Révolutions Arabes - Page 193
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Nouveautés sur Agence Médias Palestine
La mémoire des morts de Gaza il y a un an est encore fraîche dans les esprits de la plupart des gens. Cela fait partie des nombreuses raisons pour laquelle célébrer Tel Aviv à Paris relève de l’abjection et de l’obscénité. Ci-dessus, une image provenant de Berlin en mémoire des 551 enfants assassinés de Gaza...Communiqué d’Adalah (*1,2) – 09 août 2015 Les récentes déclarations de Ben-Zion Gopstein constituent des preuves éloquentes de son engagement dans l’incitation à la haine raciale responsable des violences entreprises pratiquement en toute impunité contre les Arabes (*3). Le 6 août dernier, Adalah a envoyé une requête urgente au Procureur-Conseiller juridique du gouvernement d’Israël exigeant...Publié le 13 août 2015, édité le 14 août 2015 Le Premier Ministre d’Israël Benjamin Netanyahu | Petros Karadjias / Pool / Reuters Une pétition demandant l’arrestation du Premier Ministre d’Israël Benjamin Netanyahu pour ‘crimes de guerre’ à son arrivée à Londres le mois prochain a été signée par plus de 45.000 personnes. Netanyahu arrivera...
Samidoun – Mise à jour du 10 août 10 août – Selon de nouvelles informations, les prisonniers palestiniens dans les prisons de Nafha et Ramon ont suspendu leur grève de la faim pour deux semaines. Trente-deux prisonniers continuent leur grève de la faim.Selon la Société des prisonniers palestiniens, il existe un accord pour le...1312 attaques signalées contre des pêcheurs depuis la fin du massacre de 2014 sur Gaza 11 août 2015 | Mouvement de Solidarité Internationale, Equipe de Gaza | Gaza, Palestine Occupée Il y a deux jours, dans la nuit de dimanche à 3 H. du matin, les forces d’occupation ont kidnappé un pêcheur de 34 ans,... -
Maroc : Grève des employés de Maghreb Steel (Afriques en lutte)
Les employés du Maghreb Steel sont en grève.
Ils revendiquent l’ouverture d’un dialogue « sérieux » avec l’administration du sidérurgiste marocain et la réintégration des employés congédiés.
Un sit-in ouvert a été observé, à la fin de la semaine dernière, par les employés de Maghreb Steel pour revendiquer la tenue d’un dialogue sérieux avec l’administration de la société et le retour au travail de près de 40 employés licenciés pour avoir pris part à une série de grèves.
Selon Dahbi Noureddine, Secrétaire général adjoint du bureau syndical (UMT) de Maghreb Steel, ce débrayage intervient en protestation contre « le refus de l’administration de l’entreprise de signer le PV de la réunion déjà tenue avec le syndicat ». La réunion avait décidé l’annulation de la révocation de 40 employés pour leur participation aux mouvements de protestation. Les grévistes réclament l’intervention des autorités publiques pour trouver une solution à leur dossier.
Source : Le 360 17 août 2015
http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/maroc-greve-des-employes-de
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Tel-Aviv Gaza, match nul (Ujfp)
Une équipe de chaque côté, un arbitre au milieu, le public autour et la balle au centre. Vous connaissez.
Sauf que là, on voit que l’une des équipes n’a pas de chaussure, que les joueurs ont des maillots en loque, des pansements, des béquilles et des bras cassés. De l’autre côté, par contre, ils sont suréquipés, bottés, robotisés, informatisés, sur-armés avec des chars, des hélicos, des drones. Un énorme rouleau compresseur face à un moucheron. Et pourtant l’arbitre fait comme si de rien n’était, comme si il y avait deux camps équivalents, de même force et de même niveau.
Grotesque ? C’est pourtant exactement ce que font la plupart des médias avec « le conflit israélo-palestinien » Depuis tant d’années deux camps face à face se disputent bêtement un territoire alors qu’ils pourraient vivre en paix comme les frères qu’ils sont en vérité. Ah, comme c’est regrettable !
On vient de le voir encore à Paris. Paris l’été se transforme en Paris Plages. On met du sable, des parasols, des chaises longues, des jets d’eau le long de la Seine. Et la ville de Paris invite une ville étrangère. Cette année c’était Tel-Aviv. Tel-Aviv sur Seine. Les supporters de Tel-Aviv étaient contents. Les supporters de l’autre camp n’étaient pas contents. Ils sont venus manifester au nom de Gaza.
