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Algérie - Page 36

  • Algérie: "C’est la faillite totale du régime"

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    Fait inédit, la police est descendue dans la rue pour manifester.
     
    Déclenchée à Ghardaïa le 13 octobre, la protestation a gagné Alger, Oran et s'étend à d'autres villes du pays. Quels sont les ressorts de ce mouvement surprenant ?
     
    Dans une action inédite, aux contours d’un "mini-coup d’Etat", les policiers ont même réussi à gagner les jardins de la présidence de la République ! Qui l’aurait cru lorsqu'on sait que le palais de la présidence est depuis longtemps considéré comme une citadelle imprenable. Et de nombreux citoyens qui ont participé à des manifestations par le passé ont eu à le vérifier à leurs dépens, eux qui ont souvent été stoppés dans leur progression à des centaines de mètres de la présidence, lorsqu’ils n'étaient pas carrément passés à tabac.

    Bras de fer en sourdine

    C’est que la symbolique de l'action, si elle révèle l’ampleur du malaise qui couve au sein de ce corps de sécurité, n’en dissimule pas moins quelques relents politiques. Sinon, comment expliquer ce subit tir groupé contre Abdelghani Hamel, arrivé en juillet 2010 [à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN)] ? Comment expliquer que c’est [le Premier ministre] Abdelmalek Sellal qui se déplace à la présidence de la République pour recevoir les représentants des policiers ?

    Faut-il voir dans ce mouvement un bras de fer en sourdine entre le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, et le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel ? S’agit-il du prolongement du feuilleton des restructurations opérées au sein du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) ? Faut-il y voir une lutte féroce au sommet dans la guerre de succession à Bouteflika, dont la vacance est désormais établie ? Autant de questions auxquelles il n’est pas aisé de répondre, faute d’éléments d’informations fiables et au regard des mécanismes de fonctionnement du sérail dont l’opacité est la marque de fabrique.

    Passer son temps à réprimer les citoyens

    "C’est la première fois depuis l’indépendance (1962) que cela arrive, que des policiers décident de protester. Cela est dû, de mon point de vue, aux fortes pressions auxquelles est soumis ce corps de sécurité. C’est révélateur de l’absence de responsables de la société civile et de responsables politiques. En un mot, l’absence de démocratie. C’est la faillite totale du régime. J’ai entendu, il y a quelques mois, un représentant de la DGSN déclarer que la police est intervenue plus de dix mille fois contre les émeutiers en 2012. C’est très grave, car on a laissé les citoyens et la police face à face régler leurs problèmes. Or, le règlement des problèmes se fait autrement. On les règle politiquement. La mission de la police n’est pas de passer son temps à réprimer les citoyens", explique au journal Liberté l’enseignant en sciences politiques et ancien officier militaire à la retraite, Ahmed Adimi. Faut-il cependant y voir une manipulation dans ce mouvement inattendu ?

    "Je ne pense pas qu’il y ait une manipulation. Si on arrive à manipuler tout un corps, cela veut dire qu’il ne reste plus rien dans ce pays. A mon avis, les policiers sont fatigués, ils ne peuvent plus supporter la situation", tranche Adimi. Il reste que, de par la symbolique d’avoir réussi à accéder à la présidence, d’avoir fait venir Abdelmalek Sellal, les policiers ont mis à nu la gestion approximative des affaires publiques au sommet de l’Etat et une carence de la gouvernance. Une exacerbation de la crise et des changements en perspective ne sont pas à exclure.

    Liberté Karim Kebir 17 octobre 2014

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/17/c-est-la-faillite-totale-du-regime

  • l’algérie au coeur (4è Internationale)

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    Nos camarades Clara et Henri Benoits (militants de la IVe Internationale depuis 1944), militants du NPA, vont animer le
    mercredi 15 octobre à 19h,
    au Café-Bar Lieu-Dit (6 rue sorbier, 75020 Paris

    une discussion sur leur livre:

