Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Droits humains - Page 4

  • La prison de Saidnaya, centre d'extermination du régime syrien (Libération)

    index.jpg

    La prison de Saidnaya, à 30 kilomètres au nord de Damas, n’est pas seulement l’une des plus atroces de Syrie, là où tortures et mauvais traitements sont systématiques et institutionnalisés.

    C’est aussi un lieu de massacre organisé, «un abattoir», selon un rapport d’Amnesty International publié mardi. Entre 5 000 et 13 000 prisonniers y ont été pendus entre septembre 2011 et décembre 2015. «Il n’y a pas de raison de penser que les exécutions extrajudiciaires ont cessé depuis», ajoute l’organisation. Les victimes sont dans la quasi-totalité des cas des civils opposés au régime. «La prison militaire de Saidnaya est un endroit où l’Etat syrien massacre en silence son propre peuple», note Amnesty, qui a interviewé plus de 80 personnes, dont des détenus libérés, des anciens gardes et des anciens juges.

     

    La procédure débute par un simulacre de procès devant un tribunal militaire dans le quartier d’Al-Qaboun à Damas. Les prisonniers n’ont pas d’avocat. «Ils ne restent qu’une minute ou deux avant d’être renvoyés. Le juge demande le nom du détenu et s’il a commis le crime. Que la réponse soit oui ou non, il sera condamné. Ce tribunal n’a rien à voir avec un Etat de droit. Ce n’est pas un tribunal», a affirmé un ancien juge à Amnesty. Les détenus repartent à Saidnaya dans des minibus ou à l'arrière de camions. Ceux qui ont été condamnés à mort ne le savent pas. Ils ne l’apprendront que quand ils seront face à la potence.

    Le jour de la pendaison, des gardiens parcourent les couloirs de la prison, une liste de noms à la main, en début d'après-midi. Dans les cellules, ceux qui sont appelés s'agenouillent face au mur, mains sur les yeux. Ils sont extraits tour à tour, tee-shirt rabattu sur la tête. Les gardiens leur disent qu’ils vont être transférés dans des prisons civiles, le plus souvent à Adra, non loin de Damas, ou à Alep, dans le nord du pays. Ils sont en réalité amenés dans une cellule d’une quinzaine de mètres carrés au sous-sol. «Ils ont interdiction de s’asseoir, ils doivent rester debout. Nous leur hurlons dessus. Et nous commençons à les battre. Quiconque passe peut les taper, jusqu’à ce que l’officier arrive. Nous savons qu’ils vont de toute façon mourir, nous faisons ce qu’on veut d’eux. Ils restent là jusqu’à l’aube», a expliqué un ancien gardien. Ils sont alors transférés dans un autre bâtiment de la prison.

    Fosses communes près de Damas

    La salle d’exécution a été agrandie en juin 2012. Il y a en réalité deux pièces, l’une où dix personnes peuvent être pendues en même temps, l’autre vingt. Quand ils arrivent, les détenus signent de leur empreinte digitale leur avis de décès et se voient demander leurs dernières volontés. Ils ont les yeux bandés. «Certains restaient silencieux après avoir posé leurs empreintes, d’autres s’évanouissaient. Mais ils ne savaient quand ils seraient exécutés ni comment, par pendaison, par balles ou d’une autre manière», a déclaré un ancien responsable de la prison.

    Les prisonniers sont alors amenés sur une plateforme surélevée à un mètre du sol. Ils ont toujours les yeux bandés. Des gardiens leur passent la corde autour du coup. Dans la première pièce, une trappe bascule ; dans la seconde, ils sont poussés dans le vide par un gardien. Ils restent pendus entre dix et quinze minutes. «Certains ne meurent pas parce qu’ils sont trop légers. Pour les jeunes, leur poids ne suffit pas à les tuer», a expliqué un ancien juge du tribunal militaire. Un médecin est chargé de désigner ceux qui ne sont pas morts. «Des assistants de l’officier en charge tirent alors leurs corps vers le bas pour leur casser le cou», a déclaré l’ex-juge. Ces séances d’exécution se tiennent une à deux fois par semaine. Entre 20 et 50 personnes sont tuées à chaque fois.

    Les cadavres sont envoyés à l’hôpital militaire de Tishreen, à Damas, pour être répertoriés. Ils sont parfois placés dans des cercueils en bois. Quand il y a trop de corps, et pas assez de place dans le camion, ils sont simplement enveloppés dans un sac en plastique ou simplement laissés tels quels. Les cadavres sont ensuite enterrés dans des fosses communes situées sur des terrains appartenant à l’armée. D’après des témoignages recueillis par Amnesty, mais que l’ONG n’a pu vérifier, n’ayant pas le droit de travailler en Syrie, les corps sont souvent emmenés à Najha, un village entre Damas et Sweida, ou Qatana, une petite ville en banlieue ouest de la capitale syrienne.

    L’Etat syrien n’a bien sûr jamais reconnu cette politique d’extermination. Les procédures restent secrètes, connues seulement de ceux, gardes et responsables, qui sont directement impliqués. Mais les exécutions ont été autorisées par les plus hauts niveaux de l’Etat. Les condamnations à mort sont approuvées par le grand mufti de Syrie et soit par le ministre de la Défense, soit par le chef d’état-major, qui agissent de la part du Président, Bachar al-Assad. Dans un rapport publié en février 2016, les Nations unies avaient déjà accusé le gouvernement syrien d'«exterminer» des détenus, ce qui constitue un crime contre l’humanité.

    Luc Mathieu
     
    Lire aussi:
     
    La prison syrienne de Saidnaya, berceau de jihadistes

    Le régime syrien a secrètement pendu 13 000 civils, révèle Amnesty (Le Courrier de l'Atlas)

     
    http://www.liberation.fr
  • Egypte : six ans après, la révolution confisquée (Libération)

    986918-riot-police-officers-stand-guard-in-front-of-the-cairo-security-directorate-in-egypt.jpg

    Des policiers antiémeute au Caire, le 18 février 2016. Photo Mohamed Abd El Ghany. Reuters

    Le 25 janvier 2011, les Egyptiens entamaient leur soulèvement contre Hosni Moubarak, en place depuis trente ans. Aujourd’hui, la protestation semble bien loin : au nom de la sécurité, le président Al-Sissi ne cesse de restreindre les libertés.

    Voilà des semaines que les Egyptiens se préparaient à cette journée de célébration sous haute tension. Il y a six ans jour pour jour débutaient les premières manifestations appelant au changement de régime. Le 25 janvier 2011 est donc la date retenue pour célébrer la révolution qui a renversé le président Hosni Moubarak. Mais l’Egypte du président Abdel Fatah al-Sissi, ex-chef de l’armée, a aussi choisi cette date pour instaurer «la fête de la police» - le jour est désormais férié. Pour le pouvoir en place, la nation doit ainsi témoigner de «sa reconnaissance pour les efforts des hommes de la police égyptienne dans le maintien de l’ordre et les sacrifices qu’ils ont consentis». Profitant de cette occasion, les forces armées égyptiennes ont, pour leur part, adressé leurs vœux au chef de l’Etat.