Gaza contre Tel-Aviv. Séparés par un épais mur de flics devant des touristes hébétés. Cinq cents policiers et gendarmes étaient mobilisés et presque autant de journalistes. « Une métaphore du conflit israélo-palestinien » on dit les médias. « Êtes-vous pour, êtes-vous contre ? » ont demandé les médias. Car un vrai journaliste ne prend pas partie, il incarne l’objectivité et le juste milieu. Plus vous vous écartez du juste milieu plus vous êtes extrémiste. Ce qui n’est pas bien car les extrêmes se rejoignent. Le vrai journaliste renvoie les deux camps dos à dos ou face à face et passe a autre chose.
Le match nul Gaza - Tel-Aviv a rappelé toute la violence cachée sous la fausse objectivité médiatique.
En vrai, entre Tel-Aviv et Gaza c’est quelques dizaines de kilomètres. À Gaza 1.800.000 habitants vivent dans une seule cage. Il y a un an, en toute impunité, l’armée israélienne a massacré plus de 2.200 personnes, essentiellement des civils, dont 550 enfants. Les dégâts sont énormes, la station électrique, et la station d’épuration ont été détruites. On manque de tout, à peine quelques heures d’électricité par jour, presque plus d’eau potable. Tout vous pousse à la violence ou à la fuite ou à l’abattement. C’est fait pour.
Selon un rapport de l’Assemblée nationale, 90% de l’eau extraite de l’aquifère à Gaza est impropre à la consommation. Les territoires palestiniens ne disposent aujourd’hui que de 18% des ressources aquifères et n’ont aucun accès aux eaux de surfaces, ce qui leur confèrent 10% de l’eau disponible contre 90% pour les Israéliens.
Ces chiffres sont connus. Enquêtes et infos sur toutes les formes d’oppressions brutales ou rampantes infligées aux palestiniens, sont en grande partie accessibles.
Les Palestiniens sont très loin de contrôler leur territoire. « Israël exerce un contrôle quasi total sur les territoires, l’espace aérien et les eaux territoriales, les zones tampons à l’intérieur de la bande de Gaza, les entrées et sorties - des personnes comme des marchandises - du territoire et les registres d’état civil », selon l’ONG Breaking the Silence.
Il faut rappeler l’énorme puissance militaire d’Israël.
Le budget de la défense israélien est le cinquième plus important au monde par pourcentage de PIB (6,5%) et le troisième par habitant (1.882 $/hab), selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Les dépenses militaires tournent autour de 15 milliards de dollars annuels ces dix dernières années, dont une aide militaire américaine de 3 milliards (3,4 milliards de dollars en 2014) à quoi s’ajoute l’aide destinée à financer le bouclier antimissile Iron Dome, ce qui « garantit à l’État hébreu un "avantage qualitatif" sur tous les autres pays de la région », selon le GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité). Il faut rappeler aussi qu’Israël est un des plus puissants marchand d’arme du monde.
Aucune nouveauté dans ces informations. Elles sont connues par les médias et aisément accessibles. Alors pourquoi tant de pudeurs et de ménagements pour informer sur le rapport de force entre Tel-Aviv et Gaza ? La réponse est simple et chaque journaliste la connaît. C’est la trouille du chantage à l’antisémitisme. Une grosse ficelle, mais qui marche toujours et qui terrorise toujours dans les rédactions sans qu’il soit même nécessaire d’en parler.
Le reptile de l’antisémitisme rampe toujours et doit faire l’objet de toute les vigilances. Mais c’est aussi une arme très utilisée et très efficace par dissuader et discréditer toutes critiques de la politique israélienne. Mille fois cette stratégie indigne a été dénoncée et démasquée. Indigne, car elle banalise l’antisémitisme. Mais elle revient encore et encore. Et elle gagne et elle fait taire. Voilà ce qui explique le malaise et presque la nausée en rentrant à Paris en ce pourtant joli mois d’août.
À (ré)écouter, un entretien avec la grande historienne israélienne Idith ZERTAL auteur du livre Les Seigneurs de la terre, une histoire de la colonisation israélienne des territoires occupés : Les seigneurs de la terre (11/12/2013), Télécharger le MP3 ; Programmation musicale : MAP : "Palestine".
