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Révolutions Arabes - Page 277

  • «Le terrorisme de Daech tout le monde en parle, le terrorisme d’Assad plus personne n’en parle» (A l'Encontre)

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    Actuellement et depuis la formation de la coalition internationale, les médias nationaux et inter-nationaux parlent beaucoup de l’Etat islamique (Daech selon l’acronyme arabe), de sa terreur et des frappes de la «coalition internationale». On a l’impression qu’il ne se passe plus rien, ailleurs, en Syrie.

    Résumé de la situation en Syrie d’Assad actuellement

    Le régime-clan de Bachar al-Assad continue de bombarder les différentes régions de Syrie (gouvernorats d’Alep, Idleb, Hama, Homs, Damas-Campagne et Damas, Daraa…) en utilisant toutes sortes d’armes:

    • Barils explosifs (TNT avec fragments de métaux) qui causent beaucoup de destruction, font de nombreux blessé·e·s graves et multiplient les morts parmi les civils (partout Alep, Hama, Idleb, Homs, Damas-campagne, Daraa, etc.). Ces engins de mort sont moins chers et de fabrication locale!
    • Missiles sol-sol. Ces missiles ont été utilisés depuis 2012 pour cibler Alep (au nord) depuis Damas (au sud). Actuellement ils sont toujours utilisés. Citons deux cas récents:

    Le 8 octobre 2014, sur Al-Waer (quartier de Homs toujours assiégé), deux missiles sol-sol ont été lancés, l’un d’eux a touché un bâtiment d’habitation et a tué une dizaine de civils dont des enfants et plus de 40 personnes ont été blessées;

    Le 10 octobre 2014, al-Harra, à Daraa, a été ciblé par un missile sol-sol qui a tué une dizaine de personnes parmi les civils, dont des enfants.

    • Bombes à fragmentation. Ce genre de bombes cause beaucoup de dégâts et de victimes sans compter les dangers à plus long terme, car dispersés sur le sol les micro-explosifs blessent ou tuent des enfants qui les touchent ou des personnes qui marchent dessus. Le 10 octobre 2014 une bombe à fragmentation a été lancée dans la région d’Idleb.
    • Gaz, donc une arme chimique, continue à être utilisé à petite échelle, entre autres de la chlorine qui, formellement n’est pas incluse dans les «armes chimiques». Tout indique qu’il reste des armes chimiques. Le 24 septembre, le lendemain des frappes de la «coalition internationale» (de fait, les Etats-Unis) en Syrie, Aadra (aux environs de Damas) a été touchée par du gaz mortel. Le 10 octobre, Handarate, quartier d’Alep, a été touché par du gaz mortel.
    • Mortiers et roquettes sont toujours utilisés… «sans modération».

    Autres armes utilisées 

     

    • Les snipers sont toujours en fonction et ce sont des tueurs professionnels.
    • Les Milices sectaires d’Assad et autres groupes étrangers sectaires sèment la terreur, comme le groupe libanais du Hezbollah, le groupe irakien d’Abou Fadl al-Abbas et les combattants des Gardiens de la révolution envoyés par le pouvoir iranien.
    • Les enlèvements restent d’actualité.
    • Le siège des villes et des quartiers, la famine et les coupures d’eau. Nous citons ici particulièrement le camp al-Yarmouk, dans Damas, qui est privé d’eau depuis un certain temps. Ce quartier de Damas est initialement un camp de réfugié·e·s palestiniens qui s’est transformé, au cours des ans, en un quartier «urbain».
    • Les arrestations sont plus fréquentes que jamais. Le régime vise les activistes, leurs familles, les humanitaires, les journalistes. Il n’est pas rare de trouver des familles entières dans les centres de détention d’Assad. Prenons, ici, le cas de Racha: Racha, la trentaine, voulait fuir la Syrie pour mettre ses enfants à l’abri. Le 22 mai 2014, elle s’est rendue au bureau des passeports à Damas avec ses trois enfants pour obtenir les documents adéquats. L’aîné de ses enfants est né en 2010 et elle était enceinte de 7 mois. Elle a été arrêtée avec ses trois enfants ce jour-là; et elle a donné naissance à des jumeaux en détention !
    • Le viol… est une arme de dégradation et d’humiliation terrible et est utilisée contre les femmes ainsi que contre des hommes…
    • La torture qui peut aller jusqu’à la mort. Citons ici le cas de Abdel Rahman FATWA, 26 ans, vétérinaire, de Homs, mort sous la torture le 9 octobre après 3 mois de détention à Tartous. Avant lui, son frère Jamal, pharmacien, a subi le même sort en 2011.

    Nous voudrions préciser que depuis la prétendue «réélection» de Bachar Assad (début juin, avec 88,7% des suffrages!) et le décret présidentiel d’amnistie générale qui s’en est suivi, 679 détenus ont trouvé la mort sous la torture… Donc, une «moyenne» de 5 par jour.

    Il faut souligner un constat depuis le début de la formation de la «coalition», la violence du régime de Bachar al-Assad s’est beaucoup intensifiée.

    Que pensent les Syriens de la situation actuelle?

    Un journaliste a demandé quelle était la position des Syriens (vivant en Suisse) par rapport à ces frappes, mais aussi par rapport à Daech et ses exactions. La position des Syriens de Suisse n’est pas différente de celle des Syriens de l’intérieur ou d’ailleurs dans le monde. En une formule: «nous partageons la même amertume».

