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Maroc - Page 22

  • Très large mobilisation des marins pêcheurs dans la ville de Laâyoune (Sud du Maroc) (Cadtm)

     

    Dans le port de Laâyoune se sont rassemblés à 19h30 du samedi 20 décembre 2014 des centaines de marins pêcheurs à l’appel du syndicat national des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH) pour réclamer leurs revendications pour lesquelles ils se battent depuis 2 ans et restées sans suite à ce jour

    :1- la liberté syndicale ;

    2- leurs cahiers de revendications au niveau régional et national déposés au niveau du gouvernement et au niveau local mais restées sans réponse à ce jour.

    Les revendications au niveau local sont :

    1- le respect des horaires de travail

    2- arrêt des sorties en cas de mauvais temps et intempéries, à l’origine des nombreux accidents et décès des marins pêcheurs en cas de mauvais temps

    3- revendication d’un tableau dans le port indiquant la météo, les intempéries, etc. pour prévenir les marins en cas de tempête

    4- contrôle de la pesée et déclaration dans la transparence de la quantité de poisson mis sur le marché pour limiter le marché noir

    5- réglementation et solution au problème des quais à l’origine des accidents de bateaux qui ne trouvent pas où décharger.

    Mais dès le début du rassemblement, deux membres du bureau du Syndicat National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc Aberghaz Mohamed et Azafad Rachid, ainsi que deux autres marins, Imihi et Ali Bou Baker, ont été violement arrêtés par les forces de police.

    Aussitôt une manifestation de milliers de marins s’est organisée dans le port de Laâyoune pour exiger leurs libérations et appuyer les revendications.

    Sous la pression des marins pêcheurs et face à leur détermination, à 21h30 Aberghaz Mohamed et ses camarades ont été relâches, acclamés par de milliers de marins dans le port de Laâyoune.

    Notre devoir est d’élargir la solidarité pour appuyer la détermination et l’unité des marins pêcheurs qui luttent pour leurs revendications et contre la répression de leur mobilisation.

    Pour Rappel : mobilisation des marins pêcheurs d’une grande ampleur le 11 novembre 2014 dans le port de Tan-Tan (Sud du Maroc)

    Le mardi 11 novembre 2014, des centaines de marins se sont rassemblés dès 16 h dans le port de Tan-Tan suite aux tentatives de la délégation maritime de faire appliquer et d’imposer les nouveaux règlements du plan HALIEUTIS (Plan lancé par l’Etat marocain en 2009 pour dynamiser l’investissement du grand capital local et étranger dans le secteur halieutique au détriment des dizaines de milliers de marins pêcheurs).

    C’est alors que les forces de répression sont intervenus et ont arrêté Aberghaz Mohamed et Mustafa Agouram membres du bureau du syndicat national des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH). Une large manifestation de solidarité s’est organisée dans le port de Tan-Tan :

    Après une heure trente de protestation et face à la combativité et de la détermination de leurs camarades marins pêcheurs, les deux militants ont été relâches.

    Solidarité large avec les luttes des marins pêcheurs.

    22 décembre par Le Syndicat National des Marins Pêcheurs de la Pêche Côtière et Hauturière au Maroc (SNMPPH)

    http://cadtm.org/Tres-large-mobilisation-des-marins

  • Expulsion imminente des habitant-e-s de Douar Ouled Dim- Rabat, Maroc (Afriques en lutte)

     

    Appel à la solidarité

    En plein mois de février, les forces de l’ordre ont procédé à la destruction forcée des logements des habitant-e-s de Douar Ouled Dlim situé à Guich Loudaya à Rabat (Maroc). Plus de 36 logements ont été détruits, laissant les habitant-e-s sans aucune ressource. A ce jour, ils/elles vivent dans des campements de fortune, faits de bâches en plastique maintenues par quelques morceaux de bois et de tôles amassés ici ou là. Les forces de l’ordre ont entouré leurs terres- aujourd’hui vendues à la Société d’Aménagement Ryad-, par des panneaux de tôle. Enfermé-e-s dans une prison à ciel ouvert, ces citoyen-ne-s sans terres sont surveillé-e-s par les chiens du service de sécurité mis en place pour les empêcher de reconstruire.

    Parallèlement, au mois de mars, les forces de l’ordre sont intervenues au Douar Drabka, également situé à Guich Loudaya, pour procéder à la destruction des pépinières et des échoppes commerciales dans lesquelles les habitant-e-s vendaient légumes et fruits issus de leurs cultures.

    Situé en plein dans le quartier résidentiel de Hay Ryad, les terres de la tribu Guich Loudaya, sont des terres collectives agricoles, dans lesquelles la tribu Guich vit depuis plusieurs générations. Ces terres leur ont été octroyées par le Sultan Moulay Abderrahmane en 1838, en compensation de leurs services - en tant que tribu guerrière – au royaume chérifien. Depuis son installation sur ces terres, la tribu Guich, à l’origine nomade, a opté pour l’agriculture vivrière.

    Du fait de l’expansion de la ville de Rabat, ces terres constituent un enjeu foncier considérable convoité par les promoteurs immobiliers et par les politiques urbaines. L’accaparement des terres Guich, se fait par l’intermédiaire de la mise sous tutelle du ministère de l’Intérieur qui revend ces terres à des prix dérisoires aux promoteurs immobiliers sous couvert d’un besoin d’urbanisation de la ville de Rabat. Ces opérations sont menées en violation des dispositions du Dahir (décret royal) du 27 avril 1919 qui avait retiré au Ministère de l’Intérieur la tutelle de ces terres et avait accordé la propriété pleine et entière à la collectivité de la tribu Guich.

