Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Mauritanie UFP: Résolution sur l’esclavage (Afriques en Luttes)

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/02/00/3122245127.jpeg

    Considérant la persistance de pratiques esclavagistes constamment dénoncées par des organisations des droits de l’Homme dans le pays (à titre d’exemples : cas des jeunes Said et Yarg dans une localité entre Boutilimit et Lemden en 2011, plusieurs autres cas dénoncés à Arafat en 2012 entraînant des affrontements entre la police et des militants anti-esclavagistes et récemment à Nouadhibou avec l’affaire de Fatma mint Lkweiry actuellement au tribunal) ;

    - Considérant les nombreuses et graves séquelles de l’esclavage (exclusion, ignorance, pauvreté …) ;

    - Considérant la nomination dans le dernier gouvernement d’une personnalité connue pour ses positions esclavagistes déclarées ;

    - Considérant la criminalisation de l’esclavage consacrée par les lois du pays ;

    - Considérant les nombreuses plaintes sans suite, portant sur des cas d’esclavage, déposées auprès de la justice par les associations de droits de l’Homme ;

    Le BE exécutif de l’UFP, réuni en session ordinaire les 21, 22, 23, 24 et 25 août 2014 :

    •S’indigne de la persistance de pratiques esclavagistes dans notre pays ;

    •Dénonce la complicité de l’administration avec les esclavagistes et l’impunité dont bénéficient ces derniers ;

    •Exige l’application avec rigueur des lois criminalisant l’esclavage ;

    •Exprime sa vive indignation à propos de la promotion à de hautes fonctions administratives de personnes connues pour leur comportement esclavagiste et réclame leur destitution ;

    •Réclame l’élaboration de programmes conséquents pour lutter contre les séquelles de l’esclavage, prévoyant au besoin une discrimination positive au profit des couches concernées ;

    •Exhorte les oulémas à davantage s’impliquer dans la lutte contre l’esclavage ;

    •Appelle enfin toutes les composantes de notre peuple à engager une lutte résolue pour l’éradication de l’esclavage dans notre société.

    Nouakchott, le 25 août 2014 8 octobre 2014 par UFP (Mauritanie)

    Le Bureau Exécutif

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/mauritanie-55/article/mauritanie-ufp-resolution-sur-l

  • Pour ne pas laisser tomber un silence de mort (Afps 44 )

    tract_.jpg

    Pour ne pas laisser tomber un silence de mort : 11 et 18 octobre

    Le Samedi 11 octobre 2014 à NANTES le Col­lectif 44 pour une paix juste et durable entre Israé­liens et Pales­ti­niens organise une journée en pré­sence de Mr L’Ambassadeur de Palestine en France et avec la Pré­si­dente de la Pla­te­forme nationale pour la Palestine.

    début du rassemblement à 15 h Place Daviais ( derrière la FNAC)

    Meeting-​​manifestation National à PARIS. "CONVER­GENCE NATIONALE" départ en car le matin et retour le soir. Prix du car le plus bas possible.

    PALESTINE

    POUR NE PAS LAISSER SE RÉINSTALLER UN SILENCE DE MORT !

    QUE POUVONS-​​NOUS FAIRE ?

    À Nantes, Samedi 11 octobre 2014

    Journée d’information et de sensibilisation sur la situation en Palestine.

    Avec Mon­sieur Hael AL FAHOUM, Ambas­sadeur et Chef de la Mission de Palestine en France

    et Claude LEOSTIC, Pré­si­dente de la Pla­te­forme nationale des ONG pour la Palestine.

    Les évè­ne­ments tra­giques de cet été confirment la nécessité d’une inter­vention inter­na­tionale pour contraindre Israël à res­pecter le Droit : levée du blocus de Gaza, l’arrêt de la colo­ni­sation, le respect des frontières.

    A 15 h Rassemblement Square Daviais ( proche du tram « Médiathèque » )

    A 16h, Inter­vention publique des 2 invités sur le parvis du Palais de justice de Nantes.

    A 18h, à la Maison des Syn­dicats, ques­tions et débat avec la salle, notamment sur les dif­fé­rents moyens d’agir, déjà engagés ou en pré­pa­ration, loca­lement et nationalement.

    A suivre : à Paris, journée nationale le 18 Octobre 2014 (départ en car de Nantes).

    Col­lectif 44 pour une paix juste et durable entre Pales­ti­niens et Israé­liens. (Asso­ciation France Palestine Soli­darité, Pays de Loire Gaza Jéru­salem, MRAP, Comité Palestine de Châ­teau­briant, Génération-​​Palestine, CIMADE, LDH, CCFD-​​Terre soli­daire 44, Artisans du monde Nantes , Comité Soli­darité Palestine Région nazai­rienne, Femmes soli­daires St-​​Nazaire, Mou­vement pour la paix St-​​Nazaire, UJFP, Enfants réfugiés du Monde, Asso­ciation Bou­guenais Jumelage Coopé­ration. UDCGT, UD Soli­daires - Ensemble-​​ Jeunes communistes44 –-NPA – PCF –- Démo­cratie et socialisme-​​ EELV-​​PG-​​ ARAC (Assoc répu­bli­caine des Anciens com­bat­tants) Obser­va­teurs : ACAT et CEMEA).

    Col­lectif 44 pour une paix juste et durable enttre Israé­liens et Pales­ti­niens

    21, allée Baco.44100 NANTES.

    Site : http://afps44.france-palestine.org

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
     
    Palestine & Israël POJOLAT Alain - 2 octobre 2014

     

    Palestine & Israël Tribunal Russel - 25 septembre 2014

     

    Syrie NPA 31 - 7 octobre 2014

     

    Syria SERINCI Deniz - 4 October 2014

    Red-Green Alliance (Denmark): Left-Wing Danish Party Backs Syrian Kurdish Rebels

     

      Syria The Local - 3 October 2014

     

     Syrie RFI - 3 octobre 2014

    Les Casques blancs syriens, des héros trop discrets – « humanité, solidarité, impartialité »

     

      Syrie MAHMOUD Mohamed - 27 septembre 2014

     

  • Non à l’expédition militaire en Irak!

