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Théorie - Page 4

  • Internationalisme des peuples ou des nations? (Médiapart)

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    Dans le fond, le débat sur la Syrie peut se poser en ces termes, pour nous, non-syriens : qu’est-ce que l’internationalisme ?

    On a souvent tendance à considérer ce terme via deux ressorts.

    Le premier, c’est celui qui, chez les plus gauchistes, consiste à commenter l’actualité, à juger les faits des autres, à déterminer qui est traître de qui ne l’est pas, à distance. Ce fut en particulier le cas lors de l’expérience Tsipras, où beaucoup ont passé plus de temps à critiquer Tsipras que l’Union Européenne, en oubliant, de fait, le soutien international concret pour engager le bras de fer avec les bourgeoisies nationales et le proto-Etat européen. Construire ces solidarités aurait pu, par ailleurs, peser sur les froideurs réformistes du gouvernement hellène, aujourd’hui engouffré dans la gestion libérale de la dette et du pays.

    Le second ressort nous est revenu à la figure avec la révolution syrienne.

    Il s’agit au contraire de considérer l’internationalisme comme des relations cordiales d’Etat à Etat, où chaque Nation défend ses intérêts, dans le respect des autres. A ce jeu-là, on ne regarde plus qui sont les « autres ».

    Par exemple, Jean-Luc Mélenchon justifie sa relation diplomatique [future puisqu’il se place en présidentiable] avec la Russie au nom d’une alliance historique entre la République Française et l’empire de Nicolas II. (Où la Russie prenait le Bosphore à la Turquie, note du blog)

    Tout en critiquant le Tsar de l’époque, il ne remet pas en cause ce dogme, et explique que les russes sont des partenaires, et ce, peu importe qui ils ont à leur tête… C’est une pensée assez gaullienne, mais également rapprochée du principe de « socialisme dans un seul pays » de Staline.

    Cette idée-là, d’une « Nation universaliste », a, en particulier, été très bien expliquée dans ses vœux pour 2017, disponibles ici. Toutefois, une incohérence persiste dans la logique de Mélenchon, c’est cette manière, in fine, de considérer certains Etats autoritaires comme fréquentables (Chine, Russie, Syrie) et d’autres comme infréquentables (EAU, Turquie, Qatar).

    Il y a donc bien ici un choix qui est fait.

    Indirectement, Mélenchon se place dans le camp d’un impérialisme contre un autre, les premiers Etats autoritaires étant autour de la Russie, les autres autour des Etats-Unis. Ce n’est pas de l’anti-impérialisme, mais du campisme. Nous reviendrons là-dessus en parlant du cas syrien.

    Pour Jean-Luc Mélenchon, le préalable politique à son internationalisme, donc, est la diplomatie étatique.

    Et, le but de la diplomatie doit être la paix. Toujours dans la même vidéo des vœux 2017, Mélenchon insiste pour dire que sa position est complètement caricaturée. Si cela a en effet pu être le cas par le fait de nombreux médias, il faut reconnaître que Mélenchon passe son temps à caricaturer la position de ses opposants, y compris de gauche et d’extrême-gauche, en les qualifiant, sans exception, « d’atlantistes ».

    De cette manière, il créé lui même une position dite « campiste », c’est-à-dire où il faudrait choisir un camp sur deux disponibles, lui se plaçant dans le camp qui ne choisit pas. Or, dans l’exemple de la Syrie, c’est à une multitude de « camps » qu’il faut se référer. Et, dans la logique du célèbre « pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », en ne choisissant pas, on choisit le gagnant, ou du moins le plus fort, c’est-à-dire Bachar Al-Assad.

    Comme la vidéo – de 30 minutes, écoutez-là – est très claire et permet de débattre correctement, restons-y. Jean-Luc Mélenchon se refuse à penser que ce qui se passe en Syrie est une guerre de religions. C’est juste. Là-dessus, nous sommes d’accords.

    L’instrumentalisation de nombreux médias expliquant l’inverse est scandaleuse, visant à faire passer les arabes pour des fous, incapables de penser et de construire la démocratie. Mélenchon voit lui « une guerre de puissances », pour le pétrole et le gaz.

    S’il est vrai que les puissances ont des intérêts géo-politiques (comme partout), il est scandaleux de limiter l’insurrection populaire à une manipulation des puissances impérialistes. C’est même à la limite du complotisme. Les puissances tentent évidemment de tirer les marrons du feu, elles utilisent une situation de troubles, de faiblesses, puis de chaos, pour leurs intérêts, mais au préalable, c’est le peuple qui se lève contre une dictature sanguinaire.

    L’énorme désaccord arrive alors : Mélenchon dit qu’il ne souhaite pas choisir entre des « fanatiques modérés » et des « fanatiques » tout court d’un côté, et le régime de Assad de l’autre.

    C’est une déformation, doublée d’une insulte à la révolution syrienne. Parler des centaines de milliers de manifestants, combattants, révolutionnaires, qui, depuis 2011, se battent contre Assad et contre Daesh (Daesh qui fût en grande partie créé grâce à Assad qui a relâché des prisonniers terroristes-islamistes pour contrer la révolution) comme des "fanatiques" ; cette position est une honte sans nom.

    De plus, toujours dans une logique légale, et en se référant à l’ONU, Jean-Luc Mélenchon en appelle aux élections en Syrie et glisse, au passage, le fait qu’il faille organiser le retour en Syrie des réfugiés aujourd’hui hors de leur pays.

    A aucun moment le départ d’Assad n’est évoqué. Jean-Luc Mélenchon connaît-il seulement la situation en Syrie depuis les quatre dernières décennies ? Ce sont près de 200.000 prisonniers qui se meurent dans les geôles des Assad père et fils. Y renvoyer les réfugiés (dont beaucoup sont des révolutionnaires, ou présumés tels par le régime), sans le départ du dictateur, équivaut à les mettre en prison ! Il n’y a aucune possibilité de paix avec Assad ou avec Daesh.

    Heureusement, en Syrie, la vie politique ne se limite pas à ces deux camps.

    Il y a des partis de gauche, d’extrême-gauche, des groupes citoyens, démocrates. Des centaines de comités de quartiers, élus, se sont formés, ce sont [ou ce furent] des lieux où les citoyens décid[aient] à la base, sans attendre les élections « officielles ». C’était en partie le cas à Alep-est. En réalité, il y a une révolution en cours et il n’y a pas d’autres solutions que la victoire de la révolution si nous souhaitons la paix. La paix doit être juste, ou la paix ne sera pas.

    L’internationalisme est mal en point face aux gauchismes et aux faux-impérialistes.

    En 1990, le philosophe et militant Daniel Bensaïd expliquait « Pour exprimer un projet d’émancipation universelle, les travailleurs ont, dans leurs conditions d’exploitation, la potentialité de voir le monde en même temps avec les yeux du prolétaire chilien à Santiago, nicaraguayen à Managua, polonais à Gdansk, chinois, etc. Cette potentialité ne peut devenir effective qu’à travers la construction d’un mouvement ouvrier international, syndical et politique. S’il est vrai que l’existence détermine la conscience, l’internationalisme exige une internationale. ».