Une émission diffusée pour la première fois dans "Là-bas si j’y suis" le 11 décembre 2013.
Entretien : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER et Guillaume GIRAUDDepuis 1967, en violation du droit et des lois, la colonisation rend la paix impossible et constitue la source empoisonnée de nombreux conflits, de violences et de souffrances à travers le monde.
Autres références
À lire :
Les Seigneurs de la Terre, d’Idith Zertal et Akiva Eldar, Éditions du Seuil, 2013
- Palestine, Joe Sacco, 1996À voir :
The Gatekeepers, un documentaire de Dror Moreh (Les Films du Poisson, 2012, 95 min)Voir en ligne : l’article sur le site de "là-bas si j’y suis" -
La LDJ, auxiliaire de la Préfecture de Police (CCR)
La Ligue de Défense Juive (LDJ) est une organisation politique ultra-violente d’extrême droite interdite en Israël et aux Etats-Unis, mais autorisée de fait en Franc
Cette première anomalie, bien intentionnelle, en recouvre d’autres, à savoir l’étrange complicité de la LDJ et des gouvernements français de droite et du PS qui s’est de nouveau dévoilée cette semaine. En effet, la co-organisation de l’opération touristo-politique Tel-Aviv-sur-Seine par la Mairie de Paris a été l’occasion de démontrer un peu plus une véritable symbiose sur le terrain.
En 2003, la Ligue Démocratie et Judaïsme, l’ancêtre de la LDJ, avait été dissoute par la préfecture. Il semblerait que rien de tel ne soit à l’ordre du jour, bien au contraire. De fait. En plus des gendarmes présents à Tel-Aviv-sur-Seine, le jeudi 13 août, on trouvait Isopro, une société de sécurité. Cette société, pas comme les autres, emploie des militants de la LDJ. Certains ont photographiés les journalistes dérangeants, dont celle des Inrocks. Ils n’ont pas hésité à charger un photographe indépendant, Nnoman, sans être inquiétés le moins du monde par la police. Les militants et les manifestants savent bien, par expérience personnelle, qui protège l’extrême droite sur le terrain. La préfecture dément pourtant « formellement la participation de la LDJ au service de sécurité ». Un mensonge de plus.
La LDJ possède les mêmes méthodes que les « services d’ordre » d’extrême-droite : l’intimidation des journalistes, la violence physique contre tout ce qui pourrait être témoin de son ultra-violence, les agressions des adversaires politiques, l’exaltation de la race et de la communauté, l’apologie de la haine, etc...
La LDJ se présente comme un « défenseur d’Israël » et possède toutes les méthodes et le bagage idéologique des groupuscules d’extrême-droite. En réalité la LDJ attaque tous ceux qu’elle considère comme des ennemis d’Israël. Ce n’est pas un hasard si sur son drapeau, jaune, est dessiné un coup de poing fermé. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas le poing levé du mouvement ouvrier. La LDJ a été fondée en 2000, par Pierre Lurçat et Jean-Claude Nataf. Ce dernier était présent devant la file d’entrée à Tel-Aviv-sur-Seine pour superviser les opérations, avec l’accord complet de la « sécurité » et des autorités policières, présentes sur place.
La LDJ n’a pas d’existence légale et ne dispose d’aucun local connu dans la capitale. Son financement passerait exclusivement par des dons. Sa vitrine financière est l’association Solidarité Israël, dont les statuts ont été déposés en novembre 2011 et dont le président est Joseph Ayache. Ce trentenaire passé par le Betar, un mouvement de jeunesse sioniste de la droite violente, est considéré par la police comme le principal dirigeant de la LDJ, aux côtés de David Bettey. Les militants seraient 30 à 40 selon des sources policières. Néanmoins, la périphérie mobilisable pourrait réunir jusqu’à 200 personnes en puisant dans l’ex-Betar et dans le Service de protection de la communauté juive, qui est sous l’égide du Crif et du Consistoire.