    «Quel meilleur symbole de confiscation de nos libertés que celle de transformer la célébration du soulèvement contre la tyrannie en fête des forces de l’ordre !» commente amèrement Nadia. Ancienne étudiante en pharmacie, elle était parmi les dizaines de milliers d’Egyptiens qui ont passé plus de quinze jours autour de la place Tahrir l’hiver 2011. «Le régime actuel est devenu bien plus répressif que celui de Moubarak», note la trentenaire qui ne veut pas que l’on mentionne son vrai nom. Elle est loin d’être la seule. Par peur de la surveillance des services de sécurité et de la délation, les opposants, les intellectuels, voire les chercheurs étrangers, parlent seulement à condition de ne pas être cités. Dans les cafés bruyants du Caire, on doit parfois se chuchoter à l’oreille lorsqu’il s’agit d’évoquer la situation politique ou économique du pays.

    Semi-liberté

    Les restrictions sur les libertés et les droits de l’homme n’ont cessé de s’étendre en Egypte depuis l’arrivée au pouvoir, à l’été 2013, d’Al-Sissi. Visant dans les premiers temps les Frères musulmans - après la destitution de leur président, Mohamed Morsi, en juillet 2013 -, la répression s’est étendue à tous les opposants démocrates. Des dizaines de militants se sont retrouvés en prison pour des manifestations organisées sans l’approbation des autorités.

    Ahmed Maher, un des fondateurs du Mouvement de la jeunesse du 6-avril et icône du soulèvement de 2011, a ainsi purgé trois ans de prison pour des heurts en marge d’une manifestation. Libéré début janvier, il reste soumis à un régime de semi-liberté sous contrôle judiciaire : il doit retourner en détention tous les jours entre 18 heures et 6 heures. Ahmed Maher a été soutenu, pour sa «défense de la justice», par Mohamed el-Baradei, qui a «exprimé l’espoir que la flamme de la liberté ne s’éteigne pas». L’ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, prix Nobel de la paix, venait d’annoncer dans une interview à une chaîne du satellite arabe son retour sur la scène politique égyptienne après plus de trois ans d’absence. El-Baradei a démissionné de son poste de vice-président de la République pendant l’été 2013 après la répression féroce du sit-in des Frères musulmans par l’armée. Il est aujourd’hui menacé de déchéance de la nationalité égyptienne, une demande urgente en ce sens ayant été présentée officiellement le 9 janvier par un député. Ce dernier accuse l’ancien grand diplomate d’œuvrer à «la destruction de l’Egypte», notamment dans ses commentaires sur Twitter.

    «Cette demande reflète le mauvais chemin dans lequel on est engagé. Le fascisme monte», répond l’intéressé sur son compte. Cette passe d’armes n’oppose pas simplement un parlementaire zélé du parti au pouvoir et une figure nationale prometteuse de l’après-Moubarak. Elle est révélatrice d’un état d’esprit qui progresse dans la forteresse assiégée d’Al-Sissi. Au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme, le pouvoir égyptien a adopté ces dernières semaines des lois resserrant l’étau, notamment sur les médias et les organisations de la société civile. Un «Conseil de surveillance des organes de presse» a été mis en place fin décembre pour enquêter sur le financement des médias et verbaliser ou révoquer ceux qui seraient considérés comme contrevenant aux exigences de «sécurité nationale». Les membres de ce conseil sont nommés par le Président lui-même.

    «Chantage»

    La loi sur les ONG, adoptée en novembre par le Parlement égyptien, a été dévastatrice pour les organisations de défense des droits de l’homme et des femmes. Elle oblige chaque association à demander le consentement du gouvernement pour mener ou publier tout travail de recherche ou recevoir des fonds de l’étranger. Les dizaines d’associations ou de centres de recherche subventionnés par des organisations américaines ou européennes sont étranglés, et leurs animateurs poursuivis.

    «Le pouvoir exerce un chantage sur la population en prétendant garantir la sécurité et la stabilité, observe la jeune Nadia. Sinon ce serait le chaos, comme en Libye ou en Syrie.» Malgré la crise économique sévère, la population égyptienne semble en majorité convaincue par cet argument et résignée sur son sort. Pour le sixième anniversaire de la révolution, chacun est invité à s’exprimer sur le hashtag #Notre révolution a été capturée. Mais tout en affirmant que la «révolution de janvier» 2011 continue, les partis d’opposition et les mouvements de jeunes n’osent plus appeler à manifester : ils craignent autant la répression que la démobilisation de la population.

    Claude Halini Envoyée spéciale au Caire
     
    http://www.liberation.fr/
     
    Lire aussi:

    Azza Soliman, le féminisme entravé

  • Le Kef résiste contre la criminalisation des mouvements sociaux (Nawaat)

    Meriem-Jribi-Kelibia.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Tribunal de première instance du Kef, a ordonné, mercredi 25 janvier 2017, la libération conditionnelle de 15 détenus parmi les 22 personnes impliquées dans le mouvement social de Jérissa de janvier 2016, suite au décès de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Le 8 février, 74 jeunes détenus de Tajerouine comparaîtront pour les mêmes accusations. Le même tribunal devrait se prononcer le 30 janvier, sur cinq élèves accusés de désobéissance civile et d’entrave à la circulation suite aux manifestations qui ont suivi l’assassinat de Chokri Belaid, 6 février 2013.

    Le Procès des jeunes de Jérissa n’est pas encore fini

    Dans la salle d’audience, les familles des accusés se serraient par dizaines sur les bancs alors que d’autres sont restés debout jusqu’à la porte. Les visages inquiets, chacun essaye de repérer de loin son proche parmi les 15 hommes tournant le dos à l’assistance. Depuis février 2016, le quotidien des familles est consacré aux visites en prison, les entretiens avec les avocats et la présence au tribunal. Six accusés sont pères de familles. « Leur seul tort était d’aller protester devant le poste de police de la ville. Quelques uns n’ont même pas protesté. Ils habitaient ou travaillaient devant le poste de police où ont lieu les confrontations. C’est le cas de Azouz Omr, par exemple, qui bossait dans la station de lavage des voitures » affirme Dorsaf Fadheli, épouse de Sami Fadhel, un autre détenu.

    Le 22 janvier 2016 à Jérissa comme à Regueb, Bouzayene, Kélibia, Jebiniana, Ksibet El Madouni et d’autres villes, des manifestants payent pour « les crimes de la foule que la Tunisie insiste à punir depuis l’occupation française » explique Charfeddine Kelili, avocat de la défense. Les 22 jeunes de Jérissa sont accusés de provocation d’incendie dans des locaux non habité, participation à une rébellion armée provoquée par plus de dix personnes et entrave à la circulation. « Malgré le sérieux des accusations, le dossier est vide de toute preuve qui pourrait affirmer la condamnation ! » s’indigne Slaheddine Hajri avant d’expliquer que « pour combler les lacunes de son enquête, la police judiciaire a confisqué un CD de 24 photos supposées être la preuve irréfutable des crimes. Mais nous ne savons rien sur l’origine de ces photos, leur date, les lieux où elles ont été prises. Pire, certains accusés n’y figurent même pas » insiste Hajri dans sa plaidoirie.

