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Israël - Page 5

  • Israël autorise l’alimentation forcée des prisonniers en grève de la faim (RFI)

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    Il n'est pas anticonstitutionnel, en Israël, de nourrir de force des détenus en grève de la faim.

    C'est le sens d'un jugement rendu dimanche 11 septembre par la Haute cour de justice du pays. Elle avait été saisie par une association de médecins qui contestaient un article de loi demandant aux praticiens d'alimenter de force des prisonniers palestiniens ayant cessé de se nourrir.

    Pour la Haute cour de justice israélienne, « un gréviste de la faim n'est pas un patient ordinaire ». À ses yeux, il s'agit plutôt d'une « personne qui, consciemment et délibérément, se met en danger ». Et elle considère également qu'une grève de la faim a « des implications qui vont au-delà du cas personnel du gréviste ».

    Pour elle, il n'est donc pas anticonstitutionnel de demander à des médecins de nourrir de force des détenus palestiniens ayant cessé de s'alimenter. Une mesure prévue par un amendement ajouté à la loi sur les prisons il y a un an. Car les grèves de la faim dans les prisons israéliennes sont fréquentes et embarrassent l'administration. Récemment encore, trois détenus qui protestaient contre leur détention sans jugement ont été libérés après avoir cessé de s'alimenter pendant plus de 60 jours. Leur état de santé s’était détérioré.

    Le gouvernement a annoncé son intention de faire appliquer cet amendement. Mais la mesure risque d'être compliquée à mettre en place : l'association médicale israélienne qui avait saisi la Haute cour de justice a fait savoir avant le jugement qu'elle demanderait aux médecins de refuser cette alimentation contrainte. Elle considère la pratique comme de la « torture » et estime qu'il y a des situations « où l'éthique médicale prévaut sur la loi ».

     RFI

    Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/

  • Nouveautés sur AURDIP

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    Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine

     

  • Le procès secret d'un travailleur humanitaire à Gaza ne permettra pas de rendre justice (Amnesty)

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    Mohammed al Halabi

    Israël/Territoires palestiniens occupés

    Les autorités israéliennes doivent veiller à ce que le procès d’un travailleur humanitaire de l'organisation World Vision soit équitable et public, a déclaré Amnesty International à la veille de son procès, alors que des informations indiquent que la procédure devrait se dérouler à huis clos.

    Mohammed al Halabi, responsable des opérations à Gaza de World Vision, ONG internationale de développement qui se consacre aux enfants, est inculpé de 12 accusations, notamment d'appartenance à une « organisation terroriste » et de détournement des fonds de l'association à des fins « terroristes ». Au départ, il n’a pas pu consulter d’avocat. Lorsque son avocate a enfin pu le rencontrer, il a affirmé avoir été sérieusement maltraité en détention.

    Les autorités israéliennes imposent à son avocate toute une série de restrictions portant sur le fait d'évoquer plus en détail cette allégation, ainsi que de nombreux éléments de l'affaire. 

    « Les procès secrets constituent la violation la plus flagrante du droit à un procès public. Tenir ces audiences derrière des portes fermées rendrait toute condamnation sujette à caution, a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

    « L'accusation de détournement de fonds destinés à soulager la crise humanitaire à Gaza est extrêmement grave. Il est donc d'autant plus important que les droits de Mohammed al Halabi soient pleinement respectés et qu’il soit jugé avec équité et transparence. »

    D'après les normes internationales, les procès ne peuvent se dérouler à huis clos que dans des circonstances exceptionnelles. Si des motifs de sécurité nationale peuvent justifier de mener la totalité ou une partie du procès à huis clos, les autorités israéliennes n'ont avancé aucun élément expliquant pourquoi de telles conditions sont nécessaires au déroulement de ce procès.

    L'Agence israélienne de sécurité (AIS) a arrêté Mohammed al Halabi le 15 juin au point de passage d'Erez, séparant Israël et la bande de Gaza occupée, alors qu'il rentrait chez lui à Gaza d'une réunion qui s’était tenue dans les locaux de World Vision à Jérusalem. Il a été conduit au centre de détention d'Ashkelon, en Israël, où il a été interrogé avant d'être transféré à la prison de Nafcha, dans le désert du Néguev.

