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Commémoration du début de l’insurrection du peuple syrien en mars 2011
Lieu : Place Planchat à Bourges Horaire : 18h
Jeudi 17 mars : Conférence Garance Le Caisne
Lieu : IUT de Bourges – Amphithéâtre Charost 63 Avenue de Lattre de Tassigny, Bourges Horaire : 18h30
Journaliste indépendante, elle a couvert les printemps arabes. Elle est l’auteure de Opération César, au coeur de la machine de mort syrienne. C’est le témoignage d’un photographe de la police militaire, dont le nom de code est César, qui a risqué sa vie pour exfiltrer 45 000 photos et documents de détenus torturés à mort en Sy-rie.
L’auteure viendra présenter son livre et son en-quête et sa rencontre avec César.
Mardi 22 mars : Conférence Jean-Pierre Filiu
Lieu : IUT de Bourges – Amphithéâtre Charost 63 Avenue de Lattre de Tassigny, Bourges Horaire : 18h30.
Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain, à Sciences Po Paris depuis 2006. De 1988 à 2006, il a servi comme conseiller des Affaires étrangères dans les ambassades de France en Syrie, en Tunisie et en Jordanie. Ses livres ou ses analyses ont été diffusés dans une douzaine de langues. Jean Pierre Filiu, viendra vous présenter l’actualité en Syrie, ainsi que des éventuels axes de résolution du conflit, et enfin comment ce pays va pouvoir se reconstruire.
Les autorités égyptiennes recourent de plus en plus à des mesures de mise à l'épreuve arbitraires et excessives pour harceler les militants, a déclaré Amnesty International le 6 mars 2017.
Dans certains cas, des conditions extrêmes leur sont imposées et des militants ayant purgé leur peine de prison se voient contraints de passer jusqu'à 12 heures par jour au poste de police.
Au titre du régime de la mise à l'épreuve en Égypte, les prisonniers et les détenus libérés doivent passer un certain nombre d'heures par jour ou par semaine au poste de police. Il s’agit d’une peine alternative à la détention provisoire ou qui vient s'ajouter à une peine de prison.
Amnesty International a recensé au moins 13 cas dans lesquels les mesures de mise à l'épreuve étaient excessives ou imposées de manière arbitraire à des militants. Dans certains cas, les ordonnances de mise à l'épreuve ont en fait débouché sur une nouvelle incarcération.
« Les autorités égyptiennes sanctionnent des militants en imposant des conditions de mise à l'épreuve excessives, voire absurdes, qui portent atteinte à leurs droits fondamentaux et s'apparentent parfois à une privation de liberté. Nombre d’entre eux, déclarés coupables ou inculpés en raison de leur militantisme pacifique, n'auraient jamais dû être incarcérés, a déclaré Najia Bounaim, directrice adjointe du programme Campagnes au bureau régional d’Amnesty International à Tunis.
« Les autorités égyptiennes se servent abusivement des mesures de mise à l'épreuve pour écraser la dissidence. Elles doivent lever toutes celles qui sont arbitraires et ordonner la libération immédiate et sans condition des militants détenus ou emprisonnés uniquement pour avoir exercé leurs droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique. »
Les autorités égyptiennes sanctionnent des militants en imposant des conditions de mise à l'épreuve excessives, voire absurdes, qui portent atteinte à leurs droits fondamentaux.
Ce sont les juges qui ordonnent les périodes de mise à l'épreuve au moment du prononcé du jugement, mais ils laissent généralement à la police, sans aucun contrôle, le soin de fixer le nombre d'heures que les personnes visées doivent passer en mise à l'épreuve dans le cadre de leur condamnation.
Au lieu d'exiger que les anciens prisonniers et détenus se présentent au poste, signent le registre et repartent, la police égyptienne finit par détenir des militants en régime de mise à l'épreuve jusqu'à 12 heures par jour. Pendant ce laps de temps, ils ne sont pas autorisés à quitter le poste, à recevoir des visites ni à communiquer avec d’autres personnes que les policiers.
