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  • Les petites manoeuvres de MAM au profit de l'Arabie Saoudite et du Koweit (L'Express)

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    L'ancienne ministre UMP des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a déposé un amendement pour retirer toute référence aux deux pays du Golfe dans un passage du "rapport annuel sur la situation des droits de l'homme" du Parlement européen, portant sur l'application de la peine de mort dans le monde. 

    L'eurodéputée UMP et ancienne ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, préside au Parlement européen "la délégation pour la relation avec les pays de la péninsule arabique". C'est le groupe d'amitié avec les pays du golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweit, Oman, Qatar, Yémen). 

    Or, "MAM" a déposé un amendement - examiné cette semaine en commission des Affaires étrangères - au "Rapport de 2014 sur la situation des droits de l'homme", recensant les faits enregistrés au cours de l'année précédente. Michèle Alliot-Marie propose de retirer l'Arabie Saoudite de la liste des pays où "une augmentation marquée des exécutions" a été constatée et de ne plus faire apparaître le Koweit dans les Etats montrés du doigt pour avoir procédé à "une reprise des exécutions".

    Or, selon les ONG, l'Arabie Saoudite a procédé à 79 exécutions (essentiellement par décapitation) en 2013 - contre 69 en 2009. Quant au Koweit, il a mis fin en 2013 à six années de non application de la peine de mort. "La diplomatie européenne demande qu'on ne cite pas les pays mais les régions, justifie-t-on dans l'entourage d'Alliot-Marie. C'est pourquoi elle a proposé qu'on retire la mention de ces pays." 

    Une règle qui existe, certes, entre pays européens (éviter de "nommer et blâmer"), mais qui ne s'applique en aucun cas pour les pays extérieurs à l'Union, a fortiori en matière de droits de l'homme. 

    Par  

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-petites-manoeuvres-de-mam-au-profit-de-l-arabie-saoudite-et-du-koweit_1644662.html

    Commentaire: C'est la même qui avait proposé l'aide de la police  française à Ben Ali.

  • Israël, une société modelée par le colonialisme (NPA)

     

    Israël : une droite qui sait où elle va

    Mardi 27 Janvier 2015 -- tonio

    Un changement de la situation sur le territoire actuel d’Israël et globalement en Palestine viendra des luttes des Palestiniens. Mais il est justement indispensable de comprendre ce qu’est devenue la société israélienne, et comment elle a été forgée par des décennies d’un implacable colonialisme. C’est l’objet de ce dossier.

     

    Le sionisme, du « rêve » nationaliste au cauchemar colonial

    Mardi 27 Janvier 2015 -- tonio

    « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ? Les fondateurs du sionisme ne furent jamais dupes de leur propre slogan. Loin d’ignorer l’existence des Palestiniens, ils n’y voyaient qu’une main-d’oeuvre à exploiter ou un obstacle à supprimer. Le sionisme, expression d’une révolte contre l’oppression des Juifs d’Europe, fut pourtant d’emblée un projet colonial. 

     

    Le Bund, un mouvement révolutionnaire contre l’oppression antisémite et le sionisme

    Mardi 27 Janvier 2015 -- tonio

    Avant la Première Guerre mondiale, ce ne fut pas le sionisme mais le Bund qui parvint à organiser des dizaines de milliers de Juifs opprimés dans l’Empire russe…

     

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    De 1948 à aujourd’hui : la colonisation à tombeau ouvert

    Mardi 27 Janvier 2015 -- tonio

    1948

    La création d’Israël, l’expulsion des Arabes

     

     

    La perspective révolutionnaire d’un vivre-ensemble

     

    Mardi 27 Janvier 2015 -- tonio

     

    Entretien avec Michel Warschawski.  

    Michel Warschawski milite depuis de longues années en Israël. Il a retracé sa biographie dans un de ses ouvrages, Sur la frontière (Stock, 2002). 

  • La citoyenneté à l’épreuve de l’urbanisation au Maroc. (Contretemps)

    Marocains Sans Terre – Marocains Sans Patrie

    Cet article propose une lecure critique des politiques publiques de transformation urbaine au Maroc et de la répression et des déplacements de populations qui l'accompagnent dans la ville de Rabat.