    L’ALGÉRIE AU COEUR – RÉVOLUTIONNAIRES ET ANTICOLONIALISTES À RENAULT BILLANCOURT CLARA ET HENRI BENOITS
    (AVEC JEAN CLAUDE VESSILLIER)
    (PRÉFACE DE MOHAMMED HARBI )
    224 pages / cahier photos / 14 € / Editions Syllepse, Paris 2014, Collection « Des paroles actes »


    Quelques mots de présentation de cet ouvrage :

    Clara et Henri Benoits : elle, fille d’immigrés hongrois, et lui, gamin des fortifs, se sont rencontrés au début des années 1950 dans l’usine Renault de Billancourt. Plongés dans cette Babel ouvrière, ils témoignent de l’irruption des guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie et de l’activité de ceux qui y ont organisé le FLN, leurs camarades dans l’usine. L’Algérie a été au coeur de leur engagement militant.

    EN SOUTIEN AU PEUPLE ALGÉRIEN

    Que la Fédération de France du FLN ait choisi parmi les « témoins » de la manifestation du 17 octobre 1961 cinq militants salariés de cette usine, dont Henri et Clara, est la mesure de la portée politique de ce soutien.
    Investis dans le soutien aux Algériens, ils racontent les conséquences du vote des pouvoirs spéciaux en 1956 au gouvernement socialiste de Guy Mollet, entraînant le départ de la quasi-totalité des militants algériens du PCF vers le FLN. Ils décrivent la solidarité concrète manifestée dans les ateliers entre Français et Algériens lors d’incursions policières dans l’usine.

    L’ENGAGEMENT FÉMINISTE CHEZ UN COUPLE DE MILITANTS
    Clara et Henri, chacune et chacun a eu son histoire, ses engagements, ses adhésions politiques ou syndicales, et ce récit est celui de deux parcours distincts. Ce récit n’est pas le discours fusionné d’un couple qui ne saurait dire que « nous », mais celui de deux parcours mêlant singularités assumées et engagements partagés. Clara, rare déléguée aux côtés de ses collègues et camarades hommes, luttait dès les années 1950 contre les discriminations frappant les femmes dans les ateliers et services de Renault. Surnommée «mitraillette» pour sa pugnacité volubile à défendre ses collègues, son engagement féministe se prolonge dans sa participation au groupe femmes Renault.

    QUARANTANTE ANS DE LUTTES CHEZ RENAULT
    Entrés dans l’usine en 1949-1950 et membres actifs de la CGT, Clara et Henri Benoits ont travaillé et lutté pendant près de quarante ans à Renault Billancourt. Clara, militante du PCF jusqu’en 1969 et Henri, se revendiquant toujours du marxisme-révolutionnaire et de la 4e Internationale, aujourd’hui membre du NPA, ont été des militants critiques, mais jamais isolés.

    Dans cette chronique de plus de cinquante années de luttes se succèdent les premières manifestations syndicales de 1945 où tra- vailleurs algériens et vietnamiens défilent ensemble, le vécu quotidien de militants syndicaux au plus près de leurs collègues de travail, l’indé- pendance conquise par l’Algérie en 1962, l’occupation de Billancourt pendant la grève générale de 1968, les luttes des ouvriers immigrés, et l’agonie du site aujourd’hui partagé entre friches industrielles et immeubles de standing.

    Ce que transmettent Henri et Clara dans ce récit, c’est comment enraciner une activité militante dans des relations de fraternité, solidarité et de combat avec celles et ceux, de toute nationalité, que l’on côtoie dans la vie personnelle et sociale.

    SOLIDARITÉ OUVRIÈRE ET INTERNATIONALISME, VOILÀ LEUR FIL CONDUCTEUR

  • Algéie: Bouteflika: une communication digne de Staline (CI)

    Pour célébrer les soixante ans de la guerre d’indépendance, le 1er novembre, le gouvernement a décidé d'organiser une exposition en hommage au président Abdelaziz Bouteflika.
     
    Un "exemple caricatural de propagande".
    "Obsolète", "vieillotte", "stalinienne", etc.
     
