Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Revue de Solidaires: l'Algérie

     

    Sommaire

    Introduction

    François Gèze: L’histoire méconnue de l'UGTA, trop longtemps syndicat unique et interlocuteur exclusif des syndicats français

    Entretien avec Omar Benderra:
    Le temps de la dictature rentière est compté

     

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/livres/revue_solidaires.htm

  • Tunisie : la colère des jeunes chômeurs (Lutte Ouvrière)

    kasserine-sit-in-youth-revolution-women.jpg

    Les mouvements de colère se multiplient dans les gouvernorats du centre-ouest de la Tunisie.

    La ville de Kasserine, en particulier, connaît une vague de protestations des chômeurs, qui réclament des emplois, le développement de la région et la fin de la corruption. Des manifestations et sit-in se sont déroulés dans une vingtaine de villes.

    À l’origine de cette récente flambée, il y a la mort, le 16 janvier, d’un jeune chômeur qui s’est tué en escaladant un poteau électrique lors d’un rassemblement. Son nom, comme d’autres noms, avait été retiré par l’administration d’une liste d’embauchés. Le même désespoir touche des milliers d’autres jeunes, comme ceux qui, grimpés pendant le rassemblement sur le toit de la préfecture, menaçaient de se jeter dans le vide.

    Face à la colère qui s’exprime à Kasserine, Sidi Bouzid, Siliana, villes où le chômage atteint près de 25 % et l’analphabétisme 32 %, et jusque dans les faubourgs de Tunis, les gaz lacrymogènes et l’appel à la patience sont la seule réponse du gouvernement. Le pouvoir, aux mains du parti de droite Nidaa Tounès, secondé par la parti islamiste Ennahda, déplore ne pas posséder de « baguette magique » pour régler la situation des classes travailleuses. À part des promesses de créations d’emplois et de formations, les jeunes chômeurs ne voient rien venir.

    Les prix grimpent, les grèves pour les salaires se développent dans les transports, les aéroports, le phosphate.

    L’état d’urgence proclamé depuis novembre dernier, à la suite d’un attentat meurtrier à Tunis, ne fait pas taire les protestations de la jeunesse ouvrière, pas plus que le couvre-feu instauré récemment.

    La promesse d’une aide financière d’un milliard d’euros est venue de la France, dont les groupes capitalistes ne voient pas d’un bon œil le mécontentement monter en Tunisie. Cette aide sera étalée sur cinq ans et représentera chaque année moins que le prix de deux Rafale. Il reste aussi à voir qui en seront les vrais bénéficiaires. En tout cas, elle fera au mieux l’effet d’un sparadrap sur une plaie béante.

    Viviane LAFONT 27 Janvier 2016
     
  • Le Maroc intensifie la répression de la liberté de la presse avec un procès contre le journalisme citoyen (Amnesty)

    maroc.jpg

    Le procès de sept journalistes et militants marocains accusés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État et de manquement au devoir de signaler des financements étrangers, qui doit s’ouvrir mercredi 27 janvier, s’inscrit dans une opération calculée de répression contre la liberté d'expression, a déclaré Amnesty International.

    Ces sept personnes doivent être jugées pour avoir pris part à un projet financé par des acteurs étrangers, qui visait à former des membres du public à l’utilisation de smartphones dans le but de pratiquer un journalisme citoyen. Les documents juridiques relatifs à cette affaire indiquent que les autorités estiment que le journalisme citoyen est susceptible d’ébranler la confiance des Marocains dans leurs institutions.

    « Ce cas démontre clairement que le gouvernement marocain intensifie ses attaques contre la liberté de la presse. Aider des Marocains à maîtriser la technologie des smartphones afin de rendre compte de ce qui se passe dans le pays n’est pas un crime, et il est choquant que cela soit traité comme une atteinte à la sûreté de l’État. Les Marocains ont le droit de recevoir et de diffuser des informations sur l'actualité de leur pays », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    Aux termes de la législation marocaine en matière de sécurité, cinq des sept accusés encourent des sanctions pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison. Amnesty International exhorte les autorités à abandonner les poursuites contre les sept accusés.