     
    « Les pays impérialistes sont largement spectateurs de processus sur lesquels ils n’exercent pas, ou presque, d’influence »
     
    « L’histoire récente des guerres dans la région démontre qu’elles n’ont apporté que davantage de chaos et fait le jeu des forces les plus réactionnaires »

    Le gouvernement français a donc décidé de prendre part à la campagne de bombardements menée en Irak par l’armée états-unienne, au nom de la «  lutte contre le terrorisme  ». Une énième expédition – Obama est le quatrième président états-unien consécutif à déclencher une guerre en Irak – qui, on le sait déjà, ne fera qu’ajouter de la guerre à la guerre, de la violence à la violence, et qui accélèrera le basculement du Moyen-Orient dans le chaos.

    Les soulèvements arabes de l’hiver 2010-2011 ont marqué l’entrée du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord dans une nouvelle ère, au terme de quatre décennies de consolidation autoritaire et de glaciation sociale et politique.

    Les chutes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, les mobilisations au Yémen, en Syrie, au Bahreïn, etc., sont en effet les expressions les plus visibles de la déstabilisation d’un dispositif de contrôle des populations et des richesses par l’entremise de régimes dictatoriaux, corrompus et serviles à l’égard des grandes puissances.

    C’est contre ce dispositif et ses conséquences économiques, sociales et politiques, à savoir le détournement des richesses par les dictatures, l’immense pauvreté des populations et l’absence de libertés, que les peuples ses sont soulevés. Et c’est parce que les racines de ces soulèvements sont profondes qu’aucune «  re-stabilisation  » n’est possible aujourd’hui, même par une démocratisation partielle des institutions : les revendications économiques et sociales demeurent, et la brèche qui s’est ouverte à l’hiver 2010-2011 est loin d’être refermée.

    La contre-révolution à l’œuvre

    Et pourtant, la contre-révolution est à l’œuvre, conduite par deux principaux acteurs : les régimes et les principaux courants de l’intégrisme islamique. Alors que les régimes, à l’instar de la Syrie d’Assad ou de l’état-major de l’armée égyptienne, tentent par tous les moyens de garder le contrôle de l’appareil d’État, l’intégrisme islamique, Frères Musulmans en tête, tente de s’appuyer sur les soulèvements pour obtenir davantage de pouvoir politique et économique, sans toutefois proposer de réformes pouvant répondre aux aspirations populaires.

    Ces deux forces contre-révolutionnaires peuvent, selon les situations nationales, s’affronter ou se compléter, mais dans tous les cas leur objectif est, fondamentalement, le même : stopper les processus révolutionnaires, soit par une brutale répression, soit par leur instrumentalisation et canalisation. Mais l’instabilité qui se maintient et s’étend, notamment au Moyen-Orient, démontre que si la contre-révolution a aujourd’hui le vent en poupe, elle est loin de pouvoir ramener le calme. Au grand dam des pays impérialistes.

    Ceux-ci, Etats-Unis en tête, sont en effet largement spectateurs de processus sur lesquels ils n’exercent pas, ou presque pas, d’influence. La déstabilisation à l’œuvre qui, dans certains pays comme la Libye, l’Irak ou la Syrie, se traduit par une décomposition des Etats et de leurs appareils, participe en effet de la perte d’hégémonie US dans la région, produit de la réorganisation des rapports de forces au sein du système capitaliste en crise et de la double défaite politique et militaire des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak.

    Contre la guerre, solidarité avec les peuples en lutte !

    Face à la fragilisation des régimes alliés des Occidentaux et à l’émergence de forces incontrôlables comme l’Etat Islamique, produit de la décomposition des appareils étatiques, des rivalités entre forces contre-révolutionnaires et d’une radicalisation due à la violence de la répression, qu’elle soit le fait des régimes ou des armées occidentales, les pays impérialistes sont aux abois. Leur absence de stratégie pour rétablir l’ordre dans une région aux enjeux géostratégiques majeurs est visible : bombarder Assad ou ses adversaires ? Soutenir certains groupes armés intégristes ou les combattre ? Accepter des sécessions et des déplacements de frontières ou s’y opposer ? Etc.

    La nouvelle expédition en Irak (et en Syrie, pour les Etats-Unis) est davantage le révélateur du déficit de stratégie des pays impérialistes que d’une quelconque vision à moyen ou long terme. Et une fois de plus, ce sont les peuples qui vont trinquer : l’histoire récente des guerres dans la région démontre en effet qu’elles n’ont apporté que davantage de chaos et fait le jeu des forces les plus réactionnaires, avides de transformer des conflits politiques et sociaux en «  guerre de civilisation  ».

    Alors, disons-le : la France et les pays occidentaux doivent immédiatement cesser leurs interventions militaires, directes et indirectes, dans la région. Notre opposition à cette guerre doit se doubler d’une solidarité sans faille avec les populations en lutte et leurs revendications, ainsi qu’avec toutes les organisations qui les portent et qui combattent, hors de l’agenda impérialiste, les forces contre-révolutionnaires.

    Julien Salingue

    Paru dans la Revue L’Anticapitaliste n°58 (octobre 2014).

    http://www.npa2009.org/

  • Kurdistan/Syrie: Kobane, ville martyre (Npa)

    Al di qua di Kobane

    Kobane, ville martyre des djihadistes, de l’armée turque complice et de l’hypocrisie des grandes puissances.

    Attaquée et assiégée depuis deux semaines environ,la ville kurde de Kobane au nord de la Syrie est en train de tomber entre les mains des forces intégristes réactionnaires de l’État Islamique, Daesh, qui bénéficient de la complicité de l’armée turque.

    Les bombardements aériens de la coalition impérialiste des aviations états-unienne et européennes qui prétendent aider les populations kurdes n’ont aucune efficacité.

    Mais il est vrai quer la seule préoccupation des grandes puissance est de protéger leurs propres intérêts pas ceux des populations victimes des forces religieuse réactionnaire.

