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  • Syrie : L’occupation n’est pas un allié de notre révolution (Lcr.be)

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    Dans leur révolution contre le régime répressif d’Al-Assad, les syrien.ne.s ont brisé la barrière du silence, descendant en masse dans les rues pour exiger la liberté.

    Le régime affronta leur révolution avec une brutalité sans précédent, assassinant près de 200.000 personnes, en ayant fait disparaître des dizaines de milliers et déplacé des millions. Pourtant, le peuple syrien continue s’est tenu fermement à ses revendications de liberté, de justice et de dignité, comme exigences centrales de la révolution.

    Depuis le tout début, le régime a cherché à étouffer les objectifs libérateurs de la révolution en se présentant comme un rempart de la résistance contre l’occupation et en promouvant et disséminant les graines de l’extrémisme religieux parmi ceux qui s’opposent à son règne criminel et despotique, et il était assez facile de trouver des personnages ressemblant à ce régime dans les rangs de l’opposition. La montée des mouvements fondamentalistes a représenté le premier succès du régime pour salir la révolution et ses objectifs. Depuis trois ans et demi dans le massacre en cours perpétré par le régime d’Al-Assad contre le peuple syrien, nous retrouvons une autre forme de déviation par rapport aux objectifs de la révolution. Elle se manifeste dans les tentatives de certains dissidents syriens à forger des alliances avec l’occupation israélienne sous le prétexte de défier le carnage d’Al-Assad et le remplacement d’un régime assassin par la collaboration avec un occupant assassin.

    Masqué sous le déguisement du renversement de la dictature d’Al-Assad, le projet propagé par Kamal Labwani et ses alliés représente une sortie radicale des objectifs de la révolution et une violation flagrante des droits des peuples palestinien et syrien qui luttent pour mettre fin à l’oppression et à l’occupation. Un tel projet ne sert qu’à édulcorer l’occupation israélienne qui assassine régulièrement des enfants palestiniens à Gaza et dans toute la Palestine, précisément comme le régime tueur d’enfants syrien.

    Nous croyons que la liberté, la dignité et la justice ne peuvent pas être atteintes par une alliance avec Israël qui continue d’occuper le Golan depuis 47 ans, après avoir expulsé la plupart de sa population indigène et démoli ses maisons et ses villages. C’est exactement le même État qui a occupé la Palestine depuis 66 ans dans un massacre toujours en cours fait d’assassinats, de déplacements et de démolitions de maisons.

    Nous rejetons également toute tentative pour justifier la collaboration avec Israël en affirmant que la lutte contre Al-Assad l‘emporte sur tout le reste. Après tout, « la bataille contre Israël l’emporte sur tout » était précisément le slogan utilisé par le régime d’Al-Assad pendant des décennies pour opprimer le peuple syrien et le dissuader de faire appel à ses droits.

    Et tout comme nous rejetons le règne d’Al-Assad en Syrie dans toute son effusion de sang et sa privation des principes élémentaires pour une vie digne, nous rejetons aussi les actions terroristes semblables commises par des mouvements fondamentalistes. Mais nous n’accepterons pas l’occupation israélienne, qui a jeté les premiers fondements du terrorisme dans la Méditerranée orientale, comme une alternative.

    La liberté, la dignité et la justice ne peuvent pas être divisées et nous ne pouvons nous battre pour elles en Syrie tout en les refusant en Palestine.

    La révolution ne consiste pas à remplacer un criminel par un autre, ni à remplacer la tyrannie par l’occupation. Notre révolution est un engagement implacable à la liberté, à la dignité et à la justice.
    Bases de soutien à la Révolution syrienne

     

    Cette déclaration est diffusée sur Facebook, n’hésitez pas à la soutenir en rejoignant/partageant l’évènement !

     

    https://www.facebook.com/events/760444177350085/

    19 septembre 2014 par Syrian Revolution Support Bases

    http://www.lcr-lagauche.org/syrie-loccupation-nest-pas-un-allie-de-notre-revolution/

  • Un secteur de la santé moribond en Libye (Afriques en lutte)

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    TRIPOLI - Le chaos politique et les conflits en Libye se répercutent gravement sur les services de santé, avec le départ de professionnels de la santé et le retrait des organisations humanitaires qui alourdissent le fardeau pour le personnel soignant cherchant à prendre en charge les personnes blessées dans les affrontements qui durent depuis le mois de juin.

    D’après le compte rendu de situation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des milliers de personnes ont fui leur domicile à Tripoli et Benghazi et « les grands hôpitaux de [ces deux villes] sont submergés de patients nécessitant une prise en charge urgente et des soins post-traumatiques ». [http://reliefweb.int/sites/reliefwe...]

    Plusieurs organisations humanitaires et agences des Nations Unies ont diminué leurs effectifs. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déplacé son personnel international vers la Tunisie voisine, mais son personnel local est resté sur le terrain. Le 28 août, cinq ambulances nouvellement équipées ont été interceptées et volées.

    Les professionnels de santé étrangers commencent à quitter le pays

    Le ministère de la Santé craint un « effondrement total » de son système de santé en cas d’exode des professionnels de santé étrangers, d’après un porte-parole. Six pour cent du personnel hospitalier est originaire des Philippines, et 20 pour cent d’Inde. [http://www.theaustralian.com.au/new...]

    « Le départ de professionnels de santé étrangers et la pénurie de fournitures médicales ne font qu’aggraver la situation déjà critique des civils », a dit Tarek Mitri, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Libye, au Conseil de sécurité des Nations Unies le 27 août.

