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Révolutions Arabes - Page 278

  • Pour la défense de Kobanê et de tout le Kurdistan-Ouest ! (CCR)

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    Les combattant-e-s kurdes des YPG pris en étau entre Daesh, la Turquie et l’intervention impérialiste

    1. Depuis cet été, la situation en Syrie et en Irak a radicalement changé.

    L’organisation de l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou Daesh, en arabe), issu d’Al-Qaïda et de groupes armés sunnites réactionnaires en Syrie s’est renforcée à travers la jonction avec des courants sunnites irakiens armés, des tribus sunnites marginalisées par le pouvoir pro-chiite (sous parapluie étatsunien) de Bagdad et des ex officiers de l’ancien régime baathiste de Saddam Hussein. Dans le contexte de guerre civile syrienne opposant différentes factions bourgeoises au régime de Damas ( ambigu! note du blog! )

    et dans le cadre de la guerre civile larvée permanente, sur base communautaire et religieuse, en Irak, Daesh a opéré une percée fulgurante dans le Nord de la Syrie et de l’Irak. Cette offensive est tout autant le symptôme de la déréliction complète du régime fantoche irakien actuel, mis en place par Washington en 2006, que d’un spectaculaire renversement d’alliances au sein de la guerre civile syrienne. Anciennement alliés objectifs des impérialistes contre le régime de Al-Assad, protégé et armé par les monarchies pétrolières du Golfe et par la Turquie, Daesh, à l’image d’Al-Qaïda à la fin des années 1990, entend aujourd’hui défendre sa propre politique, indépendamment de ses anciens tuteurs, à travers la constitution d’un État religieux.

    2. Rivalisant en barbarie avec les milices chiites armées par Bagdad en se lançant dans une guerre de nettoyage ethnico-religieux contre les minorités du Nord-est de l’Irak, Daesh a profité de la faiblesse des institutions et de l’armée irakienne pour s’emparer de plusieurs gouvernorats dans le pays. En Syrie, de façon à faire la jonction avec la frontière turque où passent les marchandises et les armes en direction du territoire syrien et irakien et où transitent les hydrocarbures issus des champs pétrolifères qu’il contrôle, Daesh s’est lancé à la conquête du bandeau de terre kurdo-syrien qui est contrôlé, dans les faits, depuis 2012, par le Parti de l’Union Démocratique kurde (PYD), depuis que les forces de Damas se sont désengagées de la zone pour se concentrer militairement sur d’autres fronts où les loyalistes sont opposés à l’Armée Syrienne Libre et à d’autres forces islamistes. Une partie du territoire kurde en Syrie est tombé aux mains des djihadistes et depuis plusieurs semaines Kobanê, l’une des principales villes du Kurdistan syrien autonome (Rojavayê), est sous le feu de l’offensive de Daesh. Malgré la résistance héroïque des Unités de Protection Populaire (YPG), les djihadistes ont envahi depuis 48 heures plusieurs quartiers de la ville qui menace de tomber et de laquelle ont fui près de 300.000 Kurdes.

    3. Début août, affolé par la perspective d’une éventuelle chute de Bagdad aux mains des djihadistes ainsi que d’une conquête du Kurdistan irakien, sorte d’État autonome sous tutelle impérialiste et de ses majors du pétrole, Washington s’est lancé dans une nouvelle intervention en Irak, embarquant à ses côtés ses alliés impérialistes, plusieurs pétro-monarchies régionales et, dernièrement, la Turquie d’Erdogan. Les exactions barbares de Daesh ont servi pour couvrir auprès de l’opinion publique internationale les exactions plus policées que sont les frappes aériennes.

    En Irak, les avancées des djihadistes ont été stoppées et dans le Kurdistan irakien des armes ont été livrées aux forces kurdes sous contrôle du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) de l’ex-président irakien Massoud Barzani et homme lige des États-Unis et des multinationales du pétrole dans la région.

    En Syrie, en revanche, c’est une toute autre musique qui est jouée. Rojavayê, le Kurdistan syrien, à la différence du Kurdistan irakien, n’a pas monnayé son autonomie auprès de l’Occident. Le PYD, lié au PKK, a longtemps entretenu des rapports ambigus vis-à-vis du régime des Al-Assad qui a protégé Öcalan jusqu’en 1998. Néanmoins, à la faveur du Printemps arabe, le PYD a conquis l’autonomie de facto de la région kurdo-syrienne en s’insérant dans la dynamique ouverte par la rébellion populaire qui a caractérisé dans un premier temps le soulèvement anti-Assad et en tirant profit, dans un second temps, du retrait des troupes loyalistes, incapables de maintenir un front militaire ouvert au Nord contre les Kurdes, Damas sachant par ailleurs qu’un Kurdistan syrien autonome serait une épine dans le pied vis-à-vis d’Ankara, l’un des principaux soutiens des rebelles syriens, qu’ils soient « modérés » ou islamistes.

