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  • Une critique écologiste de l'occupation israélienne (Lcr.be)

     

    Alors que le temps des colonies est heureusement révolu, un processus similaire est pourtant toujours à l’œuvre au Moyen-Orient, où les Palestinien·ne·s subissent depuis plus de soixante ans la politique d’occupation et d’apartheid de l’Etat d’Israël. […]

    Par ailleurs, et bien que l’on en parle moins, cette politique a des conséquences considérables sur l’en- vironnement de la région, réduisant à néant toutes les mesures écologiques qui pourraient être prises par les autorités palestiniennes. Le présent article se propose donc de mettre en évidence ces effets, qui certes ne doivent pas occulter la souffrance humaine, mais qui affectent profondément la qualité de vie des populations concernées.

    Un apartheid environnemental

    Ce qui frappe le visiteur attentif quand il rentre en Cisjordanie 

    est la politique de ségrégation qui est partout mise en œuvre pour séparer les colonies israéliennes, de surcroît illégales au regard du droit international, des populations pales-tiniennes. De la législation à l’urbanisme en passant par l’accès aux voies de communication, tout est fait pour séparer deux mondes qui vivent pourtant côte à côte. Cette ségrégation touche également les écosystèmes puisque l’on constate directement une différence de traitement quant à l’aménagement de l’espace : alors que le territoire israélien frappe par sa « propreté impeccable », on constate dans de nombreux endroits de Cisjordanie 

     une défaillance quant au ramassage des ordures. Cela fait partie intégrante de la stratégie de transfert silencieux mise en place par la politique coloniale puisque de nombreuses zones dépendent dans les faits de l’administration israélienne en ce qui concerne le traitement des déchets. Situation similaire dans la région d’Hébron, où l’armée isra­élienne interdit l’importation d’un acide destiné à traiter des eaux usées (officiellement, comme toujours, pour des raisons de sécurité), entraînant leur déversement dans la nature

    Plus grave encore, à de nombreux endroits, les terres palestiniennes font office de décharges pour des déchets israéliens en tout genre, provoquant des problèmes de santé et de pollution des sols chez les populations locales. Plus globalement, l’occupation, et surtout la prolifération des colonies empêche de prendre des mesures efficaces de protection de l’environnement. Les rationnements, le manque de moyens (l’Autorité Palestinienne dépend fortement de l’aide extérieure) et la non continuité du territoire  rendent difficile la mise en œuvre ou la restauration des réseaux d’approvisionnement et d’évacuation d’eau. Ainsi, dans certaines régions, jusqu’à 45 % de l’eau serait perdue en raison des rationnements et de la vétusté du réseau.

    La qualité de l’eau s’en trouve d’ailleurs détériorée, notamment suite à la rouille des cana- lisations non remplacées. Par ailleurs, les moyens déployés pour mener à bien cette ségrégation spa- tiale ont un impact non négligeable sur les paysages palestiniens puisqu’on remarque sur le terrain une multiplication de routes, de tunnels, de check-points, de murs et de clôtures superflus qui entraînent un déboisement et une pression accrue sur les sols.

    Face à tout cela, la création de « parcs naturels » (sur les terres palestiniennes il va sans dire) ou les plantations de forêts de conifères (arbre non adapté aux milieux de la région) pèsent peu de poids .

    Colonisation hydraulique

    La Palestine étant une région connaissant un stress hydrique important, les ressources hydrologiques se trouvent logiquement perturbées par la politique mise en œuvre. Cela engendre une inégalité flagrante dans la répartition des réserves d’eau potable puisqu’en moyenne, en Cisjordanie, un colon consomme 487 litres d’eau par jour contre 70 pour un Palestinien.

    Le scandale ne s’arrête pas là car la plupart des nappes phréatiques situées dans les sous- sols palestiniens sont de facto exploitées par Israël, notamment par le biais de la compagnie nationale Mekorot, laquelle revend cette eau aux populations palestiniennes pouvant se le permettre. Dans la vallée du Jourdain, l’injustice environnementale saute aux yeux puisque des colonies fleuries et ver- doyantes, qui pour la plupart bénéficient d’un accès à l’eau courante en permanence, côtoient des camps de bédouins ou des villages palestiniens quasiment dépourvus d’eau potable, si ce n’est par des systèmes de récupération des eaux de pluie.

    Entre les deux, des stations de pompage le long des routes reliées à des tuyaux traduisent l’acca- parement des ressources hydrauliques par les colons. Si les autorités israéliennes se félicitent régu- lièrement d’avoir fait « verdir le désert », il ne fait aucun doute que cela s’est fait au détriment des multiples villages originaires et d’une gestion durable des écosystèmes.

    C’est d’autant plus vrai que l’on remarque dans cette région de nombreuses monocultures (dates, vignes, tomates…) reliées à des systèmes d’irrigation faisant baisser de façon préoccupante les réserves d’eau douce. Outre cela, ces cultures intensives multiplient également l’utilisation d’engrais et de produits chimiques préjudiciables pour le milieu naturel puisqu’ils se retrouveront tôt ou tard dans les sous-sols palestiniens.

    La situation est encore pire dans la bande de Gaza. En raison du blocus israélien, des pénuries de carburants entraînent de nombreux dysfonctionnements dans les systèmes d’évacuation, d’épuration et d’alimentation des eaux. Conséquence de cela : des fuites ont entraîné des inondations de quartiers entiers d’eaux d’égout ainsi que le rejet de plusieurs millions de litres d’eau usées dans la mer, polluant ainsi des zones de pêche déjà restreintes .

    Des comportements contre nature

    Ce que l’on constate également, c’est l’importation d’un mode de vie en rupture totale avec les prati- ques traditionnelles et les équilibres écologiques de la région. Les colonies se caractérisent pour la plupart par des vastes blocs de maisons ou d’appartements semblables, le tout clôturé à la façon des banlieues résidentielles hyper sécurisées de certaines villes inégalitaires telles que Johannesburg ou Sao Paulo.

    Elles contrastent avec l’urbanisme palestinien, plus en phase avec l’environnement et plus en accord avec la réalité historique et paysagère. Un exemple emblématique de cette situation est le village de Wadi Fukin, peuplé de 1000 ha­bi­tant·e·s et entouré par une colonie de plus de 40 000 per- sonnes. Cette situation d’accaparement des terres rend de plus en plus difficile pour les habitants du village la pratique de leurs activités traditionnelles telles que l’agriculture.

