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  • Syrie : unité des luttes pour la liberté et la démocratie (Npa)

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    Kobané, la ville kurde du nord de la Syrie, résiste depuis plus d’un mois à l’offensive sauvage du groupe réactionnaire de l’EI (État islamique).

    D’une position défensive, les combattantEs des YPG (Unités de protection du peuple) et quelques bataillons de l’ASL (Armée syrienne libre) sont passés à l’offensive, chassant les troupes de l’EI de quelques quartiers de la ville tombés aux mains de ces derniers lors des combats de la semaine passée.

    Les YPG, ainsi que l’administration américaine, ont annoncé le largage d’armes et munitions sur Kobané le lundi 20 octobre.

    Ville symbole de la résistance
    Kobané, une petite ville kurde sans réelle importance stratégique, devient un symbole de résistance face à la barbarie des troupes de l’EI. Mais elle est avant tout la première ville à ne pas céder à l’offensive et la terreur des djihadistes, et à être défendue par les masses.
    La résistance de Kobané révèle les capacités des masses armées et organisées à défendre leur liberté et leur dignité. Elle remet à l’ordre du jour le programme de la révolution populaire originelle : contre le régime dictatorial et les forces réactionnaires de la contre-révolution.
    La déclaration du commandement général des YPG de ce dimanche 19 octobre, vient confirmer ce tournant : « Kobané constitue un tournant historique, son issue va dessiner l’avenir de la Syrie et la lutte démocratique pour la liberté et la paix. […] Cette résistance des YPG et des bataillons de l’ASL est suffisante pour vaincre EI/Daesh […] et la construction d’une Syrie démocratique et libre était la base de nos accords avec l’ASL. Nous croyons que la victoire de la révolution est liée au développement de ces relations entre les factions et les forces vives dans la patrie ».

    Le sort des peuples kurdes et syrien est lié
    C’est la première reconnaissance par les YPG, de façon aussi claire, de la lutte commune avec les factions démocratiques de l’ASL, dont l’importance n’est pas négligeable dans la résistance populaire armée. En effet, l’expérience a aussi révélé que la libération du peuple kurde est intiment liée à celle du peuple syrien de la dictature, de la contre-révolution réactionnaire et de l’hégémonie impérialiste.
    L’impérialisme étatsunien et ses alliés n’ont fourni aux factions démocratiques que peu d’armes, juste assez pour ne pas se faire complètement écraser par le régime... Toute leur demande d’armement anti-chars et anti-aérien sont quasiment restées lettre mortes. En revanche, ces mêmes pays souhaitent créer une nouvelle armée de 5 000 hommes réellement assujettie à leurs ordres, pour mieux négocier leur influence, quand viendra le temps d’une « transition négociée » avec le régime d’Assad.

    Le processus révolutionnaire continue
    Depuis plus de trois semaines, les regards sont tournés vers Kobané, mais le régime syrien poursuit encore plus sauvagement sa guerre contre la population et les combattants de l’ASL dans les zones révoltées. Ainsi, le siège total d’Alep est presque achevé. Assad a réalisé des avancées importantes dans la campagne de Damas (Al Ghouta) et bombarde de façon meurtrière le quartier d’Al Wa’ar à Homs depuis deux semaines, y compris avec des missiles sol-sol, cela dans le silence complet des médias...
    Dans ces conditions terribles, les masses syriennes poursuivent la lutte pour leur émancipation. La manifestation de ce vendredi 17 octobre, en particulier à Alep, a arboré le slogan : « Notre révolution est une révolution populaire ». À la base, les coordinations révolutionnaires avancent dans leurs discussions autour d’un programme démocratique et non confessionnel, vers une unification et une centralisation de leurs activités dans toute la Syrie.
    Une nouvelle recomposition des forces politiques et sociales est en cours dans le processus révolutionnaire. L’unité des luttes des forces démocratiques et progressistes est vitale pour la victoire de la révolution populaire.

    Ghayath Naisse

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  • Tous ensemble pour une grève générale et populaire véritable !

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    Appel du courant Al Mounadil-a au Maroc

     

    Les directions des syndicats ouvriers ont décidé presque à l’unanimité d’observer un jour de grève générale le 29 octobre 2014, dans les secteurs public et privé, en vue de forcer l’État à négocier autour d’un paquet de revendications fondamentales des travailleurs. Ces revendications énumérées dans l’appel de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de l’Union marocaine du travail (UMT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) : une augmentation générale des salaires et des pensions, l’application de l’échelle mobile (l’indexation), la mise en œuvre du ce qui reste de l’accord du 26 avril 2011, la réduction de la pression fiscale sur les salaires, le renoncement à la réforme du régime des retraites, la généralisation de la protection sociale en veillant sur l’obligation de la déclaration des salariés auprès de la Caisse de la sécurité sociale, la protection des libertés et droits syndicaux et des législations sociales, l’abrogation de l’article 288 du code pénal [1], la garantie des services publics par l’Etat, mettre un terme au travail temporaire et précaire et à la sous-traitance et garantir la stabilité de l’emploi.

    Cette initiative survient dans un contexte se caractérisant par les résultats désastreux de la politique du « dialogue social », au lieu de la lutte des classes. L’Etat a utilisé les directions syndicales pour imposer ses choix à la classe ouvrière d’où l’assaut contre ​​les régimes de retraite à travers la soi-disant Commission technique, qui a imposé le prélèvement des journées de grèves sur les salaires des fonctionnaires grévistes - un acquis historique pour près de 60 ans (depuis l’indépendance formelle du pays). Elle a gelé les salaires, fermé les yeux sur le refus des employeurs d’appliquer la maigre augmentation du salaire minimum de juillet 2014, ignoré l’accord du 26 avril 2011 (après l’atténuation du Mouvement du 20 Février qui l’avait arraché enlevé), consacré une exploitation brutale dans le secteur privé par les entreprises de sous-traitance et les intermédiaires, et passé une loi sur l’indemnisation pour la perte d’emploi qui est un mépris flagrant envers les victimes du licenciement. D’autre part ladite commission a réduit au maximum les efforts en matière d’embauche malgré le besoin social croissant des services publics, notamment l’éducation, la santé, etc. Et bien pis encore, les bourgeois et leur Etat ​​préparent d’autres attaques, que ce soit par leur détermination à saper les infimes acquis dans le Code du travail ou à supprimer le droit de grève sous prétexte de le codifier, et leur disposition à généraliser la précarité de l’emploi et la surexploitation dans les secteurs de la fonction publique après avoir ruiné les travailleurs du secteur privé, ...

