Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Révolutions Arabes - Page 191

  • Insurrection citoyenne en Irak (Orient21)

    Contre la corruption et la mainmise iranienne

    Malgré la guerre qui s’enlise contre l’organisation de l’État islamique (OEI), malgré les tensions attisées pour diviser sunnites, chiites et Kurdes, un mouvement citoyen voit le jour en Irak pour en finir avec un pouvoir corrompu et confessionnel. Il exprime, de manière fragile, une volonté de reconstruire une nation irakienne indépendante, loin des ingérences étrangères, y compris celles de l’Iran.

    «  Cette révolution, on pourrait l’appeler la révolution du thermomètre  », ironise Faysal, 38 ans, l’un des tout premiers manifestants de la place Tahrir à Bagdad. Faysal aime se présenter comme laïc et libéral, un courant selon lui majoritaire chez les manifestants de la place Tahrir. «  Ici, il n’y a que des jeunes qui ne veulent pas du mélange entre la religion et la politique et des personnes plus âgées qui ont milité à gauche durant des années  », explique-t-il. «  Dans le sud à Nadjaf et à Bassora, c’est différent, ils sont plus à l’écoute des partis religieux, mais ce qui nous rassemble tous, laïcs, religieux, apolitiques, c’est non seulement la lutte contre la corruption et contre les défaillances des services publics mais surtout un besoin de changement de système  ». «  La chaleur a eu du bon en Irak, elle a montré que la société civile irakienne est encore là. On ne parle plus de l’organisation de l’État islamique mais du peuple irakien  » se réjouit Mazen, 25 ans, lui aussi venu manifester sur la place Tahrir.

    Le rassemblement, spontané, a été provoqué par une vague de chaleur insupportable, sans l’électricité que les gouvernements irakiens successifs depuis 2003 avaient promis de rétablir. Or, 12 ans après l’invasion américaine, il n’y a en moyenne que trois heures d’électricité par jour, «  sauf chez les ministres  », note Mazen. Commerçant dans le quartier central de Karrada, il a fermé boutique pour aller scander des slogans comme «  Non aux voleurs, non au gouvernement, oui à l’Irak  ».

    Sous la pression de la rue, le premier ministre actuel Haïder Al-Abadi a proposé des réformes sans précédent. À commencer par la suppression des postes inutiles et de la gabegie de l’État. Il s’attelle ainsi à remplacer de hauts fonctionnaires de l’administration centrale et des provinces, tout en «  oubliant  » volontairement les quotas confessionnels et partisans usuels. La compétence sera désormais mise en avant.

    Le «  nouvel empereur  »

    «  Pourquoi avoir attendu 12 ans pour donner la priorité aux compétences et non au clientélisme  ? Les Irakiens ont été trompés durant des années, ils veulent que cela cesse  », s’exclame le journaliste et écrivain Sarmad Al-Taïe à Bagdad. Pour lui, cette crise est beaucoup plus profonde qu’un soulèvement contre l’incompétence des services publics. Il affirme que ce qui se joue actuellement relève d’une lutte interne entre deux courants contradictoires au sein des mouvements chiites : les nationalistes et les partisans de l’Iran. Si les manifestants sont volontairement descendus dans les rues, certaines organisations en ont profité pour tenter de les instrumentaliser. À l’instar du hachd al-chaabi  unités de mobilisation populaire  »), la milice soutenue militairement par l’Iran en la personne du général Ghassem Souleimani pour lutter contre l’organisation de l’État islamique. «  Cette milice est montée en puissance et se sent aujourd’hui beaucoup plus légitime et probante que les dirigeants actuels. Elle vise désormais une représentation politique et a cherché à utiliser ces manifestations pour renverser le pouvoir représenté par son rival, le premier ministre Haïder Al-Abadi  », analyse-t-il. Le journaliste va encore plus loin. Selon lui, cette lutte se mène directement entre le pouvoir iranien et le clergé chiite irakien. «  D’un côté le premier ministre Abadi a réussi à rallier la plus haute autorité chiite, Ali Al-Sistani, de l’autre le général Soleimani est soutenu par les courants islamistes et par Nouri Al-Maliki. Un changement de cap sans précédent est en train de s’opérer  », affirme le journaliste spécialiste des mouvements chiites.