    4. Dans un tel cadre, les impérialistes, si prompts à détruire les positions de Daesh en Irak ont soigneusement évité de bombarder les avant-postes combattants de Daesh au Kurdistan syrien. Il suffit de penser que si elles étaient stationnées à 60 km de Kobanê il y a deux semaines, les forces islamistes sont aujourd’hui entrées dans certains quartiers de la ville. D’autre part, aucun armement n’a été livré aux YPG, équipées d’armes légères largement insuffisantes face à l’armement lourd dont dispose Daesh, à la fois pris aux forces irakiennes et syriennes, mais également livrées par la Turquie avec le blanc-seing ou du moins la passivité des États-Unis.

    Ce que craignent aujourd’hui les impérialistes, ce n’est pas qu’une intervention résolue de leur part en Syrie favorise Al-Assad, puisqu’ils interviennent déjà dans d’autres zones du pays. Ce que refusent les impérialistes, c’est qu’une force de résistance populaire comme le PYD et ses YPG, qui leur échappe et qu’ils ne contrôlent pas complètement, à la différence des troupes du PDK kurdo-irakien, puissent résister victorieusement face à Daesh, défendant ce faisant le droit des Kurdes à l’autodétermination et à disposer de leur propre État, ce qui leur est nié depuis le démantèlement de l’Empire ottoman et le Traité de Sèvres en 1921, et relançant de cette façon la cause nationale kurde contre Ankara, au Nord, et Bagdad, à l’Est deux régimes alliés des impérialistes, relançant de cette façon une dynamique progressiste dans une situation marquée par le tête-à-tête réactionnaire entre les impérialistes et Daesh.

    5. La résistance au Kurdistan syrien a, de ce point de vue, une toute autre portée que la contre-offensive qui a été menée par les peshmergas kurdo-iraquiens dans l’Irak voisin, et pas uniquement parce qu’elle suscite une intense vague de solidarité de l’ensemble de la population kurde de la région, à la fois en Turquie, en Irak et en Iran, mais également en Europe. En ce sens, avec le cynisme qui leur est habituel, les impérialistes préfèrent que Kobanê tombe plutôt qu’elle ne résiste, pour mieux, dans un second temps, soit par l’envoi de troupes turques au sol, soit par la constitution d’une zone d’exclusion aérienne comme le demande Hollande, constituer une zone tampon au Nord de la Syrie. Cela permettrait d’une part de maintenir la pression contre le régime de Al-Assad qu’Obama a renoncé à bombarder à l’été 2013, et permettre à Ankara, d’autre part, de poursuivre sa mise au pas du mouvement national kurde dans une stratégie qui combine répression interne en Turquie comme l’ont encore montré les morts de manifestants sous les balles de la police et l’instauration du couvre-feu à Diyarbakir et dans le Kurdistan turc, appui aux forces islamistes anti-kurdes en Syrie, et enfin négociations avec le PKK en sous-main, le parti d’Öcalan ayant décrété un cessez-le-feu unilatéral depuis mars 2013.

    La possibilité d’une zone-tampon ou d’une zone d’exclusion aérienne reste suspendue à un accord au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU qui semble aujourd’hui hors-de-portée pour les États-Unis. En attendant, cependant, si les impérialistes peuvent se débarrasser, par Daesh interposé, de la résistance kurde syrienne, ce sera autant de gagné dans un cadre militaire stratégique qui, a priori, s’annonce long et complexe pour les impérialistes qui sont embarqués dans une guerre en Irak et en Syrie qui pourrait durer des mois, voire des années.

    6. Les impérialistes sont les principaux responsables, après deux guerres du Golfe et un siècle de colonialisme et d’impérialisme, de la situation de la région. Ce sont eux qui, historiquement, ont attisé les divisions ethnico-religieuses et qui les ont ultérieurement renforcées après 2003. Ce n’est donc pas une nouvelle intervention qui va venir au secours de populations qui vivent dans une situation encore plus catastrophique aujourd’hui qu’à l’époque de l’embargo sur le pétrole irakien, entre la première guerre du golfe et la seconde.

