Berbères, Kurdes...(minorités nationales) - Page 3
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Béjaia (PST)
Bejaia: Le PST, seul contre tous !
L’émergence du PST dans le paysage politique Bougiote est le fruit d’un combat de longue haleine conjugué aux luttes permanentes de ses membres. Si la visibilité a tardé à voir le jour, c’est parce qu’elle a été empêchée par des forces obscurs reliées par des partis politique à la solde d’un ultralibéralisme sauvage. Face à leur déconfiture d’aujourd’hui, la posture du PST apparaît comme l’unique alternative possible. Nous allons expliquer pourquoi le PST s’imposera comme le parti de la majorité auquel aucun autre ne pourra rivaliser.Premièrement, une éventuelle élection de Bouchoucha, tête de liste du RND, représentant de la mafia locale de la filière de la boisson alcoolisée et des réseaux de prostitution, sera en porte à faux avec les intérêts du député sortant Omar Alilat. Ce dernier prend en otage la structure de ce 2eme parti de l’administration à Bgayet. Il sera une force de blocage de la liste conduite par Kamel Bouchoucha. Néanmoins, ce dernier peut compter sur quelques voix des électeurs de la région de Sahel de par son statut de tête de liste. Quant à Omar Alilat dont la survie politique dépend de l’échec de la liste RND, il ne ménagera aucun effort pour fragiliser voir freiner la mobilisation du collectif militant autour de la liste.En suite, chez le RCD, la situation est beaucoup plus compliquée. Déjà en difficulté à Amizour, qui, depuis l’affaire « Alexo » a perdu de son aura dans cette localité, réduit à néant à Feraoun depuis l’apparition du livre sur Amirouche, vidé de sa substance après le départ de tous ses cadres, le parti de Said Sadi panique et improvise des stratégies d’échecs : après le gel de ses activités parlementaires dans une assemblée qu’il disait lui même « pas porteuse d’alternative », le voilà aujourd’hui, en course électorale pour la même assemblée. Il s’agit tout simplement d’une hypocrisie politique.Sauf que les observateurs avertis savent que la mission confiée au natif de Tinebdar, Athmane Mazouz, est de chopper quelques voix au Maire de même commune, Braham Bennadji, car au RCD, on sait pertinemment que la victoire est quasi impossible. Pis-encore, les communes gérées par le RCD sont toutes entachées de scandales : De Barbacha ou le parti avait accepté de présider l’assemblée en appliquant scrupuleusement la feuille de route du Wali, dont le seul objectif est d’empêcher le PST qui était majoritaire, et ce, en violation de l’esprit d’avril 1980, jusqu’à la commune d’Adekkar ou le P/APC avait usé et abusé de ses prérogatives afin d’octroyer dans des conditions douteuses un terrain domanial à son frère pour réaliser un relais routier, en passant par Souk El Tenine ou Matoub vient d’être assassiné une deuxième fois par l’édification d’une stèle qui ressemble à tout sauf au rebelle. Le RCD est donc rejeté par la société dans la wilaya de Bejaia, et cela se confirmera le 4 mai.On retrouve aussi cette stratégie organique du RCD dans le fonctionnement du FFS. Le parti fondé par Hocine Ait Ahmed qui a survécu à toute les crises politiques et organiques a les capacités, contrairement au parti de Said Sadi, de rebondir dans le milieu des masses populaire. D’ailleurs, le remords de beaucoup d’acteurs politiques exprimé au lendemain du décès du dernier historique, peut servir d’argument pour beaucoup et lui rendre, ainsi, un dernier hommage en votant pour le FFS. Sur ce plan, c’est le seul parti politique engagé pour les prochaines législatives dans la wilaya de Bejaia à pouvoir concurrencer le Parti Socialiste des Travailleurs.Quant au FLN, la disparition mystérieuse puis la découverte du corps de Saïd Djouder, coordinateur de la kasma de Béjaïa et candidat aux législatives du 4 mai, ne peut être un incident sans conséquences sur le parti voir sur les prochaines échéances. Déjà en exprimant leur colère, en fermant, la RN 9 reliant Jijel à Sétif, les soupçons n’ont pas exclu toutes les pistes y compris celles d’une concurrence interne qui a donné un assassinat politique. En plus, l’électorat du FLN ne fait pas partie des masses populaires. Il incarne une clientèle permanente entre ceux animés par une nostalgie révolutionnaires (de plus en plus moins nombreux) et les relais d’affaires hostiles aux valeurs du travail et de luttes.S’agissant du MPA dont la candidature de Smail Mira a été imposée à Amara Benyounes, il n’aura aucune crainte pour s’assurer un poste de député. Ce n’est pas parce qu’il est porté par des masses populaires, mais il cadre avec la stratégie du pouvoir. Il va mobiliser les extra-citoyens de Tazmalt et l’affectation d’une part des voix des corps constitués.Le PST émerge ainsi parmi ce lot par la franchise de son discours qui, au quotidien, sur les terrains des luttes, il rappelle les difficultés de la conjoncture que subissent les travailleurs aux profits des oligarques et autres fossoyeurs de la noblesse du combat démocratique. Il se distingue par la crédibilité et l’intégrité de ses militants dans un monde pollué par la corruption et l’argent sale et facile. Pour toutes ces raisons, à l’exception du FFS, aucun parti ne peut se mesurer au PST à Bejaia.Hamou Bakir ·jeudi 27 avril 2017Lire aussi: -
Meeting central (PST)
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Sous le bleu de Bab-El-Oued, l'hommage à M'Hamed Rachedi, "l'arabe" héros du printemps amazigh (Le Huff' Maghreb)
M’hamed Rachedi était "l’arabe" héros du printemps amazigh. La fondation Bacha a exhumé son étincelant souvenir. Sous le bleu de Bab El Oued.C’était une silhouette aérienne, une énergie explosive haranguant les assemblées générales étudiantes du printemps 1980. Un jeune homme d’un grand courage.