    On peut facilement dire qu’en 2016, le problème n’est pas réglé, l’ethnocentrisme dominant sans commune mesure dans les gauches du monde.

    La citation susnommée de Bensaïd est tirée de son texte Le dernier combat de Trotski. Dans ce texte, un supplément au journal Rouge, il explique avoir un objectif [lui, et la LCR] « non démesuré, mais certainement ambitieux : la reconstruction à terme d’une Internationale révolutionnaire de masse. ». Cet objectif, à l’heure de l’apparition des monstres obscurantistes et fascistes, du retour de positions campistes et de la gauche autoritaire, et du néo-libéralisme triomphant, est d’une brulante actualité.

     

    • 6 janv. 2017
    •  Le blog de Avy Gerhart

    https://blogs.mediapart.fr

     

  • We must understand Syria as a popular struggle despite its complications (Socialist Resistance)

     

    Joseph Daher reports:
    The popular uprising in Syria approaches its sixth year, but the debate among the networks, associations, political parties, and individuals that make up the political left is ongoing.Alarmingly, some sections of leftist discourse on the Syrian revolution often emulate the rhetoric offered by the mainstream bourgeois, media, and even extreme right-wing groups. For example, writing for The Guardian in September 2013, Slovenian philosopher Slavoj Žižek characterized the Syrian uprising as a “pseudo struggle.” As he wrote: “there are no clear political stakes, no signs of a broad emancipatory-democratic coalition, just a complex network of religious and ethnic alliances over-determined by the influence of superpowers.”In an interview with RT a year earlier, journalist Tariq Ali similarly declared that what we are witnessing in Syria is “a new form of re-colonization by the West, like we have already seen in Iraq and in Libya.” In Ali’s view,

    Many of the people who first rose against the Assad regime in Syria have been sidelined, leaving the Syrian people with limited choices, neither of which they want: either a Western imposed regime, composed of sundry Syrians who work for the western intelligence agencies, or the Assad regime.

    Others, like veteran journalist Seymour Hersh, described the uprising in overly-simplistic terms as a near conspiracy to “destabilize Syria” that was planned at the time of George W. Bush’s presidency and continued into President Barack Obama’s term.

    Political figures like former British Member of Parliament, George Galloway, have supported anti-war movements like Stop the War Coalition, but have also defended Bashar Al-Assad’s criminal regime on many occasions. In 2013, for instance, Galloway declared that Assad is “quite a man” because “he opposes Israel, Britain, America and Qatar.“

    These are only a sampling of the many left-wing figures who analyze the Syrian revolutionary process using a “top-down” approach. They characterize the popular Syrian uprising in Manichean terms as an opposition between two camps: the Western states, the Gulf monarchies, and Turkey (the “aggressors”) on one side, and Iran, Russia, and Hezbollah (the “resistance”) on the other. In so doing, they ignore the popular political and socio-economic dynamics at the grassroots level. Moreover, they often focus disproportionately on the dangers of ISIS while ignoring the role the Assad regime played in its rise. These discrepancies must be addressed within leftist circles and movements.

    Authoritarianism and Popular Resistance

    Citing the expansion of ISIS and other extremist forces, some sections of the left claim Syria is no longer experiencing a revolution, but, rather, is in the grips of a war of conspiratorial proportions. Because of this, they argue, we must “choose a camp,” in order to find a concrete solution to the conflict. In effect, this means we must throw our support behind Assad and his allied Iranian and Russian forces. Tareq Ali declared, for example, at a rally in 2015 that “If you want to fight ISIS, you should be going in and fighting alongside Russia and alongside Assad.”

    Sadly, baseless discourse like this became particularly prominent after the Paris attack in November 2015, when ISIS affiliates killed nearly 140 Parisians in an act of terrorism. After the attack, many in the West began advocating for a “global war against ISIS.” Those on the left and right alike argued for the need to collaborate with the Assad regime, or at least seek a solution in which the Assad dynasty remains in control of the country.

    Those, like myself, who oppose this outlook are charged with being idealistic. Our critics tell us we must take “more realistic” approaches toward Syria, in order to save lives.

    What these individuals fail to appreciate, however, is that it is not enough to destroy ISIS. Brute military force alone only ensures that other militant groups will take its place, as al-Qaida in Iraq demonstrates. Real solutions to the crisis in Syria must address the socio-economic and political conditions that have enabled the growth of ISIS and other extremist organizations.

    We have to understand that ISIS’s expansion is a fundamental element of the counter-revolution in the Middle East that emerged as the result of authoritarian regimes crushing popular movements linked to the 2011 Arab Spring. The interventions of regional and international states have contributed to ISIS’s development as well. Finally, neo-liberal policies that have impoverished the popular class, together with the repression of democratic and trade union forces, have been key in helping ISIS and Islamic fundamentalist forces grow.

    The left must understand that only by ridding the region of the conditions that allowed ISIS and other Islamic fundamentalist groups to develop can we resolve the crisis. At the same time, empowering those on the ground who are fighting to overthrow authoritarian regime and face reactionary groups is part and parcel of this approach.

    Complex Dynamics

    The revolutionaries in Syria who are struggling for freedom are not unlike the revolutionaries in Tunisia, Bahrain, Libya, Egypt, and elsewhere, who oppose both the authoritarian regimes that brutalize them and the fundamentalists who reject meaningful notions of freedom and liberty.

    This popular resistance has been the most neglected aspect of the Syrian uprising. Since the revolution began, Syria has witnessed remarkable levels of self-organization—more than any other country in the region faced with similar circumstances.

    It is true that the uprising’s militarization has impacted this self-organization. Indeed, the war’s evolution has stifled the space for mass demonstrations and civic engagement, which was common during the uprising’s early years. Remnants of the original revolution still exist, however, in the form of democratic and progressive movements, which have consistently opposed all counter-revolutionary elements, including the Assad regime and extremist forces. Far from being dead, these popular forces made themselves and their democratic aspirations known in February 2016. Following the partial cessation of Russian and regime airstrikes, hundreds of civil demonstrations occurred throughout liberated areas of Syria. The chants and flags of extremist forces were notably absent from these protests.

    Among the civic initiatives in Syria, citizen-driven local councils, elected or established on consensus, exist in some regions and provide services to the local population. It is not a coincidence that the free regions of Aleppo and Douma, both run by local councils, are among the most brutalized targets of regime and Russian bombing.  That these areas represent democratic alternatives, apart from the regime and fundamentalist movements, is something Assad and his allies fear.

    Local councils are not the only civic organizations that have been established during the conflict. The Syrian Civil Defense, commonly known as the White Helmets, works to save victims of airstrikes and deliver public services to nearly 7 million people. Other popular organizations have also undertaken a range of activities and campaigns around education, health, human rights, and empowering women, to name a few. These include Women Now For Development, Keshk, The Day After Tomorrow, the Fraternity Center, and Raqqa Is Being Slaughtered Silently, among others.