    Bien que nous soyons absolument contre Daech et ses exactions, que nous dénoncions avec force, d’ailleurs nous n’avons pas arrêté d’organiser des mobilisations contre Daech et contre Assad depuis l’été 2013, nous ressentons aujourd’hui beaucoup d’amertume par rapport à l’intervention de la coalition emmenée par les Etats-Unis. Les raisons de notre amertume sont les suivantes, parce que la terreur d’Assad dépasse largement celle de Daech et malgré cela «on le laisse tranquille».

    Nous constatons que tous les crimes contre l’Humanité, perpétrés largement et systématiquement par le régime syrien contre «sa» population, ne comptent absolument pas dans cette décision de frapper la Syrie. Même pas les 1500 morts par les armes chimiques à al-Ghouta!

    D’ailleurs, Assad a assassiné plusieurs étrangers en Syrie sans aucune réaction de la part de la «communauté internationale». Nous citons en particulier le cas du médecin anglais Dr. Abbas KHAN, chirurgien qui aidait à soigner les blessés à Alep, qui a été arrêté en novembre 2012 et exécuté par le régime en décembre 2013 dans un centre de détention à Damas. Avant lui l’assassinat des journalistes à Homs, le Français Gilles Jaquier en janvier 2012, l’Américaine Marie Colvin et le Français Rémi Ochlik en février 2012, n’a entraîné aucune réaction de ladite communauté internationale non plus. Douze journalistes étrangers ont trouvé la mort par les soins du régime Assad.

    Il a suffi par contre que deux Américains, James Foley et Steven Sotloff, soient tués (de manière certes des plus inacceptable) par Daech pour motiver cette intervention, mais contre Daech seulement!

    Personne n’a bougé pour protéger les civils en Syrie pendant plus de trois ans de répression sanglante avec aujourd’hui plus de 200’000 morts! Nous avons l’impression que la communauté internationale ne «protège» que les individus de certaines nationalités (occidentales surtout) et reste impassible face aux massacres que subit tout un peuple. Mais aussi, il faudrait que le ou les criminels visés soient les bons… or on ne s’attaque qu’à Daech, mais pas au dictateur-assassin Bachar al-Assad et à son clan rapproché!

    Quelques données chiffrées pour mesurer la gravité de la terreur d’Assad

    Au cours du seul mois de septembre 2014, il y a eu 2375 morts en Syrie dont 1707 civils tués à cause suite à la répression du régime Assad, dont 294 enfants. Alors que Daech a tué 350 personnes en Syrie en septembre, dont 120 civils.

    Cela pour dire que le nombre de victimes du terrorisme d’Etat, toléré par la communauté internationale, reste bien plus grand que celui de Daech.

    Néanmoins, il est certain qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais terrorisme. Cette comparaison a pour seul objectif d’attirer l’attention sur le fait que le régime Assad est tout autant terroriste, et depuis fort longtemps, que Daech.

    Dans cette situation, on a l’impression que la stratégie de la coalition est d’affaiblir Daech et de maintenir la «crise» en Syrie avec une sorte d’alternative institutionnelle au sommet. Y a-t-il un projet visant à affaiblir l’Armée Syrienne Libre (ASL) ou à la mettre dans une situation encore plus difficile tout en la «contrôlant» (avec deux bases dites d’entraînement au Qatar et en Arabie saoudite… avec des délais mal définis; et sous quelles conditions?

    L’intervention en Syrie a été présentée comme des frappes accompagnées d’aide aux combattants modérés sur le terrain. A Kobané (à la frontière avec la Turquie) les civils meurent aujourd’hui et les combattants kurdes manquent de balles! Personne ne bouge pour leur venir en aide! Les USA viennent de refuser d’appliquer une zone tampon sécurisée… Alors qu’il aurait fallu appliquer une zone d’exclusion aérienne sur la Syrie tout entière pour stopper la mort par les bombardements aériens!

    «On» s’attaque à Daech et «on» laisse les autres groupes terroristes tranquilles… Combattre Daech seule et laisser tranquille tous les autres groupes terroristes chiites (Hezbollah, milices irakiennes et iraniennes) nous paraît très douteux! Si ce n’est parce que des relations avec le pouvoir iranien sont en marche du côté des Etats-Unis et de certains de leurs alliés.

    En effet, l’effet de la présence de ces groupes chiites est de transformer la lutte des Syriens insurgés contre la dictature en une lutte sectaire, confessionnelle! Cela risquerait fort de pousser certains Syriens et autres secteurs de la région à se tourner vers l’extrémisme confessionnel… Cela va certainement augmenter le déchirement au sein de la société syrienne et va aussi contribuer à ancrer l’extrémisme et à augmenter des actes de terrorisme, partout dans le monde, peut-être.

    Le combat contre Daech augmente la souffrance de la population syrienne en premier lieu

    Jusqu’à récemment, les civils syriens étaient les victimes du régime Assad et de ses alliés, mais aussi les victimes de Daech. Aujourd’hui, ils meurent aussi sous les missiles américains et leurs conséquences collatérales! Le premier jour des frappes, plusieurs cas de morts et de blessés ont été recensés parmi les civils (y compris des enfants), en Syrie.