    En pleine politique d’expulsion des bidonvilles, de privatisation des terres collectives, de prédation foncière dans les vieux centres urbains, le Forum Mondial des Droits de l’Homme qui se tiendra à Marrakech du 27 au 30 novembre 2014 prévoit une thématique : Ville et Droits de l’Homme. Une belle ironie, lorsque l’on sait que les principaux intéressés par ce thème ne sont pas conviés à l’événement. Et puisque personne ne leur donnera la parole, j’essaierais de retranscrire – le plus fidèlement possible – une année de recherche personnelle sur ces questions.

    Nous sommes en février 2014, un rassemblement de femmes borde chaque jour la bretelle d’autoroute de Rabat. Juxtaposé à leur banderole, nous pouvons voir la photo du Roi qui conclut leur revendication : « les habitants du Douar Ouled Dlim, serviteurs de la monarchie, au titre foncier numéro R22747, demandent un arbitrage royal contre le prédateur immobilier qu’est l’entreprise Société d’Aménagement Ryad qui a mis à la rue les ayants droits du douar et les obligent aujourd’hui à vivre dans des campements de fortune».

    Ces femmes – et leurs hommes qui restent à l’arrière, espérant que la répression sera moins féroce envers les femmes – racontent au premier venu le calvaire de leurs expulsions.

    Nous sommes le 06 février 2014, les forces de l’ordre interviennent au petit matin. Equipés de pelleteuses, de matraques, et de fourgonnettes, ils embarquent toute personne ne laissant pas les pelleteuses arracher tout ce qui fonde la mémoire de la tribu Guich : maisons – arbres fruitiers – écuries – pépinières – échoppes de légumes. Ce 06 février 2014, les habitants du Douar Ouled Dlim le décrivent comme un jour de guerre. En faisant l’analogie avec les politiques de colonisation en Palestine, il arrive souvent que les laissés pour compte du processus démocratique amorcé publiquement par le Maroc en 2011, jettent leurs cartes d’identités en répétant : « nous sommes des marocains, sans patrie (…) ils auraient mieux fait de nous jeter à la mer, car nous n’avons plus où aller ».

    La « carotte » au cœur de Rabat

    Ce jour là, plus de 36 logements ont été détruits par la force, laissant les habitants du Douar Ouled Dlim sans ressource. A ce jour, ils vivent dans des campements de fortune, faits de bâches en plastique maintenues par quelques morceaux de bois et de tôles amassés ici ou là. Les forces de l’ordre ont entouré leurs terres – aujourd’hui vendues à la Société d’Aménagement Ryad – par des panneaux de tôle. Enfermés dans une prison à ciel ouvert, les habitants sont surveillés par les chiens du service de sécurité mis en place pour les empêcher de reconstruire. Parallèlement, au mois de mars, les forces de l’ordre sont intervenues au Douar Drabka, également situé à Guich Loudaya, pour procéder à la destruction des pépinières et des échoppes commerciales dans lesquelles les habitants vendaient légumes et fruits issus de leurs cultures. 

    Situé en plein quartier résidentiel huppé, les terres de la tribu Guich Loudaya, sont des terres collectives agricoles, dans lesquelles la tribu Guich vit depuis plusieurs générations. Ancienne tribu guerrière, ces terres leur ont été « octroyées » par le Sultan Moulay Abderrahmane en 1838 en compensation de leurs services au royaume chérifien. Depuis son installation sur ces terres, la tribu Guich, à l’origine nomade, a opté pour l’agriculture vivrière.

    Du fait de l’expansion de la ville de Rabat, ces terres constituent un enjeu foncier considérable convoité par les promoteurs immobiliers et par les politiques urbaines. L’accaparement des terres Guich se fait par l’intermédiaire de la mise sous tutelle du ministère de l’Intérieur. Lequel ministère, sous couvert d’un besoin d’urbanisation, revend ces terres à des prix dérisoires aux promoteurs immobiliers. D’après les dires des habitants, ces opérations sont menées en violation des dispositions d’un Dahir (décret royal) datant du 19 janvier 1946. Aujourd’hui introuvable, ce dahir aurait été édicté par Mohamed V qui, soucieux de protéger les intérêts d’une tribu alors puissante, avait retiré au Ministère de l’Intérieur la tutelle de ces terres et avait accordé la propriété pleine et entière à la collectivité de la tribu Guich. Bien qu’introuvable, nous avons pu voir ce dahir cité par certains documents juridiques et notamment par différents jugements rendus par la Cour d’appel.