    Le NPA soutient l’exigence du PYD (Parti de l’union démocratique, de Syrie) et du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, de Turquie) d’obtenir un armement efficace pour les combattantes et combattants des YPG (unités de protection du peuple) et YPJ (unités de protection des femmes).

    Le NPA exige du gouvernement français et de l’Union européenne le retrait du PKK et du PYD de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Il condamne le blocage de la frontière turco-syrienne par l’armée turque qui empêche les volontaires kurdes de Turquie de la franchir pour aller prêter main forte à leurs frères et sœurs de Kobane.

    Il condamne, par avance, la prétention des dirigeants de la Turquie d’établir un « territoire tampon » à cheval sur la frontière turco-syrienne contrôlé par l’armée turque une fois que l’EI/Daesh aurait fini son sale boulot de nettoyage ethnique au Kurdistan syrien. La collusion du gouvernement islamiste conservateur d’Erdoğan avec l’EI/Daesh est une nouvelle fois patente.

    Le NPA assure les Kurdes ainsi que les forces démocratiques en Syrie et en Irak, les populations et les travailleurs et travailleuses qui résistent à cette terreur de son entière solidarité.

    Il appelle à se mobiliser à leurs côtés. Nous voulons imposer la fin de la nouvelle intervention impérialiste où les Etats occidentaux engloutissent des milliards, et obtenir de ces derniers les moyens de secourir les deux millions de personnes déplacées qui fuient les massacres et cherchent asile et protection en particulier en leur ouvrant leurs frontières au lieu de les regarder se noyer par milliers en Méditerranée.

    NPA, Montreuil, le 7 octobre 2014

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33219

  • Palestine: la solidarité est un droit, pas un délit (Médiapart)

    Cinéastes, écrivain-e-s, philosophes, sociologues, universitaires, artistes, musicien-ne-s, femmes et hommes politiques lancent un appel en faveur de l’abandon des poursuites contre Alain Pojolat et l’ensemble des militants incriminés pour les manifestations de soutien à Gaza, cet été à Paris, et pour l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise le boycott d'Israël.

    Cet été, l’État d’Israël a conduit une nouvelle offensive meurtrière contre la bande de Gaza. Le bilan de 50 jours de bombardements et d’opérations terrestres est édifiant : près de 2 200 morts, 11 000 blessés, des dizaines de milliers de bâtiments partiellement ou totalement détruits, plus de 500 000 personnes déplacées (soit 30% de la population), etc.

    Révoltés par cette agression, mais aussi par la position des autorités françaises qui ont, dans les premiers jours de l’offensive, déclaré leur soutien à l’État d’Israël avant d’essayer en vain de corriger le tir en dénonçant timidement la violence des bombardements, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, à de multiples reprises, dans de nombreuses villes de France.

    Le gouvernement Hollande-Valls, soucieux de ne pas fâcher le pouvoir israélien et inquiet de constater le développement de la mobilisation malgré la période estivale, a alors entrepris de s’attaquer frontalement à celle-ci. Il n’a pas hésité à pratiquer de scandaleux amalgames et à laisser entendre que la solidarité avec les Palestiniens portait en elle l’antisémitisme. Puis, comme cela ne suffisait pas, les autorités ont décidé d’interdire certaines manifestations, notamment à Paris.

    Nous avons été nombreux à protester contre ces interdictions, une atteinte grave, au nom de prétextes fallacieux, aux droits élémentaires et aux libertés fondamentales. Nous avons été d’autant plus révoltés d’apprendre qu’Alain Pojolat, membre du NPA, qui était en contact, au nom de nombreuses orga- nisations, avec la Préfecture pour les manifestations parisiennes, était convoqué par la justice le 22 octobre prochain sous prétexte d'avoir organisé des « manifestations illégales ».

    Nous exigeons que les poursuites contre Alain Pojolat soient immédiatement levées : manifester est un droit et même, dans certaines circonstances, un devoir, et il est scandaleux que quiconque puisse être condamné pour avoir voulu exercer ce droit.

    Nous demandons en outre que les poursuites contre celles et ceux qui ont participé ou organisé les manifestations de cet été, ou qui s’investissent dans la campagne de boycott d’Israël, soient abandonnées, et exigeons l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie qui criminalise le boycott.

    La solidarité est un droit, pas un délit !

    Premiers signataires:

    Ahmed Abbes, directeur de recherches au CNRS; Gilbert Achcar, professeur, université Paris-8 et université de Londres; Giorgio Agamben, philosophe; Tariq Ali, écrivain; Jean-Claude Amara, Droits devant; Salah Amokrane, Tactikollectif/Origines Contrôlées; Widad Amra, professeure de lettres, écrivaine; Paul Ariès, politologue, rédacteur en chef du mensuel les Z'indigné(e)sGeorge Colette Arnauld, responsable de Femme, Culture Egalité; Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière; Clémentine Autain, porte-parole d'Ensemble; Ana Azaria, présidente de Femmes Egalité;

    Alain Badiou, professeur émérite, Ecole normale supérieure; Etienne Balibar, professeur émérite, université de Paris-Ouest; Jérôme Bel, chorégraphe; Huguette Bellemare, professeure de lettres, écrivaine; Tarek Ben Hiba, président de la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives); Fethi Benslama, professeur, université Paris-Diderot; John Berger, écrivain; Alain Bertin, Inculpés BDS, Alençon; Olivier Besancenot, porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste); Eric Beynel, co-délégué général de l'Union syndicale Solidaires; Jacques Bidet, universitaire; Martine Billard, secrétaire nationale à l’international et au développement du réseau écosocialiste à l’international - PG (Parti de gauche); Alexandre Bilous, journaliste; Simone Bitton, cinéaste; Michel Bock, conseiller régional EELV (Europe Ecologie Les Verts); Irène Bonnaud, metteure en scène; Nicolas Bouchaud, comédien, metteur en scène; Alima Boumedienne Thiery, avocate, ex-parlementaire; José Bové, député européen; Rony Brauman, médecin, enseignant; Nicole Brenez, programmatrice; Michel Broué, mathématicien; Lionel Buriello, secrétaire général CGT Arcelor-Mittal Florange; Judith Butler, professeure, University of California Berkeley;

