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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Le réseau africain pour l’annulation de la dette, solidaire avec Attac Cadtm Maroc

    Le Maroc devait accueillir, du 26 au 30 avril 2016, la réunion de l’Assemblée mondiale du réseau (AMR) du Cadtm ainsi que celles de ses réseaux continentaux, telle que l’Assemblée régionale du réseau Cadtm Afrique. Le choix du Maroc comme terre d’accueil de cette importante réunion mondiale, qui devait réunir des représentant-es d’une trentaine de pays africains, européens, asiatiques et latino-américains, est, de la part du réseau mondial du Cadtm, un acte d’amitié et de respect vis-à-vis du peuple (...)

    Mauritanie – Ratification du protocole sur le travail forcé : un pas vers la liberté

    La ratification par la Mauritanie du protocole de l’OIT sur le travail forcé apporte une lueur d’espoir à plus 300.000 personnes touchées par l’esclavage dans le pays. La Mauritanie rejoint ainsi le Niger, la Norvège et le Royaume-Uni parmi les pays (...)

    L’Égypte connaît actuellement une détérioration du statut des droits humains qui est sans précédent dans l’histoire moderne du pays. La répression exercée sous l’autorité d’Abdelfattah Al Sissi dépasse largement la dissidence islamiste et vise les opposants (...)

     

    Maroc : « Reste avec lui, même s’il veut te tuer »

    L Les autorités marocaines échouent souvent à empêcher la violence conjugale et familiale, à protéger les victimes, et à punir les agresseurs. Nous, Human Rights Watch, demandons à la Ministre marocaine de la Femme d’adopter des lois fortes à même de (...)

     

    Les imputations du Maroc aux Sahraouis de terrorisme : est une tentative visant à dévier l’attention internationale de la question sahraouie

    Le Secrétaire d’Etat à la Documentation et à la Sécurité, M. Ibrahim Ahmed Mahmoud a estimé dimanche les accusations infondées du Maroc aux Sahraouis de terroriste, "de tentative visant à dévier l’attention internationale vis-à-vis de la question du (...)

     

    Appel à la solidarité internationale avec les oubliés de la révolution tunisienne

    Cinq ans après la révolution, aucun des gouvernements qui se sont succédés ne semble effectivement s’attacher à proposer des solutions et perspectives crédibles aux chômeurs, hommes et femmes et aux régions défavorisées victimes de la marginalisation et (...)

     

    L’AMDH dénonce l’expulsion de la représentante d’Avocats Sans Frontières au Maroc

    L’AMDH a appris avec consternation l’expulsion par les autorités marocaines de Nisma Bounakhla, représentante au Maroc d’Avocats sans Frontières, ONG de défense du droit basée à Bruxelles. La jeune juriste a été arrêtée samedi 20 février devant son (...)

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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    • Histoire 3: 1945-1962
      Guerre d’Algérie – Les harkis et la torture : l’impossible débat

      , par DAUM Pierre

      Ce jeudi, au tribunal correctionnel de Paris,Smaïl Boufhal, responsable de l’association Générations Mémoire Harkis, attaque le journaliste Jean-Pierre Elkabbach pour propos injurieux. Ce dernier est accusé d’avoir affirmé que les harkis auraient tous plus ou moins participé à la torture pendant la (...)

    • Histoire & mémoire
      Le 19 mars – Guerre d’Algérie et crimes d’État : l’exigence de la reconnaissance

      , par LE COUR GRANDMAISON Olivier

      19 mars 2016. Pour la première fois, le président de la République devrait commémorer le cessez-le-feu consécutif aux accords d’Evian signés le 18 mars 1962 entre le gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Après plus de sept ans de guerre, le conflit (...)

     

  • Libye : le chaos libéral et impérialiste (Npa)

     

    Dans The Atlantic le 10 mars, Barack Obama désavoue la coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne qui a commencé, en 2011, l’intervention en Libye ; celle-ci aboutissant, après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, à la désagrégation du pays. « La Libye est plongée dans le chaos », constate Obama. Selon lui, Sarkozy « voulait claironner ses succès dans la campagne aérienne alors que nous avions détruit toutes les défenses anti-aériennes » . Une juste appréciation de l’aventurisme politicien de la politique de la France sous Sarkozy et que Hollande poursuit avec zèle.

    Mais Obama claironne aussi pour tenter de masquer le rôle des USA dans la désagrégation de tout le Moyen Orient. Il se dit « fier » d’avoir renoncé à frapper le régime syrien de Bachar al-Assad il y a près de trois ans, lorsque ce dernier avait franchi une « ligne rouge » avec une attaque chimique, à l’été 2013. Satisfait de lui-même, Obama veut masquer ses responsabilités en Irak, en Afghanistan, et aussi en Syrie où il a laissé la dictature écraser la révolte populaire, ou en Égypte où il accorde son soutien à l’armée qui fait régner la terreur.

