Révolutions Arabes - Page 246
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Saint Denis Salah Amouri
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Pétition : Egypte - Solidarité - Démocratie...(Afriques en Lutte)
Il n’y aura pas d’élections libres en Égypte tant que les autorités continuent à réprimer les libertés collectives et individuelles
Les acteurs de la société civile, les organisations civiques, les syndicats autonomes, les opposants au pouvoir militaire – à quelque bord qu’ils appartiennent, séculier ou islamiste –, y compris les jeunes qui ont mené l’insurrection de la liberté et mis fin au régime de Hosni Moubarak, sont aujourd’hui persécutés en Égypte. Le nouveau pouvoir multiplie les atteintes aux droits et les parodies de justice.
Le travail associatif est paralysé en raison des persécutions judiciaires. Les militants associatifs et politiques font l’objet de menaces de toutes sortes, et sont empêchés de quitter le pays…
Quatre ans après le début de la révolution égyptienne, les manifestations de la commémoration ont été réprimées dans le sang. Le samedi 24 janvier 2015, Shaymaa Sabbagh, militante de gauche, a été tuée alors qu’elle venait déposer des fleurs sur la Place Tahrir, en mémoire des martyrs de la révolution. Le lendemain, 25 janvier 2015, la violence est montée d’un cran : une quinzaine de personnes dont 13 manifestants on été tuées.
Pour toutes ces raisons, nous, signataires de la présente pétition, personnes physiques et morales, militants associatifs ou politiques, réclamons qu’une enquête indépendante et impartiale soit faite sur les événements des 24 et 25 Janvier 2015, et demandons aux autorités égyptiennes de mettre fin à ces exactions, de libérer tous les prisonniers d’opinion et les journalistes afin d’instaurer un climat propice à des élections législatives démocratiques et transparentes. Nous saluons, à cet égard, les organismes internationaux qui ont refusé de figurer comme observateurs de l’opération électorale dans un climat de répression sécuritaire et judiciaire.
Nous appelons les instances internationales, les pays démocratiques, ainsi que les tribunes de la société civile de par le monde, à se tenir aux côtés du peuple égyptien et à soutenir les militants politiques et associatifs dans leur lutte pour la liberté, la justice, l’Etat de droit et la démocratie.
Pour signer cet appel, merci d’envoyer un mail avec vos prénom, nom, qualité et pays à : egypte.demo.sol@gmail.com
N.B : Cette pétition de solidarité avec le peuple égyptien est à l’initiative d’un groupe de démocrates maghrébins (en Europe et au Maghreb).
Premiers signataires :
Michel TUBIANA, Avocat, Président du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme. REMDH
Gustavo MASSIAH, Economiste – Ancien Président du CRID
Tarek BEN HIBA, Conseiller Régional Ile-de-France – Ensemble !/Front de Gauche - Militant de l’Immigration et des droits de l’Homme
Messaoud ROMDHANI, Enseignant, Vice président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – LTDH
Hichem ABDESSAMAD, Militant associatif - France – CRLDHT
Sophie BESSIS, Historienne, France
Mohamed Chérif FERJANI, Universitaire – Lyon 2 - France
Claudette FERJANI, Enseignante – Lyon – France
Tewfik ALLAL, Militant associatif – France
Farouk BELKEDDAR, Militant associatif - France
Abdallah ZNIBER, Militant associatif - France
Annie LAHMER, Membre de Secrétariat EELV
Renée LE MIGNOT, Co-présidente du MRAP
Gilles MANCERON, Historien - France
Mohsen DRIDI, Militant associatif France
Jérôme GLEIZE, Conseiller de Paris
Driss ELKHERCHI, Président de l’ATMF – France
Mourad ALLAL, Militant associatif – France
Mouhieddine CHERBIB, Militant associatif – CRLDHT - France
