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Maroc - Page 18

  • Menaces de licenciement collectif à la société Honda-Seat à Rabat (Afriques en lutte)

    L’Odt dénonce toute attaque à la liberté syndicale et appel à une solidarité nationale et internationale

    Après le licenciement arbitraire du secrétaire général du bureau syndical de la Société Honda–Seat à Rabat M. Naime Abdelmadjid. La direction de la société affiche des menaces de licenciement à l’encontre de tous les membres du bureau syndical affilié à l’Organisation démocratique du travail Odt/Maroc. Elle a décidé d’engager des procédures de licenciement collectif en convoquant deux autres membres à l’inspection du travail à Rabat.

    Les deux militants, MM. Fenan Youssef, SG adjoint et Abdelghafour Bia, rapporteur ont été reçus, hier jeudi 2 juillet 2015 par l’inspecteur du travail en présence du patron de la société et de Mr Ennahili Med, membre du bureau exécutif de l’Odt pour un entretien préalable à un éventuel licenciement.

    Le rapport d’écoute porte sur des accusations infondées et fabriquées de toutes pièces par la direction de la société Honda contre les deux militants qui ont contesté toutes ses allégations. Ils sont actuellement en mise à pied conservatoire, prémices d’un licenciement pour faute grave(…). Tous les membres du bureau et adhérents sont actuellement en sit- in dans les locaux de la société et sont prêts à soutenir leurs camarades par tous les moyens nécessaires.

    La direction de la Société Honda-Seat à Rabat affiche une animosité contre l’Odt et refuse toute discussion ou dialogue. Aujourd’hui à cause de comportements illégales, abusifs et arbitraires de la direction de la société, les jeunes syndicalistes payent pour leur engagement syndical auprès de l’Odt et pour leur revendication des droits légitimes. La direction de la société cherche de cacher une réalité amère dans la société Rabat.

    Les salariés travaillent dans conditions qui sont extrêmement pénibles, avec des salaires dérisoires ne dépassant pas 2000 à 2500 dh par mois moins de 250 euro. Ils sont obligés d’acheter leurs propres matériels et outil du travail. Cultive la précarité ce qui dévalorise l’image qualité des produits et des services de la société Honda–Seat.

    L’Odt appel à une mobilisation de tous ses membres à la région de Rabat-Salé-Gharb pour protester contre la menace de licenciement qui pèse sur tous les membres du bureau syndical de l’Odt à la société Honda-Seat à Rabat. Pour un nouveau sit-in de solidarité et être nombreux à la porte de la société

    L’Odt appelle à la solidarité pour protester contre la répression syndicale féroce organisée par la direction de la société Honda–Seat à Rabat Maroc contre les membres du bureau syndical dans cette entreprise.

    L’Odt appel les centrales syndicales au niveau international à une mobilisation de solidarité et l’envoi de lettres de protestation au Ministre de l’Emploi marocain.

    Monsieur le Ministre de l’Emploi du Maroc

    Rue Al Jommayz Hay Riad Rabat Maroc

    Tél. +212 537760521/25

    email : communication@emploi.gov.ma

    Source : Labourstart 22 juillet 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/menaces-de-licenciement-collectif

  • Maroc : L’homosexualité illégale ! (Lcr.be)

     

    Deux hommes accusés de s’être embrassés en public début juin sur un site historique de Rabat ont été condamnés vendredi 19 juin à quatre mois de prison ferme. Lahcen, 38 ans, et Mohsine, 25 ans, qui étaient poursuivis pour « outrage public à la pudeur » et « acte contre nature avec un individu du même sexe », ont également écopé d’une amende de 500 dirhams chacun (environ 45 euros – salaire moyen : 300 euros).

     

    L’article 489 du code pénal marocain punit ce qu’il appelle les actes « impudiques ou contre nature » d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison ferme. C’est d’ailleurs ce dont avaient écopé il y a un mois trois hommes également poursuivis pour homosexualité, après avoir été dénoncés par des voisins. Pourtant « Toute personne a droit à la protection de sa vie privée », stipule la Constitution du Maroc adoptée en 2011…

     

    Cette condamnation a eu lieu malgré la mobilisation du collectif Aswat pour la défense des homosexuels au Maroc. Une pétition en ligne réclamant la libération de Lahcen et Mohsine a recueilli près de 75 000 signatures. Sur son compte Facebook, Aswat expliquait que le juge a refusé la libération conditionnelle que réclamaient les avocats de Lahcen et Mohsine pour plusieurs vices de procédure : des aveux qui « leur auraient été arrachés suite à des violences physiques et morales durant l’interrogatoire », et « l’atteinte au principe du secret de la procédure judiciaire », leurs photos et leurs identités ayant été divulguées dans la presse.