    Désormais devenus des occupants illégaux, les habitants du Douar Ouled Dlim sont menacés quotidiennement d’expulsion. Déconcertés, les habitants menacent de s'immoler, affirmant qu’ils sont prêt à mourir pour défendre leurs terres : « Notre terre, c’est aussi notre identité » disent-ils.

    Le plus ironique dans cette histoire, c’est que la commune de Rabat se targue de vouloir agrandir sa « ceinture verte » par souci de développement durable. Un effort qui sera sans doute loué lors du Forum Mondial des Droits de l’Homme, où on oubliera sûrement de préciser que cette fameuse « ceinture verte » se situe sur les terres du Douar Ouled Dlim et du Douar Drabka. C’est donc en démantelant le dernier bastion existant d’agriculture paysanne de la ville, que les acteurs de la commune de Rabat estiment faire du développement durable. Une durabilité écologique constituée d’espaces verts dénudés de tout ancrage social, réservés aux classes privilégiées qui auront sans doute le bénéfice de pouvoir promener leurs chiens tout en s’offrant un jogging en milieu naturel. 

    L’histoire bientôt effacée de la tribu Guich, symbolise dans toute sa puissance la force destructrice des formes d’urbanisation libérale. Une urbanisation qui façonne des villes débarrassées de toutes les formes de gestion collective de l’espace. Ainsi, sous la bénédiction du ministère de l’Intérieur et sous couvert de lutte contre les bidonvilles, la privatisation des terres collectives laisse chaque jour des marocains sans terres et sans logements.

    Créer par la destruction : la face cachée des politiques publiques en matière de lutte contre les bidonvilles et le logement insalubre 

    Chaque jour des bidonvillois voient leurs baraquements détruits. Chaque jour, des milliers de familles se réveillent dans la peur d’être expulsées. Lorsque l’on parle de lutte contre l’informel, les bidonvilles, le logement insalubre, il faut comprendre de quelle manière ces termes se matérialisent pour les personnes visées par ces politiques publiques. Loin des protocoles d’accords qui font l’éloge du participatif, les formes d’habitats qui ne rentrent pas dans le marché formel de la spéculation immobilière sont détruits par la force. Les hommes emprisonnés, les femmes et les enfants tabassées.

    Ici à Casablanca, tout le monde se souvient de l’image poignante d’un habitant des « Carrières centrales » prêt à s’immoler lors de l’opération de destruction forcée de juin 2014. Le bidonville des « Carrières centrales » est l’un des plus anciens bidonvilles de Casablanca. Un espace fort symboliquement car c’est de ce bidonville qu’ont émergé de nombreuses figures de la lutte pour l’indépendance du Maroc. Et « c’est ainsi que le Maroc traite ses résistants » concluait une femme face aux décombres de sa maison. 

    D’autres ont peut être vu circuler les vidéos ou les photos de cette femme expulsée du Douar Krimat (Casablanca) détruit en décembre 2013. Elle est aujourd’hui à la rue, et s’est auto-construit un campement de fortune où elle vit avec ses cinq enfants. En guise de bannière pour son abri, elle a inscrit: « Qui n’a pas de logement, n’a pas de patrie, mon numéro de carte d’identité est BH00000 ». 

    Je doute fort que les invités internationaux du Forum Mondial des Droits de l’Homme sauront que lorsqu’on parle de « Villes sans bidonvilles » au Maroc, cela rime avec destruction forcée, répression et emprisonnement. Enfants traumatisés et déscolarisés.   

    Pas de droits de l’Homme en matière de spéculation foncière. Les droits les plus élémentaires sont bafoués, et bien évidemment en premier lieu le droit au logement lui même.

    A mon sens, et après une année passée à recueillir les voix des « expulsés », il me paraît évident que cette forme d’urbanisation forcenée n’est conciliable ni avec les Droits de l’Homme, ni avec la démocratie. Et ce principalement pour deux raisons. La première est simple et connue : la terre, devenue un enjeu foncier, est offerte au marché immobilier. Or les lois du marché ne peuvent avoir d’autres soucis que le profit. La deuxième raison est propre aux pays du Sud pour qui l’urbanisation répond au besoin de « rattraper la modernité ». Devenir moderne c’est en réalité répondre aux standards internationaux. Et le coût de cette modernisation c’est la destruction de la pluralité des formes d’occupation et de gestion de l’espace. Ainsi, lorsque l’on évoque les bidonvilles au Maroc, on se refuse de les penser comme une forme urbaine, ils sont rejetés au rang d’une réminiscence d’une ruralité non tolérable dans les villes modernes. Les bidonvilles sont « sales », ils font « tache », leurs habitants sont souvent décrits comme des « microbes ». L’habitat informel, selon bon nombre de discours publics serait ainsi « le cancer des villes marocaines ». Les conséquences de ce type de discours éradicateur c’est qu’au Maroc, on ne parle plus de « restructuration », mais de « recasement » des populations. C’est ainsi que l’on justifie la destruction forcée, c’est ainsi que l’on justifie la répression, et c’est ainsi que l’on crée des « Marocains Sans Patrie ».