    Face à eux, Daesh n’est qu’une réédition monstrueuse d’Al-Qaïda. Ben Laden, lui aussi ancien allié des États-Unis lors de la guerre contre les soviétiques en Afghanistan, avait cru qu’il était possible de se retourner contre ses anciens maîtres. Daesh n’est pas une force de résistance car au lieu d’unifier les forces nationales contre l’occupant impérialiste et ses marionnettes corrompues, il fragmente davantage les populations, faisant le jeu de l’impérialisme.

    Dans ce tête-à-tête réactionnaire dont les peuples sont les victimes, la seule tendance progressiste qui émerge et qui soit en capacité de renverser cette opposition asymétrique entre l’impérialisme, leurs alliés locaux et l’État irakien d’un côté, et Daesh de l’autre, pourrait venir d’une victoire de la résistance kurdo-syrienne. Une telle victoire ne viendra ni d’un soutien impérialiste, qui n’a manifestement aucune intention de bombarder les positions combattantes de Daesh au Kurdistan syrien, et encore moins d’une intervention terrestre d’Ankara, qui souhaite rayer de la carte toute idée de Rojavayê autonome.

    Cette victoire ne pourrait venir que d’une unification de la résistance kurde et des forces populaires contre l’ensemble des puissances réactionnaires de la région, alliées ou non de l’impérialisme, contre le gouvernement turc notamment, qui empêche l’arrivée de combattants kurdes pour soutenir Kobanê, mais également contre le gouvernement irakien actuel qui est soutenu par le PDK. Une telle victoire serait non seulement un pas réel pour le droit à l’autodétermination de tous les peuples de la région, contre les occupations impérialistes et les régimes qui leur sont alliés, mais également une bouffée d’oxygène pour relancer les printemps arabes en plein reflux depuis l’intervention impérialiste en Libye, la contre-révolution des militaires et Égypte et la tournure guerre-civiliste qu’a pris la révolte anti-Assad en Syrie. Cela signifierait lutter authentiquement pour l’unité arabe contre l’impérialisme dans le respect des minorités, la seule alternative au panarabisme sunnite réactionnaire qu’est le califat de Daesh, et pour la véritable justice sociale pour laquelle sont descendues dans la rue les masses égyptiennes, tunisiennes et arabes, bien différente du discours sur une répartition plus juste des richesses dont parle Daesh pour critiquer les régimes arabes corrompus et vendus à l’impérialisme. De ce point de vue, l’extrême gauche devrait se situer résolument sur le terrain du soutien militaire du PYD et des YPG, et ce par-delà la politique suivie par les directions du PYD et de son parti-frère et tuteur du Kurdistan-Nord, le PKK, habituées à subordonner la cause nationale kurde à des accords et des négociations avec telle ou telle puissance régionale et malgré les transformations politiques du PKK qui a abandonné la perspective d’un Kurdistan indépendant et socialiste au profit du « confédéralisme démocratique », orientation officialisée par Öcalan en mars 2005 et qui ne remettrait pas même en cause les frontières et les structures héritées du démantèlement de l’Empire ottoman par les puissances impérialistes européenne, France et Grande-Bretagne en tête.

    A l’inverse, une victoire des djihadistes contribuerait à jouer contre cette dynamique, sachant que la coalition essaiera de reprendre la main une fois que le sale boulot aura été réalisé par Daesh contre la résistance kurdo-syrienne. Plus encore, une installation dans la durée de l’intervention impérialiste, une victoire à court terme étant improbable, cadenasserait davantage encore la situation, enterrant peut-être définitivement ce qui reste de la dynamique des Printemps arabes, compromettant toute possibilité de retournement progressiste de la situation actuelle à travers un retour sur le devant de la scène des masses de la région qui sont celles qui ont un temps tracé les contours, après janvier 2011 et les soulèvements tunisien et égyptien puis la révolte contre Erdogan au printemps 2013, un horizon d’espoir. Une consolidation des positions impérialistes, enfin, pousserait à terme des pans entiers des populations locales dans les bras des forces sunnites réactionnaires qui seraient vues comme une résistance alors qu’elles ne le sont en rien.

     

    Pour la défense de Kobanê et de tout le Kurdistan-Ouest, vive la résistance des combattant-e-s kurdes de Rojavayê contre Daesh !

    A bas l’intervention des impérialistes en Irak et en Syrie !

    Non à l’intervention de l’armée turque au Kurdistan-Ouest !