"Il savait qu’il en prendrait pour 20 ans incompressibles dans sa situation" a rappelé un de ses compagnons de lutte de cette période sur sa tombe ce samedi 25 avril, jour choisit par la fondation Bacha, grande figure du militantisme des années 80, pour faire le pèlerinage commémorative du cimetière El Kettar à Alger.
M'hamed Rachedi, est né en mars 1955 d’une modeste famille de la basse Casbah. Il restera pour l’éternité le détenu arabophone parmi les 24 historiques de Berrouaghia, les animateurs du mouvement avril 1980 que le régime "débutant" de Chadli Bendjedid, voulait traduire devant la cour de sureté de l’Etat.
"Ces interrogatoires à la sécurité militaire étaient particulièrement féroces". Les barbouzes ne comprenaient pas ce qu’un non kabyle faisait là, à la pointe d’un mouvement pour la reconnaissance du tamazight.
M’hamed Rachedi ne s’est pas retrouvé par hasard dans cette galère. Il était militant clandestin du GCR , l’organisation de la gauche révolutionnaire.
D’où le risque des 20 ans de prison sous le régime du parti unique – et l’un des leaders les plus actifs des campus d’Alger – avant 1980 - pour le droit des étudiants à s’organiser librement en dehors de la tutelle de l’UNJA, l’organisation de jeunesse du FLN.
Il a été, à la salle Ben Baatouche de la faculté centrale, lieu mythique du mouvement à Alger, l’un des meilleurs pédagogues du lien entre la reconnaissance de la pluralité linguistique et culturelle de l’Algérie et l’avancée des libertés démocratiques.
Tribun hors pair, M'hamed Rachedi était un cauchemar pour les RG de la DGSN. Après son intervention à la tribune, les actions du mouvement devenaient plus audacieuses, plus subtiles aussi.
Salarié puis élu syndical à l’ARDESS, ancêtre du CNEAP, (Le Centre National d'Etudes et d'Analyses pour la Population et le Développement), à la fin de son cursus de licence, Mhamed avait également une expérience du syndicalisme d’entreprise, qui a beaucoup servi, avant son arrestation, la coordination des comités étudiants autonomes d’Alger durant le printemps 1980.
Une étoile filanteFace à la superbe crique de Bab El Oued, sur les pentes du cimetière d’El Kettar, un attroupement de quelques dizaines d’amis de M’hamed Rachedi a évoqué, ce samedi matin, le militant disparu en mars 1989 à quelques jours de son 35e anniversaire.
Une étoile filante du combat démocratique et social en Algérie. Après les épreuves de l’interrogatoire et de la prison, le reflux du mouvement les années suivantes, M’hamed a poursuivi son crédo sur la scène du monde. A partir de Paris.
Toujours engagé dans sa famille politique de la gauche révolutionnaire (GCR – Trotskyste devenu PST note du blog), il a, comme en Algérie était de tous les combats. Celui du peuple palestinien était un qui lui tenait le plus à cœur. Mhamed était l’homme au Keffieh. Elégance et fierté.
Au cœur de l’attroupement, deux hommes, Mahmoud Rachedi, son frère cadet, porte-parole du PST, et Karim Bacha, frère cadet de Mustapha Bacha et co-fondateur de la fondation éponyme.