    Même si la police judiciaire n’a saisi aucune arme, les détenus sont officiellement accusés de désobéissance armée. Le juge interpelle Saber Nasraoui, au banc des accusés « Si tu étais en train de protester pacifiquement pour le travail, pourquoi tu étais cagoulé ? ». L’accusé répond qu’il avait mis son cache-coll sur le visage pour se protéger du gaz étouffant des bombes lacrymogènes tirées par la police. Pour maître Leila Haddad « Nous ne pouvons pas isoler cette affaire de son contexte politique et géographique. Si nous examinons les procès actuels contre les mouvements sociaux dans les régions les plus défavorisées comme Kasserine, Sidi Bouzid, Sened, Gafsa et le Kef. Le but est de punir pas seulement les jeunes contestataires mais leurs familles et toutes leurs communautés ! Nous exigeons que la justice ne soit pas impliquée dans cette manœuvre politique et défend la volonté du peuple ! » clame l’avocate dont la voix raisonne dans la salle religieusement silencieuse. Au milieu de la salle, une dame âgée éclate en sanglot. Adossé à un mur, le père d’un détenu, amaigri par le chagrin, cogne sa tête désespérément. L’émotion monte d’un cran avec les plaidoiries de Charfedine Kellil et de Ridha Radaoui chargé par le FTDES et d’autres avocats keffois qui suivent le dossier depuis une année.

    Tejerouine et le Kef : les détenus sont très jeunes

    Mohamed Mouelhi, 21 ans, était en train de rentrer chez lui quand la police l’a arrêté, le 8 février 2013. « Pourquoi tu as peur ? Tu cache certainement quelque chose, m’ont-ils dit avant de m’embarquer au poste de police puis au Tribunal de première instance du Kef » se rappelle le jeune homme. Le 7 février 2013, des manifestations ont eu lieu au Kef pour protester contre l’assassinat politique de Chokri Belaid. Mais Mohamed n’y était pas. « J’étais au lycée. Je ne fais partie d’aucun parti politique et je ne vais pas aux manifestations » affirme-t-il. Le 30 janvier, il comparaîtra libre devant le juge avec Mohamed Ali Jebali, Khalil Belarbi, Kamel Yahyaoui et Assil Yahyaoui, quatre bacheliers qui ont à peine 18 ans. Parmi les chefs d’inculpation des cinq jeunes ; provocation d’incendie dans des locaux non habité, participation à une rébellion armée provoquée par plus de dix personnes et entrave à la circulation.

    À Tajerouine, 74 jeunes dont deux enfants (Jihed Najlaoui 15 ans et Aymen Aouadi 16 ans au moment de leur arrestation) comparaîtront devant le Tribunal de première instance du Kef le 8 février 2016. En plus des chefs d’inculpation dont on cite la désobéissance civile armée, les détenus sont accusés du vol d’un magasin et du saccage d’un poste de police. Selon Fadel Bedhiafi, vice président de la section régionale de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, qui a rendu visite aux détenus en prison, la moyenne d’age des accusés est de 18 – 19 ans :

    Ils sont issus de familles très pauvres et sont tous presque au chômage. Il y a certains qui sont de frères et cousins ce qui complique encore la situation des familles en détresse depuis une année.

    Henda Chennaoui

    Journaliste indépendante, spécialiste en mouvements sociaux et nouvelles formes de résistance civile. Je m'intéresse à l'observation et l'explication de l'actualité sociale et économique qui passe inaperçue.
     
  • Noueautés "Bahrein" sur "Amnesty International

    20123211291394734_20.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Manif de médecins à Bahrein

    Bahreïn. Le report du procès de Nabeel Rajab pour la sixième fois tient du harcèlement

    Bahreïn. La crise des droits humains est imminente

    Bahreïn. Les premières exécutions depuis plus de six ans sont un terrible coup porté aux droits humains

    Le Soudan doit mettre fin aux attaques à caractère politique visant des étudiants du Darfour

  • Tunisie : six ans après le 14 janvier 2011, la révolte gronde… (Anti-k)

    Tunisie : six ans après le 14 janvier 2011, la révolte gronde dans les régions déshéritées de l’intérieur du pays

     

    3 janvier : Mouvements de protestation dans toutes les régions

    http://www.webdo.tn/2017/01/03/mouvements-de-protestation-toutes-regions/

    A partir de ce mardi 3 janvier 2017, des mouvements de protestation seront organisés dans toutes les régions et tous les secteurs, a annoncé hier la coordination des mouvements sociaux dans un communiqué.
    La forme et la date de chaque protestation seront fixées en fonction de la nature du mouvement et de la région, précise-t-on de même source.
    Un représentant de la coordination, Abdelhalim Hamdi, détenteur d’une maitrise en Histoire et au chômage depuis 17 ans, a affirmé à l’Agence TAP que ces mouvements interviennent à la suite d’autres formes de protestation et à de multiples grèves de la faim, sit-in et manifestations.
    Il s’agit, a-t-il dit, d’une nouvelle escalade des protestations qui se poursuivent depuis près d’un an dans les régions, devant les délégations et les mairies, et qui seront réunies sous forme de journées de protestation à partir du 3 janvier.
    Une imposante marche sera organisée, mardi, à Menzel Bouzayane (Sidi Bouzid), et s’étendra aux autres gouvernorats qui choisiront, chacun, une date symbolique pour revendiquer ses droits, a-t-il encore expliqué.

    4 janvier : Mouvements sociaux : procès en cascade

    http://nawaat.org/portail/2017/01/04/mouvements-sociaux-proces-en-cascade/

    La Cour d’appel de Nabeul a reporté, ce matin, le procès des jeunes de Kélibia au 15 février 2017. Des dizaines de personnes se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir aux onze jeunes condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme pour « provocation d’incendie dans des locaux non habités » et six autres chefs d’accusation. Hier, les ouvriers des chantiers, les discriminés politiques et la coordination nationale des mouvements sociaux déclarent une semaine de protestation sociale par des rassemblements, des manifestations et une désobéissance civile à Meknassi. Les prémisses d’un janvier chaud que les médias dominants ont déjà commencé à criminaliser.