    Les experts en communication algériens sont loin d'être convaincus par la tentative de la présidence d'occuper l'espace médiatique en organisant une exposition photos à l'occasion du 60e anniversaire de la révolution, le 1er novembre [la guerre de libération se déroule du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962], à la gloire d'Abdelaziz Bouteflika, alors que celui-ci se fait très discret depuis sa réélection.Quelque 1 600 photos, une vie et un engagement politique en clichés. L'exposition sera inaugurée au palais de la Culture à Alger avant d'être présentée à Oran, Constantine et Adrar, a indiqué le 29 septembre le ministre de la Communication, Hamid Grine.

    Une annonce qui n'a pas manqué d'en faire sourire plus d'un, à un moment où l'absence du président Abdelaziz Bouteflika intrigue davantage. Muet, le chef de l'Etat l'est resté à la suite du crash du vol AH5017, affrété par Air Algérie, qui a tué 6 passagers algériens à la fin juillet, et après l'enlèvement et la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel, le 24 septembre.

    C'est d'ailleurs le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui s'est entretenu avec le président François Hollande, lorsqu'on apprenait le rapt [le 21 septembre] du guide de haute montagne français à Tikjda. Rebelote, deux jours après le carnage à Laghouat, l'accident de la route le plus meurtrier de l'année survenu le 30 septembre sur un tronçon de la RN 23, c'est le Premier ministre qui présente ses condoléances aux familles des victimes à la place du président de la République.

    Opération médiatique

    Ce silence assourdissant de l'homme qui a été réélu en avril pour un quatrième mandat d'affilée pousse de plus en plus ses opposants, à l'image de l'ancien chef de gouvernement Ali Benflis et du président du parti Jil Jadid [Nouvelle génération], Soufiane Djilali, à proclamer la "vacance du pouvoir".

    En organisant une pareille exposition au palais de la Culture à Alger, puis à travers certaines grandes villes du pays, le ministère de la Communication, et derrière lui le palais El-Mouradia [siège de la présidence], cherche-t-il à faire oublier l'absence prolongée d'Abdelaziz Bouteflika ? La présidence veut-elle faire ainsi taire les rumeurs selon lesquelles le chef de l'Etat a de nouveau été hospitalisé, transféré cette fois dans une clinique de Genève ?

    C'est ce que semblent croire les experts en communication algériens, que nous avons interrogés. Le but de cette exposition photos est de "ne pas laisser l'opinion publique oublier son président en lui rappelant ses bonnes œuvres durant ses mandats présidentiels avec un rappel des étapes de sa carrière", considère ainsi Belkacem Ahcène-Djaballah, professeur associé à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information.

    Cette opération médiatique sert aussi à "préparer l'opinion publique à l'absence du chef de l'Etat durant les festivités du 1er novembre", soutient ainsi Belkacem Mostefaoui, sociologue des médias et professeur à l'Ecole de journalisme d'Alger. Ce ne serait pas une première. Depuis son deuxième accident vasculaire cérébral, en avril 2013, Abdelaziz Bouteflika a manqué à l'appel des célébrations nationales, de la fête du 5 juillet en 2013 et en 2014 aux prières de l'Aïd.

    Des communicants à côté de la plaque

    Moins que l'absence mystérieuse du chef de l'Etat, c'est le mode de communication employé par son entourage qui est profondément raillé par les experts en communication, une partie de la presse nationale et des internautes. "Les modes de communication, grâce d'ailleurs aux nouvelles technologies, ont grandement évolué, mais les gestionnaires, ceux qui appliquent, vivent encore dans les années 1970 et 1980...", tacle ainsi Belkacem Ahcène-Djaballah. Pour Belkacem Mostefaoui, le "rituel ubuesque" du 1er novembre est un "exemple caricatural de propagande".

    Mais selon cet analyste des médias et de la communication en Algérie, cette exposition photos, aux relents "staliniens", est "contre-productive". "Ceux qui tirent les ficelles de la communication institutionnelle en Algérie sont dans une logique d'arrogance de renforcement du discours propagandiste sur la personne du président. Mais, un déficit de présidence ne saurait être camouflé par l'abus de propagande", affirme-t-il.