    Nicole Cage, professeure, écrivaine, poétesse; Claude Calame, historien et anthropologue, EHESS; Paul Carali, dessinateur de presse; Carmen Castillo, cinéaste; Philippe Caubère, comédien, auteur et metteur en scène; Nahla Chahal, universitaire; Hugo Chesnard, réalisateur; Samuel Churin, comédien; Anne Clerval, géographe, université Paris-Est Marne-la-Vallée; Compagnie Jolie Môme; Eric Coquerel, secrétaire national à la coordination politique - PG (Parti de gauche); Philippe Corcuff, maître de conférences, IEP de Lyon; Marie Cosnay, écrivaine et enseignante; Christine Coulon, Inculpée BDS Alençon; Annick Coupé, Syndicaliste Union syndicale Solidaires; Pierre Cours-Salies, sociologue; François Cusset, écrivain, professeur, université Paris-Ouest; 

    Sonia Dayan-Herzbrun, professeur émérite à l'université Paris Diderot-Paris 7; Christine Delphy, directrice de recherche émérite, CNRS; Sandra Demarcq, membre de la direction du NPA (Nouveau parti anticapitaliste); Christophe Delecourt, syndicaliste CGT; Gérard Delteil, écrivain; Catherine Diverrès, chorégraphe; Eli Domota, secrétaire Général UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe) et porte-parole du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon); Elsa Dorlin, professeure, université Paris 8 Saint-Denis; Cédric Durand, économiste, université Paris 13;

    Laurent Esquerre, Alternative libertaire; Jean Baptiste Eyraud, militant du logement;

    Eric Fassin, sociologue, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis; Loic Faujour, dessinateur; Silvia Federici, Hofstra University (USA); Geneviève Fraisse, directrice de recherche CNRS; Nicolas Frize, compositeur;

    Jacques Gaillot, évêque de Parthénia; Isabelle Garo, enseignante en philosophie; Franck Gaudichaud, maître de conférences, université de Grenoble; Sylvain George, cinéaste; Jérôme Gleizes, conseiller de Paris EELV (Europe Ecologie Les Verts); Jean-Luc Godard, cinéaste; Cécile Gondard-Lalanne, co-déléguée générale de l'Union syndicale Solidaires; Dominique Grange, chanteuse; Alain Gresh, journaliste; Alain Guiraudie, cinéaste;

    Kaddour Hadadi, HK et les Saltimbank; Abdellali Hajjat, sociologue, université Paris-Ouest Nanterre; Gisèle Halimi, avocate à la Cour de Paris, ancienne ambassadrice de France auprès de l’Unesco; Salah Hamouri, militant franco-palestinien, ancien prisonnier de l'Etat d'Israël; Eric Hazan, éditeur (La fabrique);

    Imhotep (groupe IAM), musicien; Rada Ivekovic, philosophe;

    Hugues Jallon, éditeur; Chantal Jaquet, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne; Sylvie Javaloyès, syndicaliste;

    Pierre Khalfa, co-président de la Fondation Copernic; Danièle Kergoat, directrice de recherche honoraire au CNRS; Razmig Keucheyan, maître de conférences, université Paris 4 Sorbonne; Nicolas Klotz, cinéaste; Stathis Kouvelakis, universitaire, membre de la direction de Syriza; Alain Krivine, ancien député européen;

    Arlette Laguiller, Lutte Ouvrière; Annie Lahmer, co-secrétaire régionale EELV (Europe Ecologie Les Verts); Véronique Lamy, PCOF (Parti communiste des ouvriers de France); André Langaney, généticien; Pierre Laurent, PCF (Parti communiste français); Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire; Jean-Claude Lefort, ancien député PCF (Parti communiste français); Patrick Le Hyaric, PCF (Parti communiste français); Renée Le Mignot, co-présidente du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples); Claude Leostic, présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine; Didier Lestrade, journaliste, écrivain; Jean-Marc Lévy-Leblond, professeur émérite, université de Nice; Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire; Ken Loach, réalisateur; Frédéric Lordon, chercheur au CNRS; Michael Lowy, chercheur retraité du CNRS;

    Christian Mahieux, syndicaliste Union syndicale Solidaires; Henri Maler, retraité de l'Éducation nationale; Jean-Paul Manganaro, professeur émérite, Lille 3; Dominique Manotti, romancière; Marie-José Malis, metteur en scène; Chantal Mallet, Inculpée BDS Alençon; Noël Mamère, député; Joëlle Marelli, directrice de programme au Collège international de philosophie; Catherine Marnas, metteur en scène; Myriam Martin, porte-parole d'Ensemble; Myriam Marzouki, metteure en scène; Jean-Charles Massera, écrivain, artiste; Lilian Mathieu, sociologue, CNRS; Xavier Mathieu, syndicaliste, ex porte-parole des Conti; Caroline Mecary, ex co-présidente de la Fondation Copernic; Mohamed Mechmache, AC LE FEU; Jean-Luc Mélenchon, Parti de gauche; Quentin Meillassoux, maître de conférences (Paris-1, Panthéon-Sorbonne); Daniel Mermet, journaliste; Arnaud Meunier, metteur en scène; Avi Mograbi, cinéaste; Mokless (Scred Connexion), auteur et interprète; Marie José Mondzain, directrice de recherche émérite au CNRS; Jo Montier, Inculpé BDS Alençon; Gérard Mordillat, écrivain, cinéaste; Carlos Moreira, secrétaire général de la fédération nationale des industries chimiques CGT; Alain Mosconi, délégué syndical SNCM STC; Chantal Mouffe, professeure, University of Westminster, London; Mric, dessinateur;

    Olivier Neveux, professeur, université Lyon 2;