    En voulant étouffer voire écraser les révolutions arabes, la politique des grandes puissances sous la direction des USA a engendré sur tout le Moyen-Orient le chaos qui a nourri Daesh. 5 ans après l’intervention franco-britannique, ce dossier revient sur ce processus au sein duquel la Libye occupe une place particulière. Là comme dans tout le Moyen-Orient, la révolte des peuples reste bien vivante.

    Libye : Il y a cinq ans débutait l’intervention...

    Cela va faire tout juste cinq ans que l’intervention militaire franco-britannique en Libye a commencé, débutée le 19 mars 2011 et justifiée par la résolution numéro 1973 des Nations unies adoptée le 16 mars 2011 qui légitimait « le recours à la force » contre le régime de Kadhafi. 

     

    Libye : Un espoir qui persiste

    Beaucoup ont vu dans la chute de Kadhafi, une simple opération de l’impérialisme, occultant pourtant un fait majeur : la mobilisation massive des populations contre une dictature.

     

    Libye : Stopper la nouvelle catastrophe

    L’intervention militaire française en Libye a déjà commencé avec l’envoi des forces spéciales ayant pour mission le renseignement et l’identification des cibles pour les frappes aériennes futures.

     
     
     
    Lire aussi:
     
    Patriarcat, femme
    Déclaration sur la situation en Libye, les droits des femmes et la charia

    , par Femmes sous lois musulmanes

    Déclaration du Réseau international de solidarité Femmes sous lois musulmanes (WLUML) sur la situation en Libye
    25 Octobre 2011
    WLUML s’inquiète du fait que le premier acte public du Comité national de transition de Libye a été de proclamer, le 23 octobre 2011, l’annulation d’un certain nombre de (...)

     
  • Nouveautés sur Orient 21

     

  • Nouveautés sur A l'Encontre.ch

    Daech importe les ingrédients de ses bombes

    17 - mars - 2016 Publié par: Alencontre

    Par Claude Angeli Des achats légaux, révèle une étude récente. Et un navire de croisière peut devenir une cible, selon les services français. Financée par l’Union européenne, une étude du Conflict Armament Research s’est intéressée aux importations de ces amateurs d’explosifs. Après vingt mois d’enquête – n’est-ce pas un peu long? –, les experts de […]

    Syrie-Russie. L’opération poutinienne de retrait, pour rester

    16 - mars - 2016 Publié par: Alencontre

    Entretien avec Isabelle Facon conduit par Olivier Tallès Maître du tempo dans la crise syrienne, Vladimir Poutine a orchestré, lundi 14 mars 2016, un nouveau coup de théâtre en annonçant à la surprise générale – du moins officielle, car les relations avec Kerry semblent, sur cette affaire, plus informées que ce qui transparaît en public – […]

    «Envoyez-les à Gaza, la colonie pénitentiaire d’Israël»

    16 - mars - 2016 Publié par: Alencontre

    Par Gideon Levy En expulsant les Palestiniens à Gaza, Israël admettrait officiellement, pour la première fois, que la bande assiégée est une prison, la plus grande au monde À une heure de route de Tel-Aviv: un ghetto. Peut-être le plus grand ghetto au monde, avec une population d’environ deux millions de personnes. Selon les derniers […]

  • Syrie-Russie. L’opération poutinienne de retrait, pour rester (A l'Encontre.ch)

    Cérémonie de bienvenue pour les militaires russes qui reviennent de Syrie sur la base aérienne près de la ville russe Voronezh, le mardi 15 mars 2016

    Cérémonie de bienvenue pour les militaires russes qui reviennent de Syrie sur la base aérienne près de la ville russe Voronezh, le mardi 15 mars 2016

    Entretien avec Isabelle Facon
    conduit par Olivier Tallès

    Maître du tempo dans la crise syrienne, Vladimir Poutine a orchestré, lundi 14 mars 2016, un nouveau coup de théâtre en annonçant à la surprise générale – du moins officielle, car les relations avec Kerry semblent, sur cette affaire, plus informées que ce qui transparaît en public – le retrait d’une partie de ses troupes de Syrie. Isabelle Facon, spécialiste des politiques de sécurité et de défense russes à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), donne, ici, son point de vue. (Rédaction A l’Encontre)

    Quels étaient les objectifs de la Russie en intervenant militairement aux côtés des troupes de Bachar al-Assad?

