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Documents - Page 17

  • Communiqué Attac CADTM Maroc en soutien au peuple grec ( Cadtm Maroc)

    Tout notre soutien au peuple grec face à la tyrannie des créanciers
    Solidarité avec le peuple grec face contre le dictat des créanciers
    Souveraineté populaire, libérée de l’endettement
    Pour un mécanisme citoyen pour l’audit de la dette la publique marocaine

    Après cinq ans de politique d’austérité un nouvel horizon se dessine en Grèce. Cinq ans de licenciements, de baisses des salaires et des pensions de retraite, de démantèlement des services publics et privatisation des secteurs publics. Le 25 janvier 2015, le peuple grec a élu le parti Syriza à la tête de l’Exécutif. Ce parti composé d’une coalition de mouvements et de courants de gauche opposés au programme libéral dicté par la Troïka (FMI, BCE et UE).


    Ces trois institutions se sont appliquées à piller le pays pour sauver les banques privées françaises, allemandes et grecques. La Grèce est devenue ainsi un des pays les plus endettés dans le monde, avec une dette publique de 322 milliards d’euros, soit 177% de son PIB. Le poids de la dette va peser durant les quarante prochaines années, c’est-à-dire jusqu’à 2054 ! sur le dos du citoyen grec.


    La Grèce a été soumise à des conditionnalités exceptionnelles et injustes par les créanciers. La Troïka veille chaque trois mois sur le suivi de ces mesures. Ce trio s’est permis de modifier les lois de ce pays, d’imposer la réduction de 25% des salaires des travailleurs de plus de 25 ans et de 32% pour les salariés de moins de 25 ans. La Troïka a obtenu des anciens gouvernements la baisse de 40% des pensions de retraite, faisant basculé la moitié des retraités sous le seuil de la pauvreté, le 13e et 14e mois dans le secteur privé et public ont été supprimés, des hôpitaux ont été fermé, la TVA a été augmenté à 23% sur la grande partie des produits, etc...
     
    Le Parlement grec a créé en avril 2015 la Commission pour la vérité sur la dette publique pour réaliser un audit global de la dette grecque. Cette Commission avait pour mission de réaliser un audit approfondi et rigoureux sur l’endettement de la Grèce depuis les années 80 jusqu’à 2015, et particulièrement la période 2010-2015. Cette Commission se compose d’experts de divers domaines ainsi que de volontaires venus de plusieurs pays. Eric Toussaint, porte-parole du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM), a assuré la présidence scientifique de cette structure. Ces missions ont été approuvées par le Parlement hellénique : « Création d’une Commission spéciale du Parlement hellénique en vue d’établir la vérité sur les causes de l’émergence et de l’accroissement démesuré de la dette publique, d’auditer la dette et de promouvoir la coopération internationale du Parlement grec avec le Parlement européen et les Parlements d’autres pays ainsi qu’avec les organisations internationales qui s’occupent de dette, ceci afin de stimuler la prise de conscience du problème par la population grecque, la communauté internationale et l’opinion publique internationale ».

    La Commission a présenté au Parlement le 17 et 18 juin son rapport préliminaire composé de neuf chapitres. Lors d’une séance plénière et en présence de parlementaires progressistes venus des quatre coins de la planète, le rapport a conclu que : « la Grèce ne doit pas payer cette dette, du fait de son caractère illégal, illégitime et odieux ». Le service de la dette de ce pays est devenu un obstacle pour assurer le respect minime des droits de l’homme. La Commission considère que la Grèce a été et est toujours la victime d’une tentative de meurtre froidement préméditée par le trio que sont le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et la Commission européenne. Cette attaque violente, illégale et immorale a été réalisée avec l’assentiment et la complicité des États européens qui, au lieu de servir et défendre l’intérêt général, ont préféré se mettre au service des banques et des intérêts particuliers d’une minorité.

