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  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
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     Marche mondiale des femmes (Coordination européenne) - 12 octobre 2014
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    Pétition - 10 octobre 2014
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    Syria Collective - 10 October 2014
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    Syrie  - 11 octobre 2014
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    Syria MEZZADRA Sandro - 7 October 2014
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    Syrie MEZZADRA Sandro - 7 octobre 2014
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    Patriarchy, fundamentalism, women ZIA Afiya S. - 13 October 2014
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    Palestine & Israel WARSCHAWSKI Michel - August 2014
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    Hongkong SUNG Vincent - 10 octobre 2014
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    Syrie DAHER Joseph - 12 octobre 2014
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    Syria DAHER Joseph - 12 October 2014
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    Syria TCK - 23 June 2013

     

  • République Sahraouie: "Les enfants des nuages, la dernière colonie" (Afriques en Lutte)

    MERCREDI 15 OCTOBRE à 20 h au cinéma La Clef, 34 rue Daubenton à Paris (Métro Censier Daubenton )

    Reprise des Mercredis du cinéma AFASPA, en partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France

    Présentation du film "Les enfants des nuages - la dernière colonie" d’Alvario Longoria, produit par Javier Barden

    Ce film relate avec beaucoup de clarté l’histoire d’un conflit oublié pour certains et méconnu pour les plus jeunes, depuis le cessez-le-feu instauré en 1991 entre les Forces Armées Royales du Maroc et l’Armée Populaire de Libération Sahraouie, après 14 années de guerre.

    Une situation de ni guerre ni paix, où le peuple sahraoui reste séparé par un « mur » de barbelés et de mines érigé par le Maroc sur 2700 km, qui balafre ce beau désert. D’un côté c’est la répression coloniale et l’accaparement des richesses naturelles du Sahara occidental, de l’autre un exil de 39 ans, où une République s’est instaurée en 1976 suite au lâche départ de l’Espagne, qui a vendu son ancienne colonie.

    Le réalisateur a intégré des animations du dessinateur Aleix Salo aux plans de vie sociale des camps de réfugiés, des images d’archives espagnoles et celles prises clandestinement par les activistes du territoire occupé qui rendent vivante cette réalité méconnue en France, où le film produit par Javier Bardem a mis deux années à sortir sur les écrans.

    Producteur et réalisateur conduisent le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie internationale, ils frappent aux portes de l’ONU où d’anciens responsables pointent les blocages et les manœuvres dilatoires pour enliser le Plan de Paix de 1991. D’anciens ministres, français et espagnol, illustrent l’hypocrisie de la « Realpolitik », des responsables onusiens témoignent de leur impuissance.

    Mais c’est porte close à celles du Maroc.

    Vitoria Abril a prêté sa voix à la version française

    Débat à l’issue de la présentation avec la participation de Bachir Moutik (AFAPREDESA) et Michèle DECASTER (AFASPA)

    Participation aux frais de la séance 5€

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/republique-sahraouie-les-enfants

  • Syrie : comment Kobané résiste encore? (JDD)

    REPORTAGE - Depuis le 16 septembre, les milices kurdes de l’YPG parviennent à défendre la ville syrienne assiégée par les djihadistes de Daech, pourtant bien mieux armés.

    Il est une heure du matin et au loin résonnent les tirs de mortiers. C’est pleine lune ce vendredi soir et Hussein* n’aime pas ça. Il va falloir faire vite. Les soldats turcs patrouillent le long de la frontière. La vingtaine de combattants, kalachnikovs en bandoulière, sautent du camion, se frayent un chemin dans les barbelés qui marquent la séparation entre Turquie et Syrie. De l’autre côté, le véhicule de l’YPG (Unités de protection du peuple), la milice kurde, est arrivé à l’heure. Il embarque les fraîches recrues qui viennent rejoindre le combat. Ce sang neuf qui va pouvoir défendre Kobané, la ville kurde syrienne assiégée par l’organisation de l’Etat islamique.

    Sans ce ravitaillement régulier en nouveaux combattants, Aïn al-Arab (Kobané en arabe) résisterait-elle encore à la furie djihadiste? Voilà bientôt un mois que Daech (acronyme arabe d’Etat islamique) a lancé l’assaut et qu’elle pilonne la ville chaque jour, inlassablement, avec de l’armement lourd conquis lors de la campagne irakienne de ces derniers mois. Certes les Kurdes, disposant surtout d’armes légères vieillissantes, perdent du terrain. Les soldats du califat contrôleraient un gros tiers de la ville, contre 20% il y a une semaine. Lundi, ils poursuivaient, au prix de violents affrontements, leur tentative d’incursion vers le nord. Mais dans la nuit qui a précédé, l’YPG a mené une contre-offensive dans le secteur sud, reprenant deux positions tenues par Daech, et tuant 16 ennemis, selon l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme).