    Des « Marocains Sans Patrie » : une dignité bafouée, des existences invisibilisées

    Les exclus du procès de modernité symbolisent l’échec de la démocratie, car il ne peut y avoir de démocratie sans pluralisme. Or le pluralisme ne peut se réduire à une multiplication des partis politiques, ou à une multiplication d’acteurs associatifs. Un pluralisme effectif doit se traduire matériellement dans la reconnaissance de l’égale légitimité et dignité de formes d’existences plurielles. Or aujourd’hui, au Maroc, non seulement nous sommes loin de reconnaître un « droit à la ville pour tous » mais nous sommes en train d’assister à la destruction du visage réel des villes et des campagnes au nom d’une injonction à l’urbain. Ainsi, la norme urbaine – élaborée par les hautes sphères – homogénéise par la violence les modes de vies. Par là même, elle participe à invisibiliser et à stigmatiser des modes d’existence qui sont propres à certains espaces. Ce mécanisme d’exclusion a laissé sur le banc de touche des milliers de marocains qui – pour reprendre les termes d’un habitant du Douar Ouled Dlim – se sentent « violés, colonisés », en bref, sans droit d’exister. Ce mode de fabrication de l’urbain n’est pas sans rappeler les politiques coloniales qui ont du, pour asseoir leurs légitimités, instaurer un système d’accaparement des terres légitimé par un arsenal juridique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si bien souvent dans les paroles recueillies, les habitants disent « l’Etat pratique sur nous une politique de colon ». En façonnant une nouvelle forme d’urbanité, le système colonial prolongé aujourd’hui par les politiques nationales, a créé ses indésirables : les marocains non modernes, ceux dont l’existence ne correspond pas aux schémas occidentaux. Les rejetés du système d’aujourd’hui ce sont eux les « Marocains Sans Patrie ». A la thématique Villes et Droits de l’Homme on aimerait poser la question : Quels Hommes, pour quelles villes ? 

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    date: 
    07/01/2015 - 20:08

    Soraya El Kahlaoui

    http://www.contretemps.eu/interventions/citoyennet%C3%A9-%C3%A9preuve-urbanisation-maroc-marocains-terre-%E2%80%93-marocains-patrie

  • Bagnolet Palestine

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  • célébrons la libération de kobanê le 27 janvier à rennes (akb)

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    Kobanê est enfin libérée de l’EIL !
    Kobanê a résisté !
    Kobanê a vaincu !

    Les Kurdes de Rennes vous invitent à fêter avec eux la victoire sur la barbarie :

    Toutes et tous à Rennes, place de la Mairie, le mardi 27 janvier à partir de 19 h pour célébrer la victoire de Kobanê !

    Amara – Maison du Peuple kurde
    Amitiés kurdes de Bretagne

    lundi 26 janvier 2015

    http://www.akb.bzh/spip.php?article907

  • Amel

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  • Béjaïa: Rassemblement anti-gaz de schiste (El Watan)

    L’opposition au très controversé projet d’exploitation du gaz de schiste dans le grand sud s’est renforcée d’un collectif dans la wilaya de Béjaïa. Il a tenu, hier matin, un rassemblement, au niveau de la place Said Mekbel, dans le chef-lieu de la wilaya.

    L’initiative regroupe le Parti socialiste des travailleurs (PST), le Mouvement démocratique et social (MDS), la Ligue algérienne des droits de l’homme (LDDH), le Café littéraire de Béjaïa, le Rassemblement-action-jeunesse (RAJ), le collectif Ithrane et des militants anti-gaz de schiste de tous bords, dont beaucoup d’étudiants.

