Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 13

  • Gaza: la guerre du ciment (Afps)

     

    ciment, construction, bande de Gaza, Gisha, PCHR, punition collective, chômeurs, blocus, pénurie, chômage, tunnels, Egypte, Israël

    La bande de Gaza est réduite à un tas de gravats. Une situation qui fait du blocus sur les maté­riaux de construction une question-​​clé des négociations.

    Le coût de la recons­truction est évalué à 6 mil­liards de dollars.

    Immeubles éventrés, hôpitaux ravagés, écoles cri­blées de balles : la bande de Gaza est ravagée. La recons­truction coûtera des mil­liards et exigera l’allègement, sinon la levée, du blocus sur le ciment, matériau au coeur d’une guerre sou­ter­raine entre Israël et les Pales­ti­niens. Car de Beit Lahiye (nord) à Rafah (sud), la guerre a réduit des pans entiers de la bande de Gaza à un vaste champ de ruines. À la faveur des trêves, des familles écor­chées passent briè­vement chez elles pour s’assurer que les débris n’ont pas bougé en attendant de pouvoir reconstruire.

    Devant son appar­tement trans­formé en une toile grise de pous­sière, de gravats et de fer­raille, Jamal Abed grille ainsi une ciga­rette, pensif, ses doigts faisant rapi­dement glisser les billes de sa masbaha, un cha­pelet musulman. "Ils ont tout détruit ici, il n’y a rien qu’on puisse faire", souffle-​​t-​​il, conscient qu’il risque de passer encore des mois, voire des années, à errer avec sa famille avant de pouvoir se réins­taller chez lui. C’est que l’immeuble devra être détruit, avant d’être reconstruit.

    "Reconstruction et blocus sont inconciliables"

    Mais pour recons­truire, il faudra la paix. Et du ciment. Beaucoup de ciment. Seul hic, l’enclave pales­ti­nienne en manque cruel­lement en raison notamment du blocus israélien sur l’importation de cer­tains maté­riaux de construction.

    Après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007, Israël avait imposé un blocus sur l’entrée du ciment, du gravier et de l’acier dans la bande de Gaza pour tarir l’approvisionnement des isla­mistes pales­ti­niens qui construisent des tunnels servant à entre­poser et déplacer leur arsenal. "Les sept der­nières années ont montré que recons­truction et blocus sont incon­ci­liables… , le blocus doit cesser", sou­tient Chris Gunness, porte-​​parole du bureau de l’ONU pour les réfugiés pales­ti­niens (UNRWA).

    "100 ans pour reconstruire"

    Entre l’arrivée du Hamas au pouvoir et l’actuelle opé­ration israé­lienne Bordure pro­tec­trice, la bande de Gaza a été ravagée par deux conflits qui ont chacun exigé des efforts de recons­truction. En 2010, Israël avait allégé ce blocus en auto­risant l’entrée au compte-​​gouttes à Gaza de ces maté­riaux dans le seul cadre de projets inter­na­tionaux, mais le pro­cessus d’importation est long et onéreux et reste interdit aux entre­pre­neurs privés. Gaza avait en partie contourné les res­tric­tions israé­liennes en important du ciment via l’Égypte, mais l’arrivée du nouveau pouvoir mili­taire au Caire, qui a détrôné l’an dernier les Frères musulmans, alliés stra­té­giques du Hamas, a eu pour consé­quence de res­treindre encore davantage l’approvisionnement en ciment.

    "Au taux actuel où les maté­riaux sont auto­risés à entrer à Gaza, cela pren­drait 100 ans pour recons­truire", sou­tient Sari Bashi, cofon­da­trice de l’organisation Gisha qui étudie l’impact du blocus sur les Pales­ti­niens. "En inter­disant ces maté­riaux de construction, Israël n’a pas empêché le Hamas de creuser ses tunnels, mais a plutôt tué l’économie locale, créé une impor­tante pénurie de loge­ments et d’infrastructures huma­ni­taires", dit-​​elle.

    Des besoins évalués à 6 milliards de dollars

    Selon les données de l’ONU, plus de 11 000 maisons ont été détruites ou sont inha­bi­tables dans la bande de Gaza, près de deux fois plus que lors de l’opération Plomb durci en 2007-​​2008. À l’époque, la com­mu­nauté inter­na­tionale avait promis 4,5 mil­liards de dollars pour la recons­truction de Gaza. Cette fois, les Pales­ti­niens évoquent six mil­liards de dollars pour remettre en état hôpitaux, routes, écoles, aqueducs, réseau élec­trique et usines. "Car plus de 350 édi­fices à vocation indus­trielle ont été détruits", dont une cin­quan­taine d’usines clés, estime Mahr al-​​Tabaa, pré­sident de la chambre de com­merce de Gaza.

    Pales­ti­niens et Israé­liens ont entamé lundi une nou­velle trêve de trois jours afin de donner une nou­velle impulsion à leurs pour­parlers au Caire pour un accord pérenne. La question du ciment fait partie des enjeux clés pour tout pacte entre les deux parties. Des res­pon­sables israé­liens ont reconnu l’importance de recons­truire Gaza sans tou­tefois acquiescer à la levée du blocus exigé par le Hamas. "Il n’y aura pas d’accord sans la levée du blocus, sans l’entrée du ciment à Gaza", affirme Dai­fallah al-​​Akhras, un haut res­pon­sable pales­tinien. "Comment voulez-​​vous que l’on recons­truise sans ciment ?"