Les militants Ahmed Maher et Mohamed Adel, libérés au bout de trois ans de prison pour avoir pris part à des manifestations non autorisées, sont contraints de passer 12 heures par jour au poste de police, dans le cadre de la condamnation prononcée par un tribunal égyptien en décembre 2013. De ce fait, ils ne sont pas en mesure de travailler, de voyager, d'étudier ni d'exprimer librement leurs opinions.
Dans au moins quatre cas recensés par Amnesty International, des militants ont été placés en détention une deuxième fois, alors qu’ils n'avaient pas enfreint les conditions de leur mise à l'épreuve
En vertu du droit égyptien (Loi n° 99 de 1945), les personnes soumises à un régime de mise à l'épreuve doivent passer les heures fixées à leur domicile, afin d’être présentes lors de toute visite impromptue de leurs agents de probation. Cependant, au titre de la Loi sur la mise à l'épreuve, la police peut obliger les personnes concernées à passer ces heures au poste si elle estime qu’il est trop difficile de les surveiller chez elles. La loi sanctionne également ceux qui bafouent les règles de la mise à l'épreuve d'une peine d'un an de prison, sans préciser ce qui peut constituer une violation de ces règles. Or, les normes internationales exigent que les autorités expliquent, par oral et par écrit, les conditions régissant les mesures non privatives de liberté aux personnes qui y sont soumises, notamment leurs obligations et leurs droits.
Les vastes pouvoirs conférés à la police, qui a toute latitude pour décider, sans contrôle, font que dans certains cas la mise à l'épreuve se transforme en détention, ce qui va à l'encontre de son objectif en tant que mesure non privative de liberté.
Par ailleurs, les mesures de mise à l'épreuve favorisent d'autres violations des droits humains, comme la détention arbitraire, les mauvais traitements et les restrictions arbitraires des droits à la liberté de mouvement et d'expression, dont sont victimes les militants pris pour cibles dans le cadre de la répression menée contre la dissidence. Elles interfèrent avec la jouissance d'autres droits, dont le droit au travail, à l'éducation et à un niveau de vie suffisant.
« Les mesures de mise à l'épreuve excessives et punitives sont en fait une forme de détention déguisée. Certains militants se retrouvent dans l'incapacité d'exercer leurs droits à la liberté d'expression, de réunion et de mouvement, même après avoir fini de purger leur peine. C'est un autre moyen pour la justice pénale égyptienne de réduire au silence et d'intimider les détracteurs du gouvernement », a déclaré Najia Bounaim.
Aux termes du droit égyptien, des mesures de mise à l'épreuve peuvent être prononcées en lien avec tout un éventail d'infractions, dont des dispositions qui criminalisent le droit à la liberté de réunion pacifique et d'expression. Par exemple, un accusé reconnu coupable d’avoir « terrorisé la population » ou « porté atteinte à la sécurité publique » au titre de l'article 375 bis du Code pénal, qui énonce des infractions en termes vagues, doit purger entre un et cinq ans de prison assortis d'une mise à l'épreuve de même durée après sa libération.
Parfois, les procureurs ordonnent une mise à l'épreuve, condition pour libérer l’accusé dans l'attente de son procès. L'ordonnance fixe alors un nombre d'heures et de jours qu’il doit passer sous surveillance de la police. L'autorité chargée de la détention de l'accusé est habilitée à mettre fin à sa mise à l'épreuve et à le placer de nouveau en détention s'il enfreint les conditions et les règles fixées. Cependant, la loi ne précise pas dans quels cas il y a violation de la mise à l'épreuve. La police tire parti de ce flou pour justifier le fait de réincarcérer les militants au motif qu'ils ne se sont pas présentés à leur agent de probation aux heures voulues. Le caractère ambigu des conditions les maintient sur leurs gardes en permanence et les dissuade de s'impliquer dans la vie publique ou des activités politiques.
