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  • Egypte: Un programme d'austérité à la mode du FMI! (Ael)

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    Au matin du 5 juillet, les Égyptiens se sont réveillés avec une douche glacée !

    Il est vrai que la température estivale est élevée, surtout en ce mois de Ramadan. Mais c’est d’autre chose qu’il s’agit : les prix des carburants vont désormais flamber. La veille au soir, le gouvernement a annoncé une vaste restructuration des subventions des produits pétroliers. En clair, « restructuration », signifie baisse des subventions... et donc hausse des prix !

    Les plus fortes concernent les carburants les plus couramment utilisés, à savoir le diesel et l’essence 80 octane. Le premier passe de 1,10 LE (livre égyptienne) à 1,80 LE, et le second de 0,90 LE à 1,60 LE - soit respectivement 64% et 78% de hausse [1 LE = 0,10 €]. Parallèlement, les heureux propriétaires de moyennes et de grosses cylindrées auront à supporter une augmentation de 40% pour les premiers, et de seulement 6,4% pour les seconds. Ce traitement de faveur est certainement du au fait que la subvention de leurs carburants respectifs (le 92 octane et le 95 octane) a été progressivement supprimée depuis 2012.

    Quant au gaz naturel, utilisé par un grand nombre de taxis, son prix fait un bond de 175% (1,10 LE le m3 contre 0,40 LE antérieurement) ! La colère des chauffeurs de taxis ne s’est d’ailleurs pas faite attendre. Dès ce samedi matin, ils ont bloqué plusieurs routes du Caire et d’autres gouvernorats. Déjà pénalisés par les pénuries récurrentes de carburant -qui les obligent parfois à se fournir sur le marché parallèle - ils redoutent le déchaînement de colère de leurs clients à l’annonce de l’augmentation conséquente du prix de la course !

    Sans compter le fait que, déjà accablés par la hausse des denrées alimentaires en cette première semaine du mois de Ramadan, la grande majorité des Égyptiens - dont 34 millions, selon le gouvernement, vivent au dessous du seuil de pauvreté - va devoir se serrer, encore plus, la ceinture. Indépendamment du prix du carburant à la pompe, ces hausses se répercuteront, en effet, sur le coût du transport de la nourriture et des biens, sur les transports en commun, sur l’électricité et les bonbonnes de gaz déjà rationnés, sans oublier les services. Pour la grande majorité des Égyptiens, cette suppression de l’aide de l’État aux carburants et aux produits de première nécessité (cf « Égypte : rationnement du pain high-tech ») va donc avoir une conséquence désastreuse. Leur pouvoir d’achat va s’en trouver drastiquement réduit, car c’est le programme des produits subventionnés qui leur permettait de boucler péniblement leur fin de mois. De plus, en l’absence de réglementation des prix, ils peuvent désormais s’attendre à une valse anarchique des étiquettes !

    Bref, la pilule va être dure à avaler, car jusqu’à présent, aucun gouvernement n’avait osé s’attaquer au système de subventions, redoutant certainement des mouvements de contestation sociale. Mais à peine élu, après une campagne présidentielle axée sur son prestige et non sur un programme clair - on sait maintenant pourquoi !- le maréchal Al-Sissi a finalement annoncé la couleur, et défendu le programme d’austérité, appelant les Égyptiens à faire des sacrifices pour l’économie de leur pays. L’heure est à la restriction budgétaire ! Excepté pour les « chouchous » du régime, comme les militaires dont la retraite à été revalorisée, ou la police désormais équipée de tenues et de véhicules anti-émeutes dernier cri !

    Pourquoi cette coupe drastique dans le programme de subventions de l’État aux produits de première nécessité ? Tout simplement parce que depuis janvier 2011, l’Égypte tente d’obtenir du Fmi un prêt de 4,8 milliards de dollars. Les récentes mesures d’ajustement structurel en cours - concer- nant les produits pétroliers mais aussi la farine - seront sans doute perçues comme un signal fort pour la reprise des discussions avec le banquier international, jusque-là restées au point mort.