    Le Point​.fr avec AFP, mardi 12 août 2014

    http://www.france-palestine.org/Gaza-la-guerre-du-ciment

  • Sortir des dangereuses ambiguïtés européennes (Afps)

     

    Paris, Londres et Berlin, nous dit-​​on, appellent à un cessez-​​le feu immédiat à Gaza.

    Pour ces chan­cel­leries, « la trêve doit prévoir des mesures sus­cep­tibles de répondre à la fois aux pré­oc­cu­pa­tions d’Israël en matière de sécurité et aux demandes pales­ti­niennes en ce qui concerne la levée des res­tric­tions sur Gaza ». Le dis­cours est bien rodé et l’initiative euro­péenne serait à saluer comme un exemple de bon sens et de juste équilibre.

    Sauf qu’en l’espèce l’équilibre est fon­ciè­rement faussé.

    Il renvoie à un dis­cours mal­heu­reu­sement clas­sique en ce qu’il traduit l’incapacité de penser la question israélo-​​palestinienne en termes d’égalité de droits. Les pré­oc­cu­pa­tions et besoins des Pales­ti­niens en matière de sécurité sont tout aussi fon­da­mentaux que ceux des Israé­liens. C’est vrai pour Gaza comme pour le reste de la Palestine. L’exigence de sécurité doit être la même pour tous. Cela veut certes dire l’arrêt des roquettes sur Israël, mais tout autant l’arrêt des opé­ra­tions de toute nature contre Gaza ou des exac­tions, de la répression et de la colo­ni­sation en Cisjordanie.

    Quant au dis­cours sur la « démi­li­ta­ri­sation » de Gaza, il est indécent face à une des plus grandes puis­sances mili­taires mon­diales, et lorsque l’on voit que la com­mu­nauté inter­na­tionale n’a rien su faire depuis 20 ans pour pro­téger les Pales­ti­niens des exac­tions de l’État d’Israël. Engager l’Europe dans cette voie la trans­for­merait en auxi­liaire de la « loi du plus fort » israé­lienne qui vient ce matin encore, avec des moyens colossaux et après avoir détruit sa maison, d’assassiner près de Naplouse un jeune cadre du Fatah. La vraie question est celle des condi­tions de la mise en place d’une pro­tection inter­na­tionale du peuple palestinien.

    La notion de «levée des res­tric­tions sur Gaza» de son côté est émi­nemment floue.

    Elle n’aurait de sens que s’il s’agissait d’une manière diplo­ma­tique de tra­duire « levée du blocus et du siège » qui seules répondent en effet aux besoins de la popu­lation martyre de Gaza. Le siège et le blocus ne peuvent que générer étran­glement éco­no­mique, appau­vris­sement massif, crise huma­ni­taire et catas­trophe sani­taire et donc menacer en retour Israël.

    La levée du blocus de Gaza, c’est per­mettre le libre redé­marrage des acti­vités éco­no­miques y compris la pêche, c’est per­mettre la recons­truction de l’aéroport détruit par Israël depuis 13 ans et la construc- tion du port mille fois promise et jamais réa­lisée, c’est ouvrir le libre passage vers son arrière-​​pays naturel : la Cisjordanie.

    Faut-​​il rap­peler par ailleurs, qu’au delà de l’étranglement de Gaza, la question de la libé­ration des pri­son­niers poli­tiques reste incon­tour­nable pour per­mettre tout règlement politique ?

    Si les grands pays euro­péens mani­festent enfin la volonté d’affronter une occu­pation mili­taire qui concerne aussi la paix et la sécurité en Europe, ce ne peut pas être de façon aussi ambiguë. Ils ne peuvent être cré­dibles en passant pour pertes et profits les quelque 2000 morts et les mil­liers de blessés de Gaza. Ils ne peuvent faire comme si tout au long de ces années, Israël ne s’était arrogé le droit d’intervenir sans limite à Gaza pour y assas­siner qui bon lui semble. Ils doivent appuyer la com­mission d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU et faire savoir qu’ils sou­tien­dront les démarches pales­ti­niennes pour signer le statut de Rome et intégrer la Cour pénale inter­na­tionale (CPI).

    La seule voie pos­sible aujourd’hui est la levée immé­diate et incon­di­tion­nelle du blocus de Gaza, associée à la revi­ta­li­sation du pro­cessus poli­tique amorcé par le gou­ver­nement pales­tinien d’entente nationale. L’État d’Israël, qui a tout fait jusqu’ici pour saboter cette voie, n’y viendra pas sans de réelles pres­sions de la com­mu­nauté internationale.

    Il faut faire entendre à Israël que l’ère de son impunité est ter­minée, et qu’il ne peut plus dicter ses condi­tions à l’Europe. Il faut sans délai cesser toute coopé­ration mili­taire avec Israël, mettre un embargo sur les armes et sus­pendre l’Accord d’association UE-​​Israël en s’appuyant sur la clause de sau­ve­garde de son article 2 qui le lie au respect des droits de l’homme.

