitale. Son financement passerait exclusivement par des dons. Sa vitrine financière est l’association Solidarité Israël, dont les statuts ont été déposés en novembre 2011 et dont le président est Joseph Ayache. Ce trentenaire passé par le Betar, un mouvement de jeunesse sioniste de la droite violente, est considéré par la police comme le principal dirigeant de la LDJ, aux côtés de David Bettey. Les militants seraient 30 à 40 selon des sources policières. Néanmoins, la périphérie mobilisable pourrait réunir jusqu’à 200 personnes en puisant dans l’ex-Betar et dans le Service de protection de la communauté juive, qui est sous l’égide du Crif et du Consistoire.

    La LDJ emploie souvent dans ses « actions » tout un matériel : battes de base-ball, marteaux, poings américains, matraques, gaz lacrymogène. En 2014, deux de ses sympathisants ont été condamnés à dix mois de prison ferme pour avoir visé, en 2012, avec une bombe artisanale, la voiture d’un jeune juif qui avait critiqué la politique du gouvernement israélien sur son blog. Mais dès 2002, un an à peine après sa création, l’un de ses sympathisants poignardait un commissaire en marge d’une manifestation. Ce dernier s’en est tiré avec une grave blessure, tandis que son agresseur a fui en Israël, où il est aujourd’hui incarcéré pour un autre délit.

    Les figures idéologiques de référence de la LDJ sont Vladimir Jabotinsky, l’un des symboles du sionisme radical de droite de la première moitié du XX°, ainsi que le rabbin israélo-américain Meir Kahane. Ultranationaliste, Meir Kahane a créé en 1968 la Jewish Defense League américaine, qu’un rapport du FBI daté de 2001 recense comme groupe terroriste. Il a également fondé en Israël le parti Kach, interdit en 1994, car raciste. C’est dire ! Si la LDJ française se veut sans lien avec son homologue américaine, elle lui a emprunté son nom et son emblème. Sa charte, elle, se réclame bien de Kahane.

    Le fond idéologique est clairement d’extrême-droite. Dans un tweet daté d’avril 2014, la LDJ estimait par exemple que « l’assimilation et le mariage mixte ont coûté la vie à plus de juifs que la Shoah ». En 2011, dans un article publié sur son site, puis retiré, l’organisation exprimait un « soutien vigilant » à Marine Le Pen. Un communiqué publié peu après démentait cet appui tout en considérant que les positions du Front national « à l’encontre de l’islamisation [restent] un pas significatif dans les urgences politiques de notre pays ». Nataf, l’un des dirigeants de la LDJ, était d’ailleurs présent au défilé du Front National du 1er mai 2013.

    Mais ce qui est plus intéressant, outre ce rapprochement naturel entre extrêmes-droites, c’est le soutien des autorités françaises. En juillet 2012, Olivia Zemor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, a été agressée et aspergée de peinture par des membres de la LDJ, qui s’étaient fait passer, à l’époque, pour des journalistes. Des voies de fait qui sont punies avec indulgences par la justice, mais les condamnations légères et restent purement individuelles. L’organisation n’a jamais vraiment été menacée. Nataf, de son côté, n’a jamais fait mystère de cette impunité. Ainsi, dans une interview à Libération, en 2014 il affirmait que la LDJ n’avait « rien contre la police, au contraire. Lors de la manifestation du 13 juillet [2014], on a même travaillé avec elle : les policiers voyaient bien qui était l’agresseur et qui se défendait. » Et d’ajouter : « De toute façon, avec Valls, on a tout ce qu’on veut. »

    Publié le 17 août 2015 Léo Serge

    http://www.revolutionpermanente.fr/La-LDJ-auxiliaire-de-la-Prefecture-de-Police 

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Palestiniens chrétiens contre Palestiniens musulmans (Orient 21)

    Israël, diviser pour mieux régner

    Une loi en apparence limitée votée par le parlement israélien le 24 février dernier fait pour la première fois la distinction entre chrétiens et musulmans parmi les citoyens arabes d’Israël. Son promoteur, un député d’extrême droite, annonce d’autres projets de textes législatifs et demande aux chrétiens de renoncer à leur identité arabe.

    Les Arabes israéliens chrétiens ne sont pas des Arabes.

    Telle est l’opinion du député Yariv Levin. Membre du parti d’extrême droite Israel Beteynu, allié au Likoud de Benyamin Nétanyahou et dirigé par le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman, Levin est l’auteur d’une loi votée le 24 février dernier par le parlement. Pour la première fois, ce texte établit une distinction religieuse entre les citoyens palestiniens d’Israël, ceux que l’on appelle communément les Arabes israéliens ou les Palestiniens d’Israël. Une loi en apparence anodine. Il s’agit seulement de porter de cinq à dix le nombre de sièges d’une commission de lutte contre la discrimination au travail. L’un des nouveaux sièges est réservé à un musulman, et un autre à un chrétien.

    Mais d’après le député lui-même, cette loi n’est qu’un ballon d’essai. Levin compte proposer d’autres textes distinguant les chrétiens des musulmans, dans le but avoué de créer une sorte de citoyenneté chrétienne1. «  C’est un instant historique qui pourrait rééquilibrer l’État d’Israël et nous rapprocher des chrétiens, que je tiens à ne pas appeler Arabes, car ils ne sont pas Arabes  », a-t-il déclaré au site web du quotidien israélien Maariv, avant le vote du parlement. Selon lui, «  Les chrétiens sont nos alliés naturels. Ils servent de contrepoids aux musulmans, qui veulent détruire l’État de l’intérieur. Les chrétiens sont aussi préoccupés par l’islam extrême, qui les exclut  ».

    D’après le site, Levin prépare d’autres projets, dont l’inscription «  chrétien  » sur les cartes d’identité. «  Cette mention leur donnera accès à des postes de direction des entreprises d’État, une représentation séparée dans les institutions locales et l’égalité des chances dans le monde du travail  », a-t-il précisé.

    Les Arabes, citoyens israéliens de seconde zone

    Cette dernière suggestion revient à admettre une réalité niée par le gouvernement : l’existence d’un statut de citoyen de seconde zone pour les Palestiniens d’Israël. Rescapés du nettoyage ethnique de 1948, ils représentent, avec leurs descendants, 1,5 million des citoyens israéliens, soit 20 %. Les chrétiens sont aujourd’hui au nombre de 125 000 environ. La volonté de les «  intégrer  » fait-elle partie du plan de Lieberman, qui souhaite échanger des territoires du nord où résident de nombreux Arabes israéliens, population comprise, avec un hypothétique État palestinien  ? Dans ce cas, on garderait les chrétiens, puisque «  ils ne sont pas Arabes  ».