    Le délabrement de la classe ouvrière comparé aux succès de l’ennemi de classe, et l’arrogance de Etat vis-à-vis ​​des appels au « dialogue social », est causé en partie par la politique des directions syndicales qui mènent et contrôlent la lutte des travailleurs qui ont fait avorter de nombreuses batailles, laissé dépérir d’autres, y compris celle des travailleurs des Autoroutes nationales en 2011-2012, la grève d’un mois des mineurs de Djebel Aouam en août 2014, le démantèlement de la mobilisation des travailleurs à Ouarzazate par une décision venant d’en haut qui avait conduit à démolir la structure syndicale locale, pour ne citer que ces exemples.

    Une partie de l’énergie militante qui pourrait faire du 29 octobre une grève générale véritable a été gâchée lorsque les directions syndicales se sont abstenues délibérément, et au nom du maintien de la « stabilité sociale », de soutenir les grèves en cours et consolider les liens de solidarité de classe, privilégiant une négociation à froid en dehors de tout contexte de lutte.

    Cela étant, l’appel à la grève générale par toutes les directions syndicales (à l’exception de celle affiliée au parti de Benkirane) est un aveu d’échec de la politique de « partenariat social » et de « dialogue social ». Si les directions syndicales tentent à travers cet appel d’exercer juste une pression afin de revenir au « dialogue social », alors il est de notre devoir tous, travailleurs dans les secteurs public et privé, de faire de cette journée une journée de grève véritable pour nos revendications, en organisant des rassemblements sur le lieu de travail pour discuter du déroulement de la bataille et les moyens d’assurer son succès, et d’œuvrer, notamment, à l’étendre, pour lui donner la force qui peut contraindre l’ennemi de classe à faire des concessions. Se limiter à un arrêt de travail d’un jour encourage les employeurs et leur Etat à ignorer la grève, et partant imposer de maigres résultats qui démoralisent davantage les bases ouvrières.

    Le courant Al Mounadil-a appelle ses militants et tous ses sympathisants ainsi que tous ceux et celles qui s’attachent aux objectifs de l’émancipation de la classe ouvrière, à participer activement à faire parvenir l’appel à la grève générale aux travailleurs, et à collaborer avec tous les militants de notre classe, syndicalistes et militants politiques, et avec tous des résistants à la politique capitaliste destructrice, pour une mobilisation ouvrière et populaire effective qui consolide les liens de solidarité et permette à notre classe de renforcer la confiance en ses capacités militantes.

    Le courant Al Mounadil-a affirme de nouveau que la construction d’une stratégie de lutte de classe – combative et démocratique - dans chaque syndicat contre la politique des directions syndicales, est la première condition pour que les organisations syndicales jouent leur rôle consistant en l’amélioration des conditions de notre classe au travail et dans la vie, et en le développement de ses capacités de lutte sur le chemin de son émancipation définitive de l’exploitation capitaliste, sous la bannière éternelle de notre classe : l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

    Faisons du 29 octobre 2014 une journée de lutte ouvrière et populaire véritable !

    Faisons du 29 octobre une grève ouvrière et populaire, et pas seulement une escarmouche pour revenir à la politique catastrophique de « dialogue social ».

    Courant Al Mounadil-a
    22 octobre 2014

     

    Notes

    [1] Cet article prévoit des peines de prison à l’encontre des syndicalistes et des travailleurs pour leurs activités syndicales [NdT].

     

    * Source : http://almounadil-a.info/article386...

    * Traduction de l’arabe par Rafik Khalfaoui.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33340

  • Le procès d’Alain Pojolat, procès du droit de manifester (Politis)

    C’était en juillet dernier : alors que les bombardements israéliens faisaient plusieurs centaines de morts sur la bande de Gaza, Alain Pojolat avait déposé à la préfecture, au nom de plusieurs organisations, deux demandes de manifestations en soutien au peuple palestinien. Ces deux manifestations, prévues pour les 19 et 26 juillet, avaient, par la suite, été interdites par le gouvernement au prétexte qu’elles comportaient des risques de « débordement ».

    Pour les deux manifestations, les organisateurs avaient alors saisi en urgence le tribunal administratif pour contester l’interdiction, mais ce dernier avait rejeté leur recours. Alain Pojolat, porte-parole du NPA, s’était dit stupéfait par l’interdiction et avait, malgré cela, appelé à manifester. En fait, de l’avis de nombreux observateurs, c’est l’interdiction gouvernementale qui a enflammé le débat. Ainsi, le quartier Barbès, aux environs duquel s’était tenue la manifestation du 19 juillet, avait été le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Quant à la manifestation du 26 juillet, elle s’était terminée par 70 interpellations tandis que 34 personnes étaient placées en garde en vue.

    Il faut néanmoins signaler qu’entre ces deux manifestations interdites, une troisième, cette fois-ci autorisée, avait été organisée à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et s’était déroulée dans le calme. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait alors expliqué que le choix d’autoriser ou non une manifestation se ferait « au cas par cas ». Une décision largement critiquée, notamment par Omar Alsoumi, membre du Youth Palestinian Movement, qui avait estimé que « le gouvernement est en train d’interdire un droit fondamental, et crée une division entre des citoyens qui seraient légitimes à s’exprimer et d’autres non ».