    Plus de 3 500 travailleurs philippins expatriés - sur une communauté estimée à 13 000 environ - ont quitté la Libye, selon un communiqué du secrétaire d’État philippin au travail émis le 28 août. La proportion de professionnels de la santé parmi ces quelque 3 000 personnes reste à déterminer.

    Sheralyn Cenaza, une infirmière philippine travaillant à l’hôpital central de Tripoli, a quitté la Libye par bateau le 12 août : « Je vis en Libye depuis deux ans. Le niveau d’insécurité n’a jamais été aussi élevé. On entend des bombes exploser tous les jours à Tripoli. »

    Elle a dit que la communauté était particulièrement inquiète depuis le viol d’une infirmière philippine à Tripoli fin juillet.

    Une autre infirmière philippine, Princess Famorean, a pris la décision de rester en Libye, mais redouble de précautions en raison de l’insécurité. « Je passe mes journées à l’hôpital ou dans la résidence où j’habite, située juste en face. Je ne sors jamais. »

    La raison principale poussant les étrangers à rester est l’argent : le salaire mensuel d’une infirmière philippine en Libye - environ 920 LYD, soit 750 dollars US - est deux à trois fois plus élevé que dans leur pays d’origine.

    L’hôpital central de Tripoli a été placé sous le contrôle d’unités de police nationale, mais le personnel dit ne pas se sentir à l’aise. « Lorsque des individus dangereux pénètrent dans l’hôpital avec des armes, les agents de police quittent souvent les lieux », a dit Ahmed*, un membre libyen du personnel médical, à IRIN. Un cordon a été mis en place autour d’une roquette non explosée tombée dans l’enceinte de l’hôpital il y a deux semaines, mais elle n’a toujours pas été retirée.

    Certains centres de santé sont inaccessibles. L’hôpital Al Jala de Benghazi, principale structure de soins post-traumatiques, a été fermé tandis qu’Al Hawwary, un autre grand hôpital, est inaccessible, car son secteur est le théâtre d’affrontements. La situation à Tripoli est similaire. « Les salles des urgences du centre médical, de l’hôpital central et de l’hôpital Abusleem de Tripoli tournent à grande peine », selon l’OMS.

    Abduljalil Graibi, le directeur de l’hôpital central de Tripoli, a déménagé son bureau au service de chirurgie pour prêter main-forte au personnel en cette période de crise. Il estime qu’environ 15 pour cent du personnel médical étranger est parti, et que l’impact de leur départ est considérable. « Lorsque les étrangers sont de service, je sais que je peux compter sur eux, tandis que les Libyens peuvent quitter l’hôpital à tout moment. » Il a dit qu’il était plus difficile de faire respecter le règlement depuis le début de la révolution.

    Les départs de membres du personnel médical étrangers se sont essentiellement produits pendant le ramadan, lorsque le nombre de patients est habituellement bas. Avec la pénurie de carburant et les violents affrontements affectant la banlieue de Tripoli, les personnes souhaitant se rendre à l’hôpital n’ont pas toujours pu le faire. Pour faire face, les hôpitaux ont instauré des journées de travail plus longues.

    « La Libye devrait saluer son personnel soignant étranger, même ceux qui ont choisi de partir », a dit à IRIN Fawzi Azowai, chargé des relations internationales du Croissant-Rouge libyen et chirurgien orthopédiste-traumatologue à l’hôpital Mitiga de Tripoli. L’hôpital est situé à proximité de la base d’une brigade islamiste. Les combattants ont accepté d’aider l’hôpital : ils fournissent du carburant pour les générateurs et défendent les bâtiments.

    « Nous ne prenons pas position. Des combattants de tous bords peuvent venir se faire soigner », a dit M. Azowai.

    Problèmes d’approvisionnement

    Si le manque de personnel est un problème, la pénurie de fournitures médicales est encore plus préoccupante. Le seul programme de transplantation d’organes de Libye a fermé son unité d’hospitalisation de 25 lits afin d’affecter ses infirmiers à des services plus urgents.

    Le manque de médicaments rend tout greffe impossible pour le moment.

    Quatre patients ont déjà rejeté leur greffe de rein. « Nos stocks de médicaments sont vides. Par exemple, nous avons besoin de 15 000 capsules de Neoral 100 mg par mois pour prévenir le rejet d’organe chez les patients ayant subi une greffe », a dit Mohamed Harisha, qui travaille comme anesthésiste au centre de transplantation d’organes.

    Abdul Haffed Ali Ashibani, le coordinateur général du programme, a adressé une lettre au Croissant-Rouge libyen le 28 août pour lui demander des immunodépresseurs, en insistant sur le fait qu’« en l’absence d’action de la part des autorités concernées (ministère de la Santé) malgré notre insistance, l’impossibilité d’administrer aux patients leur traitement en temps voulu mettrait leur vie en danger ».

    La plupart des entrepôts de médicaments de Tripoli se trouvent le long de la route de l’aéroport ou dans le quartier de Ben Gashir, au sud de la ville. C’est là qu’ont eu lieu les affrontements les plus violents pour le contrôle de la capitale. Suite à la victoire des brigades islamistes et de Misrata sur les brigades de Zintan, les heurts sont plus sporadiques, mais les entrepôts étatiques de médicaments à Tripoli et Benghazi ont été gravement pillés.

    La fermeture de l’espace aérien libyen et les difficultés pour accéder à Tripoli par la route depuis la Tunisie rendent l’approvisionnement en produits frais extrêmement compliqué.