La LDJ emploie souvent dans ses « actions » tout un matériel : battes de base-ball, marteaux, poings américains, matraques, gaz lacrymogène. En 2014, deux de ses sympathisants ont été condamnés à dix mois de prison ferme pour avoir visé, en 2012, avec une bombe artisanale, la voiture d’un jeune juif qui avait critiqué la politique du gouvernement israélien sur son blog. Mais dès 2002, un an à peine après sa création, l’un de ses sympathisants poignardait un commissaire en marge d’une manifestation. Ce dernier s’en est tiré avec une grave blessure, tandis que son agresseur a fui en Israël, où il est aujourd’hui incarcéré pour un autre délit.
Les figures idéologiques de référence de la LDJ sont Vladimir Jabotinsky, l’un des symboles du sionisme radical de droite de la première moitié du XX°, ainsi que le rabbin israélo-américain Meir Kahane. Ultranationaliste, Meir Kahane a créé en 1968 la Jewish Defense League américaine, qu’un rapport du FBI daté de 2001 recense comme groupe terroriste. Il a également fondé en Israël le parti Kach, interdit en 1994, car raciste. C’est dire ! Si la LDJ française se veut sans lien avec son homologue américaine, elle lui a emprunté son nom et son emblème. Sa charte, elle, se réclame bien de Kahane.
Le fond idéologique est clairement d’extrême-droite. Dans un tweet daté d’avril 2014, la LDJ estimait par exemple que « l’assimilation et le mariage mixte ont coûté la vie à plus de juifs que la Shoah ». En 2011, dans un article publié sur son site, puis retiré, l’organisation exprimait un « soutien vigilant » à Marine Le Pen. Un communiqué publié peu après démentait cet appui tout en considérant que les positions du Front national « à l’encontre de l’islamisation [restent] un pas significatif dans les urgences politiques de notre pays ». Nataf, l’un des dirigeants de la LDJ, était d’ailleurs présent au défilé du Front National du 1er mai 2013.
Mais ce qui est plus intéressant, outre ce rapprochement naturel entre extrêmes-droites, c’est le soutien des autorités françaises. En juillet 2012, Olivia Zemor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, a été agressée et aspergée de peinture par des membres de la LDJ, qui s’étaient fait passer, à l’époque, pour des journalistes. Des voies de fait qui sont punies avec indulgences par la justice, mais les condamnations légères et restent purement individuelles. L’organisation n’a jamais vraiment été menacée. Nataf, de son côté, n’a jamais fait mystère de cette impunité. Ainsi, dans une interview à Libération, en 2014 il affirmait que la LDJ n’avait « rien contre la police, au contraire. Lors de la manifestation du 13 juillet [2014], on a même travaillé avec elle : les policiers voyaient bien qui était l’agresseur et qui se défendait. » Et d’ajouter : « De toute façon, avec Valls, on a tout ce qu’on veut. »
Publié le 17 août 2015 Léo Serge
http://www.revolutionpermanente.fr/La-LDJ-auxiliaire-de-la-Prefecture-de-Police
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Chiites contre sunnites ? Yémen: pays au bord du chaos (CCR)
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Célébrer Israël est totalement indécent (Npa)
Julien Salingue du NPA
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« Gaza-Plage ». Succès du contre-rassemblement antisioniste à Paris (CCR)
Hidalgo n’a pas réussi à empêcher les militants pro-palestiniens de s’opposer à la scandaleuse animation « festive » de « Tel-Aviv-sur-Seine »
Depuis que le projet de Tel-Aviv-sur-Seine a été éventé, les protestations et pétitions des associations, partis, élus n’ont cessé. Pourtant, Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a joué les fiers-à-bras, en refusant obstinément d’annuler les « festivités » et en masquant son soutien éhonté à la propagande de l’Etat Israélien derrière l’écran de fumée de « l’échange culturel ». Aujourd’hui, la tenue de Gaza-plage, entre le pont Notre-Dame et le Pont-au-change, marque l’échec d’une opération ouvertement pro-sioniste et une victoire pour la cause palestinienne.
Faire barrage à la plage de la honte malgré les intimidations
Offrir l’espace de Paris-Plage aux représentants de Tel-Aviv et de l’Etat israélien alors qu’ils occupent et assassinent tous les jours des palestiniens, relevait de la provocation. Hidalgo aurait donc préféré tenir ce projet caché jusqu’à la veille de l’évènement C’est par une fuite dans la presse confirmée ensuite par la police que le projet obscène de « Tel-Aviv-plage » a été dévoilé.