    On ne l'a pas autorisé à consulter un avocat avant le 6 juillet, soit trois semaines après son arrestation. Aussi a-t-il dû répondre à des interrogatoires intensifs sans l'assistance d'un avocat. Il n'a pas été inculpé avant le 4 août, plus de sept semaines après son interpellation.

    En outre, selon les médias, il a été roué de coups et ses « aveux » concernant le détournement de 6,6 millions d'euros par an ont été obtenus sous la contrainte. Ce chiffre semble très élevé : selon World Vision, Mohammed al Halabi et les managers occupant des postes similaires sont habilités à valider des dépenses maximales de 13 500 euros en une fois et le budget total de l'organisation des 10 dernières années pour Gaza s'élève à environ 20 millions d'euros.

    « Les autorités israéliennes doivent immédiatement enquêter sur les allégations selon lesquelles Mohammed al Halabi a subi des mauvais traitements en détention et a pu faire des " aveux " sous la contrainte. Les preuves obtenues sous la torture ou tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant doivent être exclues de la procédure. Si ces allégations ne font pas l’objet d’investigations indépendantes et impartiales, le procès risque d'être fondamentalement biaisé », a déclaré Magdalena Mughrabi.

    Entre 2001 et 2016, le nom de l'Agence israélienne de sécurité a été cité dans près de 1 000 plaintes pour torture et mauvais traitements, sans qu'aucune information judiciaire ne soit ouverte.

    Amnesty International a également appris que les autorités israéliennes ont sévèrement restreint la divulgation d’informations concernant l'affaire Mohammed al Halabi. D'après son avocate, ces restrictions sont beaucoup plus marquées que ce qu'elle a vu en plus de 40 ans d'expérience.

    Par ailleurs, les autorités israéliennes ont fait des déclarations qui risquent d'influencer le cours de la justice. Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères présentait comme un fait établi les allégations selon lesquelles Mohammed al Halabi est membre du Hamas et a détourné 6,6 millions d'euros par an.

    « Les autorités israéliennes doivent s’abstenir de toute déclaration susceptible d’influencer le dénouement du procès. Considérer des allégations comme des faits constitue une violation de la présomption d'innocence », a déclaré Magdalena Mughrabi.

    Mohammed al Halabi travaille pour World Vision depuis 2005 et a été promu responsable des opérations dans la bande de Gaza en 2014. World Vision a ouvert une enquête indépendante sur les accusations et suspendu son travail humanitaire à Gaza à la suite de l'arrestation de Mohammed al Halabi. Plusieurs gouvernements ont annoncé la suspension du financement des projets de World Vision dans les Territoires palestiniens occupés dans l'attente des conclusions de ces investigations.

    Depuis 2007, les forces israéliennes imposent un blocus aérien, maritime et terrestre à la bande de Gaza, ce qui limite fortement l'entrée et la sortie des biens et des personnes sur ce territoire et s'apparente à une punition collective. Ces dernières années, l'Égypte a très souvent fermé le point de passage de Rafah. En raison du blocus et des conflits armés qui ont opposé Israël aux groupes armés palestiniens ces 10 dernières années, près de 80 % de la population de Gaza dépend de l'aide humanitaire internationale.

    « Pour vivre, la majorité de la population civile à Gaza dépend de l’acheminement de l'aide humanitaire. Il est crucial que cette affaire ne nuise pas à la capacité des organisations humanitaires et de développement telles que World Vision de faire leur travail sans être la cible de restrictions arbitraires et de mesures de harcèlement et d'intimidation », a déclaré Magdalena Mughrabi. 

    29 août 2016

    https://www.amnesty.org/fr/Israel-opt-secret-trial-of-gaza-aid-worker-will-not-deliver-justice

  • Un commandant de l’armée israélienne : « Je ferai tout pour que les jeunes du camp d’Al-Duheisha soient invalides » (Agence Médais Palestine)

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    Photo d’archives d’un groupe de jeunes Palestiniens après qu’ils aient été traités pour blessures par balles par les forces israéliennes. (Photo : BADIL, tirées de Maan)

     

    Un commandant de l’armée israélienne a menacé à plusieurs reprises de rendre « invalides tous les jeunes du camp d'Al-Duheisha», a-t-il été rapporté.