    Le 29 septembre 2014, la «coalition occidentale et arabe» a frappé une usine de gaz et un stock de céréales à Deir Ezzor laissant les civils sans pain et sans combustible pour cuisiner! Nous n’avons pas entendu dire que des avions américains auraient parachuté de la nourriture pour les civils là-bas en Syrie comme ce fut le cas en Irak le 7 août 2014 – dans le Kurdistan, au nord de l’Irak.

    Sans oublier le fait que faire quasi-silence aux plans médiatique et politique sur le terrorisme du régime Assad encourage Assad et ses nervis à intensifier la violence et la répression contre la population, ce qui est le cas aujourd’hui!

    Bilan

    Plus de morts, plus de blessés et plus de famine… sans espoir de voir enfin quelqu’un s’occuper de protéger les civils en Syrie contre un régime qui n’a jamais arrêté la terreur contre la population depuis plus de trois ans.

    Cela ne peut qu’augmenter le ressentiment des Syriens contre les pouvoirs en place aux Etats-Unis et en Europe occidentale.

    Craintes des Syriens

    Nous ne savons pas ce qui se passe en coulisses. Après l’annonce par la coalition qu’elle ne collaborerait pas avec Assad, ce dernier a annoncé qu’il considérait ces frappes comme une agression.

    Ensuite, Assad a tout soudainement déclaré qu’il soutenait les frappes occidentales. La «coalition» va-t-elle vraiment aider l’ASL («modérée») et les combattants kurdes syriens sur le terrain? On peut douter de cela quand on voit la politique du gouvernement de Turquie, plus soucieux de «contrôler les Kurdes» et de les frapper que de les aider (ne serait-ce qu’en laissant aller des forces kurdes aller se battre à Kobané). Obama a annoncé récemment que cette aide prendrait du temps (6 à 9 mois) dit-il, pour préparer l’ASL… Alors que l’ASL se bat sur deux fronts – contre Assad et contre Daech – depuis plus d’un an. Soit bien avant les frappes de la «coalition».

    Que veulent les Syriens insurgés?

    Ce que nous souhaitons aujourd’hui c’est que la «communauté internationale» prenne enfin des mesures sérieuses pour mettre fin à toutes les formes de terrorisme en Syrie: celui du régime Assad, de Daech, du Hezbollah, des milices iraniennes et irakiennes. Cela pour protéger les civils et mettre fin à ce bain de sang. Et ça commence par clouer l’aviation syrienne au sol et fournir un armement contre les avions, hélicoptère et les chars…

    Terrorisme d’Assad et terrorisme de Daech, analogies et différences

    Daech et le régime Assad règnent par la terreur et la barbarie médiatisées. Tout le monde a vu ou entendu parler des vidéos de décapitation des journalistes occidentaux. Avant eux Daech a crucifié et décapité publiquement des Syriens qui s’opposaient à lui. Des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux dont le but était de terroriser la population.

    Avant Daech, Assad a organisé des massacres collectifs à l’arme blanche dans plusieurs localités en Syrie. Nous rappelons ici le premier massacre collectif en mai 2012 à al-Houla à Homs où des familles entières ont trouvé la mort. Le but est également de terroriser la population.

    Dans les deux systèmes, un seul maître existe et est «adoré» (ou soumis à une adoration contrainte) comme s’il était un Dieu (Bachar pour le régime syrien et Baghdadi pour Daech). La population ne compte pas dans ces systèmes sauf peut-être pour y être soumise.

    Ciblage des activistes, journalistes, médecins, humanitaires… pour empêcher toute forme d’activités constructives de la société civile.

    Se dessine un objectif analogue: étouffer une révolution et détenir un pouvoir absolu!

    Une grosse différence cependant entre ces deux formes de terrorisme

    1° Assad terrorise principalement sa propre population. Si nécessaire, il n’hésite pas à tuer ceux qui, parmi les Occidentaux, aident la population syrienne… Cette forme de terrorisme est de moindre importance pour la «communauté internationale», ça se passe ailleurs, à la limite tout le monde s’en fiche. Tant qu’il ne s’agit pas «des nôtres»… Même si la durée de cette terreur dépasse les trois ans et demi… et la précédait sous d’autres formes moins visibles et moins amples.

    Daech terrorise des populations sous son emprise (villes occupées, population qui ne se soumet pas à ses ordres), mais il suscite une crainte dans les pays occidentaux, et cela d’une façon très médiatisée.

    Cette forme de terrorisme est beaucoup plus grave pour la «communauté internationale», car ça touche aussi, potentiellement, l’Occident!

    C’est dans cette différence qu’Assad a trouvé dès le début les moyens de manipuler les opinions.

    Stratégie et propagande d’Assad

    Etant conscient de cette différence importante, Assad a orienté sa machine de propagande dès le début des manifestations pacifiques pour s’acheminer vers la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui!

    Il a accusé les manifestants d’être des salafistes (courant fondamentaliste, renvoyant au terme arabe salaf; «ancêtre», «prédécesseur») dès la première manifestation en mars 2011. Afin de défigurer la révolution et de lui donner une couleur d’islamisme extrémiste. Cette propagande a été maintenue sans faille tout au long, même si elle n’avait aucune base sur le terrain au moins jusqu’à fin 2012.