    Aujourd’hui, les destructions continuent. Depuis le 17 juin, les habitants vivent sous la menace de l’expulsion. Le jeudi 18 décembre 2014, les forces de l’ordre vont procéder à la destruction des maisons restantes et des baraquements en plastique.

    Nous assistons à un démantèlement brutal du dernier bastion existant d’agriculture paysanne de la ville de Rabat et ce au profit de promoteurs immobiliers qui façonnent une ville blanchie de toutes les formes populaires et collectives d’occupation de l’espace. Sous la bénédiction du ministère de l’Intérieur et sous couvert de lutte contre les bidonvilles, la privatisation des terres collectives laisse chaque jour des Marocain-e-s sans terre. La prédation foncière nationale couverte par les directives des instances internationales doivent cesser ! Nous ne voulons pas d’une ville façonnée par des standards internationaux libéraux mis au profit d’une minorité au pouvoir qui, sous couvert de modernisation, entraîne la marginalisation urbaine, détruit toute forme d’autonomie agricole et alimentaire, et massacre les formes traditionnelles de gestion de l’espace.

    Nous, organisations signataires de cet appel :

    - • Réclamons l’arrêt immédiat des expulsions.
    - • Réclamons qu’une solution de relogement adaptée soit proposée aux habitants
    - • Soutenons les citoyens de Guich Loudaya dans leur droit légitime à disposer de leurs terrains et de préserver leur activité agricole.
    - • Appelons toutes les organisations et tous les individus à se mobiliser dans la lutte contre la prédation foncière et exprimer toute la solidarité avec les habitants de Guich Loudaya ainsi que toutes les victimes d’expulsion illégales et illégitimes.

    Stop aux expulsions et à la prédation foncière ! La terre appartient à ses habitant-e-s et à ceux/celles qui la travaillent !

    Organisations signataires de l’appel :


    - • ATTAC Maroc
    - • Droit au logement (France)
    - • No Vox international
    - • AMDH/ Paris Ile de France
    - • ATMF (France)
    - • ACSUR Catalunya
    - • Observatoire de la Dette dans la Globalisation, Catalogne
    - • CGT Andalucia
    - • Confédération paysanne France

    Des liens pour en savoir plus sur l’affaire Guich Loudaya

    Page de solidarité Facebook :

    *• https://www.facebook.com/pages/Stop...

    Liens vidéos youtube :

    - • https://www.youtube.com/watch?v=dcY...
    - • https://www.youtube.com/watch?v=dhP...
    - • https://www.youtube.com/watch?v=JQE...
    - • https://www.youtube.com/watch?v=03j...
    - • https://www.youtube.com/watch?v=DSX...
    - • https://www.youtube.com/watch?v=Aoz...

  • Maroc : "Sur la planche" de Leila Kilani (AEL)

    https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQVtTriWMTcD7bnvToxtUoEfY9t1tAYd-EZ9t1lGZyi7734l6SnXw

    Les Mercredis du cinéma de l’AFASPA, en partenariat avec la CCAS et le CE des Caisses d’Epargne d’Ile de France présentent

    Tanger - Aujourd’hui, quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Elles sont ouvrières réparties en deux castes : les textiles et les crevettes.

    Leur obsession : bouger. "On est là" disent-elles. De l’aube à la nuit la cadence est effrénée, elles traversent la ville. Temps, espace, sommeil sont rares. Petites bricoleuses de l’urgence qui travaillent les hommes et les maisons vides.

    Ainsi va la folle course de Badia, Imane, Asma et Nawal...

    Parmi les ouvrières qui épluchent des crevettes dans les usines de Tanger, deux jeunes filles marocaines répètent machinalement le même geste. Badia et Imane rêvent d’un monde meilleur. Si au moins elles pouvaient travailler dans les usines textiles de la zone franche, où elles seraient chronométrées par les grands groupes textiles... Rage et rêve d’évasion vont de pair dans ce film poignant et implacable, servi par des comédiennes épatantes.

    Javier Martin, comité de sélection de la Quinzaine des réalisateurs

    Un film en résonnance avec l’actualité du procès de Wafae Charaf récemment condamnée à 2 ans de prison pour sa solidarité active avec les travailleurs licenciés suite à la création d’une section syndicale dans une entreprise de la zone franche de Tanger.

    Mercredi 10 décembre 2014 à 20h au cinéma LA CLEF, 34 rue Daubenton, Paris 5e Métro Censier-Daubenton

    Débat à l’issue de la projection avec Fatima Har de AILES Femmes du Maroc

    Participation aux frais de la séance : 5 euros

    AFASPA - Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-sur-la-planche-de-leila

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
     
     
    Maroc & Sahara occidental ACAT France
     

     

     ACAT France - 22 octobre 2014

     

     LEGEAY Hélène - 30 juin 2014

     

    Syria Z Julia A letter of solidarity to the farmers of Syria –

     

      Women La Via Campesina 

     

    Syrie AFP - 25 novembre 2014

     

      Syrie FILIU Jean-Pierre - 24 novembre 2014

     

    Tunisie LEROUGE Dominique - 25 novembre 2014


  • Maroc : Le nombre de grèves en hausse de près de 20% à fin septembre (Afriques en lutte)

    Le nombre de journées de travail perdues a baissé de 37,2%, malgré l’augmentation de la conflictualité. C’est dans le secteur industriel où l’on a enregistré le plus grand nombre de grèves. Les questions strictement sociales sont à l’origine de 65% des débrayages.