     

    Ce lundi 22 juin, les autorités marocaines auraient aussi arrêté une vingtaine d’homosexuels et de travestis dans la région d’Agadir. Ces derniers sont poursuivis…

     

    Source : NPA

    10 juillet 2015

    http://www.lcr-lagauche.org/maroc-lhomosexualite-illegale%E2%80%89/

  • Maroc: mettre une robe n’est pas un crime !

     

    Rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris,

    samedi 4 juillet 2015 à 15h

    Dans un environnement de régression et d’attaques aux droits et libertés au Maroc : atteinte à la liberté d’expression, liberté de la presse, procès inéquitable où on condamne tout un groupe d’étudiants sans distinction  de la responsabilité individuelle comme exigé  dans un jugement juste. Les atteintes à la liberté de manifester et même d’avoir une activité associative organisée et pacifique sont devenues monnaie courante. 

    Nous voilà confrontés maintenant à une attaque  sur la façon de s’habiller avec l’arrestation, le 21 juin 2015, de deux jeunes filles au Souk d’ Inezgane, (près d’Agadir) parce que celles-ci  portaient des tenues d’été. 

    Ces deux jeunes femmes sont poursuivies pour avoir porté des habits « attentatoires à la pudeur ».

    Elles sont convoquées par le procureur, en état de liberté, à l’audience du lundi 6 juillet 2015 pour atteinte aux mœurs. 

    Nous ne pouvons pas accepter cette atteinte grave aux droits de la femme marocaine.

    Pour dénoncer les atteintes aux libertés et demander l’abandon immédiat des poursuites contre ces deux jeunes filles qui n’ont rien fait d’illégal.

     Nous appelons à un rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris, 

     Le samedi 4 juillet 2015 à 15h

     Nous sommes tous concernés!  Mettre une robe n’est pas un crime !

    Venez les soutenir avec vos tenues d’été

     Signataires de l’appel :  

    ASDHOM, AMF, ATMF, AMDH-Ile de France & AILES-femmes du Maroc

  • Communiqué Attac CADTM Maroc en soutien au peuple grec ( Cadtm Maroc)

    Tout notre soutien au peuple grec face à la tyrannie des créanciers
    Solidarité avec le peuple grec face contre le dictat des créanciers
    Souveraineté populaire, libérée de l’endettement
    Pour un mécanisme citoyen pour l’audit de la dette la publique marocaine

    Après cinq ans de politique d’austérité un nouvel horizon se dessine en Grèce. Cinq ans de licenciements, de baisses des salaires et des pensions de retraite, de démantèlement des services publics et privatisation des secteurs publics. Le 25 janvier 2015, le peuple grec a élu le parti Syriza à la tête de l’Exécutif. Ce parti composé d’une coalition de mouvements et de courants de gauche opposés au programme libéral dicté par la Troïka (FMI, BCE et UE).


    Ces trois institutions se sont appliquées à piller le pays pour sauver les banques privées françaises, allemandes et grecques. La Grèce est devenue ainsi un des pays les plus endettés dans le monde, avec une dette publique de 322 milliards d’euros, soit 177% de son PIB. Le poids de la dette va peser durant les quarante prochaines années, c’est-à-dire jusqu’à 2054 ! sur le dos du citoyen grec.


    La Grèce a été soumise à des conditionnalités exceptionnelles et injustes par les créanciers. La Troïka veille chaque trois mois sur le suivi de ces mesures. Ce trio s’est permis de modifier les lois de ce pays, d’imposer la réduction de 25% des salaires des travailleurs de plus de 25 ans et de 32% pour les salariés de moins de 25 ans. La Troïka a obtenu des anciens gouvernements la baisse de 40% des pensions de retraite, faisant basculé la moitié des retraités sous le seuil de la pauvreté, le 13e et 14e mois dans le secteur privé et public ont été supprimés, des hôpitaux ont été fermé, la TVA a été augmenté à 23% sur la grande partie des produits, etc...
     