    Les expériences de l’audit de la dette se multiplient dans plusieurs régions dans le monde. Elles se réunissent autour d’un même objectif : Fonder les bases de l’annulation de la dette. Le réseau CADTM international assure un rôle historique dans ces dynamiques à travers la présentation d’expériences, de propositions et de revendications pour atteindre la libération de l’emprise de la dette. Notre réseau avait été présent lors de l’audit de la dette de l’Equateur, une initiative du président Rafael Correa en 2007. Au Paraguay, une expérience similaire avait été promue par le président Fernando Lugo en 2008.

    En Europe, plusieurs initiatives ont été lancées à partir de 2010 en Belgique, Espagne, France, Grèce et Portugal. Au Brésil, le CADTM a été aussi partie prenante d’une Commission parlementaire pour l’audit de la dette en 2011 et en 2013. En Tunisie, une campagne internationale pour l’annulation de la dette odieuse a été lancée début 2011. En Argentine, le CADTM contribue également à mettre en place une Commission d’audit suite à l’adoption d’une motion au sein du Parlement en septembre 2014. Enfin, en Grèce, le CADTM est impliqué fortement dans la Commission vérité dès avril 2015.

    ATTAC Maroc, qui assure la co-gestion du secrétariat international du réseau CADTM international, suit avec intérêt le travail accompli par la Commission d’investigation sur la vérité de la dette grecque et spécialement l’effort énorme fourni par nos camarades du CADTM.

    Notre association annonce ce qui suit :


    - Notre solidarité totale avec le peuple grec pour se libérer de la tyrannie des créanciers.
    - Notre soutien au travail de la Commission et nous lançons un appel à tous les mouvements et organisations de lutte dans le monde pour soutenir leur combat.
    - Notre soutien à toutes les formes de solidarité avec le peuple grec pour pousser l’actuel gouvernement à annoncer la suspension du paiement de la dette et l’annulation des parties illégitimes, illégales, insoutenables et odieuses. C’est la voie pour sortir la Grèce de la crise et pour le peuples pour se libérer de la dictature de la dette.

    Nous appelons à :

    La création d’un Comité pour l’audit de la dette publique marocaine, avec la participation d’organisations de lutte ouvrière, de jeunesse, de femmes, de syndicats, de partis de gauche, d’organisations des droits de l’homme et des diplômés chômeurs. Cette instance élargie devra compter des économistes, des juristes, des parlementaires, etc…Cette instance sera l’expression populaire qui paie le prix de l’endettement. Ce Comité bénéficiera de la contribution d’expertise internationale dans ce domaine.

    - La suspension du paiement du service de la dette et le gel des intérêts

    - L’annulation de la dette qualifiée d’illégitime, illégale, odieuse ou insoutenable par les résultats de l’audit.

    Secrétariat national,
    26 juin par ATTAC/CADTM Maroc

     

    Autres articles en français de ATTAC/CADTM Maroc (62)

  • L’État algérien en question (Orient 21)

    http://cdn.liberte-algerie.com/images/caricature/thumbs/6955-4fa8b.jpg

     

    Dès son arrivée à Alger le 15 juin, François Hollande a rappelé les raisons de sa visite de deux jours à un président hors d’état de gouverner : « La France est le premier partenaire économique de l’Algérie, entend le rester et entend même encore développer sa présence ». Pour Mustapha Baba-Ahmed, auteur de Algérie : l’heure de vérité pour la gouvernance, la situation de crise économique et de leadership du pays ne peut plus durer.

    L’heure de vérité a-t-elle sonné pour le régime algérien  ? Et pour reprendre le vocabulaire des corridas, est-il à la veille de sa mise à mort  ? C’est la question que pose Mustapha Baba-Ahmed, auteur de Algérie : l’heure de vérité pour la gouvernance et ancien haut fonctionnaire du ministère des finances à Alger qui connaît de l’intérieur les rouages d’un système dont l’opacité est la meilleure défense. Il se décrit comme un technocrate choqué par les «  gaps de plus en plus béants  » entre «  le discours et la réalité économique  » du pays.