    Ce procès n’est que le dernier exemple en date d’un durcissement de la répression contre la liberté d'expression au Maroc.

    Dans une autre affaire médiatisée, un tribunal spécialisé dans les affaires relatives au terrorisme a accusé le journaliste Ali Anouzla d’«apologie» du terrorisme, et d’« aide matérielle » et d’«incitation » au terrorisme.

    Les charges en question sont en relation avec un article publié en 2013 sur Lakome.com, le site d’information alors très suivi d’Ali Anouzla, dans lequel celui-ci avait critiqué une vidéo du groupe armé Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il a été arrêté et maintenu en détention pendant plus d’un mois à la suite de cette publication, et le site Internet a été fermé.

    S’il est déclaré coupable, il risque jusqu’à 20 ans de réclusion.

    Dans le cadre d’une affaire distincte, Ali Anouzla a été inculpé d’« atteinte à l’intégrité territoriale » pour un entretien accordé au quotidien allemand Bild en novembre dernier - après avoir reçu le prix Raif Badawi, décerné à des journalistes pour leur courage - dans lequel il aurait utilisé l’expression « Sahara occidental occupé ». Le journaliste soutient que Bild a mal traduit ses paroles, et qu’il avait seulement fait référence à ce territoire sous le nom de « Sahara ». Les autorités marocaines revendiquent leur souveraineté sur le Sahara occidental, un territoire au sud du Maroc, annexé en 1975. S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement en vertu du Code de la presse.

    « Les autorités marocaines doivent abandonner les charges retenues contre Ali Anouzla et cesser de poursuivre des journalistes faisant leur travail, ainsi que des militants non violents, pour des faits en relation avec la sûreté de l’État et le terrorisme. Elles doivent mettre un terme à leur campagne actuelle visant à faire taire les voix dissidentes et à apeurer les gens afin de les forcer à s’autocensurer », a déclaré Said Boumedouha.

    Complément d'information 

    Les personnes en instance de jugement sont :

    Maati Monjib, 53 ans, historien et fondateur du Centre Ibn Rochd d’études et de communication, président de l’ONG Freedom Now (qu’il a créée avec Ali Anouzla) et membre de l’Association marocaine pour le journalisme d'investigation (AMJI). S’exprimant régulièrement au sujet de la politique marocaine dans les médias internationaux, au sein de clubs de réflexion et sur la scène universitaire, il est certainement la principale personnalité visée par ces poursuites.

    Abdessamad Ait Aicha (connu sous le nom de Samad Iach), 31 ans, journaliste, ancien employé du Centre Ibn Rochd d’études et de communication, et membre de l’AMJI.

    Hicham Mansouri, 35 ans, journaliste et ancien employé de l’AMJI, récemment remis en liberté après avoir purgé une peine de 10 mois de prison. Amnesty International craint que sa condamnation n’ait été motivée par des considérations politiques.

    Hicham Khreibchi (connu sous le nom d’Hicham Al Miraat), 39 ans, médecin, fondateur et ancien président de l’Association des droits numériques (ADN), et ancien responsable des actions de plaidoyer à Global Voices.

    Mohamed Essaber/Sber, 44 ans, président de l’Association marocaine pour l’éducation de la jeunesse (AMEJ).

    Maria Moukrim, 39 ans, journaliste, ancienne présidente de l’AMJI.

    Rachid Tarik, 68 ans, journaliste (à la retraite), président de l’AMJI.

    Plusieurs accusés sont par ailleurs d’anciens sympathisants ou membres du mouvement du 20-Février, une mouvance pacifique pro-démocratie et anti-corruption ayant émergé en 2011 au Maroc dans le contexte des soulèvements populaires dans la région.

    https://www.amnesty.org/morocco-ramps-up-crackdown-on-press-freedom-with-trial-over-citizen-journalism/

  • LYON : Interdiction préfectorale de manifestation pour la Palestine. (AFPS)

    basket4-500-03ad7.jpg

    On ne joue pas avec l’Apartheid Israélien !