    Il a opté pour une répression violente, pas seulement contre les activistes, mais aussi contre leurs familles pour les pousser à prendre les armes, sachant que la résistance armée peut être plus facilement manipulée…

    Malgré la violence, les manifestations sont restées pacifiques pendant six mois. Ensuite, les armes ont été utilisées d’abord pour protéger les manifestations et les lieux de protestation. Ensuite et suite à l’échec de la mission spéciale de l’ONU, conduite par l’ex-secrétaire général, Kofi Annan, en été 2012, l’offensive du régime a beaucoup augmenté. Il n’ y avait plus aucun choix possible de résistance pacifique.

    Assad a annoncé à plusieurs reprises une amnistie générale… cela depuis 2011. A chaque fois, il a libéré surtout des détenus islamistes fondamentalistes…

    Il a ciblé particulièrement les journalistes, les activistes laïques, les Syriens et Syriennes, éduqués, cultivés et patriotiques qui pouvaient aider à rassembler la population (ils ont disparu, ont été tués, détenus, ou été poussés à fuir…).

    Mais également la violence et les massacres collectifs ont été orientés afin d’attiser le sectarisme. Ces tueries ont ciblé particulièrement les sunnites, le plus probablement pour stimuler des réactions des islamistes.

    Quelques points d’interrogation à propos des rapports entre Assad et Daech

    Ceux et celles qui connaissaient le rôle joué par Assad dans la manipulation d’al-Qaïda en Irak suite à la guerre américaine de 2003, peuvent cogiter sur son possible rôle dans le lancement de Daech en Syrie au printemps 2013.

    Nous rappelons, ici, le cas de James Folley, le premier journaliste décapité par Daech, ce qui a motivé (du point de vue de déclarations publiques) les frappes de la coalition.

    James Foley a été détenu par le régime Assad dès novembre 2012, bien avant la naissance même de Daech (au printemps 2013). En mai 2013 encore, l’AFP a publié qu’il avait été enlevé par des milices pro-régimes et qu’il était entre les mains du service de renseignement à Damas. Et soudainement il se trouve entre les mains de Daech qui le décapite au moment même où Assad se propose comme partenaire pour la lutte contre le terrorisme. Une coïncidence. Ce dossier est bien évidemment connu des services d’intelligence des Etats-Unis.

    Daech décapite d’une façon très médiatisée des journalistes et des humanitaires qui ne pouvaient pas rester immobiles et silencieux face à la catastrophe qui se passe en Syrie. Daech n’a jamais décapité un individu pro-régime d’Assad, jusqu’à tout récemment.

    Ce qui est certain est que le régime ne s’en est jamais pris à Daech, et Daech ne s’en est jamais pris aux forces du régime, ceci jusqu’à la formation de la «coalition internationale». Tous deux s’attaquent, par contre, aux activistes et à l’ASL.

    Aujourd’hui il est évident que les décapitations des journalistes ont soudé le monde entier dans une guerre antiterroriste. Ainsi Assad et ses exactions ont été complètement oubliés. Et pire encore, peut-être même que la coalition cherchera-t-elle à l’avenir à collaborer avec lui dans le rôle du pompier pyromane, comme garant contre le terrorisme.

    En conclusion, on ne peut pas s’attaquer aux symptômes du terrorisme seuls… j’entends par-là Daech, et mettre entre parenthèses, ignorer l’origine même du terrorisme dans la région – et particulièrement dans sa base syrienne, j’entends ici le régime mafieux et criminel d’Assad. (11 octobre 2014, Zurich, notes d’un exposé fait lors d’un séminaire)

    Publié par Alencontre le 15 - octobre - 2014Par les FemmeS pour la démocratie (FSD)
     
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  • République Sahraouie: "Les enfants des nuages, la dernière colonie" (Afriques en Lutte)

    MERCREDI 15 OCTOBRE à 20 h au cinéma La Clef, 34 rue Daubenton à Paris (Métro Censier Daubenton )

    Reprise des Mercredis du cinéma AFASPA, en partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France

    Présentation du film "Les enfants des nuages - la dernière colonie" d’Alvario Longoria, produit par Javier Barden

    Ce film relate avec beaucoup de clarté l’histoire d’un conflit oublié pour certains et méconnu pour les plus jeunes, depuis le cessez-le-feu instauré en 1991 entre les Forces Armées Royales du Maroc et l’Armée Populaire de Libération Sahraouie, après 14 années de guerre.

    Une situation de ni guerre ni paix, où le peuple sahraoui reste séparé par un « mur » de barbelés et de mines érigé par le Maroc sur 2700 km, qui balafre ce beau désert. D’un côté c’est la répression coloniale et l’accaparement des richesses naturelles du Sahara occidental, de l’autre un exil de 39 ans, où une République s’est instaurée en 1976 suite au lâche départ de l’Espagne, qui a vendu son ancienne colonie.

    Le réalisateur a intégré des animations du dessinateur Aleix Salo aux plans de vie sociale des camps de réfugiés, des images d’archives espagnoles et celles prises clandestinement par les activistes du territoire occupé qui rendent vivante cette réalité méconnue en France, où le film produit par Javier Bardem a mis deux années à sortir sur les écrans.