    Sa démonstration, implacable, remonte à la source du mal : la mauvaise gouvernance. «  L’État, sujet de droit  » auquel il consacre tout un chapitre, a posé des règles trop étrangères à la réalité du pays et à la rationalité que, de plus, il ne respecte pas parce que la souveraineté a été confisquée par les dirigeants et que le peuple n’a pas son mot à dire.

    Faciliter à tout prix l’accès à la rente pétrolière

    Entre 1962 et 1977, l’Algérie s’est dotée d’une économie de commandement, dominée par le secteur public et fermée sur l’extérieur. Le marché n’y jouait pour ainsi dire aucune rôle ou presque.

    La soif de pouvoir et l’ivresse de la fortune ont fini par chambouler l’État algérien, faisant du partage de la rente pétrolière l’élément fondamental de la vie politique nationale. Cette quête forcenée édulcore le droit jusqu’à l’enterrer, comme on a pu le voir récemment à l’occasion de procès anti-corruption à grand spectacle1 qui s’acharnent sur les lampistes et disculpent au préalable et en catimini les coupables. Le président du tribunal criminel près la cour d’Alger l’a reconnu publiquement : «  un petit juge ne peut rien contre un ministre…  » En clair, les institutions chargées d’appliquer les lois sont bridées, neutralisées, châtrées dans le seul but de faciliter l’accès à la rente pétrolière (plus de 70 milliards de dollars en 2012). On en bénéficie légalement à cause de sa position, et à ce titre on la gaspille pour garder le pouvoir en achetant l’aval de la population, son approbation du statu quo. Ou on met la main dessus illégalement par la corruption et le détournement, avec la complicité des puissants de l’heure.

    L’auteur, qui avait terminé son travail à l’été 2014, c’est-à-dire avant l’éclatement de la crise pétrolière, distingue trois groupes qui accèdent à la rente pétrolière :


    - les entreprises qui gagnent beaucoup d’argent simplement parce que l’argent coule à flots  ;
    - les amis, bien en cour, sont assistés sur tous les plans pour développer leurs affaires dans un cadre bureaucratique complaisant  ;
    - des millions d’Algériens bénéficient enfin de transferts sociaux massifs, surtout s’ils habitent le centre du pays.

    L’essence, l’électricité, l’eau, le gaz, la terre, sont bradés à des tarifs sans commune mesure avec leur coût et accentuent les inégalités sociales sous prétexte de les combattre. Et les plus gros consommateurs sont, bien sûr, les plus gros bénéficiaires.

    Au détriment des pauvres

    Cet État qui n’est ni régulateur, ni entrepreneur, est en vérité surtout mystificateur. Il met par exemple en avant les «  besoins sociaux de la population  » sous prétexte de ménager les plus pauvres pour refuser toute réforme alors que, comme Mustapha Baba-Ahmed le démontre, les plus pauvres (40 % des Algériens) ne bénéficient en réalité pas de ces subventions tant vantées.

    On a tenté de le réformer à deux reprises. En 1989, après une révolte populaire, il y a une lueur d’espoir vite étouffée au nom de «  la défense de la République  » contre l’insurrection islamiste. Dès le printemps 1991, les réformes économiques sont enterrées et les élections libres ajournées. En 1994, sous la pression de l’extérieur dont l’aide est incontournable, Alger reprend le chemin des réformes — au moins économiques. Mais dix ans plus tard, Abdelaziz Bouteflika referme le couvercle et présidentialise à outrance le régime grâce à un afflux inattendu et sans précédent de devises qui ne doit rien à sa politique. Au contraire, la production pétrolière et surtout gazière baisse parallèlement sans que les ministres successifs ne réussissent à redresser la barre.