    « Pour les équipements et les médicaments de base, nous disposons de stocks pour plusieurs mois, mais pour les besoins spécifiques, c’est moins », a dit Khalifa Gaddur, directeur de l’hôpital Mitiga de Tripoli. « Nous avons soigné 400 blessés environ pendant le ramadan, des combattants pour l’essentiel. L’an dernier, ils nous n’avions que 50 patients », a-t-il dit. Adulkarim Fallah, le responsable de l’unité de laboratoire, sait qu’il lui faudra patienter plusieurs semaines avant que les stocks qu’il a commandés lui parviennent du Moyen-Orient par bateau.

    Un ministère de la Santé inexistant

    « Nous devons travailler comme s’il n’y avait pas de ministère de la Santé », a dit M. Azowai à IRIN. Le gouvernement a démissionné le 28 août. Deux assemblées législatives rivales revendiquent le droit de nommer l’exécutif.

    Les brigades islamistes et de Misrata, qui ont pris le contrôle de Tripoli au terme de cinq semaines d’affrontements, soutiennent le Congrès général national (CGN) élu en juillet 2012. Les brigades de Zintan et les groupes armés menés par l’ancien général Khalifa Haftar, qui affronte les groupes islamistes à Benghazi, soutiennent la Chambre des représentants, élue en juin pour remplacer le CGN et qui se réunit actuellement à Tobrouk, dans l’est.

    Les querelles politiques pourraient à nouveau retarder le budget 2014. Certains professionnels de la santé n’ont pas été payés depuis six mois. « La médecine est un secteur humanitaire, mais nous avons besoin d’un système de santé solide pour travailler correctement », a dit M. Azowai. 18 septembre 2014

    *Nom fictif

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/libye/article/un-secteur-de-la-sante-moribond-en

  • Tunisie : Grève dans le secteur de la santé ( Afriques en lutte)

    Un sit-in a été observé ce jeudi 11 septembre devant le ministère de la Santé publique parallèlement à la grève deux jours entamée à partir d’aujourd’hui dans tous les établissements publics de santé du pays.

    Une grève décidée après le blocage issu des négociations entre la Fédération générale de la santé, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et le ministère de la Santé publique.

    La Fédération générale de la santé a exprimé des revendications qui consistent en :

    - La promotion et la mise à niveau du secteur de la santé publique
    - La non application de la décision relative à la réduction des budgets de certains établissements de santé
    - La généralisation des dispositions de l’article 2 de la loi de la fonction publique à l’ensemble du personnel du secteur de la santé
    - L’attribution d’une prime spécifique
    - La révision de la grille salariale pour les dimanches et les jours fériés
    - La reconnaissance de la pénibilité au travail dans le secteur de la santé
    - La généralisation de l’action sociale

    Selon l’UGTT, la grève a été suivie à 90% à Tunis et entre 90 et 100% à l’intérieur du pays, et la centrale syndicale prévoit de durcir son mouvement si ses revendications ne sont pas satisfaites par le ministère.

    La grève n’a pas concerné les services d’urgence ainsi que les rendez-vous de chimiothérapie et de radiothérapie, selon un communiqué publié, ce jeudi, par le ministère de la Santé, qui précise en outre dans un autre communiqué que les revendications de la fédération seront examinées dans le cadre des négociations sociales dans le secteur public entre le gouvernement et l’UGTT.

    Source : Webdo Tunisie 18 septembre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-greve-dans-le-secteur-de

  • Comprendre l’impérialisme comme un système (Syria Freedom)

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    Dans plusieurs débats que j’ai menés récemment dans lesquels je dénonçais toutes les formes d’impérialismes, y compris l’impérialisme russe en Syrie et en Ukraine (sans parler de la répression Russe contre les Tchétchènes, ainsi que le système russe autoritaire, réactionnaire et économiquement néo libéral, avec une concentration des richesses du pays dans une clique d’affaires mafieuses affilié à Poutine), plusieurs personnes se revendiquant de la « gauche » m’ont répondu qu’il n’y avait pas d’impérialisme russe ou bien que ce dernier était une puissance qui s’opposait à l’impérialisme Etats-Unien et devait dès lors être soutenu.

    Ce genre d’analyse s’inscrit dans une compréhension complètement faussée de l’impérialisme qui le réduit à un (Etats-Unis) ou des acteurs (Etats occidentaux généralement).

    Plusieurs raisons peuvent expliquer ce raisonnement, que je n’ai pas le temps de développer en détail mais qui s’inscrit principalement d’abord dans une mauvaise compréhension du système capitaliste, et/ou dans un héritage de la guerre froide, qui voit la Russie et ses alliés (Iran et Syrie notamment) comme des Etats progressistes et anti-impérialistes, contre les Etats-Unis.

    Ce raisonnement mène à des positions hostiles dans le cas de certains soulèvements populaires, comme c’est le cas actuellement avec la Syrie et l’Ukraine ou bien dans le passé avec l’Iran en 2009.

    Pour précision, nous ne nions pas l’actualité de l’impérialisme Etats-Unien et/ou occidental, et sa volonté d’influencer certains processus de révolution ou de soulèvement à travers des acteurs politiques soumis à son influence mais souvent peu représentatifs des mouvements populaires comme en Syrie, Iran et Ukraine.