    Le 29 juillet, Alain Pojolat était mis en examen et de nombreuses organisations s’élevaient pour dénoncer cette inculpation. Le NPA en premier lieu avait appelé, dès le 30 juillet, « l’ensemble des forces démocratiques, associations, syndicats, partis et tous celles et ceux qui sont attachés à la liberté d’expression à réagir contre cette tentative d’intimidation ». Par ailleurs, une pétition, hébergée sur le site de pétition24.net, était lancée par l’écrivain Gérard Delteil. Intitulée « Nous exigeons la relaxe d’Alain Pojolat », elle a recueilli 2794 signatures. Alain Pojolat a également bénéficié du soutien de l’Union juive Française pour la paix, et d’Attac, qui avait rappelé le 6 août que « manifester est un droit constitutionnel (et que) l’interdiction de manifestation doit être exceptionnelle ». « Mettre en examen le dépositaire, concluait Attac, est démocratiquement inacceptable. »

    Le procès d’Alain Pojolat débute mercredi 22 octobre au tribunal de grande instance de Paris. En France, participer à une manifestation interdite ne constitue pas un délit. En revanche, le fait de l’organiser peut être passible d’une peine de six mois de prison et de 7500 euros d’amende, or Alain Pojolat est celui qui a déposé les demandes de manifestations en son nom à la préfecture. Il est donc considéré comme le seul responsable. Le verdict sera-t-il aussi inique que le chef d’inculpation ?

    Membre du NPA, Alain Pojolat doit comparaître devant la justice le 22 octobre pour avoir appelé à maintenir deux manifestations pro-palestiniennes interdites.

    http://www.politis.fr/Le-proces-d-Alain-Pojolat-proces,28628.html

  • Réseaux sociaux Facebook censure les Palestiniens (CI)

    Courrier international

     

    Une nouvelle page de soutien à la cause palestinienne vient d'être fermée sur Facebook.
     
    Les Palestiniens s'estiment discriminés sur le réseau social, qui cède trop facilement, selon eux, aux demandes israéliennes.

     

    Le groupe Facebook "Solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim en Israël" n'existe plus. Cette page, qui aurait récolté, selon les Palestiniens, l’adhésion de millions d'internautes a été fermée par Facebook, ainsi que celles créées par tous les groupes militaires palestiniens, nous apprend Al-Hayat.

    Déjà en 2011, le réseau social avait fermé la page "La troisième Intifada palestinienne" un mois après son lancement, alors qu’elle avait été "likée" plus de 350 000 fois, selon le quotidien panarabe. Yuli Edelstein, le ministre de l’Information israélien de l’époque, aurait réclamé la fermeture de cette page au motif qu'elle incitait à "la haine des Juifs". Mais Yediot Aharonot l'explique autrement : en plein "printemps arabe", au cours duquel les réseaux sociaux avaient joué un grand rôle dans la mobilisation populaire, Israël avait craint que les Palestiniens ne se servent de ces outils pour appeler à une nouvelle Intifada.
     
    Courrier international Marc Saghié 20 octobre 2014
     
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/20/facebook-censure-les-palestiniens
  • La Coordination nationale Solidarité Kurdistan sur tous les fronts (AKB)

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    lundi 20 octobre 2014
    par  Amitiés kurdes de Bretagne
     

    Déclaration de la CNSK

    Les associations réunies au sein de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) ont témoigné de leur solidarité avec les combattantes, les combattants et la population du Kurdistan de Syrie (Rojava?) et notamment celles et ceux du canton de Kobanê dont la résistance héroïque force l’admiration de tous. Elles ont dénoncé les préparatifs du gouvernement turc islamo-conservateur prêt à envahir le Rojava. Elles notent que les forces contestataires se mobilisent en Turquie et que l’union dans un nouveau parti - le HDP? (Parti de la Démocratie des Peuples) - des forces kurdes et d’une gauche contestataire turque est de bon augure pour des avancées démocratiques futures dans ce pays. Elles remercient le Conseil de Paris pour l’intérêt qu’il porte à la mémoire des trois militantes kurdes assassinées en plein Paris le 9 janvier 2013 et réaffirme sa volonté d’exiger que toute la vérité soit faite et que justice soit rendue. Une journée mondiale "Urgence Kobanê" sera organisée le 1er novembre prochain. Une pétition circule à l’adresse du Président de la République en soutien à Kobanê. Une conférence sera organisée le 9 janvier 2015 à Paris, au Sénat, ainsi qu’une cérémonie commémorative à la mémoire de Sakine, Fidan (Rojbîn) et Leyla devant le 147 rue Lafayette.

    Mobilisation pour le Rojava

    La CNSK demande à la France et à la communauté internationale d’envoyer de toute urgence à Kobanê l’aide militaire nécessaire pour résister et faire reculer les forces barbares du prétendu Etat islamique (Daesh). Les dernières frappes aériennes de l’US Air Force, guidées du sol par les résistants de Kobanê, ont été utiles mais pas suffisantes pour ceux qui luttent pied à pied, depuis plusieurs semaines, à armes inégales contre un ennemi puissamment armé : il est urgentissime de fournir armes anti chars et médicaments qui font cruellement défaut aux combattants kurdes. L’exemple de la Région autonome du Kurdistan irakien est à suivre : elle vient de reconnaître officiellement les trois cantons autonomes de Rojava et adopté un protocole de coopération bilatérale qui comprend l’envoi immédiat d’armes à la ville assiégée de Kobanê. La décision de la ville de Rennes d’envoyer une aide à la ville de Diyarbakir qui doit faire face à un afflux de réfugiés syriens est aussi significative : elle est assortie d’un appel à la communauté internationale pour qu’elle soutienne les Kurdes de Kobanê dans leur combat contre Daesh. La ville de Paris vient aussi de voter une aide humanitaire. Une journée mondiale "Urgence Kobanê" sera organisée le 1° novembre prochain. Toutes les organisations démocratiques sont invitées à participer à l’organisation et à la réussite de cette manifestation devant se dérouler dans chaque métropole, dans chaque région, dans chaque ville, partout où c’est possible.