Nordine SAIDI, Militant associatif – Belgique
Sonia DAYAN-HERZBRUN, Sociologue – Professeur émérite à l’Université Paris Diderot-Paris 7
Mohamed KHENISSI, Directeur de Centre de Formation - Militant associatif – Tunisie
Boualem AZAHOUM, Universitaire, Militant associatif – Lyon France
Christian MAHEUX, Syndicaliste - France
Hédi CHENCHABI Militant associatif –France
Mohamed SMIDA, Militant associatif – France
Philippe REVAULT, Professeur ENSAParis – La Villette - Architecte Urbaniste
Nadia CHAABANE, Constituante (Députée) Assemblée Nationale Constituante Tunisienne-(2011- 2014)
Mohamed BHAR, Artiste musicien
Bernard DREANO, Responsable d’Associations de solidarité internationale
Saifallah KHABLACHI, Syndicaliste - France
Ahmed DAHMANI, Universitaire – France
Gilles LEMAIRE, Ecologiste Altermondialiste
Umit METIN, Militant associatif – ACORTurquie – France
Hassen SALAMA, Universitaire – Université de Palerme – Italie
Adel LTIFI, Historien – France
Abderrahim AFARKI, Bibliothécaire –Paris
Habib AYEB, Géographe – Université Paris 8
Asmahan ELBATRAOUI, Traductrice – France
Hela ABDALLAH, Cinéaste Syrienne
Marie Claude SLICK, Journaliste – Paris
Khadija CHERIF, Universitaire – Tunis
Lina CHOCTEAU, France
Ali BENAMEUR, Universitaire, militant associatif –France
Nabil BEN AZZOUZ, Enseignant, militant associatif - Tunisie
Mohamed BENSAID, Médecin, milita,t associatif – France
Najet Mizouni, Universitaire - France
Moncef GUEDOUAR, Président de la FTCROrganisations :
Comité Pour le Respect des Libertés et des Droits d el’ Homme en Tunisie – CRLDHT
Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme – REMDH
Mouvement contre le Racisme et l’Amitié entre les Peuples - MRAP – France
Association des Travailleurs Maghrébins en France – ATMF
Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives - FTCR – France Bruxelles Panthères – Belgique
Mouvement Citoyen Palestine – Belgique
Cédétim /IPAM – Initiative Pour une Autre Monde – France
Union Syndicale Solidaires – France
Assemblée des Citoyens Originaires de Turquie – ACORT - France AIDDA - France
Collectif 3 C – France
Assemblée Européenne des Citoyens – Réseau Helsinki Citzen’s Assembly International7 février 2015
http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/egypte/article/petition-egypte-solidarite
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A Laghouat, militer est un délit (El Watan)
Les chômeurs de Laghouat sont à nouveau convoqués par la justice. La semaine dernière, neuf d’entre eux ont été interpellés et jugés pour attroupement non armé. Le parquet a requis deux ans de prison ferme à leur encontre.
«Les neuf chômeurs interpellés à Laghouat sont connus ici quant à leur dévouement pour les causes justes et la défense des droits des chômeurs, résume Safiddine Benadjila, 29 ans, ancien membre de la coordination des chômeurs de Laghouat, qui travaille actuellement comme agent de sécurité dans une multinationale à Hassi Messaoud. Je pense que les autorités veulent les maintenir en prison car ils les dérangent énormément, notamment après l’avènement de la protesta contre le gaz de schiste au Sud.» Neuf chômeurs ont été placés sous mandat de dépôt depuis dix jours à Laghouat.
Parmi eux, Belkacem Khencha, 41 ans, père de quatre enfants et responsable du mouvement dans cette wilaya ; El Oulmi Benbrahim, 40 ans et père de deux enfants, et Mohamed Reg, 35 ans. «Ils ont été interpellés pendant le rassemblement qu’ils ont organisé le 28 janvier dernier devant le tribunal de Laghouat en signe de solidarité avec leur ami et membre du mouvement des chômeurs, Mohamed Reg, embarqué par la police le 22 janvier près de son domicile», explique Safiddine.
