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Révolutions Arabes - Page 185

  • Arabie Saoudite (Npa)

     

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    Ne laissons pas décapiter les opposants au régime!

    Ali Nimr a été condamné en première instance par la cour pénale de Djedda pour “appartenance à une cellule terroriste, incitation à la sédition, participation à des émeutes, port d’armes, ciblage d’agents de la sécurité et des installations gouvernementales, participation à des manifestations et des marches hostiles aux autorités”.

    La sentence a été confirmée par les juges du Tribunal spécial et de la Cour suprême, dans l’opacité la plus totale. Ses “aveux”, extorqués sous la torture, auraient dû être invalidés puisque l’Arabie Saoudite est également partie à la Convention contre la Torture.

    Sa condamnation a entraîné de nouvelles manifestations à Qatif et à Awamiya, qui ont repris en septembre 2015 avec l’annonce que l’exécution était imminente, dépendant maintenant de la ratification royale.

    Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Des neuf militants condamnés à mort en 2014, deux, Ridha Al Rubh et Ali Abdallah Alatal, ont vu leur peine commuée en 25 ans d’emprisonnement assortie d’une interdiction de voyage de 25 ans, mais le parquet peut encore faire appel.

    Deux autres, Daoud Hossine Al Marhoun et Ali Al Nimr étaient mineurs au moment de leur arrestation. Leur condamnation est une violation de la Convention relative aux droits de l’enfant à laquelle est partie l’Arabie Saoudite, et depuis des mois, des associations internationales se mobilisent pour les sauver.

    Un tel acharnement s’inscrit dans la volonté du pouvoir saoudien d’éradiquer le mouvement révolutionnaire né en 2011 et qui réclamait la chute du régime. Ce dernier a riposté par des exécutions extra judiciaires, des arrestations, la torture, des peines d’emprisonnement à perpétuité, des châtiments corporels, des interdictions de voyager. Les activistes ont riposté, en réclamant le renversement de la famille Al Saoud et affichant leur solidarité avec la révolution bahreinie.

    En 2014, les blindés ont investi la ville d’Awamiya et les autorités ont instauré une politique de la terreur tandis que les tribunaux prononçaient une série de condamnations à mort, cette fois-ci pour des délits d’opinion (il y a déjà eu 90 condamnations à mort dans les six premiers mois de l’année 2015) et les gouvernants ont procédé à des changements de personnel politique, révélant leur incapacité à répondre aux revendications.

    Le NPA fait siennes les revendications des manifestants, exige la libération immédiate de Daoud Houssine Al Marhoun et Ali Al Nimr ainsi que celle de tous les révolutionnaires arrêtés dans la foulée du mouvement de contestation. Il rappelle son opposition à la peine de mort et dénonce les liens criminels des autorités françaises avec la monarchie saoudienne. Toutes deux ont deux sacrifié la jeunesse d’Arabie Saoudite sur l’autel de leurs intérêts juteux.

    Le NPA dénonce également le mécanisme des Nations Unies qui vient de permettre à l’Arabie Saoudite de diriger au Conseil des droits de l’Homme le groupe qui choisit les rapporteurs spéciaux, soit les enquêteurs sur les violations des droits humains dans le monde! Vendredi 25 septembre 2015

    http://npa2009.org/communique/arabie-saoudite-ne-laissons-pas-decapiter-les-opposants-

  • La France expulse un jeune réfugié irakien fuyant la guerre (Basta)

    Twana, un jeune Irakien de 17 ans qui vivait en Syrie, avait trouvé le moyen de rejoindre l’Europe depuis la Turquie sans passer par le chemin dangereux de la traversée de la Méditerranée et de la route des Balkans et de Hongrie.

    Arrivé à Toulon le 16 septembre par un cargo sur lequel il avait pu embarquer, il s’est retrouvé renvoyé au bout de quelques jours vers la Turquie, sans avoir pu trouver refuge en France.

    « À son arrivée à Toulon, sans document d’identité, il déclare être mineur et vouloir aller en Angleterre rejoindre un proche. Il est transféré en zone d’attente de Marseille, lieu de privation de liberté, où il demande l’asile », rapporte l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), qui assiste les migrants dans les ports et aéroports français.