Exemples de cas :
Anciens prisonniers
Éminent militant politique et leader du Mouvement de la jeunesse du 6 avril, Ahmed Maher compte parmi les personnes placées en mise à l'épreuve sous surveillance de la police. Le 22 décembre 2013, le tribunal a condamné AhmedMaher, ainsi que les militants politiques Mohamed Adel et Ahmed Douma, à trois ans de prison assortis de trois ans de mise à l'épreuve après leur libération, et à une amende de 50 000 Livres égyptiennes (environ 2 940 euros) chacun, pour avoir pris part à une manifestation non autorisée. Après avoir passé trois ans derrière les barreaux, AhmedMaher s'est présenté au poste de police d'al Tagamu al Khamis le 5 janvier 2017 pour débuter sa période de mise à l'épreuve. La police lui a ordonné de passer 12 heures chaque nuit au poste, entre 18 heures et 6 heures du matin : il va donc passer une année et demie supplémentaire en détention policière, en plus de ses trois années de prison.
L'avocat d’Ahmed Maher a déclaré à Amnesty International que son client se sent toujours en prison et que sa mise à l'épreuve sert à restreindre sa liberté de mouvement et à l'empêcher de s'impliquer dans des activités politiques ou d'exprimer ses opinions à la suite de sa libération. Il ne peut pas prendre soin de sa mère souffrante qui a besoin de soins médicaux. Il ne peut pas trouver de travail ni exercer sa profession d'ingénieur en génie civil, en raison des 12 heures qu'il passe chaque nuit au poste de police.
L'avocat d’Ahmed Maher a expliqué que le jugement rendu à son encontre ne précisait pas les conditions de sa mise à l'épreuve et que la police a sans doute reçu des instructions de l'Agence de sécurité nationale afin de le détenir pendant 12 heures pour le surveiller.
Son avocat a ajouté que pendant les quatre premiers jours de sa mise à l'épreuve, Ahmed Maher avait dû rester assis dans un couloir obscur devant une cellule au poste d'al Tagamu al Khamis sans lit, couverture ni éclairage. Il a par la suite été transféré dans une petite pièce froide, sous un escalier, mesurant 2 mètres sur 1,50 m. Au cours des 12 heures qu'il passe chaque nuit au poste, il lui est interdit d'utiliser des appareils électroniques, notamment son téléphone portable, et de recevoir des visites de sa famille. Certains policiers lui interdisent également d'utiliser les sanitaires. Il a demandé à rencontrer le responsable du poste pour porter plainte, mais sa requête a été rejetée.
Mohamed Adel, l'un des leaders du Mouvement de la jeunesse du 6 avril condamné dans le cadre de la même affaire qu'Ahmed Maherà trois ans de prison et trois ans de mise à l'épreuve, est lui aussi ébranlé par des conditions abusives. Il a été libéré le 22 janvier 2017, après avoir passé trois ans en prison et a démarré sa période de mise à l'épreuve. Il passe 12 heures par jour, de 18 heures à 6 heures du matin, au poste d'Aga, dans le gouvernorat de Dakahlia. Il lui est interdit d'utiliser son téléphone portable, de regarder la télévision ou d'utiliser tout autre appareil durant ce laps de temps. Il a demandé que sa mise à l'épreuve soit levée pendant une journée pour se rendre au Caire, ce qui lui a été refusé.
MohamedAdel a déclaré à Amnesty International qu'il a dû repousser son mariage, en raison de la durée de sa mise à l'épreuve, ce à quoi il ne s'attendait pas, car il pensait qu'il serait libre une fois sa peine de prison purgée. Il est étudiant à l'Université du Caire, mais il lui est impossible d’assister à ses cours trois fois par semaine car ses mesures de mise à l'épreuve s’appliquent dans un autre gouvernorat. MohamedAdel a déclaré qu'il ne peut pas exprimer ses opinions ni s'engager dans des activités politiques pacifiques, car il craint que les autorités ne considèrent cela comme une violation de ses conditions de mise à l'épreuve et n’engagent de nouvelles poursuites à son encontre.