    AFPS, lundi 11 août 2014

    http://www.france-palestine.org/Sortir-des-dangereuses-ambiguites

  • Pro­pa­gation de maladies, bombes non explosées, quar­tiers éra­diqués et manque d’eau (Afps)

    pal eess.jpg

    Mustapha Bar­ghouti raconte :

    Bethléem -Spécial Ma’an - Les Gazaouis vivent dans des condi­tions extrê­mement dif­fi­ciles, à la lumière d’une agression israé­lienne continue qui dure depuis plus d’un mois, faisant plus de 2000 morts et 9000 blessés et entraînant la des­truction de quar­tiers entiers ce qui a causé le dépla­cement de cen­taines de mil­liers de personnes.

    Mustafa Bar­ghouthi, Secré­taire général de l’Initiative Nationale Pales­ti­nienne raconte dans une interview donnée à Ma’an des scènes de mas­sacres et de des­truc­tions bar­bares que l’occupation a commis et continue à com­mettre depuis plus de 30 jours dans la bande de Gaza.

    Voici quelques-​​unes des scènes racontées par Bar­ghouti et des dangers encourus dans la bande de Gaza :

    - Les ras­sem­ble­ments de citoyens sont visés, a précisé Bar­ghouti en affirmant qu’après un premier tir de missile à partir d’un F16 sur le centre de ser­vices du com­plexe médical d’Al-Ansar , des dizaines de citoyens se sont pré­ci­pités pour sauver ce qui peut l’être, quatre minutes plus tard un autre missile tiré d’un F-​​16 a pris pour cible le ras­sem­blement dans le but de tuer le maximum de civils, ce qui est arrivé dans de nom­breux cas et a fait un grand nombre de vic­times civiles.

    - L’utilisation de bidons explosifs : Bar­ghouti affirme que l’occupation a bom­bardé des zones à Shu­jaéya, Khuza’a et Rafah avec des bidons explosifs, pour deux raisons : la pre­mière est de sou­lager la tré­so­rerie de l’Etat après une guerre qui a coûté des mil­liards de shekels et le deuxième c’est lancer ces bidons d’une façon hasar­deuse afin de tuer le plus grand nombre parmi la popu­lation palestinienne.

    - Des quar­tiers entiers ont été rasés de la surface de la terre, en plus de la des­truction des mos­quées et des écoles.

    - Le déver­sement des eaux usées dans les rues de la bande de Gaza, et jusqu’à la mer, ont conduit à la pro­pa­gation de maladies telles que la méningite, l’hépatite virale et la fièvre typhoïde.

    - La des­truction des réseaux d’eau a causé des pro­blèmes de santé dans tous les centres d’évacuation où se trouvent de nom­breux cas de maladies cutanées et de maladies du tube digestif.

    - La panne de courant a causé l’interruption de l’eau.

    - L’armée israé­lienne a lancé des bombes contenant de l’uranium enrichi qui cause le cancer.

    - Beaucoup de bombes lar­guées par l’aviation israé­lienne n’ont pas explosé et peuvent exploser parmi les civils en cas de manipulation.

    - Huit hôpitaux de la bande de Gaza ont été bom­bardés dont l’hôpital Al-​​Wafa, qui a été com­plè­tement détruit faisant plu­sieurs morts et des blessés parmi les patients, les infir­miers et les médecins.

    - Plus de 36 ambu­lances ont été com­plè­tement détruites avec des mis­siles et des obus de char.

    - La des­truction de plus de trois centres de secours médicaux dans la bande de Gaza, et un certain nombre de cliniques.

    - Un manque important de médicaments et une pénurie dans le matériel médical.

    - Les lits et les chambres froides ne sont pas en nombre suf­fisant dans les hôpitaux pour contenir le nombre important de morts et de blessés ; à l’hôpital Abu-​​Yousef al-​​Najjar plus de 66 corps ont été placés dans les réfri­gé­ra­teurs de légumes. L’hôpital a été touché par­tiel­lement par un obus ce qui a entrainé une panne de courant pendant des jours.

    Mustafa Bar­ghouti a déclaré que la situation dans la bande de Gaza est insup­por­table. La popu­lation vit dans des condi­tions très dif­fi­ciles compte tenu de la pour­suite des bom­bar­de­ments israé­liens, malgré le dépla­cement de cen­taines de mil­liers de per­sonnes de leurs maisons.

    Ma’an News Agency, mardi 12 août 2014

    Traduit pour l’AFPS par Moncef Chahed

    http://www.france-palestine.org/Barghouti-raconte-Propagation-de

  • En Suisse aussi

    10513447_724139297679210_3008143912010214246_n.jpg

  • Les révoltes des colonisés contre l’engagement forcé (Npa)


    En 1912, l’État français crée une armée noire pour augmenter les effectifs en vue de la guerre qui vient et conjoncturellement pour la conquête du Maroc. Dès août 1914, ces régiments participent aux combats.

    Les besoins en hommes sur tous les fronts (occident et orient et même en Afrique pour occuper le Cameroun) s’accentuent rapidement, et le recrutement en Afrique devient un des enjeux du conflit : près de 190 000 Africains viendront « au secours de la France ».