    Producteur et réalisateur conduisent le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie internationale, ils frappent aux portes de l’ONU où d’anciens responsables pointent les blocages et les manœuvres dilatoires pour enliser le Plan de Paix de 1991. D’anciens ministres, français et espagnol, illustrent l’hypocrisie de la « Realpolitik », des responsables onusiens témoignent de leur impuissance.

    Mais c’est porte close à celles du Maroc.

    Vitoria Abril a prêté sa voix à la version française

    Débat à l’issue de la présentation avec la participation de Bachir Moutik (AFAPREDESA) et Michèle DECASTER (AFASPA)

    Participation aux frais de la séance 5€

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/republique-sahraouie-les-enfants

  • Syrie : comment Kobané résiste encore? (JDD)

    REPORTAGE - Depuis le 16 septembre, les milices kurdes de l’YPG parviennent à défendre la ville syrienne assiégée par les djihadistes de Daech, pourtant bien mieux armés.

    Il est une heure du matin et au loin résonnent les tirs de mortiers. C’est pleine lune ce vendredi soir et Hussein* n’aime pas ça. Il va falloir faire vite. Les soldats turcs patrouillent le long de la frontière. La vingtaine de combattants, kalachnikovs en bandoulière, sautent du camion, se frayent un chemin dans les barbelés qui marquent la séparation entre Turquie et Syrie. De l’autre côté, le véhicule de l’YPG (Unités de protection du peuple), la milice kurde, est arrivé à l’heure. Il embarque les fraîches recrues qui viennent rejoindre le combat. Ce sang neuf qui va pouvoir défendre Kobané, la ville kurde syrienne assiégée par l’organisation de l’Etat islamique.

    Sans ce ravitaillement régulier en nouveaux combattants, Aïn al-Arab (Kobané en arabe) résisterait-elle encore à la furie djihadiste? Voilà bientôt un mois que Daech (acronyme arabe d’Etat islamique) a lancé l’assaut et qu’elle pilonne la ville chaque jour, inlassablement, avec de l’armement lourd conquis lors de la campagne irakienne de ces derniers mois. Certes les Kurdes, disposant surtout d’armes légères vieillissantes, perdent du terrain. Les soldats du califat contrôleraient un gros tiers de la ville, contre 20% il y a une semaine. Lundi, ils poursuivaient, au prix de violents affrontements, leur tentative d’incursion vers le nord. Mais dans la nuit qui a précédé, l’YPG a mené une contre-offensive dans le secteur sud, reprenant deux positions tenues par Daech, et tuant 16 ennemis, selon l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme).

    Il reste trois corridors clandestins pour les forces kurdes

    Les défenseurs de la ville tiennent donc encore bon, notamment grâce ces volontaires qui arrivent de Turquie. Hussein affirme en avoir ainsi convoyé plusieurs centaines depuis le début de l’attaque de l’organisation de l’Etat islamique sur la région. La dernière "mission", c’était donc vendredi dernier (10 octobre, Ndlr). Et la prochaine? "Je ne le sais jamais à l’avance", explique le célibataire de 27 ans. "Le parti (PKK, parti des travailleurs kurdes) m’appelle et je le fais c’est tout." Selon le passeur, il reste trois corridors clandestins que les forces kurdes peuvent encore emprunter sans être stoppés par l’armée turque ou par les djihadistes. "Deux tout proches de Kobané, un autre un peu à l’extérieur." Il explique que par ces chemins, transitent aussi des armes, "du kalachnikov, du RPG". Sur l’un des points de passage, certains soldats turcs, kurdes d’origine, ne s’opposeraient pas vraiment aux convois nocturnes. "On connaît leur tour de garde", précise Hussein. Reçoivent-ils un billet pour fermer les yeux? Le passeur n’en sait rien. Lui, en tout cas, en élément discipliné du parti, ne demande pas d’argent. "Si je meurs, alors on pourra dire que j’ai aidé notre peuple." 

    Bien sûr, cette aide clandestine reste largement insuffisante pour renverser la tendance. Et bien sûr, les responsables politiques du PYD (Parti de l’Union démocratique), le parti kurde syrien pendant du PKK, aimeraient se passer d’hommes comme Hussein. Depuis des jours, ils demandent à la Turquie d’ouvrir le principal poste-frontière et de laisser passer officiellement armes et munitions. Sans succès. "Pourtant, si nous aussi avions de l’artillerie lourde et des chars, on mettrait Daech dehors", jure Idriss Nahsen, chargé des relations extérieures au sein du gouvernement de Kobané. "Nous sommes la seule force capable de les défaire." "Nous sommes en négociation", reconnaît pourtant Asya Abdullah, co-présidente du PYD. "C’est normal, la Turquie est notre voisin, elle fait partie de la coalition contre Daech."

    Sauf que pour l’instant, les discussions achoppent, notamment sur un point : "En contrepartie de l’ouverture de la frontière ou d’une aide militaire, les Turcs nous demandent de collaborer avec l’ensemble des forces de l’Armée syrienne libre (ASL)", explique Faïsa Abdi, co-présidente du Conseil législatif de Kobané. "Mais la moitié est composée d’islamistes radicaux qui veulent imposer la charia et ça nous ne sommes pas d’accord. Nous ce que l’on veut, c’est la liberté pour notre peuple." Ankara ne semble pas plus disposé à faire intervenir ses propres troupes, chars et véhicules blindés, stationnés sur les hauteurs qui dominent Aïn al-Arab.