    Face à ce jeune sans document d’identité, les autorités françaises n’ont pas mis en cause son origine, mais son âge.

    Sur la base d’un test osseux, une pratique pourtant remise en question par plusieurs institutions dont la Commission nationale consultative des droits de l’homme (Voir notre article), elles déclarent que Twana a en fait 19 ans. « L’administration française décide encore une fois d’ignorer le principe, rappelé par le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, selon lequel le bénéfice du doute doit être accordé à celui qui se déclare mineur tant que la preuve irréfutable de sa majorité n’est pas rapportée », précise l’Anafé.

    Conséquence : le jeune homme, après avoir émis le souhait d’aller en Angleterre, où il avait de la famille, est renvoyé par cargo vers le Turquie, « où il risque d’être arrêté pour avoir voyagé sans document », précise l’association qui « est aujourd’hui sans nouvelle de Twana. » « Il était parti de Syrie parce que plusieurs membres de sa famille ont été tués », souligne Laure Blondel, la coordinatrice générale de l’association.

    Au moment où la France s’est engagé à accueillir environ 30 000 réfugiés de Syrie parmi les 120 000 qui doivent être répartis à travers l’Union européenne, les autorités françaises viennent donc de renvoyer vers la Turquie un jeune homme irakien venu de Syrie, sans papier, ni soutien, ni famille.

    Par Rachel Knaebel 25 septembre 2015

    http://www.bastamag.net/Un-jeune-homme-irakien-retenu-en-zone-d-attente

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  • Multiplication des appels à la clémence pour Ali Al-Nimr (Anti-k + CCR)

     

    Le silence de Hollande était tonitruant, il vient de « parler » …

    A l’issue d’un Conseil européen sur les réfugiés, François Hollande a demandé à l’Arabie saoudite – avec laquelle la France cultive des liens étroits –, d’intervenir pour empêcher l’exécution du jeune chiite Ali Al-Nimr :

    « Je demande à l’Arabie saoudite de renoncer à l’exécution du jeune Ali Al-Nimr au nom de ce principe essentiel que la peine de mort doit être abolie et que les exécutions doivent être empêchées. (…) La France est opposée à la peine de mort. J’ai toujours rappelé que cette position ne variait pas, ne connaissait aucune exception et que, pour nous, tout doit être fait pour faire cesser ces exécutions partout, et notamment en Arabie saoudite. »


    « La France est fermement opposée à la peine de mort. Nous appelons à renoncer à l’exécution d’Ali Mohammed Al-Nimr », a déclaré Manuel Valls sur son compte Twitter. Le premier ministre, qui doit se rendre en visite officielle dans le royaume du Golfe en octobre, complète son message par le mot-clé « #FreeNimr ».

    Mercredi, le porte-parole du ministère des affaires étrangères français, Romain Nadal, avait rappelé l’opposition de la France à la peine capitale « en tous lieux et toutes circonstances », se déclarant « préoccupée par la situation d’Ali Mohammed Al-Nimr, condamné à mort alors qu’il était mineur au moment des faits ».

    Washington se dit « profondément préoccupé » Jeudi, les Etats-Unis ont eux aussi exprimé leur « profonde préoccupation ». le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, a déclaré :

    « Nous appelons le gouvernement saoudien à respecter les droits humains universels et ses obligations internationales pour assurer des procédures judiciaires justes et transparentes qui permettent des procès équitables (…), dans cette affaire et dans toutes. »
    Le diplomate américain a toutefois pris soin en lisant un bref communiqué de ne pas condamner explicitement l’éventuelle exécution par l’Arabie saoudite – alliée des Etats-Unis – d’Ali Al-Nimr, aujourd’hui âgé de 21 ans.

    Risque de réaction violente
    Le père de ce jeune Saoudien de 21 ans condamné à mort et en attente d’être exécuté a appelé mercredi le roi Salmane à épargner la vie de son fils, arrêté à 17 ans en février 2012 pour avoir manifesté contre les autorités. Mohammed Al-Nimr a admis que son fils, alors étudiant, avait bien participé à des rassemblements chiites, tout en affirmant qu’il était innocent de plusieurs autres charges pour lesquelles il a été condamné.