    L’impérialisme Etats-Unien reste le plus important à travers sa puissance militaire et éco- nomique, dont les conséquences se voient jusqu’à aujourd’hui avec l’utilisation de ses drones mortels au Pakistan, Yemen et autres ou bien dans les négociations en cours sur le traité transatlantique (Tafta), dont l’enjeu est clairement pour les États-Unis de s’appuyer sur le « partenaire » européen pour réaffirmer leur hégémonie face à la montée de la Chine, auquel il faut ajouter le déplacement de 60% de ses capacités militaires américaines vers le Pacifique pour faire face au défi chinois, vu comme la principale menace économique par les Etats Unis.

    L’impérialisme peut aussi s’affirmer à travers des accords économiques, comme lors du projet d’accord de partenariat économique (APE) signé le 10 juillet 2014 au Ghana, entre l’Union européenne et 16 pays de l’Ouest de l’Afrique. Il vise à supprimer 75% des droits de douane sur leurs importations en provenance de l’UE et à restreindre leur autonomie en matière de politique commerciale au-delà des exigences de l’OMC.

    Cela dit, il est nécessaire de comprendre l’impérialisme comme un système global lié au développement et aux transformations du système capitaliste, et non à quelques acteurs limités. L’influence de plus en plus affirmée de la Chine, qui est devenu la plus grande force industrielle et commerciale mondiale, et qui continue à connaître des rythmes de croissance importants malgré la baisse relative ces dernières années et de la Russie, qui a vu la concentration des matières premières et industries dans les mains de l’Etat et/ou affiliés à travers une équipe d’hommes d’affaires proche allié de Poutine dans une relations patron-client ainsi que l’augmentation des prix des matières premières comme le pétrole, doivent être vu dans cette perspective.

    L’impérialisme moderne ou capitaliste, qui remonte au développement de l’esclavage et prend de plus en plus forme par la suite à la fin du 19ème siècle, doit être compris comme l’intersection et la fusion de concurrences et compétitions économiques et géopolitiques. C’est cette relation dialectique entre ces deux logiques qui expliquent les dynamiques impérialistes actuelles. Les relations de pouvoir changent en effet à travers le temps selon le développement capitaliste de chaque pays et de la situation politique et dès lors de même que les alliances.

    De même, il faut comprendre que si le capitalisme tend à s’étendre au monde entier, il ne le fait pas de manière linéaire et harmonieuse, comme l’expliquait le révolutionnaire russe Trostky dans sa théorie de la « loi du développement inégal et combiné ». En effet les Etats ne suivent pas les mêmes formes et phases de développement et cela permet à certains acteurs de rattraper un retard sur d’autres comme ce fut avec l’Allemagne à la fin du 19ème et début du 20ème siècle ou bien ces dernières décennies la Chine qui rivalise avec les Etats-Unis comme puissance économique.

    L’impérialisme, défini par Lénine comme le dernier stade ou stade suprême du capitalisme, s’inscrit aussi dans cette dynamique de développement inégal et combiné.

    Karl Marx affirmait que le capitalisme s’inscrivait dans deux caractéristiques fondamentales :

    1) L’exploitation du salariat par le capital, antagonisme de classe fondamental et

    2) par le fait que la classe capitaliste n’étant pas un bloc unifié, il existe des rivalités entre les capitalistes qui se disputent sur les restes et profits de l’exploitation. En d’autres termes, l’impérialisme est un processus de conflits entre Etats capitalistes puissants sur le contrôle des butins de la planète.

    L’échec américain de l’invasion de l’Iraq, qui n’est plus à prouver et dont le peuple irakien souffre encore aujourd’hui de ses conséquences, et la crise économique et financière mondiale de 2007 et 2008 qui a porté un coup sévère économiquement et de prestige du modèle néo-libéral américain au niveau mondial ont provoqué un affaiblissement relatif de sa puissance globale, ce qui a non seulement laissé plus d’espace pour d’autres forces impérialiste mondiales comme la Chine et la Russie, mais aussi à des puissances régionales, que l’on appelle généralement sous-impérialisme, dans leurs régions respectives.

    Durant ces dernières décennies on a ainsi vu l’émergence de nombreux centres majeurs d’accumulation de capitaux qui sont de nouveaux pays industrialisés et ont une influence politique et des investissements régionaux toujours plus importants. Les classes dirigeantes de ces derniers, souvent nommés « pays émergents », ne sont pas des simples clients de l’impérialisme occidental et s’affirment de plus en plus comme des puissances régionales ayant leurs propres intérêts et ont la capacité de les défendre comme le Brésil en Amérique du Sud ou bien l’Afrique du Sud en Afrique Subsaharienne.

    Cela est aussi particulièrement visible au Moyen-Orient à la suite de l’affaiblissement relatif de la puissance américaine après son échec en Irak, où des Etats régionaux comme l’Iran, l’Egypte, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, ont joué un rôle grandissant dans la région et interviennent dans les processus révolutionnaires par leurs rivalités en soutenant différents acteurs en contradiction avec les demandes populaires pour la démocratie, la justice sociale et l’égalité.

    Dans une situation similaire, un certain nombre de personnes se revendiquant de la « gauche » ont un problème de dénoncer les ingérences militaires iraniennes (à travers les Pasdaran, les gardiens de la révolution) en Syrie et Iraq ainsi que l’assistance économique et soutien politique apporté au régime syrien ou au Hezbollah comme des formes d’interventions politiques pour maintenir son influence politique dans la région.