    Il reste trois corridors clandestins pour les forces kurdes

    Les défenseurs de la ville tiennent donc encore bon, notamment grâce ces volontaires qui arrivent de Turquie. Hussein affirme en avoir ainsi convoyé plusieurs centaines depuis le début de l’attaque de l’organisation de l’Etat islamique sur la région. La dernière "mission", c’était donc vendredi dernier (10 octobre, Ndlr). Et la prochaine? "Je ne le sais jamais à l’avance", explique le célibataire de 27 ans. "Le parti (PKK, parti des travailleurs kurdes) m’appelle et je le fais c’est tout." Selon le passeur, il reste trois corridors clandestins que les forces kurdes peuvent encore emprunter sans être stoppés par l’armée turque ou par les djihadistes. "Deux tout proches de Kobané, un autre un peu à l’extérieur." Il explique que par ces chemins, transitent aussi des armes, "du kalachnikov, du RPG". Sur l’un des points de passage, certains soldats turcs, kurdes d’origine, ne s’opposeraient pas vraiment aux convois nocturnes. "On connaît leur tour de garde", précise Hussein. Reçoivent-ils un billet pour fermer les yeux? Le passeur n’en sait rien. Lui, en tout cas, en élément discipliné du parti, ne demande pas d’argent. "Si je meurs, alors on pourra dire que j’ai aidé notre peuple." 

    Bien sûr, cette aide clandestine reste largement insuffisante pour renverser la tendance. Et bien sûr, les responsables politiques du PYD (Parti de l’Union démocratique), le parti kurde syrien pendant du PKK, aimeraient se passer d’hommes comme Hussein. Depuis des jours, ils demandent à la Turquie d’ouvrir le principal poste-frontière et de laisser passer officiellement armes et munitions. Sans succès. "Pourtant, si nous aussi avions de l’artillerie lourde et des chars, on mettrait Daech dehors", jure Idriss Nahsen, chargé des relations extérieures au sein du gouvernement de Kobané. "Nous sommes la seule force capable de les défaire." "Nous sommes en négociation", reconnaît pourtant Asya Abdullah, co-présidente du PYD. "C’est normal, la Turquie est notre voisin, elle fait partie de la coalition contre Daech."

    Sauf que pour l’instant, les discussions achoppent, notamment sur un point : "En contrepartie de l’ouverture de la frontière ou d’une aide militaire, les Turcs nous demandent de collaborer avec l’ensemble des forces de l’Armée syrienne libre (ASL)", explique Faïsa Abdi, co-présidente du Conseil législatif de Kobané. "Mais la moitié est composée d’islamistes radicaux qui veulent imposer la charia et ça nous ne sommes pas d’accord. Nous ce que l’on veut, c’est la liberté pour notre peuple." Ankara ne semble pas plus disposé à faire intervenir ses propres troupes, chars et véhicules blindés, stationnés sur les hauteurs qui dominent Aïn al-Arab.

    Quatre camions de médicaments, nourriture et eau par jour

    Les troupes YPG, appuyées par quelques katibas de l’ASL et du Front islamique, tous regroupés sous le nom de Volcan de l’Euphrate, résistent donc seules. Selon l’ONU, 500 à 700 civils, principalement des personnes âgées, seraient encore à l’intérieur de la ville. Faïsa Abdi les estime quant à elle "à au moins 4.000 même si on ne sait pas où certains se trouvent. Sans doute, se cachent-ils dans leurs maisons, dans leurs sous-sols." La ville ne serait pas menacée pour l’instant par une crise humanitaire. "Nous arrivons à faire passer en moyenne par le poste-frontière turc quatre camions de médicaments, nourriture et eau par jour", affirme Haoni Binici, un représentant local du BDP (parti pour la paix et la démocratie, la principale formation kurde autorisé en Turquie), chargé de coordonner l’envoi d’aide depuis Suruç, la première ville après la frontière. A l’intérieur, ce sont les troupes des YPG, extrêmement disciplinées, qui s’occupent de la logistique. "Nous sommes restés coincés 20 jours devant le poste-frontière", témoigne Hassan, agriculteur de 27 ans, parvenu à entrer en Turquie avec sa famille vendredi dernier. "Même si on dormait dehors, on nous amenait chaque jour de quoi manger et boire." Des hôpitaux de campagne, au moins deux, seraient toujours fonctionnels. "Mais ça reste très sommaire, nous n’avons pas grand-chose", précise Faïza Abdi.  