La mise à l'épreuve ouvre la voie au renouvellement de la détention
Amnesty International s’est entretenue avec le militant Abd el Azim Ahmed Fahmy, connu sous le nom de Zizo Abdo, que la police a arrêté en mai 2016 pour incitation à participer à une manifestation non autorisée. Après avoir passé cinq mois en détention provisoire, il a été soumis à une mise à l'épreuve et devait passer deux heures, trois fois par semaine, au poste de Bolak el Dakrour, au Caire. Le 14 février 2017, un tribunal a ordonné la fin de sa période de mise à l'épreuve et son placement en détention pour 45 jours, au motif qu'il ne s'était pas présenté au poste aux heures fixées le 8 février. Son avocat a déclaré que Zizo Abdo ne s'était pas présenté au poste ce jour-là, parce qu'il avait été arrêté par la police quelques heures plus tôt dans un café, et détenu au secret pendant cinq heures. Le 26 février, le tribunal pénal du Caire a examiné le recours de Zizo Abdo contre sa réincarcération et ordonné sa libération conditionnelle assortie d’une mise à l'épreuve.
Zizo Abdo a déclaré que durant sa période de mise à l'épreuve, il s'est senti piégé entre la liberté et la détention, ne pouvant pas travailler, voyager, même en Égypte, ni exprimer son opinion sur les affaires publiques. Il s'est tenu à l'écart de toute activité politique par crainte d'être de nouveau placé en détention, si ses actes étaient interprétés comme une violation des conditions de sa mise à l'épreuve.
Khaled el Ansary, Said Fathallah et Ahmed Kamal ont été placés en détention pour la deuxième fois le 22 octobre 2016 etsont actuellement en détention provisoire pour appartenance à un groupe interdit, « la Jeunesse du 25 janvier ». Les trois hommes ont passé sept mois en détention provisoire après leur arrestation le 30 décembre 2015.
Le tribunal a tout d'abord ordonné leur libération conditionnelle le 1er août 2016 et fixé les conditions de leur mise à l'épreuve : ils devaient rester quatre heures, de 20 heures à minuit, trois fois par semaine, dans trois postes de police différents. Le 7 septembre 2016, le tribunal a réduit cette durée à deux heures, une fois par semaine. Le 20 octobre, le tribunal pénal du Caire a levé l'ordonnance de mise à l'épreuve visant les trois hommes. Deux jours plus tard, le service du procureur de la sûreté de l'État a fait appel de cette décision. Une autre chambre du même tribunal a examiné le recours et ordonné leur placement en détention pendant 45 jours, alors qu'ils n'avaient pas enfreint les conditions de leur mise à l'épreuve et avaient strictement respecté les heures où ils devaient se présenter au poste.
Depuis, la détention des trois hommes a été renouvelée tous les 45 jours, la dernière fois le 25 février 2017.
Deux d’entre eux, Khaled el Ansary et Said Fathallah ont entamé une grève de la faim pour protester contre le traitement qui leur est réservé. La mère de Khaled el Ansary a déclaré que les mesures de sa mise à l'épreuve ont un impact néfaste sur ses études universitaires, ainsi que sur le travail, la vie et les finances de la famille.
Si la Palestine, en tant que terre, territoire, pays ou métaphore, a pu être le support de diverses projections imaginaires ou le lieu de multiples significations, les Palestiniens en revanche – habitants, peuple, résidents permanents, réfugiés et diaspora – constituent en matière de représentations et de pensée un signifié toujours controversé. On a longtemps considéré la lutte pour une Palestine indépendante et souveraine comme une quête de reconnaissance et de visibilité.