    Des pancartes arborant des slogans contre le projet tels que «Pour l’arrêt immédiat de l’exploitation du gaz de schiste», «Sahara vendu», ou encore «Béjaïa-In Salah, un seul combat», ont été brandies par les manifestants. L’action a été accompagnée d’une prise de parole, à travers laquelle chacun a essayé d’expliquer les tenants et les aboutissants de l’exploitation du gaz de schiste et pourquoi il faut surseoir à ce projet. Pour le PST, «c’est la crise du capitalisme qui est à l’origine de tout ce qui nous arrive aujourd’hui.

    Cet affolement des pouvoirs publics pour l’exploitation coûte que coûte de cette énergie nuisible et point urgente obéit aux injonctions des multinationales et du marché mondial. In Salah a besoin d’emplois, d’usines et d’agriculture, ce dont on a besoin aujourd’hui est un débat populaire et non un débat d’experts, car ces derniers sont au service de l’impérialisme», objectera Kamel Aissat, cadre du parti. De ce fait, «l’affaire concerne tous les Algériens, et Béjaïa et In Salah sont unis dans ce combat», dira Kamel Aissat. Dans le même ordre d’idées, M. Ikken, représentant du MDS estime que «tout en Algérie se fait à contre-courant de la volonté du peuple et par soumission à l’impérialisme», citant «l’imposition» du 4ème mandat de Bouteflika etla loi sur les hydrocarbures comme exemples de «violation» de la souveraineté et de la volonté du peuple.

    Hocine Boumedjane, représentant local de Ligue algérienne des droits de l’homme a, lui aussi, plaidé pour «un débat national et populaire autour de la question du gaz de schiste», tout en témoignant «la solidarité des citoyens de la wilaya de Béjaïa à leurs frères d’In Salah dans leurs combat visant à avorter le projet d’exploitation de gaz de schiste». Même son de cloche chez tous les acteurs anti-gaz de schiste qui se sont succédé au micro, avec à l’appui des arguments écologiques. Pour la continuité du mouvement, les participants à l’action vont se réunir prochainement pour s’entendre sur des actions à venir, informe Kamel Aissat.

    M.H.Khodja

    http://www.elwatan.com/actualite/bejaia-rassemblement-anti-gaz-de-schiste-25-01-2015-285910_109.php

    Lire aussi: http://www.elwatan.com/regions/kabylie/bajaia/bejaia-pour-une-nouvelle-politique-economique-et-energetique-propre-24-01-2015-285816_143.php

    Commentaire: Brest aurait du être jumelée avec Béjaia, mais...

     

  • Gaz de schiste : Nouvelle marche à In Salah (El Watan)

    Une nouvelle manifestation a été organisée ce matin à In Salah ou la population a réitéré sa mobilisation devant le siège de la daïra avec une marche qui a sillonné la ville avant de revenir au point de départ.

    Les tentatives de scission du groupe se multiplient dés lors que le gouvernement a décidé de pousser au pourrissement en lançant coup sur coup sa machine de communication institutionnelle multipliant les effets d’annonces et les discours contradictoires pour banaliser cette mobilisation citoyenne qui se tient depuis le 31 décembre 2014 en toute pacifisme à In Salah.

    Abdelkader Bouhafs, figure de proue de ce mouvement anti fracking a réagis à cette campagne en expliquant que les voix appelant à changer de mode opératoire, voire laisser tomber la manifestation non stop en libérant les gens, ont été convaincues de tenir le coup. « Vendredi soir, tout a repris » dit-il. Hacina Zegzeg, autre activiste du mouvement estime pour sa part que « les différends se sont apaisés d'eux mêmes.

    La tension est vive et il y a parfois des clash qui sont inévitables d’autant plus que ces avis contradictoires existent depuis le début du mouvement et se sont toujours exprimés en toute démocratie, se plaint à l’avis de la majorité ».

    Or, malgré un retour progressif à la vie normale, la volonté de continuer le combat semble prendre le dessus. Après une marche de réchauffement ce dimanche, In Salah s’apprête donc à lancer une nouvelle Milyonia demain.    

    Oran solidaire

    Samedi matin, une quarantaine de citoyens d’Oran ont investi le square Port Saïd sur le Front de mer brandissant des pancartes contre le gaz de schiste. Des universitaires, des leaders du mouvement associatif et autres activistes ont répondu à l’appel lancé en fin de semaine via les réseaux sociaux pour un rassemblement pacifique contre les risques du gaz de schiste et en soutien aux manifestants du Sud. Ferhat Firas, représentant du Collectif des Citoyennes et Citoyens d’Oran et initiateur de l’initiative a interpellé la population sur les dangers du gaz de schiste, parlant franchement « d’une catastrophe écologique et d’une menace pour les  générations futures. ».