Quant aux raisons de l’arrestation de Mohamed, Me Noureddine Ahmine, avocat des détenus et coordinateur du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH) précise : «Mohamed a été arrêté au passage sur ordre de l’officier en service sans raison apparente. Il est poursuivi pour violences en flagrant délit envers les forces publiques, en application de l’article 148.» Accusés d’«attroupement non armé», les neuf chômeurs placés sous mandat de dépôt ont été jugés par le tribunal de Laghouat, mercredi dernier.
Attroupement
La veille du jugement, trois autres personnes «qui étaient à la gare routière pour accueillir les gens venus assister au procès» ont été interpellées par la police à 1h du matin. Il s’agit du petit frère de Belkacem, Khalil Khencha, 22 ans, volleyeur professionnel à Oran, de son neveu, Abdelmadjid Benazzouzi, et Younes Charef, 29 ans, étudiant en master Sciences politiques à l’université de Laghouat.
Ces derniers, qui ont été présentés le lendemain devant le procureur de la République, ont été eux aussi poursuivis pour «attroupement non armé». Convocation de justice en main pour se présenter devant le même tribunal le 25 février prochain, Kahlil, Abdelmadjid et Younes ont été relâchés le lendemain même vers 15h. «Nous avons été maltraités à l’intérieur du commissariat.
L’un des policiers a qualifié d’acte terroriste notre présence à la gare routière de la ville», s’indigne Khalil. «C’est une manière claire des autorités locales de faire obstacle aux chômeurs qui, dans leur majorité, portent des revendications légitimes d’ordre socio-politique», ajoute Younes. Pour le procès des chômeurs, le 4 février dernier, plusieurs avocats ont fait le déplacement à Laghouat pour plaider leur cause.
Me Ahmine fait le point sur le contenu de l’affaire. «Ils ont deux chefs d’accusation. Le procureur les accuse aussi d’essayer d’influencer les décisions du juge en organisant un sit-in de soutien en dehors du tribunal, selon l’article 147 du code pénal», explique l’avocat. Et de s’interroger : «Depuis quand les rassemblements de soutien sont-ils interprétés comme une volonté d’interférence aux décisions de la justice de la part des organisateurs ? Cela n’a aucun sens !»
Police Dans son rapport, le bureau de Laghouat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme accuse les forces de l’ordre déployées autour du tribunal, le jour du procès, d’avoir des comportements «irrespectueux envers la citoyenneté». «La Laddh condamne cette recrudescence de la persécution exercée par des agents de l’ordre, qui se permettent des droits excessifs au détriment de la citoyenneté», lit-on sur le communiqué de la Laddh.
Hamid Ferhi, coordinateur du Mouvement démocratique et social, qui a fait le déplacement d’Alger pour se solidariser avec les chômeurs, qualifie l’affaire de «procès de la honte» : «Le procès fait à Belkacem Khencha est une parodie de justice. Seuls des policiers ont assisté à ce procès de la honte. Son propre père a été empêché d’assister à cette audience surréaliste», et d’ajouter : «La justice vient d’inventer un nouveau chef d’inculpation : pression sur la justice. Ainsi donc, si on devait juger une telle fumisterie, les nombreux manifestants d’hier auraient dû être tous arrêtés.
Le verdict sera rendu mercredi prochain, continuons la mobilisation pour la libération des militants de Laghouat et pour un Etat de droit.» Le parquet a requis «deux ans de prison ferme contre tous les prévenus». Le verdict sera connu mercredi prochain. Environ 100 personnes ont participé au rassemblement de soutien. «Ils sont venus de Batna, Relizane, Alger, Oued Souf et El Bayadh. Aucun incident n’a été enregistré, hormis l’interpellation d’un militant venu de Batna et relâché trois heures plus tard», affirme Safiddine qui était aussi présent au rassemblement de soutien.