    Isabelle Facon: En engageant son aviation, son artillerie et sans doute des forces spéciales en Syrie, la Russie souhaitait avant tout aider les troupes gouvernementales syriennes, qui avaient perdu beaucoup de terrain, à se refaire. L’idée était de faire en sorte que Bachar al Assad arrive à la table de négociation [à Genève] en position de force, tout en répétant, d’ailleurs, ne pas se considérer «mariés» à Bachar. Les Russes estiment avoir rempli leur cahier des charges en repoussant la rébellion et en fragilisant considérablement ses lignes d’approvisionnement avec la Turquie.

    La Syrie se place aussi dans un continuum stratégique vu de Moscou: tout ce qui se passe au Moyen-Orient a potentiellement un impact au Caucase, en Asie centrale et sur le territoire même de la Russie, notamment au Daguestan, en Ingouchie, en Tchétchénie… [La fédération de Russie est composée de 22 Républiques; de 9 raïs, soit des territoires administratifs; de 46 oblasts, de régions administratives gouvernées par des gouverneurs fédéraux désignés; 3 villes fédérales: Moscou, Saint-Pétersbourg et Sébastopol; 4 districts autonomes.]

    L’embrasement du Moyen-Orient peut déstabiliser les marches de la Fédération de Russie, des territoires déjà passablement tourmentés. D’où la nécessité, selon Moscou, de s’attaquer à des mouvements rebelles syriens qualifiés de terroristes, et dont certains comptent dans leurs rangs des ressortissants russes, comme c’est le cas de Daech.

    Comment expliquer ce soutien russe à Damas?

    La Russie a fait du maintien du régime baasiste une question de principe après les changements de régime survenus ces dernières années derrière lesquels elle voit la main de l’Occident. Pas question à ses yeux que les Américains et les Européens ne rebattent les cartes en Syrie comme ils l’ont fait en Libye, en Irak, en Ukraine ou en Géorgie.

    Depuis le début, l’idée «russe» [Poutine et son cercle] est d’éviter la redite de ces scénarios en Syrie et, dans le même temps, de montrer au monde que la Russie est redevenue une grande puissance militaire et diplomatique avec laquelle il faut compter. Globalement, les Russes considèrent sans doute avoir atteint leurs objectifs: Moscou donne l’impression de faire la pluie et le beau temps sur le dossier syrien, militairement et diplomatiquement.

    Les dirigeants russes ont remis en selle Bachar al Assad par la voie militaire et, en parallèle, ont montré une réelle force de frappe diplomatique en multipliant les discussions avec tous les pays qui interviennent plus ou moins directement dans le conflit syrien: l’Iran, l’Arabie saoudite, les États-Unis, Israël… En revanche, ils n’ont pas réussi à mettre en place une coalition internationale contre le terrorisme qui aurait «obligé» les Occidentaux à la coopération au nom de la lutte contre le terrorisme.

    Pourquoi Vladimir Poutine a-t-il décidé de retirer de Syrie une partie de son armée?

    Considérant qu’elle a atteint ses objectifs stratégiques, la Russie espère sans doute aussi obtenir des dividendes politiques. Elle peut estimer que ce qui pourra être vu comme un geste de bonne volonté peut renforcer l’argumentaire de ceux qui, en Europe, veulent renouer le dialogue avec Moscou et sont tentés d’alléger les sanctions économiques décidées dans le cadre de la crise ukrainienne. Il s’agit aussi d’un signal envoyé à Bachar Al Assad qui serait réticent à écouter Moscou sur les termes du compromis, d’après certains analystes.

    Enfin, il se peut que la situation difficile de la Russie, marquée par la récession du produit intérieur brut en 2015, pousse les autorités à faire des économies. Alors que l’intervention en Syrie coûte cher et tire sur les ressources de l’armée, le budget de la défense devrait être amputé de 5% cette année [et il est quantitativement et qualitativement inférieur à celui des Etats-Unis; Moscou dépensait 3 millions d’euros par jour dans les derniers mois, alors que la crise économique est très forte; un missile 648’000 euros. A cela s’ajoute la crise pétrolière qui implique des relations plus serrées entre la Russie poutinienne et l’Arabie saoudite qui prend, un peu, ses distances face à Washington suite aux accords entre Washington et Téhéran].

    Il faut cependant relativiser ce retrait. Les Russes n’abandonneront pas leurs grandes bases en Syrie (Tartous, Hmeimim) ni ne retireront leurs systèmes antiaériens S-400…[ni leurs hélicoptères d’attaque, ni une partie des avions, bien que pour leur maintenance implique un retour; reste à voir si des «retours» ne sont en préparation]. Ils gardent des infrastructures et rien ne dit qu’en fonction de la situation, ils ne reviendront pas en force.