    Sur le plan militaire, les combattants kurdes résistent aussi parce que le terrain leur est aussi favorable. Bon nombre d’entre eux sont nés dans la région et ont une connaissance parfaite de la topographie de la ville. La guérilla, les combats de rue sont aussi une spécificité des milices kurdes. "Notre tactique du hit and run (frapper puis se retirer) convient aux combats que nous menons", admet Idriss Nahsen. Les frappes aériennes menées depuis une quinzaine de jours par la coalition les soulagent également même si elles ne sont pas suffisantes pour faire reculer les djihadistes. "Depuis mardi (le 7 octobre, Ndlr), nous nous coordonnons davantage. Nous aidons à identifier les cibles et les bombardements sont maintenant plus efficaces." "Mais nous aimerions qu’ils bombardent davantage, toute la journée, toute la nuit, pour qu’on en finisse", se prend à rêver Faïsa Abdi.

    Elle sait que cela n’arrivera pas. C’est seuls que les Kurdes devront faire face à la puissance de feu des djihadistes et à leur volonté impérieuse de s’emparer de Kobané. Selon l’YPG, l’organisation de l’Etat islamique aurait ce week-end reçu de nouveaux renforts en armes et en hommes depuis Tal-Abyad à l’est et Jarablus, à l’ouest. Les prochains jours risquent d’être critiques. Et les mots de John Kerry, prononcés dimanche ne prêtent pas vraiment à l’optimisme. Avec un sens du cynisme certain, le secrétaire d’Etat américain a expliqué - pour la deuxième fois de la semaine - que Kobané ne constituait pas "un objectif stratégique" pour les Etats-Unis. 

    * Le prénom a été modifié

    Antoine Malo, envoyé spécial à Suruç (frontière Turquie-Syrie) - Le Journal du Dimanche

    http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-comment-Kobane-resiste-encore-694134

     

    lundi 13 octobre 2014

  • Nouveautés sur "International Viewpoint" (4è Internationale)

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    • Kobani, the Kurdish issue and the Syrian revolution, a common destiny

      13 October, by Joseph Daher

      The city of Kobani, which is in its great majority inhabited by Kurdish people, in Syria has been under direct threat for several weeks from the Islamic State (IS). Since the beginning of the IS offensive on 16 September 2014, more than 550 people have died, including 298 IS militants, 236 Kurdish fighters and around twenty civilians. More than 12 000 civilians still remain in some sections of the city of Kobani, while the IS offensive on Kobani and its surrounding villages has led to the forced displacement of about 200,000 people.

    • The massacre in Gaza - Hamas has emerged victorious, but at what cost!

      12 October, by Michel Warschawski

      As this article is being written [August 2014], the truce and the talks for a cease-fire have broken down, as a result, once again, of a deliberate Israeli provocation (the attempted assassination of the military commander Mohammed Deif, which failed but caused the deaths of several civilians, including his wife and young daughter). It is however likely that when the article is published, an agreement will have been signed: in fact, everyone is interested in ending this round, but not before having fired the last salvo with the sole purpose of proclaiming, "We won!" On this question - who won? - I will return later on in my analysis.

    • A call in support of Kobanê, against Turkish buffer zone

      11 October

      The Women’s Initiative for Peace (based in Turkey) is calling on everyone to take a stand against Turkey´s proposal of creating a buffer zone in Syria. The statement can be read in full below.

    • Syria and the international coalition intervention

      10 October, by Joseph Daher

      In recent weeks we have seen the establishment of an USA led International coalition also composed of Saudi Arabia, the United Arab Emirates, Qatar, Australia, Germany, the Netherlands and Jordan to launch a joint military operation, on Syrian territory, with the tacit support of the Assad regime as we will see, against Daech (also known as the Islamic State (ISIL). Several levels of analysis are needed to understand the dynamics of this intervention.

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  • Opposition bâillonnée. Les tentatives de l'Arabie saoudite pour étouffer la société civile (Amnesty)

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    Qatif, 2011

    Des militants pacifiques des droits humains sont régulièrement harcelés, arrêtés comme des délinquants et souvent maltraités en détention, les autorités saoudiennes allant très loin pour faire taire les critiques, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public vendredi 10 octobre.

    Ce document, intitulé Saudi Arabia’s ACPRA: How the Kingdom silences its human rights activists, dresse le portrait de 11 membres de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA) - l’une des rares organisations indépendantes de défense des droits humains dans le pays - qui sont emprisonnés ou encourent une peine de prison à l’issue de leur procès en raison de leur travail en faveur des droits humains au cours des trois dernières années.

    « Les autorités saoudiennes ont consolidé leur mainmise sur le pouvoir en menant une campagne systématique et impitoyable de persécution des militants pacifiques dans le but d’étouffer toute critique de l’État à la suite des révoltes arables de 2011 », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    Les autorités saoudiennes s’en sont prises aux membres fondateurs de l’ACPRA un à un, dans le cadre des efforts menés sans relâche pour démanteler cette organisation et faire taire ses membres. Ces manœuvres s’inscrivent dans une répression plus vaste visant les militants indépendants et la liberté d’expression depuis 2011. Parmi les personnes concernées figurent deux militants de premier plan : Abdullah al Hamid et Mohammad al Qahtani.