    BADIL, le Centre de Ressources pour les Droits des Résidents et des Réfugiés Palestiniens, a rapporté qu’un commandant de l’armée israélienne avait à plusieurs reprises lancé des menaces durant et après des raids sur le camp et pendant les interrogatoires.

    On dit que ce commandant est responsable de la zone d’Al-Duheisha et connu des résidents locaux sous le nom de « Captain Nidal ».

    Les jeunes d’Al-Duheisha ont dit à BADIL que Captain Nidal avait fait des déclarations telles que : « Je ferai de tous les jeunes du camp des invalides », « Je vous obligerai tous à vous déplacer avec des béquilles ou en fauteuils roulants », « Je ferai faire la queue à l’ATM [guichet automatique] à la moitié d’entre vous pour attendre vos aides et subventions d’invalidité ». L’un des jeunes blessés a dit à BADIL que Captain Nidal lui avait dit de raconter à ses amis que « Nidal fera de vous tous des invalides ».

    D’après BADIL, 30 Palestiniens ont été touchés à balles réelles dans le camp depuis le début de l’année, pour la majorité aux jambes et aux genoux.

    Le Centre a ajouté qu’Al-Duheisha avait subi au moins trois raids des forces israéliennes entre la fin juillet et la mi-août, période pendant laquelle 18 jeunes Palestiniens, entre 14 et 27 ans, ont reçu des balles dans les jambes – huit d’entre eux directement dans le genou et plusieurs autres dans les deux jambes – causant des incapacités et permanentes et temporaires.

    On n’a pas pu joindre de porte-parole de l’armée israélienne pour avoir des commentaires sur les déclarations concernant les menaces proférées par le commandant.

    26 août 2016, Middle East Monitor

    Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

    Source : Middle East Monitor

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/08/29/un-commandant-de-larmee-israelienne-

  • Quatre prisonniers grévistes de la faim, menottés à leurs lits, en situation critique (Info Palestine)

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    Noran Balboul se tient à côté d’une série de portraits dédiée à ses frères en grève de la faim, lors d’un sit-in de solidarité à Bethléem, le 2 août 2016 - Photo : MaanImages/Jaclynn Ashly

    Quatre prisonniers palestiniens grévistes de faim sont dans un état critique à l’hôpital Assaf Harofeh en Israël [Palestine de 1948], selon un communiqué publié samedi par le Comité palestinien des Affaires des prisonniers.

    Dans le même temps, 120 autres prisonniers palestiniens ont poursuivi la grève de la faim dans un mouvement de solidarité de grande ampleur.

    Menottés à leurs lits d’hôpital

    Les quatre grévistes de la faim ont été identifiés par le comité comme Muhammad et Mahmoud Balboul, qui sont été en grève depuis respectivement 51 et 53 jours, Ayyad al-Hreimi et Malek al-Qadi, qui sont tous deux en grève de la faim depuis plus de 40 jours. Tous les grévistes de la faim sont restés menottés à leurs lits d’hôpital, selon le communiqué.

    Chacun des prisonniers s’est déclaré en grève de la faim pour protester contre son incarcération en détention administrative – une politique israélienne de détention sans inculpation ni jugement [ni limite de temps], presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens.

    Le comité révèle dans la déclaration que les grévistes de la faim sont dans des « conditions de santé graves », car ils ont perdu une quantité significative de poids et souffrent en permanence de douleurs et d’engourdissement dans leur corps.

    Le comité a mis en garde sur la nature critique de leurs conditions de santé et a exigé un renforcement du soutien populaire, juridique et politique pour aider à sauver leurs vies.

    120 prisonniers palestiniens en grève de la faim

    Le comité a ajouté que 120 prisonniers palestiniens poursuivaient en ce moment un mouvement collectif de grève de la faim, lancé en soutien à Bilal Kayid – un membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) – qui a mis fin à sa grève de la faim de 71 jours ce mercredi.