Mahmoud témoigne de ce moment de la dernière volonté où M’hamed, condamné sur son lit d’hôpital à Paris, chuchote son souhait de revenir voir la lumière d’Alger avant de partir.
Il a revu sa Casbah natale avant de s’adosser à son flanc d’El Kettar. Karim a rappelé combien il était important que la génération qui a animé les luttes démocratiques des années 80 transmette des repères aux jeunes d’aujourd’hui. M’hamed Rachedi, Mustapha Bacha et Salah Boukrif, les trois aujourd’hui disparus, étaient amis. C’étaient, sans doute avec Arezki Ait Larbi, les figures les plus emblématiques du printemps amazigh à Alger.
La fondation Bacha, récemment créée a décidé de leur rendre hommage à l’occasion de ce 35e anniversaire du 20 avril. Le travail de la transmission commence dans l’émotion.
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Aokas : Les habitants se mobilisent pour défendre la bande boisée (Béjaia)
Dans un appel, le comité citoyen pour la défense de la bande boisée d’Aokas, appelle la population à rejoindre massivement la marche de protestation prévue pour le Samedi 22 Avril 2017, qui prendra le départ à 9 heures de la place de la poste à Aokas, pour exiger l’annulation de toutes les concessions dans le cadre de l’investissement touristique et la restitution de la bande boisée à la collectivité.
Le comité, dans son appel, rappelle les premières actions menées en 2016 par la population et l’implication des citoyens dans la sauvegarde du patrimoine et des potentialités touristiques a travers des pétitions, rassemblements , marches et correspondances adressées aux hautes autorités, dénonçant la construction en béton armé en plein bande boisée sans permis de construction avec la complicité des élus, des doléances qui demeurent lettres mortes, traduisant ainsi la volonté du pouvoir à décimer la population locale en multipliant les sources et causes des fléaux, maladies épidémies qui la ravagent, provoquant ainsi des cancers, troubles respiratoires, maladies cardiovasculaires…
Le comité illustre la légitimité de son action par un arsenal juridique protégeant la bande boisée , notamment la loi N°12 relative à la protection et à la valorisation du littoral des décrets exécutifs N°07-23 fixant les modalités de rétrocession ou de terrains situés à l’intérieur des zones d’expansion et sites touristiques et N°07-206 fixant les modalités de construction et d’occupation de sol sur la bande littorale, de l’occupation des parties naturelles bordant les plages et l’extension de la zone.
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L’homme qui veut «réoccuper le terrain des luttes» PST (El Watan)
Kamel Aïssat, tête de liste du PST à Béjaïa
Avoir un siège à l’APN n’est pas un rêve pour lui ni pour ses camarades du Parti socialiste des travailleurs (PST).
Les législatives ne sont pour eux qu’une tribune, une occasion d’agiter l’étendard du socialisme et plaider la cause ouvrière, car, comme pour tout marxiste qui se respecte, seule la révolution socialiste est garante d’une humanité égalitaire. Kamel Aïssat, 54 ans, se définit en tant que tel.
Ancien militant du MCB, marxiste (trotskiste), syndicaliste, il milite depuis plus de 30 ans pour les démunis et les exploités. Originaire de Boudjellil, à 90 km de Béjaïa, il est marié à une militante et père de deux enfants. Il est, en outre, enseignant-chercheur en biologie à l’université de Béjaïa. Des candidats aux prochaines législatives, il est l’un des rares à faire valoir un parcours militant respectable et à ne pas avoir pratiqué le papillonnage partisan qui fait florès de nos jours. Il est tombé dans le militantisme au lycée (1979-1982). Une période d’agitation identitaire qui le mène sur le chemin du Mouvement culturel berbère (MCB) en tant que délégué de lycée, aux côtés de Naït Haddad et Mohand Ourabeh, détenus d’avril 1981.
Des débuts dans le MCB
Puis vint la période universitaire à Sétif où, étudiant en biologie, il poursuit ses activités militantes dans le cadre des comités autonomes qu’il a contribué à créer. Plus tard, en 1988, ces comités se sont ligués pour former – sous la houlette du défunt Redouane Osmane, militant du Groupe communiste révolutionnaire (GCR) clandestin (futur PST) –, le Syndicat national des étudiants algériens autonomes et démocrates (SNEAAD).
Ce fut pour le jeune Kamel une période d’affirmation et de maturation politiques dans les idées de gauche. Mais le déclic, selon lui, a eu lieu bien avant, à Yennayer 1983, à l’occasion d’une confrontation avec les islamistes autour d’un gala à l’université de Sétif. «Les berbéro-marxistes se sont courageusement dressés contre les islamistes, contrairement à tous les autres.