    « Les autorités saoudiennes tentent d’effacer toute trace de l’ACPRA, tout comme elles ont tenté d’éradiquer toutes les voix dissidentes réclamant une réforme pacifique, a déclaré Said Boumedouha.

    « Les condamnations de tous les militants de l’ACPRA en détention doivent être annulées et ils doivent être libérés immédiatement et sans condition. Toutes les poursuites en cours contre d’autres membres de l’ACPRA doivent être abandonnées. »

    Deux des membres de cette organisation sont actuellement détenus sans avoir été jugés, trois sont en attente d’un nouveau procès, trois purgent des peines de prison allant jusqu’à 15 ans et trois sont en liberté dans l’attente de leur jugement.

    Depuis sa création en 2009, l’ACPRA est l’une des rares voix qui ont osé dénoncer les violations des droits humains en Arabie saoudite. Cette audace vaut à ses membres d’être poursuivis en justice pour des faits tels que « rupture de l’allégeance et désobéissance au souverain », « manipulation de l’opinion publique contre les autorités » ou d’autres chefs d’accusation formulés en termes vagues qui ont été rassemblés dans de nouvelles lois antiterroristes qui criminalisent de fait toutes les formes de dissidence pacifique.

    L’Arabie saoudite échappe depuis longtemps à toute réelle surveillance internationale malgré son manque de respect des droits humains. Ce pays reste l’un des alliés historiques des États-Unis dans la « guerre contre le terrorisme », y compris lors des récentes frappes aériennes visant le groupe armé État islamique (EI) en Irak et en Syrie.

    « Les alliés de l’Arabie saoudite doivent montrer que les normes internationales relatives aux droits humains s’appliquent de la même manière pour tous les États. En l’absence de condamnation internationale et de pression concrète sur ses autorités, l’Arabie saoudite continuera de bafouer de façon flagrante les principes les plus fondamentaux des droits humains sans être inquiétée », a déclaré Said Boumedouha.

    Le rapport d’Amnesty International fait également état du traitement inhumain infligé aux membres de l’ACPRA, dont certains ont subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention. D’autres ont été détenus au secret pendant des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois avant d’être jugés.

    L’un d’eux, Saleh al Ashwan, a été arrêté en juillet 2012 alors qu’il rentrait chez lui de la prière du matin. Il a été maintenu en détention au secret pendant deux mois et interrogé en l’absence d’un avocat. Il aurait également été torturé, battu et déshabillé puis suspendu par les bras et les jambes au plafond d’une salle d’interrogatoire. Un autre membre de l’ACPRA, Suliaman al Rashudi, qui avait alors 76 ans, a été détenu au secret et à l’isolement pendant deux mois avant d’être autorisé à entrer en contact avec sa famille.

    Au moins quatre prisonniers membres de l’ACPRA ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur traitement et leurs mauvaises conditions de détention. L’un d’eux, Mohammed al Bajadi, a été alimenté de force par voie intraveineuse après avoir observé plusieurs grèves de la faim.

    10 octobre 2014

    Complément d’information

    Les 11 membres de l’ACPRA emprisonnés ou en cours de procès en raison de leurs activités sont :

    1. Abdullah al Hamid
    , 66 ans, qui purge actuellement une peine de 11 ans à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion. 

    2. Mohammad al Qahtani, 46 ans, qui purge actuellement une peine de 10 ans à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion. 
    3. Suliaman al Rashudi, 78 ans, qui purge actuellement une peine de 15 ans à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    4. Mohammed al Bajadi, 36 ans, initialement condamné à quatre ans d’emprisonnement, qui est actuellement rejugé devant le Tribunal pénal spécial. Il est détenu à la prison d’Al Hair, à Riyadh, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    5. Abdulkarim al Khodr, 48 ans, initialement condamné à huit ans d’emprisonnement, qui est actuellement rejugé devant le Tribunal pénal spécial. Il est détenu à la prison de Buraydah, dans la province de Qasim, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    6. Omar al Said, 22 ans, initialement condamné à quatre ans d’emprisonnement, qui est actuellement rejugé devant le Tribunal pénal spécial. Il est détenu à la prison de Buraydah, dans la province de Qasim, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    7. Abdulrahman al Hamid, 52 ans, actuellement détenu sans avoir été jugé ni même inculpé à la prison de Buraydah, dans la province de Qasim, où il aurait été maltraité. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    8. Saleh al Ashwan, 30 ans, actuellement détenu sans avoir été jugé ni même inculpé depuis son arrestation en avril 2012. Il aurait subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements en détention. Cet homme est un prisonnier d’opinion.
    9. Fowzan al Harbi, 36 ans, condamné à sept ans d’emprisonnement. Il est actuellement en liberté dans l’attente de son jugement en appel, après avoir été détenu pendant six mois.
    10. Abdulaziz al Shubaily, 30 ans, actuellement jugé devant le Tribunal pénal spécial. 
    .11 Issa al Hamid, 47 ans, actuellement jugé devant le Tribunal pénal spécial.