    Les manifestants se sont proclamés solidaires avec In Salah et les forces vives du sud anti gaz de schiste et appellent à mener une sensibilisation plus active pour mobiliser la société à cet effet.  Jeudi, une conférence sous le thème «Le gaz de schiste en Algérie; de la définition aux enjeux géostratégiques» a été animée par le Dr Moussa Kacem, Maître de Conférences à l’Université d’Oran, Expert en Environnement, Expert en mines et carrières.

    En  2011, cet universitaire a été l’un des premiers universitaires à alerter  l’opinion publique contre le gaz de schiste en lançant une pétition. Intervenant à la suite d’une vidéoconférence animée par le géologue Saadallah Abdelkader exerçant en Norvège a donné un aperçu sur les différents types de roches schisteuses avant de conclure que l’exploitation de ce gaz non conventionnel menace le Sahara.

    Le Dr Kacem a pour sa part fait part du manque de maîtrise des techniques d’exploitation du gaz de schiste dans notre pays, pour lui l’Algérie n’a ni les moyens, ni le savoir nécessaires pour la récupération des eaux issues de la facturation  hydraulique qui use de produits chimiques très toxiques et aux propriétés cancérigènes. Le Dr Kacem relèvera les pouvoirs publics et Sonatrach ont « fermé le jeu » ; il s’est dit sceptique à propos d’un changement de position.

    Solidarité tranfrontaliere

    Le collectif Algeria Solidarity Campaign (ASC) basé en Angleterre a brassé des voix à travers trois continents grâce à la co-signature d’un communiqué collectif avec plus de 80 organisations d'Afrique, d'Europe et d’Amérique apportant soutien et solidarité à la résistance de la population d’In Salah.

     « Nous, citoyennes et citoyens d’Europe et d’ailleurs, résolument opposés à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, et de tous les hydrocarbures non conventionnels, exprimons notre très forte solidarité aux habitants d’Ain Salah et aux acteurs sociaux locaux en Algérie qui, depuis le  31 décembre, sont en résistance active contre la coalition des entreprises TOTAL, PARTEX et SONATRACH » lit-on sur le communiqué.

    Rappelant les résultats néfastes des essais nucléaires français en Algérie, ce collectif dénonce « l’hypocrisie du gouvernement français depuis la déclaration de Laurent Fabius en juin 2014, apportant son soutien aux entreprises françaises qui iraient explorer le gaz de schiste ailleurs, alors que la fracturation hydraulique est interdite en France. ».

    Ce collectif salue « l’exemplarité de la détermination des habitants d’In Salah, confrontés depuis toujours à des conditions de vie très difficiles, leur combat existentiel et leur intransigeance à vouloir préserver leur territoire et leurs nappes phréatiques, alors que rien n’est fait par les autorités algériennes pour les aider à maintenir leurs activités. »

     

    Houria Alioua le 25.01.15 | 15h34

    http://www.elwatan.com/regions/sud/ouargla/gaz-de-schiste-nouvelle-marche-a-in-salah-en-prevision-d-une-milyonia-25-01-2015-285912_259.php

  • Tunisie. La question sociale, la pauvreté des jeunes et les salafistes (A l'Encontre.ch)

    Abderrahmane Hedhili (au centre)

    Abderrahmane Hedhili (au centre)

    Entretien avec Abderrahmane Hedhili
    conduit par Alain Baron

    Sur le plan économique et social quelles sont les différences entre les deux partis arrivés en tête lors des élections de la fin 2014 ?

    En ce qui concerne le contenu du programme économique et le modèle de développement, il n’y a pas de différence entre Nidaa Tounès (représenté par le Président Béji Caïd Essebsi) et Ennahdha. Ce sont deux partis libéraux. La seule différence entre eux concerne des institutions religieuses ayant une activité économique où Ennahdha est encore plus réactionnaire.

    Quelle va être la différence entre la politique économique et sociale du futur gouvernement et celle qui était menée précédemment?