    Il a mis en garde contre une réaction violente des membres de la minorité chiite, qui se concentre dans l’est de l’Arabie saoudite, en cas d’exécution de son fils. « Nous ne voulons pas de ça, nous ne voulons pas d’une seule goutte de sang versée », a-t-il affirmé.

    Mohammed Al-Nimr a admis que son fils, alors étudiant, avait bien participé à des rassemblements chiites, tout en affirmant qu’il était innocent de plusieurs autres charges pour lesquelles il a été condamné.
    L’impact d’une exécution serait d’autant plus important que le jeune condamné est le neveu d’un religieux chiite influent, cheikh Nimr Al-Nimr, qui avait été l’un des animateurs du mouvement de contestation qui avait agité en 2011 la province orientale de l’Arabie saoudite, royaume à majorité sunnite où les chiites se disent discriminés. Il avait été condamné à mort pour sédition, désobéissance au souverain et port d’arme le 15 octobre 2014.

    Processus judiciaire en cause
    Mardi, des experts des droits de l’homme de l’ONU ont demandé aux autorités saoudiennes d’annuler l’exécution, en exprimant de sévères critiques sur le processus judiciaire ayant conduit à sa condamnation.

    Riyad « est engagé dans une frénésie d’exécutions cette année, mais décapiter un jeune dont le procès était injuste marquerait un désastreux précédent », a estimé la semaine dernière Joe Stork, directeur adjoint de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient.

    Depuis le début de l’année, 133 personnes ont été exécutées dans le royaume ultraconservateur, contre 87 sur l’ensemble de 2014, selon un décompte établi sur la base de communiqués officiels. Meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce pays régi par une version rigoriste de la charia, qui invoque la dissuasion comme argument clé pour la justifier. Publié dans 25 septembre 2015 Le Monde.fr avec AFP | 24.09.2015

    http://www.anti-k.org/2015/09/25/multiplication-des-appels-a-la-clemence-pour-ali-al-nimr/

    http://www.revolutionpermanente.fr/Arabie-Saoudite-Ali-al-Nimr-21-ans-condamne-a-la-decapitation-

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    Vidéo : des soldats israéliens tirent sur une jeune Palestinienne et la laissent se vider de son sang

    Vidéo : des soldats israéliens tirent sur une jeune Palestinienne et la laissent se vider de son sang

    Ali Abunimah – The Electronic Intifada – 22 septembre 2015 VIDEO: https://www.youtube.com/watch?v=yZ5ItBO_dlw&noredirect=1 Cette vidéo publiée par l’agence d’informations PalMedia montre une jeune femme palestinienne se vidant de son sang sur un trottoir dans la ville d’Hébron, en Cisjordanie, après avoir été abattue par des soldats israéliens mardi matin. En soirée, la presse palestinienne annonçait que...
     
     
     
    "Tel Aviv Sur Seine": Une députée EELV demande  au ministre de l'Intérieur la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ)

    « Tel Aviv Sur Seine »: Une députée EELV demande au ministre de l’Intérieur la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ)

    Ci-dessous, la question écrite envoyée par Esther Benbassa, députée EELV au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Question écrite de Mme Esther Benbassa (Val-de-Marne – Écologiste) publiée dans le JO Sénat du 17/09/2015 – page 2170 Mme Esther Benbassa attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la participation de la ligue de défense juive...
     
     
    Dans le hip-hop palestinien, même les chansons d'amour deviennent politiques

    Dans le hip-hop palestinien, même les chansons d’amour deviennent politiques

    18 août 2015, mis à jour le 8 septembre 2015 Le groupe palestinien de hip-hop DAM, avec Tamer Nafar à gauche. (Photo : DAM) Par Anna Kokko BETHLÉEM (Ma’an) – Un jeune Palestinien et une jeune Juive sont coincés dans un ascenseur. La jeune fille troque son uniforme de l’armée contre des vêtements civils et...