    A bas la répression qui s’abat sur les Kurdes d’Europe qui manifestent en solidarité avec leurs frères et sœurs en lutte !

    Pour le retrait de toutes les organisations populaires kurdes de la liste des organisations « terroristes » par le gouvernement français, à commencer par le PKK !

    Pour la libération des prisonnier-e-s politiques turc-que-s et kurdes incarcéré-e-s en France !

    Liberté pour Abdullah Öcalan, détenu dans une prison de haute sécurité turque depuis 1999 !

    Soutien aux manifestations de solidarité avec la résistance kurde de Kobanê organisées en France le 11 octobre !

     

    09/10/14 Courant Communiste Révolutionnaire du NPA

    Manifestations organisées dans toute la France

     

    Le vendredi 10 octobre

    Bayonne, Place de la mairie, 18h / Baionako udaletxeko plazan

     

    Le samedi 11 octobre, notamment à

    Mulhouse, Maison des Kurdes, 3, rue Watwiller, 13h

    Paris, Place de la République, 15h

    Toulouse, Place du Capitole, 15h

    http://www.ccr4.org/Pour-la-defense-de-Kobane-et-de-tout-le-Kurdistan-Ouest

  • Nouveautés sur Afps Rennes

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    AVOIR 20 ANS EN PALESTINE

    Vendredi 7 novembre 2014 Réservez la date !
    Salle Carambole 20h00 Centre Social Ty Blosne, 7 Bd de Yougoslavie
    (métro Le Triangle ou Le Blosne).

    Une délégation composée de jeunes Palestiniens et d’un jeune Israélien viendront "raconter" leur quotidien. Une rencontre et un échange certainement très intéressant qui permettra de mieux se rendre compte de la réalité sur le terrain et mesurer les conséquences de l’occupation israélienne. Réservez la (...)

     
    • Israël-Palestine : le conflit dans les manuels scolaires

      En septembre 2013, des propositions de changements dans les programmes d’histoire ont été présentées au Conseil supérieur de l’éducation. Il s’agit de donner plus de place au Moyen- Orient. À la demande de l’Association France Palestine Solidarité, du Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les universités palestiniennes et de l’Institut de recherches de la FSU (principal syndicat enseignant), les auteurs de ce livre examinent la représentation du conflit israélo-palestinien dans les manuels (...)

    • Le sionisme en questions par Pierre Stambul

       

      Le sionisme en questions Tel est le titre d’un petit livre que Pierre Stambul vient de publier aux éditions Acratie (6 euros) Ça pourrait s’appeler "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sionisme sans jamais oser le demander". Le livre est sorti. Vous pouvez le demander à votre libraire. Si vous voulez faire des commandes en masse, vous pouvez le commander à l’éditeur : editions.acratie@orange.fr / jean-pierre.duteuil@orange.fr Il sera également bientôt disponible à la vente au (...)

    • Un reportage sur Arte "Gaza : Looking for Mouna"

       

      Dans Gaza dévastée, notre reporter Barbara Lohr, est partie à la recherche de Mouna, une jeune fille qu’elle avait rencontrée après l’opération « Plomb durci », en 2009. Mouna, amputée d’une jambe, avait besoin de soins. Barbara a organisé son hospitalisation en France. Mouna est retournée chez elle. Après les bombardements de cet été, Barbara a voulu la retrouver. « Trois guerres en six ans. Mouna fait partie de cette génération de Gazaouis pour qui la vie n’est qu’une courte trêve entre deux conflits. (...)

    • Palestine : la solidarité est un droit, pas un délit

       

      Médiapart, , mercredi 8 octobre 2014 Cinéastes, écrivain-​​e-​​s, phi­lo­sophes, socio­logues, uni­ver­si­taires, artistes, musicien-​​ne-​​s, femmes et hommes poli­tiques lancent un appel en faveur de l’abandon des pour­suites contre Alain Pojolat et l’ensemble des mili­tants incri­minés pour les mani­fes­ta­tions de soutien à Gaza, cet été à Paris, et pour l’abrogation de la cir­cu­laire Alliot-​​Marie qui cri­mi­nalise le boycott d’Israël. Cet été, l’État d’Israël a conduit une nou­velle offensive meur­trière (...)

    • Quand un sous-préfet dérape... à Marseille

       

      Dans un enregistrement que s’est procuré « la Marseillaise », le directeur de cabinet du préfet de police invective une délégation kurde en des termes qui n’honorent pas la République. Préfecture de police, jeudi à 15 heures. D’un côté de la table, le sous-préfet Gilles Gray, directeur de cabinet du préfet de police, entouré de représentants des forces de l’ordre et des ex-renseignements généraux. De l’autre, une délégation Kurde. L’échange dont témoigne un enregistrement que s’est procuré La Marseillaise (...)