    Pour Menachem Klein,2 professeur de sciences politiques à l’université de Bar-Ilan, il s’agit simplement d’une vieille tactique coloniale. «  Cela rappelle les méthodes de la France pendant son mandat sur la Syrie et le Liban dans les années 1920  », explique-t-il. «  Les Français divisaient pour régner, jouant en Syrie les alaouites contre les druzes et les sunnites, favorisant les maronites au Liban  ». En voulant créer une «  identité chrétienne  », Israël tente aussi de nier le nationalisme arabe. «  Levin est un ignorant  », ajoute le professeur. «  Il ne sait pas que l’on trouve parmi les Arabes chrétiens d’Israël les plus fermes supporters du nationalisme, comme Azmi Bishara  »3.

    Reproduire «  l’exception  » druze

    Les opposants à la loi font aussi référence à un autre instrument de la colonisation française, le décret Crémieux, qui donna en 1870 la citoyenneté française aux juifs algériens. Le décret est mentionné dans le texte signé le 27 février par dix-huit ONG représentant les Palestiniens d’Israël, qui dénonce «  une dangereuse tentative de distordre leur identité arabe  ». Autre comparaison, le statut spécial des druzes, secte ésotérique de l’islam, que le gouvernement a séparés des autres Palestiniens d’Israël exemptés de la conscription, en les obligeant à faire leur service militaire.4 Ces soldats minoritaires se montrent souvent plus brutaux envers les Palestiniens que les Israéliens juifs, même si un mouvement d’objecteurs de conscience est apparu en leur sein.

    L’exécutif israélien veut manifestement renouveler l’expérience avec les chrétiens, en leur proposant pour l’instant de s’engager volontairement, comme conscrits ou soldats de métier. Aujourd’hui, l’armée israélienne compte trois cent militaires chrétiens, nombre d’entre eux servant dans des unités combattantes. Détail important, quatre-vingt quatre d’entre eux se sont engagés dans la dernière moitié de 2013. Ces chiffres ont été fournis par un «  forum  » qui organise des conférences dans les localités chrétiennes de Galilée, destinées à attirer les jeunes chrétiens vers l’armée. L’augmentation du nombre de volontaires est le résultat d’une série de conférences soutenues par un petit parti baptisé «  Les fils du Nouveau Testament  », fondé par un ancien capitaine de la marine marchande, Bishara Chlayan. Plusieurs de ses enfants servent dans l’armée israélienne, et son frère, Ehab, «  conseiller pour les affaires chrétiennes  » au ministère de la défense, est l’organisateur de ces séances de recrutement.

    La "gaffe de Noël" de Nétanyahou

    L’initiative a reçu l’aval de quelques membres du clergé, dont l’évêque grec orthodoxe Djibril Nadaf, qui voit dans Israël un «  protecteur  » des chrétiens, dans un Proche-Orient où ils sont, selon lui, menacés par les musulmans. Le prélat a été rapidement désavoué par sa hiérarchie. Les autres Églises ont également protesté contre le plan. Mais l’évêque dissident a été soutenu par le premier ministre. Ce dernier s’est même adressé, dans un message de Noël télévisé le 24 décembre 2013, aux «  chrétiens israéliens  », qu’il a de nouveau encouragés à s’engager dans l’armée, leur promettant de les protéger contre tous ceux qui voudraient les en empêcher.

    Le premier ministre israélien n’a pas une fois prononcé le mot «  arabe  », validant ainsi la création d’une identité fondée uniquement sur la religion. Ce mélange mal maîtrisé entre nationalité, religion et ethnicité a rapidement atteint ses limites quand, en plein milieu de ses vœux de Noël, Nétanyahou s’est rendu compte lui-même de sa propre contradiction. La vidéo a fait le tour du monde : remerciant les chrétiens de servir «  l’ État...  », le premier ministre, visiblement sur le point d’ajouter «  juif  », s’est arrêté, et, après quelques bafouillements, a rapidement changé pour «  l’État et la société  ».

    Israël, qui exige d’être reconnu comme «  État juif  » par les Palestiniens de l’intérieur comme de l’extérieur n’offre en réalité à ses citoyens chrétiens qu’un rôle de supplétifs indigènes en échange du renoncement à leur identité arabe.

    Pierre Prier 31 mars 2014
     

    1NDLR. Pour mémoire, «  Israël est la seule démocratie qui opère une distinction entre citoyenneté et nationalité : tous les titulaires de la citoyenneté (ezrahut) ont, en principe, des droits égaux, mais seuls certains, les Juifs, forment la nationalité (le’um). En 1970, Shimon Agranat, président de la Cour suprême, a confirmé que l’on ne pouvait pas parler de “nationalité israélienne”, parce qu’il n’existait pas de nation israélienne séparée de la nation juive et qu’Israël n’était même pas l’État de ses citoyens juifs, mais celui des juifs du monde.  », in Alain Gresh, «  Juifs et pas israéliens  », blog Nouvelles d’Orient, 4 octobre 2013.

    2Spécialiste de Jérusalem, il a conseillé l’équipe de négociation israélienne lors des accords d’Oslo, ainsi que celle des accords informels dits de Genève de 2003. Il est membre du conseil d’administration du site Ir amim, consacré à Jérusalem. Son dernier ouvrage The Shift, Israel-Palestine from border struggle to ethnic conflict, Columbia university press (non traduit en français) décrypte la volonté des dirigeants israéliens de jouer la carte ethnico-identitaire.

    3Fondateur du parti Balad, partisan d’un «  État de tous les citoyens  », Azmi Bishara a été député de 1996 au 22 avril 2007, date à laquelle il a démissionné et s’est exilé pour échapper à des poursuites policières politiquement motivées. Trois jours plus tard, il a été inculpé de «  crime contre la sécurité d’Israël  ».

    4Quelques Bédouins de nationalité israélienne servent aussi dans l’armée, souvent comme éclaireurs.