Hidalgo comptait aussi sur le creux militant du mois d’août pour faire passer en douce ce sérieux coup de main donné à la promotion de l’état d’Israël.
La mobilisation était, de fait, très difficile à réaliser durant cette période estivale. Pourtant les prises de position ont été nombreuses et plusieurs milliers de signatures ont été rapidement recueillies pour exiger d’Hidalgo l’annulation pure et simple de cette manifestation. Il ne pouvait en effet être question de laisser Tel-Aviv-sur-Seine se tenir sans réagir.
Face à la mobilisation qui commençait à grossir, et pour renforcer le discours déterminé d’Hidalgo, des opérations de découragement ont été entreprises tant par les médias qui ont fait largement écho au déploiement de centaines de CRS et de forces de gendarmerie prévu pour la circonstance, que par les groupes sionistes ultraviolents du Bétar ou de la Ligue de Défense Juive (LDJ) multipliant les tentatives d’intimidation sur internet. La LDJ s’était adressée, sur son site, à la mairie de Paris pour exiger que les « perturbateurs extrémistes pro-palestiniens » soient réprimés par la police. On croit rêver quand on sait que ce groupuscule est interdit officiellement aux Etats-Unis et même en Israël !
A la dernière minute, le Parti de Gauche « n’appelle pas à se mobiliser »
Cette intimidation n’a d’ailleurs pas été sans effet. Le Parti de Gauche qui avait appelé à se joindre à la mobilisation et dont la Secrétaire Générale, Conseillère de Paris, Danielle Simonnet, était montée au créneau parmi les premières, a déclaré ce matin même sur Europe 1 par la voix d’Eric Coquerel « qu’il n’appelait pas à se mobiliser » ; ajoutant pour justifier cette volte-face : « on a vu sur les réseaux sociaux depuis des jours, y compris venant d’une certaine extrême droite sioniste, des appels à provocation extrêmement violents, il y a plein de gens qui rêvent que ça se passe mal et nous n’avons pas les moyens militants d’éviter les provocations de ce type ».
Négocier avec la préfecture, une situation complexe
C’est dans ce contexte où il y avait des risques réels d’une « descente » de la LDJ et où les capacités de mettre en place un service d’ordre étaient réduites que, le mardi 11 août, des organisations de défense du peuple palestinien, dont le CAPJPO-Europalestine, ont négocié avec la préfecture de police de Paris la possibilité de manifester contre la démonstration pseudo-culturelle de Tel-Aviv-sur-Seine.
Après avoir envisagé différentes possibilités, les négociateurs ont convenu que la seule possibilité pour faire entendre la voix du peuple palestinien était un rassemblement sur le site de Paris-Plage, contigu à celui de Tel-Aviv-sur-Seine, en acceptant un contrôle policier important sur le chemin d’accès à Paris-Plage, pour les deux rassemblements.
Cette solution avait le mérite de permettre à la protestation d’avoir lieu et d’être entendue y compris par ceux qui se rendaient à la manifestation sioniste. Elle avait en revanche l’inconvénient d’accepter un contrôle policier ; mais la préfecture s’engageait à laisser le droit de circulation pour atteindre les deux rassemblements. En outre le caractère de fête « cool » que les sionistes avaient voulu donner à leur manifestation de propagande était réduit à néant du fait du déploiement des forces de police.
« Gaza-Plage » est donc un succès et un encouragement pour la lutte des Palestiniens
Dans de telles conditions, la tenue de la contre-manifestation « Gaza-plage », avec une présence et des prises de paroles permanentes dès midi et jusqu’au soir avec une fréquentation constante de 150, voire 200 personnes et plus, militants mais aussi touristes et sympathisants, constitue un réel succès. Même si les médias, le soir, ont tout fait pour minimiser la manifestation et se gausser du rapport entre l’importance des forces de police déployées et le caractère calme et mesuré de la manifestation, la démonstration a été faite que les provocations pro-sionistes ne passeront pas.
L’essentiel des prises de parole a porté sur l’importance de ce qui pouvait être fait en France pour soutenir les Palestiniens et au premier chef, les actions de boycott. Il a été souligné que le boycott ne concernait pas seulement les produits alimentaires israéliens, mais aussi les industries pharmaceutiques comme TEVA ou les échanges culturels.