    L’Algérie, comme les autres pays exportateurs d’hydrocarbures, gaspille l’aubaine au lieu de mettre à profit une conjoncture qui risque de ne jamais revenir. Mais «  l’ère de l’énergie chère est finie  », avertit l’auteur et «  l’économie algérienne est en péril  ». Un changement politique et de politique s’impose pour sauver le pays «  des turbulences et recompositions que traversent le monde arabo-musulman  ».

    Une réflexion s’impose aussi pour établir un scénario de baisse significative de la rente pétrolière. Mustapha Baba-Ahmed propose un chiffrage puisé aux meilleures sources qui montre l’ampleur et l’urgence de la tâche qui attend les responsables algériens. Ce diagnostic ne plaira pas à tout le monde à Alger et l’on ne manquera pas de souligner qu’il y manque une thérapeutique. Mais en soumettant l’État algérien à la question, son livre est un cri d’alarme qui devrait être entendu des deux côtés de la Méditerranée.  

    Jean-Pierre Séréni 23 juin 2015
     
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  • Rhabillons les Femen ! Une réponse féministe marocaine (Orient 21)

    Le 2 juin dernier, deux Femen françaises, seins nus, s’embrassaient sur l’esplanade de la tour Hassan à Rabat, prétendant manifester de la sorte leur solidarité avec la communauté LGBT marocaine.

    Si certains militant-e-s et féministes ont pu y voir un geste fort anti-homophobie et anti-patriarcat, d’autres dénoncent une attitude paternaliste et post-coloniale qui ne peut que nuire aux luttes d’émancipation menées au Maroc par les femmes et les groupes marginalisés.

    Deux activistes des Femen ont débarqué mardi 2 juin à Rabat pour une action seins nus sur la très symbolique esplanade de la tour Hassan. Le poing levé, c’est en se donnant en spectacle dans un baiser «  intersexe  » que ces deux activistes ont entendu manifester leur solidarité avec le groupe LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) au Maroc. Cette petite escapade en «  terre d’Arabie  » qui marque la première venue des Femen au Maroc a été interprété par certaines féministes progressistes et par certains militants LGBT comme un geste fort censé venir éclairer nos sociétés archaïques et sauver nos mentalités dégénérées par l’homophobie et le patriarcat arabe.

    Pourtant, ce qu’expriment les actions éclair des Femen qui «  font le buzz  » n’est rien d’autre qu’un mépris envers toutes les femmes qui luttent depuis des années au sein de la société marocaine. C’est de ces femmes-là que l’on devrait normalement parler. Celles qui militent au grand jour, mais aussi celles qui décident de lutter dans l’ombre, celles qui refusent même, parfois, de se définir féministes mais qui sont de fait des femmes qui se battent au quotidien dans la société marocaine.

    Il serait bon de rappeler aux quelques défenseurs marocains des actions des Femen que ce groupe d’activistes n’est en rien représentatif de la cause féministe. Il en est même la manifestation la plus dévoyée et la plus odieuse. D’ailleurs, de nombreuses féministes, y compris occidentales, dénoncent le caractère islamophobe et impérialiste de leurs actions. Deux critiques majeures sont à retenir. Premièrement, ce groupe d’activistes instrumentalise le corps des femmes en exhibant des plastiques qui répondent complaisamment et en tous points aux standards imposés par les canons de beautés eurocentrés. Deuxièmement, en imposant leurs agendas politiques sans concertation ni même prise en compte des stratégies internes et propres aux dynamiques des différentes luttes existantes au Maroc, elles participent à monopoliser et à façonner un débat déconnecté des réalités locales.

    Si les critiques fusent à l’encontre des Femen, c’est bien parce que bon nombre de féministes s’insurgent de la direction qu’elles font prendre à la cause des femmes en général. Ces critiques ne sont pas l’expression d’un archaïsme  ; elles témoignent en réalité de l’effervescence des féminismes qui s’inventent et se pratiquent de par le monde. Aujourd’hui, un feminism of color existe, de même qu’un «  féminisme islamique  », et bon nombre de féministes du Nord dénoncent elles aussi le racisme structurel induit par ce type de discours qui infériorise, au nom de la liberté des femmes, les sociétés post-colonisées. En créant l’image d’une communauté musulmane minée par le «  patriarcat arabe  », les Femen produisent un discours qui réduit les rapports de force à une sorte de pathologie culturelle.