    Gilbert Pago, universitaire; Ugo Palheta, maître de conférences, Lille-3; Jean-Michel Palin, éducateur spécialisé, homme de théâtre; Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire (Paris 8), écrivain; Willy Pelletier, sociologue; Charles Pennequin, poète; Elisabeth Perceval, cinéaste; Gilles Perrault, écrivain; Serge Pey, poète; Roland Pfefferkorn, professeur de sociologie, université de Strasbourg; Christian Pierrel, PCOF (Parti communiste des ouvriers de France); Philippe Pierre Charles, dirigeant du Groupe Révolution Socialiste; Philippe Pignarre, éditeur, président de la Société Louise-Michel; Laurent Pinatel, porte-parole national de la Confédération Paysanne; Didier Porte, humoriste et chroniqueur; Christine Poupin, porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste); Philippe Poutou, porte-parole du NPA (Nouveau parti anticapitaliste);

    Serge Quadruppani, écrivain, traducteur; Nathalie Quintane, écrivain, enseignante; 

    Jacques Rancière, professeur émérite à l'Université de Paris 8; Maurice Rajsfus, écrivain et président de l'Observatoire des libertés publiques; Patrick Raynal, romancier; Emmanuel Renault, professeur, université Paris Ouest; Catherine Ribeiro, artiste, auteur, compositeur; Michèle Riot-Sarcey, historienne; André Rosevègue, co-Président de l'UJFP (Union juive française pour la paix); Kristin Ross, professeure, New York University; Mohamed Rouabhi, auteur, metteur en scène; François Ruffin, journaliste; 

    Robert Sae, responsable du CNCP (Conseil national des comités populaires); Saidou, ZEP; Julien Salingue, chercheur en science politique; Catherine Samary, économiste, retraitée de l'université Paris Dauphine; Shlomo Sand, historien israélien; Joan W. Scott, professeure émérite, Institute for Advanced Study (Princeton NJ); Thomas Sommer-Houdeville, « Flottille pour Gaza »; Catherine Sinet, journaliste; Siné, dessinateur; Evelyne Sire-Marin, magistrat et militante associative; Pierre Stambul, co-président de l’UJFP (Union juive française pour la paix); Bernard Stiegler, philosophe; Michel Surya, écrivain, directeur de la revue “Lignes”, éditeur; Taoufiq Tahani, président de l'AFPS (Association France Palestine Solidarité);

    Jacqueline Tally, secrétariat général de la CDMT (Centrale démocratique martiniquaise des travailleurs); Tardi, dessinateur; Stavros Tombazos, professeur de sciences politiques (Université de Chypre); Enzo Traverso, historien, Cornell University (New York); Jacques Testart, directeur honoraire de recherches à l'Inserm; Dominique Tricaud, avocat; Marcel Trillat, réalisateur;

    Roseline Vaccheta, ancienne députée européenne; Nicolas Vieillescazes, éditeur, Les Prairies ordinaires;

    Dror Warschawski, chercheur au CNRS; Michel Warschawski, militant anti-guerre israélien; Ellen Meiksins Wood, écrivain;

    Yannis Youlountas, écrivain, cinéaste; Youssoupha, rappeur;

    Sophie Zafari, syndicaliste enseignant; Laurent Zappi, syndicaliste enseignant; Zebda, musiciens; Malika Zediri, militante association de chômeurs chômeuses.

    Signer l'appel

    http://www.petitions24.net/solidarite_avec_les_palestiniens


  • Algéie: Bouteflika: une communication digne de Staline (CI)

    Pour célébrer les soixante ans de la guerre d’indépendance, le 1er novembre, le gouvernement a décidé d'organiser une exposition en hommage au président Abdelaziz Bouteflika.
     
    Un "exemple caricatural de propagande".
    "Obsolète", "vieillotte", "stalinienne", etc.
     
    Les experts en communication algériens sont loin d'être convaincus par la tentative de la présidence d'occuper l'espace médiatique en organisant une exposition photos à l'occasion du 60e anniversaire de la révolution, le 1er novembre [la guerre de libération se déroule du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962], à la gloire d'Abdelaziz Bouteflika, alors que celui-ci se fait très discret depuis sa réélection.Quelque 1 600 photos, une vie et un engagement politique en clichés. L'exposition sera inaugurée au palais de la Culture à Alger avant d'être présentée à Oran, Constantine et Adrar, a indiqué le 29 septembre le ministre de la Communication, Hamid Grine.

    Une annonce qui n'a pas manqué d'en faire sourire plus d'un, à un moment où l'absence du président Abdelaziz Bouteflika intrigue davantage. Muet, le chef de l'Etat l'est resté à la suite du crash du vol AH5017, affrété par Air Algérie, qui a tué 6 passagers algériens à la fin juillet, et après l'enlèvement et la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel, le 24 septembre.

    C'est d'ailleurs le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui s'est entretenu avec le président François Hollande, lorsqu'on apprenait le rapt [le 21 septembre] du guide de haute montagne français à Tikjda. Rebelote, deux jours après le carnage à Laghouat, l'accident de la route le plus meurtrier de l'année survenu le 30 septembre sur un tronçon de la RN 23, c'est le Premier ministre qui présente ses condoléances aux familles des victimes à la place du président de la République.

    Opération médiatique

    Ce silence assourdissant de l'homme qui a été réélu en avril pour un quatrième mandat d'affilée pousse de plus en plus ses opposants, à l'image de l'ancien chef de gouvernement Ali Benflis et du président du parti Jil Jadid [Nouvelle génération], Soufiane Djilali, à proclamer la "vacance du pouvoir".

    En organisant une pareille exposition au palais de la Culture à Alger, puis à travers certaines grandes villes du pays, le ministère de la Communication, et derrière lui le palais El-Mouradia [siège de la présidence], cherche-t-il à faire oublier l'absence prolongée d'Abdelaziz Bouteflika ? La présidence veut-elle faire ainsi taire les rumeurs selon lesquelles le chef de l'Etat a de nouveau été hospitalisé, transféré cette fois dans une clinique de Genève ?