Solidarité
Me Ahmine revient sur le procédé utilisé par la police et qualifie les agissements des forces de l’ordre de «contraires» à la loi. «La procédure utilisée par la police lors des interpellations est contraire à la loi. Déjà, ils ne peuvent intervenir que dans le cas d’un trouble public, ce qui n’était pas le cas avec les neuf chômeurs, insiste-t-il. Avant d’intervenir dans le cas d’un attroupement, la police doit d’abord alerter le wali. C’est soit ce dernier, le chef de daïra, le président d’APC ou le chef de la sécurité qui doit s’adresser aux manifestants afin de leur demander de se disperser. Si ces derniers acceptent, alors dans ce cas on ne peut pas parler d’attroupement.
Le cas échéant, les policiers ont encore deux autres procédures à appliquer avant de procéder aux interpellations.» Me Ahmine s’étale encore sur le sujet des procédés utilisés par la police et explique leurs objectifs : «La police ignore les lois pour fatiguer et fragiliser les militants. Elle doit absolument cesser ces pratiques, car elle ne peut se mettre au-dessus de la loi, s’indigne l’avocat.
Ces arrestations arbitraires constituent une grave atteinte au respect de la liberté des individus et la liberté d’expression garanties par tous les pactes et conventions ratifiés par l’Algérie, donc une violation caractérisée des droits de l’homme, des atteintes et des violations qui ne peuvent être que condamnées avec force.
Le Réseau des avocats de défense des droits de l’homme condamne vigoureusement ces pratiques et demande la libération immédiate des détenus.» La Laddh appelle aussi à la libération des détenus et qualifie leur incarcération d’injuste : «Les charges retenues contre les accusés violent délibérément la liberté de réunion et de manifestation pacifique considérées comme des droits fondamentaux.
Nous restons solidaires et nous revendiquons, sans conditions préalables, la libération et l’acquittement de tous les détenus», lit-on sur leur communiqué. Sur les réseaux sociaux, la nouvelle du procès des chômeurs a suscité une grande vague d’indignation. Certains se préparent d’ores et déjà pour la tenue d’un deuxième rassemblement de soutien prévu mercredi prochain, jour du verdict
Meziane Abane le 06.02.15 | 10h00
http://www.elwatan.com/actualite/a-laghouat-militer-est-un-delit-06-02-2015-286827_109.php
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Égypte, perpétuité pour 230 militants de la révolution (Courrier Inter)
Ahmed Douma, une des figures les plus emblématiques de la jeunesse révolutionnaire égyptienne, et 229 autres militants ont été condamnés à la prison à vie le 4 février par un tribunal du Caire.Ahmed Douma, une des figures emblématiques de la jeunesse révolutionnaire égyptienne, a été condamné a perpétuité le 4 février au Caire - AFP / Mohamed EL-RAAY"Perpétuité pour Douma et 229 autres accusés", titre le quotidien cairote de centre gauche Al-Shorouk. Ahmed Douma, 26 ans, est une figure emblématique de la jeunesse révolutionnaire égyptienne. De même, beaucoup de ses coaccusés sont issus du mouvement de gauche Jeunesse du 6 avril, fer de lance de la contestation sous l'ancien régime de Moubarak, puis contre le successeur de celui-ci, Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans.
Par ailleurs, 39 mineurs ont été condamnés à dix ans de prison. Tous étaient accusés de "rassemblement illégal" et "troubles à l'ordre public" pour avoir participé à la manifestation qui s'est déroulée sur plusieurs jours en décembre 2011 devant le siège du Conseil des ministres, près de la place Tahrir au Caire.
Le journal rapporte qu'après le verdict "la première réaction de Douma a été de serrer la main du juge en lui faisant un grand sourire. Ce à quoi le juge a répondu : "Nous ne sommes pas sur la place Tahrir. Un peu de retenue, sinon je t'ajoute sept ans pour irrespect envers la justice."