    Turquie : attention danger

    La France a demandé à la Turquie de prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures qui s’imposent face à l’offensive de Daesh à Kobanê. Cette intervention est bienvenue s’il s’agit, comme l’a précisé le Président de la République, de l’ouverture de la frontière avec la Syrie pour permettre l’acheminement de renforts. Elle serait particulièrement inopportune s’il s’agissait d’encourager une intervention de l’armée turque. L’attitude de ce pays membre de l’OTAN a malheureusement montré que sa priorité n’était pas de combattre les djihadistes de Daesh, auxquels il continue d’apporter une aide militaire et logistique, mais d’occuper militairement cette région kurde et d’éradiquer un mode d’organisation social et politique adopté par l’Assemblée législative du Rojava, qui permet à chaque canton d’élire des assemblées citoyennes décentralisées et de se doter de structures de gouvernance incluant toutes les nationalités et toutes les religions.

    Véritable casus belli, cette occupation serait vécue douloureusement non seulement par les Kurdes de Syrie, qui sous le joug du régime Baas de Hafez Al-Assad et de Bachar Al Assad d’une République arabe syrienne, n’avaient même pas droit, durant des décennies, à une identité. Mais aussi par les Kurdes de Turquie (soit 20 % de la population) qui ont déjà prévenu : le processus de paix entre le gouvernement turc et le leader emprisonné Abdullah Öcalan pour trouver une solution politique à la question kurde sera rompu. Et la guerre reprendra. Les manifestations nombreuses et réprimées violemment qui se sont déroulées en Turquie du Sud-est (Kurdistan nord), mais aussi dans les grandes villes de la Turquie occidentale, et notamment à Istanbul et Ankara, ont déjà fait en quelques jours 37 morts et de nombreux blessés. Ce ne sont que les prémices d’une guerre civile annoncée qui déstabilisera toute la région.
    L’attitude toujours ambiguë de la Turquie suscite la méfiance quand sont annoncés des entretiens bilatéraux avec la France pouvant aborder les accords de coopération policière dont la ratification avait été stoppée in extremis. Plus que jamais il est nécessaire d’obtenir l’abandon définitif de ces accords sécuritaires "Guéant - Fabius".

    Le poids politique des Kurdes de Turquie

    Il est à noter également que le poids politique des Kurdes de Turquie croît autour du BDP, (Parti pour la Paix et la Démocratie qui s’appelle aujourd’hui DBP : Parti démocratique des régions), du HDP (Parti démocratique des peuples) et du K.C.K (Union des communautés du Kurdistan - (coma Civakên Kurdistan) qui ne proposent rien moins qu’une alternative à l’Etat-nation : "une organisation de la société puisée aux sources d’une lutte quotidienne pour la défense des libertés". Le DBP, malgré la pression de l’Etat sournois qui retient toujours dans ses geôles des milliers de détenus politiques, développe une stratégie de renforcement des structures politiques associatives et culturelles, dans les provinces kurdes : les résultats des élections municipales et régionales de mars 2014 le montrent avec des gains importants (Agri, Bitlis, Mardin) qui auraient pu être plus importants sans les fraudes (Urfa par exemple). Les Kurdes ont aussi affiché leurs ambitions nationales avec le nouveau parti, le HDP, créé par un BDP nouant des alliances nouvelles avec des forces de gauche qui se sont réunies dans un vaste mouvement de contestation gouvernementale dont l’épicentre fut les manifestations du parc Gezi d’Istanbul. Transformer le parti essentiellement pro-kurde BDP en HDP n’était pas gagné d’avance : Selahattin Demirtaş, candidat HDP à l’élection présidentielle d’août 2014, a su convaincre les populations kurdes, dont la revendication première est identitaire, de faire cause commune avec tous ceux qui, Kurdes, Turcs, Arméniens et autres minorités, contestent la politique autoritaire du gouvernement AKP et aspirent à une autre gouvernance, qu’ils soient sunnites, alévis, chrétiens, yezidis ou athées, syndicalistes, écologistes ou militants associatifs. Les principaux thèmes du programme HDP, qui se confondent avec ceux du BDP, témoignent de cette volonté : gouvernance territoriale, autonomie démocratique, éducation dans la langue maternelle, liberté de croyance, droits pour les alévis, liberté pour les prisonniers politiques, non à l’exploitation capitaliste, oui à l’écologie, non aux mesures discriminatoires contre les homosexuels, non aux interventions impérialistes en Syrie, encouragement aux Kurdes de Syrie. On peut estimer que Selahattin Demirtaş a, en frôlant les 10%, réussi ce pari. Il a su conserver - et même accroître - l’électorat traditionnel du BDP et séduire de nouveaux électeurs en prenant pied dans d’autres régions de la Turquie. Son score ouvre de véritables perspectives pour les élections législatives de 2015. En passant le seuil fatidique des 10%, Le HDP pourrait tripler, voire plus, le nombre actuel de ses députés.

    Le PKK est présent dans la vie politique et sociale en Turquie

    Le PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan (Partiya Karkerên Kurdistanê), joue un rôle dans les quatre parties du Kurdistan et son influence va même bien au de-là, dans toute la région moyen orientale. Le PKK est très présent dans la vie politique et sociale en Turquie et le gouvernement AKP ne s’y trompe pas quand il accuse le KCK d’être la branche urbaine de "l’organisation" et quand il ouvre des négociations avec le leader incontesté et charismatique du PKK, Abdullah Öcalan, pour trouver une solution politique à la question kurde. Faire croire au monde entier que le PKK est une organisation terroriste relève d’une escroquerie intellectuelle qui ne peut que se retourner, in fine, contre ses auteurs. Ceux qui reprochent au PKK sa branche armée, les HPG? - Forces de Défense du Peuple (Hêzên Parastina Gel), oublient de préciser que sans elle le peuple kurde, en tant que peuple, aurait été, dans le contexte de terreur imposé par les forces militaires, paramilitaires et "l’Etat profond", rayé de la carte. Les dernières interventions des HPG pour venir en aide aux peshmergas du Kurdistan irakien ou pour sauver les Yezidis du piège de Sinjâr ou pour épauler les YPG? à Kobanê ont montré que le PKK n’était pas une organisation terroriste mais qu’il possédait des combattants aguerris dont la coalition avait besoin pour faire reculer le Front islamique. Il est donc urgent de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes.