    De Kélibia à Tajerouine

    L’affaire de Kélibia qui a soulevé une vive polémique concerne les violentes manifestations consécutives à l’assassinat de Chokri Belaid en février 2013. D’après Charfi Kellil, un des avocats de la défense, Meriem Jeribi et Rabii Abdeljaouad ne sont pas concernés par les actes de vandalisme survenus lors des manifestations. « Nous allons demander à la Cour de reprendre les investigations. Il faut noter que les accusations ne concernent pas le vandalisme du local d’Ennahdha uniquement mais aussi le vol d’un hôtel et de la fourrière municipale à Kelibia. Rappelons que mes clients n’ont été interrogés qu’une seule fois, en février 2013, par la police judiciaire » précise Charfeddine Kelil. Le comité de soutien rassemblé devant la Cour ce matin a dénoncé « la criminalisation des mouvements sociaux ».

    Jeudi 5 janvier, Imed Touta, Firas Hamda et Hafedh Karbaya, comparaîtront devant la Cour d’appel de Gafsa. Le 13 mai 2016, le Tribunal de première instance de la ville les a condamné à une année de prison ferme et mille dinars d’amende pour « soupçon de consommation de drogue ». Le même jugement a été confirmé, le 7 juin, par le même tribunal. Les trois jeunes militants, originaires d’El Guettar avaient participé au mouvement social de janvier 2016. D’après Wael Ammar, membre du comité de soutien « depuis 2011, les jeunes de la région sont la cible d’une série de procès iniques qui visent à réprimer les mouvements sociaux. Le procès de demain en fait partie ».
    Le 18 janvier 2017, dix sit-ineurs de Kasserine seront jugés pour « entrave à la liberté du travail et usage de la violence » passible de trois ans d’emprisonnement et de 720 dinars d’amende. Les 10 jeunes chômeurs avaient participé au sit-in du gouvernorat suite au suicide de Ridha Yahyaoui le 16 janvier 2016.
    Le 25 janvier 2017, 117 jeunes de Jérissa, Dahmani et Tajerouine en détention depuis février 2016 passeront devant le Tribunal de première instance du Kef pour entrave à la circulation, participation à une entente en vue de préparer et de commettre une agression contre les biens et les personnes, participation à une rébellion provoquée par plus de dix personnes durant laquelle il y a eu agression d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et la participation à une désobéissance civile. Le comité de soutien des accusés compte une vingtaine d’avocats. Hichem Mejri, membre de ce comité affirme que « certains détenus ont été victimes de torture dans la prison de Mornaguia. Nous essayons de collecter les preuves pour porter plainte. Concernant le procès, les accusations n’ont aucun lien avec la réalité. Les jeunes accusés ne sont que des manifestants pacifistes que le pouvoir essaye de réprimer afin de faire taire les contestations dans la région ». À noter que trois accusés sont en fuite alors que les autres sont dispersés entre différentes maisons d’arrêt en attendant leur procès.

    La désobéissance civile à Meknassi

    Depuis vendredi 30 décembre 2016, les habitants de Meknassi ont appelé à la désobéissance civile en signe de protestation contre l’absence de dialogue et de réponses du gouvernement à leurs demandes d’emplois et de développement régional. Les diplômés chômeurs ont commencé en janvier 2016 le sit-in Harimna [On a vieilli] à la délégation. Abdelhalim Hamdi, porte parole du sit-in explique que la désobéissance civile est « la dernière forme de protestation pacifique que nous avons trouvé pour attirer l’attention du gouvernement et l’appeler à ouvrir le dossier de l’emploi dans la région. Nous exigeons aussi que le dossier de la mine de phosphate de Meknassi soit traité en partenariat avec les habitants et les chômeurs de la région ». L’ouverture de la mine de phosphate a été prévue en 2016. Par ailleurs, les chômeurs diplômés considèrent que le gouverneur de Sidi Bouzid et les autorités régionales en générale « sont responsables du pourrissement de la situation. Durant notre sit-in à la délégation, le gouverneur a refusé de nous recevoir. Il a même porté plainte contre les sit-ineurs et a déclaré que Meknassi ne fait plus partie de ses préoccupations » s’indigne Abdelhalim Hamdi.

    Justice sociale ou démission des incompétents

    La coordination nationale des mouvements sociaux, créée le 26 avril 2016, a annoncé dans un communiqué le début d’une série d’actions de contestation à partir du 3 janvier 2017. Ainsi, les ouvriers des chantiers se sont rassemblés dans 17 gouvernorats durant mardi 3 janvier. Le jour même, les diplômés chômeurs se sont rassemblés à Menzel Bouzayan et Sidi Bouzid. Le 5 janvier, un rassemblement aura lieu à la place de l’UGTT à Redayef. Le 8 janvier, des rassemblements auront lieu à Thala et Kasserine.
    Cette étape vient après plusieurs rassemblements, communiqués et manifestations dans différentes régions pour le travail et le développement. Le dernier rassemblement date du 10 décembre devant l’Assemblée des représentants du peuple où des centaines de militants venus de tout le pays ont rappelé l’urgence de traiter les dossiers économiques et sociaux.
    Selon le Forum tunisien des droits sociaux et économiques, l’année 2016 a enregistré 9887 mouvements sociaux, soit le nombre le plus élevés depuis 2011. La coordination nationale des mouvements sociaux appelle « tous les responsables locaux, régionaux et nationaux incapables d’apporter des solutions équitables aux demandes sociales et économiques de démissionner ».

    10 janvier : Le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid pris d’assaut

    http://www.jawharafm.net/fr/article/le-siege-du-gouvernorat-de-sidi-bouzid-pris-d-assaut/90/47660

    Des habitants de la ville de Meknassi ont fait irruption ce mardi matin au siège du gouvernorat de Sidi Bouzid.
    Les manifestants ont scandé le slogan « Dégage » au gouverneur.
    Selon le correspondant de Jawhara FM dans la région, des renforts sécuritaires ont été déployés sur place.
    Plusieurs protestataires ont été arrêtés par les forces de l’ordre tandis que le siège du gouvernorat a été saccagé, a-t-il ajouté.

    10 janvier : Sidi Bouzid : Les autorités appellent les protestataires de Meknessi au dialogue

    http://africanmanager.com/51_sidi-bouzid-les-autorites-appellent-les-protestataires-de-meknessi-au-dialogue/

    Des protestataires de Meknessi ayant envahi, mardi, le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid ont été arrêtés puis relâchés, dans la journée. Le gouverneur de la région, Mourad Mahjoubi, affirme, dans une déclaration de presse, que les autorités sont disposées à dialoguer avec les protestataires et à trouver des solutions aux problèmes de l’emploi, de l’activation du projet de mine de phosphate et des travailleurs de chantier.
    L’arrestation d’un groupe de jeune (7 manifestants), explique le gouverneur, était à titre provisoire afin de protéger le siège de la délégation contre les agressions.
    Les protestations qui se poursuivent depuis plus de deux semaines à Méknessi ont connu une escalade, mardi, lorsque des manifestants ont envahi le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, défonçant la porte principale, avant d’être délogés de force par la police.
    Auparavant, les jeunes venus de la délégation de Meknessi se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat, revendiquant leurs droits au développement et à l’emploi, outre la démission du gouverneur.
    Les forces de l’ordre ont fait évacuer de force les manifestants causant de légères blessures à quelques-uns. Des représentants de la société civile et des syndicalistes présents sur les lieux ont vivement condamné « l’intervention policière musclée ».
    L’Union Locale du Travail (UGTT) avait, depuis une dizaine de jours, appelé à la désobéissance civile dans la délégation jusqu’à la réalisation des revendications de la population locale se rapportant, essentiellement, à l’emploi et au développement.