    La résistance au recrutement forcé apparaît au Mali dès novembre 1914 sur le thème « nous ne donnerons pas aux blancs nos enfants pour en faire des tirailleurs et mourir loin de chez nous ».
    Lors de la levée de 5 000 hommes de février 1915, de nombreux jeunes désertent, se mutilent, et se suicident. En octobre 1915, c’est une levée de 50 000 hommes pour l’Afrique occidentale qui est organisée, moins de 5 % sont des volontaires.

    Répression coloniale


    L’hostilité des populations au recrutement est absolue : plusieurs régions se révoltent. Dans le Bele- dougou (territoire Haut Sénégal-Niger), en février 1915, 200 villages entrent en rébellion contre le pouvoir colonial. Un des leaders sommé de se soumettre répond : « puisque nos fils doivent mourir, nous préférons qu’ils se fassent tuer à nos côtés ». Une colonne de répression de 350 soldats armés de canons et de mitrailleuses décime 5 à 6 000 révoltés armés de fusils à pierre et de lances, brûle des dizaines de villages.


    Dans la région du Volta et du Bani (Burkina Faso), l’annonce du recrutement massif déchaîne la haine accumulée contre le colonisateur en novembre 1915. La guerre fut d’une ampleur plus grande, puisque l’armée française dut finalement engager 5 000 soldats lourdement armés (6 canons, 4 unités de mitrailleuses et 5 000 porteurs) pour combattre entre 60 000 et 80 000 guerriers armés d’arcs et de flèches. 


    Les premiers affrontements mettent en déroute les premières expéditions punitives. La guerre s’étend au-delà de la Volta, dans l’actuel Mali. En février 1916, une campagne de destruction systématique des villages est engagée, mais il faudra deux autres campagnes en avril et septembre pour venir à bout de ce mouvement insurrectionnel.

    Patrick Le Moal Hebdo L'Anticapitaliste - 253 (31/07/2014)

    Lire notamment :
    – Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard, Bakari Kamian, Karthala, 2003
    – La guerre coloniale du Bani-Volta, 1915-1916, Patrick Royer, 2003

  • La double guerre d’Israël (LCR.be)

    Deux courts articles de Michael Warschawski, militant anti-sioniste israélien.

    Le premier (« La double guerre d’Israël ») porte sur la montée d’un courant fasciste au sein de la société israélienne. Le second (« Surpris! ») rappelle que le mépris raciste pour les opprimés caractérise toute guerre coloniale et rappelle que toutes ces guerres ont finalement été perdues par les oppresseurs, malgré leur supériorité écrasante. « Gaza ne fera pas exception », conclut notre camarade. Solidarité avec le peuple palestinien ! Tous à Bruxelles le 17 août (gare du Nord, 14H). Palestine vaincra ! (LCR-web)

    La double guerre d’Israël

    Israël est impliqué dans une double guerre : une guerre contre le peuple palestinien et une guerre pour l’avenir de l’État. La démonstration de samedi (19 juillet, NDLR) à Tel-Aviv est une tentative tardive, beaucoup trop tardive, pour sauver une certaine image d’Israël, un Israël qui n’existe pas.

    Est-ce le début d’un retour à la santé mentale pour la société israélienne?

    Il est beaucoup trop tôt pour répondre à cette question, mais la manifestation anti-guerre de samedi à Tel-Aviv a été la première manifestation de masse pour protester contre l’opération sanglante d’Israël… envers la population de Gaza. Entre quatre et cinq mille personnes ont exprimé leur opposition à l’agression israélienne, mais aussi leur inquiétude sur le parcours dangereux que la société israélienne a emprunté ces derniers mois.

    En fait, je crois que le destin d’Israël était la principale préoccupation de la majorité des manifestants.

    Alors que le noyau des manifestants était les « usual suspects », c’est-à-dire des militants du mouvement contre l’occupation des territoires, j’ai identifié beaucoup de femmes et d’hommes qui ne viennent généralement pas à ce genre d’événements, des gens qui sont plus proches du consensus national. Leur principale préoccupation est que le vieux consensus n’existe plus, et qu’une nouvelle voix effrayante occupe le devant de la scène.

    Comme de très nombreux autres journalistes israéliens, j’utilise le terme de «fasciste» pour caractériser cette nouvelle force politique. Comme les autres mouvements fascistes dans l’histoire moderne, le fascisme israélien tente de terroriser les voix et les mouvements d’opposition. Et les actions des fascistes israéliens ont en effet réussi à répandre la peur, y compris parmi les défenseurs des vétérans.

    Pour un segment important de la société israélienne, «leur» Israël est donc en péril, un Israël qui essaie de garder une image de démocratie et de libéralisme, pas un État brutal qui consiste à importer dans sa propre société les méthodes utilisées contre la population palestinienne colonisée. Cette image a été sérieusement érodée au cours des trois dernières décennies mais, pour une forte minorité, il reste important de l’entretenir.

    Tout à coup, ceux-là vont se regarder dans le miroir et découvrir qu’ils sont des monstres. En quelque sorte, après trois semaines d’une opération meurtrière, composée de crimes de guerre et qui a fait plus de 1 000 morts (le 24 juillet, NDLR), des civils pour la plupart, ils essaient de se dissocier de ce qu’ils voient dans le miroir.