    Logiquement, la prochaine étape de ce plan devrait toucher un secteur hyper-sensible de la société égyptienne : l’administration publique tentaculaire qui emploie des millions de fonctionnaires. Cela signifie des charrettes de chômeurs en perspective. Autant dire que les Égyptiens, qui vivent déjà sous haute tension sécuritaire et avec une épée de Damoclès dissuasive -« The protest law », la loi anti-rassemblements qui criminalise les manifestations- vont devoir avaler amèrement les couleuvres de la Sissicratie ! 27 août 2014

    Rabha Attaf est journaliste indépendante franco-algérienne.

    Auteure de Place Tahrir, une révolution inachevée, éditions workshop19, Tunis, 2012

    (Source : http://place-tahrir.blogspot.com)

    Source : http://pambazuka.org

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/egypte/article/egypte-un-programme-d-austerite-a

  • Maroc : Lettre de votre Camarade Wafae Charaf (Ael)

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/01/01/3568024074.jpeg

    Camarades,

    J’appartiens aux opprimé-e-s, aux humilié-e-s et aux exploité-e-s qui subissent la détention. Mon emprisonnement est lié à ma qualité de militante de droits humains et à mon engagement politique au Parti la Voie Démocratique ainsi qu’à mon attachement à la lutte aux côtés des ouvrières et ouvriers. Cette classe ouvrière marginalisée, exploitée qui travaille dans des conditions d’oppression, et de despotisme. Une exploration doublement insupportable en particulier pour les femmes qui subissent les licenciements abusifs collectifs et individuels et la totale absence de protection sociale....etc

    Ma détention n’était pas une surprise pour moi car je savais - et dès les premiers instants de mon enlèvement et de la torture que j’avais subit psychiquement et physiquement - que le régime (Makhzen) cherchait à redorer son blason avec une idée préalable visant à falsifier les faits avant même un simple début d’enquête à ce sujet.

    Cher-e-s Camarades, du fond des geôles de l’humiliation et du déshonneur, je vous adresse mes salutations les plus respectueuses et considérables et tout particulièrement au corps de ma défense, à toutes les organisations de droits humains et politiques, à tous les prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles de ce détestable régime, à tous les détenu-e-s du glorieux mouvement marocain du 20 février...Je peux mourir dans ma cellule en levant les symboles de la Victoire et de la fierté. Je veux transmettre mes salutations à mon Camarade détenu Oussama, aux jeunes du mouvement du 20 février, aux Camarades de mon Parti la Voie Démocratique et à sa jeunesse combative. Je salue toutes celles et tous ceux qui m’ont soutenu de près ou de loin. Salutations de fierté et de reconnaissance à ma famille qui a subit la douleur, la maladie, la déception (....) après mon enlèvement et la torture dont j’étais victime...Ce ne sont pas des mensonges comme le prétend le régime qui voulait, depuis le début, que je renonce à mes déclarations et les démentir et que ce n’était que hallucinations imaginaires...

    Camarades : Mes principes, mes valeurs de droits humains et politiques que j’ai appris et adopté au sein de mon Parti la Voie Démocratique ne me permettent pas de fabuler comme le prétend et le propage le régime dont l’objectif principal est d’étouffer - dans ce pays blessé - toute voix libre revendiquant la dignité, la liberté, la justice sociale et l’égalité.

    Mon attachement au combat aux côtés des ouvriers (es) de Tanger ainsi que mon appartenance politique constituent les raisons principales pour que le régime répressif éteint ma voix, me priver de mon nom et pour que votre camarade Wafae CHARAF se transforme à un N° parmi d’autres.