    C'est ce que semblent croire les experts en communication algériens, que nous avons interrogés. Le but de cette exposition photos est de "ne pas laisser l'opinion publique oublier son président en lui rappelant ses bonnes œuvres durant ses mandats présidentiels avec un rappel des étapes de sa carrière", considère ainsi Belkacem Ahcène-Djaballah, professeur associé à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information.

    Cette opération médiatique sert aussi à "préparer l'opinion publique à l'absence du chef de l'Etat durant les festivités du 1er novembre", soutient ainsi Belkacem Mostefaoui, sociologue des médias et professeur à l'Ecole de journalisme d'Alger. Ce ne serait pas une première. Depuis son deuxième accident vasculaire cérébral, en avril 2013, Abdelaziz Bouteflika a manqué à l'appel des célébrations nationales, de la fête du 5 juillet en 2013 et en 2014 aux prières de l'Aïd.

    Des communicants à côté de la plaque

    Moins que l'absence mystérieuse du chef de l'Etat, c'est le mode de communication employé par son entourage qui est profondément raillé par les experts en communication, une partie de la presse nationale et des internautes. "Les modes de communication, grâce d'ailleurs aux nouvelles technologies, ont grandement évolué, mais les gestionnaires, ceux qui appliquent, vivent encore dans les années 1970 et 1980...", tacle ainsi Belkacem Ahcène-Djaballah. Pour Belkacem Mostefaoui, le "rituel ubuesque" du 1er novembre est un "exemple caricatural de propagande".

    Mais selon cet analyste des médias et de la communication en Algérie, cette exposition photos, aux relents "staliniens", est "contre-productive". "Ceux qui tirent les ficelles de la communication institutionnelle en Algérie sont dans une logique d'arrogance de renforcement du discours propagandiste sur la personne du président. Mais, un déficit de présidence ne saurait être camouflé par l'abus de propagande", affirme-t-il.

    Belkacem Mostefaoui va plus loin encore : "Le message que renvoie cette exposition photos à la gloire de Bouteflika n'est pas en phase avec les attentes des Algériens. Comment peut-on encore concevoir de telles campagnes de communication dans l'Algérie de 2014, qui fait face à de sérieux problèmes sociaux, économiques et sécuritaires ? Les communicants qui entourent le président sont à côté de la plaque."

    Algérie-Focus Djamila Ould Khettab 6 octobre 2014

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/06/bouteflika-une-communication-digne-de-staline

  • Pourquoi nous quittons le Front populaire

     
    Nous reproduisons ici la déclaration de rupture avec le Front populaire de militantes et militants tunisiens en France.
     
    Le courant Anticapitalisme & Révolution avait développé son point de vue, notamment sur le Front populaire, dans un article de sa lettre n° 3 (25/02/14), Organisations politiques tunisiennes de gauche : trois ans de choix et d'évolutions.
     
     
    BILAN

    Le Front populaire (FP), sur la base d’un compromis (plateforme fondatrice), a permis de rassembler une partie de l’opposition de gauche au moment où la troïka menée par Ennahdha était à la tête des institutions de l’État, avec le soutien des puissances impérialistes.

    Le FP a à ses début été moteur dans l’organisation de manifestations, le soutien à des mobilisations sociales dans les différentes régions. Cette expérience aurait pu être un premier pas vers la construction d’un Front mieux structuré, affirmant une orientation politique clairement indépendante des puissances de l’argent et des impérialistes.
     
    Malgré la place excessive prise par le porte-parole et son parti au sein du FP, notre préoccupation première était de structurer et faire évoluer le FP. Cependant, différents choix politiques de la direction du FP (conseil des secrétaires généraux) et notamment de son porte-parole ont amené le FP vers une pente droitière et opportuniste, avec des fautes politiques qui se sont accumulées et que nous avons déjà dénoncées à plusieurs reprises.

    Suite à l’assassinat de notre camarade Chokri Belaïd, la colère populaire était intense, massive, avec plusieurs centaines de milliers de personnes participant à la journée d’enterrement de notre camarade. Le rapport de forces permettait à ce moment précis de faire chuter la troïka, politiquement responsable de la multiplication des actes de violence contre les militants politiques et syndicaux, les intellectuels, les artistes, les journalistes, etc.
     
    Faisant fi de ce nouveau rapport de forces créé par la mobilisation populaire, la direction du FP a lancé un appel au calme et à « l’union nationale contre le terrorisme ». Suite au second assassinat d’un dirigeant du FP, Mohamed Brahmi, cette dérive a abouti à une alliance avec la bourgeoisie et les RCDistes (dans le cadre du Front de Salut National qui s’est poursuivi avec le “Dialogue National” sous l’égide de l’UTICA et de la direction de l’UGTT).

    Abandonnant totalement le terrain de la lutte des classes et d’indépendance nationale, la direction du FP s’est compromise avec la bourgeoisie, les RCDistes qui préparent leur retour au pouvoir, et les puissances étrangères qui ne veulent surtout pas d’une révolution populaire et sociale, seulement d’une « démocratie » néocoloniale avec des institutions téléguidées depuis Washington et Bruxelles. Ces relations avec les puissances impérialistes sont assumées par le porte-parole du Front populaire qui se vante d’être reçu par tel ou tel ambassadeur ou secrétaire d’État européen ou américain.

    A cela s’ajoute le positionnement totalement acritique des directions du FP vis-à-vis des bureaucraties syndicales. Ces dernières ont été coupables d’abandonner à leurs sorts voire de trahir de multiples luttes ouvrières, allant jusqu’à signer des accords avec des directions d’entreprises alors que les travailleurs concernés y étaient opposés. Le dernier exemple en date est celui des syndicalistes de Latelec, trahies par les bureaucrates syndicaux. Plus du tout étonnant, depuis la participation de la direction de l’UGTT au Quartet (avec l’UTICA !), cadre notoire de collaboration de classe, où un pacte de « paix sociale » a été signé pour trois ans.