    Belkacem Mostefaoui va plus loin encore : "Le message que renvoie cette exposition photos à la gloire de Bouteflika n'est pas en phase avec les attentes des Algériens. Comment peut-on encore concevoir de telles campagnes de communication dans l'Algérie de 2014, qui fait face à de sérieux problèmes sociaux, économiques et sécuritaires ? Les communicants qui entourent le président sont à côté de la plaque."

    Algérie-Focus Djamila Ould Khettab 6 octobre 2014

    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/06/bouteflika-une-communication-digne-de-staline

  • Algérie: le militant syndicaliste Hadj Moussa Aïssa n’est plus (Essf)

    Assemblée des mineurs au cours de leur magnifique lutte de novembre 1948

    Le militant syndicaliste Hadj Moussa Aïssa est mort hier, à l’hôpital Mustapha-Pacha, des suites d’une longue maladie. “Militant infatigable des luttes ouvrières et du combat syndical à Sider El-Hadjar puis à la SNVI de Rouiba (…), défenseur d’un syndicalisme combatif et démocratique au service de la classe des travailleurs et partisan du combat de la gauche anticapitaliste algérienne”, ont fait part, hier, ses amis et camarades.

    “Je l’avais rencontré, en 1978 à Annaba, pour son recrutement au GCR, et je l’ai revu dans les réunions clandestines avec ses camarades du complexe sidérurgique d’El-Hadjar où il était psychotechnicien. Plus tard, il rejoindra le complexe Sonacome de Rouiba où il fut l’acteur et le témoin des divers évènements de la lutte des classes. Il était au GCR, puis à l’ORT, il fait partie de ceux qui tentent un parti ouvrier large en 1989”, a tenu à témoigner, hier, Salhi Chawki, porte-parole de l’UTS.

    Pour Mahmoud Rechidi, porte-parole du PST, “Hadj est une figure incontournable de la classe ouvrière algérienne et de son avant-garde. C’est un être agréable, digne, humain et d’une grande sensibilité. Il connaissait mon frère Mhamed et ils avaient mené ensemble des campagnes d’alphabétisation dans les bidons-ville de Annaba dans les années 1970. Il a tout le temps été disponible, malgré son drame personnel, et était a tous les rendez-vous du combat ouvrier et démocratique”.

    Pour Adel Abderezak, membre fondateur du Cnes, “Hadj Moussa Aïssa a été pour nous, dans la période difficile du militantisme politique clandestin des années 1980 à Annaba puis à Alger, celui qui symbolisait le combat d’une classe ouvrière éveillée, politisée et syndiquée qui a construit le chemin d’une conscience de classe à El-Hadjar (…) et à Rouiba. (…)


    Nos RDV discrets un vendredi matin chaque semaine participaient à semer l’utopie révolutionnaire au moment où tout le monde était dans l’illusion du boumédiennisme socialiste. Nos chemins se sont éloignés, la vie quotidienne nous a enveloppés dans les soucis de l’existentiel, mais les convictions et cet humanisme profond sont toujours là.” “Nous irons une nuit au-delà des interdits et des connivences tacites tracer un chemin pour que nos petites douleurs à répétition trouvent un arbre distributeur d’ombre et de sérénité…”
    , écrivait-il le 11 août dernier sur sa page facebook. C’était l’un de ces derniers messages.

    Repose en paix l’ami, le frère, le camarade.

    28 septembre 2014

    Mourad Fenzi

    http://www.liberte-algerie.com/actu...

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33149

  • Algérie: vraie fausse victoire de l’UGTA sur le salaire minimum (Essf)

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    L’article 87 bis, ayant fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, et dont l’abrogation a été présentée comme la revendication phare de la bureaucratie syndicale, n’a été que reformulé. Les salariés sont ainsi mis face à une vraie fausse victoire de l’Ugta.

    Revendication phare de la centrale syndicale : l’article 87 bis n’a pas été abrogé

    Tout un tapage médiatique a été fait autour du fameux article 87 bis à l’occasion de l’adoption en Conseil des ministres de l’avant-projet de loi portant code du travail. D’aucuns ont péroré sur “l’abrogation” de cet article tant controversé et mis en garde quant aux retombées financières de cette décision ! Mais qu’en est-il au juste ? L’article 87 bis de la loi n° 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail a-t-il réellement été supprimé, comme le disent certains ?