    Par ailleurs, des conséquences collatérales de cette colonisation sont aussi visibles, en particulier dans les colonies les plus extrémistes idéologiquement : arrachages d’oliviers et de vignes, empoisonnement d’animaux et de terres, destruction de panneaux solaires ou encore rejets des eaux usées font partie des comportements constatés de part et d’autre dans le chef des colons de Cisjordanie.

    Loin d’être des actes isolés, ces délits font partie d’un véritable projet de colonisation d’un territoire par une puissance étrangère, acte condamné par nombre de résolutions du droit international. Par conséquent, il est urgent que les mouvements sociaux, mais aussi écologistes, soutiennent active- ment le peuple palestinien dans sa lutte contre l’oppression et pour la liberté.

    Cela passe par une sensibilisation accrue du plus grand nombre, une pression sur les gouvernements occidentaux pour qu’ils cessent leur soutien à la politique criminelle du gouvernement israélien ainsi que par le boycott des produits issus de cette politique.

    Renaud Duterme

    Enseignant actif au sein du CADTM, il est l’auteur de « Rwanda, Une Histoire volée », paru en 2013 aux éditions Tribord et co-auteur avec Eric De Ruest de « La dette cachée de l’économie », paru en 2014 chez Les Liens Qui Libèrent.

    http://www.lcr-lagauche.org/une-critique-ecologiste-de-loccupation-israelienne/

  • Gaza: impossible de se taire Patrick Baudoin, FIDH

     

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/01/02/653879823.jpeg

    Pourquoi cette peur, cette retenue à condamner sans réserves les crimes d’Israël ?

    La popu­lation civile de la prison à ciel ouvert qu’est Gaza est soumise à un véri­table carnage. Ce sont des femmes et des enfants qu’on assassine de façon aveugle et dis­pro­por­tionnée. Le dés­équi­libre des forces en pré­sence est criant. D’un côté près de 2000 Pales­ti­niens qui ont été tués, dont environ 80% de civils et plus de 250 enfants, et de l’autre 64 mili­taires et 3 civils israéliens.

    Pourquoi cette pas­sivité, cette com­plai­sance, cette impuis­sance ?

    L’opération « Bordure pro­tec­trice » est un épi­phé­nomène dra­ma­tique qui ne doit pas occulter une réalité de beaucoup plus longue durée, qui est qu’Israël ignore depuis près de 50 ans les réso­lu­tions du Conseil de sécurité des Nations unies qui ont toutes exigé le retrait des ter­ri­toires occupés et l’arrêt de la colonisation.

    Pourquoi l’Etat d’Israël est-​​il le seul vis-​​à-​​vis duquel est tolérée l’absence de sou­mission au droit inter­na­tional ?

    Les agis­se­ments israé­liens dans le cadre de l’opération mili­taire en cours consti­tuent sans dis­cussion pos­sible des crimes de guerre tels que définis par le Statut de la Cour pénale inter­na­tionale, à savoir le fait de diriger inten­tion­nel­lement des attaques contre la popu­lation civile en tant que telle ou contre des biens de caractère civil, qui ne sont pas des objectifs militaires.

    Certes les tirs de roquette du Hamas visent de façon éga­lement indis­cri­minée des popu­la­tions civiles. Ces actes sont tout autant condam­nables et iden­ti­quement qua­li­fiables. Mais il suffit de se référer au nombre de vic­times occa­sionnées par les uns et les autres pour en mesurer la dis­pro­portion. Alors qu’Israël ne connaît pra­ti­quement que des pertes mili­taires, Gaza est soumis à un déluge de feu et de sang et avec des vic­times prin­ci­pa­lement civiles.

    Bien sûr Israël a droit à la sécurité mais ce n’est pas en uti­lisant tou­jours plus la force, la répression et la vio­lence aveugle qu’il obtiendra cette sécurité. Qu’Israël res­pecte le droit inter­na­tional, les droits des pales­ti­niens et alors en cas de viol de sa sécurité cet Etat aurait toute légi­timité à se poser en victime. Mais les auto­rités israé­liennes pré­fèrent jouer aux pom­piers pyro­manes : pousser les pales­ti­niens vers tou­jours plus de désespoir et de radi­ca­li­sation. Demain sera alors pire qu’aujourd’hui.

    LA VIOLENCE AVEUGLE NE CONDUIT PAS À LA SÉCURITÉ

    Israël se targue souvent d’être la seule démo­cratie de la région, mais pré­ci­sément une démo­cratie pour mériter ce nom doit res­pecter les règles de droit vis-​​à-​​vis de tous et pas seulement de ses propres citoyens, ou alors il s’agit d’un leurre. Il est cho­quant de constater que les plus cou­rageux et les plus lucides pour dénoncer la poli­tique du gou­ver­nement israélien sont des israé­liens eux-​​mêmes, mal­heu­reu­sement mino­ri­taires. Il serait sou­hai­table que les Occi­dentaux puissent avoir le même courage. Contester la poli­tique israé­lienne comme on est en droit de contester celle de n’importe quel autre pays n’est pas être ennemi du peuple juif et ne saurait être assimilé de façon mal­honnête à une marque d’antisémitisme.

    Il faut revenir à l’application de la règle de droit et contraindre Israël à suivre cette voie, et ne pas laisser les auto­rités israé­liennes déployer leur pro­pa­gande sur l’utilisation de la légitime défense : tuer des femmes et des enfants réfugiés dans une école ne pourra jamais être considéré comme tel au regard du droit inter­na­tional. Qui aura le courage d’affirmer et d’imposer ces prin­cipes, seuls de nature à mettre un terme à un engrenage infernal qui ne peut conduire qu’au pire, y compris pour Israël ? Il n’est pas d’exemple dans l’histoire que l’on puisse indé­fi­niment bafouer les droits de tout un peuple par le recours à la force. Cela doit être le rôle de l’Union euro­péenne, avec la France en tête : avoir le courage et la clair­voyance de mettre des mots sur ce qui est en train de se passer, et contraindre par tous moyens Israël à cesser cette opé­ration meurtrière.

    Aussi, cet engrenage ne fera que se répéter éter­nel­lement si l’impunité demeure la règle. La justice pénale inter­na­tionale doit pouvoir agir, qua­lifier les actes commis et sanc­tionner les auteurs, pour rendre justice aux vic­times et créer l’espoir que ces crimes ne se répètent pas à l’avenir. Forte de son statut d’Etat obser­vateur auprès des Nations unies, l’Autorité pales­ti­nienne doit accepter la com­pé­tence de la Cour pénale inter­na­tionale, et le Bureau du Pro­cureur de la CPI doit au plus vite ouvrir un enquête sur les crimes commis à Gaza.