C’est l’acte qui m’a rapproché du marxisme», nous confie-t-il. Recruté dans le GCR, Kamel Aïssat côtoie les ténors de la gauche algérienne de l’époque, tels que Chawki Salhi, Redouane Osmane ou Adel Abderrezak, des figures qui joueront un rôle dans sa formation, révèle-t-il. Cette période de clandestinité, Kamel Aïssat l’a vécue partagé entre ses activités communistes et syndicales et son engagement culturel. Arrivent ensuite successivement les événements d’Octobre 1988, l’ouverture démocratique et la proclamation du PST en 1989, dont il intègre la direction.
Le marxisme : la maturation
Suite à quoi, il sera exclu du MCB pour «appartenance partisane». Aussitôt, avec d’autres militants, à l’instar de Djamel Zenati, Saïd Khelil, Sadek Akrour, Nacer Arbane, ils se restructurent en MCB-Commission nationale. L’idée était de maintenir vivant le Mouvement et se dresser contre ceux qui ont proclamé sa mort prématurée. Le 25 janvier 1990, il fait partie, avec le regretté Matoub Lounès, de la délégation qui a remis le deuxième rapport du MCB-Commission nationale à l’APN.
En 1991, il était candidat du PST aux législatives à Sétif-nord.
En 1995, après l’assassinat de Nabila Djahnine, il quitte Sétif pour s’installer à Béjaïa afin de fuir la menace islamiste, puis effectue son service militaire à Blida. A son retour, il renoue illico avec le mouvement social dans le Forum des Rebelles, né dans le sillage de l’assassinat de Matoub Lounès.
En même temps, à l’université de Béjaïa, où il enseigne la biologie jusqu’à ce jour, il était membre du bureau national du CNES de 2003 jusqu’à la grève de 2006-2007.
En 2001, quand la Kabylie s’est soulevée, à partir de l’université, il a été de ceux qui ont lancé l’auto-organisation du mouvement autour de mots d’ordre progressistes et gauchisants. Avec Sadek Akrour et d’autres militants socialistes, ils ont organisé la population en comités populaires dans les quartiers et les villages, jusqu’à la rédaction de la plateforme initiale des revendications du mouvement (32 points), dont il était l’un des rédacteurs. Il fait partie, en outre, de ceux qui ont organisé la marche du 14 juin sur Alger.
Aux législatives de 2007, le PST le désigne tête de liste à Sétif. En 2012, le parti rafle 12 500 voix aux locales et il a profité de l’effervescence politique qui a marqué cette période pour être de plusieurs luttes à Béjaïa. Kamel Aïssat sera, à cette date, l’un des initiateurs du collectif de solidarité avec les «grévistes» de la faim de Cevital et l’un des soutiens actifs des travailleurs en lutte de l’ETR, Getic…
L’opportunité qu’offre la tribune électorale est pour, dit-il, «une façon de réoccuper le terrain des luttes et sanctionner ceux qui l’ont déserté». Et ce, en ayant ce slogan qui lui tient à cœur, chanté par Matoub Lounès, comme leitmotiv : «Awidak yeghrane Init-ass-en iy maghvane ad vedlen taswiht.» Entendre : le changement viendra des petites gens. C’est à ceux-là que Kamel compte s’adresser lors de sa campagne.
17.04.17 |
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révolutonnaires socialistes (égypte)
Terrorism and tyranny are complicit in the crimes against the Copts
Yet another bloody holiday for the Copts of Egypt. Once again churches are bombed and dozens of churchgoers are killed on a religious holiday. Once again the corpses of Copts lie with the debris of their icons and what is left of their churches. Once again, al-Sisi’s regime, its military rule and its police state fail to protect Coptic lives and churches.
Al-Sisi took power promising the Copts of Egypt that the days of fear, terror and sectarian violence were gone, and his regime would protect them from dark terrorism. Here we are in the fourth year since the coup, the third year of Sisi’s presidency, and the last four months alone saw the bombing of the Peter and Paul church, the killings and displacements of Christians in Arish and the two latest massacres in Tanta and Alexandria.
When a terrorist was allowed to go inside the Peter and Paul church and blow it up, the Coptic youth raged at the flagrant security failings and demanded the sacking of the interior minister. But al-Sisi intervened to prevent any talk of failings and naturally did not sack his interior minister. And now terrorists were able to attack a church barely a week after a bomb was discovered outside that same church! Here the security failings and the lack of accountability have become complicity with the crime.