  • Quelques vérités sur l’opération de propagande « Tel Aviv Sur Seine » (Agence Media Palestine)

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    Ci-dessous, quelques éléments d’information suite aux réponses mensongères de la Mairie de Paris face aux larges protestations contre « Tel Aviv Sur Seine »

    1) Tel Aviv est « ouverte et tolérante », il ne faut pas la confondre avec le gouvernement israélien

    Tel Aviv a été bâtie sur 7 villages palestiniens détruits. Il y est interdit aux réfugiés palestiniens, expulsés de ces villages, d’y retourner.

    Le QG de l’armée israélienne qui bombarde et commet des massacres à Gaza se trouve à Tel Aviv.

    A 70 kilomètres de Tel Aviv, soit à peu près la distance entre Paris et Fontainebleau, il y a 1.8 millions de personnes qui meurent à petit feu dans un endroit qui s’appelle la bande de Gaza.

    A moins de 50 kilomètres de Tel Aviv, soit à peu près la distance entre Paris et Rambouillet, il y a une charmante construction qui s’appelle le Mur, l’un des aspects les plus visibles d’un régime d’oppression coloniale qui détruit la vie de millions de gens.

    Et le problème c’est que tout ça se fait sous la responsabilité d’un État dont la seule capitale internationalement reconnue est… Tel Aviv.

    Enfin, si vraiment Tel Aviv est un parangon de tolérance anti-Netanyahou, pourquoi les fascistes de la ligue de défense juive et autres groupuscules font la promotion de Tel Aviv plage ?

    2) Ron Huldai, le Maire de Tel Aviv est un « progressiste »

     Ron Huldai est un militaire de carrière qui a notamment participé aux bombardements au Napalm du Sud Liban.

    Il mène une politique systématique et continue de colonisation dans « sa » ville, en particulier à Yaffa, devenue Jaffa.

    A Tel-Aviv il organise également les expulsions de réfugiés africains au lieu de les protéger.

     Toutes les manifestations culturelles qu’il organise à Tel Aviv sont soigneusement dépolitisées

    3) C’est une initiative « festive », pas « politique »

    Blanchir l’apartheid israélien n’a jamais rien eu de festif, ni à Paris ni ailleurs et est toujours politique.

    Au contraire, c’est une initiative qui va faire monter les tensions en France

     Tellement festive que plus de 300 policiers sont prévus, et qu’il est annoncé des « filtrages »…au faciès? Est ce que des checkpoints sont aussi à prévoir ?

    Le leader du Front National à Paris invite aussi à participer à « Tel Aviv Sur Seine »

    4) Cette initiative favorise les « progressistes israéliens »

    Faux, les anti-colonialistes israéliens qui luttent au quotidien contre leur gouvernement ont publié un communiqué pour dénoncer cette opération et ont aussi appelé à son annulation, voir leur déclaration en français ici :

    http://bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3794%3Atel-aviv-sur-seine-des-citoyens-israeliens-demandent-lannulation-a-la-mairie-de-paris&catid=49%3Aactualites&lang=fr

    5) Cette initiative est « démocratique »

    En réalité, cette opération à été imposée par la force aux parisien-nes qui ne sont pas d’accord avec la collaboration et la complicité de la Mairie de Paris.

    Par ailleurs, « Tel Aviv Sur Seine » s’est décidé en catimini car il y eu plusieurs déclarations de partis politiques au Conseil de Paris pour dire qu’ils n’avaient pas été informés en amont, ni même qu’il n’y ait eu le moindre vote à ce sujet au Conseil de Paris.

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/08/11/quelques-verites-sur-loperation-de-propagande-tel-aviv-sur-seine/

  • Culture. Les artistes de Tel-Aviv ne veulent plus être la vitrine d’Israël (Courrier International)

    "Israël est ‘un label difficile à vendre en raison du conflit avec les Palestiniens’ et la marque Tel-Aviv permet de le contourner."

    En 2012, nous publiions cet article, racontant la colère des artistes de Tel-Aviv qui, lassés d’être utilisés pour améliorer l’image du pays, ont refusé de participer à la “Nuit blanche”.

    Un boycott qui fait écho à la polémique autour de l’événement “Tel-Aviv sur Seine”, organisé par la mairie de Paris, en août 2015.

    Au vu du comportement de ses forces de l’ordre et de ses fonctionnaires chargés de la culture, Ron Huldaï, le maire de Tel-Aviv, semble décidé à administrer sa ville comme s’il s’agissait d’une base militaire ou d’une succursale du gouvernement de droite, et à traiter ses concitoyens comme Tsahal ose traiter les Palestiniens. Par exemple en expulsant les réfugiés [africains] au lieu de les protéger.

    Dès lors, dans le milieu artistique, beaucoup sont déterminés à montrer à Huldaï ce qu’ils pensent de sa politique et de sa vision bling-bling de la culture. C’est ainsi qu’il faut comprendre la décision de plusieurs galeries d’art de ne pas participer à la “Nuit blanche de Tel-Aviv” le 28 juin [2012]. Cette rupture n’est qu’un épisode de plus dans la dégradation des relations entre la mairie et la scène artistique.

    Israël, un label difficile à vendre

    En novembre 2011, la mairie mettait sur pied Ir Olam [Ville du monde ou Global City], une structure censée succéder à l’Administration du centenaire de Tel-Aviv. A cette occasion, sa directrice, Hila Oren, organisait un événement tapageur intitulé “2012, année des arts”. Devant le gratin des galeries d’art, elle a prononcé un discours dans lequel elle multipliait les appels du pied à la “classe de la création” et à la “jeune génération créative”, qu’elle présentait comme un “moteur économique”. Quant à Tel-Aviv, il ne s’agissait à ses yeux ni plus ni moins que d’un branding, un marqueur censé permettre aux galeries d’art de conquérir le marché international, mais aussi un “outil de contournement du conflit”, vu qu’“Israël est un label difficile à vendre”.

    Les artistes Moran Houb et Jack Faber en sont sortis de leurs gonds. “Déclarer qu’Israël est ‘un label difficile à vendre en raison du conflit avec les Palestiniens’ et que la marque Tel-Aviv permet de le contourner, cela ne relève pas seulement du pur cynisme. Cela nous force à déduire qu’une forme de censure va peu à peu s’imposer à toute activité artistique évoquant peu ou prou le conflit [avec les Palestiniens], l’occupation ou même la situation politique.”