    Le Monde, Patrick Baudouin, dimanche 24 août 2014

    Patrick Bau­douin ( Avocat Pré­sident d’honneur de la Fédé­ration inter­na­tionale des ligues des droits de l’Homme FIDH)

    http://www.france-palestine.org/Gaza-impossible-de-se-taire

    Lire aussi:

    http://www.fidh.org/fr/maghreb-moyen-orient/tunisie/Patrick-Baudouin-president-d

  • Oran : Lutte et répression à l’usine Tosyali (AeL)

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    La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a annoncé, ce mercredi 20 août, l’arrestation de quinze employés de l’entreprise turque Tosyali, dont trois syndicalistes, par la gendarmerie à Oran.

    « Ces travailleurs ont été arrêtés hier lors d’un rassemblement devant leur entreprise. Ils ont été relâchés aujourd’hui après leur présentation devant le procureur », précise Keddour Chouicha, responsable du bureau de la LADDH à Oran. « Ils disent avoir été maltraités pendant leur détention. Ils sont accusés d’entrave à la liberté de travail et d’attroupement non autorisé. Aucune date ne leur a été donnée pour l’instant pour leur procès », précise la même source.

    Dans son communiqué, le bureau de la Ligue à Oran affirme que les travailleurs de l’entreprise en question avaient entamé une grève et avaient organisé un rassemblement quotidien devant l’usine sans bloquer l’entrée pour protester contre le licenciement « arbitraire » de leurs délégués. « Depuis l’élection de ces délégués, la direction refuse de les reconnaître et refuse même d’accuser réception du Procès-verbal d’élection continuant à faire de l’UGTA l’unique représentant des salariés, alors que la stricte majorité des travailleurs n’a pas participé à l’élection », ajoute l’organisation.

    Le bureau d’Oran de la LADDH dénonce la « direction de l’entreprise turque qui confond travail et esclavagisme ». Il dénonce également « l’inertie des instances qui se doivent d’intervenir pour faire appliquer la loi (même l’inspection de travail a refusé d’accuser réception d’un rapport déposé par les délégués) ». Le bureau de la Ligue réclame « une enquête sur le comportement des autorités locales qui semblent tout permettre à l’entreprise en participant à la répression des syndicalistes et des travailleurs ». 22 août 2014

    Source : Tout Sur l’Algérie

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/algerie/article/oran-lutte-et-repression-a-l-usine

  • Syndicats: l’été, c’est plus pratique pour licencier (El Watan)

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	Des délégués des travailleurs de l’agence de sécurité 2SP manifestannt devant le siège de Sonatrach à Alger au mois d’avril

    Au moins 11 travailleurs ont été limogés du jour au lendemain depuis le début du mois de juillet. Leur faute ? Etre membres de syndicats autonomes. Malgré la loi, les entreprises continuent de licencier sans être inquiétées.

    Tarek Ammar Khodja travaille à la Poste depuis 16 ans en bordure d’Alger. Après les grèves de l’année 2011, des employés estiment que l’UGTA ne se sent pas concernée par les problèmes des travailleurs et ils créent un syndicat autonome, dont Tarek devient le chargé de communication. Ses problèmes commencent au mois de mars dernier.

    Des inspecteurs se rendent sur son lieu de travail pour vérifier qu’il est présent. «Ils m’ont dit qu’ils venaient vérifier si je rejoignais bien mon poste de travail, et ils m’ont demandé ma pièce d’identité», raconte-t-il décrivant des scènes où les inspecteurs se moquaient ouvertement des employés.

    Au fur et à mesure des semaines, des collègues, membres du syndicat autonome et en poste dans différentes directions, lui conseillent de se faire discret, son nom serait «dans le collimateur». «Avant, je n’avais jamais eu un seul problème, je suis un travailleur honnête, mais je n’étais pas syndicaliste», lance-t-il en souriant.

    L’homme de 42 ans prend la parole dans les médias pour demander aux responsables le respect des promesses faites lors des deux grèves de 2013, mais l’élément déclencheur des représailles est un nouveau sit-in. «Le 7 juillet, mes collègues et moi avons observé un arrêt de travail de deux heures, car l’un de nos collègues avait été suspendu arbitrairement», explique-t-il.

    Représailles

    Ce jour-là, un haut cadre de la direction générale lui lance : «De quel droit t’exprimes-tu dans les journaux ?» Un autre jure même qu’il va «briser» les travailleurs qui vont «payer très cher» leur réclamation. «A partir de ce moment-là, tout est allé très vite», rapporte Tarek Ammar Khodja. Le lendemain de l’arrêt de travail, il est convoqué pour être auditionné.

    Face à lui, trois cadres qui l’accablent de questions. «Ils m’ont demandé si j’appartenais à une organisation syndicale et l’un d’entre eux m’a provoqué pendant tout l’entretien», raconte l’employé. Le 9 juillet, il est suspendu et le lendemain il reçoit une convocation pour un conseil de discipline. Le 17 juillet, lors de la commission, il expose son passé professionnel, «irréprochable» selon un de ses collègues.

    Rien n’y fait, il est licencié. Au cours de l’entretien, le directeur de la commission, responsable de la région d’Alger-Est, lui a même dit : «C’est à vous d’apporter la preuve de votre innocence». L’un des motifs officiels de licenciement est «menaces et injures à travers la presse». «C’est une chasse aux syndicalistes», s’insurge l’employé. Mourad Nekkache, 40 ans, est le président de ce syndicat autonome des travailleurs de la Poste. Il travaille dans une agence de Boumerdès depuis 15 ans. Il participe aux grèves de janvier, puis août de l’année dernière.

    Après la dernière grève et alors que la tutelle promet de répondre aux sollicitations des employés, du jour au lendemain il comprend qu’il est surveillé au bureau. Tous ses gestes sont observés. Le personnel est réduit à coups de mutations, de congés, de récupérations. Mourad, lui, est maintenu en poste et doit faire face à la pression. Les clients sont toujours aussi nombreux. «J’ai de la chance, je n’ai fait aucune erreur. Je suis du genre pointilleux», rigole-t-il aujourd’hui.

    Intérêt moral

    Le 2 août dernier, ses supérieurs ont fini par le suspendre pour «avoir porté atteinte aux intérêts moraux de l’entreprise». Hier, il est passé devant une commission de discipline ; une «mascarade» selon lui. «Ils étaient six. Deux membres n’avaient aucune idée concernant le dossier, et comme ils ne voulaient pas entendre ma version des faits, ils ont suspendu la séance», raconte-t-il. Il doit encore attendre huit jours pour savoir s’il sera licencié ou non. Mais il ne se fait pas d’illusion.