    • Véolia 3-2-1 : tout Rennes court... pour Véolia !

       

      Selon Nathalie Appéré, Maire de Rennes "Tout Rennes Court s’inscrit dans les grandes rencontres de pratique sportive populaires qui scandent la vie rennaise. Cette manifestation mobilise sur deux jours les personnes qui aiment courir. Les plus petits, les plus grands, les enfants des écoles... (.../...) Les partenaires de cette course font également preuve d’une constance dans l’engagement qui ne se dément pas. Il n’est pas nécessaire de rappeler toute leur importance pour la pérennisation de cette (...)

    • Veolia perd des marchés au Koweït : la com­plicité des entre­prises avec la colo­ni­sation sanctionnée

       

      Déclaration du Bureau National de l’AFPS La muni­ci­palité de Koweït City vient d’exclure la com­pagnie fran­çaise Veolia d’un gros contrat de gestion de déchets solides, à hauteur de 750 mil­lions de dollars. Basant sa décision sur la com­plicité de Veolia avec les projets israé­liens qui violent le droit inter­na­tional, et se référant à la cam­pagne inter­na­tionale BDS, la muni­ci­palité a décidé aussi d’exclure Veolia de « tous les contrats futurs ». Veolia a éga­lement été contrainte de retirer son offre pour (...)

    • La Suède va reconnaître l’État de Palestine

       

      La Suède va reconnaître l’« État de Palestine ». C’est ce qu’a annoncé, vendredi 3 octobre, le premier ministre, Stefan Löfven, soulignant que la solution au conflit israélo-palestinien passait par la création de deux Etats. « Une solution à deux Etats suppose une reconnaissance mutuelle et la volonté d’une coexistence pacifique. C’est pourquoi la Suède va reconnaître l’Etat de Palestine. » Cela doit se faire dans le respect « des exigences légitimes à la fois des Palestiniens et des Israéliens quant à leur (...)

  • En solidarité avec le peuple kurde ce samedi (Npa)

    *

    La population kurde de Kobanê et de sa région résiste héroïquement depuis des semaines avec des armes légères aux assauts des djihadistes de l'Etat Islamique, qui disposent de tanks et d'armes lourdes. 

    Les forces armées kurdes du YPG et du PKK ont été les premières à secourir les Yezidis et les Chrétiens en Irak victimes de l'E.I, pourtant personne ne vient à leur secours.

    Hollande se permet d'approuver la proposition de dernière minute du président turc Erdogan de créer une pseudo zone tampon à sa frontière, ce qui revient à préparer dés maintenant l'annexion de cette zone,  Rojava  (Ouest-Kurdistan, nord de la Syrie), dès que l'E.I aura fini de massacrer la population kurde, alors même que le gouvernement d'Erdogan réprime et tue les manifestants kurdes en Turquie.

    Nous ne pouvons pas laisser faire sans réagir.

     Opposés aux catastrophiques interventions des armées des grandes puissances dans la région qui ne visent en rien à aider les populations, nous apportons notre soutien à la résistance des forces progressistes locales.

    Nous exigeons  le retrait immédiat du PKK et du YPG de la liste des organisations terroristes, que les USA comme l'Union européennes répondent à leur demande d'aide matérielle, en particulier en armes, pour leur permettre de repousser l'EI, et l'accueil des réfugiés. 

    Nous nous joindrons aux associations kurdes Samedi 11 octobre à 15 h à Paris place de la République pour manifester sur ces mots d'ordre.

    http://npa2009.org/communique/en-solidarite-avec-le-peuple-kurde-ce-samedi

     

  • Syrie, reportage à Kobané : "Nous sommes obligés de nous battre" (CI)

     

    Dans la ville kurde située à la frontière turco-syrienne, la population vit accompagnée des tirs d'artillerie et est condamnée à observer la progression des combattants de l'Etat islamique. Une reporter de CNN témoigne.

     

    Les deux femmes ne voulaient pas parler. Épuisées, elles ont jeté au sol leurs affaires emballées dans des couvertures. C’est tout ce qu’elles pouvaient porter. Désormais, c'est tout ce qui leur reste. Les enfants avalent de grosses gorgées d'eau, leurs visages couverts d'une couche de crasse, leurs cheveux emmêlés après des jours de souffrance passés dans d'incessantes tempêtes de sable alors qu'ils attendaient de passer la frontière vers la Turquie.
     