    Le Parlement grec a créé en avril 2015 la Commission pour la vérité sur la dette publique pour réaliser un audit global de la dette grecque. Cette Commission avait pour mission de réaliser un audit approfondi et rigoureux sur l’endettement de la Grèce depuis les années 80 jusqu’à 2015, et particulièrement la période 2010-2015. Cette Commission se compose d’experts de divers domaines ainsi que de volontaires venus de plusieurs pays. Eric Toussaint, porte-parole du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), a assuré la présidence scientifique de cette structure. Ces missions ont été approuvées par le Parlement hellénique : « Création d’une Commission spéciale du Parlement hellénique en vue d’établir la vérité sur les causes de l’émergence et de l’accroissement démesuré de la dette publique, d’auditer la dette et de promouvoir la coopération internationale du Parlement grec avec le Parlement européen et les Parlements d’autres pays ainsi qu’avec les organisations internationales qui s’occupent de dette, ceci afin de stimuler la prise de conscience du problème par la population grecque, la communauté internationale et l’opinion publique internationale ».

    La Commission a présenté au Parlement le 17 et 18 juin son rapport préliminaire composé de neuf chapitres. Lors d’une séance plénière et en présence de parlementaires progressistes venus des quatre coins de la planète, le rapport a conclu que : « la Grèce ne doit pas payer cette dette, du fait de son caractère illégal, illégitime et odieux ». Le service de la dette de ce pays est devenu un obstacle pour assurer le respect minime des droits de l’homme. La Commission considère que la Grèce a été et est toujours la victime d’une tentative de meurtre froidement préméditée par le trio que sont le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne. Cette attaque violente, illégale et immorale a été réalisée avec l’assentiment et la complicité des États européens qui, au lieu de servir et défendre l’intérêt général, ont préféré se mettre au service des banques et des intérêts particuliers d’une minorité.

    Les expériences de l’audit de la dette se multiplient dans plusieurs régions dans le monde. Elles se réunissent autour d’un même objectif : Fonder les bases de l’annulation de la dette. Le réseau CADTM international assure un rôle historique dans ces dynamiques à travers la présentation d’expériences, de propositions et de revendications pour atteindre la libération de l’emprise de la dette. Notre réseau avait été présent lors de l’audit de la dette de l’Equateur, une initiative du président Rafael Correa en 2007. Au Paraguay, une expérience similaire avait été promue par le président Fernando Lugo en 2008.

    En Europe, plusieurs initiatives ont été lancées à partir de 2010 en Belgique, Espagne, France, Grèce et Portugal. Au Brésil, le CADTM a été aussi partie prenante d’une Commission parlementaire pour l’audit de la dette en 2011 et en 2013. En Tunisie, une campagne internationale pour l’annulation de la dette odieuse a été lancée début 2011. En Argentine, le CADTM contribue également à mettre en place une Commission d’audit suite à l’adoption d’une motion au sein du Parlement en septembre 2014. Enfin, en Grèce, le CADTM est impliqué fortement dans la Commission vérité dès avril 2015.

    ATTAC Maroc, qui assure la co-gestion du secrétariat international du réseau CADTM international, suit avec intérêt le travail accompli par la Commission d’investigation sur la vérité de la dette grecque et spécialement l’effort énorme fourni par nos camarades du CADTM.

    Notre association annonce ce qui suit :


    - Notre solidarité totale avec le peuple grec pour se libérer de la tyrannie des créanciers.
    - Notre soutien au travail de la Commission et nous lançons un appel à tous les mouvements et organisations de lutte dans le monde pour soutenir leur combat.
    - Notre soutien à toutes les formes de solidarité avec le peuple grec pour pousser l’actuel gouvernement à annoncer la suspension du paiement de la dette et l’annulation des parties illégitimes, illégales, insoutenables et odieuses. C’est la voie pour sortir la Grèce de la crise et pour le peuples pour se libérer de la dictature de la dette.

    Nous appelons à :

    La création d’un Comité pour l’audit de la dette publique marocaine, avec la participation d’organisations de lutte ouvrière, de jeunesse, de femmes, de syndicats, de partis de gauche, d’organisations des droits de l’homme et des diplômés chômeurs. Cette instance élargie devra compter des économistes, des juristes, des parlementaires, etc…Cette instance sera l’expression populaire qui paie le prix de l’endettement. Ce Comité bénéficiera de la contribution d’expertise internationale dans ce domaine.

    - La suspension du paiement du service de la dette et le gel des intérêts

    - L’annulation de la dette qualifiée d’illégitime, illégale, odieuse ou insoutenable par les résultats de l’audit.