    L’importance de la manifestation de samedi doit être trouvée, cependant, dans le fait que c’était une manifestation contre la peur: « Nous n’avons pas peur », a dit le peuple à Tel-Aviv, ou, au moins, « nous sommes en mesure de surmonter notre peur ».

    D’une certaine manière Israël, est impliqué dans une double guerre : une guerre contre le peuple palestinien et une guerre pour l’avenir de l’État. La démonstration de samedi à Tel-Aviv est une tentative tardive, beaucoup trop tardive, pour sauver une certaine image d’Israël, un Israël qui n’existe pas.

    Publié dans alternativenews.org, site de l’Alternative Information Center.

    (Sur base d’une traduction française par D. Hamon).

     

    Surpris!

    Un ami architecte me disait, il y a déjà longtemps, qu’une des premières choses qu’il a apprise à l’école d’architecture c’est qu’un mur invite toujours soit un pont soit un tunnel. Les êtres humains ne supportent pas d’être enfermés dans une cage, et feront toujours tout pour trouver les moyens de franchir les murs qui les entourent. Il suffit d’ailleurs de se souvenir du ghetto de Varsovie, et des multiples moyens qu’utilisaient les Juifs assiégés pour passer du cote aryen afin de s’y refugier ou d’y trouver de la nourriture ou des armes. Les égouts, en particulier. A Gaza ce sont des tunnels, vers le territoire égyptien, mais aussi vers Israël.

    En découvrant le système ingénieux des tunnels creusés par le Hamas pour pouvoir pénétrer sur le territoire israélien, les militaires israéliens n’ont pas pu cacher leur surprise: « On savait qu’il y avait des tunnels, mais ce que nous venons de découvrir dépasse tout ce que nous imaginions » a déclaré à la télévision un officier supérieur.

    Une fois de plus les services de renseignements sont surpris:

    surpris en 1973 par l’offensive syro-égyptienne; surpris en 1982 par la capacité de résistance des Palestiniens dans les camps de réfugiés; surpris en 1987 par l’Intifada; surpris par la résistance du Hezbollah en 2007; toujours surpris!

    On dit pourtant que les services de renseignements israéliens sont parmi les meilleurs du monde; comment expliquer alors cette surprise récurrente?

    Les experts israéliens ne sont pas plus bêtes que leurs collègues français à l’époque de la guerre d’Algérie ou états-uniens pendant la guerre du Vietnam, et ils souffrent de la même lacune: l’hybris colonialiste: la supériorité militaire rend aveugle et le racisme, inhérent à toute guerre coloniale, engendre la bêtise.

    C’est la raison pour laquelle les militaires et les colonialistes de tous genres sont toujours pris de surprise; ils sont incapables de se mettre à la place des colonisés et de prédire leurs comportements comme des êtres humains qui seraient comme eux. C’est pourquoi ils ont toujours perdu leurs guerres coloniales, malgré leur supériorité militaire écrasante. Gaza ne sera pas une exception.

    http://www.lcr-lagauche.org/non-a-limpunite-des-criminels-de-guerre-israeliens/

  • Non à l’impunité des criminels de guerre israéliens! (LCR.be)

    gaza6_8_2014-600x340_c

     

    Nous publions ci-dessous un appel international lancé par nos amis et camarades de l’Alternative Information Center (AIC) pour que les criminels de guerre israéliens soient traduits devant la Cour pénale internationale.

    Solidarité avec le peuple palestinien ! Tous à Bruxelles le 17 août (gare du Nord, 14H). Palestine vaincra ! (LCR-web)

    L’humanité porterait la marque de Caïn sur le front si les dirigeants israéliens devaient une fois de plus rester impunis pour leurs crimes, du fait de la complicité de la communauté internationale.

    L’Alternative Information Center (AIC) de Jerusalem/ Al Quods appelle les mouvements de solidarité avec la Palestine, les organisations de défense des droits humains et tous les mouvements sociaux à se mobiliser pour que les criminels de guerre israéliens soient condamnés pour l’agression sanglante contre Gaza et sa population.

    L’AIC appelle en outre à la solidarité avec les Palestiniens et à l’arrêt de l’occupation israélienne, cause principale de l’agression contre Gaza et des crimes de guerre, qui plongent leurs racines dans le rôle d’Israël en tant que force d'occupation.

    “Operation Protective Edge” (« Opération bordure de protection ») n’est pas le premier massacre guerrier perpétré par Israël, et ce ne sera pas non plus le dernier, tant qu’il ne sera pas mis fin à l’occupation.

    La Commission d’enquête des Nations Unies dans le conflit à Gaza ( la Commission Goldstone), con- duite par le juge Goldstone après l’attaque israélienne contre Gaza en 2009 (« Opération plomb durci ») avait conclu très clairement que des crimes de guerre avaient été commis pendant cette « opération », et peut-être même des crimes contre l’humanité. Or, comparée à ce que la population de Gaza a subi ces dernières semaines, « Plomb durci » était une petite opération entraînant des dégâts limités.

    Quoi qu’il en soit, les conclusions de la Commission Goldstone ont été enterrées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, suite au véto des Etats Unis.