    Le retrait russe peut-il faciliter les négociations de paix?

    Cela peut apparaître comme un élément incitatif pour les uns et les autres. A Bachar Al Assad, il s’agit de faire passer le message: «On a sauvé ta tête, maintenant il faut faire des compromis.» L’opposition pourrait aussi l’interpréter comme un signal d’apaisement.

    Mais la Russie n’ignore pas que les discussions de Genève seront très difficiles, indépendamment du rôle des acteurs extérieurs au conflit. Pour elle, le dossier syrien va bien au-delà des enjeux régionaux. Il porte sur la place de la Russie dans le monde, sur son rapport de force avec les Occidentaux. Des questions beaucoup plus stratégiques de son point de vue. (Publié dans La Croix le 15 mars 2016)

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    Comment s’effectue le retrait des troupes russes?

    Par Benjamin Quénelle (Moscou) et Olivier Tallès

    poutine

    Familles au grand complet, drapeaux russes au vent, bouquets de fleurs, ballons: les images joyeuses des premiers bombardiers Su-37 de retour de Syrie ont tourné en boucle, le 15 mars, sur les chaînes de télévision russes, dans la foulée de l’annonce surprise de la Russie de retirer la majeure partie de son corps expéditionnaire aux côtés des troupes de Bachar Al Assad.

    «On estime à 2500 à 8000 Russes envoyés sur place pour cette intervention, en incluant une centaine de civils qui assurent le soutien technique, observe l’expert militaire Ruslan Poukhov. Faire revenir les avions dans les bases aériennes russes, c’est facile et rapide. Rapatrier tout ce personnel sera plus long.»

    Cette annonce met fin à un engagement aérien de grande envergure lancé le 30 septembre 2015, même si Moscou dit ne pas renoncer à des bombardements plus ciblés au nom de la lutte contre le terrorisme.

    Pourquoi la Russie a-t-elle décidé de retirer l’essentiel de son contingent militaire? Le chef de l’État russe avait précisé en septembre 2015 que l’intervention aérienne serait limitée dans le temps. A ses yeux, les objectifs «ont été globalement accomplis».

    Cinq mois ont passé et le rapport de force a changé sur le terrain: l’armée syrienne n’est plus enlisée, les forces rebelles ont reculé sur tous les fronts et le régime de Bachar Al Assad est provisoirement sauvé. «La Russie n’a pas réussi à liquider Daech, mais la question du terrorisme n’était qu’un prétexte à l’intervention», juge Alexandre Golts, un expert militaire critique du Kremlin.

    Durant les cinq mois d’intervention en Syrie, la Russie estime avoir démontré qu’elle était une grande puissance militaire et diplomatique, capable de supporter le coût élevé d’une intervention loin de ses bases malgré la récession économique qui la frappe depuis 2014. «Le conflit en Syrie, première crise mondiale majeure où Moscou a réussi à imposer son tempo, a montré aux Occidentaux, et tout d’abord à Washington, l’intérêt d’un dialogue d’égal à égal avec la Russie», conclut Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire du centre-franco russe d’analyse.

    Le retrait russe peut-il faciliter les négociations de paix?

    Pour Moscou, il est temps de traduire à la table des négociations de Genève le nouveau rapport de force acquis sur le terrain. Ce retrait sonne en effet comme un avertissement envoyé à Bachar Al Assad. «Le soutien russe lui avait peut-être donné l’impression qu’il pourrait sortir de la crise sans négociations diplomatiques, pense Sergeï Markov, politologue proche du Kremlin. Il doit comprendre qu’avec le retrait de l’armée russe, la solution ne peut plus désormais être seulement militaire.»

    A Genève, l’annonce du Kremlin a été saluée par l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui a parlé de «développement significatif» et espéré un «impact positif sur l’état d’avancement des négociations».

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    La Russie en Syrie, cinq années d’intervention

    Depuis le début du conflit, la Russie joue un rôle déterminant auprès du régime de Bachar al-Assad. Après avoir livré des armes et des conseillers, Moscou a conforté les positions des troupes gouvernementales syriennes face à la rébellion en intervenant directement grâce à son artillerie et son aviation.

    La Russie, dont le soutien au régime de Bachar al-Assad depuis le début du conflit syrien en 2011 d’inscrit dans le cadre d’une relation étroite qui remonte à l’époque soviétique, est passé à l’acte en 2015 en menant ses premiers bombardements en Syrie. Retour sur cinq années d’interventions directes et indirectes.