    There has also been a surge of free and democratic newspapers and radio stations in the country, especially in liberated areas. Examples of these include Arta FM, Syrian Media Action Revolution Team (SMART), ANA Press, Enab Baladi, and Souriatna.

    It is imperative for leftists to appreciate these realities, and separate the aspirations of besieged Syrians from those of international and imperialist actors. Approaching Syria from a “bottom-up” rather than “top-down” perspective can help with this.

    Imperialism at Work

    It is important to remember that, even though conflicting interests exist between international and regional powers that are intervening in Syria, none of these actors care about the uprising or the revolutionaries. Instead, they have attempted to undermine the popular movement against Assad and successfully worked to strengthen sectarian and ethnic tensions in the country. These intervening forces have, for example, helped stabilize the Assad regime in order to oppose Kurdish autonomy (in Turkey’s case) and to defeat extremist groups such as ISIS (in the case of the United States).

    The intervening powers are united in their opposition to popular struggle. They seek to impose the status quo at the expense of the interests of the working and popular classes. This is precisely why viewing the Syrian revolution only through the lens of imperialist competition and geo-political dynamics will not suffice. This lens inherently obscures the political and socio-economic frustrations endured by the Syrian population that sparked the uprising.

    The Enemy at Home

    Some sections of the left and anti-war movements, especially in the UK and the United States, have refused to act in solidarity with the Syrian uprising under the pretext that“the main enemy is at home.” In other words, it is more important to defeat the imperialists and bourgeoisie in our own societies, even if that means implicitly supporting the Assad regime or Russian state.

    Among these sections of the left, communist thinker Karl Liebknecht is frequently cited. Liebknecht is famous for his 1915 declaration that “the enemy is at home,” a statement made in condemnation of imperialist aggression against Russia led by his native Austria–Germany. In quoting Liebknecht, many have decontextualized his views. From his perspective, fighting against the enemy at home did not mean ignoring foreign regimes repressing their own people or failing to show solidarity with the oppressed. Indeed, Liebknecht believed we must oppose our own ruling class’s push for war by “cooperating with the proletariat of other countries whose struggle is against their own imperialists.”

    Among many Western leftists, there has been neither cooperation with the Syrian people nor collaboration with like-minded anti-war movements. They also have failed to oppose the policies of their own bourgeois states in crushing the revolution in Syria.

    The left must do better. Solidarity with the international proletariat means supporting Syrian revolutionaries against various international and regional imperialists forces, as well as the Assad regime, all of which are trying to put an end to a popular revolution for freedom and dignity. No leftist organizations or anti-war movements today can ignore the necessity of supporting people in struggle, while opposing all foreign interventions (international and regional), especially from our own governments.

    Re-Orienting the Left

    The role of progressives and leftists today is not, contrary to suggestions from figures like Ali and Higgins, to choose between two imperialist or “sub-imperialist” forces that compete for political gains and the exploitation of resources and peoples. It is, instead, to support the popular struggle, which very obviously exists in Syria.  To do otherwise not only undermines that struggle, but also ignores the fact that progressive forces must always support the interests of the working and popular classes. To choose one kind of imperialism or authoritarianism over another is to guarantee the stability of the capitalist system and the exploitation and oppression of peoples.

    This is why, when activists demonstrate in front of Russian embassies throughout the world to demand an end to Russian bombing of the Syrian people, we should not problematize or refer to their actions as “fuelling anti-Russian sentiment.” As argued by Alex Kokcharov, principal Russia analyst at the research center IHS Country Risk, “Russia’s priority is to provide military support to the Assad government and, most likely, transform the Syrian civil war from a multi-party conflict into a binary one between the Syrian government and jihadist groups like the Islamic State.” This means, the vast majority of Russia’s air strikes do not target ISIS at all.

    In Solidarity

    As leftists, our support must go to the revolutionary people struggling for freedom and emancipation. Only through their own collective action can the Syrian people achieve their goals. This concept, which is at the heart of revolutionary politics, faces profound skepticism from some sections of the left. This should not prevent us, however, from building our solidarity on this basis.

    As Liebknecht said: “Ally yourselves to the international class struggle against the conspiracies of secret diplomacy, against imperialism, against war, for peace within the socialist spirit.” We can exclude none of these elements from our struggle to build a progressive leftist platform on the Syrian conflict.

  • For a genuine anti-imperialism (ISO)

    PRO-ASSAD leftists, your analysis is wrong.

    To support Assad and Russian intervention in Syria is to support a completely brutal counterrevolution. The Syrian uprising, along with the whole Arab Spring, was a revolt against decades of neoliberal suffocation as well as against undemocratic tyrants.

    Authoritarianism throughout the Middle East and North Africa has an intimate connection with imperialism and global capitalism. Syrians along with people across many other Arab states rose up for democracy. They had no other choice--economic desperation without any legitimate way to challenge the political establishment forced people's hands. The revolts and the people who participated in them were incredibly brave.

    We should support and defend the Arab Spring revolutions against all counterrevolutionaries, including the imperialist states that circled them like vultures from day one, trying to influence their outcomes. This means supporting the Syrian revolution.

    To call the Syrian revolutionaries "terrorists" and to say that Assad is "fighting terrorism" is to play directly into the dictator's hands. From the moment he first decided to gun down peaceful demonstrations, Assad's strategy has always been to paint the uprising as "jihadist" and claim to be fighting terrorism. This is the reason Assad actually released hundreds of jihadists from his prisons, many of whom went on to take leadership positions in actual terrorist groups.

    It's also worth noting that Assad has non-aggression pacts with these groups, leaving regime, Iranian and Russian firepower focused almost entirely on rebels, rather than on ISIS. These actual terrorist groups are yet another counterrevolutionary force completely opposed to democracy and hell-bent on crushing the Syrian revolution. This is the reason for the slogan "Assad/ISIS are the same--the only difference is the name." Both forces are counterrevolutionaries--terrorists opposed to Syrian self-determination.

    Lastly, to claim the Assad regime or its supporters are somehow "anti-imperialist" is just not true. Russian imperialism is a thing. Competition offered by a weaker imperialist state against a stronger one in a third country is not "anti-imperialism."

    What Russia is doing in Aleppo--the indiscriminate bombing and destruction--is indistinguishable from what the U.S. has done across the Middle East and North Africa. Russian bombs have the same effect as American bombs, demolishing houses, destroying whole city blocks, killing untold numbers of people. Furthermore, Assad is not only a puppet of Russian imperialism--he has also opportunistically worked with the U.S. in its imperialist goals, jailing and torturing kidnapped Iraqis for the Americans during the invasion, for example.

    Finally, the U.S. under Obama never had the goal of "regime change" in Syria. Originally, they wanted an "orderly transition," removing Assad from power while maintaining his authoritarian, neoliberal state apparatus. Since then, they have caved even on this, and have stopped demands for Assad to step down. The new wave of U.S. imperialism under Trump fully backs him.