We must remember that the few weeks before the January 2011 revolution saw large demonstrations of Coptic youths against the burning and bombing of their churches and the complicity of the security services. One sign of the political bankruptcy of the Mubarak regime was the abhorrent sectarian “deal” that counted on the Coptic Church to support the regime and contain the anger of Copts while giving free reign to the sectarian agitation of al-Azhar and the Salafists. Mubarak’s state was a particularly sectarian one, and al-Sisi’s state is based on the same sectarian principle.
The January 2011 revolution shattered this sectarian “deal” and saw, for the very first time in modern Egyptian history, unity between the Christian and Muslim masses not around hollow nationalist slogans like “Religion is for God and the Nation is for everyone”, or police-sponsored superficial alliances between the Coptic and Muslim religious leaders, but around a common revolutionary struggle for democracy, freedom and social justice.
But this unique revolutionary moment did not last long. The Muslim Brotherhood betrayed the revolution by siding with the Military Council (SCAF) who exploited sectarian and inflamed it with the Maspero massacre. The secular opposition has also allied itself with the military to get rid of the Muslim Brotherhood, paving the way for al-Sisi’s 2013 coup.
Al-Sisi restored the bases of the Egyptian sectarian State and reestablished the very sectarian and securitarian deals that Mubarak’s regime had set up; the Copts are once again paying the price with their blood. The security services’ incompetence and complicity are only part of the picture, and we must of course join the Coptic youths when they demand that the interior minister be sacked and put on trial for criminal negligence.
But the security failings are part and parcel of the political bankruptcy of the al-Sisi regime. Not only did the military rule and its security forces fail to protect the Copts and their churches, but this regime’s policies can only lead to more violence, bloodshed, terrorism and sectarianism. A regime that is based on tyranny, dictatorship and the suffocating of the political arena. A regime whose economic policies impoverish the majority for the sake of the same big businessmen who monopolised the country’s wealth in the Mubarak years and shared it with the generals. A regime that is based on sectarianism, and uses the religious institutions from the Coptic Church to al-Azhar Mosque to gather support for the dictatorship. A regime that hasn’t made a single step to dismantle the systemic discrimination and persecution that the Coptic masses suffer, but on the contrary re
inforces the discrimination and persecution, exploiting the sectarian card along with tyranny and repression in order to remain in power.Once more, al-Sisi and the al-Azhar Imam will present their condolences to Pope Tawadros. And once more they will talk of national unity and the evil plots against Egypt and other nonsense.
It is about time that we built an opposition that rejects all forms of sectarianism, be it coming from al-Sisi’s regime or groupings of political Islam. An opposition that doesn’t content itself with condemning terrorism and the terrorists and the failings and complicity of the security forces. An opposition that puts the struggle against sectarianism and the persecution of Copts at the center of its priorities.
Glory to the martyrs
We won’t forget al-Qaddisayn
We won’t forget Maspero
We won’t forget Peter and Paul
We won’t forget Arish
We won’t forget the Palm Sunday massacresThe Revolutionary Socialists
9 April 2017Lien permanent Catégories : Berbères, Kurdes...(minorités nationales), Egypte, ReligionsOman 0 commentaire -
Profil des candidats aux législatives : Aucun militant de la cause berbère sur les listes (Tamurt)
Toutes les données démontrent que la politique en Algérie et plus particulièrement en pays kabyle est complètement discréditée depuis quelques années. L’un des indices de cette situation est le profil des candidats aux élections législatives du 4 mai prochain au moins dans la wilaya de Tizi Ouzou.
En décortiquant toutes les listes des candidats, même celles du RCD et du FFS, on constate qu’elles ne comportent point de personnalités ayant joué des rôles importants dans l’histoire récente de la Kabylie ou dans le long cheminement du combat identitaire amazigh. Il s’agit, en effet, de candidats, au CV politique très pauvre. Nous sommes loin, vraiment loin, de l’époque où les candidats qui figuraient, au moins, sur les listes du RCD et du FFS étaient d’anciennes figures de proue du combat identitaire ou démocratique à l’instar de Saïd Khellil, Saïd Sadi, Djamel Zenati, Mohand Arezki Boumendil, etc.
En effet, les personnalités jouissant de crédibilité se sont tous retirées des partis politiques en question. Ils refusent de cautionner les pratiques politiques en cours qui ne servent aucunement la population qui n’est convoitée, par ces mêmes partis, qu’à la veille des élections. Avec de tels candidats, on se demande d’ailleurs quel sera le visage de la campagne électorale qui commencera le 5 avril prochain, à la veille de la commémoration du printemps berbère.