    Le monde du travail a connu une hausse significative de la conflictualité au cours des neuf premiers mois de 2014. C’est le ministère de l’emploi et des affaires sociales qui le dit dans un rapport sur les grèves dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des services. Un bémol toutefois : l’impact de ces débrayages, en termes de journées de travail perdues, a diminué par rapport à la même période de 2013 (-37,3%, à 144 438 journées perdues). Ce qui veut dire que cette année les grèves ont duré moins longtemps. Selon le document du ministère de l’emploi, le nombre de grèves déclenchées entre le 1er janvier et fin septembre 2014 s’élève à 196 contre 164 à la même période de 2013, soit une augmentation de 19,5%. Ces grèves ont eu lieu dans 160 établissements, au lieu de 140 l’an dernier, soit une hausse de 14,3%.

    Pour des raisons probablement liées à la syndicalisation des travailleurs, c’est dans le secteur industriel que l’on a enregistré le plus grand nombre de grèves : 77 contre 58 l’an dernier (+2,7%). Le secteur des services, lui, vient en deuxième position avec 63 grèves contre 47 en 2013 (+34,04%). Dans le commerce, enfin, il y eut 24 grèves, en hausse de 33,33% par rapport à 2013. Par branche d’activité, c’est dans le BTP que l’on a relevé le plus grand nombre d’arrêts de travail : 31 grèves, en progression de 19,2%.

    Du point de vue du nombre de travailleurs ayant participé aux grèves, c’est le secteur des services qui vient en tête avec 4 810 grévistes sur un total de 10 663 salariés que comptent les établissements concernés par les débrayages, soit un taux de participation de 45,1%. Le taux de participation global étant, lui, de 46,7% contre 38,7% en 2013. Autrement dit, pratiquement la moitié des salariés des établissements en grève ont adhéré aux mouvements de protestation.

    Hausse du taux de participation aux grèves

    La répartition des grèves par la taille des entreprises dans lesquelles elles ont eu lieu montre que ce sont les établissements comprenant entre 26 et 50 salariés qui ont enregistré le plus grand nombre de débrayages (25,5%). Cela semble cohérent avec l’idée généralement répandue que les petites structures qui ne sont pas bien organisées ont des difficultés de tous ordres, ce qui peut d’ailleurs aller jusqu’à leur disparition. La réalité montre cependant que ce raisonnement n’est pas toujours pertinent. La preuve, ce sont les entreprises occupant entre 101 et 251 salariés qui viennent en deuxième position (24,5%) dans ce classement, alors que celles qui emploient entre 51 et 100 salariés occupent la troisième place avec 18,36% des grèves déclenchées.

    Enfin, sans grande surprise, c’est la région du Grand Casablanca qui a connu le plus grand nombre de grèves : 57 sur 196, soit 29,1%. Loin derrière, l’Oriental avec 29 grèves vient en deuxième position et immédiatement après la région de Doukkala Abda avec 21 grèves.

    Quels sont maintenant les motifs à l’origine de ces arrêts de travail ? Le document du ministère de l’emploi et des affaires sociales en fournit toute une liste. En premier lieu, il y a le retard dans le versement des salaires, voire le non-versement des salaires tout court. Ce motif est à l’origine d’un quart des grèves déclenchées (24,81%). En deuxième lieu, on trouve les licenciements qui sont pour 17,04% des débrayages. Au troisième rang, il y a l’atteinte aux acquis sociaux (12,8%), et au quatrième l’absence de protection sociale (10,28%).

    Ce qui veut dire que pratiquement deux tiers (65%) des grèves ont pour origine des problèmes strictement sociaux. C’est assez dramatique tout de même de constater que ce qui est censé être un minimum (recevoir sa paie à temps, être déclaré aux organismes sociaux…) continue d’alimenter la conflictualité puisque, il faut bien le rappeler, le non-paiement des salaires ou leur versement tardif constitue presque toujours le principal motif du déclenchement des grèves.

    On peut aussi s’étonner que des considérations liées à l’action syndicale soient à l’origine d’un arrêt de travail (dans 5,8% des cas). Le document du ministère ne précise certes pas ces motifs d’ordre syndical : s’agit-il de sanctions contre des syndicalistes, d’interdictions de constitution de syndicats… ? Une chose est sûre, les centrales syndicales ont là une raison supplémentaire de revendiquer, comme elles le font depuis longtemps, la protection du droit syndical et donc, entre autres, la ratification de la convention n° 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT) – un engagement qui figure du reste dans l’accord du dialogue social du 26 avril 2011.

    Source : La Vie Eco

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-le-nombre-de-greves-en

  • Maroc : Boycott du Forum mondial des droits de l’homme (Afriques en Luttes)

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/02/00/537199201.jpeg

    Exposé des motifs du boycott du Forum mondial des droits de l’homme

    Le Maroc accueille du 27 au 30 novembre prochain le Forum mondial des droits de l’homme à Marrakech. La tenue de cet événement coïncide avec une politique de musèlement des libertés publiques et de répression subie par les organisations des droits humains. Des activités de plusieurs ONG marocaines ont été purement et simplement interdites.