    Assad is not an anti-imperialist; like all Middle Eastern dictators, he exists only because of imperial support. But this aside, to reduce Syria to "geopolitics" alone--an imperialist proxy war between the U.S. and Russia--is to downplay to hopes and wishes of the Syrian people and the incredible courage it took to rise up against a completely brutal anti-democratic regime.

    Don't support Assad. Don't support Russia. Don't support Iran. You can't call yourself an anti-imperialist if you do. Long live the Syrian revolution.


    Alex Ferriera, New York City January 4, 2017

    https://socialistworker.org/

    Commentaire:

    L'International Socialist Organisation est un de nos correspondants aux USA avec "Solidarity" et "Socialist Action".

  • Attentats, guerres, politiques sécuritaires et xénophobes... (Anticapitalisme & Révolution)

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    Un vœu pour 2017 : en finir avec cette barbarie du monde capitaliste

    L’attentat dans la discothèque d’Istanbul en Turquie, qui a fait 39 morts et des dizaines de blessés dans la nuit du 1er janvier, a été revendiqué lundi par Daech dans un communiqué se réjouissant de la mort de « chrétiens faisant la fête ». Ces mots de propagande volontairement racistes – et particulièrement mensongers, car danser et fêter le Nouvel An n’a rien de spécifiquement « chrétien » – ne diffèrent pas de ceux qu’utilise désormais depuis des années cette organisation armée contrôlant divers territoires en Irak et en Syrie. En Turquie, cet attentat va encore renforcer le pouvoir dictatorial d’Erdoğan et accentuer la guerre intérieure qu’il mène contre les Kurdes et tous les opposants politiques.

    Leurs guerres, nos morts
    De Berlin à Istanbul, en passant par Paris ou Nice, la logique mortifère des attentats répond à la guerre menée par les grandes puissances et leurs alliés en Irak et en Syrie. Dans ces deux pays, les États occidentaux interviennent depuis des années, s’arrogent le droit d’envoyer leurs armées, de soutenir des dictateurs puis de tenter de les renverser et d’écraser les populations sous les bombes. Le prétexte est toujours de rétablir la paix, mais la raison réelle est de maintenir leur influence dans cette région au profit de leurs compagnies, pétrolières ou autres. C’est cela qui fait le lit d’une organisation comme Daech, qui enrôle des gens prêts à aller se faire sauter au milieu d’autres ou à tirer sur des foules désarmées, quitte à se faire tuer ensuite par la police. Quand des attentats ont lieu dans les pays européens ou ailleurs dans le monde, ils ne sont qu’un épisode de la guerre qui se déroule depuis des années au Moyen-Orient.

    Aucune mesure sécuritaire n’arrêtera cette guerre sans fin
    Les mesures sécuritaires, les policiers et soldats déployés dans les villes, les contrôles aux frontières et l’état d’urgence prolongé n’y changeront rien. Ils ne feront qu’installer un peu plus au cœur de l’Europe l’état de guerre qui sévit depuis des années de l’autre côté de la Méditerranée, pendant que des politiciens – en premier lieu du Front National, mais bien d’autres aussi – saisissent cette occasion pour surenchérir dans les discours xénophobes et racistes. Les migrants, les réfugiés sont désignés comme des « terroristes » en puissance et sont rejetés d’un pays européen à un autre, parqués dans des camps de réfugiés ou refoulés derrière des barbelés et des murs. Là-bas, ils meurent sous les bombes des grandes puissances ou les coups des dictateurs, et ici, ils sont traités en parias… Seuls ceux qui veulent nous diviser – pour mieux nous exploiter – ont intérêt à mener ces politiques inhumaines.

    En finir avec les guerres, en finir avec le système qui les produit
    Pour la deuxième année consécutive, les exportations d’armement de la France ont atteint le montant record de 14 milliards d’euros, soit plus du double du montant de 2012, année de l’arrivée au pouvoir de Hollande. Les multinationales françaises des marchands de canon peuvent sabrer le champagne : DCNS pour les navires et les sous-marins, Airbus pour les hélicoptères, Dassault pour les Rafales, Thalès pour les satellites militaires, Nexter pour les véhicules. Pour les actionnaires des trusts de l’armement, l’argent des profits a une odeur : celui du sang des peuples. Ces guerres omniprésentes sont faites en notre nom là-bas, mais finalement, elles nous concernent ici de près, parce qu’elles nous plongent dans la même logique sanglante et favorisent l’adoption de mesures qui empiètent sur nos libertés et nos droits. Si nous ne voulons plus vivre avec ces guerres pour des années et des années encore, c’est bien le système capitaliste que nous devrons renverser, ce système qui fabrique les guerres pour mieux enrichir une minorité.

    03/01/201

    http://anticapitalisme-et-revolution.blogspot.fr/

    Commentaire: A&R est un courant interne du NPA

  • « Au Maroc, les professeurs de philosophie sont des foyers de résistance contre la bêtise » (Le Monde)

    Les enseignants de philosophie marocains sont mobilisés contre des nouveaux manuels d’éducation islamique, qui présentent la philosophie comme une « matière contraire à l’islam ». Noureddine Affaya, professeur de philosophie moderne et d’esthétique à l’université Mohammed-V de Rabat, décrypte les relations tendues entre la philosophie et le pouvoir, dans un contexte de retour au traditionalisme culturel sous Hassan II. Il a publié, en 2014, De la critique philosophique contemporaine (prix de la Fondation de la pensée arabe, Beyrouth, 2015).

    Avez-vous été surpris de la mobilisation des enseignants de philosophie ?

    Noureddine Affaya J’aurais été surpris que les enseignants de philosophie ne se mobilisent pas pour dénoncer les dérapages des nouveaux manuels d’éducation islamique. Cela prouve qu’au Maroc, et en dépit des élans rétrogrades, il y a toujours des défenseurs de la pensée moderne, y compris la philosophie.

    Comment expliquez-vous la tension récurrente entre la philosophie et les sciences sociales d’un côté, et la sphère religieuse de l’autre ?

    La philosophie, en tant que discipline et matière d’apprentissage, est le fruit du système d’enseignement introduit par le protectorat français [de 1912 à 1956]. D’ailleurs, elle n’a été arabisée qu’au milieu des années 1970. La tension entre la philosophie et la sphère religieuse n’est pas spécifique au cas marocain.

    Mais il faut dire que l’adversité à l’égard de la philosophie, au Maroc, s’explique, entre autres, par la peur et la résistance des milieux conservateurs contre toute pensée moderne enseignant la liberté, le questionnement et les principes de l’argumentation. L’enseignement de la philosophie est devenu un enjeu de pouvoir majeur.

    Qui est responsable de ce pourrissement ?

    La faute incombe au pouvoir politique qui a fait du système d’enseignement, après l’indépendance du pays, un front pour contrer les élans modernistes des élites et de la société marocaine, au lieu d’en faire un levier d’épanouissement et de progrès.

    Vous rappelez dans vos écrits que la philosophie a été considérée comme « dangereuse » et officiellement combattue pendant « les années de plomb », sous le règne d’Hassan II. Est-ce encore le cas ?