    2011

    • 27 avril: La Russie et la Chine bloquent à l’ONU une déclaration proposée par des pays occidentaux condamnant la répression par le régime du mouvement de contestation.
    • 7 octobre: Le président russe Dmitri Medvedev estime que le régime doit faire des réformes ou partir, mais souligne qu’une telle décision n’est pas du ressort de l’Otan ni de certains pays européens.

    2012

    • 8 janvier 2012: Un groupe de navires de guerre russes accoste dans la base de Tartous, la seule dont dispose la Russie en mer Méditerranée. En avril, l’agence d’État Ria Novosti affirme que Moscou a décidé de déployer des navires «en permanence» près des côtes syriennes.
    • 30 juin: A Genève, un «groupe d’action» s’accorde sur les principes d’une «transition». Mais Washington estime que l’accord ouvre la voie à l’ère «post-Assad» [ce qui ne signifie pas une situation post-régime Assad] alors que Moscou et Pékin réaffirment qu’il revient aux Syriens de déterminer leur avenir. Il ne sera jamais appliqué.
    • 27 novembre: Moscou et Damas entretenaient des relations «privilégiées» du temps d’Hafez al-Assad (père de Bachar) et de l’Union soviétique, contre simplement de « bonnes relations de travail » aujourd’hui, selon le premier ministre Dmitri Medvedev.

    2013

    En août, les Occidentaux, Etats-Unis en tête, brandissent la menace d’une action armée après une attaque chimique ayant fait des centaines de morts. Washington accuse le régime, Damas et Moscou déclarent qu’il s’agit d’une provocation des rebelles. Le recours à une action internationale est écarté en septembre après un accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien.

    2014

    22 mai 2014: La Russie et la Chine mettent leur veto à un projet de résolution français à l’ONU qui prévoyait de saisir la Cour pénale internationale (CPI) des crimes commis en Syrie par les deux camps. Il s’agit du quatrième blocage par les deux pays de résolutions occidentales depuis le début du conflit syrien.

    2015

    • 15 septembre: Le président russe Vladimir Poutine défend sa stratégie de soutien au régime syrien. Moscou renforce sa présence militaire en construisant une base aérienne près de Lattaquié, fief du clan Assad dans le nord-ouest du pays, et intensifie ses livraisons d’armes à l’armée syrienne.
    • 30 septembre: Moscou confirme ses premières frappes aériennes en Syrie, quelques heures après l’obtention par Vladimir Poutine du feu vert du Sénat russe. « Le règlement définitif et durable du conflit en Syrie n’est possible que sur la base d’une réforme politique et d’un dialogue avec les forces saines du pays », déclare le président russe, en référence à l’opposition tolérée par le régime. L’aviation russe mène à la demande de Damas ses premiers bombardements, Moscou affirmant avoir visé des cibles de Daech. Mais d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les frappes ont visé principalement le Front al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida, et des rebelles islamistes.
    • 7 octobre: Pour la première fois, des missiles russes sont tirés depuis des croiseurs de la flottille dans la mer Caspienne. Plus tard, le 9 décembre, l’armée russe frappe pour la première en Syrie à partir d’un sous-marin déployé en mer Méditerranée. Washington affirme que la quasi-totalité des bombardements russes visaient des organisations armées modérées qui combattent le régime.
    • 20 octobre: Après trois semaines de bombardements de l’aviation russe, Vladimir Poutine passe à l’offensive sur le front diplomatique et politique en recevant Bachar al-Assad.
    • 14 novembre: Après une première rencontre le 30 octobre, les grandes puissances, dont les États-Unis, la Russie et l’Iran, s’entendent à Vienne sur une feuille de route, mais de profondes divergences subsistent sur l’avenir du président syrien.
    • 24 novembre: La Turquie abat un avion militaire russe qui avait selon elle violé son espace aérien à sa frontière avec la Syrie, provoquant la colère de la Russie qui dénonce « un coup de poignard dans le dos ». Ce grave incident provoque une brusque escalade des tensions entre les deux pays autrefois amis.
    • 23 décembre: Amnesty International accuse la Russie d’avoir tué «des centaines de civils» et causé «des destructions massives» dans des raids contre des zones d’habitation pouvant «constituer des crimes de guerre ». Moscou rejette les accusations « fausses » et « sans preuves » d’Amnesty.