    Regardons un peu de plus près les textes. Dans l’ancienne loi, qui est d’ailleurs toujours en vigueur, on peut retrouver le fameux article au titre IV : “Rémunération du travail” et au chapitre II : “Salaire national minimum garanti.”

    Ledit chapitre compte deux articles : le 87 et le 87 bis. “Le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans les secteurs d’activité est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de travailleurs et d’employeurs les plus représentatives.

    Pour la détermination du SNMG, il est tenu compte de l’évolution : de la productivité moyenne nationale enregistrée ; de l’indice des prix à la consommation ; de la conjoncture économique générale”, lit-on dans l’article 87.

    Le second article, appelé le 87 bis, stipule ce qui suit : “Le salaire national minimum garanti, prévu à l’article 87 ci-dessus, comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature à l’exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur.”

    L’introduction de cet article, suite aux injonctions du Fonds monétaire international (FMI), avait induit, depuis, le gel des salaires et provoqué l’ire des travailleurs.

    Mais que prévoit l’avant-projet de loi portant code du travail ? Rien de différent ou de substantiellement différent, serions-nous tentés de répondre ! En fait, au chapitre VIII intitulé “De la rémunération du travail” et à la section 2 portant “Salaire national minimum garanti”, on retrouve deux articles, le 129 et le 130. Exactement comme dans le futur ancien texte. L’article 87 a été légèrement lifté comme suit : “Le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans (l’ensemble des) secteurs d’activité (y compris celui des institutions et administrations publiques) est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de travailleurs et d’employeurs les plus représentatives (à l’échelle nationale).

    Pour la détermination du SNMG, il est tenu compte de l’évolution : de la productivité moyenne nationale enregistrée ; de l’indice des prix à la consommation ; de la conjoncture économique générale.” Ce qui a été rajouté est mis entre parenthèses.

    Le 87 bis, lui, s’est transformé en article 130, et voilà ce qu’il stipule : “Le salaire national minimum garanti comprend le salaire de base, ainsi que les primes liées à la production, au rendement et aux résultats du travail.

    Les primes et indemnités exclues du contenu du salaire national minimum garanti seront définies par voie réglementaire.” On l’aura noté, on est face à un amendement de l’article et non à une abrogation. Si le SNMG comptait jusqu’à présent le salaire de base et “les primes et indemnités de toute nature”, désormais, il ne sera question que du salaire de base et “des primes liées à la production, au rendement et aux résultats du travail”.


    Autrement dit, des primes, comme la PRC et la PRI, seront incluses dans le calcul du Snmg. Quand on sait qu’il s’agit en général de primes conventionnelles, instituées par voie de négociations collectives syndicat-employeurs, il est fort à craindre pour les travailleurs qui n’ont pas de représentation syndicale.

    Aussi, il faut souligner que la plupart des employeurs, notamment dans le secteur privé, déclarent rarement leurs employés, comme vient de le confirmer l’enquête de l’ONS, comme ils sont très peu à avoir institué des indemnités dans leur pratique gestionnaire. Plus concrètement donc, le nouveau code du travail ne changera pas grand-chose à la fiche de paie des salariés, comme veulent le faire croire l’UGTA et le gouvernement.

    Mourad Fenzi 18 septembre 2014

  • Dilem, Liberté, Algérie

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  • Des chansons du Maghreb à Lyon Place du Pont Production (France Culture)

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    Un documentaire de Péroline Barbet et Jean-Philippe Navarre

    A l’instar de Paris et Marseille, villes phares de la concentration d’exilés du Maghreb, Lyon fut une plateforme pour de nombreux chanteurs, musiciens, éditeurs et producteurs, qui, de cafés en galas, de studios d’enregistrement, aux magasins de la rue Moncey, a vu fleurir une économie musicale artisanale, inventive, alternative et produit des métissages musicaux inédits.