    Les bouffons de la cour

    Le soutien de la mairie à la culture et aux arts a toujours été fondé sur des intérêts mêlés de réalisations commerciales et de relations publiques. Les ateliers d’artistes établis en 1988 étaient destinés à servir de vitrine à la ville. Les “espaces d’artistes” ouverts après la guerre du Golfe [de 1991] dans les abris antiaériens ont permis de transformer ces derniers en espaces civils rentables, tout en veillant à ce qu’ils restent fonctionnels, au cas où.

    Mais c’est sans doute sous Ron Huldaï que l’exploitation touristique et mercantile des arts et des artistes a atteint des sommets de cynisme et de décérébration écœurants. Certes, dans cette ville, les artistes ont toujours joué le rôle de bouffons de cour pour la classe possédante des géants de l’immobilier et de la finance. Ce qui est nouveau, c’est que les artistes ont commencé à comprendre dans quelle pièce on les faisait jouer.

    Fini le ludisme culturel

    Dans cette ville prétendument libre, les artistes, soi-disant vecteurs de libre expression, ont longtemps intégré qu’ils pouvaient exprimer leur sensibilité politique à travers leur art à condition d’éviter de tenir des propos explicitement politiques. Il était acceptable de dépeindre les réfugiés avec sensibilité, de mettre en scène d’interminables chorégraphies multiculturelles, de produire des séries télé dans les quartiers les plus “cool” de Tel-Aviv ou de faire de la Gay Pride de Tel-Aviv un objet d’exportation. Mais il n’était pas acceptable de revendiquer concrètement des conditions de vie humaines pour les habitants des quartiers sud [quartiers pauvres de Tel-Aviv] ou pour les réfugiés.

    Depuis l’été 2011, les artistes essaient de dire à la mairie qu’ils sont conscients de la volonté de la Ville de transformer cyniquement la création en produit d’exportation. Ce qui est remarquable, c’est que l’appel à boycotter la “Nuit blanche” provient de l’intérieur même du système, d’un monde de galeries privées qui n’a financièrement nul besoin de l’aide de la mairie. Ce qui est tout aussi remarquable, c’est la solidarité témoignée par les galeries envers de jeunes artistes qui, pour la plupart, n’ont tout simplement plus de quoi se payer un logement ou un atelier, pas même dans les quartiers paupérisés du sud. Le voile d’hypocrisie s’est enfin déchiré. Il n’est plus question de ludisme culturel, mais de rapports de force.

    Auteur: Galia Yahav Publié le 18/07/2012 - 18:09

    http://www.courrierinternational.com/article/2012/07/19/tel-aviv-sans-nuit-blanche

  • Grèce-Israël. Un type d’accord militaire sans précédent (Al'Encontre.ch)

    Des F-16 israéliens sur une base militaire grecques,  le 30 avril 2015. (Ministère de la Défense grec)

    Des F-16 israéliens sur une base militaire grecque, le 30 avril 2015. (Ministère de la Défense grec)

    Les forces armées grecques, ainsi que celles de l’Italie s’entraîneront bientôt en Israël.

    C’est le dernier indicateur de l’approfondissement de l’alliance militaire forgée entre Israël et le gouvernement grec, sous direction du parti de gauche Syriza. Le mois dernier, des pilotes d’hélicoptères israéliens ont réalisé des exercices de combat sans précédent de 11 jours près du Mont Olympe, en Grèce [1].

    En mai [2] puis en juillet 2015, le gouvernement dirigé par Syriza a également signé un accord militaire avec Israël, qui n’a d’égal que celui, similaire, qui existe entre Israël et les Etats-Unis: garantissant des immunités légales à chaque personnel militaire lors d’un entraînement dans un autre territoire [3].

    L’accord militaire a été signé au nom du gouvernement par Panagiotis Kammenos, le ministre de la Défense, membre des Grecs indépendants [ANEL], le junior partner du gouvernement de coalition. Mais il n’y a pas de doute que Syriza donne son soutien: en juillet [le 6 juillet], Nikos Kotzias, le ministre des Affaires étrangères nommé par Syriza [4], a voyagé à Jérusalem pour des discussions au sommet avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou afin de «renforcer les liens bilatéraux entre les deux pays».

    Plus tôt cette année, des avions de guerre israéliens ont réalisé des missions d’entraînement intensives en Grèce, une expérience qui sera sans aucun doute utilisée pour attaquer la bande de Gaza lors de futurs assauts militaires israéliens.

    Des hélicoptères israéliens en Grèce

    Selon un communiqué de presse des forces aériennes israéliennes, «la coopération israélo-grecque prend de l’ampleur au cours des dernières années et, à la lumière des succès lors des récents déploiements, des vols mutuels continueront probablement en 2016». 

    Le commandant de la base aérienne de Larissa, où des hélicoptères israéliens étaient basés lors des exercices, le colonel Dormitis Stephzanki a été cité déclarant: «Nous comprenons la grande importance d’une activité conjointe avec l’Etat d’Israël, qui contribue à la sécurité des deux pays. Au cours des derniers jours, nous avons travaillé ensemble d’une manière spéciale. Le langage commun, la profonde amitié et les choses que nous avons appris ensemble ont contribué à l’amélioration de la coopération entre les forces.»  

    Dormitis a déclaré qu’il était convaincu que l’entraînement en Grèce avait amélioré «l’aptitude [des Israéliens] à prendre en charge des vols chaque fois que cela est nécessaire».  

    «Nous avons volé au-dessus de zones montagneuses qui n’existent pas en Israël et nous avons pratiqué des vols à longue distance à partir de bases aériennes en Israël en direction de la Grèce», a déclaré le lieutenant-colonel israélien Matan, le commandant d’une escadre d’hélicoptères Apache, fabriqués aux Etats-Unis. (Les forces israéliennes ne donnent que les prénoms, probablement afin de protéger le personnel d’accusations potentielles pour crimes de guerre).

    Les Apache – baptisés d’après les peuples amérindiens qui ont été la cible de l’expansion coloniale génocidaire en Amérique du Nord – ont été largement utilisé par Israël afin de réaliser des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens. Cet appareil a été utilisé lors des massacres de civils à Gaza l’été dernier.

    Le colonel Y, un commandant d’une unité israélienne de reconnaissance, a décrit la participation d’Israël à l’exercice comme étant «historique», ajoutant que «c’était la première fois que les avions qui collectent des informations ont travaillé avec des appareils étrangers sur un terrain inconnu et complexe». 