Avec la création de l’Organisation de libération de la Palestine en 1964, les Palestiniens revendiquent une représentation politique, sociale, culturelle, iconographique et narrative qu’ils ont créée de leurs propres mains, et qui passe par leurs propres mots. Ils ont produit des photographies, des films, des poèmes, des récits littéraires, des affiches pour affirmer leur existence. Ainsi la Palestine devient-elle le miroir de l’injustice subie, de la complicité du monde face à l’impérialisme. La lutte des Palestiniens pour libérer leur terre devient un mouvement de libération, leur sursaut après l’humiliation et la défaite devient une révolution. Comme l’a remarquablement montré l’historien et écrivain palestinien Elias Sanbar, la Nakba ne marque pas seulement l’expulsion des Palestiniens hors de leur géographie ; le mouvement national palestinien est en réalité un combat pour réintégrer le cours de l’histoire, la Nakba constituant une sortie traumatique hors du temps. Reste à savoir si les accords d’Oslo et la création d’une Autorité nationale palestinienne à Ramallah peuvent être considérés comme une véritable avancée vers la revendication, vers la réintégration du temps historique. En un peu moins d’un demi-siècle, la fameuse question de la visibilité semble avoir été résolue : le monde a fini par percevoir la Palestine comme un pays dont les revendications à la souveraineté sont légitimes, et les Palestiniens comme un peuple en tant que tel. En revanche, la question du libre arbitre est restée en suspens, comme celle du temps. De fait, la Palestine est une zone de conflit depuis l’invention de la photographie, un territoire occupé depuis le mandat colonial britannique, et un pays en guerre depuis la création de l’État d’Israël. Cet affrontement aux multiples visages a pris tantôt la forme d’une guerre conventionnelle en 1948, 1967 et 1973, tantôt celle d’une invasion et d’une occupation militaires, en d’autres termes d’une guerre larvée. Même si le mot « paix » figure dans les accords d’Oslo, ceux-ci ne sont rien d’autre qu’une trêve incomplète, toujours en suspens, qui perpétue l’occupation militaire de la Cisjordanie et de Gaza, consacrant une forme de guerre latente.
Le programme Palestine :
territoire, mémoire et projections s’appuie sur des films, des rencontres avec des écrivains et des penseurs, et des discussions avec des artistes pour revisiter l’héritage des représentations militantes, poétiques et subjectives de la Palestine par les Palestiniens. Tout au long de cette lutte pour la visibilité, les artistes, cinéastes, poètes, écrivains ou architectes palestiniens ont créé des représentations, des images, des symboles et des récits de résistance. Ils ont été les témoins de cette longue guerre protéiforme qu’ils ont vécue, enregistrée, étudiée : le traumatisme de la violence, la douleur du déracinement, l’aliénation de l’expulsion, l’attente d’être sauvé, la cruauté de la survie, la mélancolie de la perte, la peur et l’humiliation imposées par les forces occupantes. Ils sont aussi devenus les scribes, les messagers, les gardiens, les archéologues de ce qui a précédé la Nakba et la rupture traumatique qu’elle constitue. Depuis les accords d’Oslo, ils luttent pour se réapproprier l’histoire et le pouvoir, au-delà des rivalités internes qui minent l’Autorité nationale palestinienne. Ils se confrontent à la réalité de cette guerre latente, éclairant les mécanismes et les codes du régime de sécurité, mais aussi les formes de résistance quotidienne qu’il suscite. Par la subversion, l’ironie, le détournement, ils déjouent la défaillance des élites politiques palestiniennes et israéliennes. Enfin, en ressuscitant les archives oubliées, ils comblent les fossés, recousent les déchirures, réécrivent le passé pour interroger le présent. La Palestine : une patrie et un territoire, un lieu où se projettent toutes ces représentations, dont l’histoire a été effacée, mais également réaffirmée par la résurgence de la mémoire, par le surgissement de l’intervention artistique. Le programme interroge enfin la Palestine dans sa « liminalité » qui se manifeste par la langue, dans laquelle se forge l’appartenance à la patrie et qui est aussi dépositaire des pertes, et de ce qui disparaît dans la médiation avec la langue de l’occupant.