    Dans la région, l’Etat d’Israel est également au service de l’impérialisme occidental dans la région entière, à la différence qu’il s’agit dans son cas d’un projet colonial d’expulsion de la population indigène à savoir les palestiniens. Israel joue en effet depuis des décennies le rôle de chien garde des intérêts impérialistes occidentaux dans la région, notamment illustré par les propos du rédacteur en chef du quotidien Hareetz en 1951 « Israël devra être une espèce de chien de garde. Il n’y a pas lieu de craindre qu’il mette en oeuvre une politique agressive contre les états arabes si celle-ci est clairement contraire aux désirs de l’Amérique et de la Grande-Bretagne; par contre, si les puissances occidentales choisissent une fois, pour telle ou telle raison de fermer un oeil, on peut être certain qu’Israël sera capable de punir comme il se doit un ou plusieurs de ses états voisins dont l’impolitesse envers l’Occident dépasserait les limites de ce qui est autorisé. »

    L’affaiblissement relatif des Etats Unis au niveau mondial se voit d’ailleurs dans sa politique étrangère sous le gouvernement Obama par l’adoption d’une stratégie plus « multilatérale », de pousser et faire pression sur d’autres pays pour collaborer sur le plan mondial, et moins solitaire comme à l’époque de Bush. Le dernier exemple est la volonté des Etats-Unis de se doter une couverture internationale et de constituer une large coalition pour lutte contre le « terrorisme » de l’Etat Islamique en Syrie en Iraq.

    C’est qu’il faut également savoir c’est que les différentes puissances impérialistes mondiales et puissances régionales bourgeoises, en dépit de leur rivalité, collaborent lorsque le système global impérialiste est en danger, par exemple elles toutes un intérêt commun à la défaite des révolutions populaires de la région, que ce soit en Syrie et en ailleurs.

    Nous ne devons en effet pas imaginer les rivalités impérialistes à l’échelle mondiale entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie comme impossibles à surmonter lorsque leurs intérêts sont en jeu et que les relations d’interdépendances sont en fait très présentes. Tous ces régimes sont des pouvoirs bourgeois qui sont ennemis des révolutions populaires, uniquement intéressés par un contexte politique stable qui leur permette d’accumuler et de développer leur capital politique et économique au mépris des classes populaires.

    En conclusion, le rôle des forces progressistes n’est pas de choisir entre deux forces impérialistes ou sous impérialistes qui s’affrontent pour des gains politiques et/ou exploiter davantage de ressources ou des peuples étrangers, cette compréhension affaiblit la lutte anti-capitaliste en mettant de côté le fait que le combat des forces progressistes doit toujours se situer en faveur des intérêts des classes populaires en lutte pour leur libération et émancipation contre toutes les formes d’impérialismes et qui par leurs luttes remettent en cause ce système impérialiste global. Choisir un impérialisme sur un autre, c’est garantir la stabilité du système capitaliste et d’exploitation des peuples.

    Joseph Daher  Posted on September 17, 2014

    http://syriafreedomforever.wordpress.com/2014/09/17/comprendre-limperialisme-comme-un-systeme/

  • Nouveautés sur "Lutte Ouvrière"

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  • Dilem, Liberté, Algérie

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  • Le comité NPA du 18ème arrondissement vous invite à une projection-débat :

    "Palestine, histoire d'une terre"
    autour du documentaire de Simone Bitton (première partie: 1880-1950),

    le jeudi 25 septembre 2014 à 20h aux Chiffons, 90 rue Marcadet.

    Pourquoi Israël est-il un État colonial ? Quelles solutions pour le peuple palestinien ? Quelle solidarité internationale avec la résistance palestinienne ? Après l'offensive sur Gaza de cet été, la question palestinienne est revenue au cœur des préoccupations militantes. Pour pouvoir comprendre la situation actuelle, il est important de connaître l'histoire du projet sioniste depuis ses origines, le rôle des différentes puissances dans la région, ainsi que l'histoire des résistances du peuple palestinien.

  • Maroc: la FDT maintient l’appel à la grève générale (Afriques en lutte)

    Malgré les tensions internes au sein de la Fédération démocratique du travail (FDT), le syndicat est décidé à faire une rentrée sociale fracassante. L’appel à une grève générale dans le secteur public avant fin septembre est maintenu.

    « C’est notre manière de dire non à la décision du gouvernement de maintenir les retraités de l’enseignement et de la recherche scientifique dans leurs postes après 60 ans », ont indiqué les responsables de la FDT lors d’une conférence de presse jeudi 11 septembre 2014 à Casablanca. Ils ont pointé du doigt « l’Exécutif qui agit toujours de manière disparate vis-à-vis de la réforme des retraites, ne privilégiant que des solutions à court terme et ne favorisant aucunement la masse active ».

    Dans ce sens, l’actuelle direction proche de l’USFP entend frapper fort en mobilisant les autres centrales. Toutefois, l’Union générale des travailleurs du Maroc (l’UGTM), le syndicat de Hamid Chabat, est le seul qui a effectivement manifesté sa prédisposition à faire partie de la grève. « Nous avons convenu avec l’UGTM d’une réunion de nos organes exécutifs, vendredi 12 septembre 2014, et qui devrait aboutir à un communiqué commun fixant la date de la grève », a confirmé Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT.

    L’UMT, pour sa part, ne devrait répondre à l’appel de la grève qu’après avoir rassemblé ses instances décisionnelles, ont expliqué ses dirigeants à la FDT. Pour ce qui est de la CDT, c’est le silence radio absolu. « Cette centrale n’a exprimé aucune réaction à notre correspondance », précise M. Fatihi.