    12 janvier : Protestations et grève générale à Meknessi

    http://www.businessnews.com.tn/protestations-et-greve-generale-a-meknessi,520,69570,3

    A Meknessi, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, la situation reste instable après des manifestations menées par des jeunes chômeurs réclamant l’emploi et le développement dans la région. Depuis quelques jours, des manifestations sillonnaient les rues de la ville.
    Parmi les protestataires, des jeunes chômeurs qui avaient réussi un concours leur permettant de travailler dans le secteur du phosphate, mais qui n’ont pas été recrutés à ce jour, selon ce que nous affirme une source bien informée.
    Des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu, notamment hier. Une situation qui a amené le syndicat régional, relevant de l’UGTT, et d’autres organismes de la société civile à appeler à une grève générale. Ainsi, toutes les activités commerciales à Meknessi sont à l’arrêt en ce jeudi 12 janvier 2017.

    13 janvier 2017 : Ça barde à Sidi Bouzid, Ben Guerdane, Kasserine… Calmer la situation ou trouver des solutions ?

    http://www.webdo.tn/2017/01/13/ca-barde-a-sidi-bouzid-ben-guerdane-kasserine-calmer-situation-trouver-solutions/

    Plusieurs villes du centre et du sud de la Tunisie vivent depuis deux jours des mouvements de protestations et des nuits agitées.
    Des actes de violences ont été observés durant les dernières nuit à Ben Guerdane, Meknassi et Sbeïtla, régions où les jeunes revendiquent encore et toujours l’emploi et le développement régional six ans après la révolution.

    Ben Guerdane et l’éternelle affaire de Ras Jedir

    La ville de Ben Guerdane a connu mercredi 11 janvier, une journée agitée avec des protestations qui ont abouti à des affrontements entres manifestants et forces de l’ordre et un blocage de plusieurs routes à l’aide de pneus brûlés.
    Les protestataires ont appelé le gouvernement à trouver une solution pour le poste frontalier de Ras Jedir qui connait des agitations depuis des mois, avec des fermetures et des ouvertures répétitives, d’où un blocage quasi-permanent des échanges commerciaux.
    Une grève générale a été décidée par l’Union régionale du Travail (UGTT). Le ministre des Relations avec les Instances constitutionnelles, la Société civile et les Droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia et le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki se sont déplacés à Ben Guerdane pour essayer de calmer la situation et de trouver une solution rapide.
    En dépit de ce déplacement, des manifestants ont bloqué la Route Nationale N°1 au niveau de la zone Hassi Ferid en brûlant des pneus sur la route, la soirée du jeudi 12 janvier.

    Meknassi : Sidi Bouzid revendique encore l’emploi

    La délégation Meknassi de Sidi Bouzid est entrée dans une grève générale hier, en réponse à l’appel de l’UGTT. Le droit au développement et à l’emploi sont les revendications principales des protestataires.
    La délégation de Meknassi avait annoncé, depuis le 30 décembre dernier, une désobéissance civile à l’appel de l’Union locale du travail (UGTT). Les activités des différents établissements publics sont entravées jusqu’à la résolution du problème des ouvriers de chantiers et des candidats admis au concours de recrutement à la mine des phosphates de Meknassi en plus de la régularisation de la situation de certains jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en chômage depuis une dizaine d’année, indique la TAP.
    Il faut savoir que cette grève vient après une nuit très agitée à Meknassi, hier soir, marquée par des confrontations violentes entre manifestants et forces de l’ordre.
    La grève générale a été accompagnée d’une marche citoyenne jusqu’au siège du gouvernorat de Sidi Bouzid.
    Dans la soirée du jeudi 13 janvier 2013, des jeunes de la région ont bloqué plusieurs rues et avenues de la villes à l’aide de pneus brûlés et des pierres.
    Pour les disperser, les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène ce qui a nécessité le transport de certains manifestants à l’hôpital régional. La ville a retrouvé son calme ce matin.

    Sbeïtla s’oppose à son délégué régional

    La délégation de Sbeïtla, dans le gouvernorat de Kasserine, connait depuis hier, mercredi 11 janvier 2017, des protestations organisées par des chômeurs qui revendiquent l’emploi et le développement de la région.
    Les protestataires qui se sont introduits de force dans le siège de la délégation, revendiquent également le limogeage du délégué régional. (…)

    13 janvier : Nouvelle nuit de violences à Meknassi et Ben Guerdane

    http://www.webdo.tn/2017/01/13/nouvelle-nuit-de-violences-a-meknassi-ben-guerdane/

    La ville de Meknassi, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, a connu une nouvelle nuit agitée. Dans la soirée du jeudi 13 janvier 2013, des jeunes de la région ont bloqué plusieurs rues et avenues de la villes à l’aide de pneus brûlés et des pierres.
    Pour les disperser, les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène ce qui a nécessité le transport de certains manifestants à l’hôpital régional, selon Shems fm. La ville a retrouvé son calme ce matin.

    De même, Ben Guerdane a vécu une longue nuit de violences. Des manifestants ont bloqué la Route Nationale N°1 au niveau de la zone Hassi Ferid en brûlant des pneus sur la route.

    http://www.anti-k.org/

  • L'Arabie saoudite accentue la répression visant les militants des droits humains (Amnesty)

    mondialisation-droits-lhomme-arabie-saoudite--L-KsRCgr.jpeg

    Les autorités saoudiennes ont entamé la nouvelle année en intensifiant la répression contre les militants des droits humains, s'attaquant une fois de plus violemment aux derniers vestiges d'une société civile très fragilisée dans le pays, a déclaré Amnesty International.

    Ces dernières semaines, plusieurs militants ont été arrêtés ou ont comparu devant la justice pour des motifs liés à leurs activités pacifiques de défense des droits humains, ce qui indique que les autorités ont l'intention de poursuivre la répression contre les dissidents pacifiques. Parmi ces personnes figure un militant poursuivi en justice pour avoir fourni des informations à Amnesty International.

    « Cette dernière série d'arrestations incite à craindre que 2017 ne soit une nouvelle année noire pour les droits humains en Arabie saoudite, les autorités poursuivant leurs tentatives d'anéantissement de tout ce qui peut ressembler à un mouvement de défense des droits humains dans le pays, a déclaré Lynn Maalouf, directrice adjointe des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth. 