    «Cette entreprise ne veut pas de syndicat autonome, de gens qui demandent à ce que leurs droits soient respectés et que l’entreprise soit protégée, estime Tarek Ammar Khodja. Ils veulent nous faire passer pour des fauteurs de troubles, ils veulent faire croire que l’on cherche à détruire l’entreprise, mais c’est faux ! La gestion de la Poste aujourd’hui est catastrophique, les travailleurs n’ont pas de stylo, pas de chaise, on va droit dans le mur !»

    Les deux travailleurs de la Poste sont peinés mais ils ne veulent pas «lâcher». Sur les réseaux sociaux, une photo de leurs collègues circule avec une pancarte : «Licenciez-nous tous !». «Ces méthodes-là ne font plus peur, on ne va pas se laisser faire», lancent-ils. Mais pour seule riposte, ils n’ont qu’un sit-in, «devant le ministère du Travail d’ici la fin du mois d’août». Ils ont peu d’espoir d’être réintégrés.

    Vulnérables

    Il y a plus d’un an, les sociétés de restauration Cieptal et Saha Catering avaient licencié 35 délégués du personnel à Hassi R’mel (Laghouat). «Toute la presse en avait parlé, la justice avait ordonné leur réintégration, mais aujourd’hui ils sont au chômage et certains ont quitté la région pour trouver du travail. Ces hommes n’ont ni la force ni les moyens de se battre contre une telle machine», raconte Yacine Zaïd, militant et ancien employé licencié pour ses activités syndicales. Il estime que rien ne protège les employés : «Les entreprises sont encouragées par l’absence de réaction du ministère du Travail ou de l’Inspection du travail.

    Leur silence est un feu vert pour les licenciements, explique-t-il. Les autorités ne soutiennent jamais la création d’un syndicat et la justice est incapable d’obliger une entreprise à réintégrer des travailleurs licenciés abusivement !» Le sentiment est le même aux sein des effectifs de Sonelgaz. Au début du mois de juillet, Abdellah Boukhalfa, président du syndicat autonome, est révoqué après avoir organisé une réunion syndicale dans l’Est du pays.

    Deux autres employés qui ont participé à la réunion sont suspendus et 25 autres reçoivent des questionnaires. «Les membres du syndicat ont bien déposé les dossiers pour faire enregistrer leur groupe, mais le PDG de Sonelgaz a décrété que ce syndicat n’était pas reconnu», explique Mourad Tchikou du Snapap. Sur les documents officiels envoyés aux 28 travailleurs, il est inscrit dans la case «motif» : «activité avec un syndicat non reconnu».

    Si la Poste et Sonelgaz sont des entreprises publiques, le secteur privé n’est pas irréprochable. A Bethioua, près d’Oran, 6 délégués du personnel de l’entreprise turque de fabrication de pièces en métal Tosyali ont été licenciés il y a une semaine, après 4 mois de conflit. Au début de l’année, la direction des ressources humaines licencie 150 personnes. «Cette dame est entrée dans mon bureau, accompagnée d’un agent de sécurité, et m’a dit : ‘‘tu as 5 minutes pour partir’’», raconte un employé.

    Les travailleurs décident de s’organiser pour dénoncer ce qu’ils estiment être des licenciements abusifs. Le syndicat officiel de l’entreprise reste silencieux. Il n’inspire plus confiance, et six employés sont choisis par leurs collègues pour les représenter. Une grève a eu lieu au mois de mai. «A ce moment-là, la DRH a voulu licencier 36 personnes. Elle n’a pas réussi», raconte l’employée qui assure que l’UGTA, l’Inspection du travail et même la wilaya ont été alertées.

    Gendarmerie

    Au début du mois d’août, les six délégués demandent aux responsables la mise en place d’une convention collective. Ils sont immédiatement convoqués en conseil de discipline. La direction refuse la présence des autres travailleurs pendant la réunion. «Ils nous ont licenciés tous les six en affirmant que la décision venait de Turquie», raconte Mohamed Bouzid, l’un des délégués. Les autres travailleurs se mettent alors en grève et bloquent l’usine.

    Les responsables de l’entreprise demandent l’intervention des services de gendarmerie et portent plainte. Les forces de sécurité interviennent mardi avec une «vingtaine d’engins de type 4×4, des chasse-neige et un bus chargé de gendarmes», selon le journaliste oranais Salah Ziad. Plusieurs employés sont violentés et 19 d’entre eux sont arrêtés. Ils passent la nuit en garde à vue avant d’être présenté devant le procureur. Les 19 travailleurs devront se présenter au tribunal le 20 octobre prochain. Leïla Beratto le 22.08.14 | 10h00

    http://www.elwatan.com/actualite/syndicats-l-ete-c-est-plus-pratique-pour-licencier-22-08-2014-268803_109.php

  • Pour rompre avec le funeste cercle trêves-guerres-négociations (Al'E)

    Eviscérer le Droit au Retour

    Reconnaître et appliquer les droits légitimes du peuple palestinien!

    1. Gaza: la réalité cruelle des chiffres donnés le 18 août – 2016 personnes tuées, dont 541 enfants, 250 femmes et 95 personnes âgées; 100’410 personnes sans domicile – ne fait sens qu’en tenant compte d’un facteur: l’armée de l’Etat israélien, disposant d’une technologie militaire quasi sans comparaison, s’attaque à une population entassée dans une sorte de prison-ghetto. La «précision» des tirs – dont l’armée de l’Etat d’Israël se vante – équivaut à celle d’une police militaire «professionnelle» qui sème la terreur et la mort dans une prison surpeuplée.

    Il s’agit d’une barbarie «high-tech». Et le complexe militaro-industriel israélien s’empresse d’exporter ces systèmes d’armes. Ils disposent d’un «avantage concurrentiel». En effet, ils ont été testés lors «d’opérations militaires délicates»,formule d’un haut militaire israélien. Tueries et business se marient dans ce système capitaliste mondialisé.

    Dès le 19 août 2014, les bombardements reprennent et une nouvelle phase politico-militaire s’ouvre. Après les «roquettes», puis «l’objectif des tunnels», les «cibles légitimes» – selon Netanyahou – sont dorénavant les dirigeants de l’aile militaire du Hamas: les Brigades Ezzedine al-Qassam. Ainsi, Mohammed Abou Shamala, Raed al-Attar et Mohammed Barhoum ont été assassinés le 20 août, en même temps qu’enfants, femmes et voisins. Ainsi, les services dits d’intelligence de l’Etat d’Israël vont stimuler une vague de soupçons et donc des «liquidations de traîtres» dans et autour des «brigades combattantes» palestiniennes. Une stratégie contre-insurrectionnelle expérimentée par les forces coloniales françaises ou les services du régime d’apartheid sud-africain.