    Secrétariat national,
    26 juin par ATTAC/CADTM Maroc

     

    Autres articles en français de ATTAC/CADTM Maroc (62)

  • Appel aux Député(e)s de l’Assemblée Nationale française (Amdh)

    amnesty stop torture 2015

    Rejetez le « protocole additionnel à la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre le Maroc et la France ».

    Mesdames et Messieurs les Député(e)s,

    Vous allez débattre du projet de loi autorisant l’approbation du protocole additionnel à la convention d’entraide judiciaire en matière pénale entre la France et le Maroc, n° 2725, déposé le 15 avril 2015.

    Mesdames et Messieurs les Député(e)s,

    Vous n’êtes pas sans savoir que ce projet veut enterrer les plaintes déposées par des personnes1 qui affirment avoir été torturées au Maroc. Ces mêmes personnes ont reçu le soutien d’associations de défense des Droits Humains reconnues tant au Maroc qu’en France ou à l’international)2. Ce ne sont pas les plaintes de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture(ACAT) qui ont provoqué la crise diplomatique entre le Maroc et la France durant l’année 2014, mais c’est plutôt « le fait que le Maroc est un État tortionnaire. »3

    Le dernier rapport d’Amnesty International évoque 173 cas de torture recensés entre 2010 et 2014. Ce rapport précise que « Les responsables marocains renvoient l’image d’un pays ouvert, respectueux des droits humains. Mais tant que la menace de la torture planera sur les détenus et les voix dissidentes, cette image ne sera qu’un mirage sous des apparences trompeuses, la torture est utilisée pour étouffer la contestation et entache certaines condamnations prononcées par la justice. Que vous remettiez les inégalités en question ou exprimiez vos convictions, vous courez le risque d’être victime de violences et d’actes de torture. »

    Mesdames et Messieurs les Député(e)s,

    La commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) recommande le rejet de ce projet. Dans son avis sur le projet de loi autorisant l’approbation du protocole rendu le 21 mai 2015, la CNCDH exprime :

    « … son opposition résolue à l’adoption du projet de loi autorisant l’approbation du protocole additionnel, dès lors qu’elle conduit à bouleverser nombre de règles françaises de compétence répressive internationale dans les rapports entre la France et le Maroc.

    La CNCDH insiste tout particulièrement sur le fait que la France est liée par la Convention des Nations unies de 1984 qui impose l’établissement d’une compétence universelle en matière de crimes de torture, afin de prévenir l’impunité de leurs auteurs. Pour la CNCDH, la France ne saurait adopter un accord bilatéral allant à l’encontre du but et de l’objet de cette convention ».

    L’approbation de ce projet renforcerait l’impunité. Cet accord est une tentative de détourner, voire liquider, les procédures judiciaires en cours parce qu’elles gênent cet « ami de la France ». Approuver cet accord donnerait un signal fort aux tortionnaires au détriment des conventions et normes internationales ratifiées par les deux pays, le Maroc et la France. Approuver cet accord c’est apporter un soutien à un pouvoir politique qui continue à pratiquer la torture, à protéger ses intérêts et par conséquence cautionner l’impunité et les violations graves des droits humains.

    C’est pourquoi nous, signataires, vous demandons, Mesdames et Messieurs les député(e)s, de rejeter ce projet.

    1 Notamment Zakaria Moumni, Naama Asfari et d’autres.

    2 ACAT, Amnesty, AMDH, HRW, FIDH, etc.

    3 https://www.acatfrance.fr/communique-de-presse/le-maroc-assigne-en-justice-les-victimes-de-torture-et-lacat

    Premières organisations signataires

     

    • L’Association Marocaine des Droits Humains-Paris/IDF (AMDH-Paris/IDF).
    • L’Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF).
    • L’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF).
    • L’Association des Marocains en France (AMF).
    • L’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH-Nord France).
    • Le Forum Citoyenneté et Solidarité des Marocains en Europe (FCSME).
    • L’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA).
    • L’Association Franco-Chilienne Cordillera.
    • L’Association Marocaine des Droits Humains-Belgique (AMDH-Belgique).
    • Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM-IPAM).
    • Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT).
    • Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT).
    • La Voie Démocratique Paris (VD-Paris).
    • L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA).
    • L’association Survie(Survie).
    • Comité pour le respect des libertés et  des droits de l’homme au Sahara occidental (CORELSO).
    • L’Association Femmes Plurielles.
    • L’association Elghorba.
    • Le Forum de Solidarité Euro-méditerranéenne (FORSEM).