    Plus grave encore, en imposant un discours essentialisant, les Femen tentent également d’imposer des pratiques de résistance. Avec leur guide de bonnes pratiques militantes, elles ne font que reproduire un discours paternaliste tout à fait insupportable à toute personne qui entend s’inscrire dans une lutte pour l’émancipation. Les actions paternalistes, de type Femen, qui bénéficient, usent, et abusent du white privilege (privilège blanc) ne peuvent qu’engendrer des dégâts néfastes à toute possibilité d’instauration d’un dialogue social autour de questions aussi épineuses que celle de la dépénalisation des pratiques sexuelles — en particulier homosexuelles —, au Maroc. En effet, ce type d’action qui instrumentalise la question des libertés individuelles participe à dépolitiser les questions sociales, notamment en refusant de pointer les causes politico-structurelles à l’œuvre dans la criminalisation des mœurs, au profit d’un mépris sociétal et d’un discours pathogène.

    Toutefois, en dépit de tous les efforts déployés par des groupes assimilés à l’hégémonie occidentale, une alternative s’organise. Il est important de savoir qu’existe une pluralité de voix issues des sociétés post-colonisées, qui dialoguent et essaient de trouver leur propre voie d’autonomie. Elles donnent du courage, car bon nombre de défenseurs du féminisme «  va-t-en-guerre  » pensent que tout ce qui ne répond pas aux critères érigés par un féminisme eurocentré est une offense à la cause des femmes et une défense du patriarcat. Et ils sont nombreux et surtout ils (ou elles) sont ceux qui ont le pouvoir, tant médiatique que politique.

    À ces critiques, il faut simplement oser dire non  !

    Il faut oser dire, que nous, femmes marocaines, nous ne voulons plus être le bras droit d’un féminisme qui se veut prétexte à une réduction de l’homme arabe au patriarcat.

    Il faut oser affirmer que ce type de féminisme laïcard, éradicateur, exprime non seulement un mépris de classe repris par certaines de nos élites progressistes, mais surtout qu’il infériorise notre culture en niant totalement les expressions complexes et diverses des résistances des femmes qui s’expriment et se pratiquent constamment dans le quotidien marocain.

    Il est temps d’oser affirmer que nous avons le pouvoir et le devoir de ne pas vouloir que la cause des femmes soit le prétexte à des discours impérialistes, directement empruntés aux discours coloniaux. Des discours utilisés pour justifier les interventions étrangères et les politiques islamophobes qui affectent négativement toute la diaspora maghrébine en Europe.

    Et, pour ce qui est de notre émancipation, que les féministes du Nord cessent de s’inquiéter : on s’en charge  !

     
    Soraya El-Kahlaoui  16 juin 2015
    Doctorante en sociologie à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et contributrice pour Le Monde Afrique.

    http://orientxxi.info/magazine/rhabillons-les-femen,0936
  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    https://encrypted-tbn3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ2k_QcskOH3T53G-XowPbs8TR2LpAnRgZX2F5BV4QuiZb8DT6X_Q

     

  • Bref rappel de l’affaire Si Salah (Le Matin.dz)

    Le colonel Si Salah voulait dialoguer avec De Gaulle pour la fin de la guerre.

    Le 10 juin 1960 a eu lieu une rencontre entre le conseil de la wilaya IV historique, conduit par son chef, le colonel Salah Zaamoum et le général de Gaulle. Le colonel Si Salah voulait dialoguer avec De Gaulle pour la fin de la guerre.