    Soutenir les crimes de guerre

    Selon le Jerusalem Post, les pilotes d’hélicoptère grecs s’entraîneront en Israël au cours des prochains mois. Le journal rapporte que des avions de combat grecs «participeront à l’exercice multinational Blue Flag, qui se déroulera au-dessus du sud d’Israël».   En juin, un reportage d’Haaretza révélé que les forces aériennes italiennes, grecques et des Etats-Unis participeront à cet exercice.

    La coopération militaire entre Israël, l’Italie et la Grèce se poursuit malgré le fait qu’une enquête indépendante récemment publiée, commandée par le Conseil des droits humains des Nations Unis, a découvert des preuves massives de crimes de guerre commis par Israël lors de son attaque contre Gaza au cours de l’été dernier, laquelle a tué plus de 2200 Palestiniens.

    Le mois dernier Amnesty International a publié sa propre enquête sur l’attaque israélienne contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Ici aussi, l’enquête a conclu que des centaines de civils ont été tués alors qu’Israël réalisait de graves crimes de guerre.

    Amnesty a découvert que «des déclarations publiques de commandants de l’armée israéliennes et de soldats à la suite du conflit fournissent des raisons impérieuses de conclure que certaines attaques qui ont tué des civils et détruit des maisons et des propriétés ont été réalisées et motivées par un désir de vengeance – afin de donner une leçon ou de punir la population de Rafah.» 

    Inam Ouda Ayed bin Hammad, cité dans le rapport d’Amnesty, se souvient des pilonnages et des bombardements qui se sont déroulés près de son domicile dans le quartier al-Tannur de Rafah: «à la minute où j’ai quitté la maison, un Apache a commencé à nous tirer dessus.» 

    Peut-être que les mêmes Apache et leurs pilotes ont partagé des moments de camaraderie en Grèce.

    Les rapports des Nations Unies et d’Amnesty ont appelé à ce que des comptes soient rendus pour les crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie occupée.

    Au lieu de cela, les gouvernements grec et italien de gauche, ainsi que, bien sûr, l’administration Barack Obama des Etats-Unis, offrent uniquement à Israël leur complicité et leurs récompenses (Traduction A l’Encontre, article publié le 5 août 2015 sur le site Electronic Intifada. L’auteur de cet article, cofondateur du site, a publié récemment The Battle for Justice in Palestine, Editions Haymarket, mars 2014. Il réside aux Etats-Unis.)

    Publié par Alencontre le 9 - août - 2015 Par Ali Abunimah
     

    [1] Un communiqué publié en date du 3 août, sur le site «Israeli Air Force» [http://www.iaf.org.il/4424-45323-en/IAF.aspx] indiquait que durant deux semaines des exercices conjoints avaient été menés, depuis la base de Larissa, par une escadre d’hélicoptères des forces aériennes de l’IDF (Israeli Defense Forces) et des hélicoptères ainsi que des avions de chasse de l’armée grecque. «C’était un des plus importants et complexes déploiements de forces en dehors d’Israël.» L’accent est non seulement mis sur l’intérêt d’acquérir une expérience pour des vols en altitude (pour les hélicoptères), mais aussi sur le recueil de renseignements.

    Le 28 juillet 2015, Israël-Actualités, hebdomadaire en ligne, mettait l’accent sur une dimension des plus importantes de l’accord militaire (voir aussi note 3) qui concerne les enjeux disputés entre divers pays en Méditerranée orientale concernant les réserves de gaz qui intéressent Israël et aussi la Grèce: «Durant leur entretien, les dirigeants ont notamment discuté de “sécurité maritime, de sécurité énergétique et de coopération dans l’industrie militaire”, selon un rapport du ministère grec. L’accord stipule que la marine israélienne pourra dorénavant intervenir pour neutraliser toutes attaques islamistes contre les intérêts grecs et ceux de l’Etats Hébreu, dans les eaux chypriotes et en méditerranée Orientale. Des unités d’élite de Tsahal pourraient aussi, en cas de besoin, se déployer sur les plateformes gazières de Chypre, ou s’installer sur des bases militaires grecques.» Cet aspect, décisif dans l’accord, est laissé de côté par Ali Abunimah. (Rédaction A l’Encontre)

    [2] Israpresse soulignait, le 21 mai 2015, que les accords entre Israël et la Grèce, «portant majoritairement sur la politique, la défense, l’énergie, la finance, le tourisme, la culture et l’académie», allaient continuer. Des «festivités viennent renforcer les liens entre les deux pays qui étaient devenus incertains depuis l’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras, en janvier 2015». Le 26 janvier 2015, le quotidien influent Yedioth Aharonoth citait l’ancien ambassadeur d’Israël en Grèce, Arye Makel, qui rappelait les déclarations d’Alexis Tsipras en août 2014, à l’occasion de l’opération militaire «Bordure protectrice» qui «accusait l’Etat hébreu d’assassiner des enfants de Palestine». Depuis lors, les relations militaires, entre autres, se sont consolidées, mais ont pris un nouveau tour. (Rédaction A l’Encontre)

    [3] Le 19 juillet 2015 Israpresse présentait de la sorte cet accord: «Le chef de l’appareil de défense israélien et le ministre grec de la Défense nationale ont conclu un Accord sur le statut des forces (Status of forces agreement ou SOFA), c’est-à-dire une entente juridique mutuelle permettant aux forces armées d’Israël de stationner en Grèce, et inversement. C’est le premier SOFA qu’Israël conclut avec un pays allié autre que les États-Unis.

    Le ministre israélien a fait part de sa reconnaissance à l’égard de son homologue pour sa visite en Israël, malgré la situation économique difficile dans son pays, et a exprimé son espoir de voir la Grèce surmonter les différents défis qui l’attendent.

    «Nous apprécions grandement la coopération sécuritaire qui se traduit par l’entraînement de nos soldats et officiers sur le territoire grec. Nos Etats partagent des intérêts communs, car ils doivent faire face aux conséquences de l’accord signé la semaine dernière entre les grandes puissances et l’Iran», a déclaré M. Ya’alon.