    La lutte de classes, la lutte contre l’impérialisme, voilà des terrains que la direction du FP a abandonnés, sans permettre aux militants de donner leur avis, en les rappelant à l’ordre à chaque fois qu’il le fallait. Car le fonctionnement a été dès la fondation du FP antidémocratique : la réunion des secrétaires généraux décidait, et les militants devaient appliquer, bouche cousue.
     
    A Paris, nous avons eu droit à la démonstration la plus affligeante qui soit de ce fonctionnement antidémocratique de la part du représentant du Parti des Travailleurs, appuyé de la direction du FP en Tunisie. Il n’est pas du tout étonnant dans ce contexte de constater la démoralisation et la démobilisation des militants des différents partis du FP, dans différentes régions. Cinq partis ont d’ailleurs quitté le FP. Les dernières initiatives du FP ont souvent été des échecs. Le FP ne mobilise plus, ne suscite plus aucun enthousiasme, bien au contraire.

    C’est ce gâchis que nous constatons, trois ans et demi après la chute du dictateur et quelques mois avant le retour de ses alliés au pouvoir. Car c’est ce qui ressortira des prochaines élections, avec le retour de gros bonnets du RCD, presque tous candidats aux élections d’octobre et novembre. Ce ne sont pas des individus mais des hommes clés du régime de Ben Ali, organisés, bénéficiant d’un réseau de solidarité efficace, du soutien des puissances impérialistes, des capitalistes tunisiens et étrangers. Ils sont responsables à la fois de la politique répressive sous Ben Ali que des choix économiques ultralibéraux qui ont gravement porté atteinte aux droits de travailleurs en Tunisie et gravement alourdi la dette publique.

    Ennahdha a poursuivi cette politique hostile aux classes populaires, le gouvernement de Jomâa en fait de même et tout ce monde ne sera qu’en concurrence pour mieux représenter les classes dominantes et faire preuve de sa servilité au FMI et la Banque Mondiale : privatisations croissantes, baisse des dépenses publiques, dégradation des droits économiques et sociaux déjà affaiblis, contrôle des frontières pour limiter l’immigration, etc.

    Face à cette politique constante depuis les années 70, seule une gauche indépendante, défendant le droit des travailleurs et des démunis, qui ne fait pas d’alliances politiques aux dépens des classes populaires, sera capable, aujourd’hui de présenter une alternative démocratique, progressiste et crédible. Ce qu’il faut, c’est une gauche qui assume le fait de n’avoir comme alliés que les travailleurs, les précaires, les chômeurs, les jeunes et les opprimés de ce pays …et d’ailleurs.

    DÉCISIONS

    Constatant le gouffre qui s’élargit sans cesse entre cette conviction que nous portons et l’orientation opportuniste de la direction du FP,

    Constatant que nous avons épuisé tous les moyens en notre disposition pour mener de l’intérieur du FP la lutte pour son redressement,

    Constatant le désintérêt des classes populaires pour ces organisations politiques qui ne se font plus l’écho de leurs préoccupations,

    Ajoutant à cela les décisions antidémocratiques jusque dans la constitution des listes pour les législatives et l’acceptation par le candidat du FP aux présidentielles de parrainages d’élus d’Ennahdha et du CPR,

    Nous avons décidé d’assumer nos responsabilités, nous militants et membres fondateurs du FP-IdF, d’annoncer aujourd’hui que nous le quittons. C’est une décision difficile, qui nous pèse, parce qu’au Front Populaire, nous avons des camarades et des amis, dont nous ne confondons pas les luttes sincères avec l’opportunisme de leurs dirigeants, et parce que nous ne souhaitons aucunement nous couper d’eux. C’est ce qui a jusque là retardé notre prise de décision.

    Lors de l’assemblée générale de samedi 27/09/2014, les militant-e-s ont aussi décidé à une très large majorité de ne pas cautionner ces élections législatives et présidentielles de 2014. Pour ce faire, nous participerons au « boycott actif » avec d’autres coordinations de l’immigration et en Tunisie, en dénonçant l’argent mal acquis, la corruption systématisée, le financement de partis politiques et d’associations par des fondations européennes et américaines, les interventions étrangères directes dans les affaires internes du pays.

    PERSPECTIVES

    Enfin, en rompant avec le Front populaire, nous n’arrêtons pas la lutte. Au contraire, nous partons pour concentrer nos efforts sur la construction d’un organe de lutte et de résistance populaire, qui unira les révolutionnaires, un organe indépendant des puissances de l’argent, qui s’oppose à toute ingérence dans les affaires de notre pays.

    Nous invitons toutes celles et ceux qui, en Tunisie comme dans l’immigration, partagent notre analyse de la situation et des tâches du moment, à se joindre à nous pour définir et construire ensemble ce nouvel outil politique.

    Militants et membres fondateurs du Front Populaire – Ile de France
    Paris le 27-09-2014

    Pour nous contacter : 17decembre@laposte.net
     
     
    Commentaire: Le blog ne reprend pas ce texte à son compte, c 'est un document parmi d'autres

  • Rennes, soutien aux kurdes de syrie (akb)

    kuyt En Allemagne aussi

    A Rennes, plusieurs centaines de Kurdes, auxquels s’étaient jointes les Amitiés kurdes de Bretagne, avaient manifesté le 27 septembre leur soutien aux Kurdes de Syrie et rendu hommage aux Kurdes victimes de la barbarie, auxquels ils avaient associé Hervé Gourdel, lâchement assassiné par les mêmes barbares.

    Ils se sont relayés toute la semaine place de la mairie pour aller à la rencontre des Rennaises et Rennais et les inviter à signer des pétitions.

    Vendredi soir a été un temps fort avec prises de paroles des présidents d’Amara – Maison du Peuple kurde et des AKB. La présence nombreuse de femmes a été remarquée. Des femmes kurdes, mais aussi des représentantes de l’UDB et des AKB. On pouvait lire, sur une pancarte dénonçant le trafic d’esclavage sexuel mis en place par le prétendu «Etat islamique»: « Les femmes du monde entier s’unissent contre l’EI ».