    Durant « les années de plomb », tant le pouvoir que les milieux traditionalistes ont vigoureusement combattu la philosophie et les sciences sociales et humaines. Néanmoins, les intellectuels marocains ont résisté, en investissant les institutions culturelles et par des pratiques pédagogiques et de sensibilisation.

    Pendant des années, le pouvoir politique a cru pouvoir contrer les habiletés critiques de la philosophie en encourageant les tendances islamisantes et conservatrices. Quand Mohammed VI a opté pour un discours moderniste, il s’est trouvé face à une opposition représentée par les différents courants islamistes qui avaient commencé à devenir plus visibles dès le début des années 1990.

    Comment avez-vous vécu cette montée en puissance de l’idéologie islamiste au Maroc, y compris et peut-être d’abord dans les facultés ?

    Il s’agit d’une histoire tumultueuse. Quand les autorités ont décidé d’élargir la carte universitaire dans les années 1980, de nouvelles universités ont été construites mais les facultés de lettres et sciences humaines étaient dépourvues de départements de philosophie.

    En lieu et place, on a ouvert de nouveaux départements d’« études islamiques », conçus et soutenus par un représentant officiel du wahhabisme marocain. Il est vrai qu’ensuite, l’Etat a permis l’ouverture de départements de philosophie dans les nouvelles facultés, mais dans des conditions extrêmement tendues et difficiles à cause de la nouvelle configuration idéologique caractérisée par la forte présence de l’islamisme.

    Quel rôle joue l’islam officiel, qui légitime le pouvoir royal, dans cette « bataille des valeurs » ?

    L’islam légitime le pouvoir au Maroc et les discours officiels revendiquent un islam ouvert et tolérant, mais leur mise en œuvre est marquée par des dérapages souvent incontrôlables. Ceux qui sont censés traduire ces discours en programmes et actions publiques sont eux-mêmes traversés par les courants qui n’hésitent aucunement à idéologiser, voire à « islamiser » la fonction éducative et pédagogique.

    Le roi a lancé une réforme des programmes de l’enseignement religieux, qui s’est faite sous l’égide du conseil des oulémas. Or, cette institution est dominée par une lecture traditionaliste, sinon salafiste…

    La lecture traditionaliste est prépondérante au sein du corps des oulémas. Mais il y a aussi diverses sensibilités et approches interprétatives du corpus religieux dans les structures institutionnelles qui gèrent « le capital religieux » au Maroc. Le souci tient au manque de vigilance des autorités responsables des programmes. Elles ont travaillé dans l’urgence à les modifier, laissant passer des manipulations aberrantes, notamment vis-à-vis de la philosophie et plus largement de toute pensée critique.

    Les islamistes se targuent d’avoir remporté la bataille idéologique. La philosophie et l’esprit critique sont-ils passés de mode ?

    La philosophie se bat toujours pour arracher sa légitimité et sa crédibilité. Le Maroc est probablement le seul pays au monde qui programme trois années d’enseignement de philosophie avant le baccalauréat. Cet acquis est le fruit d’une lutte des professeurs, car l’idéologie islamiste est présente aussi et contribue aux côtés d’autres forces politiques et sociales à nous tirer vers le bas.

    Les professeurs de philosophie sont des foyers de résistance contre la bêtise, la régression et l’amalgame. Et, heureusement, des espaces d’expression et d’apprentissage de l’esprit critique émergent, que ce soit grâce aux supports numériques ou dans des lieux de vie culturels qui échappent au contrôle des différents censeurs.

    http://www.lemonde.fr/

    Le Maroc enterre trente ans d’arabisation pour retourner au français

    Au Maroc, un manuel scolaire affirme que la philosophie est « contraire à l’islam »

    Au Maroc, la disparition des écoles publiques accélère la marchandisation de l’éducation

  • Israël et sionisme: lumière sur une idéologie et sa propagande (Anti-k)

     
    Retours sur un échange passionnant avec Nurit Peled-Elhanan, enseignante-chercheuse israélienne, dont les travaux nous éclairent considérablement sur l’idéologie sioniste et sa propagande, ainsi que sur la politique raciste et dévastatrice d’Israël.
     
    Peut-être connaissez-vous Nurit Peled-Elhanan? Il est bien dommage qu’elle ne soit pas davantage connue et reconnue en France.

    Ses travaux sont traduits en de nombreuses langues, mais pas en français. Son livre n’est disponible que sur Internet et acheminé via la Grande-Bretagne, on ne le trouve pas en France dans les sites classiques de distribution.

    Je me suis entretenue avec elle hier matin par Skype, n’ayant malheureusement pas eu l’occasion de la rencontrer à Jérusalem durant mon récent séjour. Nurit est en effet israélienne et vit à Jérusalem Ouest. Elle est professeure de sciences du langage à l’université hébraïque de Jérusalem, et est également chercheuse et militante.

    Je ne vais pas vous parler ici de son passé, de son histoire ou de ses activités militantes, car ce n’est pas là-dessus que nous nous sommes entretenues. Par ailleurs, ce sont des éléments que vous pouvez trouver sur Internet.

    Non, je souhaite plutôt vous parler de ses travaux, qui sont aussi passionnants qu’édifiants.

    En effet, Nurit Peled-Elhanan a étudié en profondeur les manuels scolaires israéliens, et plus précisément les discours racistes dans la représentation des Arabes/Palestiniens dans lesdits livrets. Actuellement, Nurit travaille sur Israël en tant que « colon-colonisateur » et plus spéficiquement sur son système d’oppression sociale, culturelle, politique et religieuse des minorités (juifs arabes, éthiopiens, yéménites, etc). Elle a décortiqué pendant des années les manuels scolaires, visité et fréquenté les écoles, parlé aux élèves, aux instituteurs, aux directeurs d’établissements, etc. Et son étude fait froid dans le dos !

    Elle m’en a résumé quelques aspects fondamentaux, avant que je puisse la lire complètement.

    Elle explique par exemple comment Israël pratique « l’éducation à l’holocauste ». « On apprend aux enfants israéliens que les Juifs sont sous la menace constante d’un holocauste imminent et que donc pour l’éviter, il faut imposer un holocauste aux autres. » Le but est d’en faire des soldats, des machines à tuer sans réfléchir et sans contester. Car le service militaire est obligatoire en Israël à partir de 18 ans, il est de 3 ans pour les garçons et 2 ans pour les filles. Et les hommes restent mobilisables jusqu’à 55 ans. « Tout cela est très agressif » ajoute Nurit. « C’est de l’endoctrinement et de l’empoisonnement mental qui commence dès 3 ans et se poursuit jusqu’à 18 ans. »

    Depuis la publication de son livre, elle est bannie de toutes les conférences qui évoquent le sujet.

    Classique… Elle enseigne néanmoins toujours à l’Université hébraïque, où elle tente d’éveiller les consciences. Elle participe également à des conférences et séminaires sur les sciences du langage, l’écriture et le racisme dans l’éducation.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nurit ne mâche pas ses mots, et qu’elle sait de quoi elle parle.