Fin 2014, la justice égyptienne avait organisé des procès de masse contre des Frères musulmans, avec des condamnations à mort par centaines.Courrier international 5 février 2015
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Nouveautés sur AFPS Rennes
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Comment Israël parvient à intercepter les taxes douanières de la Palestine
Par Amal Ahmad, le 3 février 2015 Faisant son entrée dans la Nouvelle Année avec une tactique qui lui est familière, Israël a gelé quelque 127 millions de dollars de taxes douanières qui revenaient à l’Autorité Palestinienne (AP). Ces temps-ci, Israël use de représailles contre la demande formelle de la Palestine de rejoindre la Cour Criminelle Internationale. Précédemment, il a usé de représailles contre les tentatives de la Palestine de mener des actions contre les colonies, de former un gouvernement (...)
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Malak, 14 ans, icône des prisonniers palestiniens
5 févrierKhaoula al-Khatib tient entre les mains le portrait d’une adolescente au visage pâle et joufflu. A 14 ans, sa fille Malak, accusée d’avoir voulu attaquer des soldats israéliens, est désormais la plus jeune prisonnière palestinienne. Ali al-Khatib et sa femme Khaoula montrent le 27 janvier 2015 près du village de Biline, en Cisjordanie, une affiche réclamant la libération de leur fille Malak, de 14 ans, la plus jeune prisonnière palestinienne détenue en Israël (Abbas Momani) __7__ "Mon cœur s’est (...)
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Reconstruction de Gaza : l’argent promis n’est pas arrivé
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In Salah : La catastrophe écologique a déjà eu lieu (El Watan)
Au-delà de la confirmation officielle d’une première fracturation hydraulique d’un puits de gaz de schiste torché le 27 décembre dernier dans le bassin de l’Ahnet, les jeunes d’In Salah venus mardi soir confirmer de visu leurs appréhensions concernant la livraison de produits chimiques hautement toxiques en provenance d’Aqebli, dans la wilaya d’Adrar, ont mis à nu des failles sécuritaires visibles à l’œil nu.
Impatients, salués par les uns, décriés par les autres, rappelés à l’ordre pour la pacifisme de leur mouvement, ces derniers n’ont pas eu besoin d’attendre la confirmation d’une migration quelconque de produits chimique dans la nappe phréatique ni vérification de l’étanchéité de la cimentation et des blocs d’inox pour voir l’ampleur de la catastrophe écologique qui se déroule en ce moment même à Dar Lahmar.
Un site qui porte bien son nom décidément puisque le dos de l’âne d’In Salah va supporter une expérimentation polluante bien visible sur les photos et les vidéos postées par le « comité » officieux de suivi de la fracturation en mission mardi soir. Ils sont restés des heures durant à observer les opérations en cours.
Les jeunes ont pris des vidéos et des photos du puit, interrogeant les foreurs de l’ENTP qui leur ont déclaré « n’avoir reçu aucun ordre de cesser les travaux de forage au niveau du champs ». En fait, ces jeunes se sont présentés sans aucune protection sur un site ou de grandes quantités d’intrants chimiques rentrant dans le processus de la fracturation hydraulique étaient exposées à l’air libre.
Des photos très rapprochées ainsi que des vidéos permettent de constater la nocivité étiquetée sur les emballages notamment la mention « Danger de mort » sur un fond rouge et noir pour attirer l’attention. La membrane en polymère utilisée pur garantir l’étanchéité du sol et recevant les eaux utilisées dans le procédé de fracturation présente visiblement des fissures à divers endroits.
L’évaporation se faisant doucement en période hivernale, les déversements sont filmés sur un long canal creusé à même la terre, un bourbier sous la forme de khandag, ou tous les excédants de boue et de produits chimiques sont évacués et resteront là jusqu'à évaporation et absorption totale par le sol rouge argile entourant le puit AHT 214.