    2016

    • 1er février: Les forces du régime, avec le soutien des bombardiers et avions d’attaque au sol russes, lancent une offensive contre les rebelles autour de la ville d’Alep, poussant des dizaines de milliers de civils sur les routes de l’exode. Début mars, l’OSDH a affirmé que plus de 1 700 civils dont 429 enfants avaient péri depuis le début de l’intervention russe.
    • 27 février: Initié par Washington et Moscou, un accord de cessation des hostilités sans précédent entre en vigueur entre régime et rebelles. L’accord concerne seulement les zones de combat entre forces du régime, appuyées par l’aviation russe, et rebelles. Il exclut Daech et Al-Nosra, qui contrôlent plus de 50 % du territoire syrien.
    • 14 mars: Vladimir Poutine ordonne le retrait de la majeure partie du contingent militaire déployé en Syrie et dont les milliers de raids aériens ont permis à l’armée syrienne de reprendre l’avantage sur le terrain. L’annonce, après un entretien téléphonique entre Poutine et Assad, intervient au moment où débute à Genève un nouveau cycle de négociations entre représentants du régime et de l’opposition. (Chronologie établie par La Croix, du 15 mars 2016)
    Publié par Alencontre le 16 - mars - 2016
     
  • Femmes sous lois musulmanes : Contre l’intégrisme, les femmes laïques s’organisent dans un réseau non confessionnel (Essf)

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    Non confessionnel, le réseau Femmes sous lois musulmanes relie toutes les femmes de pays musulmans

    Tournant historique dans la lutte contre l’intégrisme musulman : les femmes laïques s’organisent

    Les quarante dernières années ont vu l’émergence, au plan international, des luttes féministes dans les pays dits musulmans. Bien entendu ces luttes ont toujours existé : l’ouvrage de Farida et Aisha Shaheed sur Nos grandes ancêtres [1] en témoigne et si elles ont décidé de faire démarrer leur recherche au VII° siècle, ce n’est pas faute d’exemples antérieurs. Écrit pour mieux réfuter les accusations d’occidentalisation et de traîtrise à l’islam portées contre nos féministes d’aujourd’hui, il pointe la persistance et l’actualité des demandes des femmes au travers des siècles : l’éducation, la liberté de mouvement, l’autonomie économique et la disposition de ses biens, le libre choix d’un mari ou de ne pas contracter mariage, les multiples formes de contrats passés avec leurs prétendants pour garantir les droits des épouses après le mariage, etc.

    En réclamant ainsi notre histoire féministe, nous avons fait œuvre scientifique et battons en brèche à la fois la revendication identitaire des intégristes qui voudraient faire disparaître ces faits de notre histoire officielle et le ‘choc des civilisations’ de l’extrême droite raciste qui cherchait à nous enfermer, nous assigner à résidence dans une ‘culture musulmane’ unique, a-historique et transcontinentale exclusivement rétrograde.

    À de rares moments, les luttes féministes en Turquie, en Égypte ou dans le sous-continent indien du début du XX° siècle ont trouvé quelques échos dans la presse féministe européenne ; et il y eut parfois de généreuses actions de solidarité spécialement en matière de droits à l’éducation des filles. Mais ce n’est que dans les années 80 que devient visible internationalement Femmes Sous Lois Musulmanes (plus connu sous son acronyme en anglais WLUML – Women Living Under Muslim Laws), le premier réseau féministe qui relie les femmes dans les pays ‘musulmans’ et les communautés ‘musulmanes’ en Asie, en Afrique, au Moyen Orient et dans les diaspora.

    
Ce réseau, rappelons-le, se définit comme non confessionnel ; ce qu’il met en lumière, ce n’est pas l’appartenance religieuse, c’est une réalité socio-politique commune : celle de vivre sous des lois dites musulmanes. En ce sens, il s’adresse à, et regroupe indistinctement, toutes les femmes qui vivent sous ces lois, quelle que soit leur origine, leur religion ou absence de religion. Il a pour but d’organiser l’échange de connaissances sur nos situations, leurs similarités et leurs différences – afin de démonter le mythe d’une ‘monde musulman ‘ homogène ; sur nos luttes, afin d’organiser, pour la première fois, le soutien international des luttes locales par des femmes de pays ‘musulmans’ qui bénéficient ainsi d’une légitimité que n’ont pas les féministes qui nous soutiennent de l’extérieur dans le monde entier ; sur nos stratégies, pour stimuler l’imagination des groupes locaux et faciliter l’échange et l’adoption de stratégies facilement reproductibles. Le tout, en lien avec les féministes du monde entier, car il n’est pas question de se ghettoïser et nous sommes plutôt enclines à voir les similarités qui nous unissent dans notre demande de droits universels.

    Parmi les premières tâches accomplies par le réseau Femmes Sous Lois Musulmanes on trouve deux projets majeurs.