    « Les militants des droits humains sont une espèce en voie de disparition en Arabie saoudite. Ils disparaissent les uns après les autres, étant poursuivis en justice, incarcérés, réduits au silence par des manœuvres d'intimidation ou contraints à l'exil, et cela témoigne de la politique de tolérance zéro des autorités à l'égard de la liberté d'expression. »

    Les militants des droits humains sont une espèce en voie de disparition en Arabie saoudite. Ils disparaissent les uns après les autres, étant poursuivis en justice, incarcérés, réduits au silence par des manœuvres d'intimidation ou contraints à l'exil
    Lynn Maalouf, directrice adjointe des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth

    Le 10 janvier, Abdulaziz al Shubaily, défenseur des droits humains et membre fondateur de l'Association saoudienne pour les droits civils et politiques (ACPRA), une organisation indépendante de défense des droits humains aujourd'hui dissoute, a comparu devant le Tribunal pénal spécial, qui s'occupe des affaires de terrorisme. Il a été condamné à une peine de huit ans d'emprisonnement en raison de son travail de défense des droits humains. Il était accusé, entre autres, d’avoir « été en contact avec des organisations étrangères » et d’avoir fourni des informations à Amnesty International pour deux rapports de l’organisation. Tous les autres membres de l'ACPRA ont été poursuivis en justice ou incarcérés.

    Le 8 janvier, Essam Koshak, défenseur des droits humains,a été convoqué pour un interrogatoire par le Département de police judiciaire (CID) à La Mecque vers 17 heures (heure locale). Il s'est immédiatement rendu au commissariat d'al Mansour, mais il a été placé en détention et n'est depuis pas rentré chez lui. Amnesty International a appris qu'Essam Koshak n'a pas été autorisé à prendre un avocat et qu'il est interrogé au sujet de son compte Twitter, qu'il a principalement utilisé pour envoyer des tweets sur la situation des droits humains en Arabie saoudite.

    Trois jours plus tôt, le 5 janvier, Ahmed al Mushaikhass, membre fondateur du Centre Adala pour les droits humains, une organisation indépendante de défense des droits humains qui n'avait pas été autorisée à se faire enregistrer en Arabie saoudite, avait reçu un appel téléphonique du CID qui lui demandait de se rendre au commissariat de police d'al Qatif pour un interrogatoire. Le 8 janvier, il a été transféré au commissariat d'al Dammam, où il est toujours détenu. Il est depuis interrogé par le Bureau des enquêtes et des poursuites judiciaires (BIP). Ahmed al Mushaikhass est un défenseur des droits humains dont le travail est reconnu ; il aide notamment les proches de personnes détenues dans la province de l’Est à exposer leur cas auprès des autorités. Son frère, Yussuf al Mushaikhass, a été condamné à mort en janvier 2016 parce qu'il avait participé à une manifestation dans la province de l’Est, et il risque à tout moment d'être exécuté.

    Le 18 décembre, Issa al Nukhaifi, défenseur des droits humains et membre de l'ACPRA, a été convoqué pour un interrogatoire au BIP à La Mecque. Il a été interrogé au sujet, entre autres, de ses tweets soutenant des militants des droits humains saoudiens et d'autres détenus. Il est actuellement incarcéré à la prison générale de La Mecque. Il avait déjà été incarcéré en 2013 en raison de son travail en faveur des droits humains et était resté trois ans en prison avant d'être remis en liberté en avril 2016. Il a continué après sa libération à dénoncer les violations des droits humains perpétrées en Arabie saoudite, représentant ainsi une épine dans le pied des autorités. 

    Actuellement, en Arabie saoudite, toute personne qui ose défendre publiquement les droits humains est en danger
    Lynn Maalouf, directrice adjointe des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth

    « La persécution incessante des défenseurs des droits humains par les autorités saoudiennes vise à les dissuader de parler de la situation des droits humains dans le pays et d'œuvrer en faveur des victimes de violations. Les militants des droits humains qui ont été arrêtés uniquement en raison de leur travail de défense de ces droits doivent être remis en liberté immédiatement et sans condition, a déclaré Lynn Maalouf.

    « Actuellement, en Arabie saoudite, toute personne qui ose défendre publiquement les droits humains est en danger. Comme cette répression généralisée ne semble pas s'épuiser, il est plus que jamais important que les soutiens internationaux de l'Arabie saoudite la dénoncent à voix haute. »

    https://www.amnesty.org/

  • Trégor Palestine (AFPS)

    lannio

    3e quinzaine de la Palestine en Trégor

    10 au 22 Janvier 2017 – Lannion, Bégard, Locquémeau, Plestin

    Exposition « Un mur au (mi)lieu des mo(r)ts : le mur de séparation qui enferme les Palestiniens »

    Du mardi 10 au mercredi 18 janvier : Cafétéria de l’Espace St-Anne – Lannion – De 9h30 à 12h et de 14h à 17h30 – Entrée gratuite Cette exposition sera aussi proposée au café Théodore (Locquémeau) du jeudi 19 au dimanche 22 janvier

    Vendredi 13 Janvier

    Conférence – Contre l’apartheid israélien – Pour la défense de la population de Gaza en cage

    trégor palestine (afps) dans Altermondialisme

    Pierre STAMBUL et Sarah KATZ de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

    Salle de conférence – Espace Sainte Anne – 2, rue de Kérampont – Lannion – 20h30 – Entrée libre

    Pierre Stambul, fils de résistants déportés, est coprésident de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) Il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions Acratie : « Israël/Palestine, du refus d’être complice à l’engagement » (2012), « Le Sionisme en question » (2014), « Chroniques de Gaza ; mai-juin 2016 » (co-écrit avec Sarah Katz ; 2016)

    Dans un premier temps, Pierre Stambul décrira la destruction de la société palestinienne qui est à l’œuvre : occupation, colonisation, fragmentation, apartheid, crimes de guerre … Il dénoncera l’idéologie sioniste qui est à l’origine de cette guerre, l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour défendre le colonialisme et la criminalisation du BDS (boycott, désinvestissement, sanctions).

    Dans un deuxième temps Sarah Katz et Pierre Stambul, raconteront, à partir de photos, ce qu’ils ont vu à Gaza lors de leur séjour en mai-juin 2016 : une cage hermétique, une volonté délibérée de l’occupant de transformer les Gazaouis en assistés et la résistance de la population, une société hautement éduquée, les différents partis politiques, la division palestinienne qui est une grande victoire de l’occupant. Ils présenteront leur livre « Chroniques de Gaza ».

    Samedi 14 janvier

    Soirée festive Jazz et crêpes – Au profit de la coopérative d’Al Sanabel

    Café Les Valseuses (en face de l’église de Brélévenez) – Lannion – 18h – Tarif : 6€ Restauration sur place : galettes et crêpes:

    JSON : formation de jazz (quintet) qui reprend des standards pour proposer un jazz moderne et dynamique, qui flirte parfois avec le funk

    Sulfate de cuivres proposera en première partie une évocation de l’âge d’or du jazz, faisant notamment référence au célébrissime Big Band de Duke Ellington, avant de présenter en deuxième partie une sélection de musiques de films, de musiques des Balkans et de génériques TV qui rappelleront bien des souvenirs !