Tahar Khellaf pour Tamurt
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Irak : la sale besogne des peshmergas contre la gauche kurde (Alternative Libertaire)
Miliciens YBŞ à Sinjar.cc Aranews.net
Erdogan a le bras long, et tout est bon pour étrangler le Kurdistan. Après que son armée a envahi le nord de la Syrie, son allié Massoud Barzani met la pression sur le Sinjar, jusque là défendu par les milices de la gauche kurde.
Le 3 mars, 500 peshmergas, les soldats du Gouvernement régional du Kurdistan (GRK) ont attaqué la ville de Khanasor, dans la région hautement symbolique du Sinjar, en Irak [1]. On a dénombré plusieurs morts et blessés. L’attaque a été repoussée, mais la vigilance reste de mise.
Rappelons que le Sinjar est le foyer des Yézidis, une minorité religieuse considérée comme « satanique » par les djihadistes de Daech. A l’été 2014, les peshmergas qui tenaient la région s’étaient enfuis devant l’avancée de Daech, abandonnant les populations yézidies au sort que leur promettait les djihadistes : l’extermination pour les hommes, l’esclavage pour les femmes. La population yézidie n’avait dû son salut qu’à la contre-offensive spectaculaire menée par les combattantes et les combattants du PKK et des YPG-YPJ, qui avaient stoppé Daech et sécurisé le mont Sinjar.
Par la suite, la gauche kurde a encouragé l’auto-organisation des Yézidis, qui se sont dotés de leurs propres unités d’autodéfense, armés et entraînés par le PKK : les YBŞ (hommes et femmes) et les YJŞ (femmes).
Ce sont les YBŞ qui ont repoussé l’attaque des peshmergas, et en ont capturé plusieurs.
Enclaves rouges en Irak
Avec Maxmûr [2]ou les monts Qandil, le Sinjar constitue un des points d’appui de la gauche kurde en Irak, contrariant fort les pouvoirs en place à Bagdad, à Ankara et à Erbil, la capitale du GRK où règne Massoud Barzani, un potentat dans l’orbite d’Erdogan. En janvier, un rapprochement entre les présidents turc et irakien a ouvert la voie à cette tentative de reprise en main de Sinjar [3].
On voit aujourd’hui le résultat.
Triste spectacle que ces peshmergas, encensés l’an passé dans un film de BHL [4], qui tirent sur leurs rivaux de gauche, alors qu’à quelques dizaines de kilomètres de là, Daech poursuit ses exactions.
Menace turque sur Manbij
L’attaque du Sinjar éclate alors que l’armée turque et ses supplétifs islamistes de l’Armée syrienne libre (ASL) se sont emparés de la ville d’Al Bab le 27 février, après plusieurs mois de combats contre Daech. A présent, les troupes d’Erdogan visent la ville de Manbij, tenue par les Forces démocratiques syriennes (FDS, coalition arabo-kurde). Pour déjouer cette menace, les FDS ont préféré reculer de plusieurs kilomètres, laissant les troupes de Bachar el Assad se glisser entre elles et les troupes turques. Russes et Américains ont avalisé ce tour de passe-passe pour limiter les affrontements.
Et le fait est là. Al-Bab, Manbij, Sinjar : en plusieurs endroits, l’État turc et ses alliés démontrent que Daech n’est, pour eux, qu’un adversaire secondaire. Leur objectif premier est d’éradiquer la gauche kurde et d’étrangler ce symbole démocratique et anticolonialiste que constitue le Rojava/Fédération Démocratique du Nord de la Syrie [5].
Guillaume (AL Montreuil), Étienne (AL 92), le 9 mars 2017
9 mars 2017
Notes:
[1] « Clashes stop between Rojava Peshmerga, PKK affiliate fighters in Sinjar », sur Kurdistan24.net.
[2] Lire « À Maxmur, l’autogestion est un sport de combat », Alternative libertaire, janvier 2017.
[3] Allan Kaval, « Ankara et Bagdad renouent le dialogue sur le dos du PKK », Le Monde, 9 janvier 2017.
[4] Bernard-Henri Lévy, Peshmergas, 2016.
[5] La Fédération Démocratique du Nord de la Syrie englobe l’ensemble des territoires libérés par les FDS, qu’ils soient arabes, kurdes ou syriaques
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Déclaration (PST Aokas)
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Maroc : La question amazighe (NPA)
Le 15 janvier 2012, lors d'un rassemblement de célébration du Nouvel an amazigh. DR.Une des facettes de la contestation actuelle est lié a l’existence d’un mouvement culturel amazigh et aux luttes des populations autochtones.
La défense de la culture et de la langue a aussi un fondement social et se traduit par la recherche d’une jonction entre la défense d’une identité spécifique discriminée et la lutte pour une émancipation sociale et démocratique.