    Le comité ajoute que le service israélien des prisons (IPS) a continué à imposer des représailles sur les prisonniers, avec des mesures répressives telles que le confinement, l’interdiction des visites et l’imposition d’amendes.

    Une réunion se serait tenue entre des représentants des prisonniers et des responsables de l’IPS pour discuter de la situation, mais ils ne seraient pas parvenus à un accord, a encore dit le comité dans sa déclaration.

    Ces grévistes de la faim ont déclaré leurs grèves dans un contexte de mouvement de masse qui s’est propagé à travers les prisons israéliennes après que Kayid ait annoncé sa grève le 14 juin suite à sa condamnation à la détention administrative, le jour même où il devait être libéré après avoir purgé une peine de 14 ans et demi.

    Kayid est l’un des plus connus des grévistes de la faim depuis que le journaliste palestinien Muhammad al-Qiq a manqué mourir lors d’une grève de la faim de 94 jours pour protester contre sa détention administrative, avant d’être finalement libéré en mai.

    La détention administrative : un emprisonnement sans accusation et sans limite de temps

    La politique d’Israël de la détention administrative, qui permet à Israël de détenir quelqu’un sans procès ni accusation, est presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens et a été largement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme, qui ont accusé Israël d’utiliser cette politique afin d’éroder la vie politique et sociale palestinienne en kidnappant des dizaines de Palestiniens sans preuve d’actes répréhensibles.

    Selon Addameer, on pouvait comptabiliser en juillet 7000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 750 en détention administrative.

    27 août 2016 - Ma’an News - Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.info-palestine.eu/

  • Cisjordanie : Israël démolit méthodiquement la solution à deux Etats (El Watan.dz)

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    Après avoir pratiquement réglé ses comptes avec la bande de Ghaza, l’occupation israélienne concentre ses efforts sur la Cisjordanie occupée, dont les villes et villages sont gouvernés par l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas, qu’elle n’arrive pas à taxer de terroriste, comme c’est le cas du mouvement Hamas dans l’enclave palestinienne.

    Dans la bande de Ghaza, trois guerres successives en moins de 6 ans, un blocus sévère depuis plus de dix ans, des frappes à n’importe quel moment, facilement justifiées au niveau international, où le mouvement Hamas est considéré comme organisation terroriste, du moins par les grandes nations influentes de la communauté internationale — Etats-Unis et nombre de pays européens —, ont pratiquement fait sortir cette enclave des Territoires palestiniens occupés des craintes israéliennes de le voir rattaché, un jour, au reste par un moyen ou un autre.

    La preuve, Israël a récemment lourdement frappé plusieurs sites dans le nord et le centre de la bande de Ghaza, avec plus de 30 raids aériens en un quart d’heure, faisant 5 blessés et beaucoup de dégâts matériels, sans que cela ne suscite de réactions régionales ou internationales.

    Seule la Ligue arabe a condamné cette nouvelle agression à laquelle n’a pas répondu la résistance palestinienne, pour éviter une escalade qu’elle ne souhaite pas actuellement. La dernière guerre israélienne dans la bande de Ghaza, dont les souvenirs sont encore vivaces, a eu lieu au cours de l’été 2014. Une sale guerre avec un grand massacre de civils palestiniens et de vastes destructions. Plus de 2 000 morts, plus de 12 000 blessés et des dizaines de milliers de maisons démolies par des bombardements aveugles.

    Depuis la fin de cette guerre, en août 2014, les brigades Ezzeddine Al Qassam, la branche armée du Hamas, seul maître des lieux, n’a pas tiré une balle en direction de l’Etat hébreu et empêche quiconque de le faire.

    Parfois, certaines factions arrivent à lancer une roquette, comme celle tombée cette semaine dans la localité israélienne de Sderot, qui n’a fait ni victime ni dégât matériel, mais qui a néanmoins suscité une très forte réponse de l’armée de l’occupation contre des positions de la branche armée du Hamas, tenue responsable par Israël de tout acte provenant de l’enclave palestinienne.