    Dimanche 15 Janvier

    Conférence – Les enfants de Gaza

    MJC de Bégard – 16h – Entrée libre

    Conférence de Mme Kilani Nabila, Directrice du Centre Culturel, Éducatif et de Formation de Beith Lahiya ( CETC-Nord Bande de Gaza ) Conférence organisée par l’association d’aide médicale AMANI qui s’engage avec le CETC dans un projet de soutien psychologique auprès des enfants de Gaza.

    Jeudi 19 Janvier

    Mur – Film documentaire de Simone Bitton (2004) – 1h40
    Café Théodore – Trédez-Locquémeau
    20h30 – Entrée gratuite Soupe dès 19h30

    Mur est une méditation cinématographique personnelle sur le conflit israélo-palestinien, proposée par une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche documentaire originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres.

    Sur le chantier aberrant du mur, les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers. Toute la beauté de cette terre et l’humanité de ses habitants sont offertes au spectateur comme un dernier cadeau, juste avant de disparaître derrière le Mur.

    Exposition sur le mur de séparation du jeudi 19 au dimanche 22 janvier

    Dimanche 22 janvier

    La Palestine au cinéma

    Cinéma Le Douron – Plestin les Grèves

    De 14h à 18h Entrées : 5 € la séance – 9 € les deux séances

    14h – OMAR – Fiction – 1h 37min – De Hany Abu-Assad

     dans Anticolonialisme

    Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal.

    Capturé par l’armée israélienne, Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d’une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause ?

    Entracte Pâtisseries palestiniennes, thé, café

    Projection de dessins satiriques

    16h – 3000 nuits – Fiction – 1h43min – De Mai Masri (sortie nationale le 4 janvier 2017)

     dans Antiimpérialisme

    Années 80, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Une jeune institutrice de Naplouse, vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée. Elle partage la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs et s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais elle découvre qu’elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder l’enfant.

    « Voyez ce film ! Voyez-le maintenant ! » C’est Ken Loach qui le dit !

    http://www.france-palestine.org/

  • Mouvements sociaux : procès en cascade (Nawaat)

    La Cour d’appel de Nabeul a reporté, ce matin, le procès des jeunes de Kélibia au 15 février 2017. Des dizaines de personnes se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir aux onze jeunes condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme pour « provocation d’incendie dans des locaux non habités » et six autres chefs d’accusation. Hier, les ouvriers des chantiers, les discriminés politiques et la coordination nationale des mouvements sociaux déclarent une semaine de protestation sociale par des rassemblements, des manifestations et une désobéissance civile à Meknassi. Les prémisses d’un janvier chaud que les médias dominants ont déjà commencé à criminaliser.

    De Kélibia à Tajerouine

    L’affaire de Kélibia qui a soulevé une vive polémique concerne les violentes manifestations consécutives à l’assassinat de Chokri Belaid en février 2013. D’après Charfi Kellil, un des avocats de la défense, Meriem Jeribi et Rabii Abdeljaouad ne sont pas concernés par les actes de vandalisme survenus lors des manifestations. « Nous allons demander à la Cour de reprendre les investigations. Il faut noter que les accusations ne concernent pas le vandalisme du local d’Ennahdha uniquement mais aussi le vol d’un hôtel et de la fourrière municipale à Kelibia. Rappelons que mes clients n’ont été interrogés qu’une seule fois, en février 2013, par la police judiciaire » précise Charfeddine Kelil. Le comité de soutien rassemblé devant la Cour ce matin a dénoncé « la criminalisation des mouvements sociaux ».

    Jeudi 5 janvier, Imed Touta, Firas Hamda et Hafedh Karbaya, comparaîtront devant la Cour d’appel de Gafsa. Le 13 mai 2016, le Tribunal de première instance de la ville les a condamné à une année de prison ferme et mille dinars d’amende pour « soupçon de consommation de drogue ». Le même jugement a été confirmé, le 7 juin, par le même tribunal. Les trois jeunes militants, originaires d’El Guettar avaient participé au mouvement social de janvier 2016. D’après Wael Ammar, membre du comité de soutien « depuis 2011, les jeunes de la région sont la cible d’une série de procès iniques qui visent à réprimer les mouvements sociaux. Le procès de demain en fait partie ».

    Le 18 janvier 2017, dix sit-ineurs de Kasserine seront jugés pour « entrave à la liberté du travail et usage de la violence » passible de trois ans d’emprisonnement et de 720 dinars d’amende. Les 10 jeunes chômeurs avaient participé au sit-in du gouvernorat suite au suicide de Ridha Yahyaoui le 16 janvier 2016.
    Le 25 janvier 2017, 117 jeunes de Jérissa, Dahmani et Tajerouine en détention depuis février 2016 passeront devant le Tribunal de première instance du Kef pour entrave à la circulation, participation à une entente en vue de préparer et de commettre une agression contre les biens et les personnes, participation à une rébellion provoquée par plus de dix personnes durant laquelle il y a eu agression d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et la participation à une désobéissance civile. Le comité de soutien des accusés compte une vingtaine d’avocats. Hichem Mejri, membre de ce comité affirme que « certains détenus ont été victimes de torture dans la prison de Mornaguia. Nous essayons de collecter les preuves pour porter plainte. Concernant le procès, les accusations n’ont aucun lien avec la réalité. Les jeunes accusés ne sont que des manifestants pacifistes que le pouvoir essaye de réprimer afin de faire taire les contestations dans la région ». À noter que trois accusés sont en fuite alors que les autres sont dispersés entre différentes maisons d’arrêt en attendant leur procès.

    La désobéissance civile à Meknassi

    Depuis vendredi 30 décembre 2016, les habitants de Meknassi ont appelé à la désobéissance civile en signe de protestation contre l’absence de dialogue et de réponses du gouvernement à leurs demandes d’emplois et de développement régional. Les diplômés chômeurs ont commencé en janvier 2016 le sit-in Harimna [On a vieilli] à la délégation. Abdelhalim Hamdi, porte parole du sit-in explique que la désobéissance civile est « la dernière forme de protestation pacifique que nous avons trouvé pour attirer l’attention du gouvernement et l’appeler à ouvrir le dossier de l’emploi dans la région. Nous exigeons aussi que le dossier de la mine de phosphate de Meknassi soit traité en partenariat avec les habitants et les chômeurs de la région ». L’ouverture de la mine de phosphate a été prévue en 2016. Par ailleurs, les chômeurs diplômés considèrent que le gouverneur de Sidi Bouzid et les autorités régionales en générale « sont responsables du pourrissement de la situation. Durant notre sit-in à la délégation, le gouverneur a refusé de nous recevoir. Il a même porté plainte contre les sit-ineurs et a déclaré que Meknassi ne fait plus partie de ses préoccupations » s’indigne Abdelhalim Hamdi.