    Le ministre grec a pour sa part affirmé: «Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs.» M. Kammenos a ajouté: «Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche-Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la mer Méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région.» (Rédaction A l’Encontre)

    [4] Nikos Kotzias était ancien conseiller du Premier ministre grec Georgios Papandreou. Dès sa nomination aux Affaires étrangères, le 27 janvier 2015,The Times of Israel (28 janvier 2015) rapportait l’opinion d’Emmanuel Karagiannis, grec d’origine, professeur au King’s College de Londres, occupant la chaire des études militaires: «Kotzias est un politicien plutôt pragmatique, ainsi je ne m’attends pas à une détérioration des relations bilatérales. Kotzias considère la Turquie comme la principale puissance compétitrice en termes de géopolitique dans la Méditerranée orientale. Dès lors, je crois que le partenait Grèce-Israël va survivre à ce changement politique [gouvernement Tsipras].» (Rédaction A l’Encontre)

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    AFPS 63: Lettre ouverte aux élu(e)s de la mairie de Paris : Tel-Aviv sur Seine

    anne.hidalgo@paris.fr, Maire de Paris bruno.julliard@paris.fr, 1er adjoint à la maire de Paris, chargé de la Culture remi.feraud@paris.fr, Président du groupe PS au Conseil de Paris nathalie.kosciusko-morizet@paris.fr, Présidente du groupe « Les Républicains » david.belliard@paris.fr, co-président du groupe EELV anne.souyris@paris.fr, co-présidente du groupe EELV eric.aziere@paris.fr, Président des élus UDI-Modem nicolas.bonnet-oulaldj@paris.fr, Président du groupe communiste – Front...
     
     
    "Tel Aviv Sur Seine" : Réactions politiques et associatives contre cette opération de propagande

    « Tel Aviv Sur Seine » : Réactions politiques et associatives contre cette opération de propagande

    Nous publierons au fur et à mesure les différents communiqués politiques et associatifs visant à dénoncer cette opération de propagande « Tel Aviv sur Seine »: Politiques: PARTI DE GAUCHE: Danielle Simmonet, Parti de Gauche au Conseil de Paris: Journée Tel Aviv à Paris-Plages : l’indécence totale de la Ville de Paris http://www.daniellesimonnet.fr/journee-tel-aviv-a-paris-plages-lindecence-totale-de-la-ville-de-paris/ NPA: Non à l’initiative...
     
     
    "Tel Aviv sur Seine": Appel à mobilisation en direction des élus de la Mairie de Paris

    « Tel Aviv sur Seine »: Appel à mobilisation en direction des élus de la Mairie de Paris

    La Maire de Paris à osé le pire.Un an après le dernier massacre israélien à Gaza, la mairie de Paris organise « Tel Aviv sur Seine » dans le cadre de Paris Plage. #ApartheidSurSeine Lire le communiqué de la Campagne BDS France à ce sujet: http://bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3792%3Aqtel-aviv-sur-seineq-non-au-blanchiment-par-la-mairie-de-paris-de-lapartheid-israelien&catid=49%3Aactualites&lang=fr Et cet article: http://www.lecourrierdelatlas.com/982605082015La-venue-de-Tel-Aviv-a-Paris-Plage-cree-la-polemique.html « Ecrivez aux élus parisiens, dont les adresses...
     
     
     
    Premier cas d'alimentation forcée d'un prisonnier en Israël, depuis la nouvelle loi votée en Israël

    Premier cas d’alimentation forcée d’un prisonnier en Israël, depuis la nouvelle loi votée en Israël

    Paris, 7 aout 2015, Agence Media Palestine Jamil Hatib l’avocat d’un prisonnier palestinien vient d’informer plusieurs médias arabes que le service des prisons israéliens IPS déposera demain 8 août au tribunal, la première demande d’alimentation forcée d’un prisonnier palestinien gréviste de la faim selon la procédure prévue par la loi sur l’alimentation forcée votée à...
  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

  • Changement d’image pour le Festival du film de Locarno pour essayer de se dérober au boycott d’Israël (Aurip)

    Plus tôt cette année, des professionnels de l’industrie cinématographique du monde entier se sont engagés à boycotter le Festival international du film de Locarno, en Suisse, en raison de son partenariat avec l’Israel Film Fund parrainé par l’État israélien.

    En dépit des efforts des organisateurs du festival, rebaptisant la section du festival consacrée aux films financés par l’État israélien – et « équilibrant » avec des films arabes d’Afrique du Nord -, les signataires en faveur du boycott restent fermes sur leur engagement à ne pas participer à Locarno.

    Avec le soutien financier du gouvernement israélien, la section « Carte Blanche » du festival devait être consacrée aux films venant d’Israël, présentés au dernier stade de la production afin de mettre en valeur les réalisateurs pleins d’avenir devant les représentants de l’industrie.

    Aujourd’hui, il semble que le festival est en train d’essayer de se dérober à la condamnation de sa relation avec l’État d’Israël – et au boycott qui monte – en modifiant le nom de la séance « Carte Blanche ».

    Évoquant « certaines réactions que l’édition de cette année a provoquées », le site du Festival international du film de Locarno affirme que la décision a été prise de « changer le nom de l’initiative, en la renommant "First Look", parce que le nom précédent de "Carte Blanche" ne reflète pas suffisamment la façon dont le projet est organisé et qu’il donne lieu à de fausses interprétations ».

    « Un équilibre »

    Dans ce qui paraît être une surenchère cynique sur ce qui est présenté parfois comme un « équilibre », une autre section du festival – le programme Open Doors – va être, cette année, consacrée aux films venant des pays d’Afrique du Nord de langue arabe, Maroc, Algérie, Libye et Tunisie.

    Le site du festival avait publié des affirmations tout aussi fallacieuses dans sa déclaration initiale d’avril, défendant le choix d’Israël pour le programme alors nommé « Carte Blanche », quand il prétendait :

    « Cela a été le cas en 2007 quand le Festival a consacré la section Open Doors aux pays du Machrek (Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Iraq, Territoires palestiniens et Égypte), avec la rétrospective 2006 "Est de la Méditerranée" des Pardi di domani, ou quand il a mis l’accent en 2013 sur les films syriens, produits en dépit de conditions incroyablement difficiles. Pour nous, ces principes de la liberté artistique représentent un symbole auquel on ne peut renoncer. »

    Sauf que selon un communiqué de BDS Tunisie, la plupart des réalisateurs et producteurs tunisiens ont retiré leurs films du festival en protestation contre la présence institutionnelle israélienne. La page correspondante sur le site du festival semble bien confirmer l’existence d’un désarroi dans le programme, car elle a été effacée et aucun contenu nouveau n’est venu la remplacer.