    Collectif 69 - Villeurbanne, mercredi 27 janvier 2016

    RASSEMBLEMENT mercredi 27 janvier à 18h30 Devant l’Astroballe Liberté pour la Palestine

    http://collectif69palestine.free.fr...

    Le 27 janvier, l’ASVEL reçoit l’équipe israélienne MACCABI RISHON dans le cadre de la "FIBA Europe Cup". Nous serons présent pour rappeler qu’Israël, n’a rien à faire dans une compétition européenne tant que cet État ne respecte pas les droit humains.

    Nous répondons ainsi à l’appel de la "la société civile palestinienne pour un mouvement BDS (Boycott, Désinvestissements et Sanctions) à travers le monde. "Nous, représentants de la Société civile palestinienne, invitons à imposer de larges boycotts et à mettre en application des initiatives de retrait d’investissement contre Israël tels que ceux appliqués à l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid. Nous faisons appel à vous pour faire pression sur vos états respectifs afin qu’ils appliquent des embargos et des sanctions contre Israël, […] Ces mesures de sanction non-violentes devraient être maintenues jusqu’à ce qu’Israël honore son obligation de reconnaître le droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination et respecte entièrement les préceptes du droit international. "

    RASSEMBLEMENT mercredi 27 janvier à 18h30

    Devant l’Astroballe (44 Avenue Marcel Cerdan, 69100 Villeurbanne) Métro Laurent Bonnevay

    Parce que  : Israël commet chaque jour des crimes contre le peuple palestinien Occupation, assassinats, colonisation. Parce que nous n’oublions pas les crimes contre l’Humanité commis à GAZA en 2014 faisant plus de 2000 morts dont 500 enfants et des milliers d’handicapés.

    Parce que : Israël utilise le sport comme propagande. Le Ministère israélien de la Culture et des Sports, reconnaît lui-même que les événements sportifs permettent à Israël « d’améliorer son image » alors qu’il viole impunément les droits Humains, les lois internationales et les résolutions de l’ONU depuis plus de soixante ans. Qu’il ne respecte en rien les valeurs du sport, qu’il détruit les équipements sportifs palestiniens, empêche les sportifs palestiniens de circuler en Palestine et d’aller à l’étranger. C’est pourquoi cette équipe doit être considérée comme une « ambassadrice » de l’État d’Israël. "Nous appelons :

    – la FIBA et plus généralement les instances sportives internationales (notamment le CIO et la FIFA) à exclure Israël jusqu’à ce que cet Etat respecte le droit international.

    – Toutes les personnes de conscience, citoyens, supporters, joueurs, officiels, à se mobiliser contre la venue de l’équipe israélienne de basket en solidarité avec le peuple palestinien.

    Participez et faite connaître l’Événement Facebook

    Interdiction préfectorale

    Israël demande…le gouvernement s’exécute !

    A l’occasion du match de basket ASVEL / MACCABI RISHON à Villeurbanne

    Le Préfet du Rhône vient de notifier à notre Collectif une interdiction de manifester.

    Nous avions déposé une déclaration et obtenue une autorisation pour le mercredi 27 janvier devant l’Astroballe de Villeurbanne.

    A l’occasion de la venue d’une équipe d’Israël nous avions l’intention d’exprimer, comme toujours, pacifiquement, notre soutien au peuple palestinien.

    Cette interdiction fait suite aux nombreuses attaques de Valls contre le mouvement BDS (Boycott Désinvestissement sanctions) et aux pressions des officines pro israéliennes. D’ailleurs Cukierman, président du CRIF, a crié victoire avant que la notification ne nous soit remise !

    Les attendus de cet arrêté préfectoral sont particulièrement graves pour les libertés publiques. Il s’agit d’interdire toute manifestation prônant le boycott d’Israël. Ainsi la France est le seul pays au Monde à vouloir interdire cette expression citoyenne, portée par de grands résistants (Gandhi, Luther King, Mandela…) pour libérer les peuples de l’oppression.