    2. L’opération appelée «Bordure protectrice» – qui dure depuis 46 jours – doit d’abord être comprise comme un épisode d’une longue occupation militaire qui a commencé en 1967. Depuis septembre 2005, date du «retrait unilatéral» d’Israël de Gaza, des milliers de Palestiniens et Palestiniennes ont été tués. La présentation d’un Etat d’Israël sans cesse menacé par des terroristes «palestiniens» permet de justifier toutes les formes d’agression, de contrôle, d’emprisonnement, d’exclusion contre le peuple palestinien.

    Ces guerres récurrentes favorisent une unité nationale qui peut se dégrader sous l’effet de divers facteurs: une population où l’hétérogénéité des trajectoires historiques s’accentue (immigrés anciens et récents, laïcs et religieux, sionistes de diverses nuances…); une crise sociale d’envergure qui s’est exprimée dans la rue, en août 2011; des Palestiniens d’Israël (appelés Arabes israéliens) qui refusent l’apartheid, etc. Ces tensions ont été constatées entre 1993 («Accords d’Oslo») et 2000 (entrevue de Camp David), alors que régnait une certaine illusion sur une «solution au conflit». En 2000, Ehoud Barak en a fait le constat devant la Commission Or.

    Il faut ajouter un élément socio-militaire d’importance: les colonies, depuis 1967, ne cessent de s’étendre. Dans les commandos et les unités les plus aguerries, les militaires issus des colonies des territoires occupés sont les plus nombreux. Leur poids chez les officiers est fort grand. La dimension religieuse est appuyée. Ils ont été formés à la répression colonialiste contre les Intifada et aux expéditions punitives contre Gaza. Pour eux, l’ennemi est «le Palestinien». L’apartheid ainsi que le transfert de population est une perspective qui nourrit leur vision «ethno-politico-religieuse». Dès lors, l’Etat d’Israël devient de plus en plus un Etat de guerre. Replaçons maintenant «la bande de Gaza» dans ce contexte d’Etat de guerre colonialiste.

    3. La bande de Gaza dite non occupée l’est en fait toujours restée: le blocus s’applique aux échanges marchands et financiers ainsi qu’à la libre circulation des personnes. La porte de Rafah, la seule échappant au contrôle direct de l’Etat israélien, s’ouvre et se ferme selon la volonté du pouvoir égyptien. L’électricité et la distribution d’eau sont dépendantes, très largement, des décisions de l’Etat israélien. Les destructions d’infrastructures et de bâtiments illustrent cette option de maîtrise systématique: centrale électrique détruite; réseau d’eau endommagé et réduction dramatique de nappes d’eau potable par la pollution; zones agricoles bombardées alors qu’elles étaient, sur les 500 mètres proches de la frontière, déjà neutralisées antérieurement; destruction de mosquées pour porter atteinte à une identité culturelle, évidemment au nom de «la lutte contre le terrorisme». Les infrastructures de santé ont été endommagées et paralysées, parfois bombardées, ainsi que les écoles.

    La «bande de Gaza» n’est pas simplement «une petite enclave». Sa situation et celle de sa population renvoient à un ensemble de revendications immédiates avancées par tout le peuple palestinien. Ainsi, près d’un million d’habitants de Gaza ont le statut de réfugié. Donc la question du «retour des réfugiés» et de leur indemnisation – selon les termes de la résolution 194 de 1948 de l’ONU – est directement posée par les Gazaoui·e·s, que ce soit pour les réfugié·e·s en Cisjordanie, au Liban, en Syrie ou en Jordanie. La libre circulation leur est interdite et les échanges commerciaux et financiers sont étroitement contrôlés ou bloqués. Disposer d’un port et d’un aéroport fait partie, pourtant, des prétentions reconnues par l’ONU. Or, elles sont présentées comme «maximalistes» par l’Etat d’Israël, au nom de la «lutte contre le terrorisme». Donc, les exigences des Gazaouis sont valables pour les Palestiniens de Cisjordanie, qui se heurtent à un mur, symbole en béton d’une occupation aux multiples facettes. Le gouvernement d’Israël le sait parfaitement.

    En détruisant régulièrement Gaza et en modulant le blocus, l’Etat d’Israël rejette les revendications essentielles des Gazaoui·e·s dans les ténèbres, de pair avec celles de tous les Palestiniens. En effet, les terribles efforts de survie et de la «reconstruction» continue deviennent la priorité vitale pour les Gazaoui·e·s. Ce qui fait oublier, en partie, leurs exigences, car la «communauté internationale» se propose «d’aider à la reconstruction» et de la surveiller.

    En cherchant à décapiter la direction de l’aile militaire du Hamas – les Brigades Ezzedine al-Qassam, que Netanyahou compare le 21 août à l’Etat islamique (EI) –, le gouvernement d’Israël a deux objectifs.

    1° Stimuler des ripostes que l’Etat sioniste sait pouvoir contenir. Et utiliser cette résistance – dont l’audience a été démontrée lors des funérailles des trois dirigeants militaires le 21 août – pour proclamer au monde entier: «le Hamas n’est pas un interlocuteur, nous ne pouvons pas négocier; ce sont des terroristes». Dans les années 1970 et 1980, le gouvernement israélien faisait de même avec l’OLP.

    2° Susciter un malaise au sein du Hamas, car il se propose, à la fois, comme interlocuteur dans une négociation «pour la paix» et exerce son droit à la résistance. Dès lors, avec un cynisme consommé, le gouvernement d’Israël va trompeter: «le devenir du conflit repose dans les mains du seul Hamas»! Avi Issacharoff résume avec insolence cette option politico-militaire: «Au final [suite aux «éliminations»], la branche politique du Hamas devra décider combien de temps le conflit va encore continuer – ce conflit qui amène la destruction et la dévastation de Gaza et qui met en danger la survie du Hamas. Elle devra aussi déterminer si et quand l’heure viendra de mettre un terme au combat, même en sacrifiant le prix de sa popularité.» (Times of Israel, 21 août 2014)

    4. Pendant ce temps, des négociations indirectes se déroulent, par intermittence, au Caire.

    • Qui est la charnière de ces négociations indirectes? Les services de sécurité militaire du président ex-maréchal Abdel Fattah al-Sissi.