    En Cisjordanie occupée, où le contact est direct entre l’armée de l’occupation et les colons israéliens d’un côté et la population de l’autre, les moyens utilisés pour annihiler toute possibilité d’indépendance et de souveraineté sont différents. Dans cette partie des Territoires palestiniens occupés après la guerre de 1967, y compris la ville sainte d’El Qods, la machine de guerre israélienne préfère les assassinats individuels, sous n’importe quel prétexte. Le dernier du genre a eu lieu hier près de la colonie de Itshar, proche de Naplouse, où un jeune Palestinien de 24 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens sous le prétexte d’attaque à l’arme blanche menée contre l’un d’entre eux.

    Une mesure de répression largement utilisée est la détention sous toutes ses formes.

    La plus dure est la détention administrative qui permet aux autorités de l’occupation de jeter en prison n’importe quel citoyen palestinien pour une période de 4 mois indéfiniment renouvelable, sans avoir besoin d’inculpation ni de jugement par un tribunal. Une mesure généralement utilisée contre l’élite palestinienne, député, ministre, journaliste, etc. Le journaliste et membre du Syndicat des journalistes palestiniens, Omar Nazzal, avait été arrêté et mis en détention administrative en avril. Au lieu d’être libéré le 22 août, sa détention a été prolongée de 3 mois. Il est actuellement en grève de la faim depuis plus de 15 jours et personne n’est au courant de sa situation sanitaire, même pas sa femme, interdite de visite. Bilal Kayed, un autre prisonnier en détention administrative, mène une grève de la faim depuis 72 jours et peut mourir à tout instant.

    Bilal proteste pour avoir été placé en détention administrative, après avoir purgé une peine de prison de 14 ans et demi, au lieu d’être libéré.

    Des dizaines d’autres prisonniers palestiniens sont actuellement en grève de la faim en soutien à leurs camarades qui refusent de s’alimenter. En Cisjordanie occupée, il y a aussi les punitions collectives, comme par exemple démolir la maison familiale de tout Palestinien auteur d’un acte de résistance. Il y a aussi, les démolitions à grande échelle et le déplacement de citoyens, comme l’a indiqué, lundi, le coordonnateur des Nations unies pour l’aide humanitaire et les activités de développement dans les Territoires palestiniens, Robert Piper. Il a averti que de nombreuses communautés palestiniennes en Cisjordanie occupée sont confrontées à un risque accru de transfert forcé. On relève que 64 Palestiniens, dont 24 enfants, ont été déplacés la semaine dernière par les autorités israéliennes après avoir démoli 29 structures sur 8 sites, a déclaré M. Piper. Cela s’est passé dans la région d’El Qods, Jérusalem-Est occupée et annexée en 1967 par Israël. El Qods, où la mosquée d’Al Aqsa subit des agressions quotidiennes de la part des colons sous la protection de forces sécuritaires israéliennes.

    Le but avoué par ces extrémistes est la démolition du troisième Lieu Saint de l’islam pour bâtir leur temple présumé à la place.

    Les colons ne se suffisent pas de cela. Ils ne manquent aucune occasion de porter atteinte aux Palestiniens et à leurs biens. Ils ont déversé, hier, de grandes quantités d’eaux usées sur des dizaines d’hectares de terres agricoles dans la région de Bethlehem. Enfin, les plus graves des méthodes de l’occupation sont bien sûr l’expansion coloniale et la confiscation quotidienne de terres palestiniennes. Tout cela pour empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant et viable sur les terres occupées en 1967, y compris la ville sainte d’El Qods, dont les Palestiniens veulent en faire leur capitale selon la solution à deux Etats adoptée par la communauté internationale. Tout ce que permet Israël est l’établissement de bantoustans isolés sur une partie de la Cisjordanie occupée, sans El Qods, avec une gouvernance locale ne disposant d’aucune souveraineté.

    A cause de tout cela, ce conflit est loin d’être résolu, et les Palestiniens, en position défavorable actuellement, font le serment qu’ils n’abdiqueront jamais.