    Mes forces se sont écroulées en cette étape de mon enlèvement et jusqu’à présent. de l’intérieur de ma prison - et malgré mes souffrances des crises de dépressions aigus et en étant sous soins médicaux avec des attestations prouvant la torture féroce dont j’était objet qui dépasse les simples conditions humaines et bafouant toutes les conventions internationales de droits humains pourtant ratifiés par le Maroc - l’Etat Makhzen a fabriqué un dossier avec des accusations fallacieuses. C’est un complot, parmi plusieurs d’autres, contre les militants des droits humains et politiques qui s’opposent à ce régime. Contre les militants de la Voie Démocratique sous l’oppression du terrorisme psychique et policier.

    Salutations sincères de votre Camarade Wafa CHARAF 27 août 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-lettre-de-votre-camarade

  • Maroc Oujda : Les infirmiers du CHU en grève (AEL)

    Les nouveaux infirmiers du Centre universitaire hospitalier d’Oujda (CHU) ont tenu mercredi 13 août un sit-in de protestation pour décrier la lenteur dans la règlementation de leur situation financière.

    « Nous avons signé les procès-verbaux de prise de service le 2 janvier et depuis on attend que notre situation financière soit régularisée », expliquent plusieurs d’entre eux. Et pour alerter sur la gravité de leurs cas, ils ont tenu un sit-in de protestation à l’intérieur du nouveau CHU, inauguré en juillet dernier par le Souverain. Un piquet de grève de deux heures a été tenu pour faire activer la procédure de paiement, et bénéficier de la couverture médicale et des primes de garde.

    « Tous les polyvalents et anesthésistes du CHU qui travaillent dans les blocs opératoires ou font la garde de nuit ne perçoivent pas d’indemnités de garde contrairement aux autres infirmiers du ministère de la Santé », soulignent les fonctionnaires qui ont fait ces gardes, soulignant au passage qu’au cours de ces nuits, il leur arrivait aussi d’être victimes d’agressions verbales sans être protégés. Les protestataires veulent aussi regagner leurs postes d’affectation au lieu de s’éterniser dans le provisoire qui dure depuis huit mois. Pour débloquer la situation, plusieurs réunions ont été tenues entre l’administration et les représentants syndicaux. Elles ont eu lieu les 29 mai, 26 juin et 2 juillet. En vain jusqu’à présent.

    Dans une réponse adressée au secrétaire général du syndicat national de la santé (CDT) et dont L’Economiste dispose d’une copie, le directeur du CHU explique que le retard est dû à plusieurs facteurs. D’abord, le nombre important des départements ministériels intervenant dans la finalisation des arrêtés. Secundo, les démarches et procédures à suivre nécessitent une formation au préalable des cadres financiers du CHU. Argumentaire réfuté par les grévistes. Ils avancent qu’il est anormal que les procédures de régularisation financière traînent depuis plus de huit mois avec ce qu’elles engendrent comme problèmes socioéconomiques.

    Le CHU d’Oujda a recruté 480 employés au cours de 2014 sur concours : 180 administrateurs et 300 infirmiers. Ces derniers ont été affectés en tant qu’anesthésistes, infirmiers polyvalents, sages-femmes, techniciens de radiologie et de laboratoire biomédical, orthophonistes, orthoptistes, kinésithérapeutes, techniciens en statistiques, techniciens d’hygiène et en psychiatrie. Ils étaient affectés à des postes provisoires à l’hôpital Al Farabi depuis le 15 janvier, le CHU n’étant pas encore fonctionnel à cette époque. Une situation inchangée pour certains jusqu’à maintenant. D’autres ont été affectés à l’hôpital psychiatrique Razi ou au centre d’oncologie régional. Ces deux structures hospitalières font partie du CHU. 27 août 2014

    Source : L’Économiste

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-oujda-les-infirmiers-du-chu

     

  • Comprendre le conflit israelo-palestinien (Ujfp)

    Vendredi 29 août Evénement à l’appel du Collectif Urgence Palestine

    Intervenants :

    Florence BRAUD - ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

    Jean-Yves CROIZE - BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) et CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien)

    Jean-Guy GREILSAMER - UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

    Présentation des solutions de soutien à la Palestine.