    Submergées par l’émotion, ces femmes craquent, incapables de retenir leurs larmes plus longtemps.
     
    C'était le lendemain des premières frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis. Parmi cette nouvelle et massive vague de réfugiés, il y avait encore ce sentiment que peut-être, l’humiliation qu'ils subissaient serait de courte durée.

    Scènes surréalistes

     
    Mais quel que soit le coup que les Etats-Unis et leurs alliés aient l'intention de frapper, il ferait à peine vaciller l'Etat islamique (EI). Nous avons observé ces scènes surréalistes, pendant lesquelles l'EI et l'YPG – les combattants kurdes – ont procédé à des échanges de tirs d'artillerie entre deux collines. Les Kurdes se sont rassemblés du côté turc de la frontière et ont lancé des acclamations à chaque fois que l'EI était touché.

    Mais cette allégresse allait être de courte durée. En effet, l'emprise de l'EI sur Kobané s'est resserrée, la foule qui observe les événements a grossi et tente parfois de prendre d'assaut la frontière. Les forces de sécurité turques, qui n'hésitent pas à utiliser des gaz lacrymogènes, leur tirent dessus régulièrement et ciblent aussi délibérément les médias.

    Le drapeau de l'EI
     
    Lundi matin [le 6 octobre], nous avons observé l'EI continuer à bombarder sans relâche Kobané. Non loin de là, un petit groupe d'hommes se fait passer des jumelles. "Vous avez vu ça ?  Regardez, le drapeau de l'EI est sur ce bâtiment",  dit l'un. "On peut aussi voir leur tank. Il est juste là."
     
    Ils nous invitent à déjeuner. Ces hommes sont des Kurdes turcs de Cizre, à environ six heures de voiture de là, et déclarent être venus pour montrer leur solidarité à leurs frères kurdes de Syrie.
     
    Assis dans l'ombre, ils se partagent une pastèque et du fromage blanc tandis que l'écho des tirs d'artillerie résonne à travers la plaine. Ils répètent la question qu'ils ont entendue en boucle ces deux dernières semaines : pourquoi la coalition ne frappe-t-elle pas ? Pourquoi laissent-ils l'EI entrer dans Kobané ?
     
    Quelques heures plus tard, l'EI remporte une nouvelle victoire stratégique, plantant son drapeau sur une colline juste à l'entrée de la ville.
     
    "Nous n'avons pas choisi cette guerre mais nous sommes obligés de nous battre", nous a dit Idriss Nassan, fonctionnaire kurde qui se trouve à Kobané. Nous lui demandons plusieurs fois s'il va partir, et sa réponse est toujours la même : "non".
     
    Des deux côtés de la frontière, la confusion s'ajoute à la colère. Comment le monde peut-il continuer à regarder cela sans rien faire ?

     Retrouvez la page Moyen-Orient du site web de CNN (an anglais)
    Note :Arwa Damon, Correspondant CNN International pour le Moyen Orient

     CNN Arwa Damon 10 octobre 2014

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/10/reportage-a-kobane-nous-sommes-obliges-de-nous-battre

  • Les syndicats appellent à la grève au Maroc (Afriques en Lutte)

    Maroc: la classe ouvrière célèbre le 1er mai au lendemain de l'annonce d'une augmentation du SMIG

    Au Maroc, une grève nationale semble poindre à l’horizon alors que les leaders syndicalistes protestent contre le rythme lent des réformes.

    Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT) a ainsi annoncé lors d’un point de presse organisé le mardi 7 octobre que son groupe, aux côtés de la Confédération générale du travail (CDT) et de la Fédération démocratique du travail (FDT), se préparait à lancer un mouvement de grève nationale.

    « La grève est la seule arme dont dispose la classe ouvrière pour défendre ses intérêts et son pouvoir d’achat. Le gouvernement doit assumer la responsabilité de la détérioration des conditions sociales des citoyens », a-t-il souligné.

    Les syndicats menacent de paralyser le travail du gouvernement et des services publics et réclament la reprise du dialogue social, dont ils affirment qu’il a cessé depuis l’accession au pouvoir du gouvernement actuel. Ils revendiquent de meilleurs salaires et une amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.

    Les réformes apportées au système de retraites sont l’un des sujets de désaccord majeurs persistant entre le gouvernement et les syndicats.