  • Tunisie : l’UGTT agite la menace d’une grève générale dans le secteur privé (Afriques en lutte)

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    Le secrétaire général adjoint de l’UGTT chargé du secteur privé, Belgacem Ayari a agité mardi la menace d’une grève générale dans ce secteur. Cette menace vise à faire pression sur le privé pour l’amener à suivre l’exemple du gouvernement qui a signé mardi un accord prévoyant des augmentations salariales sur trois ans dans la fonction publique et les entreprises publiques s’étalant de 2016 à 2018.

    Belgacem Ayari a accusé le patronat de n’avoir manifesté le moindre signe de coopération. Si cela continue,on lancera des campagnes de mobilisation au niveau régional dont le point d’orge sera un grand rassemblement national sur la place Mohamed Ali à Tunis.

    Au cas ou la centrale ouvrière mettrait à exécution sa menace, ce serait un précédent dans le secteur privé.

    25 septembre 2015 Source : Leaders

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-l-ugtt-agite-la-menace-d

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

     
     
    Communiqué de l’AFPS, mercredi 23 septembre 2015

    La venue en France de l’équipe nationale de basket d’Israël, dans le cadre de l’EuroBasket, ou du Maccabi de Tel Aviv pour des matchs de gala, n’a pas laissé indifférents les citoyens de notre pays qui estiment que la violation du droit international par Israël ne peut plus durer. Les équipes sportives sont souvent utilisées par les Etats (...)

     

  • Égypte, les grâces octroyées à des prisonniers sont un soulagement mais ne constituent guère plus qu’un geste symbolique (Amnesty)

    Le décret présidentiel pris mercredi 23 septembre afin d’accorder une grâce à 100 personnes parmi lesquelles Mohamed Fahmy et Baher Mohamed, journalistes travaillant pour Al Jazira, et plusieurs militants emprisonnés illégalement, comme Sana Seif et Yara Sallam, est encourageant mais représente à peine plus qu’un geste symbolique, a déclaré Amnesty International.

    L’organisation a affirmé que ces grâces, octroyées juste avant la fête de l’Aïd, doivent être suivies d’actions complémentaires afin d’améliorer le bilan consternant du président Abdel Fattah al Sisien matière de droits humains, notamment en ce qui concerne l’intolérance vis-à-vis de la dissidence non violente et des critiques à l’égard des autorités.

    « Si ces grâces sont un énorme soulagement, certaines de ces personnes n’auraient pour commencer jamais dû se trouver derrière les barreaux. Des centaines de personnes sont maintenues en détention pour avoir manifesté ou pour avoir effectué leur travail de journaliste. Il faut annuler la condamnation de tous ceux qui ont été incarcérés pour avoir exercé de manière pourtant pacifique leur liberté d'expression, de réunion et d’association, ou en raison de leur travail de journaliste ou en faveur des droits humains, et les libérer immédiatement et sans condition », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

    « Les prisonniers graciés le 23 septembre ne représentent qu’une infime partie des centaines de personnes ayant été soumises à une arrestation arbitraire et à une détention illégale à travers le pays. Ces grâces ne seront guère plus qu’un geste vide si elles ne sont pas suivies d’autres libérations de personnes victimes d’arrestations arbitraires, d’un respect accru pour le droit à la liberté d’expression et de réunion, et de l’obligation pour les auteurs de violations flagrantes des droits humains de rendre des comptes. »

    Ces grâces ne seront guère plus qu’un geste vide si elles ne sont pas suivies d’autres libérations de personnes victimes d’arrestations arbitraires, d’un respect accru pour le droit à la liberté d’expression et de réunion, et de l’obligation pour les auteurs de violations flagrantes des droits humains de rendre des comptes. Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International

    Figurent sur la liste des personnes graciées Sana Seif et Omra Hazek, qui ont milité en faveur des droits humains et ont osé braver la loi répressive contre les manifestations. La liste inclut aussi Yara Sallam, défenseure des droits humains.

    D’autres bénéficiaires de cette grâce sont les journalistes d’Al Jazira Mohamed Fahmy et Baher Mohamed, qui avaient récemment été déclarés coupables de « propagation de fausses nouvelles » de même que leur collègue Peter Greste, précédemment libéré, après avoir été arrêtés en 2013.