    LCR des Genottes
    Places des Genottes
    95800 Cergy Saint Christophe.
    Le vendredi 29 août 2014  19h30

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3486

  • L'usine invisible de la révolution algérienne (La Brèche)

    http://www.la-breche.com/catalog/images/011.jpg

    "Mémoires d'un trotskiste grec"

    Dimitris Livieratos, chargé, pour le compte de la IVeme Internationale, de coordonner et de mener a bien l'installation d’usines d’armement pour le FLN au Maroc, raconte dans ce livre ses propres mémoires


    Ce livre nous offre la possibilite de lire de la plume d'un acteur - et étroit collaborateur de Michel Raptis (Pablo), dirigeant célèbre de la IVeme Internationale - la manière dont il a vécu les évenements.
    Il laisse, dans la description d’une revolution en marche, loin des recits héroiques et hagiographiques, une place au tragique, au doute, aux incertitudes.

    Il pose des questions essentielles sur la difficulte d’etablir de nouvelles relations humaines, de nouvelles relations dans le travail, qui ne détruisent pas l’individu au service de la cause.


    Il décrit le décalage entre la classe ouvrière algérienne, qui «vivait hors des frontieres», «s'était développée dans un cadre européen» à «Paris, Marseille, Lyon, Frankfort ou Cologne», et les «gens des djebels», qui peut contribuer a expliquer les difficultes de l'Algerie independante. Il décrit la grandeur et les difficultes de l'internationalisme.

    http://www.la-breche.com/catalog/product_info.php?products_id=3101&osCsid=75a86e5e0d1538b907bc17d8b519f0c4

  • Nouveautés sur "Agence Médias Palestine"

     

     

    Tandis que la guerre fait rage à Gaza, la violence et les arrestations se poursuivent sans relâche en Cisjordanie.

    Tandis que la guerre fait rage à Gaza, la violence et les arrestations se poursuivent sans relâche en Cisjordanie.

    “Les arrestations, les expulsions, les démolitions de maisons, les saisies de terres et le harcèlement des Palestiniens par les colons continuent : depuis le début des combats au sud le 8 juillet, les soldats et la police ont blessé 2 139 Palestiniens en Cisjordanie.” Par Amira Hass 24 août 2014 Vus de dos, des Palestiniens...
     
     

     

    VISUEL: Gaza occupée sous attaque - Les chiffres (au 18 août 2014)

    VISUEL: Gaza occupée sous attaque – Les chiffres (au 18 août 2014)

     

    En photos : des familles de Gaza rentrent chez elles vers l’horreur et la dévastation

    En photos : des familles de Gaza rentrent chez elles vers l’horreur et la dévastation

    Silvia Boarini – The Electronic Intifada – 22 août 2014 La famille Qarana est revenue dans sa maison démolie à Shujaiya, à l’est de Gaza ville, pour sauver des biens, le 26 juillet. Après près de vingt jours de guerre, le quartier de Khuzaa, au sud de Gaza, près de Khan Younis, était toujours hors...
     

     

    Un jeune lyonnais arrêté et intimidé pour avoir donné des informations sur les Français qui servent dans l'armée israélienne

    Un jeune lyonnais arrêté et intimidé pour avoir donné des informations sur les Français qui servent dans l’armée israélienne

    Hassan, jeune lyonnais qui tient une page facebook “H & O Production” a été arrêté et intimidé pour avoir diffusé des informations (qui étaient déja publiques comme on peut le lire dans le témoignage de Hassan) sur les soldats français qui servent dans l’armée d’occupation israélienne. Nous republions son témoignage ci-dessous. L’Agence relaye également son...
     
     

     

    Qu’arriverait-il si la Palestine saisissait la Cour Pénale Internationale ?

