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Révolutions Arabes - Page 238

  • Maroc : des villageois mobilisés contre une société minière (Lutte Ouvrière)

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    Le 1er mars au Maroc, des villageois de la commune d’Imider ont organisé une marche de protestation pour montrer que leur lutte continue et populariser leurs revendications.

    Le 8 mars, les femmes de la commune défilaient de nouveau à l’occasion de la journée des femmes.

    Située à 150 km de Ouarzazate, au Maroc, la commune d’Imider regroupe environ 5 000 habitants répartis dans sept villages.

    Vivant essentiellement de maraîchage et de petit élevage, ils sont confrontés depuis des années à la concurrence de la société minière voisine pour l’utilisation de l’eau. Dans cette région désertique, où l’irrigation est indispensable aux cultures, la mine d’argent consomme douze fois plus d’eau que tous les habitants réunis de la commune et tarit progressivement les puits.

    La mobilisation des villageois a commencé en juillet 2011, quand les femmes ont exprimé leur colère face à la pénurie d’eau de plus en plus importante. Elles ont bientôt été rejointes par les étudiants des villages voisins, qui n’avaient pas tous été employés par la mine pour l’été – contrairement aux habitudes – alors que ces emplois leur permettaient de payer leurs études.

    Puis, face à la fin de non-recevoir des dirigeants de la mine, les habitants d’Imider ont bloqué l’une des vannes permettant son alimentation en eau, les autres étant inaccessibles car gardées par l’armée. Ils ont organisé un sit-in permanent autour de cette vanne, au sommet du mont Alban, à 1 500 m d’altitude. Depuis plus de trois ans, la mobilisation continue, le sit-in permanent s’est même doté de structures en dur.

    Les villageois mobilisés réclament non seulement une gestion rationnelle de l’eau, mais demandent aussi à la société minière de contribuer au développement local en réparation des dommages induits par l’exploitation de la mine, comme la grave pollution au cyanure et au mercure des eaux qu’elle utilise. Ils n’ont pas réussi pour le moment à la faire céder et ont subi la répression du régime, avec l’arrestation de dizaines de militants. Trois d’entre eux, arrêtés il y a un an, sont encore en prison.

    La Société métallurgique d’Imider (SMI), filiale du groupe Managem et appartenant à la holding royale SNI, est à la tête du septième plus gros gisement d’argent au monde. Cotée en Bourse, elle fait chaque année des profits conséquents, dans le mépris total des revendications des villageois.

    Valérie FONTAINE
     
  • Rennes Syrie 1

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  • Rennes, Syrie 2

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  • Tunisie: Plusieurs manifestations se sont tenues dans différents gouvernorats (Al Huff')

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    Plusieurs mouvements sociaux ont été observés dans différents gouvernorats tunisiens, lundi 9 mars. Entre grogne sociale et revendications syndicales, la Tunisie bouge, les Tunisiens aussi!

    Menace de désobéissance civile à Thala

    Une grève générale a été organisée, lundi, dans la ville de Thala et tous les établissements publics ont été fermés, à l’exception du service des urgences de l’hôpital, des pharmacies et de quelques commerces. "La réalisation des projets programmés dans plusieurs secteurs, l’emploi des jeunes chômeurs, ainsi que la visite d’une délégation gouvernementale pour l’examen des préoccupations des habitants de la ville" a indiqué un manifestant sur place à la TAP.

    Telles étaient les revendications de cette grève générale observée suite à un sit-in qui avait commencé il y a plus de 15 jours! Les protestataires menacent de passer mardi 10 mars à la désobéissance civile, si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Plus au nord, les revendications sont différentes mais le raz-le-bol est le même.

    Des agriculteurs manifestent à Beja

    Plusieurs agriculteurs dans le gouvernorat de Béja notamment ceux dont les périmètres agricoles ont été endommagés par les dernières inondations et le débordement de fleuves et de barrages à Nefza, Mejez-el-bab et Béja-sud, ont observé, lundi, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Béja. Ils revendiquent une indemnisation pour les dégâts subis et déplorent la dégradation de la situation des agriculteurs dans la région, à cause des problèmes liés, en particulier à la hausse des prix des fourrages et des pesticides. Le gouverneur de Béja, Kamel Salmani les a rencontré et a affirmé qu’une commission a été créée à cet effet, afin d'entamer la semaine prochaine le recensement des dégâts et la fixation des indemnités.

    Il a été également convenu d’identifier les revendications des agriculteurs et de les présenter aux autorités concernées, a-t-il ajouté.

    Des manifestations un peu partout!

    À Gabes, des demandeurs d’emploi avaient entamé une grève de la faim il y a 15 jours, dans le siège de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) dans la région. Les protestataires déploraient la situation sociale difficile qu’ils vivent et revendiquent leur droit au travail et à une vie décente.

    Enfin il est à noter que la boycott des examens par les enseignants se poursuit.