    Les blogueurs Alaa Abdel Fattah et Ahmed Douma, les militants du Mouvement de la jeunesse du 6 Avril Ahmed Maher et Mohamed Adel, et la défenseure des droits humains Mahienoor Elmasry ne se trouvaient cependant nulle part sur cette liste. Manquaient également le photojournaliste Mahmoud Abu Zeid, également connu sous le nom de Shawkan, et l’étudiant Mahmoud Hussein, prisonniers d'opinion.

    23 septembre 2015

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2015/09/egypt-prisoner-pardons-a-relief-but-little-more-than-token-gesture/

  • Intervention en Syrie: elle est où, l’opposition aux bombardements ? (Npa)

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    Ça fait des semaines qu’il en parlait, certainement des mois qu’il en rêvait : Hollande aussi veut mettre un pied en Syrie. Pourtant les affaires traînaient parce qu’il n’est pas si simple de jouer à la guerre. À moins de mentir comme W. Bush junior en 2003. Alors il a osé...

    Prenant prétexte de l’émotion suscitée par la publication de la photo du petit Aylan retrouvé mort sur une plage, le gouvernement français a donc expliqué que les migrantEs fuyaient Daesh et que pour les aider, il faudrait exterminer Daesh. Imparable !

    Après le Mali, l’Irak et la République centrafricaine, voilà Hollande de nouveau chaussant ses rangers et armant ses avions de guerre pour aider les réfugiéEs à surtout rester chez eux, puisqu’en France, son gouvernement les accueille à coups de lacrymo et de matraque. C’est pourtant à force de mener des guerres, de tuer des populations civiles, de détruire l’économie de ces pays que les impérialistes, dont la France, attisent le feu.

    Le 15 septembre, Hollande a donc annoncé que l’État français allait effectuer des missions de surveillance en Syrie sans exclure des bombardements de zones ciblées de Daesh. Un vaste programme qui a donné lieu à un florilège de déclarations... mais pas à une opposition antiguerre.

    À droite, toujours plus loin, toujours plus fort !

    La droite n’y va pas avec le dos de la cuillère. L’un des meilleurs d’entre eux, Éric Ciotti, se lâche : «  Il faut utiliser tous les moyens pour éradiquer Daesh grâce notamment à une nouvelle coalition intégrant la Russie et l’Iran. (…) Des frappes aériennes ont déjà été lancées, mais elles n’ont pas obtenu les résultats escomptés, il faut passer à l’étape supérieure. Donnons-nous les moyens de gagner cette guerre ! » L’intervention au sol est envisagée...

    De façon globale reviennent dans les déclarations de droite l’exigence d’une coopération resserrée avec le gouvernement russe... et une aide au régime de Bachar el­-Assad ! Pourtant, depuis 4 ans, ce régime assassine tout ce qui résiste à sa politique. Cela ne semble pas gêner la droite qui considère avant tout qu’il reste pour le moment un élément de stabilité dans la région... En attendant de trouver de nouvelles alliances ?

    Sur le fond, le Front national, qui a mille liens avec le régime de Damas, n’a pas une position sensiblement différente...

    ONU or not ONU ?

    Du côté du Front de gauche, on ne peut pas dire que la critique soit aiguisée et surtout, elle ne porte absolument pas sur l’intervention en elle-même mais sur son encadrement. Pour Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, ce ne sont pas vraiment les bombardements qui posent problème mais le fait qu’ils aient lieu sans mandat de l’ONU (!), ce qui est globalement la position de son parti. 

    Et André Chassaigne, député du parti communiste et président du groupe à l’Assemblée nationale, d’enfoncer le clou. Ce qui l’inquiète, c’est que la France va faire cavalier seul alors que ce qu’il faudrait c’est la « perspective d’une grande coalition contre Daesh notamment avec les Russes » ! 

    Enfin, cerise sur le gâteau, le député Front de gauche de Seine-Saint-Denis, François Asensi, va même jusqu’à s’interroger sur l’efficacité des frappes annoncées, et s’inquiète de leur illégalité internationale, compte tenu du fait qu’elles se feraient sans mandat de l’ONU.