    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/muzzling-dissent-saudi-arabia-s-efforts-choke-civil-society-2014-10-10

  • Une nouvelle organisation syndicale dans le monde arabe (Afriques en lutte)

    Farhad Hached (Ugtt), assassiné par les colonialistes

    Une nouvelle structure syndicale sous-régionale des pays arabes a vu le jour à l’occasion du Congrès fondateur de la Confédération arabe des syndicats (CAS), à Amman, Jordanie.

    Houcine Abassi de l’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT), élu à l’unanimité président de la CAS, a déclaré dans ses propos liminaires : « Ce développement historique aidera les syndicats démocratiques et indépendants du monde arabe à s’attaquer beaucoup plus efficacement et avec force aux défis énormes qu’affrontent les travailleurs de la région ».

    Le Congrès présidé par Mazen Maaytah, président de l’organisation hôte, la Fédération générale des syndicats jordaniens (GFJTU), a procédé à l’élection des 32 membres du Conseil général, dont 30% des sièges sont réservés aux femmes et 10% aux jeunes travailleurs. À l’issue du Congrès, les 1 et 2 octobre, Mustapha Tlili a été élu secrétaire exécutif de la CAS.

    Parmi les décisions du Congrès, la CAS a déclaré son soutien formel à l’appel à l’action de la CSI pour Gaza http://www.ituc-csi.org/ituc-call-t... Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI a déclaré : « Les travailleurs des pays arabes s’affrontent à un chômage galopant, à des inégalités abyssales en termes d’accès aux richesses et aux opportunités, à la discrimination sexuelle et à des atteintes flagrantes aux fondements-mêmes des droits démocratiques, y compris le droit des travailleurs de s’organiser en syndicats et de mener des négociations collectives en toute liberté. La structure de la CAS offre aux travailleurs et travailleuses de la région une voix nouvelle et sûre, ainsi qu’une plateforme permettant aux syndicats du monde arabe d’œuvrer en faveur d’un avenir meilleur. »

    La CAS, qui est officiellement reconnue par la CSI comme une de ses structures sous-régionales, englobe 17 organisations affiliées dans 11 pays arabes. Par ailleurs, des organisations syndicales de trois autres pays ont déposé des demandes d’affiliation. 13 octobre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/article/une-nouvelle-organisation

  • 29 0ctobre 2014: 49ème anniversaire de l’enlèvement de Mehdi Ben Barka (Ujfp)

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    Le mercredi 29 octobre 2014 18h00
    Boulevard St-Germain, devant la Brasserie Lipp

    Paris Métro St-Germain-des-Prés ou Mabillon

    http://www.ujfp.org/spip.php?article3558

  • Palestine Italie

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  • Kobané. Manifestations en soutien aux Kurdes (Ouest France)

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    Rassemblés dans le centre de Paris, des milliers de manifestants - 6 000 selon les organisateurs - se sont rassemblés pour soutenir les Kurdes de Kobané. Le groupe État islamique a pris vendredi le QG des forces kurdes à Kobané et s'est rapproché de la frontière avec la Turquie.

    « Kobané résistera, le peuple vaincra », « Daesh no pasaran », pouvait-on aussi lire sur plusieurs pancartes, tandis que de nombreux drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient brandis par les manifestants.Plusieurs personnalités d'extrême gauche, dont Olivier Besancenot, ont pris la parole, appelant le gouvernement français à protéger le peuple kurde face aux jihadistes de l'EI.

    Des manifestations en France et en Europe

    Les manifestations prokurdes organisées pour réclamer un engagement plus ferme de la communauté internationale se sont multipliées depuis l'avancée mi-septembre sur Kobané des jihadistes d'EI.

    Plus de 20 000 personnes ont également manifesté samedi à Düsseldorf, en Allemagne, pays dont la communauté kurde est considérée comme la plus importante en Europe, suivie de la France.