    En outre, l’arrêté de monsieur le Préfet fait la part belle au communautarisme pourtant stigmatisé à longueur de temps. Il nous est expliqué qu’une manifestation contre Israël à Villeurbanne… serait interdite compte tenu de la forte présence de la communauté juive ! De plus une hypothétique contre-manifestation risquerait d’entrainer des heurts !

    Sachez, à l’avenir, que si vous souhaitez faire interdire une manifestation il vous suffit d’agiter la menace d’une contre-manifestation…

    L’État d’urgence permet donc tous les excès et des atteintes graves aux droits d’expression et de manifestation, droits pourtant garantis par la Constitution.

    - Pour ce qui concerne l’arrêté d’interdiction du Préfet, nous n’avons, pour l’instant, d’autres choix que de nous y conformer. En revanche nous avons l’intention de saisir le tribunal administratif afin de faire casser cet arrêté inique.

    - Nous appelons à manifester contre l’état d’urgence, dont on voit bien qu’il devient l’instrument à dessein de basse politique.

    - Nous appelons à poursuivre les campagnes de soutien au peuple palestinien et à amplifier la campagne BDS, notamment en signant la pétition (http://www.bdsfrance.org/petition-n...).

    mercredi 27 janvier 2016, Par Le Collectif 69

    http://collectif69palestine.free.fr/spip.php?article966

    Tract:

    http://collectif69palestine.free.fr/IMG/pdf/TractBasket.pdf

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    1349120963netanyahu_cartoon_Un.jpg

  • Tunisie. Ils veulent un autre ordre social. Eux, veulent l’ordre (A L'Encontre.ch)

    protest-kasserine-map-fr

    Par Henda Chenaoui

    Le Conseil de sécurité nationale de Tunisie s’est réuni, le 25 janvier 2016, au Palais de Carthage sous la présidence du président de la République, Béji Caïd Essebsi (BCE), pour l’évaluation de la situation sécuritaire dans le pays.?La réunion s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, du chef du gouvernement Habib Essid, des membres du Conseil supérieur des armées, ainsi que de plusieurs hauts cadres sécuritaires, outre des membres du gouvernement et des députés de l’ARP, indique un communiqué de la présidence de la République. Autrement dit, face au mouvement social, «l’ordre» est réclamé par les sommets de l’armée, par les ex-bénalistes, ainsi que par ceux (Ennhada) qui «négocient» avec le pouvoir, tant l’ordre social est propre à leur programme socio-économique, Dès novembre 2015, la vieille garde se retrouve à la Sécurité nationale: Abderrahmane Belhaj Ali.

    Abderrahmane Belhaj Ali

    A. Belhaj Ali

    Ce dernier, très tôt, a attiré l’attention Zine el-Abidine Ben Ali, ancien directeur de la Sûreté devenu ministre de l’Intérieur. A sa prise de pouvoir, le 7 novembre 1987, Ben Ali fait de Belhaj Ali son directeur de la sécurité présidentielle. Ironie de l’histoire: déjà, à l’époque, il succède à Rafik Chelly, resté fidèle à Habib Bourguiba. Belhaj Ali officie à ce poste jusqu’en 2001, quand Leïla Ben Ali (femme influente de Ben Ali, du clan Trabelsi) commence à éloigner le premier cercle formé, depuis 1987, autour de son époux. «Déplacé» en Mauritanie il va compléter sa formation dans ce pays. Il sera aux premières loges du nouvel ordre que vise à imposer ECB qui doit faire face à une résistance sociale d’ampleur que décrit Henda Chenaoui. (Rédaction A l’Encontre)

    *****

    Entre Kasserine, Sidi Bouzid et Tunis, le mouvement social revendiquant travail et développement régional continue à rassembler des milliers de citoyens. Ce lundi, 25 janvier, les manifestations ont eu lieu à Kasserine, Sidi Bouzid, Regueb, Jebeniana, Hamma, Gafsa, Jendouba, Ghardimaou, Tibar, Siliana, Beja, Jendouba, le Kef et Tunis. Les manifestations et rassemblements ont conservé leur aspect pacifique dans toutes les régions.