    L’analyste politique Wathak Al-Kader abonde dans le même sens. «  Abadi a fait des concessions. Il a réussi un coup politique, celui de transformer ces manifestations en combat patriotique et non sectaire. Cela a augmenté sa popularité. La question se pose désormais de la réponse de l’Iran et du courant islamiste de son parti qui voit d’un mauvais œil son approche patriotique  », s’inquiète-t-il. De hauts gradés de l’armée irakienne, joints par téléphone et souhaitant rester anonymes, confirment l’implication non seulement militaire mais politique de celui qu’ils surnomment «  le nouvel empereur d’Irak  » : Ghassem Souleimani. Ce dernier se sentirait directement menacé par Haïder Al-Abadi qui, au détriment de son prédécesseur Nouri Al-Maliki, est en train de gagner la rue.

    Est-ce la fin de l’Irak tel qu’on l’a connu depuis 2003  ? Pour la première fois depuis le changement de gouvernement, les Irakiens contestent directement ce qu’ils considèrent comme étant l’obstacle majeur au développement : le système politique mis en place par les Américains, avec son paradigme arbitraire de quotas, de séparation des pouvoirs en fonction des confessions, encourageant ainsi un sectarisme perpétuel et sans autre alternative à long terme. Et la mainmise de l’Iran sur les affaires intérieures de l’Irak depuis le départ des GI. Même à Kerbala, fief chiite, les manifestants scandent désormais ce slogan : «  L’Iran dehors, Bagdad est désormais libre  !  »

    Rivalité entre Maliki et Abadi

    Mais une autre menace est à prendre au sérieux. Nouri Al-Maliki, ex-premier ministre, avait réagi aux manifestations dans un discours tenu le 9 août dernier. Il les avait comparées au soulèvement de Fallouja et de Ramadi dans le département d’Al-Anbar. «  Ces manifestations ne doivent pas se transformer en sit-in prolongé comme ce fut le cas dans la région d’Al-Anbar. Ces manifestations ne doivent pas demander la chute du gouvernement. Il faut réconcilier ce gouvernement, non pas le faire tomber. Si ce gouvernement tombe, rien n’empêchera de faire tomber le prochain, et que gagnera l’Irak  ? On regrettera ensuite l’époque d’aujourd’hui et on regrettera le bain de sang causé par cette chute  » a-t-il déclaré devant des centaines de militants. Un discours perçu comme un ultimatum envers les manifestants de Tahrir. «  Nous devons faire sortir le hachd al-chaabi du terrain politique  », a ainsi répondu le premier ministre actuel, fort de sa nouvelle popularité. «  Il faut qu’il y ait une barrière de séparation. Nous ne pouvons pas impliquer des combattants dans une rivalité politique  », a-t-il insisté.

    C’est justement en réaction au discours d’Al-Maliki que l’ayatollah Ali Al-Sistani, la principale figure religieuse du pays, a officiellement demandé à Abadi «  d’avoir le courage d’évincer les hommes qui participent à la corruption et à la gabegie de l’État  ». Le Parlement a ensuite soutenu Abadi en votant les réformes qu’il proposait. Le lendemain, les manifestants ne demandaient plus la chute du gouvernement, mais le maintien du premier ministre actuel. Maliki a ainsi perdu la bataille politique. Reste que sur le plan militaire, Haïder Al-Abadi est désavantagé par rapport à Nouri Al-Maliki qui bénéficie du soutien de l’armée et de forces paramilitaires comme le hachd al-chaabi et qui vient de se rendre à Téhéran, sans aucun doute pour chercher des appuis. S’il a officiellement soutenu Abadi dans ses réformes, dont la première est de supprimer son poste de vice-président, rien ne dit qu’il soutiendra son rival sur le terrain militaire. En parallèle, une commission parlementaire a désigné l’ancien premier ministre Nouri Al-Maliki et 35 autres personnes comme les responsables de la chute de Mossoul, la deuxième ville du pays, tombée aux mains de l’organisation de l’État islamique en juin 2014. Un outil de plus pour écarter l’ex-premier ministre.