    Mise à part l’histoire officielle qui n’en fait nullement mention, cette affaire donne lieu à deux versions antinomiques. La première, de surcroît simpliste, fait état de la trahison pure et simple du conseil de la wilaya IV et l’autre, plus raisonnable, relate les faits en les rapprochant autant que faire se peut de la réalité.

    De toute évidence, bien que le discours du 16 septembre 1959 – où le général de Gaulle parle du droit du peuple algérien à l’autodétermination – ait un poids considérable dans le processus de la prise de décision, il n’en demeure pas moins que les raisons sont davantage endogènes à la révolution algérienne. En fait, la mésentente entre le conseil de la wilaya IV et l’organisation extérieure atteint son paroxysme vers janvier 1960.

    Lors du conseil de wilaya, Si Salah reproche amèrement au GPRA son mutisme aux appels de détresse qui lui sont lancés par les maquisards de l’intérieur. Dans un rapport rédigé par Boualem Seghir, les chefs de la W4 dressent un tableau noir de la situation. «Le peuple a trop souffert… Le peuple est en voie de nous abandonner», constatent-ils. Selon Gilbert Meynier, dans "Histoire intérieure du FLN", "ce fut à qui fulminerait le mieux contre le GPRA et les planqués de l’extérieur qui avaient abandonné les combattants à leur triste sort."

    Cependant, à l’époque des faits, la révolution vit au rythme d’une crise interne sans précédent. En effet, sous le règne des 3B (Belkacem Krim, Abdelhafid Boussouf et Abdellah Bentobbal), la révolution allait à vau-l’eau. Cela dit, bien que les organismes issus du CNRA (16 décembre 1959 – 18 janvier 1960), lui-même précédé de la réunion des dix colonels (11 août – 16 décembre 1959), soient un pur dosage entre les forces en présence, une décision capitale est tout de même prise : le retour des forces combattantes, stationnées aux frontières marocaine et tunisienne, à l’intérieur du pays. Ce qui correspond, de façon sous-jacente, aux desiderata des combattants intérieurs.

    Hélas, le CNRA commet une erreur irréversible en confiant le commandement militaire unifié à Houari Boumediene. Alors que les maquis de l’intérieur sont pris en étau, le chef de l’état-major général se projette dans l’après-guerre. Du coup, ne voyant rien venir, le conseil de la W4 revient à la charge, en mars 1960, en accusant les chefs extérieurs d’opportunistes. «Les vieux griefs contre Boumediene le voleur d’armes resurgirent à propos d’un contingent de 17000 armes promises à la 4 et qui auraient été accaparées par la 5 et l’armée des frontières du Maroc», écrit Gilbert Meynier.

    Ce sont, sans doute, ces divergences internes qui ont motivé les combattants de la wilaya IV de se rendre à l’Élysée en vue de rencontrer le général de Gaulle. "Nous ne voulons plus que notre million de martyrs serve de slogan publicitaire… en connaissance de cause et en qualité de responsables des combattants, il nous est plus permis de laisser mourir un seul Algérien en plus. Dans l’intérêt supérieur du peuple et de l’armée de libération, il est urgent de cesser le combat militaire pour entrer dans la bataille politique", écrivent les membres du conseil de la wilaya IV.

    Enfin, dans son ultime tentative d’infléchir la position du GPRA, Si Salah écrit une lettre, le 15 avril 1960, dans laquelle il se montre intransigeant. "Vous avez interrompu radicalement tout acheminement de compagnie et de matériel de guerre depuis 1958… Nous ne pouvons plus en aucune manière assister les bras croisés à l’anéantissement progressif de notre chère ALN", écrit-il.

    Concomitamment à ces remontrances, le conseil de la W4 noue des contacts avec des responsables français. Prenant les choses au sérieux, le général de Gaulle envoie deux émissaires : Bernard Tricot et le colonel Mathon. Après moult conciliabules, ces rencontres aboutissent à la rencontre du 10 juin 1960 à l’Élysée. Enfin, bien qu’ils jugent leur démarche responsable, les chefs de la wilaya IV demandent à ce que leur accord soit soumis au GPRA ou à l’approbation des chefs historiques emprisonnés.