    Quatre camions de médicaments, nourriture et eau par jour

    Les troupes YPG, appuyées par quelques katibas de l’ASL et du Front islamique, tous regroupés sous le nom de Volcan de l’Euphrate, résistent donc seules. Selon l’ONU, 500 à 700 civils, principalement des personnes âgées, seraient encore à l’intérieur de la ville. Faïsa Abdi les estime quant à elle "à au moins 4.000 même si on ne sait pas où certains se trouvent. Sans doute, se cachent-ils dans leurs maisons, dans leurs sous-sols." La ville ne serait pas menacée pour l’instant par une crise humanitaire. "Nous arrivons à faire passer en moyenne par le poste-frontière turc quatre camions de médicaments, nourriture et eau par jour", affirme Haoni Binici, un représentant local du BDP (parti pour la paix et la démocratie, la principale formation kurde autorisé en Turquie), chargé de coordonner l’envoi d’aide depuis Suruç, la première ville après la frontière. A l’intérieur, ce sont les troupes des YPG, extrêmement disciplinées, qui s’occupent de la logistique. "Nous sommes restés coincés 20 jours devant le poste-frontière", témoigne Hassan, agriculteur de 27 ans, parvenu à entrer en Turquie avec sa famille vendredi dernier. "Même si on dormait dehors, on nous amenait chaque jour de quoi manger et boire." Des hôpitaux de campagne, au moins deux, seraient toujours fonctionnels. "Mais ça reste très sommaire, nous n’avons pas grand-chose", précise Faïza Abdi.  

    Sur le plan militaire, les combattants kurdes résistent aussi parce que le terrain leur est aussi favorable. Bon nombre d’entre eux sont nés dans la région et ont une connaissance parfaite de la topographie de la ville. La guérilla, les combats de rue sont aussi une spécificité des milices kurdes. "Notre tactique du hit and run (frapper puis se retirer) convient aux combats que nous menons", admet Idriss Nahsen. Les frappes aériennes menées depuis une quinzaine de jours par la coalition les soulagent également même si elles ne sont pas suffisantes pour faire reculer les djihadistes. "Depuis mardi (le 7 octobre, Ndlr), nous nous coordonnons davantage. Nous aidons à identifier les cibles et les bombardements sont maintenant plus efficaces." "Mais nous aimerions qu’ils bombardent davantage, toute la journée, toute la nuit, pour qu’on en finisse", se prend à rêver Faïsa Abdi.

    Elle sait que cela n’arrivera pas. C’est seuls que les Kurdes devront faire face à la puissance de feu des djihadistes et à leur volonté impérieuse de s’emparer de Kobané. Selon l’YPG, l’organisation de l’Etat islamique aurait ce week-end reçu de nouveaux renforts en armes et en hommes depuis Tal-Abyad à l’est et Jarablus, à l’ouest. Les prochains jours risquent d’être critiques. Et les mots de John Kerry, prononcés dimanche ne prêtent pas vraiment à l’optimisme. Avec un sens du cynisme certain, le secrétaire d’Etat américain a expliqué - pour la deuxième fois de la semaine - que Kobané ne constituait pas "un objectif stratégique" pour les Etats-Unis. 

    * Le prénom a été modifié

    Antoine Malo, envoyé spécial à Suruç (frontière Turquie-Syrie) - Le Journal du Dimanche

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-comment-Kobane-resiste-encore-694134

     

    lundi 13 octobre 2014

  • Nouveautés sur "International Viewpoint" (4è Internationale)

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    • Kobani, the Kurdish issue and the Syrian revolution, a common destiny

      13 October, by Joseph Daher

      The city of Kobani, which is in its great majority inhabited by Kurdish people, in Syria has been under direct threat for several weeks from the Islamic State (IS). Since the beginning of the IS offensive on 16 September 2014, more than 550 people have died, including 298 IS militants, 236 Kurdish fighters and around twenty civilians. More than 12 000 civilians still remain in some sections of the city of Kobani, while the IS offensive on Kobani and its surrounding villages has led to the forced displacement of about 200,000 people.

    • The massacre in Gaza - Hamas has emerged victorious, but at what cost!

      12 October, by Michel Warschawski

      As this article is being written [August 2014], the truce and the talks for a cease-fire have broken down, as a result, once again, of a deliberate Israeli provocation (the attempted assassination of the military commander Mohammed Deif, which failed but caused the deaths of several civilians, including his wife and young daughter). It is however likely that when the article is published, an agreement will have been signed: in fact, everyone is interested in ending this round, but not before having fired the last salvo with the sole purpose of proclaiming, "We won!" On this question - who won? - I will return later on in my analysis.

    • A call in support of Kobanê, against Turkish buffer zone

      11 October

      The Women’s Initiative for Peace (based in Turkey) is calling on everyone to take a stand against Turkey´s proposal of creating a buffer zone in Syria. The statement can be read in full below.

    • Syria and the international coalition intervention

      10 October, by Joseph Daher

      In recent weeks we have seen the establishment of an USA led International coalition also composed of Saudi Arabia, the United Arab Emirates, Qatar, Australia, Germany, the Netherlands and Jordan to launch a joint military operation, on Syrian territory, with the tacit support of the Assad regime as we will see, against Daech (also known as the Islamic State (ISIL). Several levels of analysis are needed to understand the dynamics of this intervention.