    Le secrétaire général de l’UMT a plaidé en faveur de l’adoption d’une « approche participative » dans ce dossier. Les divergences se concentrent sur deux points essentiels de la réforme : le relèvement de l’âge de la retraite et la hausse des cotisations des salariés.

    Selon Moukharik, l’UMT est favorable à la « prolongation volontaire » de l’âge de la retraire jusqu’à 65 ans, tout en prenant en compte le facteur de pénibilité dans le travail. « On ne peut pas, à titre d’exemple, exiger d’une enseignante qu’elle travaille jusqu’à l’âge de 65 ans », a-t-il relevé.

    Concernant l’augmentation des cotisations aux caisses de retraite, le secrétaire général de l’UMT a souligné que le changement devait s’effectuer sur la base de deux tiers de la part patronale (Etat) et d’un tiers de la part salariale.

    Les syndicats ont également rejeté l’idée de toute réduction des pensions de retraite.

    Source : Ici Lomé 10 octobre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/les-syndicats-appellent-a-la-greve

  • "Si Kobané tombe..." (JDD)

    Depuis bientôt un mois, Kobané, ville du Kurdistan syrien à la frontière avec la Turquie, est assiégée par les combattants de l’État islamique.

    Chaque jour, les forces de l’YPG (Unités de protection du peuple kurde) qui résistent à l’assaut, perdent du terrain. Responsable des Affaires étrangères au sein du gouvernement local, Idris Nahsen en appelle à la Turquie et à la coalition internationale pour éviter "un massacre".

    Quelle est la situation à Kobané? La ville est-elle sur le point de tomber?
    Non, nous sommes parvenus à repousser l’État islamique, notamment à l’ouest et au sud. Certes, l'EI a avancé ces derniers jours, notamment dans l’est. Ils ont reçu beaucoup de renfort de Raqqa leur fief, notamment des tanks et des pièces d’artillerie et sont parvenus à s’emparer du quartier général des forces de sécurité. Mais celui-ci a été ciblé ensuite par une frappe aérienne. Nous continuons donc à résister. L’avantage des combattants de l’YPG, c’est qu’ils connaissent la ville. Et notre tactique classique de guérilla, celle du "hit and run" (frapper puis courir), s’applique parfaitement aux combats actuels.  

    Existe-t-il une coordination entre les forces kurdes et celles de la coalition?
    Depuis mardi, oui, cette coordination existe. Elle est informelle et nous aimerions qu’elle devienne plus officielle. Mais nous collaborons, notamment en aidant à cibler les bombardements aériens. Depuis quelques jours, la coalition frappe aussi de jour, c’est ce que nous leur demandions. Car c’est surtout le jour que les combattants de l’État islamique sont actifs. La nuit, ils dissimulent leurs armes, se cachent.

    Les autorités turques promettent d’aider Kobané mais en réalité elles ne font rien

    Les bombardements aériens ne semblent cependant pas suffisants pour empêcher l'EI d’avancer…
    Non, sur le terrain, les combattants YPG ont un besoin urgent d’armes et de munitions. Et pour l’instant, la coalition ne nous a rien donné. Les autorités turques sont largement responsables de cette situation. Elles promettent d’aider Kobané mais en réalité elles ne font rien. Elles ne laissent aucune armes passer en direction de la Syrie, les camions d’aide alimentaire entrent au compte-goutte. Elles considèrent que les forces kurdes sont aussi dangereuses que l’EI. Pourtant, la Turquie devrait se méfier. Car si l’État islamique parvient à s’emparer de Kobané, alors la Turquie sera menacée à son tour. C’est ce qu’il faut qu’Ankara et plus largement la communauté internationale comprennent: nous ne menons pas notre combat seulement pour défendre la cause kurde. Nous participons à la lutte internationale contre l’EI.

    Plusieurs milliers de civils pris au piège

    John Kerry, le secrétaire d’État américain, a expliqué que Kobané ne constituait pas un objectif stratégique pour la coalition?
    Pas un objectif stratégique? Alors la coalition devrait juste s’intéresser à des sites qui ont un intérêt stratégique ou économique? Que fait John Kerry des civils qui sont à l’intérieur de la ville? Je crois savoir que les États-Unis défendent des idéaux démocratiques. Si c’est le cas, ils doivent nous aider à empêcher l'EI de commettre des massacres à Kobané.

    Reste-t-il des civils pris au piège de la ville?
    Oui, plusieurs milliers même si je ne peux pas vous donner un nombre exact. Pour l’instant, ils sont dans des zones sécurisées. Au moment où l’YPG sentira qu’il ne peut plus assurer leur sécurité, ils seront évacués.  