    Source : Aujourd’hui le Maroc 16 septembre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-la-fdt-maintient-l-appel-a

  • Gaza : le silence tue, la désinformation rend complice (Acrimed)

    Nous publions, sous forme de tribune [1], un texte collectif, signé par plusieurs chercheurs, intellectuels, et par le Secrétaire général de la Fédération Européenne des Journalistes. Ce texte a été rédigé en Belgique et adressé en priorité aux médias belges, mais aucun des titres de presse sollicités n’a souhaité le publier. Il dénonce des mécanismes également identifiables dans les médias français (Acrimed).

    Quel bilan tirer de l’opération israélienne « Bordure Protectrice », 3 semaines après l’accord d’un cessez-le feu ? C’est avec amertume, indignation, mais aussi avec inquiétude que nous nous interrogeons sur le traitement médiatique de la tragédie qui a frappé la Bande de Gaza. En faisant - consciemment ou non - usage d’expressions communément acquises, la presse s’est rendue coupable de désinformation.

    Nous, citoyens belges et européens, accusons la majorité des médias d’appliquer – délibérément ou non – la politique des « deux poids, deux mesures » lorsqu’il s’agit d’aborder ces événements atroces. Ainsi, parler de « guerre » est-il correct alors que le conflit oppose David à Goliath ? L’histoire atteste que nous sommes face à une répression de type colonial contre une population en résistance face aux occupants. Nous sommes consternés par la représentation d’un « conflit » où oppresseurs et opprimés se valent. Le principe d’« équidistance » a-t-il quelque sens dans un affrontement qui oppose l’armée israélienne - considérée comme la cinquième armée la plus puissante au monde - à des roquettes palestiniennes, pour la plupart artisanales ?

    Il ne s’agit pas ici de reprocher aux médias de parler « des deux camps », mais bien leur représentation systématique, toujours au nom de l’« équidistance », des opérations des uns et des autres. Cette approche crée chez le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur le sentiment d’une égalité entre protagonistes. Ainsi, les roquettes palestiniennes, qui pour près de 87% sont interceptées, en arrivent à être présentées comme l’équivalent des chars, drones, F16, hélicoptères et missiles dernier-cri israéliens. Les 1,7 million de Gazaouis, eux, n’ont pas de Dôme de fer… Ils connaissent par contre une densité démographique supérieure à celle du Bangladesh sur 365 km2 (la moitié de la superficie du littoral belge). Une telle densité permet d’apprécier à sa juste valeur le leitmotiv propagandiste des « boucliers humains » du Hamas et la prétention d’Israël à s’en tenir à des « frappes chirurgicales ».

    Nous dénonçons cette prétendue égalité entre protagonistes, renforcée par un traitement le plus souvent purement événementiel de l’actualité. Il faut rappeler que la Bande de Gaza est occupée depuis 1967 et assiégée depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas, il y a 7 ans. Depuis, la population entière en fait les frais : encerclée par mer, terre et air pour avoir « mal choisi », dit-on, ses dirigeants. On l’a souvent dit : « Gaza est une prison à ciel ouvert ». Ce qui explique que l’ONU considère toujours le territoire comme étant sous occupation. Ni sortie de secours, ni lieu sûr. Pas même au sein des hôpitaux ou des écoles. Dans cette atmosphère oppressante, toute tentative de révolte des Palestiniens est présentée comme « activité terroriste » par des journalistes qui se font ainsi les porte-voix de la propagande israélienne. Faut-il rappeler que les résolutions de l’ONU et principalement la résolution 37/43 légitiment la lutte armée contre la domination coloniale ? Trop souvent, nos médias présentent exclusivement le Hamas comme un mouvement « islamiste radical », jamais comme un mouvement de libération nationale, déclenchant ainsi de façon pavlovienne des réflexes de peur et de rejet.

    C’est l’enlèvement de trois jeunes Israéliens retrouvés morts en Cisjordanie occupée qui est systématiquement présenté comme l’élément déclencheur des hostilités entre Israël et Gaza. Le Hamas, accusé sans preuves de ce rapt a vu des centaines de ses militants et cadres locaux arrêtés. Malgré l’humiliation et les privations quotidiennes que subissent les Gazaouis, ce n’est que suite à ces arrestations d’envergure que les premières roquettes ont été tirées depuis la Bande de Gaza. Les premières du Hamas depuis… 2012. C’est aussi l’élimination, le 7 juillet, de sept combattants du Hamas qui a mené celui-ci à considérer que le cessez-le-feu avec Israël, négocié en novembre 2012 et qui engageait chaque partie à ne pas mener d’opérations militaires contre l’autre, était rompu.

    Les finalités de l’opération israélienne « Bordure Protectrice » se voient tout à fait discréditées : mener des attaques de « représailles légitimes » afin d’éradiquer les tirs de roquettes. Or l’on sait que ce sont les opérations militaires israéliennes qui engendrent davantage de tirs de roquettes et font donc des victimes israéliennes. La boucle est bouclée, le cercle vicieux installé. Israël dit vouloir arrêter la violence contre ses citoyens, mais, contribue paradoxalement à la provoquer.

    Nous accusons la plupart des médias de manipuler l’opinion en présentant le Hamas comme « l’organisation qui n’a pas accepté la trêve » ou « qui la viole constamment ». Et qui par conséquent, ne protège pas ses civils. Rappelons que la première proposition de cessez-le-feu a été discutée entre le gouvernement israélien et le gouvernement égyptien dirigé par le maréchal Al-Sissi, fervent opposant au Hamas. Peut-on imaginer la négociation d’une trêve si toutes les parties concernées ne sont pas présentes aux discussions ou si aucune des conditions demandées, par les représentants du peuple palestinien, n’a été évoquée ?