    Qu’arriverait-il si la Palestine saisissait la Cour Pénale Internationale ?

    De Michael Kearney – 20 août 2014 Destruction dans le quartier de Shujaiya à l’est de Gaza City, le 19 août. (Mohammed Asad / APA images) Qu’arriverait-il si Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne, signait une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) ? La question a acquis une certaine urgence dans l’attaque en cours...
     
  • Douarnenez vendredi 29 août (Afps)

    http://img4.hostingpics.net/pics/137813estelledouarnenez.jpg

    Rassemblement

    POUR L’ARRÊT DU MAS­SACRE A GAZA ! POUR LA PAIX, RESPECT DES DROITS DES PALESTINIENS !


    - Pour l’arrêt immédiat et défi­nitif des bom­bar­de­ments israé­liens de la Bande de Gaza et des incur­sions de l’armée israélienne
    - Pour la levée immé­diate du blocus, illégal et cri­minel, de la Bande de Gaza, imposé à la popu­lation de ce ter­ri­toire depuis plus de 6 ans par Israël
    - Pour le jugement des Israé­liens, res­pon­sables et auteurs de crimes de guerre à Gaza
    - Pour la fin de l’occupation et de la colo­ni­sation par Israël de la Cis­jor­danie et de Jérusalem-​​Est
    - Pour la libé­ration des pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens et notamment de Marwan Bar­ghouti
    - Pour la prise en compte des droits des réfugiés palestiniens
    - Pour des sanc­tions immé­diates contre Israël jusqu’à ce qu’il res­pecte le droit inter­na­tional et les droits des Palestiniens
    - Pour le soutien au gouvernement palestinien d’entente nationale
    - Pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967
    - Pour des actes concrets de la France pour le respect du droit international


    RAS­SEM­BLEMENT DEVANT LES HALLES DE DOUAR­NENEZ 

    VEN­DREDI 29 AOÛT 11 H 30


    Il sera suivi d’un défilé jusqu’au Festival de Cinéma de Douarnenez


    A l’appel de : Asso­ciation France-​​Palestine Soli­darité, ATTAC, CGT, Comité de Jumelage Douarnenez-​​Rashidiyeh, Ensemble (Alter­natifs, FASE, Gauche Anti­ca­pi­ta­liste), Front de Gauche, Parti Com­mu­niste Français, Parti de Gauche, UDB.

    http://www.france-palestine.org/Rassemblement,24579

  • La dimension politique de l’archéologie en Israël et en Palestine (Ujfp)

    Conférence/débat de Jean-Baptiste Humbert

    Le Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient vous invite à une conférence débat de Jean-Baptiste Humbert, Dominicain, Directeur du laboratoire d’archéologie de l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem.

    Rendez-vous le mercredi 24 septembre 2014 à 20 heures (accueil à partir de 19 h 45)
    à la Maison Fraternelle, à Paris.

    37, rue Tournefort
    75005 Paris.

    Accès :
    Métro : Place Monge ou Censier-Daubenton ou Les Gobelins.
    Bus : 27, 47

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3483

  • Palestine: Gare à la tentation symétrique! (Anticapitaliste.ch)

    De Barack Obama à Didier Burkhalter, ils y sont tous allés du même couplet en réaffirmant, malgré les images insoutenables dont les télés nous abreuvent depuis plus d’un mois, le «droit d’Israël de se défendre».

    Trop désireuse de ne pas prêter le flanc aux soupçons d’antisémitisme systématiquement évoqués par les agences de propagande sionistes, une partie de la gauche a fait sien ce couplet. En l’enrobant d’un pacifisme à première vue radical qui veut que, puisqu’une victime est une victime ce sont tous «les violents», les «violences de tout bord contre les civils» qu’il faut rejeter de manière symétrique.