La terre est argileuse dans cette région du sud ou la proximité de l’eau joue en faveur d’une écotoxicité rapide et quasi directe notamment le Chlorure de calcium mentionné sur les emballages et les bidons filmés hier et qui est reconnu peut être dangereux si on lui permet d'atteindre les prises d'eau potable. Les consignes de sécurité mettent en garde contre la contamination des eaux domestiques et d'irrigation, les lacs, les étangs, les ruisseaux et les rivières.
La catastrophe écologique a déjà eu lieu. Après la catastrophe de la faille de Krechba ou une faille souterraine a permis la migration du Co2 séquestré par Sonatrach, la population d’In Salah, réservoir d’eaux souterraines du complexe terminal et du continental intercalaire, rappelons-le, est entrain de vivre en live une protestation écologique inédite depuis 5 semaine au moment ou les failles du système de protection de l’environnement sont dument constatées.
Toutes les informations sur la protestation anti-gaz de schiste à In Salah sont publiques. In Salah Sun and Power est le site Internet et la page Facebook lancée il y a deux ans par les membres de l’association Sahms In Salah. Elle comporte toutes les photos, vidéos, informations et commentaires, une sorte de plate-forme de discussion des habitants d’In Salah.
Houria Alioua le 04.02.15 | 17h08
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Du Moyen-Orient à l’Afrique : le djihadisme, enfant monstrueux des politiques impérialistes et libérales (ESSF)
Une semaine après le 7 janvier, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), basée au Yémen, revendiquait l’odieux attentat.
« Cette bataille bénie a été conduite par deux héros de l’islam, les frères Saïd et Chérif Kouachi. Ça a été un bienfait d’Allah que cette opération coïncide avec celle du frère moudjahid Coulibaly » déclare Aqpa. « Vous attaquez le Califat, vous attaquez l’État islamique, on vous attaque. Vous ne pouvez pas attaquer et ne rien avoir en retour », déclarait Coulibaly dans sa vidéo posthume.
Le choc a été brutal, venant rappeler que la France est bien en guerre et qu’il n’est pas possible de répandre la terreur sans effet retour. Que les acteurs de ces meurtres terroristes soient nés et aient grandi en France n’en a rendu le choc que plus violent, incompréhensible pour beaucoup, devant cette conjonction des effets dévastateurs des guerres et de la désespérance sociale.
La réponse du Premier ministre, « Nous sommes en guerre contre l’islamisme radical », rentre dans la logique du « choc des civilisations ». Quel déni de réalité ! Le chaos sanglant du Moyen-Orient d’où surgit le djihadisme de certains jeunes musulmans d’Europe ne sort pas de rien. Il est la conséquence d’une histoire, la politique des grandes puissances depuis des décennies et de leurs alliés, dictateurs locaux, de leurs manœuvres pour diviser les peuples, opposer les communautés les unes aux autres et de leurs interventions militaires en Irak, en Libye, en Afrique et aussi en Afghanistan. Le drame palestinien est le cœur de cette guerre permanente contre les peuples pour le pétrole.
Cette politique, coloniale hier, impérialiste et libérale aujourd’hui, la décomposition sociale et politique qu’elle engendre, créent les conditions du développement des fondamentalismes religieux, des ennemis des travailleurs et des peuples.
Il n’y a de réponse que démocratique, en prenant le mal à la racine : la domination capitaliste sur les peuples. Contre l’offensive sécuritaire et la défense de l’ordre moral réactionnaire par le PS allié à toutes les forces réactionnaires, contre les expéditions militaires et leur justifications qui alimentent toutes les formes de racisme contre les musulmans et contre les juifs. On ne peut combattre l’un sans combattre l’autre, comme on ne peut lutter contre le terrorisme sans combattre les politiques sécuritaires et les guerres impérialistes.
Ce dossier revient sur les 14 ans de « guerre contre le terrorisme » qui n’ont fait qu’accentuer ce qu’elle prétendait combattre.
Yvan Lemaitre