    • A qui le gouvernement israélien et Al-Sissi veulent donner la responsabilité de la «reconstruction» de Gaza et de nouvelles négociations «pour une paix durable»? A l’Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas. L’AP a détrôné l’OLP, ce que voulait Tel-Aviv!

    • Qui va contrôler le financement de la «reconstruction», une fois «un cessez-le-feu durable conclu»? L’Autorité palestinienne recevra les fonds récoltés sous l’égide de l’Egypte et de la Norvège. «Surveillance» internationale et blocus israélien modulé vont se marier.

    Il est donc décisif de diffuser et d’expliquer le sens des revendications portées par la société civile palestinienne. En effet, cette dernière affirme un droit essentiel: en tant que peuple occupé elle détient le droit de se défendre pour des terres reconnues comme les siennes. Outre les exigences mentionnées à propos de Gaza, cette résistance réclame: le démantèlement du mur de séparation et des colonies; la libération de tous les prisonniers politiques; l’application stricte de tous les droits fondamentaux des citoyens et citoyennes arabes israéliens et celle des résolutions de l’ONU, trop souvent oubliées… par «réalisme».

    En Suisse, l’action solidaire avec le peuple palestinien peut porter, entre autres, sur:

    • l’arrêt de toute collaboration militaire et coopération en matière d’armement de la Suisse avec l’Etat d’Israël qui dispose de l’arme nucléaire. Dans cette optique peuvent être développés des objectifs de la campagne internationale BDS;

    • la reconnaissance du statut de réfugié politique aux Palestiniens visés par le pouvoir militaire et policier israélien; statut étendu à celles et ceux menacés de mort, de torture et de prison: par les gouvernements autocratiques de la région, en priorité le régime dictatorial de Bachar el-Assad, prochain allié des Etats-Unis contre l’EI; par les forces obscurantistes et criminelles de l’Etat islamique. (21 août 2014)

    Publié par Alencontre le 22 - août - 2014

    Les lectrices et lecteurs du site A l’Encontre trouveront ci-dessous le texte diffusé par le Mouvement le socialisme – Bewegung für Sozialismus à l’occasion de la manifestation nationale de solidarité avec le peuple palestinien, manifestation qui à lieu à Berne le 23 août 2014. (Réd. A l’Encontre)

    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/pour-rompre-avec-le-funeste-cercle-treves-guerres-negociations-reconnaitre-et-appliquer-les-droits-legitimes-du-peuple-palestinien.html

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
    AFP - 22 août 2014

     

    À gauche  - 6 août 2014

     

     BRUNEL Colin - 21 août 2014

     

    OAKLEY Corey - 1 July 2014

     

    London, 2014

     

    Collectif- - octobre 2014 Londres,

     

      NAMAZIE Maryam - June 2014

     

     AUBOUARD Stéphane - 21 août 2014

     

      WCP (Iraq) - 18 August 2014

     

     OCL - 10 août 2014

     

     PANADES Elisenda - 19 juillet 2014

     

    Solidarité Irak - 15 août 2014

     

     ANAND Javed - 7 août 2014

     

     France-Kurdistan - 19 août 2014

     

     Collectif- - 19 août 2014

     

     Collective - 19 August 2014

     

     CHAMKHI Fathi - 16 juillet 2014


  • L’OLFI en danger: des militantes féministes menacées à Bagdad (Essf)


     

    Alors qu’à Mossoul, les milices fanatiques de l’Etat Islamique sèment la terreur, à Bagdad on assiste au renforcement de milices réactionnaires chiites. Soupçonnée d’avoir commis le massacre de 31 personnes dans le quartier de Zayouna, la milice Asaib Ahl al Haq menace désormais directement nos camarades de l’Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak (OLFI).

    Créée en 2003, l’Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak lutte pour les droits des femmes et assure une protection dans des foyers pour celles qui fuient les violences machistes et en particulier les crimes d’honneur. Selon Dalal Jumaa, une militante de l’OLFI à Bagdad, l’organisation a permis de sauver 200 jeunes femmes depuis sa création.

    L’OLFI apporte aussi soutien et refuge à de jeunes hommes homosexuels. Haidar, un des jeunes hommes protégés par l’OLFI, a été agressé et battu par des réactionnaires religieux en 2012, et a vu son ami Saif se faire tuer.

    Militer pour l’égalité entre les femmes et les hommes, protéger des femmes victimes de violences conjugales ou menacées de crimes « d’honneur », soutenir de jeunes hommes coupables de pas aimer "« a bonne personne », tout cela est inacceptable pour les milices religieuses réactionnaires.

    Dimanche 20 juillet, la police a appelé l’OLFI, indiquant qu’ils avaient appris que l’organisation protégerait des jeunes filles en fuite et des gays. Puis, surtout, que la police avait reçu des menaces de la part de la milice Asaib Ahl al Haq à l’encontre de l’OLFI. Selon le policier, « on ne peut pas arrêter Asaib Ahl al Haq, ils savent que vous protégez des jeunes filles et des gays, si vous ne quittez pas Bagdad, ils vous tueront ». Dans les jours suivants, d’autres menaces, directes, ont été proférées à l’encontre des militantes de l’OLFI.

    Depuis 2003, malgré l’occupation, la guerre sectaire et les violences des terroristes religieux, l’OLFI lutte pour les droits des femmes. Récemment, l’OLFI a ouvert un refuge à Kerbala pour des veuves et leurs enfants fuyant la zone contrôlées par l’Etat Islamique. Nos camarades de l’OLFI continueront, malgré les menaces, leur lutte courageuse pour la liberté et l’égalité en Irak. En ces heures sombres pour la population irakienne, elles ont, plus que jamais, besoin de toute notre solidarité.

    Solidarité Irak

    Le site de l’organisation pour la liberté des femmes en Irak : www.owfi.info/

  • Nouveautés sur "Samidoun"

    Samidoun: Palestinian Prisoner Solidarity Network is a network of organizers and activists, based in North America, working to build solidarity with Palestinian prisoners in their struggle for freedom. We work to raise awareness and provide resources about Palestinian political prisoners, their conditions, their demands, and their work for freedom for themselves, their fellow prisoners, and their homeland. We also work to organize campaigns to make political change and advocate for Palestinian prisoners’ rights and freedoms. Learn more....