    Justice sociale ou démission des incompétents

    La coordination nationale des mouvements sociaux, créée le 26 avril 2016, a annoncé dans un communiqué le début d’une série d’actions de contestation à partir du 3 janvier 2017. Ainsi, les ouvriers des chantiers se sont rassemblés dans 17 gouvernorats durant mardi 3 janvier. Le jour même, les diplômés chômeurs se sont rassemblés à Menzel Bouzayan et Sidi Bouzid. Le 5 janvier, un rassemblement aura lieu à la place de l’UGTT à Redayef. Le 8 janvier, des rassemblements auront lieu à Thala et Kasserine.

    Cette étape vient après plusieurs rassemblements, communiqués et manifestations dans différentes régions pour le travail et le développement. Le dernier rassemblement date du 10 décembre devant l’Assemblée des représentants du peuple où des centaines de militants venus de tout le pays ont rappelé l’urgence de traiter les dossiers économiques et sociaux.

    Selon le Forum tunisien des droits sociaux et économiques, l’année 2016 a enregistré 9887 mouvements sociaux, soit le nombre le plus élevés depuis 2011. La coordination nationale des mouvements sociaux appelle « tous les responsables locaux, régionaux et nationaux incapables d’apporter des solutions équitables aux demandes sociales et économiques de démissionner ».

    Henda Chennaoui

    Journaliste indépendante, spécialiste en mouvements sociaux et nouvelles formes de résistance civile. Je m'intéresse à l'observation et l'explication de l'actualité sociale et économique qui passe inaperçue.
     
  • Ce jour-là : le 29 décembre 1983 les émeutes du pain embrasent la Tunisie (Jeune Afrique)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Fond Monétaire International (FMI) souhaite depuis un certain temps remettre de l’ordre dans l’économie du pays, et propose un plan d’austérité.

    Le 29 décembre 1983, à la surprise générale des Tunisiens, le gouvernement du Premier ministre Mohamed Mzali réduit les subventions sur les produits céréaliers. 

    Résultat : le prix des aliments de base flambe. La baguette coûte désormais 90 millimes, au lieu de 50, et le prix de la semoule augmente de 70% !

    Dès cette annonce, les braises de la révolte se propagent, du sud au nord du pays. Le Sud, désertique, est la région des déshérités, des plus pauvres, mais le Nord lui aussi se lève et sort manifester sa colère dans la rue. C’est le début des émeutes du pain de 1983-1984.

    La plus grande révolte populaire depuis l’indépendance

    Douz, Kebili, Kasserine, Gafsa, puis El Hamma s’embrasent tour à tour. Les centres urbains se transforment en lieux d’émeute. Les manifestants − surtout des jeunes, des chômeurs et des paysans pauvres − inondent les rues pour crier leur rage. Ils brandissent une baguette ou du pain, tel un drapeau ou une pancarte de protestation.

    Face à ces manifestants, pacifiques, s’oppose une répression policière féroce. Les lacrymogènes brûlent les yeux, les coups de matraque pleuvent. Toutefois, ils n’arrêtent pas la colère des lycéens qui bientôt rejoignent la fronde. 

    Le vent de la révolte souffle fort et atteint Gabès – où une statue de Bourguiba est renversée – le 2 janvier 1984, puis c’est au tour de Sfax et de Monastir de s’enflammer.

    État d’urgence et intervention de l’armée

    Le 3 janvier, la révolte atteint son paroxysme lorsque la capitale Tunis se soulève également. Le président Habib Bourguiba décrète un couvre-feu et déclenche l’état d’urgence.

    Pour la troisième fois en 27 ans d’indépendance – après la grève générale du 26 janvier 1978 et l’insurrection armée de Gafsa le 26 janvier 1980 – l’État fait appel à l’armée, qui investit alors la capitale avec ses blindés.

    Les émeutes se poursuivent durant trois jours, dans un climat de guérilla urbaine. Une épaisse fumée noire recouvre plusieurs points de la capitale. Pillages de commerces, incendies de voitures, bâtiments publics investis, barricades dressées : la ville et, plus largement, le pays sont totalement paralysés.

    Devant cette fronde populaire, le président Bourguiba intervient le 6 janvier à la télévision nationale. Dans un bref discours, il annonce que « toutes les augmentations sont annulées » et termine son allocution par « Que Dieu bénisse le peuple tunisien ». La Chambre des députés confirme la décision du « Combattant suprême » et vote l’annulation immédiate des augmentations céréalières.

    Pour la première fois, le régime cède face à la gronde de la rue. L’annulation des augmentations est accueillie avec ferveur par la foule qui rend hommage à Bourguiba.

    Jeune Afrique dresse le bilan de 143 morts 

    Dans les jours qui suivent cette semaine d’émeute, à cheval sur 1983 et 1984, Jeune Afrique parvient à interviewer le Premier ministre, Mohamed Mzali.

    Dans le n°1201 de JA du 11 janvier 1984, le chef du gouvernement évoque 70 morts, plus de 400 blessés et environ 800 arrestations. Après enquête, Jeune Afrique annonce pour sa part environ 143 morts et plus d’un millier d’arrestations.

    Si le Premier ministre conserve son poste (jusqu’à son remplacement par Ben Ali en 1986), la semaine suivante Bourguiba renvoie son ministre de l’Intérieur Driss Guigah pour sa gestion des troubles.

    Pierre Houpert 29 décembre 2016  
     
  • Nouveautés sur "Afriques en Lutte"

    maroc-algerie-guerre.jpg

    Le Maroc condamné par le Comité de l’ONU contre la torture dans l’affaire Naâma Asfari

    Le Maroc a été condamné [1] lundi 12 décembre par le Comité de l’ONU contre la torture dans le cadre de la plainte déposée par l’ACAT et le cabinet Ancile-avocats au nom du militant sahraoui Naâma Asfari. Les auteurs de la plainte appellent le Maroc à (...)

    Algérie : Un journaliste emprisonné pour avoir enquêté sur la corruption

    En cause, une vidéo d’un entretien mené par Hassan Bouras dans laquelle des allégations étaient portées contre la police et la magistrature Le 28 novembre 2016, un tribunal algérien a condamné un journaliste indépendant qui est par ailleurs un (...)

    Messieurs Bouteflika et Sellal : un jeune blogueur vient de mourir dans votre prison !

    Voilà, votre oeuvre est enfin réalisée : Mohamed Tamalt est mort ! Mort en prison, là où vous l'aviez condamné pour un dessin sur Facebook. Mohamed Tamalt est mort : il sera allé jusqu'au bout de sa résistance, jusqu'au bout de votre intransigeance de potentat, M. Bouteflika. Qui ignorait qu'il était en grève de la faim ? Vous et vos juges ripoux, vous et vos hommes du déshonneur, avez laissé un homme périr pour votre orgueil. Retenez bien la photo deMohamed Tamalt, c'est celle que l'on gardera de vous