    Aucun accord entre le ministère de l'Éducation et le syndicat des enseignants n'a été trouvé. Le ministère a annoncé le 6 mars que les examens ont été reportés à la fin des vacances du printemps, c'est à dire à partir du 29 mars.

    Publication: 10/03/2015 12h25 CET Mis à jour: 10/03/2015 14h24 CET

    http://www.huffpostmaghreb.com/2015/03/10/manifestation-tunisie-sociaux_n_6837330.html?utm_hp_ref=maghreb

  • 50 000 Israéliens se trompent de manifestation (Agence Médias Palestine)

    Women demonstration, Qalandiya checkpoint, West Bank, 7.3.2015

    Imaginez ce qui arriverait si des dizaines de milliers d’Israéliens manifestaient au Check Point de Qalandia en revendiquant la fin immédiate de l’occupation

    Quelque 50 000 personnes se sont rassemblées samedi en une manifestation pour le changement : changement de gouvernement, changement d’attitude sur la question palestinienne, changement dans le traitement gouvernemental des questions sociales.

    Le thème principal de la plupart des discours dans la manifestation de samedi soir Place Rabin était le manque de vision stratégique du Premier Ministre Benjamin Netanyahou concernant la question palestinienne et le besoin d’arriver à un accord pour mettre fin à l’occupation et au conflit. Deux anciens responsables des services de sécurité, l’ex-chef du Mossad Meir Dagan et le Major Général à la retraite Amiram Levine, ont tous les deux averti qu’Israël va tout droit vers la réalité de l’apartheid s’il maintient le régime militaire qui dure depuis 47 ans sur 4 millions de Palestiniens.

    Mais si ces 50 000 personnes voulaient vraiment le changement, si elles voulaient montrer sans équivoque que l’occupation doit cesser, alors elles se sont trompées de manifestation.

    Plus tôt dans la journée, à Jérusalem, quelque 1 500 israéliennes et Palestiniennes ont manifesté des deux côtés du checkpoint de Qalandia – qui sépare Jérusalem de Ramallah – avec une revendication plus claire : la fin de l’occupation.

    Des Palestiniennes vers le checkpoint de Qalandia qui sépare Ramallah de Jérusalem. Des soldats israéliens ont séparé la manifestation commune israélo-palestinienne contre l’occupation qui a eu lieu un jour avant la Journée Internationale des Femmes, le 7 mars 2015 (Anne Paq/Activestills.org)

    Imaginez, si 50 000 Israéliens marchaient sur Qalandia en appelant à la fin du régime militaire non démocratique imposé aux Palestiniens, la fin des checkpoints qui restreignent la liberté de mouvement des Palestiniens tout en permettant aux Israéliens de les traverser sans obstacle, la fin des lois distinctes et du système des permis qui évoquent bien sûr les images de l’apartheid sud-africain.

    Imaginez si tous ces gens qui sont assez remontés contre le manque de vision de Netanyahou sur la question palestinienne dirigeaient leur colère sur l’occupation elle-même et non sur le dirigeant qui l’administre, nonobstant l’absence de perspective de leur leader sur comment mettre fin à l’occupation.

    Imaginez s’il devenait socialement acceptable dans l’état d’esprit dominant en Israël que des Israéliens marchent pacifiquement sur les checkpoints tenus par des soldats israéliens et exigent que les dits checkpoints soient démantelés et que l’égalité pleine et entière soit le but premier de la société israélienne. Imaginez si c’était une chose à laquelle la société dans son ensemble tenait assez pour la revendiquer.

    C’est le génie et la tragédie de l’occupation. Tandis que la moitié des Israéliens expriment avec force qu’ils veulent la fin de l’occupation (dans le cadre d’une solution à deux États), seule une petite minorité, ceux qu’on appelle des militants radicaux, agit contre l’occupation elle-même. Au lieu de cela, la majorité blâme ses dirigeants – et blâmer Netanyahou pour ne pas mettre fin à l’occupation équivaut à critiquer Silvio Berlusconi pour ne pas mener à bien une réforme du financement des campagnes électorales.

    Si 50 000 juifs israéliens marchaient sur le checkpoint de Qalandia en revendiquant la fin de l’occupation, même Netanyahou en prendrait bonne note, Herzog changerait son message du jour au lendemain et les graines du changement auraient juste une chance de germer.

    Jusqu’à ce jour, le meilleur résultat à attendre d’une position consistant à dire « n’importe qui mais pas Netanyahou », c’est une occupation légèrement plus acceptable, légèrement plus supportable, mais pas un changement.

    Traduction SF pour l’Agence Media Palestine

    Michael Schaeffer Omer-Man | 8 Mars 2015

    Source: +972

     

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    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/03/10/50-000-israeliens-se-trompent-de-manifestation/

     

     

     

     
       
  • Nouveautés sur AFPS

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  • Révision des dispositions sur le divorce (El Watan.dz)

     

    Les inquiétudes des associations de femmes

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    Va-t-on vers une restriction du recours au khol’ (khul', divorce demandé par la femme ndB)  pour venir à bout des chiffres en hausse ? Pourquoi le Président n’a-t-il pas évoqué la répudiation ? Autant de questions qui se posent.