    A moins de 100 mètres de la place du Pont, au cœur de Lyon, les maisons d’édition VisionPhone, l’Etoile verte, SEDICAV, Mérabet, Bouarfa ont produit, des années 70 à 90, des milliers de « K7 » de musiciens marocains, algériens et tunisiens locaux et nationaux.

    Au fil des chansons retrouvées, et à travers les bouches de ceux qui les ont écrites, ce documentaire nous plonge dans les récits des réalités nouvelles de l’exil de cette France post 30 glorieuses et sur le quotidien des premières générations de migrants. Ces chansons, multiformes et fraternelles, directement en prise avec la réalité quotidienne, nous parlent de séparation, de déracinement, d’amour, célèbrent ou ironisent le mythe du retour au pays. Loin de l’image mutique, passive et pleine d’abnégation des travailleurs immigrés de la première et deuxième génération, elles témoignent de la grande inventivité de ces hommes de l’ombre et d’une soif d’expression sans pareil.

    du lundi au jeudi de 17h à 17h55 53 minutes, 11.09.2014 - 17:01 

    Production : Péroline Barbet

    Réalisation : Jean-Philippe Navarre

    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-des-chansons-du-maghreb-a-lyon-place-du-pont-production-2014-09-11

  • “Le code de la famille est la première violence institutionnelle” (Liberté.dz)

    NADIA AÏT ZAÏ ET FADHILA BOUMENDJEL-CHITOUR, HIER, AU FORUM DE “LIBERTÉ”

    “Le foyer ne peut rester une zone de non-droit”, a martelé la directrice du Ciddef, rappelant que 267 femmes sont mortes sous les coups de leur époux, en 2012.

    Le Forum de Liberté a été consacré, hier, aux dernières lois adoptées en Conseil des ministres et soumises à l’APN. Il s’agit surtout des projets de loi portant amendement du code pénal, création d'un fonds de pension alimentaire et protection de l'enfant.

    Des textes marqués par “des insuffisances” mais salués, à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l'égard des femmes, pour leur souci de protéger “des catégories vulnérables”, par les deux invitées du quotidien, à savoir : Nadia Aït Zaï et Fadhila Boumendjel-Chitour, respectivement juriste et directrice du Centre d’information sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef), et médecin spécialiste et membre fondateur du réseau Wassila d’aide aux femmes et aux enfants victimes de violences.

    D’emblée, Me Aït Zaï a relevé que l’équipe gouvernementale “est consciente des problèmes existants dans la société algérienne et des nouveaux faits sociaux”. Sans omettre d’observer que les principales dispositions de ces textes obéissent au souci d’harmoniser la législation nationale avec la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedaw), ratifiée par notre pays, ainsi qu’avec d’autres textes, à l’exemple du code de la nationalité et de la Convention des droits politiques des femmes. Tout en estimant que “ces harmonisations ne sont pas tout à fait au point”, l’avocate a reconnu, cependant, que désormais “le processus est engagé” en Algérie. Dans son analyse du projet de loi sur le code pénal, Nadia Aït Zaï tiendra à signaler que les modifications apportées sont “conformes à l’esprit que veut véhiculer le code de la famille”.


    Par ailleurs, elle a relevé qu’en ce qui concerne le projet de loi sur le code du travail, celui-ci “ne protège pas la victime du harcèlement sexuel et ne précise pas que ce harcèlement peut être une faute lourde professionnelle”. “Il faut remettre de l’équilibre dans la protection des victimes et dire que le harcèlement sexuel constitue une faute lourde professionnelle”, a déclaré l’invitée du forum. Sur le registre des violences conjugales, elle a interpellé “la responsabilité de l’État” qui, énoncera-t-elle, ne doit pas se limiter à la promulgation de lois, mais à un engagement à travers “plus de protection des femmes victimes de ces violences” et “plus d’infrastructures d’accueil”.

    La responsabilité de l’État est, en outre, située dans “le changement des mentalités” et “le combat contre les stéréotypes”. De son côté, le Dr Chitour a mis l’accent sur la disposition relative au pardon de la victime, dans le cas des violences conjugales, en jugeant que celui-ci “ne peut intervenir que lorsque justice a été faite”, avant de s’interroger sur “le devenir” du projet de loi sur la criminalisation de la discrimination, déposé en 2012 par le mouvement associatif, à l’APN. “Le foyer ne peut rester une zone de non-droit”, a-t-elle martelé, rappelant que 267 femmes sont mortes sous les coups de leur époux, en 2012. Selon l’intervenante, la clause du pardon est le signe de “la faillite de l’État et de la société”.