     

    Premières personnes signataires

     

    • Zakaria Moumni, « torturé durant quatre jours dans le centre de torture de Témara au Maroc. Dans la salle de torture, j’ai vu et identifié le directeur de la DGST, Abdellatif Hammouchi ».
    • Mustapha Adib, « ancien détenu arbitraire de 1999 à 2002 (durant le règne du roi Mohammed 6) selon le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire relevant de l’ONU; détention à elle seule considérée comme de la torture selon les critères du Comité contre la Torture».
    • Claude MANGIN-ASFARI, « ex commissaire générale des Guides de France (scoutisme français), chevalière dans l’ordre national du mérite, épouse du détenu politique Sahraoui défenseur des droits humains Naama Asfari ayant porté plainte avec l’ACAT devant les tribunaux français et le comité spécial de l’ONU contre la torture à Genève ».
    • Aminetou Ely, Présidente de l’AFCF(Mauritanie). Prix des Droits de l’Homme de la République Française 2006, Médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur Française 2010.
    • Khadija Ryadi, ancienne présidente de l’AMDH, Prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme 2013.
    • Driss Elkherchi, président de l’ATMF.
    • Ouadie El Hankouri, président de l’AMDH-Paris/IDF.
    • Larbi Maaninou, enseignant, ancien président de l’ASDHOM, de l’ASADH et FMVJ-France.
    • Jérôme Gleizes, Conseiller de Paris.
    • Madjid Benchikh, Professeur émérite de l’Université de Cergy-Pontoise, ancien président d’Amnesty International en Algérie.
    • Rudolf Bkouch, Professeur émérite à l’Université de Lille, membre de l’UJFP et de l’IJAN Juif antisioniste.
    • René Gallissot, historien, professeur émérite.
    • Jean-Jacques BUGE, 9 rue Pompidou 59810 Lesquin.
    • Jean-Paul Le Marec, militant associatif.
    • Said Sougty, Secrétaire régional Europe de la Voie Démocratique.
    • Azahoum Boualam, universitaire.

     

    Contacts presse :

    Mohamed JAITE, amdh.paris@gmail.com, 07.52.62.96.62

    Driss ELKHERCHI, delkherchi@yahoo.fr, 06.06.81.68.30

    http://amdhparis.org/wordpress/?p=2527

  • Un morceau de rap tunisien devient un hymne de la jeunesse (Global Voices)

     *

    Le 14 septembre dernier, les artistes tunisiens Hamzaoui Med Amine et Kafon publiaient leur nouvelle chanson, ‘Houmani’. Avec plus de 3,4 millions de vues sur YouTube à ce jour, c'est devenu l'hymne de la jeunesse tunisienne.

    Le clip vidéo, dont la production n'a coûté que 250 dinars (environ 112 euros), dépeint la vie quotidienne des habitants d'un quartier défavorisé.

    En dialecte tunisien, l'adjectif Houmani est dérivé du nom Houma, qui peut se traduire par ‘quartier populaire’.

    Ahd Kadhem, un Irakien, explicite le terme Houmani [arabe] :

    Houmani s'applique à quelqu'un qui vit dans un quartier populaire. Un quartier populaire en Tunisie se dit Houma… Et le rap parle de ces zones habitées par la classe pauvre, dont les dirigeants et les personnalités parlent rarement

    Dans la chanson, Hamzaoui et Kafon décrivent la vie des jeunes qui habitent les quartiers populaire de Tunisie. Extrait des paroles :

    Nous vivons comme des ordures dans une poubelle…[la vie] est étouffante ici

    Le blogueur Mehdi Lamloum explique les raisons du succès :

    7oumani, une chanson simple, avec un titre étrange et un clip produit a peu de frais a créé des débats énormes ces dernières semaines…Et c’est ce qui est intéressant dans cette oeuvre. Elle est entrée rapidement dans la culture populaire en générant des conversations et débats sur plusieurs sujets…La question des quartiers populaires vs quartiers riches, même si elle n’est pas directement abordées dans la chanson, y est très présente. Une question a émergé a ce propos sur … qui a le droit d'écouter 7oumani?
    Est-ce que les habitants des “quartiers riches”… ont le droit de s’identifier au quotidien que relate 7oumani?