    L'EI se rapproche de la frontière avec la Turquie

    L'EI renforçait samedi son emprise sur une grande partie de la ville défendue désespérément par des forces kurdes moins bien armées, l'ONU disant craindre pour la vie de milliers de civils. Syrie - 11 Octobre

    http://www.ouest-france.fr/kobane-manifestations-en-soutien-aux-kurdes-2894322

  • Pour la défense de Kobanê et de tout le Kurdistan-Ouest ! (CCR)

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    Les combattant-e-s kurdes des YPG pris en étau entre Daesh, la Turquie et l’intervention impérialiste

    1. Depuis cet été, la situation en Syrie et en Irak a radicalement changé.

    L’organisation de l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou Daesh, en arabe), issu d’Al-Qaïda et de groupes armés sunnites réactionnaires en Syrie s’est renforcée à travers la jonction avec des courants sunnites irakiens armés, des tribus sunnites marginalisées par le pouvoir pro-chiite (sous parapluie étatsunien) de Bagdad et des ex officiers de l’ancien régime baathiste de Saddam Hussein. Dans le contexte de guerre civile syrienne opposant différentes factions bourgeoises au régime de Damas ( ambigu! note du blog! )

    et dans le cadre de la guerre civile larvée permanente, sur base communautaire et religieuse, en Irak, Daesh a opéré une percée fulgurante dans le Nord de la Syrie et de l’Irak. Cette offensive est tout autant le symptôme de la déréliction complète du régime fantoche irakien actuel, mis en place par Washington en 2006, que d’un spectaculaire renversement d’alliances au sein de la guerre civile syrienne. Anciennement alliés objectifs des impérialistes contre le régime de Al-Assad, protégé et armé par les monarchies pétrolières du Golfe et par la Turquie, Daesh, à l’image d’Al-Qaïda à la fin des années 1990, entend aujourd’hui défendre sa propre politique, indépendamment de ses anciens tuteurs, à travers la constitution d’un État religieux.

    2. Rivalisant en barbarie avec les milices chiites armées par Bagdad en se lançant dans une guerre de nettoyage ethnico-religieux contre les minorités du Nord-est de l’Irak, Daesh a profité de la faiblesse des institutions et de l’armée irakienne pour s’emparer de plusieurs gouvernorats dans le pays. En Syrie, de façon à faire la jonction avec la frontière turque où passent les marchandises et les armes en direction du territoire syrien et irakien et où transitent les hydrocarbures issus des champs pétrolifères qu’il contrôle, Daesh s’est lancé à la conquête du bandeau de terre kurdo-syrien qui est contrôlé, dans les faits, depuis 2012, par le Parti de l’Union Démocratique kurde (PYD), depuis que les forces de Damas se sont désengagées de la zone pour se concentrer militairement sur d’autres fronts où les loyalistes sont opposés à l’Armée Syrienne Libre et à d’autres forces islamistes. Une partie du territoire kurde en Syrie est tombé aux mains des djihadistes et depuis plusieurs semaines Kobanê, l’une des principales villes du Kurdistan syrien autonome (Rojavayê), est sous le feu de l’offensive de Daesh. Malgré la résistance héroïque des Unités de Protection Populaire (YPG), les djihadistes ont envahi depuis 48 heures plusieurs quartiers de la ville qui menace de tomber et de laquelle ont fui près de 300.000 Kurdes.

    3. Début août, affolé par la perspective d’une éventuelle chute de Bagdad aux mains des djihadistes ainsi que d’une conquête du Kurdistan irakien, sorte d’État autonome sous tutelle impérialiste et de ses majors du pétrole, Washington s’est lancé dans une nouvelle intervention en Irak, embarquant à ses côtés ses alliés impérialistes, plusieurs pétro-monarchies régionales et, dernièrement, la Turquie d’Erdogan. Les exactions barbares de Daesh ont servi pour couvrir auprès de l’opinion publique internationale les exactions plus policées que sont les frappes aériennes.

    En Irak, les avancées des djihadistes ont été stoppées et dans le Kurdistan irakien des armes ont été livrées aux forces kurdes sous contrôle du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) de l’ex-président irakien Massoud Barzani et homme lige des États-Unis et des multinationales du pétrole dans la région.

    En Syrie, en revanche, c’est une toute autre musique qui est jouée. Rojavayê, le Kurdistan syrien, à la différence du Kurdistan irakien, n’a pas monnayé son autonomie auprès de l’Occident. Le PYD, lié au PKK, a longtemps entretenu des rapports ambigus vis-à-vis du régime des Al-Assad qui a protégé Öcalan jusqu’en 1998. Néanmoins, à la faveur du Printemps arabe, le PYD a conquis l’autonomie de facto de la région kurdo-syrienne en s’insérant dans la dynamique ouverte par la rébellion populaire qui a caractérisé dans un premier temps le soulèvement anti-Assad et en tirant profit, dans un second temps, du retrait des troupes loyalistes, incapables de maintenir un front militaire ouvert au Nord contre les Kurdes, Damas sachant par ailleurs qu’un Kurdistan syrien autonome serait une épine dans le pied vis-à-vis d’Ankara, l’un des principaux soutiens des rebelles syriens, qu’ils soient « modérés » ou islamistes.