    Là où tout a commencé le 16 janvier 2016 les jeunes chômeurs continuent leur sit-in au siège du gouvernorat pour revendiquer le développement régional et l’emploi. Dans un communiqué publié hier dimanche 24 janvier, ils se réjouissent «de l’échec des tentatives d’infiltration et de récupération des demandes légitimes du sit-in et de tout le mouvement social pacifique». Les chômeurs ont condamné «la surdité du gouvernement face à nos demandes d’ouverture d’un dialogue». Ils ont exprimé leur refus catégorique du «traitement hautain et centralisé des problématiques de la région de Kasserine et de sa jeunesse». Ils rappellent enfin leur détermination à affronter «le système de la corruption et de la bureaucratie qui a marginalisé depuis des années notre région et qui essaie à nouveau d’ignorer notre existence dans les programmes de développement».

    Dans les régions, la dignité passe par le travail et le développement

    A Sidi Bouzid, une manifestation a eu lieu ce matin, lundi 25 janvier, rassemblant des dizaines de personnes. Organisée par l’Union des diplômés chômeurs, le bureau régional de l’UGTT et le bureau régional de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, la manifestation s’est dirigée vers le siège du gouvernorat où les manifestants ont demandé à rencontrer le gouverneur. «Ce dernier nous a promis, la semaine dernière, une réunion pour recevoir nos demandes de développement et d’emplois. Mais il a tout annulé à la dernière minute sans explications», selon Atef Affi, membre de l’UDC (Union des diplômés chômeurs) à Sidi Bouzid. Le bureau régional de l’UDC a appelé le pouvoir central à régler la question de l’emploi précaire et à confier la gestion des concours publics à une commission indépendante où la société civile doit être représentée.

    Le rassemblement des jeunes chômeurs de la région a été réprimé par la police qui «a aspergé les manifestants de gaz lacrymogène et a attaqué même les passants à coups de matraques», témoigne Atef Affi. En même temps, des jeunes chômeurs ont entamé, ce matin, un sit-in au siège de la délégation de Regueb (40 km de Sidi Bouzid) pour demander le développement régional, l’emploi et l’ouverture du dossier de la corruption.

    À Jebeniana (Sfax), une grande manifestation a eu lieu, cet après-midi, au centre-ville, appelant à ouvrir le dossier du développement et de l’emploi mais aussi à la démission du gouvernement actuel. Deux sit-in se poursuivent aux sièges de la municipalité et de la délégation depuis mardi 19 janvier.

    hamma

    À El Hamma (Gabes), les manifestants ont barré la route nationale n°16 qui relie Gabes à Kebili pour exiger d’être reçus par les responsables locaux. Selon radio Tatouine toutes les administrations locales ont été fermées durant la journée.

    À Gafsa, plusieurs manifestations pacifiques ont eu lieu, aujourd’hui, rassemblant les diplômés chômeurs et les ouvriers des chantiers. Toujours avec les mêmes demandes, les manifestants ont appelé à l’application de la discrimination positive envers les régions défavorisées.

    Au nord-ouest, plusieurs délégations dans les gouvernorats de Jendouba, Siliana, Béja et le Kef ont continué à manifester pour les mêmes raisons. À Jendouba, des sit-in ont démarré, dès ce matin, dans de nombreuses délégations. À GharDimaou, Tibar et Siliana, les diplômés chômeurs ont manifesté pour rappeler leur droit à l’emploi et au développement régional.

    Deux grèves de la faim à Tunis

    Quinze employés diplômés de la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz continuent leur 22e jour de grève de la faim devant le siège de la compagnie, rue Kamel Ataturk à Tunis. Un rassemblement de soutien, organisé par les militants de Manich Msamah, a eu lieu ce midi. Les grévistes de la faim demandent de régler leurs situations financière et administrative.

    À la Kasbah, une dizaine de jeunes diplômés chômeurs se sont rassemblés pour rappeler les demandes du mouvement social revendiquant travail et développement. Malgré la forte présence policière, aucune agression n’a été enregistrée durant ce rassemblement pacifique.