    Et d'ajouter :

    Ceux qui critique la chanson sur un point de vue musical ont parfaitement raison…
    Mais ils devraient voir ce qu’il y a au-delà du morceau lui-même : une oeuvre qui a réussi a transcrire une partie de ce que ressentent les tunisiens, qu’ils viennent des quartiers populaires ou pas, qu’ils vivent le quotidien décrit ou pas…

     

    Hassan

    je viens de voir une chanson marocaine qui vient d’étre publiée sur YOUTUBE est elle trés semblante à Houmani voilà le lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=nXsoFukUeVs

  • Rhabillons les Femen ! Une réponse féministe marocaine (Orient 21)

    Le 2 juin dernier, deux Femen françaises, seins nus, s’embrassaient sur l’esplanade de la tour Hassan à Rabat, prétendant manifester de la sorte leur solidarité avec la communauté LGBT marocaine.

    Si certains militant-e-s et féministes ont pu y voir un geste fort anti-homophobie et anti-patriarcat, d’autres dénoncent une attitude paternaliste et post-coloniale qui ne peut que nuire aux luttes d’émancipation menées au Maroc par les femmes et les groupes marginalisés.

    Deux activistes des Femen ont débarqué mardi 2 juin à Rabat pour une action seins nus sur la très symbolique esplanade de la tour Hassan. Le poing levé, c’est en se donnant en spectacle dans un baiser «  intersexe  » que ces deux activistes ont entendu manifester leur solidarité avec le groupe LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) au Maroc. Cette petite escapade en «  terre d’Arabie  » qui marque la première venue des Femen au Maroc a été interprété par certaines féministes progressistes et par certains militants LGBT comme un geste fort censé venir éclairer nos sociétés archaïques et sauver nos mentalités dégénérées par l’homophobie et le patriarcat arabe.

    Pourtant, ce qu’expriment les actions éclair des Femen qui «  font le buzz  » n’est rien d’autre qu’un mépris envers toutes les femmes qui luttent depuis des années au sein de la société marocaine. C’est de ces femmes-là que l’on devrait normalement parler. Celles qui militent au grand jour, mais aussi celles qui décident de lutter dans l’ombre, celles qui refusent même, parfois, de se définir féministes mais qui sont de fait des femmes qui se battent au quotidien dans la société marocaine.

    Il serait bon de rappeler aux quelques défenseurs marocains des actions des Femen que ce groupe d’activistes n’est en rien représentatif de la cause féministe. Il en est même la manifestation la plus dévoyée et la plus odieuse. D’ailleurs, de nombreuses féministes, y compris occidentales, dénoncent le caractère islamophobe et impérialiste de leurs actions. Deux critiques majeures sont à retenir. Premièrement, ce groupe d’activistes instrumentalise le corps des femmes en exhibant des plastiques qui répondent complaisamment et en tous points aux standards imposés par les canons de beautés eurocentrés. Deuxièmement, en imposant leurs agendas politiques sans concertation ni même prise en compte des stratégies internes et propres aux dynamiques des différentes luttes existantes au Maroc, elles participent à monopoliser et à façonner un débat déconnecté des réalités locales.

    Si les critiques fusent à l’encontre des Femen, c’est bien parce que bon nombre de féministes s’insurgent de la direction qu’elles font prendre à la cause des femmes en général. Ces critiques ne sont pas l’expression d’un archaïsme  ; elles témoignent en réalité de l’effervescence des féminismes qui s’inventent et se pratiquent de par le monde. Aujourd’hui, un feminism of color existe, de même qu’un «  féminisme islamique  », et bon nombre de féministes du Nord dénoncent elles aussi le racisme structurel induit par ce type de discours qui infériorise, au nom de la liberté des femmes, les sociétés post-colonisées. En créant l’image d’une communauté musulmane minée par le «  patriarcat arabe  », les Femen produisent un discours qui réduit les rapports de force à une sorte de pathologie culturelle.

    Plus grave encore, en imposant un discours essentialisant, les Femen tentent également d’imposer des pratiques de résistance. Avec leur guide de bonnes pratiques militantes, elles ne font que reproduire un discours paternaliste tout à fait insupportable à toute personne qui entend s’inscrire dans une lutte pour l’émancipation. Les actions paternalistes, de type Femen, qui bénéficient, usent, et abusent du white privilege (privilège blanc) ne peuvent qu’engendrer des dégâts néfastes à toute possibilité d’instauration d’un dialogue social autour de questions aussi épineuses que celle de la dépénalisation des pratiques sexuelles — en particulier homosexuelles —, au Maroc. En effet, ce type d’action qui instrumentalise la question des libertés individuelles participe à dépolitiser les questions sociales, notamment en refusant de pointer les causes politico-structurelles à l’œuvre dans la criminalisation des mœurs, au profit d’un mépris sociétal et d’un discours pathogène.