    Et selon un courriel envoyé à The Electronic Intifada par la réalisatrice palestinienne primée Annemarie Jacir, plusieurs des réalisateurs algériens et marocains se sont également retirés, ce qui montre la réticence des artistes du monde arabe à se laisser utilisés pour blanchir Israël.

    Changer de nom

    Représentant déjà une vitrine précieuse pour les professionnels de l’industrie, les films projetés au programme « First Look » seront aussi éligibles à un prix comprenant 60 000 € de services post-production par Rotor Film et un soutien publicitaire de 5500 € par le Film français.

    Selon le quotidien israélien Ha’aretz, les organisateurs du festival persistent à prétendre que le changement de nom a eu lieu parce que « la nature du projet, qui est consacré au cinéma israélien, n’est pas une "carte blanche" étant donné que ce n’est pas une plate-forme pour l’État d’Israël ni pour l’Israel Film Fund, et parce que le choix des films en post-production est réservé à la seule direction artistique du festival. »

    Cependant, Ha’aretz affirme aussi que le programme officiel du festival « montre clairement que le cinéma israélien aurait apprécié bien davantage la représentation ».

    Deux autres films israéliens avaient été donnés en très bonne position dans le programme du festival et sur les listes des nominés pour les prix. Le réalisateur israélien Nadav Lapid avait été désigné comme juré pour l’un des prix du festival.

    5 août| Sarah Irving pour The Electronic Intifada
     
  • Israël-Palestine: les incendies de la colonisation (A l'Encontre)

     
    En France, "la Ligue de défense juive" est autorisée, mais interdite en Israel et Usa!
     
    Occupation coloniale et « djihadisme juif »

    Vendredi 31 juillet 2015 au matin était découvert l’incendie criminel revendiqué par l’organisation juive terroriste politico-religieuse Tag Mehir d’une maison palestinienne à Douma. Le jeudi soir 30 juillet, un juif ultraorthodoxe poignardait six participant·e·s à la Gay Pride à Jérusalem ; une jeune fille de 16 ans décédait dimanche 2 août. Les incendiaires inscrivent leurs agissements dans la perspective d’extension de la colonisation, l’étayant sur des considérations religieuses. L’auteur de l’attaque contre la Gay Pride – Yishai Schlissel, un Haredi [1], récemment sorti de prison, qui avait déjà poignardé trois participants à la Gay Pride de 2005 [2] – se réfère à une idéologie religieuse dont les piliers sont Daat Thora (Ce que dit la Torah) et Emounat hahamim (La foi dans les sages). Cette mouvance a trouvé un relais politique avec des partis comme le Shass, qui défend les intérêts de ce secteur ultraorthodoxe.

    Samedi 12 août, des milliers d’Israéliens ont manifesté dans plusieurs villes d’Israël, à l’appel du mouvement « La paix maintenant » contre l’attentat perpétré à Douma et l’attaque contre les manifestants de la Gay Pride.

    Suite aux déclarations du premier ministre Benyamin Netanyahou qui condamne ces crimes et promet leur punition, tant les Palestiniens que la gauche officielle israélienne lui attribuent la responsabilité de l’impunité des extrémistes juifs et d’une politique étatique constante de conquête et de terreur qui ne peut que leur donner la conviction qu’ils sont justifiés dans leurs activités terroristes. A propos de l’incendie criminel, Noam Sheizaf, le 3 août, dans la publication israélienne en ligne +972, indique, à juste titre, que la responsabilité repose tout autant sur ceux qui, dans « la gauche officielle » (Parti travailliste), pensent que « l’occupation est acceptable » et doit se perpétuer, si ce n’est s’étendre. Il en conclut que « sans combattre l’occupation il n’y a pas de chance de bataille victorieuse contre le terrorisme juif ».

    « Le prix à payer »… de la colonisation

    Vendredi dernier, en pleine nuit, deux extrémistes juifs, du milieu des colons en Cisjordanie occupée, jetaient par la fenêtre un cocktail Molotov dans la maison où dormait une famille palestinienne à Douma, un village de 3000 habitants près de Naplouse, dans le nord des Territoires occupés. L’incendie fut immédiat. Un bébé d’un an et demi, Ali Dawabsheh, mourrait calciné. Sa famille est hospitalisée dans un état grave, sa mère, Reham, est brûlée au troisième degré sur 90% de son corps, son père Saad, au deuxième degré sur 80%, son frère, Ahmad, au deuxième degré sur 60%. Les voisins ont trouvé les trois blessés gisant devant la maison en feu et le bébé calciné à l’intérieur. Les attaquants ont incendié la maison voisine aussi mais elle était vide. Ils ont écrit dessus « vengeance » en hébreu et dessiné une étoile de David. Les voisins les ont vus fuir vers la colonie de Maale Efraim, toute proche, considérée illégale par les Nations Unies et les gouvernements de ladite communauté internationale.

    D’après la police israélienne, les deux incendiaires appartiendraient à l’organisation extrémiste juive Tag Mehir, « Le prix à payer », qui prétendait réagir ainsi contre la destruction deux jours auparavant par les forces israéliennes de deux maisons de colons juifs à Beit El, près de Ramallah, qui avaient été déclarées illégales par la Cour suprême, et contre l’expulsion de quelques dizaines de colons d’une autre colonie illégale près de Naplouse. Face aux colons qui manifestaient leur indignation, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait aussitôt annoncé la construction de 300 nouvelles maisons dans la même colonie d’implantation de Beit El. Ces groupes comme Tag Mehir agissent pour démontrer la faiblesse du pouvoir colonial gouvernemental qui ne voudrait pas vraiment accentuer sa mainmise sur la Cisjordanie. Et chaque crime contre des habitants palestiniens s’accompagne d’une formule : « Il faut leur donner une leçon. » Une analogie peut être tracée avec les actions de l’OAS (Organisation armée secrète) en Algérie dès 1961, qui s’attaquait aussi bien aux Algériens qu’à certaines personnalités françaises, officielles ou non, « prêtes à lâcher l’Algérie française ».