    Des médias comparent les statistiques des morts civils palestiniens à celles des soldats israéliens tombés. Comparaison honteuse. D’autres médias cultivent la peur des « djihadistes » belges ou français partis combattre en Syrie, mais épargnent l’image de ces autres Belges ou français enrôlés dans l’armée d’occupation israélienne.

    Cette approche médiatique, ce constat flagrant de sympathie première envers Israël se révèlent consternants et nous poussent à nous interroger sur les fondements d’une « osmose culturelle » avec cet État, alors que ce dernier piétine de manière constante les principes démocratiques et le droit international.

    « Bordure protectrice » a fait plus de 2.100 victimes palestiniennes dont 500 enfants.

    Nous, lecteurs, auditeurs, et téléspectateurs belges et européens, accusons une partie de la presse, de désinformation lorsqu’il s’agit de traiter des crimes de guerre commis par Israël à Gaza et en Palestine occupée.

    Des gouvernements en passant par la population, toute la société dépend du Quatrième pouvoir, celui des médias, pour se forger son opinion. Jusqu’à présent, le travail indispensable d’investigation journalistique a souvent fait défaut. Sous couvert de neutralité, beaucoup de médias désinforment. Ils se rendent et nous rendent complices de la tragédie de Gaza.

    Comme l’affirmait Desmond Tutu, « rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ».

    le 16 septembre 2014

    - Anissa Amjahad - Docteure en sciences politiques et sociales (ULB)
    - Frank Barat - Militant et auteur
    - Sébastien Boussois - Docteur en sciences politiques
    - François Burgat - Politologue, Aix-en-Provence
    - Paul Delmotte - Professeur retraité de politique internationale à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales
    - Ricardo Gutiérrez - Secrétaire général de la Fédération européenne des Journalistes
    - Imane Nachat - Étudiante en dernière année de Master en Sciences de la communication - VUB
    - Julien Salingue - Chercheur en science politique

    - Pour l’analyse d’Acrimed sur le traitement médiatique de la dernière offensive israélienne contre Gaza, voir notre article : « Offensive israélienne contre Gaza : les partis pris du traitement médiatique ».

    Notes

    [1] Les articles publiés sous forme de « tribune » n’engagent pas collectivement l’Association Acrimed, mais seulement leurs auteurs.

    http://www.acrimed.org/article4443.html

  • Qui est le vainqueur dans l’ultime agression contre Gaza? (Avanti.be)

    Quel sera l’avenir de la Palestine ?

    Des tonnes d’explosifs lancée par les forces génocidaires israéliennes contre la population civile de Gaza (selon les experts c’est l’équivalent en puissance de 3 bombes atomiques comme celles utilisées contre Hiroshima et Nagasaki en 1945) n’ont pas été suffisantes pour stopper les lancement de roquettes de fabrication artisanale de la part du Hamas (mouvement islamiste de résistance), et encore moins pour liquider ses dirigeants et décimer ses alliés tactiques des organisations laïques palestiniennes : le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine (FDLP) et le Parti Communiste de Palestine (PCP).

    Les bombardements aveugles ont assassiné plus de 2.140 Palestiniens, en majorité des civils (femmes et enfants) et blessé 11.000 autres personnes. Ils ont également détruit la quasi-totalité de l’infrastructure civile éducative, sanitaire et industrielle. Des milliers de logements ont été détruits ou endommagés. Malgré tout, les Palestiniens n’ont pas plié face à la puissance militaire d’Israël et ils continuent à résister. C’est précisément cela que ne peuvent s’expliquer les sionistes. Les Palestiniens, mêmes dans les pires conditions provoquées par les constantes agressions israéliennes, le blocus et la trahison des tyrannies arabes du Golfe (essentiellement l’Arabie saoudite et le Qatar) se refusent à céder leur terre aux usurpateurs sionistes.

    Des situations imprévisibles surgissent sur le terrain. Les coups du Hamas contre Israël n’ont en rien été comparables aux dégâts humains et matériels causé par les sionistes à Gaza mais ils ont cependant provoqué un dommage psychologique inattendu ou sous estimé parmi les colons par les stratèges de Tel Aviv. Aujourd’hui, les Israéliens revivent les mêmes traumatismes d’anxiété qu’ils subirent durant les dernières aventures militaires israéliennes contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2008.

    L’illusion de sécurité suscitée par la prétendue supériorité qu’offrait le système « bouclier de d’acier » s’est évaporée. Le tant vanté système anti-missiles israélien n’a pas été aussi efficace qu’espéré face à la pluie de roquettes de fabrication artisanale (Katiusha). La propagande autour de ce système a été bien plus effective que le système lui-même.

    Les Israéliens, qui ont beaucoup de choses à perdre, ont commencé à remettre en question la direction sioniste actuelle pour son échec à Gaza. Tandis que les Palestiniens, qui n’ont rien à perdre parce qu’ils ont tout perdu, célèbrent la nouvelle trêve.

    Selon le sondage publié par le Canal 2 de la télévision israélienne ce lundi, le taux d’approbation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a chuté de 82% à 38%. La moitié des sondés a qualifié de « mauvaise » sa gestion du conflit. Tant Netanyahou que le Ministre de la Défense Moshe Yaalon et le Chef d’Etat-major Beni Gantz sont devenus la cible de cette vague de critiques (1).