    C’est juste absurde

    La logique est absurde. A commencer par l’aspect comptable. Quelle symétrie entre les plus de 2000 morts -75% de civils- d’un côté et les 65, pratiquement tous des militaires, de l’autre? Quelle symétrie entre les plus sophistiquées des armes modernes et les roquettes quasi-artisanales balancées sur la ville juive de Sderot construite en 1951 sur les ruines du village arabe de Najd, rasé par l’Hagana, le bras armé du sionisme?

    Quelle symétrie entre une armée d’occupation capable de réduire en cendres écoles et hôpitaux et ces roquettes dont plus de 95% ont été interceptées par les systèmes de défense de l’Etat des juifs? Quelles symétries entre une population de presque deux millions d’habitants dont une moitié d’enfants enfermée dans une prison à ciel ouvert, Gaza, depuis 2006 et une entité étatique qui exporte massivement les armes et les systèmes de sécurité expérimentés sur les palestiniens?

    Car, n’importe quel marchand d’armes le confirmera, la démonstration d’efficacité en situation réelle est le meilleur des arguments publicitaires. C’est ainsi, par exemple, qu’une bonne part du milliard de dollars dépensés pour la sécurité -la surveillance de la population- lors du dernier Mundial au Brésil l’ont été pour payer des systèmes et des entreprises de sécurité qui ont fait leurs preuves … en Palestine.

    Recul de civilisation

    Mais, au-delà de son absurdité logique, la tentation symétrique constitue une remise en cause fondamentale du droit reconnu par l’ONU de résister, y compris par la lutte armée, à l’occupation par des armées étrangères.

    Priver les populations sous occupation militaire du droit de se défendre, y compris par les armes, revient non seulement à reconnaître et accepter le principe de l’occupation : cela constitue un véritable recul de Civilisation.

    C’est au nom de ce droit de se défendre contre l’occupation que les mouvements de libération, de l’Algérie au Vietnam, avaient pu triompher des armées coloniales et impérialistes.

    C’est ce même droit que s’étaient octroyé, bien avant sa reconnaissance internationale, la résistance yougoslave ou les partisans grecs, norvégiens, italiens et français pour combattre l’occupation par les armées nazies, pour les chasser. C’est de ce même droit qu’avaient fait usage les insurgés du ghetto de Varsovie.

    C’est aussi leur droit, leurs résistances qui sont remis en cause de manière rétroactive par qui prétend renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, l’occupant et l’occupé.

    La clé de chez eux

    Dans le cas de la Palestine, l’existence de l’occupation est reconnue. Sauf qu’elle ne se réduit pas à ceux qu’on appelle communément les «territoires occupés», à savoir ceux qui l’ont été lors de la guerre «des six jours» en 1967. L’occupation de la Palestine date de bien avant avec l’installation, durant l’entre-deux-guerres de centaines de milliers de juifs en Palestine et est formalisée avec la création de «l’Etat des juifs» -les termes sont ceux de la déclaration d’indépendance- en 1948.

    Son implantation ne s’est pas faite dans un désert, mais sur des terres habitées par les palestiniens dont des centaines de milliers furent expulsés de leurs maisons, de leur terre. Celles et ceux d’entre eux qui ne sont pas morts en exil, dans les camps de réfugiés au Liban, en Syrie ou ailleurs, gardent encore fièrement «la clé de chez eux», de la maison dont ils ont été chassés il y a soixante-six ans.

    C’est sur leurs terres, à la place de leurs maisons qu’a été fondé, par la force des armes, l’Etat des juifs. Puisqu’il est censé, d’après la déclaration d’indépendance du 14 mai 1948, «ouvrir ses portes à tous les Juifs», cet Etat se fonde non pas sur l’appartenance territoriale ou nationale, mais sur l’appartenance religieuse.

    Les droits des uns et ceux des autres…

    Définie en ces termes, la citoyenneté entière ne peut être reconnue qu’aux juifs, c’est-à-dire aux fidèles d’une religion. Ce qui signifie l’exclusion de la citoyenneté de tous ceux qui ne le sont pas, juifs, les droits n’étant pas les mêmes pour tout-le-monde.