    Il faut qu’un Etat, une région ou un quelconque autre niveau de pouvoir demande une enquête impartiale auprès des instances de la Cour pénale internationale (CPI) et, le cas échéant, que les responsables politiques et les hauts responsables militaires du massacre à Gaza soient traînés devant la CPI. Les pays qui sont attachés aux principes du droit international n’ont pas besoin d’attendre pour lancer eux-mêmes une telle enquête : ils devraient entrer en action immédiatement.

    Si la communauté internationale, ou au moins un de ses membres, ne prend pas ses responsabilités, c’est aux mouvements sociaux, partis, syndicats et associations du monde entier de prendre les leurs et de se mobiliser pour mettre fin à l’impunité des criminels de guerre israéliens.

    Le mouvement social mondial a aussi la tâche d’approfondir la solidarité avec le peuple palestinien et d’aider à mettre fin à l’occupation israélienne. La société civile palestinienne en général et les habitants de Gaza en particulier ont appelé plus particulièrement à renforcer la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions, à un embargo sur les armes à destination d’Israël, à plus de protestations publiques et de déclarations de soutien et à toutes mesures effectives de solidarité avec le peuple palestinien.

    11 août 2014 par Alternative Information Center et Michael Warschawski

    Paru initialement sur le site de l’AIC. http://www.alternativenews.org/english/

    http://www.lcr-lagauche.org/non-a-limpunite-des-criminels-de-guerre-israeliens/

  • Nouveautés sur "International Viewpoint"( 4è Internationale)

    • Eygpt

      Standing against the counterrevolution

      9 August, by Mahienour el-Massry

      On May 20, an Egyptian court sentenced Mahienour el-Massry, a member of the Revolutionary Socialists, to a two-year prison term for the "crime" of holding a protest without permission from authorities. Mika Minio spoke to Mahienour before she was jailed for an interview that was first published at Red Pepper.

       

      Israel

      “Israel prefers a dead soldier over a captured one”: From Protective Edge to Operation Hannibal

      10 August, by Eli Aminov

      In the Israeli government there are apparently secret admirers of Stalin, who during WWII treated every captured soldier as a traitor. For Israel, a dead soldier is preferable to a captured one. How Operation Protective Edge became Operation Hannibal.

    • Palestine solidarity

      What’s behind the rise of BDS?

      8 August, by Sherry Wolf

      In its nine-year existence, the boycott, divestment, and sanctions (BDS) movement has boldly redefined the battle for Palestine in the simple, straightforward terms of human rights. More than any other tactic of the Palestinian liberation movement, the BDS campaign has succeeded in creating a global outpouring of support for Palestinian rights and placed Israel’s violations of them under international scrutiny like never before.

     

  • Syrie Résolution du Comité international de la Quatrième Internationale

     

    Le soulèvement en Syrie contre la dictature d'Assad, qui a débuté en mars 2011, est un mouvement pour les droits démocratiques, sociaux et économiques semblable à ceux qui ont éclaté en Tunisie et en Égypte à la fin 2010 et début 2011. Il fait partie des « soulèvements arabes ».

    Le soulèvement en Syrie est un processus révolutionnaire pour le changement politique, pour la démocratie, la justice sociale et contre le communautarisme religieux. Cette révolution politique a sans aucun doute une base de masse, comme le démontre le fait que le régime Assad n'a pas pu vaincre l'opposition militairement ou politiquement, après presque trois ans. Certaines régions du pays sont libérées de la mainmise du régime.

    La répression qu'a exercée le régime contre cette révolte est terrifiante. Presque trois ans plus tard, il y a plus de 130.000 morts, 4,5 millions de déplacés internes et 3 millions de réfugiés à l'extérieur (pour un pays de 24 millions d'habitants).

    Le contexte social et économique ressemble à ceux de la région : après 40 ans de pouvoir des Assad, c'est le chômage, la pauvreté et la corruption de masse. De grandes nationalisations ont eu lieu dans les années 1960 mais, depuis les années 1990, la libéralisation économique et les privatisations dominent, ce qui a amené une inégalité de richesses dramatique et un grand appauvrissement de la population. Au moment du soulèvement, la croissance et le développement avaient stagné, l'inflation avait grimpé à plus de 100 % par an, et le taux de chômage était probablement de 30 %. La moitié des chômeurs sont des jeunes instruits et qualifiés de moins de 24 ans qui aspirent à un avenir meilleur.

    Le régime répressif en Syrie dure depuis 1970, quand Hafez al-Assad a pris le pouvoir avec un coup d'État. Malgré ses prétentions laïcistes, le régime syrien a adopté le favoritisme communautaire, fondé sur les réseaux familiaux, pour consolider son règne.

    Depuis les années 1970, il a encouragé l'islam conservateur afin de renforcer sa propre légitimité, y compris en faisant de grandes contributions financières aux écoles islamiques. En 1973, après les protestations de quelques personnalités religieuses sunnites, Hafez al-Assad a présenté un amendement à la nouvelle Constitution, qui déclarait que « la religion du président est l'islam ». Cet article a été maintenu dans la « nouvelle » Constitution adoptée par le régime actuel en mars 2012, en y ajoutant une nouvelle clause : « La jurisprudence islamique est source de toute législation ». Bachar al-Assad a maintenu cette orientation, menant une collaboration accrue avec des associations religieuses en même temps qu'il accélérait les politiques néo-libérales. Ces mesures ont été accompagnées par la censure, la promotion de la littérature religieuse et l'islamisation de l'enseignement supérieur.