    Je pense qu’il n’y aura pas de différence. En effet, je pense qu’ils ne vont pas faire de réforme sur le plan économique, à par peut-être quelques petites retouches. Ils ne vont pas faire de rupture avec le modèle de développement existant depuis Ben Ali [avec la fonction de Président depuis novembre 1987 au 14 janvier 2011]. Ce modèle a été poursuivi par tous les gouvernements qui lui ont succédé. Ils disent qu’il faut des réformes, mais en réalité, ils ne vont en faire aucune.

    Quelles vont être les réactions du monde du travail ?

    Il faut distinguer deux grandes catégories :

    • Il y a, d’une part, les plus précaires comme ceux qui travaillent sur les chantiers et dont beaucoup gagnent moins que le SMIC, ou encore les diplômés chômeurs, et les chômeurs non diplômés dont on parle peu mais qui sont beaucoup plus nombreux.

    Cette catégorie ne va pas rester les bras croisés. Ils ont attendu depuis quatre ans dans l’espoir d’une feuille de route prenant en considération leur situation. Mais il n’y a rien eu.

    • Il y a, d’autre part, les salariés ayant un emploi stable dans les différents secteurs. Ils sont aujourd’hui très touchés par la détérioration de leur pouvoir d’achat. Ils sont vraiment en train de s’appauvrir. Leur priorité est le pouvoir d’achat, le coût de la scolarisation des enfants puis de l’aide à leur apporter ensuite lorsqu’ils sont diplômés-chômeurs, etc.

    Cela est manifeste au niveau du taux de participation aux grèves. Auparavant, on atteignait des chiffres entre de 60 % et 90 %. Maintenant, c’est souvent 100 %, comme chez les enseignants ou dans les transports. Jamais les taux de grévistes n’ont été aussi élevés.

    Si le futur gouvernement ne donne pas un message fort sur les grands dossiers d’ordre social, il n’y aura pas de stabilité dans ce pays.

    Quelles autres conséquences a le développement de la pauvreté ?

    Je suis étonné par le fait que dans tous les discours du gouvernement actuel et du nouveau Président, il y a une question liée à la pauvreté qui n’est jamais abordée. Il s’agit de celle des jeunes salafistes. Personne n’en parle. Ils sont nombreux, plus que 100 000. Je ne parle pas de ceux qui ont pris les armes et sont passés au terrorisme. Je parle des jeunes qui sont au début du parcours.

    Avons-nous un programme d’ordre social, économique, culturel? Comment aborder cette question? Ni le gouvernement, ni l’opposition, ni la société civile, personne. Les salafistes sont très actifs parmi la jeunesse dans les quartiers populaires.

    Parce que malheureusement, nous, la gauche. nous devrions être présents dans ces quartiers, mais nous avons cédé la place aux islamistes.

    Le FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux) est en train d’écrire une étude faisant le lien entre le terrorisme et la question sociale. Nous avons également rendu public une étude sur l’augmentation des suicides.

    Quel autre axe de mobilisation te paraît-il important ?

    L’environnement n’est plus une préoccupation n’intéressant que les élites. Ce thème touche également une partie importante de la population, comme par exemple le problème des déchets sur l’île de Djerba, la pollution dans la baie de Monastir, celle des usines à Gabès, et bien entendu dans le bassin minier.

    Le 6 et le 7 février, se tiendra une rencontre à ce sujet en Tunisie. L’environnement sera un thème important lors du Forum social mondial qui se tient fin mars 2015 à Tunis. (Propos recueillis le 16 janvier 2015)

    Publié par Alencontre le 25 - janvier - 2015

    Abderrahmane Hedhili est un des principaux animateurs du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), une association tunisienne dont les thématiques sont le droit du travail, le droit des femmes, les droits environnementaux et les droits des migrants. http://ftdes.net/ Le FTDES est prioritairement tourné vers les populations les plus en difficulté et peu organisées. Il coopère notamment avec l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) et diverses associations tunisiennes. Le FTDES constitue naturellement la colonne vertébrale de l’organisation des forums sociaux en Tunisie.

    http://alencontre.org/moyenorient/tunisie/tunisie-la-question-sociale-la-pauvrete-des-jeunes-et-les-salafistes.html

  • Sous le couvercle de la dictature, un pays toujours en ébullition (Npa)

    Bien des commentateurs limitent leur vision de l’Égypte à la répression du régime militaire de Sissi et en déduisent que la révolution est morte.