    4. Dans un tel cadre, les impérialistes, si prompts à détruire les positions de Daesh en Irak ont soigneusement évité de bombarder les avant-postes combattants de Daesh au Kurdistan syrien. Il suffit de penser que si elles étaient stationnées à 60 km de Kobanê il y a deux semaines, les forces islamistes sont aujourd’hui entrées dans certains quartiers de la ville. D’autre part, aucun armement n’a été livré aux YPG, équipées d’armes légères largement insuffisantes face à l’armement lourd dont dispose Daesh, à la fois pris aux forces irakiennes et syriennes, mais également livrées par la Turquie avec le blanc-seing ou du moins la passivité des États-Unis.

    Ce que craignent aujourd’hui les impérialistes, ce n’est pas qu’une intervention résolue de leur part en Syrie favorise Al-Assad, puisqu’ils interviennent déjà dans d’autres zones du pays. Ce que refusent les impérialistes, c’est qu’une force de résistance populaire comme le PYD et ses YPG, qui leur échappe et qu’ils ne contrôlent pas complètement, à la différence des troupes du PDK kurdo-irakien, puissent résister victorieusement face à Daesh, défendant ce faisant le droit des Kurdes à l’autodétermination et à disposer de leur propre État, ce qui leur est nié depuis le démantèlement de l’Empire ottoman et le Traité de Sèvres en 1921, et relançant de cette façon la cause nationale kurde contre Ankara, au Nord, et Bagdad, à l’Est deux régimes alliés des impérialistes, relançant de cette façon une dynamique progressiste dans une situation marquée par le tête-à-tête réactionnaire entre les impérialistes et Daesh.

    5. La résistance au Kurdistan syrien a, de ce point de vue, une toute autre portée que la contre-offensive qui a été menée par les peshmergas kurdo-iraquiens dans l’Irak voisin, et pas uniquement parce qu’elle suscite une intense vague de solidarité de l’ensemble de la population kurde de la région, à la fois en Turquie, en Irak et en Iran, mais également en Europe. En ce sens, avec le cynisme qui leur est habituel, les impérialistes préfèrent que Kobanê tombe plutôt qu’elle ne résiste, pour mieux, dans un second temps, soit par l’envoi de troupes turques au sol, soit par la constitution d’une zone d’exclusion aérienne comme le demande Hollande, constituer une zone tampon au Nord de la Syrie. Cela permettrait d’une part de maintenir la pression contre le régime de Al-Assad qu’Obama a renoncé à bombarder à l’été 2013, et permettre à Ankara, d’autre part, de poursuivre sa mise au pas du mouvement national kurde dans une stratégie qui combine répression interne en Turquie comme l’ont encore montré les morts de manifestants sous les balles de la police et l’instauration du couvre-feu à Diyarbakir et dans le Kurdistan turc, appui aux forces islamistes anti-kurdes en Syrie, et enfin négociations avec le PKK en sous-main, le parti d’Öcalan ayant décrété un cessez-le-feu unilatéral depuis mars 2013.

    La possibilité d’une zone-tampon ou d’une zone d’exclusion aérienne reste suspendue à un accord au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU qui semble aujourd’hui hors-de-portée pour les États-Unis. En attendant, cependant, si les impérialistes peuvent se débarrasser, par Daesh interposé, de la résistance kurde syrienne, ce sera autant de gagné dans un cadre militaire stratégique qui, a priori, s’annonce long et complexe pour les impérialistes qui sont embarqués dans une guerre en Irak et en Syrie qui pourrait durer des mois, voire des années.

    6. Les impérialistes sont les principaux responsables, après deux guerres du Golfe et un siècle de colonialisme et d’impérialisme, de la situation de la région. Ce sont eux qui, historiquement, ont attisé les divisions ethnico-religieuses et qui les ont ultérieurement renforcées après 2003. Ce n’est donc pas une nouvelle intervention qui va venir au secours de populations qui vivent dans une situation encore plus catastrophique aujourd’hui qu’à l’époque de l’embargo sur le pétrole irakien, entre la première guerre du golfe et la seconde.

    Face à eux, Daesh n’est qu’une réédition monstrueuse d’Al-Qaïda. Ben Laden, lui aussi ancien allié des États-Unis lors de la guerre contre les soviétiques en Afghanistan, avait cru qu’il était possible de se retourner contre ses anciens maîtres. Daesh n’est pas une force de résistance car au lieu d’unifier les forces nationales contre l’occupant impérialiste et ses marionnettes corrompues, il fragmente davantage les populations, faisant le jeu de l’impérialisme.

    Dans ce tête-à-tête réactionnaire dont les peuples sont les victimes, la seule tendance progressiste qui émerge et qui soit en capacité de renverser cette opposition asymétrique entre l’impérialisme, leurs alliés locaux et l’État irakien d’un côté, et Daesh de l’autre, pourrait venir d’une victoire de la résistance kurdo-syrienne. Une telle victoire ne viendra ni d’un soutien impérialiste, qui n’a manifestement aucune intention de bombarder les positions combattantes de Daesh au Kurdistan syrien, et encore moins d’une intervention terrestre d’Ankara, qui souhaite rayer de la carte toute idée de Rojavayê autonome.