    Ainsi, lorsque le président d’Israël, Reuben Rivlin, déclare qu’il ressent « …honte et douleur… pour eux qui ont choisi le chemin du terrorisme et ont perdu leur humanité », il reçoit de suite des menaces de mort sur les réseaux sociaux de la part de ces extrémistes. Et sur Facebook, la qualification suivante s’affirme : « Rivlin, youpinet traître, que ta mémoire soit oubliée. »

    L’organisation israélienne de défense des Droits humains, B’Tselem a comptabilisé depuis août 2012 neuf maisons de Palestiniens en Cisjordanie incendiées par des civils israéliens, en plus de mosquées et de cultures. B’Tselem rappelle qu’il y a quelques semaines, un groupe de personnes a lancé un cocktail Molotov dans un taxi dans lequel voyageait une famille palestinienne qui fut grièvement blessée. Les Nations Unies ont compté depuis le début de l’année jusqu’au 6 juillet 112 agressions par des extrémistes juifs contre des Palestiniens ou leurs propriétés, dont 39 ont fait des blessés. En 2014, il y avait eu 312 agressions de ce type. Pour B’Tselem, « un événement comme l’assassinat d’un bébé d’un an n’était qu’une question de temps ». B’Tselem attribue cela à la passivité des autorités israéliennes : « Cette politique crée l’impunité pour les crimes de haine et encourage les attaquants à continuer. » La police israélienne soupçonne les attaquants d’être en relation avec l’attaque incendiaire au mois de juin de l’église de Tabgah, près de Tibériade au nord d’Israël, où la tradition situe le miracle de Jésus des pains et des poissons. Pour B’Tselem, « le fait que la police n’a pas résolu ces cas n’est pas le fait du destin, mais de la non-application de la loi contre les colons violents » [3].

    Il faut toutefois rappeler que la majorité des Palestiniens tués en Cisjordanie le sont par l’armée israélienne, baptisée du nom de IDF (Armée de défense d’Israël). En outre, Noam Sheizaf, dans l’article cité, indique que l’Autorité palestinienne dépense 25% de son budget pour la sécurité, « dont le but est plus de protéger les Israéliens que les Palestiniens ». Des « opérations de sécurité » qui se font en collaboration avec les services israéliens.

    Occupation coloniale et racisme

    Dans son article du 3 août, contre « l’esprit malin » de l’extrémisme juif, l’écrivain israélien David Grossman écrit justement : « Avec une sorte d’obstinée négation de la réalité, le premier ministre et ses partisans se refusent à comprendre dans toute sa profondeur la vision du monde qui s’est cristallisée dans la conscience d’un peuple conquérant après presque cinquante ans d’occupation. C’est-à-dire l’idée qu’il existe deux types d’êtres humains. Et que le fait que l’un est soumis à l’autre signifie, probablement, qu’il est inférieur par sa nature même. » [4]

    David Grossman condamne « la haine maligne » et le « maximalisme » des extrémistes juifs, mais il ne dit strictement rien dans son article de leurs justifications religieuses. Le théocratisme inspire de manière omniprésente les lois israéliennes qui privilégient ses citoyens juifs, qui attribuent un monopole d’Etat aux prescriptions des rabbins orthodoxes contre les rabbins « conservateurs » et « libéraux ».

    Ce théocratisme officiel, malgré les apparences de laïcité, ne peut que donner un avantage « moral » aux fanatiques religieux, violents ou non-violents, ainsi justifiés de se considérer plus conséquents et fidèles à l’idéal même de l’Etat d’Israël.

    Et le Centre Alternatif d’Information de Jérusalem a raison de rappeler hier sur son site internet que le terrorisme juif a accompagné le sionisme dès le début. [5]

    Le « djihadisme juif »

    Le 3 août 2015, Libération publie un article de Nissim Behar sur l’univers halluciné des extrémistes religieux juifs violents. Il écrit : « On s’engueule beaucoup dans la salle des pas perdus des palais de justice israéliens. Et l’on s’y bat parfois. Jeudi à Nazareth, ce sont pourtant des cris de joie qui ont résonné devant la porte du tribunal de district (l’équivalent d’une cour d’appel) lorsque Moshe Orbach, 24 ans, a été autorisé à quitter la prison pour être assigné à résidence. Cette décision était tellement inattendue que son avocat en a eu la larme à l’œil.

     »Considéré comme « extrêmement dangereux » par le Shabak (la Sûreté générale israélienne, plus connue en Europe sous son ancien nom de « Shin Beth »), cet habitant de Bnei Brak (une ville ultraorthodoxe jouxtant Tel-Aviv) est en effet soupçonné d’avoir participé à de nombreuses attaques anti-musulmanes. Il est également accusé d’avoir, avec trois autres individus, mis le feu le 18 juin à l’église de la Multiplication, un important lieu saint chrétien de Tibériade.

     »Si Orbach avait été palestinien, il aurait été jugé de manière expéditive par un tribunal militaire siégeant à Beth El, une colonie de Cisjordanie, et aurait écopé vite fait d’une peine de prison d’au moins quinze ans. Mais en tant que ressortissant d’Israël, il est jugé par une cour pénale. Orbach est considéré comme un délinquant « ordinaire » et bénéficie des nombreux droits accordés aux prévenus. »

    Pendant ce temps, continuer à abattre légalement des Palestiniens

    Les manifestations de Palestiniens de vendredi ont vu deux jeunes manifestants tués par l’armée israélienne : Laith al Jaldi, 17 ans, résident du camp de réfugiés de Jalazon, a été abattu près de Birzeit, parce qu’il aurait lancé un cocktail Molotov contre les soldats, et Mohammed al-Masri, 17 ans aussi, près de la barrière de la bande de Gaza parce qu’il lançait des pierres contre les soldats et qu’il n’obtempérait pas aux ordres de se tenir à distance de la barrière. L’agence d’information Maan comptabilise depuis le début de l’année une vingtaine de tués par les forces de l’ordre israéliennes. [6]

    Le gouvernement israélien, comme d’ailleurs à sa manière aussi la gauche officielle israélienne, fait campagne pour condamner « le terrorisme d’où qu’il vienne », des extrémistes juifs comme des Palestiniens. Donc dans la pratique, pour les premiers, mesures de sécurité avec gants de velours, pour les seconds, toute la gamme de la répression coloniale, avec son étayage légal, comme l’illustrent deux articles portant sur deux lois récentes lois et un projet de loi.

    A l’Encontre  3 août 2015

     http://alencontre.org

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35572

    Plus:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_de_d%C3%A9fense_juive