     

    ahmad-zarir

    PLC member Ahmad Zarir arrested by occupation forces

    Israeli occupation forces arrested Ahmed Musa Zarir, 52, on Friday, August 22. Zarir is an elected member of the Palestinian Legislative Council. His home in Samu, near al-Khalil, was raided by a large number of Israeli soldiers who ransacked the home before taking Zarir. Zarir is the latest member of the Palestinian Legislative Council to […]
     
     
    khalidacampaign

    Take Action: Demand cancellation of Khalida Jarrar’s expulsion order

    Stand with Khalida. Stand with Justice. Stand with Palestine. Please visit the Khalida Jarrar Solidarity Campaign at http://samidoun.ca/khalidajarrar and join us to take action! Khalida Jarrar, member of the Palestinian Legislative Council, leader in the Popular Front for the Liberation of Palestine, and longtime advocate for Palestinian political prisoners, was given an internal expulsion order […]
     
     
    khalida-jarrar-270910

    Addameer: Urgent – Palestinian Legislative Council Member Khalida Jarrar Expelled to Jericho

     Occupied Ramallah, 20 August 2014 -  The Israeli Military Governor in the West Bank has signed a military order expelling Palestinian Legislative Council Member and Addameer board member Khalida Jarrar to Jericho for a period of six months, with immediate effect. At 1.30 A.M on 20 August 2014 approximately 50 Israeli occupying soldiers surrounded Jarrar’s home in Ramallah. […]
     
     
    khalida

    PFLP leader Jarrar ordered deported to Jericho from Ramallah in dawn raid

    Occupation forces raided the home of Khalida Jarrar, leader of the Popular Front for the Liberation of Palestine and member of the Palestinian Legislative Council, in Ramallah early on Wednesday morning, August 20, handing her an order for deportation within 24 hours to Jericho for an indefinite period. The occupation forces attempted to force Jarrar […]
     
     
    halahleh

    Former hunger striker Halahleh among 14 Palestinians arrested by occupation army

    14 Palestinians, including former prisoner Thaer Halahleh, were arrested by Israeli occupation forces in raids throughout the West Bank late Monday night and early Tuesday morning, August 18 and 19. Halahleh, a former long-term hunger striker who also contracted hepatitis during prison dental surgery, had been released in May. He has spent over 9 years […]
     
     
     
    mumia

    Bring Mumia Home Campaign: From Ferguson to Gaza We Charge Genocide

    The following statement is republished from Existence is Resistance. Solidarity with and freedom for Mumia Abu-Jamal and all political prisoners in US jails, including all of the prisoners of the Black Liberation Movement: The Campaign to Bring Mumia Home & The International Concerned Family and Friends of Mumia Abu-Jamal A Message of Solidarity From Ferguson […]
     
     
     
    attoun

    10 Palestinians held in administrative detention and legislator sentenced to 20 months

    10 Palestinians were sentenced to administrative detention, a form of imprisonment without charge or trial for up to 6 month renewable periods, on Monday, August 18. There are now over 466, after 288 people have been held under administrative detention since mid-June 2014. The 10 new administrative detainees, who are held solely on secret evidence […]
     
     
    ketz

    Occupation forces violently storm Palestinian prisoners’ rooms 16 times in August

    Occupation forces’ special units and prison guards have stormed prisons holding Palestinian political prisoners 16 times since the beginning of August 2014, reported Riad al-Ashqar of the Palestinian Prisoners Center for Studies. Raids took place 5 times in Negev (Ketziot) prison, 4 times in Gilboa, Ofer 3 times, Ramon twice, and once each in Ashkelon, […]
     
     
    mona-kaadan

    Mona Qa’adan denied family visits for two years

    IMEMC published the following story on August 19: The Palestinian Prisoner Society (PPS) has reported that a Palestinian woman, kidnapped and imprisoned by Israel since 2012, has never been allowed any family visits, especially since Israel labels her entire family as a “security threat”. The PPS said Mona Qa’dan, held at the HaSharon Israeli Prison […]
  • Palestine: manifestation nationale ce samedi à Berne (L'Anticapitaliste.ch)

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    Depuis le 8 juillet 2014, l’armée israélienne terrorise la population de Gaza par une agression militaire encore plus meurtrière que les précédentes. La grande majorité des victimes, plus de 2 000 morts et 10 000 blessés, sont des civils. Affaiblie par 6 ans de blocus imposé par Israël et soutenu par la Communauté européenne, par les Etats-Unis et par d’autres puissances de la région, la population toute entière (environ 2 millions de personnes) survit dans des conditions effroyables, sans protection et sans refuge: un désastre humanitaire.

    Halte à toute attaque contre les populations civiles

    Une solution juste et durable du conflit au Proche-Orient ne pourra être trouvée qu’à la condition d’arrêter la violence contre toutes les populations civiles, de respecter les droits humains et d’appliquer le droit international. Les populations civiles ne doivent plus craindre les attaques armées. Au vu de l’énorme disparité du nombre de victimes et des graves violations de la part d’Israël, depuis plusieurs décennies, du droit international humanitaire, notamment de la IVème Convention de Genève, des droits humains fondamentaux ainsi que de très nombreuses résolutions de l’ONU, on ne peut en aucun cas prétendre à une quelconque symétrie des responsabilités israéliennes et palestiniennes.

    Pas de paix sans justice

    Aussi longtemps que l’État d’Israël jouira de l’impunité internationale pour ses meurtres répétés de civils, pour sa politique d’annexion et de colonisation de la terre palestinienne, d’arrestations de masse, de déni du principe même du droit au retour des réfugiés palestiniens, de démolitions de maisons et de l’érection du Mur, ces graves violations du droit international, des droits humains et de la IVème Convention de Genève continueront.

    C’est pourquoi nous exigeons que le gouvernement suisse, ceux de l’Union Européenne et des États-Unis cessent leur politique de complicité avec Israël et qu’ils réalisent une politique de paix active, basée sur la justice et les droits humains.

    Nous exprimons notre solidarité avec toutes les victimes de ce conflit et exigeons l’arrêt immédiat de toute violence et de tout acte d’agression militaire, notamment la levée immédiate et complète du blocus de la Bande de Gaza. Nous devons agir en soutenant la large résistance populaire et quotidienne de la société civile palestinienne ainsi que les forces de paix en Israël.