    Fares Chahine   25.08.16

    http://www.elwatan.com/international/cisjordanie-israel-demolit-methodiquement-la-solution-a-deux-etats

  • Maintien en détention du journaliste syndicaliste palestinien Omar Nazzal (SNJ, SNJ-CGT, CFTD-journalistes)

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    Nous publions ci-dessous le courrier que le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes ainsi que la FIJ et la FEJ, ont adressé à Mme Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France, à propos de la prolongation de trois mois de la rétention administrative d’Omar Nazzal, journaliste et syndicaliste palestinien, détenu sans motif depuis avril dernier par les autorités israéliennes.

    Madame l’Ambassadrice,

    En avril dernier, les participants du Congrès de la Fédération européenne des journalistes (FEJ) réunis à Sarajevo (Bosnie) ont vainement attendu l’arrivée du deuxième invité de la délégation palestinienne, Omar Nazzal, 54 ans, cadre du Syndicat des journalistes palestiniens. Arrêté par l’armée israélienne le 23 avril à la frontière entre la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, et la Jordanie, il est, depuis cette date, placé en rétention administrative.

    Ce régime extrajudiciaire, hérité de l’occupation britannique, est utilisé par votre pays pour mettre et garder en détention des personnes suspectes, sans avoir à justifier des raisons qui ont fondé contre elles ces mises en accusation. Pire, ces mesures administratives peuvent être prolongées toujours sans avoir à en justifier les motifs.

    Les syndicats de journalistes français (SNJ, SNJ-CGT et CFDT-journalistes), membres de la Fédération internationale des Journalistes (600.000 membres dans le monde), et de la Fédération européenne des journalistes ainsi que ces organisations internationales, ont, à plusieurs reprises, dénoncé la répression quasi-permanente dont sont la cible les journalistes palestiniens et leur syndicat Palestinian Journalists Union (PJS).

    Selon les précisions de l’armée israélienne, la détention par un tribunal militaire d’Omar Nazzal serait motivée par le fait d’appartenir à une « organisation terroriste » et non « pas du fait de ses actions en tant que journaliste ».

    Nous doutons fortement de cette accusation. Omar Nazzal est un journaliste professionnel compétent, expérimenté et avisé.

    Nous venons d’apprendre que sa détention serait prolongée de trois mois sans procès ni inculpation.

    C’est un véritable déni de justice.

    Nous vous appelons, Madame l’Ambassadrice, à transmettre aux autorités de votre pays que nous considérons que :
    – notre confrère Omar Nazzal doit être libéré sans retard. En grève de la faim depuis le 4 août, ce journaliste entend protester contre sa détention injustifiée. Nous rendons Israël responsable de son état de santé ;
    – doivent cesser les détentions arbitraires des journalistes et les poursuites injustifiées dont ils sont l’objet ;
    – doivent cesser les pressions, censures, restrictions de circulation ainsi que les brimades qui ont pour conséquence d’empêcher les journalistes palestiniens d’exercer librement leur mission d’informer ;
    – doivent être respectées les conventions internationales sur la protection des droits de l’Homme, la liberté syndicale, la liberté d’expression, dans les territoires palestiniens, comme partout dans le monde.

    Restant à votre disposition, veuillez agréer, Madame l’Ambassadrice, nos salutations syndicales les plus déterminées.

    Paris, le 21 août 2016

    SNJ/SNJ-CGT/CFDT-Journalistes

    http://www.acrimed.org/Maintien-en-detention-du-journaliste-syndicaliste

  • Nouveautés "Tunisie" sur ESSF

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    • Nouveau gouvernement tunisien : déclarations du Front populaire

      , par HAMMAMI Hamma, JMOUR Mohamed

      Sur la présentation factuelle de la composition du gouvernement Youssef Chahed, lire l’article publié sur ESSF http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38789
      Hamma Hammami : Les partis de la coalition au pouvoir sont organiquement liés à la corruption (19 août) (...)

    • Tunisie
      Composition du nouveau gouvernement tunisien

      , par LEROUGE Dominique

      Pour connaître les premières réactions du Front populaire, lire les déclarations d’Hamma Hammami et Mohamed Jmour reproduites sur ESSF http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38788
      Ministres (26 dont 4 de Nidaa et 3 d’Ennahdha)
      Hédi Majdoub (sortant), ministre de l’Intérieur ;
      Farhat (...)