TARIF(S) : Rencontres et conférences en entrée libre Projections (tarif séance) : 6€ / 4€ Tarif 10 séances : 40€
L’Association France Palestine Lyon, en partenariat avec le Collectif 69 Palestine, vous invite à une rencontre-débat présentée par un jeune Palestinien, Mourad AMRO. Il vit à HÉBRON et fait partie d’un mouvement de jeunes « YOUTH AGAINST SETTLEMENTS » (Jeunesse contre les colonies) qui lance une campagne internationale pour l’ouverture de la rue SHUHADA.
Depuis 1994, suite à l’attentat meurtrier commis par un extrémiste israélien dans la "Sainte Mosquée d’Ibrahim", la rue Shuhada est contrôlée par les forces d’occupation israéliennes. Les Palestiniens ont dû fermer leurs commerces, abandonner leurs maisons… au profit de 500 colons extrémistes sionistes.
Cette voie de circulation, avec ses check-points, est devenue impossible, voire dangereuse, pour les Palestiniens. Agressivité des colons, humiliation, attente, stress sont quotidiens, empêchant tout mouvement au sein de la ville. C’est un enfer !
Venez échanger et écouter ce que vivent les jeunes de Hébron, ville occupée et colonisée depuis de trop nombreuses années.
Il ne reste à François Hollande qu’environ 70 jours avant de passer la main à son successeur. C’est plus qu’il n’en faut pour honorer l’un de ses engagements de candidat : reconnaître l’Etat de Palestine et donner suite au vote exprimé en ce sens par les deux assemblées en décembre 2014. Cette reconnaissance, Laurent Fabius avait souligné (...)
Rassemblement à l’occasion de la Journée de la Terre, rue de Palestine dans le 19ème arrondissement, en hommage à la communauté palestinienne qui s’y est établie dès la fin du 19e siècle et pour promouvoir les droits du peuple palestinien.
Avec prises de parole et lancement d’une suscription populaire et d’un concours artistique avec pour objectif d’ériger une stèle à cet endroit.
Organisé par le Comité Palestine 19ème, avec le soutien de plusieurs associations, dont l’UJFP.
Rendez-vous
À Paris (19ème), rassemblement à l’occasion de la Journée de la Terre, rue de (...) Le jeudi 30 mars 2017 à 19h00 rue de Palestine, près de la rue Belleville, derrière l’église St-Jean de Belleville
La guerre en Syrie pourrait engendrer une génération "perdue" d'enfants en raison des traumatismes endurés sous les bombes, selon l'organisation humanitaire Save the Children.
Les entretiens menés auprès de plus de 450 enfants et d'adultes montrent un haut niveau de stress psychologique parmi les enfants, dont beaucoup souffrent d'incontinence ou développent des difficultés d'élocution. Au moins 3 millions d'enfants vivent dans des zones de guerre en Syrie et sont confrontés chaque jour aux bombardements aériens et aux tirs d'obus dans un conflit qui entame sa septième année.
Les adultes ont rapporté que deux tiers des enfants avaient perdu un proche, vu leur maison bombardée, ou souffert eux-mêmes de blessures liées à la guerre. "Après six ans de guerre, nous sommes à un tournant", affirme l'ONG dans un rapport intitulé "Invisible Wounds" (blessures invisibles) consacré à l'impact de la guerre sur la santé mentale des enfants.
48% des adultes ont rapporté que les enfants avaient perdu leur capacité à s'exprimer
"Le risque d'avoir une génération brisée, perdue par les traumatismes et un stress extrême, n'a jamais été aussi grand", selon Save The Children. Quelque 84% d'entre eux ont évoqué comme première cause de leur stress les bombardements aériens et les tirs d'obus.
Et 48% des adultes ont rapporté que les enfants avaient perdu leur capacité à s'exprimer ou développé des difficultés d'élocution depuis le début de la guerre.
81% des enfants sont en outre devenus plus agressifs tandis que 71% souffrent souvent d'incontinence. Les enfants à Madaya sont "psychologiquement démolis et épuisés", selon un enseignant de la ville cité dans le rapport. "Ils dessinent des enfants qui se font massacrer, ou des chars, ou le siège et le manque de nourriture".