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  • Opposition bâillonnée. Les tentatives de l'Arabie saoudite pour étouffer la société civile (Amnesty)

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    Qatif, 2011

    Des militants pacifiques des droits humains sont régulièrement harcelés, arrêtés comme des délinquants et souvent maltraités en détention, les autorités saoudiennes allant très loin pour faire taire les critiques, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public vendredi 10 octobre.

    Ce document, intitulé Saudi Arabia’s ACPRA: How the Kingdom silences its human rights activists, dresse le portrait de 11 membres de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA) - l’une des rares organisations indépendantes de défense des droits humains dans le pays - qui sont emprisonnés ou encourent une peine de prison à l’issue de leur procès en raison de leur travail en faveur des droits humains au cours des trois dernières années.

    « Les autorités saoudiennes ont consolidé leur mainmise sur le pouvoir en menant une campagne systématique et impitoyable de persécution des militants pacifiques dans le but d’étouffer toute critique de l’État à la suite des révoltes arables de 2011 », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    Les autorités saoudiennes s’en sont prises aux membres fondateurs de l’ACPRA un à un, dans le cadre des efforts menés sans relâche pour démanteler cette organisation et faire taire ses membres. Ces manœuvres s’inscrivent dans une répression plus vaste visant les militants indépendants et la liberté d’expression depuis 2011. Parmi les personnes concernées figurent deux militants de premier plan : Abdullah al Hamid et Mohammad al Qahtani.

    « Les autorités saoudiennes tentent d’effacer toute trace de l’ACPRA, tout comme elles ont tenté d’éradiquer toutes les voix dissidentes réclamant une réforme pacifique, a déclaré Said Boumedouha.

    « Les condamnations de tous les militants de l’ACPRA en détention doivent être annulées et ils doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toutes les poursuites en cours contre d’autres membres de l’ACPRA doivent être abandonnées. »

    Deux des membres de cette organisation sont actuellement détenus sans avoir été jugés, trois sont en attente d’un nouveau procès, trois purgent des peines de prison allant jusqu’à 15 ans et trois sont en liberté dans l’attente de leur jugement.

    Depuis sa création en 2009, l’ACPRA est l’une des rares voix qui ont osé dénoncer les violations des droits humains en Arabie saoudite. Cette audace vaut à ses membres d’être poursuivis en justice pour des faits tels que « rupture de l’allégeance et désobéissance au souverain », « manipulation de l’opinion publique contre les autorités » ou d’autres chefs d’accusation formulés en termes vagues qui ont été rassemblés dans de nouvelles lois antiterroristes qui criminalisent de fait toutes les formes de dissidence pacifique.

    L’Arabie saoudite échappe depuis longtemps à toute réelle surveillance internationale malgré son manque de respect des droits humains. Ce pays reste l’un des alliés historiques des États-Unis dans la « guerre contre le terrorisme », y compris lors des récentes frappes aériennes visant le groupe armé État islamique (EI) en Irak et en Syrie.

    « Les alliés de l’Arabie saoudite doivent montrer que les normes internationales relatives aux droits humains s’appliquent de la même manière pour tous les États. En l’absence de condamnation internationale et de pression concrète sur ses autorités, l’Arabie saoudite continuera de bafouer de façon flagrante les principes les plus fondamentaux des droits humains sans être inquiétée », a déclaré Said Boumedouha.

    Le rapport d’Amnesty International fait également état du traitement inhumain infligé aux membres de l’ACPRA, dont certains ont subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention. D’autres ont été détenus au secret pendant des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois avant d’être jugés.

    L’un d’eux, Saleh al Ashwan, a été arrêté en juillet 2012 alors qu’il rentrait chez lui de la prière du matin. Il a été maintenu en détention au secret pendant deux mois et interrogé en l’absence d’un avocat. Il aurait également été torturé, battu et déshabillé puis suspendu par les bras et les jambes au plafond d’une salle d’interrogatoire. Un autre membre de l’ACPRA, Suliaman al Rashudi, qui avait alors 76 ans, a été détenu au secret et à l’isolement pendant deux mois avant d’être autorisé à entrer en contact avec sa famille.

    Au moins quatre prisonniers membres de l’ACPRA ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur traitement et leurs mauvaises conditions de détention. L’un d’eux, Mohammed al Bajadi, a été alimenté de force par voie intraveineuse après avoir observé plusieurs grèves de la faim.

    10 octobre 2014

    Complément d’information

    Les 11 membres de l’ACPRA emprisonnés ou en cours de procès en raison de leurs activités sont :

    1. Abdullah al Hamid
    , 66 ans, qui purge actuellement une peine de 11 ans à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion. 