Même les aspects « culturels » comme le défilé de robes palestiniennes portées par des jeunes femmes les doigts en V pour dire « Palestine Vivra, Palestine Vaincra », témoignaient de toute la violence subie par le peuple palestinien. Ainsi cette somptueuse robe traditionnelle brodée venue d’Hébron qui a été l’occasion d’évoquer, contraste barbare, les immenses immeubles israéliens qui défigurent la ville et du haut desquels les colons déversent des détritus sur les palestiniens occupés.
Claire Manor et Christian Grosz
http://www.revolutionpermanente.fr/Gaza-Plage-Succes-du-contre-rassemblement-antisioniste-a-Paris
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Les jeunes Algériens de plus en plus dépolitisés (Algeria Watch)
Intérêt pour les affaires publiques et les questions politiques :
Les jeunes Algériens sont de moins en moins intéressés par les affaires publiques et la politique.
Relevée déjà par certains sondages réalisés par des organismes algériens, cette tendance est confirmée par l’Afrobaromètre dans son dernier rapport sur «Les jeunes et les processus politiques». Sous le titre «La journée internationale des jeunes : malgré l’intérêt, les jeunes ne suivent pas les processus politiques», ce rapport, publié hier sur le site de l’Afrobaromètre (http://www.afrobarometer.org/), précise que seulement 50% des jeunes Algériens de 18-29 ans s’intéressent aux affaires publiques. Ils arrivent ainsi loin derrière leurs pairs du Maroc (55%), de Tunisie (67%) et d’Egypte (78%).
«56% des jeunes Africains» affirment qu’ils sont «plutôt intéressés» ou «très intéressés» par les affaires publiques. Ce sont les jeunes Egyptiens qui sont le plus intéressés (78%),suivis des Tanzaniens (77%). Le plus faible taux est enregistré en Côte d’Ivoire (29%) et à Madagascar (35%), lit-on dans ce document. Outre l’intérêt pour la gestion des affaires publiques, les jeunes Algériens ne sont pas captés par les sujets politiques. Seulement 5%, précise le rapport, ont affirmé qu’ils participent à des débats politiques.
En revanche 70% des jeunes avouent qu’ils abordent ce genre de thème occasionnellement, alors que 26% affirment qu’ils ne parlent jamais de politique. En Afrique du Nord, les jeunes Algériens sont les plus «dépolitisés», puisqu’au Maroc, en Tunisie et en Egypte, les jeunes sont intéressés par les questions politiques à, respectivement, 14%, 21% et 28%. Selon la même source, plus de la moitié des jeunes Tunisiens (51%) et Egyptiens (56%) affirment aussi qu’ils parlent des sujets politiques occasionnellement.
90% contre la force en politique
S’agissant de la participation aux scrutins et campagnes électorales, l’Afrobaromètre fait ressortir que les jeunes des pays d’Afrique du Nord ne sont pas les meilleurs en la matière. Le rapport ne donne pas de statistiques par pays, mais par régions : «Moins de la moitié des jeunes Nord-Africains affirment avoir voté lors de la dernière élection organisée dans leurs pays respectifs. Ils arrivent loin derrière l’Afrique du Sud (50%), l’Afrique de l’Ouest (57%) et l’Afrique de l’Est (65%).» Ce document souligne que seuls 12% des jeunes Nord-Africains participent à des campagnes électorales.
Les jeunes Algériens, ajoute la même source, n’ont pas fait campagne pour un candidat ou des candidats engagés dans la course électorale : «11% uniquement affirment l’avoir déjà fait.» Le point positif relevé par cette enquête est le rejet de l’utilisation de la force en politique. Selon l’étude, 90% des jeunes Algériens se disent contre l’utilisation de la force en politique.
L’Afrobaromètre est un projet d’enquête et de recherche, non partisan, dirigé en Afrique.