    Le samedi 22 janvier, huit jeunes de Bouzayane (Sidi Bouzid) ont entamé une grève de la faim au siège de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. à Tunis. Les grévistes demandent la mise en application immédiate d’un accord de l’année dernière pour l’emploi. Un sit-in a eu lieu à Bouzayane durant 47 jours suivi d’une grève de la faim du 22 avril au 4 juin 2015. Les deux actions ont débouché sur un accord d’embauche pour 64 jeunes de la région dans la fonction publique.

    L’accord a été signé par le ministère des Affaires sociales, le secrétaire général adjoint de l’UGTT (Union générale tunisienne du travail), Bouali Mbarki, un membre de la LTDH et deux députées de la région Mbarka Aouinia (Front Populaire) et Nozha Bayaoui (Initiative Nationale). «Mais la liste a été modifiée et les autorités locales ont supprimé huit noms. Nous continuerons notre grève de la faim jusqu’à l’application de l’accord du 4 juin 2015 dans son intégralité», nous explique Akram Dhif Allah, un des grévistes de la faim. (25 janvier 2016, dans nawaa)

    Publié par Alencontre le 27 - janvier - 2016

    Henda Chenaoui est journaliste indépendante, spécialiste en mouvements sociaux et nouvelles formes de résistance civile. Elle s’intéresse à l’observation et l’explication de l’actualité sociale et économique qui passe inaperçue.

    http://alencontre.org/moyenorient/tunisie-ils-veulent-un-autre-ordre-social-eux-veulent-lordre

  • Répression des dernières manifestations : l’étonnante brutalité des forces de l’ordre (Algeria Watch)

    cb3-dilem.jpg

    La semaine qui s’achève aura été agitée à Oued El Ma, dans la wilaya de Batna.

    Les habitants de cette commune sont sortis manifester à partir de lundi pour dénoncer la marginalisation de leur région et l’absence de projets de développement. Ils ont fait l’objet d’une violente répression de la part des forces de l’ordre, selon plusieurs témoignages. Dans un communiqué publié ce samedi, le Front des forces socialistes (FFS) a notamment dénoncé les « dépassements en gros commis par les forces de sécurité », tels que des « arrestations arbitraires de citoyens, des violations de domiciles et destruction de la propriété privée ».

    Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ainsi que l’intervention musclée de ces derniers dans la commune d’Oued El Ma ne sont pas sans rappeler la stratégie agressive utilisée par les forces de l’ordre en réponse au mouvement de protestation des travailleurs de l’usine SNVI de Rouiba en décembre dernier.

    Dans les deux cas, l’intervention des forces de l’ordre aura été immédiate et démesurée, en contraste avec ses méthodes habituelles. Car si les forces de l’ordre en Algérie sont traditionnellement et notoirement connues pour leur brutalité, la nouveauté réside dans la façon systématique avec laquelle les forces de l’ordre basculent désormais vers celle-ci.

    Cette nouvelle stratégie tranche par exemple avec la façon dont les forces de l’ordre avaient géré les émeutes de 2011. Si la répression avait bien été au rendez-vous, elle avait néanmoins d’abord laissé place à une période d’observation. L’action des forces de l’ordre semblait par ailleurs contenue, elle ne laissait pas transparaître de la nervosité comme c’est le cas actuellement.

    Qu’a donc changé entre ces émeutes-là et celles d’Oued El Ma ? Une option probable serait peut être que les autorités semblent vouloir transmettre un message à ceux qui seraient éventuellement tentés de sortir dans les rues. L’action des forces de l’ordre pourrait servir donc de démonstration de force destinée à décourager toute velléité de protestation, au moment où la situation économique s’apprête à s’aggraver en Algérie.

    Par Radia Touri, TSA, 23 janvier 2016

    http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrepr/brutalite_forces_securite.htm

    Lire aussi:

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/revolte/occuper_rue.htm

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Gaza1anApres0110.jpg