    Une révision du code de la famille, le mouvement militant pour les droits de la femme l’attendait depuis longtemps, –à défaut d’une suppression pour une égalité parfaite entre hommes et femmes –. Annoncée, hier, par le président de la République dans un discours lu en son nom par la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, lors de la célébration de la Journée de la femme, cette révision suscite toutefois des réserves. Les réaménagements «ordonnés» se feront-ils en faveur de la femme algérienne ou plutôt le contraire ?

    L’ambiguïté est totale. Dans un discours convenu, le Président a d’abord plaidé pour une plus forte émancipation de la femme algérienne, «pivot autour duquel se font et se défont les relations et se déroulent les fonctions essentielles de la famille en matière d’éducation et de transmission des valeurs et des spécificités de la culture nationale»…

    Avant de reconnaître que «le code de la famille n’est pas exempt de lacunes». Le Président annonce une révision du code de la famille en vue de baisser les chiffres du divorce, «dans toutes ses formes et notamment à l’initiative de l’épouse (el khol’)». «J’ordonne au gouvernement de charger un comité ah hoc de la révision et du réaménagement des articles du code de la famille relatifs au divorce, en vue d’y introduire les clarifications et précisions nécessaires, afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints et des enfants, ainsi que la préservation de la stabilité de la famille algérienne garante de l’immunité pérenne de notre société contre les déséquilibres et les fléaux», est-il dit dans ce discours lu en son nom.

    Va-t-on vers une restriction du recours au khol’ (le droit à la femme de demander le divorce contre une somme à verser à l’époux) pour venir à bout des chiffres en hausse ? Pourquoi le Président n’a-t-il pas évoqué la répudiation ? Autant de questions qui se posent.

    Plus de 100 000 femmes répudiées en cinq ans

    «Quand on parle de stabilité de la famille algérienne, ça ne me rassure jamais. Ça implique l’effacement de l’individu», réagit d’emblée Cherifa Khedar, porte-parole de l’Observatoire des violences faites aux femmes (Ovif). «Le discours du Président n’est pas clair. S’il s’agit de revenir en arrière, ce serait grave. Il faut aller vers l’égalité homme/femme aux yeux de la loi, parce que tant que les discriminations à l’égard de la femme continueront, l’Algérie ira mal» ajoute-t-elle.

    Même inquiétude au sein du réseau Wassila (défense des droits de la femme et des enfants). «Sa déclaration est vague, elle ressemble à une remise en question du droit au khol’, ce serait scandaleux !», pense Dalila Djerbal, sociologue, membre du réseau Wassila. Et d’ajouter : «Je ne comprends pas pourquoi on s’intéresse au khol’ plutôt qu’à la répudiation. Cette décision est peu rassurante, même très inquiétante. Il y a bien plus urgent à revoir dans le code de la famille.

    La meilleure chose à faire d’ailleurs est de le supprimer et d’appliquer une parfaite égalité entre hommes et femmes aux yeux de la loi.» Il ne fait pas de doutes, pour la militante, que si les chiffres du divorce explosent, «c’est du fait de la répudiation». Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme, Farouk Ksentini, pense pour sa part que tous «les articles favorisant le divorce arbitraire doivent être révisés».

    «La puissance maritale dont jouit l’homme dans l’actuel code de la famille, qui lui permet de demander le divorce même sans motif valable, pourrait générer une attitude abusive et ne laisser d’autre choix au magistrat que d’approuver le divorce», a-t-il ajouté hier lors d’un passage sur les ondes de la Radio. Pour Nadia Dridi, présidente de l’Association nationale de promotion de la femme et de la jeunesse, l’augmentation du nombre de divorces a de quoi inquiéter. «Il faut faire en sorte qu’il y ait moins de divorces.

    Mais ça tient autant pour la femme que pour l’homme. Je ne pense pas qu’on revienne sur le droit au khol’ pour la femme.» Si le doute subsiste quant aux intentions précises du Président pour réduire le nombre de divorces, les chiffres, eux, sont clairs : de 2007 à 2011, le divorce a connu une hausse de 61%, passant de 34 123 à 55 490 cas enregistrés. Seules 5000 femmes ont recours au khol’ en moyenne par an. La répudiation, elle, vient en première position des demandes de divorce. 106 614 femmes ont été répudiées en cinq ans. le 10.03.15 | 10h0

     

    Bouredji Fella

    http://www.elwatan.com/actualite/les-inquietudes-des-associations-de-femmes-10-03-2015-289426_109.php

    Voir aussi:

    http://www.elwatan.com/actualite/le-khol-et-la-repudiation-largement-decries-09-03-2015-289315_109.php