    Le régime a exercé une forte pression sur la communauté alaouite, poussant beaucoup des jeunes les plus pauvres vers l'armée. Le régime a essayé d'éliminer les voix discordantes au sein de la communauté alaouite, et de la transformer en secte politique liée à son clan, mais il n'y est pas parvenu. Car globalement la communauté alaouite n'a bénéficié d'aucune politique économique spécifique la favorisant. La montagne alaouite est la deuxième région la plus pauvre après celle du nord-est majoritairement kurde. La région et la communauté alaouites ont souffert tout comme d'autres dans le pays de la libéralisation économique, de la fin des subventions et de l'inflation élevée.

    Le régime syrien utilise le communautarisme de façon consciente et délibérée, en particulier par la sélection de la garde prétorienne de l'appareil répressif autour d'Assad.

    L'occupation impérialiste de l'Irak ainsi que la rivalité entre l'Arabie saoudite et l'Iran ont également contribué au développement de l'intégrisme religieux dans la région, tout comme l'absence de soutien à la révolution en Syrie de la part d'un pan important du mouvement antiguerre à l'échelle internationale.

    Bien qu'il se qualifie lui-même de « socialiste », nationaliste et non-aligné, le régime Assad est un allié utile pour l'impérialisme. Il a maintenu une coexistence pacifique avec Israël, réprimé les Palestiniens (il est entré au Liban en 1976 pour participer à l'écrasement de l'OLP) ; en 1990, il a participé à la guerre du Golfe menée par les États-Unis contre Saddam Hussein, et a permis aux États-Unis d'utiliser ses prisons pour la torture dans le cadre de la guerre anti-terroriste.

    L'impérialisme est prêt à abandonner Assad devant le soulèvement, mais il cherche désespérément à maintenir l'infrastructure du régime et de l'État. Les États-Unis ont appris de la catastrophe en Irak où, malgré une victoire militaire, les États-Unis et le Royaume-Uni ont été incapables d'atteindre leurs objectifs politiques. Maintenant, l'impérialisme recherche une solution « yéménite », où la figure de proue du régime s'en va, mais le régime lui-même reste, ce qui signifie essayer de forcer l'opposition à accepter un partage des pouvoirs avec le parti Baas syrien. La pire crainte de l'impérialisme est la victoire de l'insurrection populaire contre Assad, ce qui donnerait un nouveau souffle aux soulèvements arabes qui ont marqué un temps d'arrêt en Égypte, en Tunisie et ailleurs. Cette peur se reflète dans la légitimation du régime Assad par l'accord négocié par la Russie pour retirer et détruire les armes chimiques tout en faisant semblant de ne pas voir les autres armes tout aussi destructrices – et en même temps cet accord a miné l'insurrection. Les pourparlers de paix constituent également une tentative de diviser l'opposition et de forcer un partage de pouvoirs entre le FSA/SNC et le régime syrien pour lutter contre le « terrorisme ».

    Avec l'Iran, la Russie est le soutien principal d'Assad, fournissant les armes nécessaires pour infliger une défaite à l'opposition. La seule base navale de la Russie en Méditerranée est en Syrie, et elle a besoin d'alliés dans la région en mesure de soutenir ses intérêts géostratégiques. Le peuple syrien doit avoir le droit de déterminer son avenir, libre de toute intervention étrangère, et pas seulement celle de l'impérialisme étatsunien et britannique mais aussi celle de l'impérialisme russe.

    La nature politique des forces qui s'opposent au régime est extrêmement diverse et contradictoire. Il y a un élément de gauche, progressiste et démocratique, petit mais significatif, organisé surtout par le biais des comités de coordination locaux, et qui connaît une croissance modeste.

    Les forces islamistes, soutenues par différentes forces externes (surtout le Qatar et le royaume saoudien) sont en guerre entre eux – militairement et politiquement. Un des développements les plus positifs de ces derniers mois a été la résistance d'une grande partie de la population à ces forces islamistes.

    Les femmes ont joué un rôle significatif dans le soulèvement, y compris sur la ligne de front, contre les forces intégristes qui cherchent à restreindre les droits des femmes encore plus.

    Par contre, les islamistes intégristes sont beaucoup plus forts maintenant qu'au début de la guerre. Ils ont reçu des fonds et ressources des États du Golfe, ce qui a accru leur avantage militaire, et ils peuvent ainsi attirer des volontaires.

    Malgré ses déclarations hypocrites en soutien à l'opposition, l'impérialisme étatsunien a empêché la fourniture au Conseil national syrien des armes nécessaires qu'il a réclamées pour se défendre contre l'armée d'Assad.