    La fin d’un système  ?

    Et qu’en sera-t-il des Kurdes et des sunnites  ? Si ces derniers soutiennent de facto les réformes, c’est également pour revenir au rang d’acteurs à Bagdad et pour contrer l’influence de l’Iran. Quant aux Kurdes, comme à l’accoutumée, ils resteront les faiseurs de roi et choisiront le camp qui protègera leurs intérêts. Pour Sarmad Al-Taïe, c’est probablement la fin d’un système. «  Il se dit dans les couloirs du Parlement qu’un comité du parti Daawa va être organisé pour soutenir Abadi et éloigner le courant pro-Maliki et ainsi prendre un peu de distance avec l’Iran. On parle même de modifier la Constitution  », s’étonne le journaliste.

    Certes, les manifestations actuelles cachent une lutte interne entre les factions chiites, mais elles détermineront aussi la place des autres confessions et des ethnies sur l’échiquier politique. À moins qu’on ne les désigne désormais que par ce qu’elles ont en commun : la citoyenneté irakienne. Reste une question en suspens : quelle sera la réaction du «  nouvel empereur  », Ghassem Souleimani  ?

    Orient XXI  Feurat Alani 24 août 2015
    Journaliste et producteur chez Baozi production, il a vécu quatre ans à Bagdad, où il était notamment correspondant de I>Télé, Ouest France, La Croix et Le Point. Il collabore avec les émissions L’Effet Papillon et Spécial investigation (Canal +) ainsi que Arte Reportage (Arte).
    Site : Baozi prod
     

    Soutenez Orient XXI

    Orient XXI est un média indépendant, gratuit et sans publicité, vous pouvez faire un don par chèque ou via le bouton Paypal :



  • Ars sur Moselle

    film_case_prison-2_page_1-7985c.jpg

  • Solidarité avec le soulèvement des masses populaires libanaises (Lcr.be)

    Déclaration du Courant de la Gauche révolutionnaire en Syrie

    Solidarité avec le soulèvement des masses populaires libanaises

    Notre pays frère le Liban vit ces derniers jours des manifestations et des protestations pacifiques qui exigent la chute du régime et l’assainissement du pays de ses politiciens… avant ses déchets. En effet ces manifestations veulent destituer le gouvernement et le Parlement dont le mandat a été prolongé, mettre fin aux seigneurs de la guerre ainsi que renverser tout le système politique sectaire et corrompu en vue de le remplacer par un autre qui reflète les aspirations des masses populaires et leurs intérêts.

    Il y a cependant une dictature politique en place qui a préféré répondre aux manifestations par la violence. Les forces de sécurité ont alors chargé les manifestants avec des balles réelles et en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et des véhicules anti-émeutes faisant des blessés parmi les jeunes révoltés. Elles ont également arrêté un certain nombre de manifestants dans une tentative de briser la volonté du peuple qui a déclaré la révolution contre la corruption.

    Les régimes en place se diffèrent certes par leur nomination ou leurs fondements mais ils se ressemblent par leur nature, étant des régimes tyranniques qui servent les intérêts d’une caste à la fois gouvernante et possédante. Une caste qui, dans tous les pays arabes, exerce la tyrannie, s’adonne au pillage et trempe dans la corruption au profit d’une petite minorité et au détriment de la majorité de la population exploitée qui plus est subit une paupérisation et une répression accrues. Mais ces régimes corrompus oublient une réalité dont les révolutions de ces dernières années ont apporté la preuve criante que lorsque le peuple un jour veut la vie, force est au destin de répondre.

    Aussi le peuple au Liban, comme en Irak, rejoint les révolutions qui ont balayé la région sous le slogan: Le peuple veut renverser le régime… pour la liberté, la dignité, l’égalité et la justice sociale.

    Le Courant de la Gauche révolutionnaire en Syrie exprime sa pleine et entière solidarité avec nos frères et sœurs de la jeunesse et des masses populaires qui se sont soulevés contre le système politique et social corrompu et pourri au Liban dont la puanteur se répand partout. Il est certainement temps de s’en débarrasser.