    D’autres n’ont pu accéder à des espaces publics qu’elles avaient réservés au préalable. Derniers exemple en date : l’interdiction subie par le Centre Ibn Rochd le 2 novembre dernier lors d’une activité de formation de journalistes, l’emprisonnement d’un jeune rappeur, l’interdiction d’une caravane de solidarité avec les migrants de Tanger, l’interdiction de rassemblements syndicaux en préparation à la grève générale du 29 octobre dernier, la répression des mouvements ouvriers, populaires, estudiantins ou du Mouvement du 20 février, les poursuites contre les victimes du microcrédit, les violences, discriminations et refoulements à l’encontre de migrants, etc… ATTAC Maroc subit également depuis des années cette chape de plomb. L’Etat nous prive de notre droit au renouvèlement de notre récépissé légal. Les autorités de la ville de Rabat refusent de recevoir son dossier légal, en 1ère instance, Le Tribunal administratif de Rabat a refusé en première instance le recours déposé par l’association qui a fait appel de ce premier jugement.

    L’Etat marocain veut maquiller ces reculs en organisant un Forum international sur les droits humains. Mais parallèlement le gouvernement continue d’imposer des politiques néolibérales détruisent les droits économiques, sociaux et culturels de la grande majorité des citoyens. Les programmes d’ajustement, d’austérité, d’endettement, de privatisation des services publics et la signature des accords de libre-échange et approfondissent la pauvreté, le chômage, la précarité et l’analphabétisme. Ces politiques sont antinomiques avec les fondements des droits humains.

    L’Etat veut profiter de la présence d’institutions internationales, financières, commerciales et des ONG internationales et nationales pour redorer son blason. Ce Forum sera l’occasion pour les institutions d’une démocratie de façade pour exposer un simulacre d’Etat de droit. L’Etat mobilisera ses ONG pour vanter de soi-disant avancées démocratiques et légitimer ainsi la répression des libertés.

    Quelle légitimité a un forum de droits humains auquel participent le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui imposent des politiques destructrices à l’échelle du globe ? Quelle crédibilité a un forum auquel participent des gouvernements qui appliquent des cures d’austérité condamnant les populations à la pauvreté et l’exclusion. Ce Forum, dominé par les bailleurs de fonds internationaux et les gouvernements ne peut être comparé aux Forums sociaux mondiaux (FSM) qui visent eux à construire des alternatives populaires aux politiques des Institutions Financières Internationales et aux impérialistes. Ce Forum connaitra l’absence de réseaux militants comme la Marche mondiale des femmes, Via Campesina, Attac International, le CADTM, etc…Ce Forum est également boycotté par l’ASDHOM.

    La nature des organisateurs de ce Forum, le budget colossal qui lui est consacré, montrent bien que le Maroc s’apprête à accueillir une fois encore une kermesse du gaspillage, du clinquant et des annonces sans lendemain. A notre sens, la participation aux travaux de ce Forum n’apportera pas grand-chose, mais servira à masquer la politique de répression en cours actuellement.

    C’est en fonction de tous ces éléments qu’Attac Maroc refuse de prendre part à ce Forum et considère que la défense des droits humains exige une large mobilisation populaire.

    Attac Maroc se déclare disposée à participer à toutes les formes d’actions extérieures au Forum visant à dénoncer le recul des libertés publiques au Maroc, en collaboration avec toutes les voix qui résistent à l’oppression dans notre pays.

    Le Secrétariat national, le 8 novembre 2014

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-boycott-du-forum-mondial-des

  • Liberté immédiate pour Wafaa Charaf !(Anticapitaliste.ch)

    wafae-charaf

     

    Nous reproduisons, ci-dessous, l’appel international à libérer Wafaa Charaf, emprisonnée à Tanger en raison de ses activités militantes.

    Wafaa Charaf a été arrêtée et mise en détention préventive le 9 juillet 2014 à Tanger. Elle avait déposé plainte contre X le 27 avril 2014 pour enlèvement séquestration et menaces qu’elle avait subis à l’issue d’un rassemblement de soutien aux membres du bureau syndical de la multinationale Greif licenciés pour avoir créé une section syndicale.

    Elle a déclaré avoir été séquestrée plusieurs heures, questionnée sur ses activités militantes et insultée, avant d’être abandonnée hors de la ville de Tanger. De victime, Wafaa deviendra une accusée. Comme sa famille et ses camarades ,elle sera convoquée plusieurs fois par semaine au commissariat et harcelée de questions alors que la police n’avançait pas sur l’identité des responsables de l’enlèvement de Wafaa . Le 11 août, Wafaa a été condamnée à un an de prison ferme et à 1000dh d’amende et 50 000dh (5000€) de dommages pour « mensonges et diffamation », au cours d’un procès inéquitable alors que le militant Boubker Khamlichi, ex-detenu politique accusé de complicité avec Wafaa est acquitté. Wafaa fera appel.