    Cette victoire ne pourrait venir que d’une unification de la résistance kurde et des forces populaires contre l’ensemble des puissances réactionnaires de la région, alliées ou non de l’impérialisme, contre le gouvernement turc notamment, qui empêche l’arrivée de combattants kurdes pour soutenir Kobanê, mais également contre le gouvernement irakien actuel qui est soutenu par le PDK. Une telle victoire serait non seulement un pas réel pour le droit à l’autodétermination de tous les peuples de la région, contre les occupations impérialistes et les régimes qui leur sont alliés, mais également une bouffée d’oxygène pour relancer les printemps arabes en plein reflux depuis l’intervention impérialiste en Libye, la contre-révolution des militaires et Égypte et la tournure guerre-civiliste qu’a pris la révolte anti-Assad en Syrie. Cela signifierait lutter authentiquement pour l’unité arabe contre l’impérialisme dans le respect des minorités, la seule alternative au panarabisme sunnite réactionnaire qu’est le califat de Daesh, et pour la véritable justice sociale pour laquelle sont descendues dans la rue les masses égyptiennes, tunisiennes et arabes, bien différente du discours sur une répartition plus juste des richesses dont parle Daesh pour critiquer les régimes arabes corrompus et vendus à l’impérialisme. De ce point de vue, l’extrême gauche devrait se situer résolument sur le terrain du soutien militaire du PYD et des YPG, et ce par-delà la politique suivie par les directions du PYD et de son parti-frère et tuteur du Kurdistan-Nord, le PKK, habituées à subordonner la cause nationale kurde à des accords et des négociations avec telle ou telle puissance régionale et malgré les transformations politiques du PKK qui a abandonné la perspective d’un Kurdistan indépendant et socialiste au profit du « confédéralisme démocratique », orientation officialisée par Öcalan en mars 2005 et qui ne remettrait pas même en cause les frontières et les structures héritées du démantèlement de l’Empire ottoman par les puissances impérialistes européenne, France et Grande-Bretagne en tête.

    A l’inverse, une victoire des djihadistes contribuerait à jouer contre cette dynamique, sachant que la coalition essaiera de reprendre la main une fois que le sale boulot aura été réalisé par Daesh contre la résistance kurdo-syrienne. Plus encore, une installation dans la durée de l’intervention impérialiste, une victoire à court terme étant improbable, cadenasserait davantage encore la situation, enterrant peut-être définitivement ce qui reste de la dynamique des Printemps arabes, compromettant toute possibilité de retournement progressiste de la situation actuelle à travers un retour sur le devant de la scène des masses de la région qui sont celles qui ont un temps tracé les contours, après janvier 2011 et les soulèvements tunisien et égyptien puis la révolte contre Erdogan au printemps 2013, un horizon d’espoir. Une consolidation des positions impérialistes, enfin, pousserait à terme des pans entiers des populations locales dans les bras des forces sunnites réactionnaires qui seraient vues comme une résistance alors qu’elles ne le sont en rien.

     

    Pour la défense de Kobanê et de tout le Kurdistan-Ouest, vive la résistance des combattant-e-s kurdes de Rojavayê contre Daesh !

    A bas l’intervention des impérialistes en Irak et en Syrie !

    Non à l’intervention de l’armée turque au Kurdistan-Ouest !

    A bas la répression qui s’abat sur les Kurdes d’Europe qui manifestent en solidarité avec leurs frères et sœurs en lutte !

    Pour le retrait de toutes les organisations populaires kurdes de la liste des organisations « terroristes » par le gouvernement français, à commencer par le PKK !

    Pour la libération des prisonnier-e-s politiques turc-que-s et kurdes incarcéré-e-s en France !

    Liberté pour Abdullah Öcalan, détenu dans une prison de haute sécurité turque depuis 1999 !

    Soutien aux manifestations de solidarité avec la résistance kurde de Kobanê organisées en France le 11 octobre !

     

    09/10/14 Courant Communiste Révolutionnaire du NPA

    Manifestations organisées dans toute la France

     

    Le vendredi 10 octobre

    Bayonne, Place de la mairie, 18h / Baionako udaletxeko plazan

     

    Le samedi 11 octobre, notamment à

    Mulhouse, Maison des Kurdes, 3, rue Watwiller, 13h

    Paris, Place de la République, 15h

    Toulouse, Place du Capitole, 15h

    http://www.ccr4.org/Pour-la-defense-de-Kobane-et-de-tout-le-Kurdistan-Ouest