    Non à l’intervention militaire !

    Bombes, faim, misère, dictatures, c’est cela que fuient les réfugiéEs, c’est cela qu’ont semé au fil des guerres et des opérations néocoloniales les grandes puissances. C’est pourquoi, avec ou sans ONU, nous sommes contre toute nouvelle intervention militaire de notre propre impérialisme.

    Le seul moyen de sortir de l’ornière, c’est d’abord d’affirmer qu’en Europe, ceux qui sont de trop, ce ne sont pas les migrantEs, mais ceux qui sèment le chômage et la pauvreté, tous les rapaces de la finance, les patrons voyous et les dirigeants à leur service. La seule unité que nous reconnaissons, elle n’est pas nationale, c’est celle des exploitéEs d’où qu’ils viennent, face à leurs bourreaux. Autant de prises de position que l’on n’a pas entendues à l’Assemblée lors du débat parlementaire sur la Syrie mardi 15 septembre...

    Il est plus que temps qu’une grande manifestation s’organise pour dire notre solidarité sans faille avec celles et ceux qui cherchent refuge, et pour s’opposer sans réserve à la politique guerrière de Valls et Hollande !

    Denise Sarraute

  • Retour sur l’expérience des Socialistes Révolutionnaires en Égypte (Tendance Claire)

    Sans se poser en donneur de leçons, il est juste d'analyser et de critiquer, au nom de l'internationalisme, la stratégie des forces révolutionnaires à l'étranger, en particulier quand elles évoluent dans des situations de crise révolutionnaire.

    Les Socialistes Révolutionnaires (SR) d'Égypte (liés historiquement à la Tendance Socialiste Internationale) ont traversé une période révolutionnaire inaugurée par les manifestations du 25 janvier 2011 (suite au départ de Ben Ali en Tunisie). Le tyran Moubarak, dont le pouvoir semblait inébranlable quelques semaines plus tôt, fut obligé de démissionner dès le 11 février. La mobilisation demeura en crue jusqu'au printemps 2013, qui a vu, à plusieurs reprises, des millions d'hommes et de femmes manifester dans les rues des grandes villes. Elle était marquée notamment par des grèves ouvrières avec occupation des usines et des ports, et par l'occupation massive et durable de points urbains stratégiques comme la place Tahrir. Les masses se sont aussi organisées à des échelles locales pour virer les « petits Moubarak » (patrons, gouverneurs...).

    Pour endiguer cette irruption des masses sur la scène politique, la bourgeoisie a d'abord employé la stratégie classique des élections-diversions. Pourtant, ces consultations ont rarement dépassé les 50% de participation, traduisant la défiance des masses à l'égard des institutions transitoires. La participation des SR à des fronts politiques (Coalition des Forces Socialistes puis Coalition Révolutionnaire Démocratique) avec des organisations conciliantes à l'égard des institutions ne leur servit pas à démontrer les limites et les ambiguïtés de leurs programmes. En soutenant l'ex-Frère Musulman (FM) Aboul Fotouh aux présidentielles de juin 2012, au lieu de défendre un programme révolutionnaire articulant les revendications des masses à des mesures transitoires comme la nationalisation des usines, ils se désarmèrent pour la tâche centrale de la période, qui était de faire déboucher l'auto-organisation des masses sur un pouvoir des travailleurs antagonique à l'État bourgeois l'échelle mobile des salaires et le contrôle des travailleurs sur la production et la distribution. Ce sont les FM, parti islamiste bourgeois allié aux réactionnaires salafistes d'Al-Nour, qui surent conquérir le pouvoir dans l'État bourgeois en se présentant comme une force révolutionnaire dotée d'un programme social répondant aux aspirations des masses.