"Les enfants espèrent mourir pour aller au paradis et être ainsi au chaud, manger et jouer", raconte un autre enseignant à Madaya.
The 8 March international women’s strike is an unprecedented opportunity for feminists to stand against Islamophobia and Israeli apartheid, while supporting Palestinian self-determination.
The strike call for a “feminism for the 99 percent” includes explicit demands for an “anti-racist, anti-colonial feminism,” the decolonization of Palestinian land and the tearing down of apartheid walls, whether they be along the US-Mexico border or in the occupied West Bank.
The march’s platform is, therefore, partly a celebration of the history of Palestinian women and their role in fighting the Israeli occupation. That history is a long one.
This year marks the centenary of the Balfour Declaration. Through that document, Arthur James Balfour, then Britain’s foreign secretary, promised to support the establishment of a “Jewish national home” – a euphemism for a Jewish state – in Palestine.
In the 1920s, women protested against the Zionist colonization program that Balfour had backed.
A women’s conference was held in Jerusalem during 1929.
Following it, a delegation of 14 women called to see John Chancellor, then the British high commissioner for Palestine. The women called for a revocation of the Balfour Declaration and objected to the beating of demonstrators, the ill-treatment of prisoners and the collective punishment of villages by the British authorities then ruling Palestine.
Key role in struggle
During the 1930s Arab rebellion in Palestine, women collected funds and distributed food to detainees. They also delivered food, weapons and water to men involved in the rebellion.
In 1948, Palestinian women fought in armed battles against Zionist forces.
Women in Jaffa formed Zahrat al-Uqhuwan (the Daisy) shortly before the Nakba, the 1948 mass expulsion of Palestinians. That organization delivered medical services, food, water and ammunition to Palestinian rebels.
During the 1948-1968 period, Palestinian women played key roles in al-Ard (The Land), a resistance movement eventually suppressed by Israeli authorities.
Since 1967, Palestinian women have played numerous roles in Palestinian freedom struggles. Women like Fatima Barnawi participated in armed resistance.
In January 1969, Palestinian women staged a sit-in strike in front of Israeli prisons and detention centers demanding release of imprisoned family members. In Gaza alone, 65 women died resisting the occupation between 1967 and 1970.
Fear forbidden
In more recent times, Palestinian women were central to the mass uprising of the first intifada that began on 9 December 1987, the day fear was forbidden and the stones were taken up, as the Palestinian journalist Makram Makhoul put it.
The intifada began after four Palestinians were killed at an Israeli checkpoint in Gaza, and 17-year-old Hatem Abu Sisi, was murdered by an Israeli officer shooting into a crowd of grieving Palestinian protesters.
The women’s committees that had existed before the uprising provided some of the leadership of the emerging popular committees that were of critical importance to the intifada.
The leadership was involved in organizing relief services and raising funds for prisoners and their families. It also arranged legal assistance and undertook leafleting to organize more people to join the intifada.
When Israel shut down Palestinian schools – a common tactic of the occupation forces – women organized underground alternative schools that sprung up in homes, mosques and churches. Women were also central in organizing the mass boycott of Israeli goods.
On 8 March 1988, the women’s committees that had organized Palestinian women workers, students and housewives called for a joint program on International Women’s Day.
The committees arranged child care services to allow for mass participation of women in popular committees and trade unions. The program also encouraged women to join the general strikes taking place all over the West Bank and Gaza, and to organize defenses against raids by Israeli soldiers and settlers.
During the second intifada that began in 2000, Manal Abu Akhar – who was shot in the chest as a child during the first intifada – used her home in Dheisheh, a Bethlehem-area refugee camp, to shelter fighters.
She also helped to “de-arrest” Palestinians seized by the Israeli military. Palestinian women would throw their bodies on the ground to try to create chaos so that others could escape.
Abu Akhar also used her home as a lookout to monitor the movement of the Israeli military.
Support BDS
More recently, Palestinian women have been caught in Israel’s deadly crackdowns. In October 2015, 17 year-old Dania Irsheid was shot dead at an Israeli checkpoint in Hebron. Israeli soldiers said she was shot because she threatened them with a knife but that has been denied by witnesses.