    “L’État est au pied du mur : soit il continuera à légitimer la violence, soit la loi servira à poser la pierre dans la construction d’un État de droit”, a-elle assuré. Lors du débat, “l’incohérence autour des lois” a été réitérée et des précisions ont été apportées, telles que la non-prise en compte de violence sexuelle dans la violence conjugale. Il a aussi été question des enfants nés hors mariage, “sujets des discriminations”, ainsi que “du fossé entre les lois et leur application” et de “l’absence de volonté politique” des gouvernants, à aller vers une véritable élimination des discriminations à l’égard des femmes. Dans leurs interventions, invitées et participants ont admis que le code de la famille est “la première violence institutionnelle”. Par : Hafida Ameyar

    http://www.liberte-algerie.com/actualite/le-code-de-la-famille-est-la-premiere-violence-institutionnelle-nadia-ait-zai-et-fadhila-boumendjel-chitour-hier-au-forum-de-liberte-228186

  • Code du travail: l’UGTA dit “non” (Liberté Algérie)

     

    Caricature: L'UGTA n'est pas considérée comme très virulente!

     

    Libertés syndicales, CCD, Travail des enfants

     

    Les syndicalistes considèrent que le nouveau projet portant sur le code du travail est en recul en termes de droits des travailleurs.


    Les fédérations syndicales, affiliées à l’UGTA, s’opposent au projet de code du travail proposé par le gouvernement.

    Lors d’une rencontre tenue hier à la Maison du peuple, les responsables des fédérations, en l’absence du patron de la Centrale syndicale, ont jugé ce nouveau code liberticide, voire contre-révolutionnaire, dans la mesure où il remet en cause la participation des travailleurs, notamment dans les conseils d’administration où la parole leur serait interdite, selon le projet de code.


    L’introduction des CDD est jugée comme un recul consacre la précarité du travail. Les responsables des fédérations UGTA ont estimé que les futurs détenteurs de CDD auront du mal à bénéficier de nombreux avantages, à l’image des crédits à la consommation. Selon eux, les banques hésiteraient à donner des crédits aux détenteurs de contrats de travail à durée limitée. Autre recul relevé par les fédérations : le projet de code du travail mentionne le travail des enfants dans certains secteurs.


    Les fédérations ont présenté leurs propositions et exprimé leur opposition au projet de code tel que présenté et qui contient quelque 660 articles. Trois commissions spécialisées (juristes, universitaires et syndicalistes) ont été mises en place pour décortiquer le projet. Une mouture de synthèse devrait être adoptée prochainement.


    Par ailleurs, les fédérations ont débattu de la question de l’abrogation de l’article 87 bis. Pour Achour Felli, l’incidence financière de cette application se situerait autour de 2 400 milliards de dinars. Son application devrait toucher les travailleurs aux bas salaires, ceux situés entre les échelles 1 et 5. Mais, selon lui, tous les travailleurs de la Fonction publique devraient être touchés. Il dira que l’application de cet article induira une augmentation de la masse salariale de l’ordre de 10 à 15%.


    Cette réunion, pour rappel, se tient à la veille de la tenue du congrès de l’UGTA où Abdelmadjid Sidi-Saïd s’apprête à briguer un troisième mandat, malgré l’opposition de certains anciens cadres syndicaux, emmenés par Ahmed Badaoui. Ces derniers reprochent au patron de la Centrale syndicale, non seulement la gestion des très convoités fonds sociaux, mais aussi l’argent des cotisations des syndicalistes.

    Par : Azzeddine Bensouiah  Actualité Jeudi, 04 Septembre 2014 09:50

    http://www.liberte-algerie.com/actualite/code-du-travail-l-ugta-dit-non-libertes-syndicales-ccd-travail-des-enfants-227847