    Le conflit en Syrie pose un dilemme idéologique à l'impérialisme. La guerre contre le terrorisme est le ciment idéologique dont il se sert pour construire un soutien populaire à ses interventions en Irak et en Afghanistan, et imposer une démocratie avec approbation occidentale pour remplacer les tyrans locaux déloyaux. Ce dilemme renforce l'intention de l'impérialisme d'avoir une solution « yéménite » au conflit. Il ne veut donc pas que le conflit dépasse certaines limites. Une victoire de l'opposition, et la chute du régime Assad, serait un autre coup contre l'impérialisme et donnerait l'espoir à des millions de gens que le processus révolutionnaire des soulèvements arabes n'est pas achevé.

    Même s'il se prétend atterré par les crimes d'Assad, l'impérialisme agit pour décourager l'aide humanitaire et le soutien militaire au peuple syrien révolté.

    Le silence n'est pas possible face aux crimes du régime Assad, et nous ne pouvons pas être neutres dans ce conflit. Nous devons argumenter fermement contre ceux de la gauche qui ont adopté une attitude « campiste » à l'égard du régime Assad. Pour les marxistes révolutionnaires, le choix est clair : la solidarité avec le peuple syrien dans sa lutte pour la démocratie, la justice sociale et contre le communautarisme religieux, jusqu'à la chute d'Assad.

    En tant que marxistes révolutionnaires, nous soutenons :

    1. Assad dehors ! Solidarité avec le soulèvement, notamment avec l'ensemble des forces progressistes, laïques et démocratiques.

    2. Le droit du peuple syrien de lutter pour ses droits démocratiques et pour la justice sociale et économique. Solidarité avec les femmes syriennes qui se battent pour leurs droits.

    3. L'opposition à toute intervention militaire étrangère, que ce soit des pays impérialistes occidentaux, de la Russie, des puissances régionales ou du Hezbollah.

    4. Le droit du peuple syrien de déterminer l'avenir de son pays, libre de toute intervention étrangère.

    5. Le droit du peuple syrien de prendre les armes contre Assad, et de les obtenir là où il le veut.

    6. Pour les droits civiques, politiques et sociaux du peuple kurde.

    7. La nécessité d'un programme massif et immédiat d'aide humanitaire aux réfugiés.

    8. L'ouverture des frontières européennes pour héberger et assister les réfugiés, où qu'ils veuillent aller.

    9. La défense des droits démocratiques en Europe et l'opposition aux attaques contre les droits civiques au nom de la « guerre contre le terrorisme ». Aucune criminalisation de ceux qui luttent contre Assad.

    10. La condamnation de toute attaque aveugle contre la population civile et la poursuite judiciaire de tous ceux qui sont impliqués dans des crimes de guerre.

    Nous devons créer des campagnes de solidarité avec les opposants à Assad qui luttent pour la démocratie. La base de telles campagnes est une décision tactique selon les circonstances locales et les forces politiques présentes. Nous devrons agir pour qu'un mouvement large, incluant les syndicats, le mouvement pour la paix et les campagnes anti-guerre, vienne au secours du peuple syrien. ■

    * Cette résolution a été adoptée par le Comité international de la IVe Internationale le 25 février 2014 à la quasi-unanimité des présents (1 contre et 2 abstentions).

    Synthèse

    Lire aussi:

    https://www.opendemocracy.net/arab-awakening/joseph-daher/roots-and-grassroots-of-syrian-revolution-part-1-of-4

    https://dl.dropboxusercontent.com/u/66541942/inprecor/1626.html

  • Soutien au peuple palestinien (Cadtm)

     

    Le CADTM se joint aux protestations contre les crimes perpétrés par les dirigeants de l’État d’Israël contre le peuple palestinien.

    En novembre dernier, les Nations unies proclamaient 2014 « année de solidarité avec le peuple pales- tinien », une résolution que d’aucuns considéraient comme une réponse d’ampleur à l’encontre de la politique colonisatrice du gouvernement israélien.

    Ce 19 juin, en dépit de la forte opposition des pays arabes, Israël a été élu à la vice-présidence du Comité spécial de l’ONU chargé de la décolonisation (qui, entre autres, traite de questions relatives aux réfugiés palestiniens). En lieu et place de la solidarité et de la volonté de faire de la paix entre la Palestine et Israël une réalité, c’est un théâtre du cynisme et de l’obscène qui se joue au sein de l’ONU et dans les rangs de ses États membres, en premier lieu ceux de l’Union européenne qui ont soutenu cette candidature.

    Cette élection, au moment même où Israël intensifie son programme de colonisation et ses incursions dans les territoires palestiniens, rappelle que seule la mobilisation citoyenne, telle que le mouvement BDS (Boycott, désinvestissements et sanctions), est de nature à sanctionner la politique d’Israël et des États qui la soutiennent. En témoigne la décision récente de l’Église presbytérienne, une des plus importantes aux États-Unis (1,8 million de membres), de retirer ses investissements de Caterpillar, Hewlett-Packard et Motorola Solutions pour leurs activités dans les territoires palestiniens occupés.

    11 août par CADTM

    Lire aussi: Ci-dessous un dossier réalisé par le CADTM sur la politique intolérable de l’État israélien à l’égard du peuple palestinien ainsi que sur les complicités dont bénéficie cet État notamment de la part des autorités françaises, belges ainsi que d’une banque comme Dexia.

    *

    http://cadtm.org/Soutien-au-peuple-palestinien