    Nos ennemis sont communs…

    Et notre lutte est commune

    Et toujours avec la lutte des masses populaires pour leur émancipation

    Tout le pouvoir et toute la richesse au peuple

    Le Courant de la Gauche révolutionnaire en Syrie
    23 août 2015
    Traduit de l’arabe par Rafik Khalfaoui
     
    http://www.lcr-lagauche.org/solidarite-avec-le-soulevement-des-masses-populaires-libanaises/
  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

    La LDJ attaque des palestiniens et des militant-e-s  à Hébron en Palestine occupée

    La LDJ attaque des palestiniens et des militant-e-s à Hébron en Palestine occupée

    Un groupe de vingt cinq Juifs sionistes extrémistes de France a attaqué trois militants internationaux en face des boutiques situées près de la Mosquée Ibrahimi à Hebron, dans la zone H2, cet après midi. Lorsque les militants se sont trouvés face au groupe d’extrémistes, les extrémistes ont commencé à taper des mains et à chanter...
     
     
    Vidéo : En Israël, les chiens sont mieux traités que les Bédouins palestiniens

    Vidéo : En Israël, les chiens sont mieux traités que les Bédouins palestiniens

    Par Ali Abunimah, 24 août 2015 VIDEO: https://www.youtube.com/watch?v=0r-AIm9ELAM « Dans le Naqab (Neguev), les chiens peuvent s’installer dans un hôtel pour animaux très confortable alors que dans le village bédouin voisin d’Atir Umm al Hiran la population n’est pas aussi privilégiée. » Le film d’animation compare le luxe dont peuvent jouir les chiens à l’hôtel...
     
     
    Un an après avoir bombardé les hôpitaux de Gaza, Israël les prive d’électricité

    Un an après avoir bombardé les hôpitaux de Gaza, Israël les prive d’électricité

    Isra Saleh el-Namey – The Electronic Intifada – 7 août 2015 Une Palestinienne reçoit un traitement de dialyse à l’hôpital al-Aqsa, à Deir al-Barah, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 juillet. (Photo Ashraf Amra APA) Le travail de Nabeel Muhammad se doit d’être exigeant en toutes circonstances. Il est infirmier auprès...
  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    Des prisonniers palestiniens au cinquième jour de leur grève de la faim pour mettre fin à la détention administrative

    Samidoun, mardi 25 août 2015
     
    Les six premiers détenus administratifs palestiniens à lancer la grève de la faim collective à la prison de Néguev dans le désert du Naqab / Néguev – qui seront rejoints par de nouveaux groupes de détenus dans les jours et les semaines à venir – entrent maintenant dans leur cinquième journée de grève de la faim. 250 Palestiniens détenus dans (...)

    Sumoud Sa’adat : Mon voyage pour voir mon père ; 45 minutes, une vitre et un téléphone

    Quartiers libres , mercredi 26 août 2015

  • Bahreïn, un militant politique déféré à la justice pour avoir appelé à une réforme (Amnesty)

    Les poursuites judiciaires engagées contre Ebrahim Sharif, un militant politique placé en détention pour avoir dans un discours appelé à une réforme à Bahreïn, montrent que les autorités sont fermement déterminées à réprimer la dissidence et museler la liberté dexpression dans le pays, a déclaré Amnesty International à la veille de louverture de son procès le 24 août.

    Ebrahim Sharif, qui est l’ancien secrétaire général dune formation politique laïque dopposition, la Société nationale pour laction démocratique (Waad), a été arrêté en juillet 2015 après quil eut prononcé un discours lors dun rassemblement public organisé pour commémorer la mort de Hussam al Haddad, un garçon de 16 ans abattu par la police antiémeute en 2012.

    « Sexprimer librement nest pas un crime ; le fait quEbrahim Sharif soit déféré devant un tribunal pour avoir prononcé un discours appelant à une réforme est absurde. Il est clair que les autorités bahreïnites le sanctionnent uniquement parce quil a exercé pacifiquement son droit à la liberté dexpression », a déclaré Said Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient dAmnesty International.