    Programme d’échange

    Le premier est un programme d’échange réalisé où, pour faire prendre conscience de la diversité et de la non-homogénéité du ‘monde musulman’, nous organisons un véritable choc culturel. Pendant trois mois, des femmes vont vivre dans un contexte ‘musulman’ complètement différent du leur. Celles qui vivent dans des pays où les femmes sont voilées vont dans un autre pays ‘musulman’ où elles ne le sont pas, et vice versa. Celles qui vivent dans des pays où les femmes sont excisées vont dans un autre pays ‘musulman’ où on n’a jamais entendu parler de cette coutume – et vice versa, etc. Elles reviennent ensuite passer du temps ensemble pour confronter leurs expériences et c’est un festival de découvertes sur la diversité du ‘monde musulman’ qu’elles partagent.

    Ce sont des cadres féministes qui sortent de ces échanges, exceptionnellement conscientes qu’elles ont des acquis à préserver – puisque les intégristes planifient une homogénéisation par le bas en propageant les lois et les coutumes les plus rétrogrades et misogynes comme étant ‘islamiques’- ; et qu’elles ont des droits à conquérir puisqu’elles ont vu de leurs yeux d’autres citoyennes de pays ‘musulmans’ en bénéficier. On ne sort pas indemne d’une telle expérience, on en sort armée pour ne plus avaler les couleuvres intégristes.

    Femmes et lois

    Le deuxième projet, colossal, est intitulé ‘Femmes et lois’ [2]. Il confie aux militantes de base des organisations des droits des femmes le soin de répertorier les lois sur la famille (celles qui affectent le plus les femmes) dans leur pays, non seulement les textes officiels, mais aussi leur application, ainsi que les coutumes que couvrent les États, ce qui leur donne presque force de loi. Les militantes sont particulièrement bien placées pour faire ce travail à partir de cas concrets, mais aussi pour en restituer ensuite les résultats de façon à stimuler les luttes.

    Outre les rapports nationaux et régionaux, il en ressort au final un Manuel comparatif qui permet aux militantes de voir au premier coup d’œil que les lois sont très diverses bien que chaque pays les affirme ‘islamiques’. Au moment où les intégristes promeuvent des projets législatifs liberticides et misogynes en les parant du nom de ‘charia’ – et ce, y compris dans les pays d’immigration –, il est particulièrement réjouissant de montrer, preuves en main, que certains pays ‘musulmans’ admettent l’égalité totale des conjoints dans le mariage, ne restreignent pas le droit au travail ou aux hautes fonctions de l’État pour les femmes, ou protègent l’intégrité physique des fillettes, tout en s’estimant en parfaite conformité avec l’islam. Si d’autres pays font l’inverse, on peut et doit donc se battre pour abolir ces lois patriarcales.

    Parallèlement, pour bien montrer que ‘l’islam’ ne parle pas d’une seule voix, et certainement pas par la seule voix des intégristes, nous entamons une exploration des sources religieuses de ces lois (pour souvent découvrir qu’elles n’en ont pas), une déconstruction des alibis religieux et des comparaisons d’interprétations coraniques en confrontant les vues intégristes avec les travaux des théologiens progressistes.

    Malheureusement, internationalement, nous sommes victimes de notre succès. L’engouement pour les luttes des ‘musulmanes’ est à double tranchant : on a tôt fait, en particulier les financeurs, mais pas seulement, de nous enfermer dans un carcan identitaire où seules les réinterprétations religieuses vont être considérées comme devant être notre stratégie préférentielle, alors que les luttes pour les droits universels ou pour la laïcité sont jugées moins légitimes. Lors des rassemblements féministes, la demande de présentations se veut, elle, aussi spécifiquement ‘musulmane’. S’ensuit une longue période de purgatoire : les fondations se tournent vers les projets de réinterprétation coranique, sans voir que ce sont devenus des projets inspirés par les intégristes, le ‘féminisme islamique’ fleurit. Les manifestations féministes en Occident apprécient l’exotisme des femmes voilées, comme si cela leur donnait un brevet d’antiracisme.

    Un courant pour la laïcité et l’universalité des droits

    Pourtant, pendant ce temps se développe un courant majeur pour la laïcité et l’universalité des droits des femmes, prépondérant, par exemple, en Algérie, au Sénégal, en Turquie ou au Bangladesh. Et les exactions de plus en plus odieuses des talibans, puis d’Al Qaida et de Daech, au nom de l’islam vont exacerber ce courant. Après des attentats sanglants au Pakistan, les photos d’archives des mouvements féministes montrent des femmes tenant, dans la rue, des panneaux demandant un État laïque.