    2. Mohammad al Qahtani, 46 ans, qui purge actuellement une peine de 10 ans à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion. 
    3. Suliaman al Rashudi, 78 ans, qui purge actuellement une peine de 15 ans à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    4. Mohammed al Bajadi, 36 ans, initialement condamné à quatre ans d’emprisonnement, qui est actuellement rejugé devant le Tribunal pénal spécial. Il est détenu à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    5. Abdulkarim al Khodr, 48 ans, initialement condamné à huit ans d’emprisonnement, qui est actuellement rejugé devant le Tribunal pénal spécial. Il est détenu à la prison de Buraydah, dans la province de Qasim, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    6. Omar al Said, 22 ans, initialement condamné à quatre ans d’emprisonnement, qui est actuellement rejugé devant le Tribunal pénal spécial. Il est détenu à la prison de Buraydah, dans la province de Qasim, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    7. Abdulrahman al Hamid, 52 ans, actuellement détenu sans avoir été jugé ni même inculpé à la prison de Buraydah, dans la province de Qasim, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    8. Saleh al Ashwan, 30 ans, actuellement détenu sans avoir été jugé ni même inculpé depuis son arrestation en avril 2012. Il aurait subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    9. Fowzan al Harbi, 36 ans, condamné à sept ans d’emprisonnement. Il est actuellement en liberté dans l’attente de son jugement en appel, après avoir été détenu pendant six mois.
    10. Abdulaziz al Shubaily, 30 ans, actuellement jugé devant le Tribunal pénal spécial. 
    .11 Issa al Hamid, 47 ans, actuellement jugé devant le Tribunal pénal spécial.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/muzzling-dissent-saudi-arabia-s-efforts-choke-civil-society-2014-10-10

  • Une nouvelle organisation syndicale dans le monde arabe (Afriques en lutte)

    Farhad Hached (Ugtt), assassiné par les colonialistes

    Une nouvelle structure syndicale sous-régionale des pays arabes a vu le jour à l’occasion du Congrès fondateur de la Confédération arabe des syndicats (CAS), à Amman, Jordanie.

    Houcine Abassi de l’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT), élu à l’unanimité président de la CAS, a déclaré dans ses propos liminaires : « Ce développement historique aidera les syndicats démocratiques et indépendants du monde arabe à s’attaquer beaucoup plus efficacement et avec force aux défis énormes qu’affrontent les travailleurs de la région ».

    Le Congrès présidé par Mazen Maaytah, président de l’organisation hôte, la Fédération générale des syndicats jordaniens (GFJTU), a procédé à l’élection des 32 membres du Conseil général, dont 30% des sièges sont réservés aux femmes et 10% aux jeunes travailleurs. À l’issue du Congrès, les 1 et 2 octobre, Mustapha Tlili a été élu secrétaire exécutif de la CAS.

    Parmi les décisions du Congrès, la CAS a déclaré son soutien formel à l’appel à l’action de la CSI pour Gaza http://www.ituc-csi.org/ituc-call-t... Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI a déclaré : « Les travailleurs des pays arabes s’affrontent à un chômage galopant, à des inégalités abyssales en termes d’accès aux richesses et aux opportunités, à la discrimination sexuelle et à des atteintes flagrantes aux fondements-mêmes des droits démocratiques, y compris le droit des travailleurs de s’organiser en syndicats et de mener des négociations collectives en toute liberté. La structure de la CAS offre aux travailleurs et travailleuses de la région une voix nouvelle et sûre, ainsi qu’une plateforme permettant aux syndicats du monde arabe d’œuvrer en faveur d’un avenir meilleur. »

    La CAS, qui est officiellement reconnue par la CSI comme une de ses structures sous-régionales, englobe 17 organisations affiliées dans 11 pays arabes. Par ailleurs, des organisations syndicales de trois autres pays ont déposé des demandes d’affiliation. 13 octobre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/article/une-nouvelle-organisation

  • 29 0ctobre 2014: 49ème anniversaire de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka (Ujfp)

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    Le mercredi 29 octobre 2014 18h00
    Boulevard St-Germain, devant la Brasserie Lipp

    Paris Métro St-Germain-des-Prés ou Mabillon

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3558

  • Palestine Italie

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  • Kobané. Manifestations en soutien aux Kurdes (Ouest France)

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    Rassemblés dans le centre de Paris, des milliers de manifestants - 6 000 selon les organisateurs - se sont rassemblés pour soutenir les Kurdes de Kobané. Le groupe État islamique a pris vendredi le QG des forces kurdes à Kobané et s'est rapproché de la frontière avec la Turquie.

    « Kobané résistera, le peuple vaincra », « Daesh no pasaran », pouvait-on aussi lire sur plusieurs pancartes, tandis que de nombreux drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient brandis par les manifestants.Plusieurs personnalités d'extrême gauche, dont Olivier Besancenot, ont pris la parole, appelant le gouvernement français à protéger le peuple kurde face aux jihadistes de l'EI.

    Des manifestations en France et en Europe

    Les manifestations prokurdes organisées pour réclamer un engagement plus ferme de la communauté internationale se sont multipliées depuis l'avancée mi-septembre sur Kobané des jihadistes d'EI.

    Plus de 20 000 personnes ont également manifesté samedi à Düsseldorf, en Allemagne, pays dont la communauté kurde est considérée comme la plus importante en Europe, suivie de la France.

    L'EI se rapproche de la frontière avec la Turquie

    L'EI renforçait samedi son emprise sur une grande partie de la ville défendue désespérément par des forces kurdes moins bien armées, l'ONU disant craindre pour la vie de milliers de civils. Syrie - 11 Octobre

    http://www.ouest-france.fr/kobane-manifestations-en-soutien-aux-kurdes-2894322