    Antoine Malo - leJDD.fr

     

    vendredi 10 octobre 2014

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Idris-Nahsen-en-appelle-a-la-Turquie-et-a-la-coalition-internationale-pour-eviter-un-massacre-a-Kobane-693258

  • l’algérie au coeur (4è Internationale)

    algerie_au_coeu2r

    Nos camarades Clara et Henri Benoits (militants de la IVe Internationale depuis 1944), militants du NPA, vont animer le
    mercredi 15 octobre à 19h,
    au Café-Bar Lieu-Dit (6 rue sorbier, 75020 Paris

    une discussion sur leur livre:

    L’ALGÉRIE AU COEUR – RÉVOLUTIONNAIRES ET ANTICOLONIALISTES À RENAULT BILLANCOURT CLARA ET HENRI BENOITS
    (AVEC JEAN CLAUDE VESSILLIER)
    (PRÉFACE DE MOHAMMED HARBI )
    224 pages / cahier photos / 14 € / Editions Syllepse, Paris 2014, Collection « Des paroles actes »


    Quelques mots de présentation de cet ouvrage :

    Clara et Henri Benoits : elle, fille d’immigrés hongrois, et lui, gamin des fortifs, se sont rencontrés au début des années 1950 dans l’usine Renault de Billancourt. Plongés dans cette Babel ouvrière, ils témoignent de l’irruption des guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie et de l’activité de ceux qui y ont organisé le FLN, leurs camarades dans l’usine. L’Algérie a été au coeur de leur engagement militant.

    EN SOUTIEN AU PEUPLE ALGÉRIEN

    Que la Fédération de France du FLN ait choisi parmi les « témoins » de la manifestation du 17 octobre 1961 cinq militants salariés de cette usine, dont Henri et Clara, est la mesure de la portée politique de ce soutien.
    Investis dans le soutien aux Algériens, ils racontent les conséquences du vote des pouvoirs spéciaux en 1956 au gouvernement socialiste de Guy Mollet, entraînant le départ de la quasi-totalité des militants algériens du PCF vers le FLN. Ils décrivent la solidarité concrète manifestée dans les ateliers entre Français et Algériens lors d’incursions policières dans l’usine.

    L’ENGAGEMENT FÉMINISTE CHEZ UN COUPLE DE MILITANTS
    Clara et Henri, chacune et chacun a eu son histoire, ses engagements, ses adhésions politiques ou syndicales, et ce récit est celui de deux parcours distincts. Ce récit n’est pas le discours fusionné d’un couple qui ne saurait dire que « nous », mais celui de deux parcours mêlant singularités assumées et engagements partagés. Clara, rare déléguée aux côtés de ses collègues et camarades hommes, luttait dès les années 1950 contre les discriminations frappant les femmes dans les ateliers et services de Renault. Surnommée «mitraillette» pour sa pugnacité volubile à défendre ses collègues, son engagement féministe se prolonge dans sa participation au groupe femmes Renault.

    QUARANTANTE ANS DE LUTTES CHEZ RENAULT
    Entrés dans l’usine en 1949-1950 et membres actifs de la CGT, Clara et Henri Benoits ont travaillé et lutté pendant près de quarante ans à Renault Billancourt. Clara, militante du PCF jusqu’en 1969 et Henri, se revendiquant toujours du marxisme-révolutionnaire et de la 4e Internationale, aujourd’hui membre du NPA, ont été des militants critiques, mais jamais isolés.

    Dans cette chronique de plus de cinquante années de luttes se succèdent les premières manifestations syndicales de 1945 où tra- vailleurs algériens et vietnamiens défilent ensemble, le vécu quotidien de militants syndicaux au plus près de leurs collègues de travail, l’indé- pendance conquise par l’Algérie en 1962, l’occupation de Billancourt pendant la grève générale de 1968, les luttes des ouvriers immigrés, et l’agonie du site aujourd’hui partagé entre friches industrielles et immeubles de standing.

    Ce que transmettent Henri et Clara dans ce récit, c’est comment enraciner une activité militante dans des relations de fraternité, solidarité et de combat avec celles et ceux, de toute nationalité, que l’on côtoie dans la vie personnelle et sociale.

    SOLIDARITÉ OUVRIÈRE ET INTERNATIONALISME, VOILÀ LEUR FIL CONDUCTEUR

  • Paris Film

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