    Ainsi, un juif de New-York dispose automatiquement, de par sa religion, de la nationalité israélienne. Il bénéficie ainsi de plus de droits qu’un chrétien ou un musulman de Bethléem, dont le mariage, par exemple, n’a aucune validité dans la mesure où la loi israélienne ne reconnaît comme valables que les mariages bénis par l’autorité religieuse … juive.

    Fondé sur la discrimination, sur l’apartheid, l’Etat des juifs se prévaut d’un «lien historique du peuple juif avec la Palestine» dicté, lui aussi, par l’approche religieuse, celle des textes sacrés. Le territoire qu’il revendique s’y trouve, dicté par La Parole, nimbé d’Absolu.

    Une garnison permanente

    La réalisation de ce projet exclusif nécessite évidemment une force de frappe. Dès lors, le service militaire est obligatoire pour les citoyens de l’Etat des juifs, hommes ou femmes qu’ils soient, à l’exception des religieux ultra-orthodoxes. Ainsi, cet Etat n’est pas seulement une entité confessionnelle et expansionniste, il est une garnison permanente.

    C’est pour cela que son existence même est une menace permanente pour la paix.

    Or, au-delà des exigences immédiates en termes humanitaires -fin du blocus, destruction du mur de séparation, démantèlement des colonies, libération des prisonniers palestiniens-, c’est le démantèlement de l’Etat confessionnel sioniste qui doit être proposé comme perspective pour la paix en Palestine. Avec, évidemment, le droit au retour de qui a été chassé…

    C’est la perspective du remplacement de l’Etat des juifs par un Etat binational, laïc et démocratique, dans lequel l’appartenance religieuse est une affaire privée -et pas une affaire d’Etat- qu’il faut mettre en avant.

    C’est d’ailleurs le meilleur antidote -symétrique, celui-ci- à la montée en puissance d’autres prétendants à l’Absolu, que ce soit celui du califat ou celui de l’ordre moral…

    Paru également dans Gauche Hebdo Paolo Gilardi 23 août 2014

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=12327

  • Arabie saoudite. La décapitation programmée par les autorités reflète leur mépris total pour les droits humains (Amnesty)

    beheading-with-sword

    La forte augmentation actuelle du nombre d'exécutions en Arabie saoudite se confirme avec une nouvelle décapitation prévue pour lundi 25 août, a déclaré Amnesty International vendredi 22 août.

    Cette peine, à laquelle Hajras al Qurey a été condamné, sera la 23e exécution enregistrée au cours des trois dernières semaines - bien qu'il soit possible que d'autres aient lieu samedi 23 ou dimanche 24  août. Il y a quelques jours, Amnesty International a exhorté le royaume à suspendre toutes les exécutions après que quatre membres d'une même famille ont été décapités pour avoir « reçu des stupéfiants ».

    « Le fait d'exécuter des personnes pour des infractions mineures et sur la base d'“aveux” arrachés sous la torture est devenu honteusement commun en Arabie saoudite. Le mépris total des autorités saoudiennes pour les droits fondamentaux est absolument choquant », a déclaré Said Boume- douha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

    « L'application de la peine de mort en Arabie saoudite est si éloignée de quelconques paramètres juridiques que cela défie presque l'entendement. »

    Hajras al Qurey, 53 ans, a été condamné à mort le 16 janvier 2013 dans la ville de Najran, dans le sud-est du pays, après avoir été déclaré coupable d'infractions en relation avec le trafic de stupéfiants. Il a été arrêté avec son fils Muhammad le 7 janvier 2012 à al Khadra, à la frontière avec le Yémen, lorsque des douaniers les ont soupçonnés de transporter des drogues dans leur voiture. Muhammad a été condamné à 20 ans de réclusion et 1 000 coups de fouet.