    Née en Israël, de parents israéliens déjà très critiques envers le sionisme et le gouvernement israélien, elle dévoile des réalités dont on ignore souvent tout en Europe !

    « Je crois qu’Israël est le seul pays au monde qui fait venir les gens pour ensuite les discriminer ». Effectivement, dans sa politique démographique et sa logique d’occupation de la terre, Israël fait venir des juifs des quatre coins du monde, leur faisant miroiter toutes sortes de choses, les attirant avec de belles promesses. Au final, pour les minorités non-blanches, c’est la discrimination et l’oppression qui les attendent. « C’est un génocide culturel en cours depuis les années 50 » s’exclame Nurit.

    Les éthiopiens, les marocains, les yéménites… Tous ceux qui ne sont pas blancs, pas européens, sont discriminés, agressés, sommés de changer de culture et de pratiques religieuses.

    « Je crois que le pays le plus antisémite au monde, c’est Israël ! Parce que les Juifs sont persécutés pour leur façon de pratiquer le judaïsme. On ne peut pas pratiquer son judaïsme librement comme dans le reste du monde. Les Ethiopiens par exemple, quand ils arrivent on exige d’eux qu’ils se reconvertissent! Alors qu’ils sont juifs depuis des générations, on leur fait comprendre qu’ils ne sont pas juifs. Ils sont même parfois re-circoncis ! C’est horrible ce qu’ils subissent »

    Nurit explique que le sionisme est une idéologie occidentale, blanche, laïque, qui se sert de la religion à des fins politiques.

    Je commence à mieux comprendre pourquoi Israël est tant soutenu par les puissances occidentales. Car au bout du compte, il reproduit le même schéma de domination des minorités, le même schéma de colonisation et d’oppression sociale, culturelle et politique que ses « alliés ».  Le sionisme n’est rien d’autre qu’une idéologie blanche de domination, et la dernière « démocratie » coloniale du monde, à l’aube de 2017. Combien de gens pensent encore que l’Etat d’Israël a été créé en réponse à l’holocauste? Combien de gens sont persuadés que le sionisme date de 1945? Alors qu’il s’est développé bien avant la shoah et que les négocations pour la création d’un Etat juif avaient déjà débutées bien avant la guerre.

    Quand on commence à changer de prisme, à s’extraire des discours dominants et des langues de bois, à écouter celles et ceux qui sont experts sur la question, à s’intéresser aux recherches et expériences des rares israélien-ne-s qui remettent tout cela en question, les masques tombent et la réalité devient beaucoup plus claire. Ce qu’on appelle aujourd’hui et depuis quelques années – à tort selon moi –  « le conflit israélo-palestinien » est en réalité tout sauf un conflit!

    C’est une colonisation en bonne et due forme d’un pays par un groupe de gens venus d’Europe qui depuis presque 70 ans pillent les terres, tuent celles et ceux qui se placent en travers de leur route, refusent toute négociation de « paix » ou compromis, méprisent les lois et les droits humains les plus basiques, et ont construit leur État sur le sang, les ruines et sur une idéologie raciste. Non ce n’est pas un conflit et ça ne l’a jamais été.

    D’ailleurs, peut-on parler de conflit ou de guerre quant l’une des deux parties a, à l’origine, été attaquée par surprise sans comprendre ni connaître les réelles motivations des attaquants?

    Les Palestiniens se sont retrouvés du jour au lendemain, au printemps 1948, au coeur d’une tempête qu’ils n’avaient pas vue venir, et qui ravageait tout sur son passage.

    Concernant les Palestiniens justement, Nurit explique qu’ils n’existent pas dans la conscience collective israélienne. C’est à dire qu’ils n’existent pas en tant qu’êtres humains, en tant que peuple, en tant que culture. Ils ne sont mentionnés dans les manuels scolaires que sous forme de problèmes, problèmes qu’il faut éliminer d’une manière ou d’une autre. A aucun moment ils ne sont considérés comme des êtres humains.

    La Nakba (1948) est présentée dans les manuels comme « une guerre » et les massacres qui en ont découlé sont considérés comme légitimes.

    Il fallait « gagner » cette terre, puis relier Tel Aviv à Jérusalem, en faisant le ménage au passage… Dans le cadre de son étude, Nurit constate que la rhétorique dans les manuels scolaires est de pire en pire depuis les années 70. « Ils sont devenus des manifestes politiques et religieux, les faits ont disparu, ne reste que l’idéologie. »

    Parallèlement à cela, Nurit pointe une jeunesse israélienne de plus en plus raciste. Bien sûr! Avec un gouvernement formé par des gens ouvertement racistes, cela ne peut que renforcer les discours et actes racistes sur le terrain. « On donne pratiquement aux gens un permis de tuer, même les enfants palestiniens. »

    Lorsque je l’interroge sur la récente et assez inédite – de par la position des Etats-Unis – résolution de l’ONU, Nurit se montre très réservée.

    Elle considère que tant que les Etats-Unis donneront des milliards à Israël, rien de concret ne changera sur le terrain. D’ailleurs Israël n’existe et ne perdure que grâce aux financements extérieurs. Car concrètement, il est en train de sombrer. Nurit m’explique que l’économie s’écroule, le taux de chômage est très élevé, le taux de pauvreté ne cesse d’augmenter (1 enfant sur 3 a faim en Israël, même lorsque ses parents travaillent), le système de santé, le système politique… Tout part en vrille.

    En fin de conversation, et puisque nous abordons la question des problèmes économiques d’Israël, je lui demande son opinion sur les gens qui font leur « aliyah » (migrer en « terre d’Israel ») et qui après quelques temps regrettent. Nurit me répond dans un soupir: « c’est bien fait pour eux, ils le méritent. Les français qui viennent ici par exemple, ils sont extrêmement racistes, ils viennent pour « tuer de l’arabe » parce qu’ils sont dans l’idée que les arabes les tuent (en France), ils ont choisi de ne pas voir la vérité sur Israël, et maintenant ça leur tombe dessus. Ils n’ont plus qu’à assumer… »

    Non, Nurit Peled-Elhanan ne mâche pas ses mots, et elle sait de quoi elle parle. 

    Ses travaux et ses analyses sont extraordinairement éclairants sur une idéologie dont on a encore du mal, en 2016, à remettre en question et à voir telle qu’elle est vraiment. Une machine de guerre qui broient les êtres humains aussi sûrement qu’elle écrase la paix.

    2 janvier 2016 30 DÉC. 2016 LE BLOG DE RAY ELSA

    http://www.anti-k.org/

  • J’aime la révolution mais je n’aime pas les révolutionnaires (Anti-k)

    Hier, le 17 décembre, 6 ans après l’immolation de Bouazizi, nous fêtions le sixième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie.

    C’est monstrueux, mais beaucoup de ceux qui célébraient ce moment historique se félicitaient le même jour de la chute sanglante d’Alep, éreinté de l’intérieur comme de l’extérieur par les fractions concurrentes de la contre-révolution, toutes liguées d’une manière ou d’une autre pour anéantir les derniers éclats de la révolution.