    Vérité et Justice pour Sakine, Fidan (Rojbîn) et Leyla

    Le Conseil de Paris a émis le vœu que soit apposée une plaque au 147 rue La Fayette, dans le 10e arrondissement, pour rendre hommage à Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, rappelant que ces trois jeunes femmes kurdes, qui militaient pacifiquement pour la reconnaissance du peuple kurde, ont été lâchement assassinées le 9 janvier 2013. Il n’y a pas de mots pour exprimer le chagrin et la colère qu’éprouvent tout le peuple kurde et les amis et proches des victimes. La volonté de la CNSK est intacte pour exiger que justice soit rendue. La vérité doit éclater et un appel est lancé au gouvernement français pour qu’aucun obstacle ne vienne entraver l’action de la justice dans son travail d’identification des commanditaires. Tous les regards sont tournés vers la Turquie dont la responsabilité est manifestement engagée. C’est pourquoi la CNSK reste mobilisée pour que l’affaire ne soit enterrée au nom de la raison d’Etat. Un courrier sera officiellement envoyé à M. le Président de la République française pour lui demander de bien vouloir recevoir les familles des victimes assassinées sur le sol français. Ce geste de compassion que les familles attendent serait aussi un signal fort envoyé aux assassins et à leurs commanditaires : cet assassinat politique ne restera pas impuni. En 2015, du 14 février au 2 mars, seront rappelés, lors d’un "colonial tour" initié par le réseau "sortir du colonialisme", tous les crimes politiques commis sur le sol français depuis cinquante ans et restés impunis. Ceux de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez ne seront pas oubliés.

    Paris le 18 octobre 2014

    Signataires  : Amis du Peuple Kurde en Alsace, - Amitiés Kurdes de Bretagne (AKB), - Amitiés Kurdes de Lyon Rhône-Alpes, -Association Iséroise des Amis des Kurdes (AIAK), - Association de Solidarité France-Kurdistan (FK), - Centre d’Information du Kurdistan (CIK), - Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF), - Mouvement de la Jeunesse Communiste de France, -Mouvement de la Paix, - MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), - Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), - Parti Communiste Français (PCF), - Réseau « Sortir du Colonialisme », - Solidarité et Liberté (Marseille), - Union Démocratique Bretonne (UDB).
    Soutien : Union Syndicale Solidaires.

    http://www.amitieskurdesdebretagne.eu/spip.php?article868

  • Après un été d’horreur (Agence Médias Palestine)

    Ned’a al-Najjar – connue aussi sous le nom d’Um Ayman – ne peut récupérer les vêtements qu’elle a achetés pour le bébé qu’elle attend. Ils sont ensevelis sous les décombres de sa maison, bombardée par Israël cet été. Sa grossesse s’avance et elle passe beaucoup de temps à essayer de maintenir aussi propre que possible son hébergement provisoire – une baraque exiguë en métal.

    Um Ayman et son époux ont trois enfants, dont deux filles jumelles. Le dernier enfant est aveugle. Leur cabane comporte deux petites pièces. L’eau dans sa minuscule cuisine ne cesse de goutter sur le plancher. Et Um Ayman a peur que son logement temporaire ne soit entièrement inondé s’il pleut beaucoup durant l’hiver.

    « J’espère que ce sera la dernière guerre contre nous » dit-elle. « Nous voulons une vie normale ».

    Beaucoup de ses proches et voisins, dans le secteur de Khuzaa (gouvernorat de Khan Younis), sont confrontés aux mêmes problèmes. La maison d’Hamdan Suleiman al-Najjar a été bombardée par Israël dans les dernières heures du 51e jour de l’attaque contre Gaza, cet été.

    Sa famille se compose de neuf personnes. Mais la cabane où elle s’abrite n’a de place que pour six. « J’essaie de poser quelques plaques de métal autour de ma caravane afin de l’agrandir » dit-il.


    « Complètement détruites »

    Les cabanes ont été fournies par la municipalité de Khuzaa, aidée par des organismes humanitaires étrangers. Hatem al-Khour, coordinateur pour l’attribution des hébergements : « Nous avons dénombré 460 maisons complètement détruites à Khuzaa. Nous espérons fournir des logements à toutes les personnes touchées. Mais nous sommes limités par des donations réduites ». Chacun des héber- gements provisoires revient à 6000 dollars (4700 €). Il ajoute que la municipalité a loué un terrain de deux km² pour des abris provisoires. Les branchements pour l’électricité et l’eau ont été installés.

    Boucliers humains

    Khuzaa, proche de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, a été le théâtre de certaines des pires atrocités durant l’offensive d’Israël. Il est prouvé que certains des habitants de Khuzaa ont été, à dessein, utilisés comme boucliers humains par Israël. Le 25 juillet, par exemple, les troupes israéliennes ont pris d’assaut la maison de la famille Qdeih à Khuzaa, où de nombreuses personnes avaient trouvé refuge. Après avoir abattu Muhammad Qdeih, 65 ans, certains membres de la famille élargie, notamment des enfants, ont été forcés de se tenir devant des fenêtres ouvertes, et les soldats tiraient en étant derrière eux. Certains des membres de la famille al-Najjar ont été tués par un bombardement israélien sur Khuzaa ce même jour. Parmi eux, Motassem al-Najjar, un petit garçon de 5 ans.