      Tunisie : échec de la tentative de faire participer le Front populaire au « gouvernement d’union nationale »

      , par Divers media

      Le 10 août, le Premier ministre nouvellement désigné avait rencontré de député Front populaire Mongi Rahoui pour lui proposer de participer au futur gouvernement. Dominé par Nida Tounès (parti issu de l’ancien régime) et Ennahdha (islamiste), ce gouvernement aura pour mission de mener une politique (...)

     

  • Terrorisme ou légitime résistance à l’occupation israélienne ? (Orient 21)

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    Quand le défenseur d’Edward Snowden appuie BDS

    Toutes les formes de lutte contre l’occupation illégale de la Palestine qui dure depuis des décennies sont systématiquement qualifiées de « terrorisme » par Israël, et la campagne internationale de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), pourtant non violente, fait l’objet d’intimidations, voire d’interdictions dans plusieurs pays occidentaux, dont la France. Tout indique donc qu’il n’y a aucun moyen qui puisse être considéré comme une forme légitime de résistance à l’occupant israélien, explique l’avocat du lanceur d’alertes Edward Snowden.

    Tout le monde a bien compris à présent que le mot «  terrorisme  » est un terme de propagande adaptable à n’importe quoi. Il n’a pas de sens déterminé et n’est pas cantonné à une situation particulière. Pourtant, son application récente à une recrudescence de la violence ciblant les soldats de l’occupation israélienne en Cisjordanie est si manipulatrice et abusive que cela vaut la peine de la mettre en évidence.

    Israël occupe militairement la Cisjordanie depuis des dizaines d’années — et toujours Gaza, de fait. Cette occupation est illégale au regard du droit international et les Nations unies demandent régulièrement au gouvernement israélien de quitter le territoire palestinien. Les plus ardents défenseurs d’Israël eux-mêmes admettent que la Cisjordanie est sous un régime d’occupation belligérante et que l’entreprise de colonisation est, et a toujours été, clairement illégale au regard du droit international. En dépit de ce consensus mondial, les colonies israéliennes continuent de s’étendre à grande vitesse. Israël ne fait aucun effort significatif pour négocier un accord visant à mettre fin à l’occupation, et désormais, les principaux ministres s’y opposent même ouvertement.

    En réponse à cet état de fait, il y a eu en 2015 une série d’attaques de Palestiniens contre des soldats israéliens en Cisjordanie1. Dans la presse américaine de l’«  Israeliland  », les Palestiniens attaquant des soldats israéliens sont invariablement appelés «  terroristes  » et leurs attaques qualifiées de «  terrorisme  ».

    Pour ceux qui, comme moi, dénoncent depuis longtemps le fait que le terme «  terrorisme  » n’a quasiment plus d’autre signification que «  violence exercée par des musulmans contre l’Occident et ses alliés  », et pas d’autre but que de délégitimer la violence d’un côté tout en la justifiant de l’autre, y a-t-il preuve plus éclairante que celle-ci  ? Dans quel sens acceptable peut-on parler ici de «  terrorisme  »  ? Si la lutte contre une armée d’occupation est du «  terrorisme  », tout simplement parce que l’armée appartient à Israël et que les attaquants sont Palestiniens, la façon dont ce terme est exploité n’est-elle pas incroyablement évidente  ?

    Les États-Unis ont souvent agi de la même façon : envahir et occuper des pays comme l’Irak et l’Afghanistan puis étiqueter quiconque lutte contre leurs armées d’occupation comme «  terroristes  », éventuellement en les emprisonnant à Guantanamo pour cela. Inutile de le dire, les Américains comme les Israéliens (ainsi que la plupart des autres peuples) se réservent le droit absolu de combattre toute armée étrangère qui envahit leur territoire. Hollywood, dans les années 1980, produisit un film intitulé Red dawn (L’aube rouge), qui imaginait l’occupation des États-Unis par l’Union soviétique et ses alliés nicaraguayens et cubains. Il raconte l’histoire de citoyens américains héroïques qui, sous la conduite de lycéens, mènent une guérilla contre les troupes occupantes, tuant des dizaines et des dizaines de soldats. On imagine sans peine la confusion générale et l’indignation qui auraient suivi si quelqu’un avait accusé les cinéastes de glorifier le terrorisme et diabolisé les résistants américains en les requalifiant en terroristes.