    Les deux hommes affirment avoir été torturés durant leur interrogatoire et ont été privés d'assistance juridique avant leur procès. L'avocat d'Hajras al Qurey s'est plaint du fait que les seuls éléments de preuve invoqués par le parquet pour faire condamner son client étaient des « aveux » obtenus sous la contrainte, mais le tribunal n'a pas pris ses doléances en considération.

    « Il est écœurant que l'État saoudien cautionne le fait d'exécuter des personnes après les avoir torturées pour les obliger à avouer des infractions, puis déclarées coupables à l'issue de procès indignes sans qu'elles ne puissent bénéficier d'une assistance juridique suffisante », a déclaré Said Boumedouha.

    Le nombre d'exécutions a connu une forte hausse dans le pays depuis la fin du Ramadan, le 28 juillet, puisque l'on a recensé 22 exécutions entre le 4 et le 22 août. À titre de comparaison, 17 exécutions ont été annoncées entre janvier et juillet 2014.

    Lundi 19 août, quatre hommes - Hadi bin Saleh Abdullah al Mutlaq et Awad bin Saleh Abdullah al Mutlaq, deux frères, et Mufrih bin Jaber Zayd al Yami et Ali bin Jaber Zayd al Yami, qui étaient frères eux aussi - ont été décapités.

    On les aurait torturés lors de leurs interrogatoires, les soumettant à des passages à tabac et les privant de sommeil, dans le but de leur arracher de faux « aveux ». C'est largement sur la foi de ces « aveux » qu'ils ont été condamnés à la peine capitale.

    Il a été ordonné à leurs familles de cesser de demander à des organisations de défense des droits humains de sauver ces hommes de l'exécution.

    « Il est manifeste que les autorités sont plus soucieuses de menacer les proches des victimes dans le but de les contraindre au silence que de mettre fin à ce phénomène grotesque. »

    Amnesty International s'oppose à la peine de mort dans tous les cas, sans aucune exception. Ce châtiment viole le droit à la vie, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il s'agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

    Dix faits choquants sur la peine de mort en Arabie saoudite


    Plus de 2 000 personnes ont été mises à mort entre 1985 et 2013 dans ce pays. Au moin 22 personnes  ont été exécutées pour la seule période comprise entre les 4 et 22 août 2014, soit plus d'une par jour.

    La peine de mort en Arabie saoudite est appliquée en violation des normes et du droit internationaux relatifs aux droits humains. Les procès des personnes passibles de la peine de mort se déroulent souvent en secret et les accusés bénéficient rarement de l'aide d'avocats.

    Il est possible d'être déclaré coupable uniquement sur la base d'« aveux » obtenus sous la torture ou d'autres formes de mauvais traitements, ou par la ruse.

    Le vol à main armée, l'apostasie, les infractions en relation avec les stupéfiants, le viol, la sorcellerie, et des crimes non violents tels que l'adultère sont passibles de la peine de mort.

    Trois mineurs ont été exécutés en 2013, et pour l'instant un mineur a été condamné à mort cette année, ce qui est totalement contraire à la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant.

    Dans certains cas, les parents de condamnés à mort ne sont pas informés à l'avance de l'exécution de leur proche.

    Le nombre d'étrangers figurant parmi les personnes exécutées est disproportionné, en grande partie parce qu'ils ne bénéficient pas d'une assistance juridique adaptée ni de services de traduction adéquats. Près de la moitié des 2 000 personnes exécutées entre 1985 et 2013 étaient étrangères.

    La peine capitale n'est pas épargnée aux personnes souffrant de troubles mentaux.

    La plupart des exécutions se font par décapitation. Beaucoup ont lieu en public. Dans certains cas, les autorités laissent des corps sans tête sur le sol de places publiques à des fins de dissuasion.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/saudi-arabia-scheduled-beheading-reflects-authorities-callous-disregard-hum