    Il devrait être interdit à tout militant révolutionnaire de prononcer les paroles, célèbres dans tout le monde arabe, du merveilleux chant de Julia Boutros, Win el malayine [Où sont les millions, où est le peuple arabe].

    Un chant d’espoir, un chant d’attente, de désespoir sans renoncement, un chant qui lie la libération de la Palestine à la révolution arabe et à la mobilisation populaire. Ce chant était prophétique. Non pas en ce qu’il annonçait une réalité qui serait effectivement advenue mais en ce qu’il annonçait une possibilité qui prenait forme dans la réalité avant d’être violemment étouffée par ceux-là mêmes en partie qui vibraient lorsqu’ils entendaient l’appel de la grande chanteuse libanaise. Pas tous, je vous le concède, mais beaucoup, beaucoup trop.

    Pendant des années, des militants, les yeux humides d’émotion, ont chanté Win win win, win el malayine…Un antidote à l’abandon qui menace. Un remède contre le sentiment d’impuissance. Une arme contre la fatalité de la défaite permanente. Ils – je devrais dire « nous » – ressentaient alors une sorte de déception, presque de rancœur, contre ce peuple arabe – ou arabo-berbère dans notre Maghreb – qui semblait soumis, incapable de reprendre le flambeau des luttes révolutionnaires anticoloniales dont, un temps, Jamel Abdenasser a été le symbole à l’échelle arabe. Mais les  malayine n’avaient pas disparu, ils ne dormaient pas, ils étaient dans les prisons à ciel ouvert des Etats issus des combats pour l’indépendance.

    Pendant des années, des militants, les yeux humides d’émotion, ont chanté Win win win, win el malayine…

    Un antidote à l’abandon qui menace. Un remède contre le sentiment d’impuissance. Une arme contre la fatalité de la défaite permanente. Ils – je devrais dire « nous » – ressentaient alors une sorte de déception, presque de rancœur, contre ce peuple arabe – ou arabo-berbère dans notre Maghreb – qui semblait soumis, incapable de reprendre le flambeau des luttes révolutionnaires anticoloniales dont, un temps, Jamel Abdenasser a été le symbole à l’échelle arabe. Mais les  malayine n’avaient pas disparu, ils ne dormaient pas, ils étaient dans les prisons à ciel ouvert des Etats issus des combats pour l’indépendance.

    Il y a six ans, pourtant, l’hymne de Julia Boutros est devenu obsolète.

    Les malayine étaient là ! Dans la rue ! Excédés par les défaites successives, épuisés par la misère, affamés de dignité, avides de libertés, les malayine étaient sortis de leur torpeur. Au lendemain du 17 décembre 2010, nous n’avons pas assisté à l’éruption d’un volcan mais à l’explosion d’une chaine volcanique qui n’a pas d’autre nom que la Révolution arabe. Il était évident que dans son déferlement elle mélangerait le pire et le meilleur, qu’elle emporterait tout sur son passage, qu’aucun État de la région n’en sortirait indemne, qu’elle n’épargnerait rien et que rien, hélas, ne lui serait épargné. On ne pouvait douter qu’elle subirait le choc d’une contre-révolution mondiale, que les puissances impériales déploieraient toutes leurs forces pour en briser l’énergie et en détourner le cours, que l’État colonial d’Israël essayerait de tirer les marrons du feu, que les classes dominantes et les bureaucraties locales useraient de tous les moyens pour reprendre l’initiative, le feu, la manœuvre, le mensonge. On ne pouvait bien sûr deviner les stratégies qui seraient mises en œuvre pas plus qu’on ne pouvait anticiper Daech. Tout cela, si j’ose dire, est normal.

    Mais tout ne l’est pas. Une fois passés les premiers moments d’euphorie et les victoires initiales, ces mêmes militants qui ont tant de fois acclamé Julia Boutros, ou du moins une majorité d’entre eux, ne se sont plus reconnus dans ce peuple révolutionnaire qui n’était ni de gauche ni moderne, qui voulait « juste » sa dignité par n’importe quel moyen, sans suivre forcément les chemins qu’on lui indiquait, sans s’arrêter là où les politiciens jugeaient bon de s’arrêter, sans se soucier des « impératifs du marché » ni de la « complexité des enjeux géopolitiques ».

    Dans l’esprit de ces militants, de révolutionnaires, les malayine  sont devenus alors une masse manipulable, manipulée par les islamistes, manipulée par l’impérialisme, manipulée par l’État sioniste, manipulée par les médias, manipulée par des tas d’ennemis vrais ou fantasmatiques. Ce sont ces militants qui ont servi de tremplin à la prise du pouvoir par le Maréchal Sisi en Égypte, à celle de Béji Caïd Essebsi en Tunisie comme ils ont soutenu l’État bureaucratico-militaire syrien, laïc pour les uns, anti-sioniste pour les autres.

    Une illusion d’autant plus dramatique que la révolution des peuples de la région arabe redonnait une nouvelle perspective stratégique à la lutte palestinienne, libérée enfin, ou en voie de l’être, des enjeux et des calculs immondes des dictatures, dites progressistes ou réactionnaires, pour lesquelles la Palestine n’étaient qu’un pion, otage des rapports de puissances. A la veille de la révolution, la résistance palestinienne, détachée de sa « profondeur stratégique », c’est-à-dire des masses populaires des autres pays de la région, en avait été réduite à négocier sa survie. Elle n’avait guère d’autre choix, y compris en ce qui concerne ses composantes armées, que de s’inscrire dans des jeux diplomatiques qu’elles ne pouvaient maîtriser, de monnayer quelques ressources politiques, militaires ou financières auprès de tel ou tel État, alliés de circonstances, alliés par contrainte dont elle n’ignorait pas, malgré ses affirmations contraires, les trahisons passées et à venir. Ouvert par la révolution arabe, l’horizon palestinien s’est à nouveau fermé. Non pas à cause de la révolution mais en raison de la contre-révolution dans toutes ses expressions.

    Hier, le 17 décembre, 6 ans après l’immolation de Bouazizi, nous fêtions le sixième anniversaire du déclenchement de la révolution en Tunisie.

    C’est monstrueux mais beaucoup de ceux qui célébraient ce moment historique se félicitaient le même jour de la chute sanglante d’Alep, éreinté de l’intérieur comme de l’extérieur par les fractions concurrentes de la contre-révolution, toutes liguées d’une manière ou d’une autre pour anéantir les derniers éclats de la révolution. Je ne sais pas comment dans un cœur de militant on peut fêter à la fois la naissance d’une révolution et son agonie.

    La fin, en tout état de cause, du premier cycle de la révolution arabe.

    Je n’écris pas ces derniers mots parce que je m’obstine dans un optimisme romantique, mon humeur est plutôt au défaitisme le plus noir, mais parce que la crise politique du monde arabe, révélée par la révolution et non suscitée par elle, a atteint de telles profondeurs que les mêmes facteurs qui engendrent des tragédies sont aussi susceptibles d’engendrer leur contraire. Ce n’est pas l’histoire qui nous jugera, ce sont nos morts.