    Toutefois, en dépit de tous les efforts déployés par des groupes assimilés à l’hégémonie occidentale, une alternative s’organise. Il est important de savoir qu’existe une pluralité de voix issues des sociétés post-colonisées, qui dialoguent et essaient de trouver leur propre voie d’autonomie. Elles donnent du courage, car bon nombre de défenseurs du féminisme «  va-t-en-guerre  » pensent que tout ce qui ne répond pas aux critères érigés par un féminisme eurocentré est une offense à la cause des femmes et une défense du patriarcat. Et ils sont nombreux et surtout ils (ou elles) sont ceux qui ont le pouvoir, tant médiatique que politique.

    À ces critiques, il faut simplement oser dire non  !

    Il faut oser dire, que nous, femmes marocaines, nous ne voulons plus être le bras droit d’un féminisme qui se veut prétexte à une réduction de l’homme arabe au patriarcat.

    Il faut oser affirmer que ce type de féminisme laïcard, éradicateur, exprime non seulement un mépris de classe repris par certaines de nos élites progressistes, mais surtout qu’il infériorise notre culture en niant totalement les expressions complexes et diverses des résistances des femmes qui s’expriment et se pratiquent constamment dans le quotidien marocain.

    Il est temps d’oser affirmer que nous avons le pouvoir et le devoir de ne pas vouloir que la cause des femmes soit le prétexte à des discours impérialistes, directement empruntés aux discours coloniaux. Des discours utilisés pour justifier les interventions étrangères et les politiques islamophobes qui affectent négativement toute la diaspora maghrébine en Europe.

    Et, pour ce qui est de notre émancipation, que les féministes du Nord cessent de s’inquiéter : on s’en charge  !

     
    Soraya El-Kahlaoui  16 juin 2015
    Doctorante en sociologie à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et contributrice pour Le Monde Afrique.

    http://orientxxi.info/magazine/rhabillons-les-femen,0936
  • Maroc: le personnel de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable en grève (Afriques en lutt)

    Le personnel de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable appelle à une grève nationale et des sit-in, le 16 juin prochain, en protestation contre le projet de transfert des périmètres de l’ONEE à la Lydec.

    Le projet d’harmonisation des périmètres de distribution d’électricité et d’eau et du service d’assainissement dans la région du Grand Casablanca, qui devait démarrer le 31 mai dernier, peine à trouver un aboutissement et reste plongé dans un climat de tension et de blocage social persistants.

    Les employés et cadres de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable vont débrayer à nouveau à partir du 16 juin.

    Les syndicats entendent protester contre le transfert de gestion à la Lydec de sept communes du Grand Casablanca alimentées directement par l’Office. Le personnel juge illégale cette passation des pouvoirs qui va à l’encontre des intérêts des employés de l’Office. Quelque 350 fonctionnaires dénoncent l’ambiguïté entourant l’opération de transfert du personnel et ignorent le sort qui leur est réservé dans ces bouleversements.

    La fédération avait déjà observé une grève nationale, le 25 mai dernier. « Par ces batailles menées par l’ensemble du personnel de l’Office, nous espérions que le gouvernement comprendrait notre cause et privilégierait l’intérêt des citoyens et d’une institution publique à celui des capitaux étrangers », précise la fédération qui dénonce des pressions sur des employés.

    source : Le 360 16 juin 2015 

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-le-personnel-de-l-office

  • La France devrait rejeter le nouvel accord avec le Maroc (Afriques en lutte)

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    Communiqué de presse commun: Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), Amnesty International France, Fédération internationale des Ligue des droits de l’Homme (FIDH), Human Rights Watch, Ligue des droits de l’Homme (LDH)

    France-Maroc : la réconciliation au prix de l’impunité ?

    La France devrait rejeter le nouvel accord avec le Maroc Le projet de loi autorisant l’approbation du protocole additionnel à l’accord de coopération judiciaire franco-marocain doit être examiné à l’Assemblée nationale le 2 juin.

    A la veille de la rencontre à haut-niveau franco-marocain l’ACAT, Amnesty International France, la FIDH, Human Rights Watch et la LDH appellent les parlementaires à rejeter ce projet de loi qui, au prétexte du rétablissement de la coopération entre les deux pays, favoriserait l’impunité pour les présumés responsables marocains de graves violations des droits humains. « Ce Protocole oblige le juge français à informer le Maroc de l’ouverture de toute procédure relative à des crimes commis au Maroc qui pourrait mettre en cause la responsabilité d’un Marocain.