A Al Hoceima, les mobilisations contre la « hogra » (l’arbitraire et le mépris), suite à la mort du jeune vendeur de poisson Mohcine Fikri due à l‘intervention des autorités locales, ont un lien avec la situation particulière du Rif et la mémoire collective de la population.
Le Rif, c’est l’épopée d’Abdelkrim Al Khattabi qui a fondé une république (1917-1926) dans sa guérilla anticoloniale et témoigné toute sa vie d’une défiance vis-à-vis du makhzen ; ce sont les milliers de morts en 1958, après un soulèvement populaire noyé dans le sang par Hassan II, alors prince héritier ; c’est le cœur des émeutes populaires de 1984 contre les politiques d’ajustement structurel ; ce sont les cinq jeunes dont les corps ont été retrouvés carbonisés pendant le Mouvement du 20 février.
Et c'est la persistance d’une identité amazighe. Le terme Amazigh signifie « Homme libre ». Il est revendiqué face aux autres noms imposés par les différentes colonisations ou les élites, tel que « berbère ». La mobilisation à Al Hoceima associe le drapeau amazigh, celui de la république du Rif et les slogans sociaux et démocratiques contre le makhzen. Cette jonction entre revendications sociales, démocratiques et culturelles renvoie à une histoire spécifique
La population autochtone amazighe a dû faire face, pendant une longue période, aux tentatives de négation de son identité et ses formes d’organisation sociale. Les communautés paysannes regroupées en tribus (confédérées) avaient un droit d’usage collectif sur la terre et les ressources naturelles. Elles ont historiquement manifesté une autonomie plus ou moins marquée par rapport au pouvoir central. La colonisation française a visé une assimilation et une politique de déstructuration de leurs bases économiques et de leur rapport à la terre, suscitant des résistances populaires armées. Mais à l’indépendance, la question amazighe a été tout autant évacuée.
Discrimination au nom de l'identité arabo-musulmane
Pour le mouvement national officiel, principalement urbain, la question amazighe était inexistante. Même Mehdi Ben Barka proclamait au lendemain de l’indépendance que « le berbère est simplement un homme qui n’est pas allé à l’école. Il s’agit là d’un problème d’instruction et d’évolution sociale, d’équipement intellectuel et d’équipement technique des campagnes. » L’identité nationale marocaine portée par des élites urbaines ambitionnait alors de sortir les campagnes de « l’arriération culturelle ». N’étant ni « langue du pouvoir », ni « langue de développement », la langue et la culture amazighs ont été refoulées aux marges et folklorisées.
La monarchie a mis en avant le caractère arabo-islamique de sa légitimité. L’islam officiel ne peut être concurrencé par une autre langue, ni même par un islam populaire qui soit tant soit peu différent. La conception homogène de la nation marocaine, dont l’unité est matérialisée par la monarchie en tant que pouvoir indivisible sur tout le territoire, a accentué le refoulement politique et culturel des populations amazighes.
Les politiques linguistiques dans l’enseignement et l’administration, opposées aux langues maternelles, ont contribué à exclure socialement de larges catégories populaires. Les politiques socio-économiques ont marginalisé des territoires entiers, soit pour des motifs politiques (c’est le cas du Rif considéré comme une zone dissidente et « punie » par l’Etat), soit parce qu'ils sont intégrés au « Maroc inutile » (pour le capital local et international), en particulier dans le monde rural et dans les régions à dominante amazighe (le Souss et le Centre).
La question amazighe n’efface pas les influences multiples qui ont façonné la réalité culturelle, sociale et démographique d'aujourd'hui. Il n’existe quasiment plus, sauf dans des zones très restreintes, d’ethnie de « pure » appartenance amazighe ou arabe. La majorité est arabo-amazighe. Mais cela ne signifie pas évacuer l’existence d’une oppression spécifique cristallisée par l’Etat, ainsi que celle de spécificités régionales ethnoculturelles. Une communauté/peuple qui ne peut ni gouverner ni s’éduquer dans sa langue est discriminée.
Genèse et développement du mouvement amazigh
Le mouvement amazigh a connu plusieurs phases. Dans les années 1960/70, il s’est refugié dans une défense des « cultures populaires », sans avancer de revendications à caractère politique ou démocratique. Les années 1980 ont été celles d’une gestation difficile dans un contexte répressif. Ce n’est que dans la décennie suivante qu'en résonance avec la question kabyle dans l’Algérie voisine, un regroupement des différentes associations s'est produit sur la base de la Charte d’Agadir (1991). Celle-ci revendique la constitutionnalisation de la langue amazighe, son utilisation et généralisation dans l’enseignement et l’administration.