    Pour conclure, il va de soi qu’une action séparée, dans un mouvement de libération nationale, est improductive. Cela dit, si jamais une telle action devait être condamnée, il faudrait condamner les causes qui l’ont produite aussi. Enfin, s’il y a un point sur lequel les membres du conseil de la W4 ne sont pas trompés, c’est la mise à nue du système militarisé se profilant à la fin de la guerre. Du coup, condamner de façon simpliste leur action revient à cautionner l’emprise du groupe de militaires sur la souveraineté nationale.

    Boubekeur Aït Benali

    Par Le Matin | 11/06/2015 09:23:00

    http://www.lematindz.net/news/17678-bref-rappel-de-laffaire-si-salah.html

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Disparitions forcées: les Benaziza toujours à la recherche de leur grand-mère (Algeria Watch)

    Nedjma Benaziza

    Le 2 juin 1996, des agents en uniforme kidnappent Daouia, 68 ans. On ne la reverra plus, comme les milliers de disparus en Algérie durant les années 1990. Sa famille a pu obtenir une intervention symbolique de l’ONU qui a réclamé l’ouverture d’une enquête. En vain. La Charte pour la paix est passée par là, mais le combat des familles se poursuit.

    Voilà dix-neuf longues années qu’il se bat lui et toute sa famille pour connaître la vérité sur la disparition de sa mère. Agé aujourd’hui de 65 ans, Abdelkader Benaziza est le fils aîné de Daouia, enlevée chez elle, de nuit, par un groupe d’agents de la sécurité de l’Etat en uniforme. C’était le 2 juin 1996, dans le quartier de Bab El Kantara à Constantine. Elle avait 68 ans au moment des faits. Les agents ont prétendu qu’elle serait libérée de sitôt, au bout d’un bref interrogatoire au commissariat.

    Elle ne reviendra jamais. Abdelkader, sociologue, militant de gauche et ancien cadre de l’Etat, ciblé par les groupes islamistes armés à cause de son engagement, fait partie, lui et les siens, de ces milliers de familles de disparus que la CNCPPDH, présidée par Me Farouk Ksentini, estime à 8000, alors que des ONG algériennes et internationales donnent des chiffres nettement plus élevés.

    Mépris

    Depuis cette funeste date de 1996, la famille Benaziza est maintenue dans l’ignorance absolue de ce qu’il est advenu de la grand-mère. Kaddour, ses frères, sa femme et ses filles n’ont eu de cesse d’alerter les autorités civiles et militaires, locales et nationales qui leur ont opposé silence, indifférence et mépris. Mais beaucoup de choses ont changé depuis l’époque de l’infamante expression «allégations de disparitions» de Rezzag Bara, le président du défunt ONDH et actuel conseiller à la Présidence.

    Car, après avoir agi de manière isolée, la famille a inscrit sa démarche dans un cadre collectif au sein d’associations regroupant les familles des disparus. Grâce à la détermination et la solidarité d’ONG et de militants de droits de l’homme, ils ont réussi à briser le mur du silence ; mieux, leurs luttes ont permis de dépasser les clivages imposés par le pouvoir «qui voulait dresser les victimes de la violence et de l’arbitraire les unes contre les autres», souligne Kaddour. Leur mobilisation a également contraint le pouvoir à admettre le phénomène des disparitions forcées en Algérie tout en continuant, explique-t-il, à jouer la carte de la confusion puisque selon ses représentants l’Etat serait «responsable mais pas coupable».