    Cet article a été publié initialement sur le blog tenu par Sadri Khiari sur le site Nawaat.

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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    • A gauche
      Tunisie : Une année s’achève… Une autre arrive

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      Dans quelques jours, le peuple tunisien fera ses adieux à 2016 pour accueillir la nouvelle année. L’année 2016 a été assurément dure pour les travailleurs et les couches populaires, en raison des choix du gouvernement de coalition Nidaa-Ennahdha. Les belles promesses électoralistes n’étaient qu’une (...)

    • Humanitaire associatif
      Le Collectif de Développement Et Secours Syrien (CODSSY)

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      Des souks à s’y perdre, une cuisine raffinée, des communautés cohabitant dans une relative harmonie… Ainsi allait la vie à Alep, avant les bombes. Une ville riche et vivante qui n’était pas pour autant une cité idéale
      Haj Abu Abdo Al-Fawal ne servait qu’un plat, le foul moudammas. Des fèves séchées (...)

    • Syria
      Aleppo, the tomb of the left – Some harsh lessons for the international left

      , by ALBA RICO Santiago, FIDLER Richard

      The defeat of Aleppo: Introduction
      Aided by the bombs of the Russian air force and the bullets of foreign militias organized by Iran, Syria’s president Bashar Al-Assad has finally managed to destroy the eastern sector of the country’s largest city Aleppo, the major remaining pocket of popular (...)

     

  • Fillon et Mélenchon doivent enfin s’exprimer sur la reprise de Palmyre par Daech (Anti-k)

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    François Fillon et Jean-Luc Mélenchon avaient tous deux bruyamment célébré la « libération » de Palmyre par Assad et Poutine en mars 2016. Leur silence, trois semaines après la reprise de cette cité-martyre par Daech, n’en est que plus accablant.

    François Fillon et Jean-Luc Mélenchon ont construit une partie de leur stature diplomatique de présidentiable sur leur position tranchée face à la crise syrienne. L’un comme l’autre n’ont pas ménagé leur énergie pour contester les orientations de la France et sa volonté de promouvoir en Syrie une troisième voie qui ne soit ni Assad ni Daech.

    Tout à leurs amalgames, le futur candidat des Républicains et l’Insoumis auto-proclamé avaient porté aux nues l’importance de la reconquête de Palmyre par Assad et Poutine, en mars 2016, après dix mois de supplice de la ville aux mains de Daech. Relisons MM. Fillon et Mélenchon avec attention. Car pour qui prétend aux plus hautes fonctions de la République, chaque mot compte. Et pèse.

    François Fillon publie alors dans l’hebdomadaire « Marianne » une tribune intitulée « Les Leçons de Palmyre ». La conclusion en est catégorique :

    « Pour endiguer la progression de l’Etat islamique en Syrie, Vladimir Poutine a fait preuve d’un pragmatisme froid mais efficace. Il a sauvé le régime alaouite d’un effondrement probable et lui a donné les moyens de reconquérir le terrain perdu. Pendant qu’Obama et Hollande s’offusquaient du choix des Russes de bombarder les opposants à Assad sans distinction, Poutine redonnait de l’air aux forces syriennes qui sont désormais en mesure de combattre efficacement l’Etat Islamique ».

    On a du mal à comprendre comment le « choix des Russes de bombarder les opposants à Assad sans distinction » permettrait de « combattre efficacement l’Etat Islamique ».

    D’aucuns ont d’ailleurs dénoncé le fait que l’oasis de Palmyre, isolée en plein désert, avait été livrée sans grand combat à Daech en mai 2015, afin de mieux mettre en scène sa « libération » ultérieure. C’est sans doute ce que M. Fillon appelle du « pragmatisme froid mais efficace ».

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, il s’approprie sur son blog la reconquête de Palmyre avec son narcissisme coutumier :

    « Comme je suis pour ma part équipé d’un cerveau doté de mémoire (aussi longtemps que l’addiction au smartphone ne sera pas parvenu à effacer l’un et l’autre), je suis donc en état de jouir finement de l’avantage de me souvenir de ce que les uns et les autres disent, gribouillent, éructent, profèrent, fulminent, et ainsi de suite. Que ce jour est suave de ce point de vue. Oui, comment laisser passer cette douce revanche sur les détracteurs permanents de mes positions sur la Syrie, la Russie et ainsi de suite ».

    Les deux candidats à la présidentielle ont été nettement moins éloquents lors de l’abominable siège d’Alep. Il a fallu attendre le 15 décembre 2016, soit un mois après le début de l’offensive généralisée de la Russie et de l’Iran, en appui au régime Assad, pour que l’un et l’autre trouvent le temps de s’exprimer. Le temps, mais pas forcément les mots. Pour M. Fillon, il est urgent de « mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui ».

    M. Mélenchon, pour sa part, exprime son indignation face aux bombardements, mais où qu’ils se produisent, à Alep, à Mossoul ou au Yémen. Il martèle que « la paix consiste à nommer les problèmes et à tâcher de les régler un à un ». Il en appelle à une « coalition universelle pour en finir avec Daech ».

    Or, au moment même où M. Fillon parle de « crimes » sans en désigner les auteurs et où M. Mélenchon s’avère incapable de « nommer les problèmes », Daech a repris le contrôle de Palmyre depuis plusieurs jours. Le bien mal-nommé « Etat islamique » a en effet profité de l’acharnement d’Assad, de Poutine et de l’Iran sur Alep pour s’emparer de la seule ville que le régime syrien pouvait prétendre avoir « libérée » des mains des jihadistes.

    La destruction à l’explosif d’un dépôt de munitions par des unités russes à Palmyre a accentué le désordre du retrait des pro-Assad face à Daech. En revanche, ce sont des avions américains, qui, le 15 décembre, ont détruit des blindés que Daech avait pu saisir à Palmyre. Quant à la malheureuse population de l’oasis, elle ne voit à ce stade aucune issue proche à son calvaire.

    Que MM. Fillon et Mélenchon aient des problèmes d’expression sur Alep, on peut le comprendre, à défaut de l’excuser. En revanche, qu’ils expliquent clairement pourquoi Palmyre signifiait tant en mars et ne signifie plus rien en décembre. Prôner une diplomatie alternative en campagne présidentielle participe de la vitalité du débat républicain. Mais ce droit implique un certain nombre de devoirs, au premier rang desquels celui de cohérence.

  • Dossier: Révolutions Arabes 2011 2016 (NPA)

    gaz de schiste

    Contre le gaz de schiste en Algérie

     

    Flux et reflux de la vague révolutionnaire

    Les jeux des grandes et moyennes puissances

    Le rôle de l’Iran dans la tragédie syrienne

    La dimension kurde du conflit syrien

    Les révolutions arabes et l’environnement : « Le peuple veut l’eau au robinet »