    Dès novembre 2012, un décret du président Morsi (FM) réduisait presque à néant les acquis démocratiques de la révolution. Le compte à rebours de la contre-révolution était lancé. Ce virage autoritaire lui faisait perdre le soutien du parti bourgeois libéral et des réformistes, et relançait la mobilisation des travailleurs et de la jeunesse. Celle-ci culminait au printemps 2013 par une vague de grèves et des manifestations parfois considérées comme « les plus grandes de l'Histoire ». Suite à un coup d'État militaire en juillet 2013, elle fut réprimée dans le sang. Sous couvert de lutte contre le terrorisme islamiste, les forces réformistes et révolutionnaires furent elles aussi durement frappées par le régime de Sissi. Les SR formèrent alors un nouveau front politique (Thuwar) sur des bases 100% compatibles avec le capitalisme1. Dommage, car la combativité des masses n'était pas éteinte, comme le montra la grève générale de février 2014 qui causa la chute du gouvernement Beblawi. Face à la violence du reflux, les SR eurent toutefois raison de rejoindre un front anti-répression (le « Troisième Carré »). Sur le plan institutionnel, l'élection manifestement truquée du président Sissi en juillet 2014 marquait néanmoins le retour à l'ordre bonapartiste d'avant la révolution.

    Les SR ont donc raison de considérer le régime comme l'ennemi principal. Dans ce cadre, un front contre la répression peut être envisagé y compris avec les FM sur la base de revendications démocratiques minimales : multipartisme, droit de manifester, etc. Certains observateurs comme Achcar ou le camarade Chastaing avancent que la période révolutionnaire n'est pas encore close, soulignant des évolutions souterraines, par exemple des progrès dans le statut de la femme. Si tel est le cas, le parti doit rendre visibles ces évolutions pour démontrer aux yeux des masses la continuité du processus révolutionnaire. Autrement, il faut surtout consolider les acquis de la période qui s'est refermée en assurant la liaison entre les secteurs les plus combatifs du prolétariat et de la jeunesse, par exemple en œuvrant au rapprochement des syndicats lutte-de-classe issus de la révolution et des fractions anti-bureaucratiques des grandes centrales. Dans l'un et l'autre cas, il faut faire le pari d'une nouvelle vague révolutionnaire à venir et donc préserver l'organisation du parti et son lien avec les masses tout en tirant les conclusions de l'expérience chèrement acquise dans ce chapitre de la lutte des classes. Par Lakhdar Bouazizi (10 septembre 2015)

    Contribution dans le cadre des débats sur la stratégie du NPA

    1 http://socialistworker.org/2013/10/10/a-revolutionary-front-in-egypt

    http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=802

    Commentaire: Ceci est un débat public, non une prise de position

  • Communiqué de presse de l’ATMF (Ujfp)

     

    Procès de la spoliation des cheminots marocains par la SCNF, fin ?
     

    Communiqué de presse de l’ATMF : Procès de la spoliation des cheminots marocains par la SCNF, fin ?

    Lundi matin, 21 septembre 2015, le Conseil des Prud’hommes de Paris rendra une décision singulièrement forte.

    Il s’agit du plus massif et du plus long procès contre les discriminations en France.

    850 travailleurs du rail de la SNCF sur 2000 ont déposé plainte en 2005 contre la spoliation de leurs droits, en raison de leurs statut de recrutement inférieur par rapport à leurs collègues français, sur fond de nationalité étrangère (tous marocains et un belge).

    Les discriminations principales portent sur :

    • la rémunération
    • le déroulement de carrière
    • le montant des retraites
    • les discriminations liées à l’âge.

    La pratique de ces discriminations s’étale sur une durée de 38 ans.

    19 audiences, moult renvois, 4 jours non stop de débats en mars 2015, 14 audiences, 10 années d’instruction depuis juin 2005.

    Combien sont morts ou le seront bientôt ? Comment ne pas faire le parallèle avec le traitement réservé aux anciens combattants étrangers par la France ?

    Que font les états marocain et français signataires de la convention qui « régit et garantit l’égalité des droits et de traitement avec les nationaux » ?

    Où sont les organisations syndicales ouvrières, les forces de gauche ?

    Quid de la magistrate professionnelle écartée par sa hiérarchie en raison de son origine marocaine ?

    ATMF
    A Paris le 18 septembre 2015

    mercredi 23 septembre 2015 par ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)