    Violation

    La Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui, selon les victimes, a consacré l’impunité et imposé l’amnésie, a amené les familles de disparus à porter le combat au niveau international, et le cas de Daouia Benaziza a été traité par le comité des droits de l’homme de 2007 à 2010. En juillet 2010, l’instance onusienne a établi la responsabilité de l’Etat dans sa disparition, a considéré sa famille comme victime et a instruit les autorités judiciaires algériennes à diligenter une enquête afin de révéler la vérité sur son sort. Une constatation qui constitue une jurisprudence dans le cas algérien.

    Mais malgré ses engagements internationaux– l’Etat algérien ayant signé et ratifié le Pacte international relatif aux droits civiques et politiques–, aucune suite n’a été donnée à ce jour, et le cas de Daouia n’est pas isolé. Près d’une vingtaine d’autres dossiers ont été examinés par l’instance onusienne des droits de l’homme qui les a définis comme des cas de violation des droits fondamentaux de la personne humaine, ce qui constitue une condamnation de l’Etat algérien.
    Nouri Nesrouche El Watan, 5 juin 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvdisp/benaziza_chechent_grand_mere.htm

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    #OrangeSanguine en Palestine occupée: La revue de presse

    #OrangeSanguine en Palestine occupée: La revue de presse

    Rassemblement de militant-e-s de la Campagne BDS France devant l’AG d’Orange à Paris le 27 mai dernier Ci-dessous, une revue de presse non exhaustive des articles publiés sur la campagne Orange: Israël: la campagne de boycott déclarée « menace stratégique » Catherine Gouëset, L’Express, le 3 juin 2015 http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/israel-les-campagnes-de-boycott-declarees-menace-strategique_1686105.html Orange veut mettre un terme à sa licence...
     
     
     
     
    Exposition photo du palestinien de Gaza Mahmoud Al-Kurd à Paris du 3 au 30 juin 2015

    Exposition photo du palestinien de Gaza Mahmoud Al-Kurd à Paris du 3 au 30 juin 2015

     » We Breathe Freedom  » Photographies de Mahmoud Al-Kurd Vernissage le vendredi 12 juin 2015 de 12h à 14h30 ! à l’iReMMO Cette série photographique a été réalisée en 2014 suite à l’intervention militaire israélienne sur Gaza. Ces attaques violentes et destructrices sur Gaza ont compté plus de 2000 morts, de vies perdues et d’histoires...
     
     
     
    Rencontre exceptionnelle avec le journaliste Ali Abunimah à Paris le 7 juillet 2015

    Rencontre exceptionnelle avec le journaliste Ali Abunimah à Paris le 7 juillet 2015

    La Campagne BDS France (Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre Israël jusqu’à ce qu’il respecte le droit international) à Paris à le plaisir de vous inviter le 7 juillet 2015 à une soirée dans le cadre de la mobilisation internationale initiée par le BNC (comité palestinien pour le BDS) sur le thème: 10 ans après le lancement...
     
     
     
    Raji Sourani: La Bande de Gaza a besoin de plus que de la sympathie - Israël doit rendre compte de ses crimes de guerre

    Raji Sourani: La Bande de Gaza a besoin de plus que de la sympathie – Israël doit rendre compte de ses crimes de guerre

    Par Raji Sourani, Gaza le 1er juin 2015 La communauté internationale fait preuve d’une sympathie croissante à l’égard de la question de la souveraineté du peuple palestinien. Depuis que la Suède est devenue en Octobre dernier le premier pays occidental de l’UE à annoncer sa reconnaissance de l’État palestinien, le Vatican a suivi et les...
     
     
     
     
    Communiqué de SUD PTT: Orange doit vite rompre son contrat avec Partner communication !

    Communiqué de SUD PTT: Orange doit vite rompre son contrat avec Partner communication !

    Communiqué de la fédération SUD PTT Jeudi 4 juin 2015 Stéphane Richard, le PDG d’Orange a annoncé hier son intention de revoir les liens de sa compagnie avec l’opérateur israélien Partner. La fédération Sud dénonce depuis plusieurs années les atteintes aux droits humains commises par Partner. Elle a interpellé à plusieurs reprises la direction du...
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