Mais cette politisation ne s'est accompagnée que de mémorandums à destination de la classe politique et du pouvoir. La direction du mouvement ne cherchait pas la confrontation. Dans les années 2000, le pouvoir a mené une politique de cooptation. Les directions majoritaires ont soutenu la création de l’Institut royal de la culture amazighe, se contentant de l’introduction partielle de l’amazigh dans certains cours (en 2003 ) et de la création d’une chaine de télévision à diffusion limitée (2008 ).
La cooptation s'est également appuyée sur une crise ouverte au sein du mouvement, entraînant nombre de ses cadres et militants à se replier sur l’associatif au plan local, financé par des organismes proches du pouvoir. Le mouvement a connu un reflux et la cristallisation de plusieurs courants : ethniciste-chauvin, autonomiste, institutionnel, démocratique radical… Cependant, en 2011, le M20F a montré la possibilité d’un mouvement populaire qui intègre les revendications spécifiques dans un combat général contre le despotisme. La reconnaissance de la légitimité des revendications amazighes faisait consensus. Cette dynamique a obligé le pouvoir à reconnaitre la langue amazigh comme langue officielle sans pour autant la mettre sur un pied d’égalité, cette « reconnaissance » elle-même devant attendre des décrets d’application, qui se sont avérés par la suite sans portée réelle.
Tâches et perspectives
Le pouvoir peut réprimer ou faire des concessions formelles, mais alors en contournant les revendications. La lutte pour la satisfaction des droits culturels et démocratiques ne peut s’appuyer sur le dialogue avec lui, ni se limiter à une reconnaissance officielle de la langue. Elle nécessite une rupture avec les politiques d’austérité qui asphyxient l’enseignement public, la formation des maîtres et la possibilité de généraliser son usage.
Mais il faut aussi lutter pour une réforme agraire et foncière. La culture et la langue amazighes ont en effet été portées par des communautés ancrées dans les liens sociaux et matériels que permettait un régime spécifique de propriété. Les terres étaient collectives, même si les communautés en avaient seulement l’usage. Le dahir (décret) de 1919 régit le « droit de propriété des tribus, fractions, douars ou autres groupements ethniques sur les terres de culture ou de parcours dont ils ont la jouissance à titre collectif ». Placées aujourd’hui sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, ces terres s’étendent sur une superficie estimée à 15 millions d’hectares. Les Amazighs sont aujourd’hui particulièrement touchés par l’intensification de l’accaparement des terres agricoles et pastorales, qui prive les populations rurales de leurs ressources naturelles (mines, forêts, parcours, eau) et de leurs moyens de subsistance, en suscitant en retour une dynamique de résistance.
Les mobilisations à Imider1 ont réactualisé les formes d’organisation communautaires, en associant l’ensemble des habitants à la conduite de la lutte. La culture amazighe s’assume ici comme un moyen de lutte collective sur des questions sociales, écologiques et démocratiques. A Al Hoceima , les assemblées générales se font dans la langue de l’opprimé. S’il est difficile de savoir sous quelle forme un mouvement de masse pourra s’unifier et se cristalliser, il y a d'ores et déjà une nouvelle génération qui ne se reconnaît pas dans les structures officielles du mouvement amazigh. L’enjeu est de reconstruire un mouvement combatif, indépendant, unitaire, laïc, qui sache combiner les luttes spécifiques et les luttes pour une émancipation globale.
Celle-ci implique un Etat laïque où les formes de légitimation du pouvoir ne reposent pas sur une religion instituée. L’égalité des droits des langues et cultures ne peut reposer sur la sacralisation de la langue arabe comme langue du coran. Une résolution démocratique implique en outre une rupture avec les conceptions centralisatrices et homogènes de la nation, afin de garantir la possibilité d’une autonomie nationale-culturelle et de l'auto-administration régionale. Mais aussi et en même temps, une lutte de classe résolue contre la classe dominante quelle que soit sa coloration ethnique, pour que les classes populaires conquièrent le pouvoir réel et construisent une société égalitaire, multiculturelle, affranchie de toute forme d’oppression et d’exploitation.
Karim Oub2
- 1. Imider : une lutte qui a commencé en 1996 mais a pris une dimension nouvelle depuis six ans, avec l’installation d’un campement permanent des habitants des différents villages qui luttent pour le droit aux ressources, accaparées par un holding royal, et contre la pollution générée par l’exploitation de la mine
- 2. L'auteur est un militant amazigh et marxiste révolutionnaire.
Mardi 7 février 2017, mise à jour Mardi 7 février 2017, 08:21