    « Cela montre une fois de plus que le gouvernement bahreïnite tente décraser le plus petit signe de dissidence politique. Toutes les charges retenues contre lui doivent être abandonnées. »

    Dans son discours du 10 juillet, Ebrahim Sharif a parlé de la nécessité dun changement à Bahreïn, souligné lattachement de lopposition politique à la non-violence et exhorté le gouvernement à adopter des réformes économiques essentielles. Il a été inculpé d« incitation à la haine et au mépris à légard du régime » et d« incitation à renverser le régime par la force et par des moyens illégaux ».

    « Les allégations selon lesquelles les appels lancés par Ebrahim Sharif en faveur dune réforme politique et économique pacifique constituent un appel à la haine ou une incitation à renverser le régime sont absurdes. Tout procès fondé sur de telles accusations forgées de toutes pièces ne devrait pas pouvoir avoir lieu », a déclaré Said Boumedouha.

    Larrestation et le placement en détention dEbrahim Sharif sont intervenus moins dun mois après sa libération le 19 juin à la faveur dune grâce royale. Il purgeait une peine de cinq ans demprisonnement prononcée à lissue dun procès inique. Lui-même et 12 autres militants de premier plan de lopposition politique avaient été condamnés pour avoir mené des mouvements de protestation de grande ampleur contre le gouvernement en février et mars 2011.

    Ebrahim Sharif nest pas le premier militant politique à Bahreïn à être déféré à la justice sur la base daccusations fallacieuses. En juin 2015, Sheikh Ali Salman, le secrétaire général de la principale formation dopposition à Bahreïn, lAssociation islamique nationale Al Wefaq (Al Wefaq), a été condamné à une peine de quatre ans demprisonnement pour des charges similaires : il était accusé dincitation à la haine, davoir incité dautres personnes à désobéir à la loi et davoir insulté publiquement le ministère de lIntérieur. Son procès en appel débutera le 15 septembre.

    Le 18 août, les autorités ont arrêté un autre dirigeant dAl Wefaq ancien membre du Parlement, Sheikh Hasan Isa, à laéroport international de Bahreïn alors quil rentrait de voyage. Al Wefaq a déclaré dans un communiqué ne pas disposer dinformations sur les charges retenues contre lui et elle a ajouté que son avocat navait pas été autorisé à lassister lors de son interrogatoire à la Direction des enquêtes criminelles au ministère de lIntérieur.

    Amnesty International et dautres ONG ont appelé le Conseil des droits de lhomme de lONU à adopter une résolution sur la situation en matière de droits humains à Bahreïn. Il devrait demander la libération de tous les prisonniers dopinion, y compris les défenseurs et militants des droits humains condamnés alors quils nont fait quexercer leurs droits à la liberté de réunion pacifique, dassociation ou dexpression. 21 août 2015, 13:02

    https://www.amnesty.org/fr/press-releases/2015/08/bahraini-political-activist-goes-on-trial-after-calling-for-reform-2/

  • Liban: que le 22 août soit la première étincelle de notre soulèvement contre le régime sectaire et capitaliste (LCR.be)

     

    Au cours de l’hiver 2011, la participation du peuple libanais dans le soulèvement arabe s’est exprimée par des manifestations pour renverser le régime sectaire, et l’instauration d’une société et un Etat laïcs fondés sur la justice sociale et l’égalité, comme un  pas important vers un changement révolutionnaire à tous les niveaux, social, politique et économique. Mais la contre-révolution a rapidement réagi pour saboter ce processus et le pouvoir a réussi à travers ses partis à saper et à détourner ce mouvement.

    Aujourd’hui, l’effervescence revient à la rue sous l’impact de la crise des déchets, qui a montré de nouveau le vrai visage du régime, éclaboussé d’ailleurs par d’innombrables scandales et débâcles, dont le pillage des richesses nationales, le détournement des biens publics et le saccage de tous les aspects de la démocratie. Sans parler de la privation des citoyens de leurs droits sociaux et économiques (comme le montre la façon de gérer les promotions et les salaires), et la mise en œuvre d’une loi dont l’application va engendrer la marginalisation et l’extrême paupérisation d’une large frange de la population, et par ailleurs permettre aux banques de piller la majeure partie du revenu national, et renforcer leur mainmise sur l’ensemble de la société.