Il mesure les attitudes des citoyens sur la démocratie et la gouvernance, l’économie, la société civile et autres sujets. Il est également le leader mondial dans les projets de recherche sur les questions qui affectent les hommes et les femmes ordinaires d’Afrique. «Nous recueillons et publions des données statistiques fiables et de haute qualité sur l’Afrique, qui sont gratuitement disponibles au public», explique l’organisme sur son site internet. Madjid Makedhi El Watan, 13 août 2015
http://www.algeria-watch.org/fr/article/eco/soc/depolitisation.htm
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Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité
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L’affligeant bilan du fiasco "Tel-Aviv sur Seine"
Tribune de Taoufiq Tahani, Oumma, vendredi 14 août 2015 -
Le cofondateur de la LDJ aide à assurer la sécurité à Tel-Aviv sur Seine, la préfecture dit ne pas être au courant
Les Inrocks, vendredi 14 août 2015
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Jérôme Gleizes : "Tel-Aviv, c’est l’arbre qui cache la forêt"
L’Humanité, vendredi 14 août 2015 -
Tel-Aviv sur Seine : Anne Hidalgo et les socialistes dans leur bulle
Pierre Puchot et Thomas Cantaloube, Mediapart, jeudi 13 août 2015 -
Appel à l’Action : Muhammed Allan sous ventilation dans une situation médicale d’urgence ; les prisonniers palestiniens verrouillés
Samidoun : Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens, samedi 15 août 2015 -
Les autorités israéliennes vont-elles nourrir de force le détenu palestinien Mohammed Allan ?
Le Monde.fr avec AFP , samedi 15 août 2015
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Paris plages: fiasco pour l’opération de com de Mme Hidalgo (Afps)
Paris Plages habillée en « Tel-Aviv sur Seine » n’a pu se dérouler que sous une présen- ce policière impressionnante: policiers partout, barrières interdisant de marcher du côté des berges, et check points avec fouille au corps à chacune des deux entrées principales. A un bout de Paris Plages, une zone concédée à Europalestine et d’autres organisations qui avaient décidé d’y organiser « Gaza Plage ».
A l’AFPS, nous avions choisi d’informer, par des tracts, les personnes qui se rendaient à Paris Plages. Une démarche qui a dérangé, et nous n’avons pas tardé à nous en apercevoir. Nos militants s’étaient répartis entre les files d’attente qui précédaient les « check points » d’accès. Même si une grande partie des participants à Paris Plages étaient des incondi- tionnels d’Israël, beaucoup de personnes demandaient nos tracts et nous avons pu discuter avec certains d’entre eux.
Par contre un des groupes qui distribuait s’est fait sérieusement molester, par deux fois, par des miliciens type LDJ qui surveillaient la file d’attente. La police, sans jamais inquiéter nos agresseurs, n’est intervenue que pour nous éloigner et finalement nous faire quitter les lieux. Nous avons continué notre action au milieu des passants, avec souvent un très bon accueil.
La police s’est opposée à une nouvelle distribution au plus près de la zone « hors droit français » qu’ils avaient laissé se créer. Est intervenu alors un mini-rassemblement de BDS France avec T-shirts, drapeaux palestiniens, photos de Gaza, et slogans. Un moment dyna- mique plutôt sympathique auquel certains d’entre nous se sont joints, mais qui n’a pu durer qu’une dizaine de minutes. Beaucoup de militants se sont fait encercler, et finalement la police a escorté tout le monde vers « Gaza plage », devenue un peu le « ghetto des pro- palestiniens ».
A noter l’initiative sympathique de quelques jeunes avec des T-shirts « GAZA SOCCER BEACH » qui se sont présentés au check point, ballon au pied. Aussitôt refoulés, ils ont pu exprimer leur étonnement à la presse présente. Notre démarche d’aller vers les « clients » de Tel-Aviv sur Seine et de porter notre parole auprès d’eux a manifestement beaucoup déran- gé: de nombreuses fois nous nous sommes fait dire, par la police: »si vous voulez vous exprimer pour la Palestine, c’est là-bas, à Gaza plage ».
La police et la mairie de Paris ont adopté une démarche partisane, teintée de commu- nautarisme, et anti-démocratique: refus du débat et de l’expression en-dehors d’une enceinte bien délimitée, et surtout création, autour des files d’attente, de zones tenues par les milices pro-israéliennes d’extrême-droite. Ce qui est scandaleux et nous a amenés à interpeller Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, mais n’a fait que traduire le fiasco d’une opération de com indécente. Le Bureau national de l’AFPS, vendredi 14 août 2015
http://www.france-palestine.org/Paris-Plages-fiasco-pour-l-operation-de-com-de-Mme-Hidalgo
Voir aussi:
http://alternativelibertaire.org/?Paris-Sous-la-plage-l-apartheid