    Le procès en appel sera reporté 3 fois et le tribunal doublera la peine de Wafa qui sera condamnée à deux ans de prison tandis que Boubker sera condamné à un an avec suris. Les amendes et dommages maintenus. Rappelons que la jeune femme de 26 ans est une militante active au sein de la jeunesse de la Voie Démocratique, du mouvement du 20 Février et de l’Association Marocaine des Droits Humains. Elle a participé à plusieurs réunions et sit-in de soutien aux ouvriers et ouvrières de la zone Franche de Tanger. Elle est membre du réseau de soutien aux migrants subsahariens réprimés par les forces de police marocaines. L’arrestation de Wafaa à Tanger n’est pas due au hasard. La Zone franche bénéficie d’exonération de charges fiscales et sociales : The « Tangier Free Zone » (TFZ) confère aux opérateurs des avantages exceptionnels, notamment la dispense du régime de contrôle du commerce, l’exonération de tous les droits et taxes ainsi que des procédures douanières spéciales.

    La zone franche de Tanger est classée par le Financial Times parmi les six meilleures zones mondiales du point de vue des multinationales et elle emploie près de 45.000 personnes dont une majorité de femmes dans des conditions précaires. Ainsi Wafaa a été enlevée, incarcérée puis condamnée, car elle est coupable de solidarité avec des syndicalistes et défend les droits des salariés. Wafaa paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc. Le procès de Wafaa est un procès politique. Il met en évidence la complicité entre les autorités marocaines et les grands groupes industriels qui veulent faire taire la voix des défenseurs des droits des travailleurs.

    Il s’inscrit dans un contexte marqué par la répression sauvage des militants et de tout citoyen épris de justice et de liberté. Il montre le vrai visage du régime marocain que le gouvernement et les médias en France voudraient présenter comme « une exception dans la région ». Force est de constater que les autorités persistent dans leurs pratiques de non respect des droits humains, droits des femmes et droits syndicaux. Le Maroc se prépare à accueillir le forum mondial « des droits humains » à Marrakech du 27 au 30 Novembre 2014. Un décors pour cacher de terribles réalités. A l’étranger il essaye de redorer son blason et s’acheter une virginité à grand renfort de publicité et organise des événements politiques et culturels en Europe et au niveau mondial.

    Wafaa Charaf et Boubker soutenus par leurs avocats bénévoles, se sont pourvu en cassation pour dénoncer l’iniquité de ce jugement. Wafaa continue de clamer haut et fort son innocence, de dénoncer son enlèvement. Elle renouvelle clairement sa quête de vérité sur son enlèvement et sur l’identité de ses ravisseurs. Des dizaines de personnalités, organisations et d’anonymes ont signé l’appel international pour la libération de Wafaa Charaf. Nous continuons à le faire signer, à lui écrire et à réclamer sa relaxe l’arrêt de la criminalisation de l’engagent politique au Maroc.

    Nous exigeons la libération immédiate de Wafaa en attendant le pourvoi en cassation, la relaxe de Wafaa et de Boubker, Continuons à faire connaitre les atteintes aux libertés fondamentales au Maroc, à dénoncer l’impunité des tortionnaires et la libération de tous les détenus d’opinion.

     

    tract

    Le tract en PDF

     

    http://www.gauche-anticapitaliste.ch/?p=926

  • Algérie-Maroc,“Vous pouvez traverser, mais vous ne pouvez pas revenir” (ci)

    Reportage le long de la frontière fermée la plus longue du monde : un no man’s land de 1 600 kilomètres qui sépare Algérie et Maroc depuis 1994. Mais, cet été, Rabat a entrepris la construction d’un mur pour lutter contre les trafics et les réseaux terroristes.

    Vous voulez traverser ?”

    propose un gendarme algérien, debout de l’autre côté du fossé, avant qu’une seconde silhouette, fluette, habillée de vert, ne surgisse. On leur demande où s’arrête l’Algérie, ils désignent nonchalamment les buissons derrière eux. “Et là, c’est le Maroc”, disent-ils, la main tendue vers les bâtisses qui se dressent à seulement une poignée de mètres de nous. A regarder ces villas surplombées par un nuage chargé de pluie, rien n’indique que Bni Drar est l’une des plateformes marocaines du “trabendo”.

    Et pourtant, la nuit, des dizaines d’ânes transportant des bidons d’essence remplis à ras bord se frayent un chemin à travers les tranchées, creusées par les autorités algériennes pour ralentir le flux des contrebandiers, et reviennent du Maroc délestés de leur marchandise. “Vous pouvez traverser, mais vous ne pouvez pas revenir”, préviennent les gendarmes. Un aller sans retour, c’est tout ce que propose l’Algérie aux passants qui souhaitent se rendre de l’autre côté. 

    L'Oriental

    En 1994, après l’attentat terroriste commis à Marrakech qui avait impliqué trois jeunes Algériens, Rabat impose un visa aux voyageurs algériens. Vexé, Alger répond en fermant sa frontière terrestre. Bien que le pouvoir marocain soit revenu sur sa décision, supprimant le visa pour les ressortissants algériens en 2004, la frontière terrestre est restée close. L’“Oriental”, comme les riverains maricains la surnomment [d’après le nom de la région frontalière], reste ainsi, avec ses 1 600 kilomètres, la frontière fermée la plus longue au monde.

    Et un terrain propice aux trafics en tous genres.

    A l’ombre des arbustes courant le long de l’oued Kiss, qui sépare naturellement les deux pays sur la partie septentrionale de la frontière, les échanges informels ont bourgeonné. Des millions de litres de carburant algérien coulent dans les voitures marocaines. Sur les rayons des supermarchés, à Oujda et à Saïda, le Selecto [soda très populaire en Algérie] et d’autres produits alimentaires algériens se vendent pour une bouchée de pain, tandis que le kif marocain trompe la vigilance des douaniers et se déverse par centaines de tonnes en Algérie.