    Depuis le GIA dans les années 90 en Algérie où les laïcs, qu’ils ou elles soient croyant-es musulman-es ou athées, sont assassiné-es comme kofr (mécréants), les attaques se sont multipliées contre les partisan-es d’États laïques : des emprisonnements et condamnations à la flagellation dans les pays du Golfe aux assassinats des blogueurs athées au Bangladesh. Et parmi les personnes assassinées, de plus en plus de femmes, des journalistes, des avocates, des femmes politiques, des militantes associatives, au Moyen-Orient, au Pakistan, en Afrique du Nord, etc. La décennie 2010 est hélas ! particulièrement meurtrière.

    Mais loin d’enrayer le phénomène, les meurtres donnent plus de visibilité à ces nouveaux mouvements qui commencent à se donner les moyens de s’organiser internationalement. Créé en 2005, le réseau Secularism Is A Women’s Issue donne le coup d’envoi. On a créé des ‘Conseils des Ex-Musulmans’ depuis quelques années en Allemagne et en Grande-Bretagne, fondés l’un comme l’autre par des femmes d’origine iranienne, puis dans d’autres pays européens et du Maghreb, pour revendiquer le droit de quitter l’islam sans le payer de sa vie. Il y a fort à parier qu’ils se multiplieront dans les années à venir. On invite régulièrement leurs fondatrices et fondateurs à l’extérieur – un changement majeur par rapport aux décennies précédentes où la seule stratégie pour laquelle on nous reconnaissait quelque légitimité était celle de la réforme de l’islam.

    Une première conférence internationale sur la laïcité, les droits civils et la citoyenneté se tient à Londres en 2015. Organisée par des féministes de la diaspora algérienne et iranienne, elle regroupe principalement – mais non exclusivement - de nombreux-ses participant-es d’origine ‘musulmane’ venu-es d’Asie et d’Afrique. À la tribune ce sont les femmes qui sont de loin les plus nombreuses, certaines croyantes, mais laïques, et beaucoup d’autres ouvertement athées. Depuis, les interactions entre les laïques et athées de pays dits musulmans et ceux d’Europe se multiplient : cette année, se tiendront en Pologne et en Croatie notamment des évènements laïques où l’on invitera diverses représentantes de la résistance laïque des pays ‘musulmans’. Des conférences internationales sur la laïcité devraient se tenir prochainement en Asie du Sud.

    Une très sérieuse étude datant d’une dizaine d’années montre qu’en France environ 25 % de la population issue de l’immigration de pays dits musulmans se déclarent ouvertement athée et que seuls 5 % se déclarent pratiquants. Il est fort intéressant de noter que c’est exactement la même proportion que parmi les citoyennes et citoyens français d’origine chrétienne. Paru en anglais sous le titre The struggle for secularism in Europe and North America [3], un livre recense les mises en garde de féministes de la diaspora qui ne mâchent pas leurs mots contre l’essor de l’intégrisme musulman en Europe, au Canada et aux USA, et qui expriment clairement leur attachement à la laïcité menacée [4].

    Nous voyons enfin, petit à petit, rétablie la légitimité de nos luttes universalistes et laïques et c’est certainement la grande révolution de cette décennie. Il serait temps que nous entreprenions une nouvelle fois de réclamer notre histoire et que, comme nous l’avons fait pour nos ‘grandes ancêtres’ féministes, nous exhumions aussi nos grandes ancêtres laïques dans les pays à majorité musulmane.

    Marieme Helie Lucas, sociologue et coordonnatrice de Secularism Is A Women’s Issue

    Sites Webs à consulter :

    Secularism is a Women’s Issue : http://www.siawi.org

    Femmes sous lois musulmanes : http://www.wluml.org/fr/node/5409

    * Mis en ligne sur Sisyphe, le 1 mars 2016 :
    http://sisyphe.org/spip.php?article5234

    Notes:

    [1Our Great Ancestors, By Farida Shaheed and Aisha Lee Shaheed Karachi : Oxford University Press, 2011, 220 pp. WLUML ed.

    [2Knowing Our Rights, WLUML ed.

    [3The Struggle for Secularism in Europe and North America – women of migrant descent facing the rise of fundamentalism, Marieme Helie Lucas ed. Amazon. En cours de traduction en français.

    [4Il faut rappeler ici qu’il y a quelques décennies, ce sont des femmes de pays musulmans qui sont venues, à l’initiative du WLUML (Femmes sous lois musulmanes), soutenir les Canadiennes contre l’introduction de tribunaux d’arbitrage religieux en matière de droit de la famille.

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37444

    Lire aussi:

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article37490

     

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