    Ainsi, quand des Américains résistent à l’occupation militaire en se battant sur leur propre sol, ce sont de nobles héros. Mais quand ce sont des Palestiniens qui le font, ce sont des terroristes. Ce discours assimile sciemment les Palestiniens qui résistent à l’occupation en luttant contre l’armée israélienne à Al-Qaida et à l’organisation de l’État islamique (OEI), et postule donc que tout usage de la force par les Palestiniens — même sur le territoire palestinien, même dirigé exclusivement contre des cibles militaires israéliennes — est illégitime.

    Si la résistance violente est illégitime et si c’est du «  terrorisme  », qu’en est-il des autres moyens de résister à l’occupation israélienne  ? La voie de la non-violence adoptée par des militants palestiniens et leurs amis et soutiens dans le monde entier est la campagne de boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) dirigée contre Israël, sur le modèle de la mobilisation internationale qui a contribué à la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud dans les années 1980 (un régime qui, soit dit en passant, était l’allié fidèle des États-Unis et d’Israël). Pourtant, il y a une campagne très réussie de la part d’Israël et de ses alliés américains non seulement pour décréter le boycott illégitime, mais pour le proscrire carrément. Les organismes officiels adoptent des règlementations pour censurer et interdire la campagne BDS en l’assimilant à de l’antisémitisme même si, comme l’écrit le fervent ami d’Israël qu’est Eric Alterman dans le New York Times, «  elle compte dans ses rangs un grand nombre de jeunes juifs  ».

    The Intercept et d’autres médias ont rapporté à plusieurs reprises des actions gouvernementales et universitaires pour interdire le militantisme BDS au motif qu’il s’agit d’antisémitisme. En Californie, les dirigeants du plus important complexe universitaire national viennent d’adopter une résolution qui affirme avec force que le BDS est antisémite et donc en violation de l’éthique universitaire. À New York, récemment, des dizaines de législateurs des deux partis2 ont exigé que l’université de la ville de New York (City University of New York, CUNY) cesse de financer un groupe pro-palestinien  ; une décision dénoncée par le groupe de parole FIRE du campus de l’université. Le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que le BDS «  n’avait pas sa place sur les campus canadiens  ». En France, les gens sont arrêtés comme de vulgaires criminels sous l’accusation d’«  incitation à la haine  » parce qu’ils portent des t-shirts avec des slogans en faveur du BDS. Des mesures ont été prises au Royaume-Uni pour interdire légalement tout soutien à des mouvements pro-boycott. Plusieurs lois et propositions de lois en Israël interdisent tout plaidoyer en faveur du mouvement et les militants sont empêchés d’entrer dans le pays.

    Si lutter contre les forces d’occupation israéliennes est condamné en tant que «  terrorisme  » et si le boycott non violent d’Israël est interdit en tant que manifestation de l’«  antisémitisme  », alors qu’est-ce qui peut être considéré comme un moyen légitime pour les Palestiniens et ceux qui les soutiennent de résister et de tenter d’en finir avec une occupation israélienne illégale qui dure depuis des décennies  ? La réponse est : rien. Les Palestiniens sont obligés de se soumettre à Israël comme on ne l’exigerait jamais d’aucun autre peuple dans des conditions similaires. Toutes les formes de résistance à l’occupation israélienne sont considérées comme illégitimes. C’est manifestement tout ce qu’il y a à comprendre.

    1NDLR. Les attaques de Palestiniens durant l’«  Intifada des couteaux  » qui se poursuit depuis quelques mois ne sont pas menées que contre des soldats ni uniquement en Cisjordanie occupée. Mais soldats (et colons) fournissent de loin le plus gros contingent des victimes et celles-ci sont massivement agressées en Cisjordanie.

    2NDLT. Conservateurs et démocrates.

    http://orientxxi.info/magazine/terrorisme-ou-legitime-resistance-a-l-occupation-israelienne

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