    Un commerce clandestin fructueux, géré, du côté algérien, depuis les terrasses des cafés de Maghnia.

    Ville anarchique, aux routes défoncées et aux trottoirs déglingués, Maghnia ne paye pas de mine à première vue. Située à seulement une vingtaine de kilomètres de sa sœur marocaine, Bni Drar, il s’agit pourtant du fief des trafiquants de carburant algériens, qui, pendus toute la journée au téléphone, ont amassé des fortunes colossales ces vingt dernières années. Selon des estimations, 50 000 familles vivraient de ces échanges interdits de part et d’autre de la frontière, qui n’ont donc aucun intérêt à voir les postes frontaliers rouverts aux voyageurs.

    "Là-bas c'est la grande classe"

    Mais avec cette guerre fratricide entre l’Algérie et le Maroc, certains se retrouvent piégés dans un no man’s land. En verrouillant l’accès par voie terrestre au royaume chérifien, les autorités algériennes ont brisé des milliers de familles algéro-marocaines vivant sur son sol. Sur la plage de Moscara, sable ocre et rochers massifs, située dans la station balnéaire de Marsa Ben M’hdi (dit “Port-Say”), la blessure est particulièrement douloureuse pour ceux qui ont cessé de voir un oncle, un cousin, des grands-parents, quasiment du jour au lendemain.

    Hamouda, 45 ans, les lèvres couvertes par une moustache épaisse et la poigne ferme d’un ex-gendarme, ne compte pas le nombre de fois qu’il a franchi la frontière jusqu’en 1994 pour rendre visite à sa tante et à ses cousins. “On allait tout le temps à Saïda. Le week-end, en semaine… Attention, là-bas c’est la grande classe, c’est propre”, dit-il en ramassant un mégot de cigarette sur le sable de Moscara. Avant cette date, il lui suffisait de quelques brassées ou de quelques pas pour rejoindre la plage de Saïda la Marocaine. Depuis le 27 août 1994, les habitants de Port-Say dans la situation de Hamouda doivent rouler jusqu’à Tlemcen ou Oran (les aéroports les plus proches), embarquer à bord d’un avion, atterrir à Casablanca ou à Rabat et reprendre la route jusqu’à l’Oriental.

    Un voyage long, épuisant et onéreux. Ce n’est donc plus que pour de rares occasions que les Algériens envisagent de franchir la frontière. Sur le front de mer, où les glaciers se disputent les faveurs des derniers vacanciers, les habitants de Marsa Ben M’hdi racontent qu’aujourd’hui seul un drame familial les incite à aller voir leurs proches au Maroc. “J’ai deux oncles et une tante de l’autre côté. La dernière fois que je les ai vus, c’était en 1990. Ma mère s’apprête à aller voir sa sœur à Agadir pour la première fois depuis vingt-quatre ans, inchallah, parce qu’elle est très malade. Elle a payé 25 000 dinars [235 euros] pour son billet d’avion, c’est trop cher”, confie Hamid, 35 ans, derrière la caisse d’une alimentation générale.

    Touristes curieux

    Reste la traversée clandestine. Des réseaux de passeurs algériens et marocains proposent leurs services pour 2 000 dinars [19 euros]. Une somme dérisoire, alléchante, mais la peur du risque encouru finit par l’emporter. “Je ne veux pas terminer en prison”, lance Mohamed, le visage mangé par une barbe, un maillot de bain dissimulé sous un qamis [vêtement long]. Il confie avoir renoncé à rendre visite à sa grand-mère marocaine.

    A Marsa Ben M’hdi, ce sont surtout les autorités marocaines que l’on craint. “Si le makhzen [le pouvoir au Maroc] t’attrape, tu es foutu”, affirme Hamid. Sur place, personne ne sait vraiment ce que risque un fraudeur pris en flagrant délit. Les habitants parlent d’une peine sévère de plusieurs mois d’emprisonnement. Posté sur la digue qui fait office de frontière, un gendarme à l’allure d’un adolescent armé nuance : “C’est du cas par cas.” La sanction dépend surtout des motivations de la personne arrêtée entre les deux territoires et de ses liens avec les trabendistes, explique sommairement le jeune officier.

    A défaut de la traverser, de rares familles mixtes, qui vivaient autrefois comme des voisins et dont les liens ne se sont pas distendus, se donnent rendez-vous sur la frontière. Sur les routes nationales parallèles, à l’ouest la marocaine, à l’est l’algérienne, qui longent la ligne de démarcation, un virage serré est leur point de rencontre privilégié. Des belvédères ont d’ailleurs été aménagés de part et d’autre de la séparation pour accueillir ces retrouvailles familiales.

    Hormis les rangées de drapeaux, rouges d’un côté, blanc et vert de l’autre, et la patrouille de gendarmes algériens au regard faussement méchant, rien ne rappelle que sous l’oued coule la frontière fermée entre le Maroc et l’Algérie. Ici, les familles déchirées secouent leurs bras, comme des naufragés, pour se saluer, tandis que les touristes curieux, venus parfois de loin, reluquent leurs voisins maghrébins ou prennent la pose. En réalité, la plupart des riverains ont tourné le dos à la frontière bien avant sa fermeture en 1994.