    Or, si cette répression est bien réelle et d’une brutalité inouïe, c’est parce que la révolution continue à travailler en profondeur et que le pays réel échappe de plus en plus au pouvoir.

    Cette violence spectaculaire, parce qu’elle dure sans discontinuer depuis un an et demi, témoigne moins de la force du régime que de ce qu’il fait face à des vagues incessantes de contestation qu’il n’arrive pas à briser, tout juste à contenir.

    Vu d’ici, on aurait tendance à ne voir que les condamnations de militants, les procès à grand spectacle où plus de 600 Frères Musulmans ont été condamnés à mort (encore 188 début décembre). On voit également que le régime a emprisonné plus d’opposants en un an et demi que celui de Moubarak durant toute son existence ; que les droits de grève et de manifestation sont quasi supprimés, que les manifestants sont battus, arrêtés, torturés, condamnés, emprisonnés ; qu’ils ont été plusieurs centaines cet automne, dans les prisons et en dehors – encore maintenant –, en grève de la faim pour exiger la libération des prisonniers politiques, la suppression des tribunaux militaires, l’abrogation des lois répressives ; que bien de ces militants et d’autres sont morts ou en voie de mourir ; que la presse est censurée, les journalistes poursuivis et des partis interdits ; et, pour couronner le tout, que le 29 novembre, Moubarak, ses deux fils, son ministre de l’Intérieur et six autres personnalités du régime renversé par la révolution ont été acquittés par un tribunal.

    Tout cela est vrai et mérite notre indignation, nos protestations les plus vives, notre solidarité la plus  active avec les militants égyptiens. Mais ce que l’on voit moins, c’est à quoi tente de répondre cette répression : l’incessante agitation contestatrice des Egyptiens, qui ne cesse de gagner en profondeur et en ampleur. 

    Le pays a connu plus de grèves de travailleurs ces deux dernières années que pendant la décennie ayant précédé la révolution de janvier-février 2011. La question sociale a dominé la scène égyptienne sous Sissi en février et mars 2014, lorsqu’un mouvement  de grève d’ensemble pour l’élargissement et l’augmentation du salaire minimum de la fonction publique, allant de l’industrie textile à l’industrie métallurgique en passant par cent autres professions, y compris du commerce, a fait tomber le premier gouvernement de Sissi. Sous la dictature !

    Ce mouvement s’est de plus donné deux coordinations indépendantes des appareils syndicaux avec, pour la première fois dans l’histoire de cette révolution, un large programme national ouvrier répondant aux principaux problèmes sociaux du pays, de la nationalisation du secteur productif  jusqu’à une forte augmentation du budget de la santé et l’exigence de « dégager » tous les petits Moubarak du haut en bas de l’appareil d’Etat et de l’économie.

    Grèves et manifestations interdites, mais omniprésentes

    C’est l’apparition de ces coordinations qui a poussé Sissi à se présenter aux élections présidentielles de mai, pour détourner le mouvement de grèves vers une voie de garage électorale. Mais en août et septembre, un mouvement se déclenchait dans les secteurs les plus pauvres et les moins organisés de la classe ouvrière pour exiger des augmentations de salaires ; le gouvernement cédait, en particulier aux ouvriers des briqueteries qui représentent plus de
    500 000 salariés. Et fin novembre,  ce sont les 11 000 ouvriers des aciéries d’Helwan, un secteur emblématique du monde du travail, qui reprenaient la lutte (voir ci-contre).

    En octobre, les étudiants manifestaient en nombre contre la « sécurisation » policière des universités. En novembre, les organisations paysannes menaçaient d’une grève de la production agricole – toujours d’actualité – pour l’annulation de leurs dettes et un bon système de santé. Des femmes, massivement depuis des mois, enlèvent leur voile, multiplient les selfies de dévoilement sur internet, ouvrent des sites de témoignages, dénoncent leur oppression et la religion. Dans la rue, les spectacles et sur  internet, l’athéisme jaillit et s’affiche.

    Les manifestations et les grèves sont interdites, mais il y en a tous les jours. Les partis révolutionnaires comme le « Mouvement du 6 avril » sont interdits, mais celui-ci tient des conférences de presse. L’athéisme est interdit mais les groupes athées se multiplient. L’oppression des femmes, à la base de cette société patriarcale, vole en éclats. La société craque dans toutes ses coutures, la place Tahrir a pénétré tous les foyers. La question sociale va marquer la période à venir.

    Jacques Chastaing