    « Tremblement de terre »

    Shehda Abu Rouk, le maire de Khuzaa, a comparé l’impact de l’agression israélienne à un tremblement de terre. Même si l’agression est terminée, on n’échappe pas aux destructions qu’elle provoquées. « Nous avons besoin d’au moins quinze engins – notamment des bulldozers et des camions – pour pouvoir enlever tous les décombres des maisons qui ont été démolies » dit Abu Rouk. Dimanche, les donateurs internationaux, qui participaient à une conférence au Caire, ont promis 5,4 milliards de dollars en aide à la reconstruction pour Gaza.

    Ce chiffre peut paraître impressionnant.

    Mais Oxfam, un groupe qui se bat contre la pauvreté, a mis en garde, car une grande partie de cet argent pourrait dormir sur des comptes bancaires pendant des décennies si Israël ne lève pas son siège sur Gaza. Avec les restrictions actuelles, la construction de 89 000 nouvelles maisons, 226 écoles et installations pour la santé, l’eau et le sanitaire, qu’il faut pour la bande de Gaza, pourrait prendre 50 ans, a estimé Oxfam.

    Et il y a un problème encore plus fondamental à résoudre.

    Israël a mené trois offensives majeures contre la bande de Gaza depuis décembre 2008. A chaque fois, les donateurs internationaux ont promis une aide à la reconstruction. Mais Israël n’a jamais été conduit devant les tribunaux pour les dommages qu’il a causés aux précédents projets d’aides, pas plus que pour ses crimes contre l’humanité. Les familles qui vivent à Khuzaa ont besoin de nouvelles maisons, certainement. Plus important encore, elles ont besoin qu’Israël soit tenu pour responsable.

    À moins de prendre cette mesure, elles seront vulnérables lors des prochaines agressions.

    Rami Almeghari est un journaliste et conférencier universitaire basé dans la bande de Gaza.

    Traduction : JPP pour l’Agence Média Palestine

    Source: Electronic Intifada

    Rami Almeghari – The Electronic Intifada – 17 octobre 2014

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/10/20/apres-un-ete-dhorreur-les-familles-gazaouies-sont-maintenant-confrontees-a-lhiver-dans-des-cabanes-exigues/

  • À Rennes, rassemblement pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (Ufjp)

     

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    Le 24 octobre 2014, cela fera exactement 30 ans que Georges Ibrahim Abdallah est emprisonné en France...

    En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban... Après une longue série d’assassinats commis partout dans le monde et notamment en France par les services secrets israéliens à l’encontre de dirigeants palestiniens, c’est l’heure du massacre de la résistance palestinienne et de la gauche libanaise... Le siège de Beyrouth, Sabra et Chatila, les camps d’Ansar et de Khiam, terribles centres de torture et de détention...

    Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste, proche du FPLP participe à la fondation des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), qui décident de mener la lutte contre l’agresseur et ses soutiens "partout où ils se trouvent" l’attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris et le responsable du Mossad en France sont exécutés.

    Georges Ibrahim Abdallah est arrêté et accusé pour ces faits. Le gouvernement de l’époque (Chirac- Pasqua-Pandraud) tente également de lui coller sur le dos tout une série d’attentats aveugles commis à la même époque à Paris, accusations finalement démenties par l’enquête. Il est pourtant condamné à la réclusion à perpétuité en 1987. Israël et les USA, qui ont multiplié les pressions, sont satisfaits...

    Georges Ibrahim Abdallah est désormais l’un des plus anciens prisonniers politiques au monde !

    DES MESURES D’EXCEPTION INTOLÉRABLES...

    Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 2003. Une première décision de justice est prise en ce sens, cette année-là. Perben, ministre de la justice de Chirac, fait casser cette décision. Le 20 décembre 2007, une nouvelle demande de libération conditionnelle est examinée en appel. L’audience est fixée le 31 janvier 2008, puis reportée au 17 avril, puis au 4 septembre, puis au 8 janvier 2009, et pour finir, au 26 mars 2009 !

    La cour va se baser sur un avis de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté de Paris rendu le 22 janvier 2009 concernant Georges Ibrahim Abdallah : "Il revendique ses actes et les justifie par son engagement politique ; il se présente comme un « résistant » qui, à l’époque, luttait par la violence contre l’occupation du Liban par Israël, avec la complicité des États-Unis. (...) La commission constate que Georges Ibrahim ABDALLAH n’a aucunement renoncé à la lutte armée et à l’action terroriste, y compris en France. Sa dangerosité est démontré par son indifférence pour le sort des victimes et la force intacte de ses convictions qui peuvent à nouveau, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable. La commission émet un avis défavorable à la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah.

    En février 2012, l’État Libanais, demande officiellement la libération de celui qu’il considère à juste titre comme un prisonnier politique : sans succès...

    Puis en 2013, après une nouvelle décision de justice, Manuel Valls, ministre de l’intérieur, obéissant aux injonctions israéliennes et états-uniennes, refuse à nouveau de signer son ordre d’expulsion au seul motif de sa “non-repentance”, notion totalement étrangère au droit français... Au total, ce ne sont pas moins de huit demandes de libération qui sont ainsi repoussées !

    L’AVEU DES GRANDS VALETS

    "Nous n’avons aucune preuve contre Georges Ibrahim Abdallah. La seule chose dont nous pouvons l’accuser, c’est d’être en possession d’un faux- passeport." (J.Attali)
    Ce qui s’est passé était "une conspiration illégale du Renseignement’ .../... "Nous nous sommes vraiment comportés comme des criminels dans cette affaire..." (Y. Bonnet)

    L’ACHARNEMENT DE L’ÉTAT...

    ... Qui ne doivent rien au hasard : elles sont à l’image de la politique de la France, systématiquement complice de l’État colonial israélien, en raison d’intérêts géopolitiques, économiques et militaires communs.

    La France est ainsi le seul pays au monde où l’ordre a été donné aux procureurs de poursuivre les militants qui appellent au boycott de l’État sioniste (circulaire Alliot- Marie). Messieurs Hollande et Valls, en maintenant cette circulaire, ont affirmé la continuité de leur politique avec celle de leurs prédécesseurs.