    Famille lointaine

    Dans la station balnéaire de Port-Say, les habitants n’ont que vaguement entendu parler des membres de leur famille restés de l’autre côté après l’indépendance ou chassés par les autorités algériennes au milieu des années 1970. A cette époque, plus de 35 000 Marocains ont été sommés de plier bagages, punis par le pouvoir algérien à la suite de la nationalisation, ou “marocanisation”, par leur royaume, en 1973, des terres agricoles appartenant à des milliers d’agriculteurs algériens.

    Ces derniers possédaient un immense patrimoine foncier agricole au Maroc.

    “Je dois avoir de la famille là-bas… Peut-être… En tout cas je n’ai jamais eu de contact avec eux”, réfléchit Mohamed, maître-nageur sur la plage de Moscara, la peau dorée par le soleil. Assis à ses côtés, Abderrahmane, vendeur de thé à la sauvette, raconte avoir complètement perdu de vue sa famille marocaine en rentrant au bled en 1962. Et Mohamed n’est pas prêt de faire la connaissance de ses cousins marocains. Pour célébrer les vingt ans du verrouillage de la frontière terrestre, les Etats algérien et marocain ont décidé d’ériger un mur [construit par le Maroc – l’Algérie de son côté – creuse des tranchées].

    Motifs invoqués à Rabat et Alger : la lutte contre les réseaux de contrebande et le terrorisme dans le Sahel. Les premiers barbelés ont été posés il y a près de deux mois, le mur s’étendrajusque dans le sud de la frontière, indique le jeune gendarme posté sur la digue. Sur la jetée de Port-Say, qui offre une vue imprenable sur la plage de Saïda, on n’est guère étonné que la situation politique ait empiré au fil des années, mais on espère secrètement un sursaut de fraternité. “C’est la colonisation qui a créé les frontières, mais en fait nous sommes tous frères”.

    Djamila Ould Khettab
    Publié le 19 septembre 2014 dans Algérie-Focus (extraits) Alger

     

    La forteresse Melilla

    ●●● “Des engins de construction s’activent côté marocain de l’enclave de Melilla pour ériger une barrière”, rapporte l’hebdomadaire marocain TelQuel. “Officiellement pour mettre un terme aux assauts des migrants africains. Officieusement pour s’attirer les bonnes grâces de Madrid et les prébendes de Bruxelles, notre pays étant désormais passé maître dans l’art de la mendicité”, enchaîne le site d’information Demain Online. Et de dénoncer “un renoncement à la souveraineté du Maroc sur ses territoires”. Les travaux ont commencé en avril-mai. Cette barrière grillagée, d’une hauteur de 3 à 5 mètres et équipée de lames tranchantes, viendra s’ajouter à la triple frontière grillagée installée côté espagnol. L’Association marocaine Rif pour les droits de l’homme (ARDH) a pour sa part alerté les autorités sur les dangers que représente cette barrière. “Les migrants subsahariens ne disposent pas de moyens pour s’informer de la gravité de ce qui les attend à la frontière”.

     
     
    Algérie-Focus Djamila Ould Khettab 12 novembre 2014
     
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/12/vous-pouvez-traverser-mais-vous-ne-pouvez-pas-revenir?page=all
  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

     
     
     
    UMT (Tendance démocratique) - 25 octobre 2014
     
    Kurdistan in Syria MATIN Karman - 23 October 2014

     

    Syrie BARTHE Benjamin - 23 octobre 2014

     

    Religion, churches ANAND Javed - 18 October 2014
     
    Al Mounadil-a - 22 octobre 2014

     

    SABADO François - 21 octobre 2014

     

    JACQUES Alain - 22 octobre 2014
     
    Syrie NAISSE Ghayath - 22 octobre 2014
     
    Syria Collective - 13 October 2014
     
    Syria CPD - 19 October 2014
     
    NPA - 22 novembre 2014

     

    Syrie Collectif- - 13 octobre 2014

     

    Syrie NPA 31 - 18 octobre 2014

     

     Syrie ALIM Ahmet, TRUILHE Guillaume - 21 octobre 2014
     
    Syrie Grenzeloos, Internationale Socialisten, Doorbraak, ReInform, SAP (Nederlands) - 21 octobre 2014

     

    Kurdistan in Syria BRUINSMA Jelle - 19 October 2014

     

    Kurdistan de Syrie SIDKI Bakr - 3 octobre 2014
     
    Syria DICLE Amed - 14 October 2014
     
    Algérie PST (Algérie) - 17 octobre 2014

     

  • Tous ensemble pour une grève générale et populaire véritable !

    http://almounadil-a.info/IMG/affiche21.gif

    Appel du courant Al Mounadil-a au Maroc

     

    Les directions des syndicats ouvriers ont décidé presque à l’unanimité d’observer un jour de grève générale le 29 octobre 2014, dans les secteurs public et privé, en vue de forcer l’État à négocier autour d’un paquet de revendications fondamentales des travailleurs. Ces revendications énumérées dans l’appel de la Confédération démocratique du travail (CDT) et de l’Union marocaine du travail (UMT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) : une augmentation générale des salaires et des pensions, l’application de l’échelle mobile (l’indexation), la mise en œuvre du ce qui reste de l’accord du 26 avril 2011, la réduction de la pression fiscale sur les salaires, le renoncement à la réforme du régime des retraites, la généralisation de la protection sociale en veillant sur l’obligation de la déclaration des salariés auprès de la Caisse de la sécurité sociale, la protection des libertés et droits syndicaux et des législations sociales, l’abrogation de l’article 288 du code pénal [1], la garantie des services publics par l’Etat, mettre un terme au travail temporaire et précaire et à la sous-traitance et garantir la stabilité de l’emploi.