Speaking as women, mothers, sisters, daughters and youth, the coalition called for the “protection of our bodily safety and security when in our homes, walking in our neighborhood, reaching schools, clinics, work places and worship venues.”
“We, the women of occupied East Jerusalem, are politically orphaned,” the groups stated. “We are victims without protection, as the Palestinian Authority has no right to protect us in our city, and the Israeli state treats us as terrorists who should be humiliated, attacked, violated and controlled.”
And on 8 March last year, Palestinian women released a statement of solidarity with the thousands of Palestinian women who have been incarcerated by Israel since 1967.
The statement was written as more than 60 Palestinian women were behind Israeli bars. It protested the ongoing denial to Palestinian women of healthcare and education, and the horrific conditions faced by Palestinian women imprisoned for resistance to the occupation.
This year’s 8 March platform urges participants to keep on demonstrating their support for Palestinian liberation after the march is over.
The platform’s demand for open borders, for immigrant rights and for the decolonization of Palestine should lead demonstrators directly to support for the BDS movement.
The Palestinian BDS call demands an end to Israeli occupation of Arab lands, full and equal rights for Palestinian citizens of Israel, dismantling of the Israeli apartheid wall in the West Bank and implementation of UN resolution 194 supporting the right of Palestinian refugees to return to their homeland.
Those goals are fully in keeping with the spirit of the 8 March platform.
Trade unions fighting in the West that have endorsed the platform should support BDS tactics as a means of demonstrating solidarity with Palestinian women workers – both those in and outside trade unions.
The unemployment rate for Palestinian women in the West Bank stood at 28.5 percent in the last few months of 2016. That was twice as high as the rate of male unemployment.
In Gaza, the rate of female unemployment was more than 64 percent, according to the Palestinian Central Bureau for Statistics. The corresponding rate for men was 33 per cent.
These data demonstrate why every Palestinian trade union supports the BDS campaign against Israel.
Reject “imperialist feminism”
The 8 March call for an “an end to gender violence,” including police brutality and “state policies” that engender poverty can bring demonstrators into direct solidarity with Palestinian feminists.
As the scholar and activist Nada Elia has noted, Israel’s infrastructure is “designed to sustain high rates of miscarriages by blocking basic resources such as water and medical supplies, forcing women in labor to wait at military checkpoints on their way to a hospital, and generally creating inhumane and unlivable conditions for Palestinians. This also increased miscarriages, pre-term labor and stillbirths. Ethiopian-Israeli women, most of them Jewish, have also been subject to mandatory contraceptive injections without their consent.”
Demonstrators on 8 March can link their struggles to ongoing work by groups like the General Union of Palestinian Women which organize around battles for justice for Palestinian women.
Under Donald Trump’s presidency, the violent expansion of Israeli settlements has continued apace, and we must prepare to resist any impending plans for war against Gaza. But we cannot afford to wait for the next bombs to fall to know that Gaza itself is already unlivable and that the UN has predicted that conditions will worsen by the end of this decade.
To be a Palestinian woman in Gaza is to have no control over one’s body and the ability to live any semblance of a full life. The US has funded and supported the racist violence inflicted on the women, men and children of Gaza.
Finally, those who advocate for global feminism on 8 March must not let their political support for Palestine become entangled with support for Zionism or the Israeli occupation. Now more than ever, a sharp line must be drawn between those on the left who avow what Deepa Kumar, a writer and academic, calls “imperialist feminism” and those who fight for the emancipation of women everywhere.
Only a feminism “from the river to the sea” and beyond can turn the tide against the brutally gendered violence of the US and Israel. Only an anti-racist, anti-imperialist feminism can end the war on Palestinian women that is a building block of Zionism, the Israeli occupation and the US empire.
6 March 2017
Sofia Arias lives in New York City and Bill V. Mullen lives in Indiana. Both are long-time Palestine solidarity activists.