    La France a été le seul pays à interdire des manifestations de solidarité avec les victimes de l’agression de Gaza en juillet et août 2014. Plusieurs personnes interpellées à Paris dans ces manifestations sont encore emprisonnées, et des organisateurs sont poursuivis.

    Mais la France laisse les mains libres aux colons et aux volontaires de nationalité française qui s’engagent dans les rangs de l’armée israélienne ! Elle encourage la coopération d’entreprises et d’universités françaises avec Israël, elle contribue même financièrement à travers les investissements de la Caisse des Dépôts et Consignations à développer la colonisation !

    LIBERTÉ POUR GEORGES IBRAHIM ABDALLAH ET POUR TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES PALESTINIENS !

    Avec Georges Ibrahim Abadallah, nous sommes solidaires du peuple palestinien et des quelques 7000 prisonniers politiques détenus dans les geôles sionistes. Parmi eux plus de 200 enfants !
    Notre rassemblement s’inscrit dans le cadre plus global de la solidarité avec le peuple palestinien et sa résistance. Une solidarité que nous continuerons à développer à Rennes, dans la dynamique des manifestations de cet été, quand Gaza était détruite par les bombes, que plus de 2100 personnes étaient massacrées, et que messieurs Hollande et Valls assuraient l’État d’Israël de leur amitié indéfectible...

    Tract d’appel au rassemblement du 24 octobre

     

    MANIFESTATION le 24 octobre à 18H place du Parlement à Rennes

    Appel au rassemblement : Association France Palestine Solidarité, Breizhistance, Collectif BDS-Rennes, NPA, PCF-Rennes Métropole, SLB, Union Juive Française pour la Paix

    PALESTINE VIVRA !! PALESTINE VAINCRA !

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3583

     

     

     

  • Des palestiniens essayent de reconstruire une radio féminine progressiste (AMP)

    Quand j’ai rencontré Islam Barbar dans un restaurant de Gaza en 2012 durant une mission sur les droits de l’homme, j’ai été impressionné par son attitude joviale mais décontenancé par le désespoir qu’elle ressentait.

    Bien que Barbar publiaient des rapports médiatiques, gérait son propre centre de formation aux médias et était active dans le domaine des droits des femmes, le seul endroit où elle rêvait d’aller était la Cisjordanie occupée. Non seulement elle n’avait jamais visité d’autres endroits en Palestine, mais à 26 ans elle n’avait jamais quitté la bande de Gaza assiégée. Le rapport qu’a publié l’Institut International de Presse après notre visite mettait en évidence le besoin de liberté de mouvement entre Gaza et à la fois la Cisjordanie et Israël.

    Pour ma part, j’ai réussi à faire venir Islam au Caire en 2013 pour participer à une conférence sur la radio communautaire Aswatona dans laquelle j’étais impliqué. Les praticiens de la radio participant ont échangé des idées sur la façon d’établir, de gérer et de financer une station communautaire. Une idée souvent discutée était de commencer par une radio en ligne et ensuite d’évoluer vers la sphère FM. Energisée par la possibilité de radiodiffuser, Islam est rentrée à Gaza et s’est fixée pour objectif de créer une station de radio spécialisée sur les problèmes des femmes.

    En un an elle a réussit à obtenir une petite subvention des programmes britanniques de soutien aux médias communautaires au travers de l’Institut Média Oarva, une ONG palestinienne qui lui a aussi apporté un support technique. Nissagaza.com fut lancée le 30 avril 2014 depuis son centre médiatique de la ville de Gaza avec la participation d’associations locales de femmes, de femmes activistes et de dirigeants locaux de tous horizons. Le jour du lancement, Islam était particulièrement excitée par le jingle musical créé pour la nouvelle station pour les femmes par un supporter masculin. Elle utilise cette histoire ainsi que la présence d’hommes et de femmes à sa station pour ramener à la maison l’idée que les questions de genre ne sont pas l’apanage des femmes.

    Barbar, qui vient d’une famille progressive de la région de Jabalya au nord de Gaza a commencé à passer de longues heures dans le studio/bureau. Les volontaires devaient être formés, les programmes radios supervisés, et des financements modestes devaient être trouvés. Elle senti qu’elle devait former les femmes à la technique et au journalisme ainsi que les sensibiliser aux enjeux sociaux élémentaires. Après plusieurs mois d’émission sur les ondes, la station bourdonnait de gens et d’idées. En un temps record elle et la station furent connues, des plaques et certificats d’appréciation ornèrent son bureau et sa radio. Les idées de programme et les appels pour des coopérations et partenariats commencèrent à pleuvoir.

    Quatorze programmes radios indépendants principalement produits et présentés par des volontaires furent émis durant cette saison estivale de Ramadan. Alors que la diffusion se faisait toujours en ligne, elle fut agréablement surprise de voir le nombre d’auditeurs actifs augmenter. « Au départ, quand un programme atteignait les 500 auditeurs, je célébrais. Depuis, nos deux programmes principaux haki sabaia (discussion de filles) et dunia nisaa (le monde des femmes) ont atteint les 2000 auditeurs »  expliqua-t-elle. Les réactions sur l’usage des médias sociaux furent aussi excitantes et réconfortantes. Des journaux arabes de premier plan décrivirent la radio comme le succès des femmes de Gaza.

    La principale plainte qu’elle recevait venait d’auditeurs qui voulaient que la radio émette sur les ondes FM pour que d’autres puissent profiter de la programmation et de la musique qu’elle supervisait personnellement. Haki sabai, qu’Islam animait, présentait quatre jeunes femmes qui échangeaient des problèmes quotidiens intéressants les jeunes palestiniens.

    Dunai Nisaa s’adressait à une génération légèrement plus âgée et traitait de problèmes tels que les crimes d’honneur, les violences domestiques et le divorce. Durant Ramadan un des épisodes populaires traita de la nervosité des hommes palestiniens due aux longues heures de jeûne. Des recherches sur le divorce avaient démontré un fait important. Khula’, le droit pour les femmes de divorcer de leur maris, était apparemment applicable à Gaza bien que peu de femmes le sache et qu’encore moins en aient concrètement fait usage.