    Cette initiative survient dans un contexte se caractérisant par les résultats désastreux de la politique du « dialogue social », au lieu de la lutte des classes. L’Etat a utilisé les directions syndicales pour imposer ses choix à la classe ouvrière d’où l’assaut contre ​​les régimes de retraite à travers la soi-disant Commission technique, qui a imposé le prélèvement des journées de grèves sur les salaires des fonctionnaires grévistes - un acquis historique pour près de 60 ans (depuis l’indépendance formelle du pays). Elle a gelé les salaires, fermé les yeux sur le refus des employeurs d’appliquer la maigre augmentation du salaire minimum de juillet 2014, ignoré l’accord du 26 avril 2011 (après l’atténuation du Mouvement du 20 Février qui l’avait arraché enlevé), consacré une exploitation brutale dans le secteur privé par les entreprises de sous-traitance et les intermédiaires, et passé une loi sur l’indemnisation pour la perte d’emploi qui est un mépris flagrant envers les victimes du licenciement. D’autre part ladite commission a réduit au maximum les efforts en matière d’embauche malgré le besoin social croissant des services publics, notamment l’éducation, la santé, etc. Et bien pis encore, les bourgeois et leur Etat ​​préparent d’autres attaques, que ce soit par leur détermination à saper les infimes acquis dans le Code du travail ou à supprimer le droit de grève sous prétexte de le codifier, et leur disposition à généraliser la précarité de l’emploi et la surexploitation dans les secteurs de la fonction publique après avoir ruiné les travailleurs du secteur privé, ...

    Le délabrement de la classe ouvrière comparé aux succès de l’ennemi de classe, et l’arrogance de Etat vis-à-vis ​​des appels au « dialogue social », est causé en partie par la politique des directions syndicales qui mènent et contrôlent la lutte des travailleurs qui ont fait avorter de nombreuses batailles, laissé dépérir d’autres, y compris celle des travailleurs des Autoroutes nationales en 2011-2012, la grève d’un mois des mineurs de Djebel Aouam en août 2014, le démantèlement de la mobilisation des travailleurs à Ouarzazate par une décision venant d’en haut qui avait conduit à démolir la structure syndicale locale, pour ne citer que ces exemples.

    Une partie de l’énergie militante qui pourrait faire du 29 octobre une grève générale véritable a été gâchée lorsque les directions syndicales se sont abstenues délibérément, et au nom du maintien de la « stabilité sociale », de soutenir les grèves en cours et consolider les liens de solidarité de classe, privilégiant une négociation à froid en dehors de tout contexte de lutte.

    Cela étant, l’appel à la grève générale par toutes les directions syndicales (à l’exception de celle affiliée au parti de Benkirane) est un aveu d’échec de la politique de « partenariat social » et de « dialogue social ». Si les directions syndicales tentent à travers cet appel d’exercer juste une pression afin de revenir au « dialogue social », alors il est de notre devoir tous, travailleurs dans les secteurs public et privé, de faire de cette journée une journée de grève véritable pour nos revendications, en organisant des rassemblements sur le lieu de travail pour discuter du déroulement de la bataille et les moyens d’assurer son succès, et d’œuvrer, notamment, à l’étendre, pour lui donner la force qui peut contraindre l’ennemi de classe à faire des concessions. Se limiter à un arrêt de travail d’un jour encourage les employeurs et leur Etat à ignorer la grève, et partant imposer de maigres résultats qui démoralisent davantage les bases ouvrières.

    Le courant Al Mounadil-a appelle ses militants et tous ses sympathisants ainsi que tous ceux et celles qui s’attachent aux objectifs de l’émancipation de la classe ouvrière, à participer activement à faire parvenir l’appel à la grève générale aux travailleurs, et à collaborer avec tous les militants de notre classe, syndicalistes et militants politiques, et avec tous des résistants à la politique capitaliste destructrice, pour une mobilisation ouvrière et populaire effective qui consolide les liens de solidarité et permette à notre classe de renforcer la confiance en ses capacités militantes.

    Le courant Al Mounadil-a affirme de nouveau que la construction d’une stratégie de lutte de classe – combative et démocratique - dans chaque syndicat contre la politique des directions syndicales, est la première condition pour que les organisations syndicales jouent leur rôle consistant en l’amélioration des conditions de notre classe au travail et dans la vie, et en le développement de ses capacités de lutte sur le chemin de son émancipation définitive de l’exploitation capitaliste, sous la bannière éternelle de notre classe : l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

    Faisons du 29 octobre 2014 une journée de lutte ouvrière et populaire véritable !

    Faisons du 29 octobre une grève ouvrière et populaire, et pas seulement une escarmouche pour revenir à la politique catastrophique de « dialogue social ».

    Courant Al Mounadil-a
    22 octobre 2014

     

    Notes

    [1] Cet article prévoit des peines de prison à l’encontre des syndicalistes et des travailleurs pour leurs activités syndicales [NdT].

     

    * Source : http://almounadil-a.info/article386...

    * Traduction de l’arabe par Rafik Khalfaoui.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article33340