    Néanmoins, les dirigeants sionistes, qui en connaissent un rayon dans l’art de la manipulation, prétendent aujourd’hui calmer ces critiques avec plus de « pain pour le cirque » en faveur des fondamentalistes sionistes. Netanyahu a en effet donné l’ordre de confisquer de nouvelles terres palestiniennes pour un total de 300.000 mètres carrés à Naplouse, au nord de la Cisjordanie (2) ainsi que l’emprisonnement de plusieurs cadres du FPLP qui se trouvaient dans cette même région.

    Parmi les prisonniers du régime sioniste se trouvent Ahmad al-Haj Muhammad, Abu al-Nimr et Zahi Khatatba, qui ont été arrêtés dans la ville de Naplouse Farik, tandis que Kamal Ibrahim Abu Tharifa, Youssef Abd al-Haq Shaddad et Abu Salama Moussa ont été interceptés à Naplouse. Hamayil Amjad, âgé de 37 ans, a été arrêté dans sa maison à Beta au cours d’une rafle. A Jénine, les forces israéliennes ont capturées Fadaa Zugheibi, Muhammad al-Zugheibi, Abdullah al-Afif, Alam Sami Masad et Jaafar Abu Salah. Mustafa Orabi Nakhla, ou Abu Wadee, a été arrêté près du camp de réfugiés de al-Jalazun au nord de Ramallah (3).

    Pour sa part, la direction palestinienne du Fatah est parvenue a un accord avec les leaders du Hamas afin d’initier les démarches nécessaires pour exiger l’intervention de la Tribunal Pénal International (TPI) pour que soient jugés les leaders sionistes pour leurs crimes de guerre à Gaza. Mais les dirigeants sionistes ne craignent cependant pas le TPI. Ils ont confiance en leurs lobbies pour faire en sorte que les Etats-Unis et leurs laquais européens bloquent au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres instances internationales toute possibilité d’action de ce Tribunal.

    Il convient de rappeler qu’Israël, tout comme les Etats-Unis, n’a pas ratifiée le traité qui a permis la création du TPI le 17 juillet 1998 en tant qu’unique organisme judiciaire international chargé de poursuivre et condamner les plus graves crimes de guerre, massacres et génocides commis par des individus ou des Etats.

    En définitive, qui a été le vainqueur ? Et jusque quand durera la trêve en Palestine ?

    Pour le malheur de l’humanité, la réponse est cruelle. C’est la mort qui a gagné. C’est le complexe militaro-industriel étasunien. Alors que les poches des contribuables étasuniens sont vides, les marchands de canons et de la mort (sionistes et néoconservateurs) ont gagné des millions de dollars en sacrifiant des milliers de Palestiniens.

    Israël n’a pas reconnue l’existence du peuple palestinien et n’a jamais respecté la résolution n°181 des Nations Unies (de 1947) qui divisait la Palestine historique en deux Etats en accordant seulement une partie de cet espace (52% de la Palestine) aux Européens de religion juive qui arrivèrent dans ce pays à la suite du génocide nazi.

    Il convient de rappeler que les dirigeants sionistes historiques comme David Ben Gurion (1886-1973), Menhaem Begin (1913-1992) et Golda Meir (1898-1978), qui occupèrent le poste de Premier ministre, tout comme ceux d’aujourd’hui, Ehoud Plmert et Benjamin Netanyahou, entres autres, ont clairement laissé entendre qu’ils ne reconnaîtrons pas la création d’un Etat appelé Palestine parce que, selon eux, « les Palestiniens n’ont jamais existé ».

    La recentre « trêve » instaurée en Palestine sera similaire aux autres « trêves » qui se sont produites dans le passé : le régime sioniste l’interprète comme un « repos bien mérité » pour ses troupes d’assassins qui durera le temps nécessaire pour calmer l’opinion publique mondiale et pour reconstituer l’arsenal militaire épuisé au cours de cette dernière aventure criminelle.

    Israël a gaspillé plus de 2,5 milliards de dollars au cours des 50 jours qu’à durée l’agressé contre Gaza (quelques 60 millions de dollars par jour) (4) sans parvenir à atteindre ses objectifs. Un somme qui représente la quasi-totalité de ce qu’elle reçoit annuellement de la part des Etats-Unis pour sa défense. Israël s’attend ainsi à recevoir 3 autres milliards de dollars en armements (3) des Etats-Unis en 2015.

    L’avenir de la Palestine, quant à lui, continuera à dépendre de la résistance de son peuple et des changements géopolitiques qui peuvent survenir dans cette région bouleversée de la planète.

    Basem Tajeldine

    Source :
    http://www.rebelion.org/noticia.php?id=189207

    Traductions françaises pour Avanti4.be : Ataulfo Riera

    Notes :
    [1] http://www.abna.ir/spanish/service/middle-east/archive/2014/08/28/633984/story.html
    [2] http://hispantv.com/detail/2014/03/31/265775/israel-ordena-confiscacion-tierras-cisjordania
    [3] http://www.tercerainformacion.es/spip.php?article73108
    [4] http://elcomercio.pe/mundo/oriente-medio/israel-gasta-us-60-millones-diarios-guerra-gaza-noticia-1751765
    [5] http://www.correodelorinoco.gob.ve/economia/por-que-ee-uu-le-entrega-millones-ayuda-militar-a-israel/

    http://www.avanti4.be/analyses/article/qui-a-gagne-la-guerre-de-gaza