    Des manifestations de soutien sont organisées dans les différentes parties du Kurdistan mais aussi en Europe, où les Kurdes de la diaspora sont particulière- ment actifs. Les organisations réunies dans la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (parmi lesquelles l’UDB et les AKB) ont lancé une pétition.

    samedi 4 octobre 2014   Amitiés kurdes de Bretagne

    http://www.amitieskurdesdebretagne.eu/spip.php?article855

  • La priorité pour la Turquie n’est pas de combattre l’EI mais d’éradiquer le PKK (AKB)

    kurfds.jpg

    "Nous n’attendons rien des soldats turcs",

    "l’armée turque n’envisage pas la moindre opération contre les combattants de l’EI?", "cette résolution va rester lettre morte", "ce vote du Parlement n’est que poudre aux yeux", telles sont les réactions des Kurdes qui défendent Kobanê, pied à pied depuis 3 semaines, à l’annonce du vote du parlement turc autorisant une intervention militaire turque en Irak et en Syrie.

    Et ce ne sont pas les promesses du nouveau premier Ministre Ahmet Davutoglu de faire "tout son possible" qui rassurent les combattants, déclaration d’ailleurs immédiatement tempérée par le Président Recep Tayyip Erdogan qui a rappelé que la priorité reste la chute de Bachar al-Assad auquel il voue personnellement une haine mortelle. C’est pour cette raison que les députés CHP (Parti républicain du peuple) se sont opposés à cette motion, le parti social-démocrate, héritier du parti fondé par Atatürk, accusant le gouvernement de vouloir profiter de la situation pour s’engager dans une confrontation armée avec le régime syrien en utilisant le prétendu « Etat islamique » (EI) comme prétexte.

    Les députés HDP(Parti démocratique du Peuple) se sont également opposés à cette motion, le parti pro kurde reprochant au gouvernement turc de ne pas se sentir prioritairement concerné par la lutte contre l’EI. Il en veut pour preuve son refus de condamner les massacres commis par les djihadistes, dont il tolère le recrutement sur son sol.

    Le double jeu habituel d’Erdogan

    Le texte voté par les députés de la majorité aux ordres permet bien à Ankara de déployer des soldats en Syrie et en Irak, mais prend soin de préciser que cette intervention ne se fera que si elle est jugée nécessaire. Par qui ? Par le président, bien évidemment. Les pays de la coalition restent pour leur part sur leur faim car ce texte ne répond pas à leurs attentes, il ne signifie pas que la Turquie fera partie des forces de frappe des opérations aériennes et terrestres contre l’EI. La volonté d’Erdogan est claire : il veut une zone tampon, avec une exclusion aérienne, qui lui permettra d’occuper le Kurdistan syrien, après que les forces kurdes se soient fait massacrer. Cette position est intolérable et Abdullah Öcalan a, depuis sa prison d’Imrali, menacé de rompre les négociations de paix entre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et Ankara si les djihadistes commettent un massacre à Kobanê à la faveur de l’inaction turque.

    L’obsession turque

    La menace kurde est devenue obsessionnelle pour l’AKP, le parti islamo conservateur du président Erdogan, alors qu’il voit dans les mouvements extrémistes comme l’EI un problème conjecturel créé par les dynamiques régionales plutôt qu’une menace sur le long terme.

    Cengiz Candar écrit dans le quotidien Radikal :

    malgré le processus de paix qui est en cours, Ankara souffre toujours d’une obsession kurde. La motion, préparée sous la pression des États-Unis, ne concerne que secondairement l’État islamique. Elle vise principalement le PKK et le YPG?, qui sont pourtant en train de combattre contre les djihadistes.

    C’est un vrai casse tête pour la Turquie, pour qui il est de plus en plus difficile de faire croire au monde entier que le PKK est une organisation terroriste. En envoyant ses combattants épauler leurs frères du PYD contre l’EI, le PKK gagne de plus en plus en légitimité internationale. Ankara voit avec inquiétude ces Kurdes s’organiser en un quasi-Etat au Rojava? aujourd’hui, mais pourquoi pas en Turquie demain ? "La situation avec Daesh est en train de transformer les groupes kurdes de simples groupes en acteurs politiques" peut-on lire dans la presse turque.

    Le combat qui se déroule à Kobanê n’est pas anecdotique

    Cette position ambiguë de la Turquie sera-t-elle tolérée par la coalition ? On peut le craindre car la Turquie possède la 2e force armée de l’OTAN et est capable d’amener des troupes au sol, sans lesquelles aucune guerre n’est gagnée. Dans le même temps seraient liquidées des forces kurdes qui contestent le modèle d’une économie libérale basée sur les lois du marché, du clientélisme et de la corruption. Il en serait fini du modèle social mis en place au Rojava, démocratique et décentralisé. Ce qui n’est pas pour déplaire à tout le monde.

    Il serait toutefois imprudent pour la coalition de miser sur une éradication des forces populaires kurdes : elles ont en leur sein des combattants et des combattantes non seulement courageux mais aussi expérimentés, sur lesquels il faut compter.

    Si tant il est vrai que l’intervention de la Turquie peut être décisive à court terme, il n’en reste pas moins vrai que le danger que représente l’EI pour tout le Moyen Orient et même au-delà requiert l’union de toutes les forces, incluant notamment l’Iran, les pays du Golfe, les sunnites irakiens, les Kurdes des quatre parties du Kurdistan, la Russie et même son protégé, le gouvernement syrien. Les Etats africains sont aussi concernés et la Chine devra se soucier des prétentions asiatiques de l’EI. Au regard de ces considérations, le combat qui se déroule à Kobanê est-il anecdotique ? Il n’en est rien. L’issue peut être décisive quant à la suite de l’implantation d’un « califat islamique ».

    Kobanê sera-t-il sauvé ? A l’heure où sont écrites ces lignes, le pire est à craindre mais le salut peut venir d’un sursaut international, d’une vision planétaire pour faire reculer la barbarie, d’une décision onusienne visant à permettre à chaque peuple de vivre libre.

    André Métayer

    samedi 4 octobre 2014
    par  Amitiés kurdes de Bretagne