    Nous exigeons du Conseil fédéral:

    • L’arrêt de toute collaboration militaire et coopération en matière d’armements de la Suisse avec Israël et tous les autres Etats du Proche-Orient. La Suisse doit renoncer immédiatement et de manière définitive à l’achat de drones israéliens.
    • Des pressions diplomatiques et économiques concrètes jusqu’à ce qu’Israël se retire des Territoires occupés palestiniens, applique le droit international et respecte les droits inaliénables du peuple palestinien.
    • D’offrir ses bons offices de médiation grâce aux relations que la Suisse entretient tant avec le gouvernement palestinien qu’avec le gouvernement israélien pour obtenir une paix juste et durable. La Suisse a soutenu explicitement la création d’un gouvernement palestinien d’unité nationale (DFAE, 3.6.14).
    • De soutenir le déploiement d’une force internationale de paix de l’ONU pour garantir la protection et la liberté de mouvement de la population de la Bande de Gaza.
    • De convier avant la fin de l’année, dans sa qualité d’Etat dépositaire des Conventions de Genève et pour donner suite à la demande officielle de la Palestine, une Conférence pour l’application du droit international humanitaire et de la préparer avec ses propres propositions substantielles.
    • D’assumer un rôle de précurseur en exigeant du Conseil de sécurité de l’ONU de déférer la situation des conflits, actuel et passés, dans la Bande de Gaza à la Cour Pénale Internationale (CPI), pour enquêter sur les nombreuses accusations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre et pour juger les responsables de toutes les parties au conflit de manière à mettre un terme à l’impunité.
    • D’exiger d’Israël le dédommagement pour la destruction des infrastructures de la Bande de Gaza financées par la Suisse dans le cadre de la Coopération au développement de la Confédération (DDC) et comme l’un des plus importants États donateurs de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.
    • D’accueillir dans notre pays les réfugiés palestiniens.
    • De renforcer le soutien actuel à l’aide humanitaire et à la coopération au développement à long terme dans les Territoires palestiniens.

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=12320

  • La condamnation de Wafaa Charaf confirme les atteintes aux droits de l’Homme au Maroc (AeL)

    libérez Wafae

    La jeune militante marocaine a été condamnée le 12 août à un an de prison ferme pour "accusations calomnieuses".

    Ses soutiens français et marocains tentent de rencontrer l’ambassadeur du Maroc afin d’obtenir sa libération immédiate.

    Wafaa Charaf, 26 ans, est actuellement en prison au Maroc. Militante politique au sein du Mouvement du 20-février (M20F) et du parti La Voie démocratique (VD), membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Tanger, elle fait partie de ceux qui ne se taisent pas. De ceux qui dérangent, donc, au plus haut niveau de l’Etat marocain. Des représentants d’associations, syndicats et partis politiques français et marocains se sont rassemblés jeudi après-midi devant l’ambassade du Maroc à Paris pour dénoncer la répression politique dans le royaume de Mohammed VI.

    Une délégation des signataires de l’appel pour sa libération avaient demandé une audience à l’ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa. Peine perdue. Le 14 août étant un jour férié au Maroc, les policiers ont tranquillement éconduit la délégation, arguant que l’ambassade était tout simplement fermée. Saïd Sougty, secrétaire régional de VD Europe, parle du "mépris" de l’ambassadeur envers les militants du NPA, du Parti de gauche, de l’Afaspa, du Mrap, de la LDH ou de l’AMDH qui avaient fait le déplacement.

    "Notre indignation est totale aujourd’hui et nous continuons le combat auprès des prisonniers politiques. Ne soyez pas étonnés que les grèves se multiplient au Maroc, qu’il y ait des manifestations, parce que le peuple est au bout de sa patience."

    Le rassemblement s’est terminé par une minute de silence pour Moustapha Meziani, un étudiant mort menotté à un lit d’hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi après une grève de la faim de plus de deux mois.

    Le cas de Wafaa Charaf : retour sur les faits

    Le 27 avril dernier, alors que Wafaa Charaf quitte une manifestation de soutien aux ouvriers grévistes de l’usine Greif, dans la zone franche de Tanger, elle est enlevée par des hommes en civil et emmenée de force dans un véhicule banalisé à 12 km de la ville. Ses kidnappeurs, qui se présentent comme des policiers, l’interrogent sur ses activités politiques, syndicales et associatives, sur ses contacts. Pendant plusieurs heures, des coups, des insultes... et la menace d’autres sévices si elle ne cesse pas de militer. "On lui a bien signifié qu’il faut qu’elle se calme et qu’elle arrête ses activités", explique Fatima Har, de l’association Ailes-FM. Après l’avoir intimidée, les "policiers" cassent son portable et l’abandonnent sur le bord de la route.

    La jeune femme dépose plainte auprès des autorités judiciaires de Tanger.

    "Pour les besoins de l’enquête", elle est régulièrement convoquée au commissariat. Des convocations répétées qui s’apparentent bientôt à du harcèlement et à une forme de vengeance des autorités pour avoir osé dénoncer les méthodes policières. Sa famille en fait également les frais. "Sa mère, son père et sa jeune soeur ont eux aussi été interrogés par la police, pendant plusieurs heures", ajoute Fatima Har. Wafaa Charaf décide finalement de ne pas se présenter à l’une de ces convocations. Le 9 juillet, la police vient l’arrêter au domicile de ses parents. Inculpée avec un autre militant d’"accusations calom- nieuses" et pour avoir porté plainte pour des faits qui n’ont pas eu lieu, elle est placée en détention préventive jusqu’à son procès. Le 12 août, après plus de 20 heures d’audience, Wafaa Charaf est reconnue coupable de toutes les charges retenues contre elle. Le tribunal la condamne à un an de prison ferme, 5 000 dirhams d’amende et 50 000 dirhams de dédommagement pour la partie civile (près de 5 000 euros). L’autre prévenu, Boubker Khamlichi, est relaxé.

    Dans son rapport de mission pour l’Afaspa, Michèle Decaster raconte comment elle a été arrêtée et séquestrée par la police marocaine et empêchée d’assister au procès. La secrétaire générale de l’Afaspa rapporte également qu’une trentaine d’avocats avait "volontairement pris la défense des accusés" et démontré "les nombreuses irrégularités de procédure et l’absence de preuve de l’accusation". Selon Amnesty International, "un avocat de la défense a indiqué que le tribunal avait refusé d’appeler des témoins clés et n’avait pas révélé l’existence d’un enregistrement téléphonique qui a été déterminant pour la condamnation de la jeune femme".

    Après plus d’un mois en détention, la jeune femme, incarcérée à la prison de Tanger, aurait un bon moral, assure Fatima Har. Mais ses soutiens s’inquiètent pour l’état de santé physique de cette jeune fille "assez frêle". Wafaa Charaf a fait appel de sa condamnation. Tout comme Oussama Housne, lui aussi militant du M20F, également membre de l’ADMH, condamné le 23 juillet à trois ans de prison ferme et 100 000 dirhams d’amende. Son crime ? Il a porté plainte après avoir été enlevé, torturé et violé par des "inconnus". 22 août 2014 par Henri Le Roux

    source : http://www.humanite.fr

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/la-condamnation-de-wafaa-charaf