    Après tout cela intervient le dernier grand scandale que le pays croule sous les ordures, qui envahissent les forêts, les rivières, les plages et les montagnes, jusqu’aux lieux jusque-là épargnés par leurs saletés et leurs immondices. Mais ce n’est encore là qu’un préalable pour conclure d’autres marchés de pillage au profit de sociétés liées à tel ou tel  zaïm (dignitaire) sectaire bourgeois, avec des conséquences désastreuses sur la santé des Libanais et du reste des habitants du pays, et sur leur sort.

    Le pire c’est que le pouvoir essaye maintenant de faire taire par la répression brutale la jeunesse de ce pays et toutes les masses populaires qui sont descendues dans les rues ces derniers jours. Comme c’est arrivé ce samedi 22 août lorsque les forces de sécurité ont démontré qu’elles ne sont pas concernées par la protection des personnes, et qu’elles sont là juste pour préserver les intérêts de ceux au pouvoir, même s’il faut recourir aux balles en caoutchouc et réelles et aux grenades lacrymogènes. Tout cela n’est qu’une preuve de la crainte du pouvoir de l’expansion d’un mouvement populaire hostile au régime et rebelle contre le joug du sectarisme.

    Il est donc nécessaire d’organiser nos rangs et de reconquérir la rue pour parachever ce que nous avons commencé lors de la manifestation du 22 août, et ce, jusqu’à la satisfaction des revendications immédiates suivantes:

    1. La libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus et l’arrêt des arrestations arbitraires ;
    1. Demander des comptes aux officiers et aux éléments des forces sécuritaires et militaires responsables des tirs de cartouches et de grenades lacrymogènes contre les manifestant.e.s jusqu’à demander des comptes au du ministre de l’Intérieur Nohad El Machnouk et son licenciement ;
    1. Demander des comptes au ministre de l’Environnement Mohammed El Machnouk et son licenciement, et retirer le dossier des déchets des prérogatives du Conseil du développement et de la reconstruction et en transférer la compétence aux municipalités surtout que les prérogatives dudit Conseil ont été fixées par des décrets illégitimes ;
    1. La levée du secret bancaire sur les responsables de la catastrophe des déchets et leur condamnation.

    Il faut poursuivre la mobilisation populaire et s’organiser partout dans des comités populaires en perspective de :

    • faire chuter tout le régime sectaire et l’instauration d’une société et d’un Etat laïques ;
    • dissoudre le Parlement et l’élection d’une assemblée constituante sur la base de la représentation proportionnelle non-sectaire, et le Liban comme arrondissement unique ;
    • soumettre tous les hommes du pouvoir, du sommeil de l’Etat jusqu’à sa base, qui ont pillé de l’argent public à des procès rigoureux, et recouvrer les fonds pillés ;
    • l’annulation de la dette publique, et la suppression du pouvoir des banques par leur nationalisation,
    • assurer les conditions nécessaires pour une justice sociale effective ;

    Ce sont les revendications qui ont été scandées par les masses populaires lors des différents soulèvements arabes résumées dans le slogan « Renverser le régime ! ».

    Toute le pouvoir et toute la richesse au peuple!

    A bas le régime !

    Le Forum Socialiste

    Beyrouth, le 23 août 2015

    Traduction de l’arabe par Rafik Khalfaoui

    http://www.lcr-lagauche.org/liban-que-le-22-aout-soit-la-premiere-etincelle-de-notre-soulevement-contre-le-regime-sectaire-et-capitaliste/

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
    À voir : ces skateboards qui apportent de la joie dans une vie brisée par l’occupation

    À voir : ces skateboards qui apportent de la joie dans une vie brisée par l’occupation

    Sarah Irving – The Electronic Intifada – 21 août 2015 VIDEO: https://vimeo.com/135585858 Le petit film de Maen Hammad, Kickflips Over Palestine, est une représentation magnifiquement réalisée et intime d’une petite – mais grandissante – sous-culture en Palestine. (Le kickflip est une figure de skateboard), En un peu plus de vingt minutes, il révèle au spectateur...
     