    NisaaGaza n’a jamais eu la chance d’informer ses auditeurs de cette importante découverte.

    Le lundi 25 aout, Islam a travaillé jusqu’à 19h00. Avant de partir elle a supervisé un programme médical présenté par un nutritionniste, le Dr Mahammad Hamodeh, qui avec l’aide de deux animatrices, Hiba Zagout et Isra Baba, essayait de prodiguer des conseils santé à leur audience radio. Elle fit aussi le suivi, avec l’une de ses collègues, du rapport qui devait être présenté dans Dunia Nisaa le jour suivant pour informer les femmes de Gaza qu’elles avaient le droit de Kula (divorcer) si elle souhaitaient l’utiliser.

    De retour à la maison, Islam a apprit pas les informations que les Palestiniens dans les tours hautes comme celle dans laquelle elle travaille avaient été évacués suite à des appels des israéliens informant que leurs immeubles allaient être ciblés. Tout le monde savait que la guerre à Gaza allait se terminer et il était clair que les israéliens voulaient améliorer leur position de négociation. Islam était inquiète concernant l’évacuation de son immeuble mais considéra qu’il s’agissait de mesures de précaution et que si quelque chose devait être touché il s’agirait d’un bureau spécifique.

    Islam n’était pas inquiète ; sa station de radio n’était pas politique et il y avait peu de chance qu’elle soit ciblée.

    Ce ne fut pas le cas.

    L’immeuble Basha de 13 étages entier était la cible. A 4h du matin les combattants israéliens ont largué des explosifs faisant s’effondrer la structure de la tour et la réduisant en gravats.

    Islam était dévastée.

    Islam visita les décombres et essaya en vain de trouver quelques restes de son rêve. Pas un microphone, pas un papier et aucune des récompenses et plaques qui avaient été donné à la jeune station. Islam participa à quelques manifestations mais fut en dépression pendant des semaines.

    Mais les espoirs d’Islam se sont réanimés quand des amis et collègues se sont réunis et ont commencé un effort de financement participatif en utilisant l’application indiegogo avec l’espoir de réunir assez de fonds pour retourner sur les ondes. Cette fois-ci, Islam dit que son rêve est d’émettre directement sur les ondes FM. En attendant, l’autre rêve d’Islam de visiter la Cisjordanie, même pour quelques jours, ne s’est toujours pas réalisé.

    Par Daoud Kuttab, journaliste palestinien

    Traduction: Julie V. pour l’Agence Média Palestine

    Source: Huffington Post

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/10/20/des-palestiniens-essayent-de-reconstruire-une-radio-feminine-progressiste/

  • Les syndicats marocains maintiennent la pression (AEL)

    http://img.lavieeco.com/UMT-1ER-MAI--(2011-01-10).jpg

    De nouveau, la guerre est déclarée entre les syndicats et le gouvernement marocains.

    Les syndicalistes reprochent à la Primature d’avoir gelé le dialogue social et retardé la mise en oeuvre des revendications des travailleurs. Faux, rétorque le porte parole du gouvernement.

    Face à la montée au front des syndicats ouvriers dont les trois »socialistes » (CDT, UMT et FDT) qui accusent le gouvernement d’avoir mis sous l’éteignoir les revendications syndicales, le porte parole du gouvernement marocain Mustapha El Orfi explique que (le gouvernement) est ‘’engagé dans la mise en œuvre de ses engagements pris dans le cadre du dialogue social, qui n’est pas gelé ».

    Le gouvernement dirigé par les islamistes du Parti Justice et Développement (PJD) a consacré 24,8 milliards de dirhams entre 2012 et 2014 à la mise en œuvre de l’accord du 26 avril 2011 et des accords sectoriels, a-t-il dit. En mai dernier, et pour calmer le front social, le gouvernement Benkirane avait annoncé une hausse de 10%, en deux tranches, du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du salaire minimum agricole garanti (SMAG), soit 5% à partir du 1er juillet 2014 et 5% en juillet 2015.

    Du coup, le SMIG dans le secteur public remonte à 3.000 DH par mois (300 euros environ), un peu plus que dans le secteur privé, avec moins de 2500DH/mois. Pas suffisant, selon les syndicats, qui maintiennent la pression sur le gouvernement, demandant la reprise du dialogue social, en panne depuis avril 2011, après la décision du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane de reporter le sommet social, au cours duquel devaient être discutées les principales revendications des syndicats marocains. Ces revendications, portées par l’Union Marocaine du Travail (UMT), la fédération Marocaine du Travail (FDT) et la CDT, portent principalement sur la nécessité de mettre en oeuvre tous les engagements pris par l’exécutif notamment ceux en suspens relatifs à l’accord du 26 avril 2011, dont l’augmentation des salaires et des pensions, la réforme du système de retraite, outre le respect des libertés collectives et individuelles, particulièrement la liberté syndicale et le droit de grève.

    La décision du gouvernement de réformer la caisse de compensation de soutien des prix des produits de première nécessité, qui va permettre à l’exécutif d’économiser 20 milliards de Dh par an, a également été dénoncée par les syndicats. Dimanche lors de l’ouverture du 10eme congrès de l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM), dirigée par le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabbat, un nouveau coup de semonce a été tiré contre le gouvernement Benkirane. ‘’Ce Congrès, qui se tient dans une conjoncture exceptionnelle marquée par la rentrée politique, la crise sociale et la non satisfaction des revendications de la classe ouvrière, nous interpelle pour resserrer nos rangs dans le but de réaliser nos revendications légitimes », a déclaré le SG de l’UGTM, qui a rejoint la coalition syndicale pour la reprise du dialogue social après la sortie de l’Istiqlal du gouvernement Benkirane.

    Source : Maghreb Emergent 20 octobre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/les-syndicats-marocains