    Cette mesure sonne le glas du secret de l’enquête et de l’instruction indispensable à l’efficacité et à la sérénité des enquêtes », estime Françoise Dumont, présidente de la LDH. « Cet accord enjoint le juge français à se dessaisir au profit du juge marocain. Cela constitue un déni de justice en particulier pour les victimes de torture qui ont saisi, en dernier recours, les juridictions françaises précisément car elles n’avaient pas obtenu justice et réparation au Maroc », déclare Stéphane Oberreit, directeur général d’Amnesty International France.

    « Cet accord va à l’encontre de l’engagement de la France à traduire en justice les personnes accusées des crimes les plus graves qui sont sur son sol sur la base de la compétence universelle. Ainsi l’accord risque de mettre la France en violation de ces obligations internationales en vertu des traités internationaux qu’elle a ratifiés », ajoute Leslie Haskell, conseillère juridique au programme de Justice internationale de Human Rights Watch.

    Selon Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb / Moyen-Orient à l’ACAT, « ce texte contrevient à la Constitution française à bien des égards. Il est indispensable qu’au moins soixante députés saisissent le Conseil constitutionnel pour que ce dernier s’assure que nos principes fondamentaux seront sauvegardés ».

    « L’adoption de ce protocole créerait un dangereux précédent.

    D’autres pays ne manqueront pas de réclamer le même traitement de faveur. En effet, ce protocole aura pour conséquence de priver les personnes victimes de crimes et délits perpétrés au Maroc, y compris les victimes françaises, du droit de saisir la justice française, puisque celle-ci sera fortement incitée à renvoyer les affaires à la justice marocaine », regrette Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH.

    4 juin 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/la-france-devrait-rejeter-le

  • Maroc: un nouveau Code pénal rétrograde et répressif (Lutte Ouvrière)

    Un projet de réforme du Code pénal marocain est actuellement en cours de discussion.

    Le ministre de la Justice Mustapha Ramid, qui appartient au parti islamiste Justice et Développement (PJD) dirigeant actuellement le gouvernement, le présente comme permettant une « évolution significative en termes de liberté et de respect des droits humains ».

    Mais dans le domaine des mœurs, c’est tout le contraire. Des peines aussi lourdes, voire plus sévères encore, sont prévues contre les « dé-jeuneurs », qui mangent en public pendant le ramadan, ou contre ceux qui ont des relations sexuelles hors mariage.

    Dans ce pays où l’islam est religion d’État, les Marocains sont considérés a priori comme des musulmans.

    Le non-respect des interdictions religieuses est puni par la loi. Si le projet de réforme concocté par le ministre de la Justice est adopté, les « dé-jeuneurs » pourront toujours être condamnés à six mois de prison. La seule « avancée », si l’on peut dire, sera la substitution à cette peine de prison d’une amende de 10 000 dirhams (environ 1 000 euros, dans un pays où le salaire d’un ouvrier varie entre 150 et 200 euros par mois).

    Le projet de réforme introduit aussi la notion de « mépris des religions », puni de six mois à deux ans de prison. L’adultère et les relations hors mariage restent interdits. Le projet du ministre de la Justice se contente de réduire la peine de prison encourue à trois mois, contre un an auparavant. En revanche, il augmente l’amende prévue, qui pourra atteindre près de 2 000 euros.

    Ces lois rétrogrades sont évidemment une atteinte grave aux libertés de la personne.

    Elles sont aussi utilisées par le gouvernement marocain pour réprimer les opposants au régime en les accusant de pseudo-affaires de mœurs. En mars 2015, Hicham Mansouri, un militant pour la liberté d’expression et pour la promotion du journalisme d’investigation, a été condamné à dix mois de prison ferme et à 4 000 euros d’amende pour une telle affaire de mœurs. Ayant une relation avec une femme mariée, il a été accusé de « flagrant délit de préparation d’un local pour la prostitution et participation à un adultère avec une femme mariée », la police ayant enfoncé la porte de son appartement pour y surprendre le couple. La femme qui était chez lui a écopé de la même peine. Un exemple significatif de la manière dont le pouvoir marocain conçoit le « respect des droits humains » !

    Valérie FONTAINE 3 Juin 2015