     
    Les cas de typhoïde ont triplé dans le camp de réfugiés de Yarmouk

    Les cas de typhoïde ont triplé dans le camp de réfugiés de Yarmouk

    Patrick Strickland, 21 août 2015 Un travailleur de l’UNRWA soigne des civils de Yarmouk où les cas de typhoïde ont plus que triplé en trois jours. (UNRWA) Le nombre de cas de typhoïde confirmés a « plus que triplé » depuis mardi parmi les Palestiniens du camp de réfugiés de Yarmouk en Syrie, selon l’UNRWA, agence de...
     
     
     
    Démolitions de maisons et déplacements à grande échelle dans Jérusalem, la vallée du Jourdain et la zone E1

    Démolitions de maisons et déplacements à grande échelle dans Jérusalem, la vallée du Jourdain et la zone E1

    ICAHD – Jérusalem, 19 août 2015 Photo Credit: Micha Kurtz Le Comité israélien contre les démolitions des maisons (ICAHD) déplore les démolitions et les déplacements qui se poursuivent à Jérusalem-Est, en zone E1 près de Maale Adumim, et dans la vallée du Jourdain. À 3 h 30 de matin, l’armée, la police et la police...
     
     
     
    250 détenus administratifs dans une prison du Néguev lancent une grève de la faim

    250 détenus administratifs dans une prison du Néguev lancent une grève de la faim

    18 aout 2015 (mise à jour : 18 aout 2015 21 h42) Image: Maan News BETHLEEM (MA’an) – Quelques 250 détenus administratifs palestiniens retenus dans la prison israélienne du Néguev ont débuté mardi une grève de la faim illimitée pour protester contre leur enfermement sans procès ni charge. Un représentant des prisonniers a rapporté à Ma’an qu’Israël...

  • Une rentrée universitaire difficile (Algeria Watch)

    ETUDIANTSREVOLTE

    Le CNES menace de paralyser les campus

    L a prochaine rentrée universitaire sera des plus dures. Les responsables du secteur doivent agir dès maintenant pour faire face aux multiples problèmes qui risquent de l’entraver.

    La première est sans doute le manque de places pédagogiques. En plus de la surcharge, les 380 000 nouveaux bacheliers n’ont pas seulement besoin de places pédagogiques, mais aussi d’encadrement. Dans ce sens, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) déplore justement un grand manque d’enseignants. D’après Abdelmalek Rahmani, coordinateur du CNES, cette rentrée sera l’une des plus difficiles qu’a connues l’université algérienne.

    En plus des distorsions rapportées par les étudiants quant au système LMD, sa non-conformité avec les besoins du marché du travail ainsi que l’abstention de plusieurs employeurs de le reconnaître en tant que véritable diplôme, les enseignant du CNES comptent entamer un mouvement de protestation dès la rentrée.

    D’après M. Rahmani, la décision de la grève a été prise lors du conseil national de juin dernier. «Lors de notre rencontre, nous avions débattu plusieurs points, dont entre autres le recul clair et net de la tutelle de toute initiative de partenariat. Du temps de l’ancien ministre, nous avions signé un traité dans ce sens après plusieurs mois de négociations. L’actuel ministre semble ne pas lui donné de l’importance et ferme toutes les portes du partenariat», explique-t-il.

    Selon notre interlocuteur, ce blocage sans raison ne fait que décourager les enseignants qui espéraient débattre de leurs problèmes après la signature de ce traité. Il cite, à titre d’exemple, les équivalents de doctorat, la progression dans la carrière et le logement. «Même l’université d’été, que nous avions prévue pour débattre justement tous ces problèmes, n’a pas été tenue pour des causes liées aux moyens et aux moult pressions menées sur les différents membres du conseil», ajoute-t-il, avant d’annoncer que le bureau national se réunira le 23 du mois en cours et sera succédé par le conseil national dans lequel seront définies les dates de ce mouvement de grève.

    Asma Bersali El Watan, 20 août 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/syndicat/cnes_menace_paralysie.htm

    Voir aussi sur LMD:

    http://www.huffpostmaghreb.com/2014/11/19/etudiants-algeriens-conte_n_6185794.html

  • Nouveautés sur "Amnesty"

    Résultat de recherche d'images pour "mauritania slaves"