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  • Répression: Conserveries Marocaines DOHA à Agadir (Cnt)


     

    Depuis le 16 Mars 2015, 700 salariés, en majorités des femmes, sont en grève.

    Le patron, l’un des archi-milliardaires de la région (Groupe BICHA), a licencié la totalité de la section syndicale, affiliée à la Confédération Démocratique du Travail, ainsi que 25 autres membres du syndicat.

    L’usine tourne actuellement avec des ouvriers nouveaux, en infraction avec l’article 16 du code du travail qui interdit l emploi de salariés nouveaux à la place des grévistes.

    Les autorités et l’inspection du travail sont du coté du patron. Les autorités n’interviennent que pour réprimer les travailleurs en grève.

    La guerre patronale contre le syndicat vise à retirer les droits des travailleurs, acquis de haute lutte en 2011. Avant Avril 2011 les travailleurs –euses étaient payés-es à 50% du salaire légal et sans sécurité sociale, ni autres droits inscrits au code du travail.

    Dans le sillage des soulèvements populaires dans la région en 2011(Printemps arabe), les salariés des Conserveries Marocaines DOHA se sont soulevés en s affiliant au syndicat et revendiquant leurs droits élémentaires. Ils les ont arrachés après 19 jours de grève en Mai 2011

    En 2014 le patron déjà tente de tout reprendre en réprimant les syndicalistes .

    Un soutien est indispensable pour la réintégration des syndicalistes licenciés et pour la préservation des droits et acquis des salariés

    Aidez les salariés en envoyant des courriers de protestation au Patron

    - Fax : +212 5 28 24 00 08
    - email : doha@conserveriesdoha.com

    - Wilaya d Agadir : Fax : +212 5 28 84 04 14

    - Province Inezgane : Fax + 212 5 28 33 78 31

    LA LUTTE CONTINUE

    QUE CETTE CHAINE DE SOLIDARITE, SOIT PLUS FORTE QUE CELLES DU PATRONAT !

    Comité de Solidarité – Grand AGADIR

    30 avril 2015

    http://www.cnt-so.org/Repression-anti-syndicale-dans-les

  • Algérie: des actions le 29 mai pour l’AG du requin Total (Attac)

     

    Total fait parti de nos trois requins 2015 pour son implication dans les projets de Gaz de Schiste en Algérie.

    Fin janvier 2015, nous avons obtenu une première victoire symbolique puisque Total a publié en catimini sur son site une information clé : « Le permis d’exploration d’Ahnet étant arrivé à échéance le 6 juin 2014, Total n’y est plus présent depuis cette date » [1]. Désormais, nous exigeons de Total l’engagement à ne pas s’impliquer dans les projets de gaz de Schiste en Algérie.

    Pour y arriver, nous nous mobiliserons à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de Total prévue le 29 mai prochain au Palais des congrès de la porte Maillot à Paris. Nous mènerons des actions à l’entrée de l’assemblée générale et remettrons à tous les actionnaires le rapport « Total et le gaz de schiste en Algérie->3759] » rédigé par Basta ! et l’observatoire des multinationales.

    Nous vous invitons également à mener des actions contre Total partout en France les 30 et 31 mai dans le cadre des « 1 000 initiatives pour le climat ».

     

  • Egypte. «Protester est un droit». Le retour des protestations ouvrières? (A l'Encontre)

    Les ouvriers de Ciment Tora poursuivent leur sit-in commencé  le 29 mars

    Les ouvriers de Ciment Tora poursuivent leur sit-in commencé le 29 mars

    La fumée blanche qui s’échappe habituellement des longues cheminées de l’usine de Ciment Tora, donnant sur le Nil, a disparu. Si c’est une bonne nouvelle pour les habitants du quartier qui la considèrent comme une source de pollution, pour les ouvriers, c’est une autre histoire.

    La grogne et la détresse sont à leur comble parmi les quelque 1000 ouvriers qui poursuivent leur sit-in entamé depuis un mois, le 29 mars. Motif de la protestation: le refus de l’administration de l’entreprise, possédée à 65% par la multinationale italienne Italcementi, qui détient aussi Suez Ciment et Ciment Hélouan, de verser aux ouvriers leurs parts des profits annuels.

    Selon un accord conclu en 2006, en présence de représentants de l’Union des ouvriers d’Egypte [syndicat officiel] ainsi que de représentants du ministère de la Main-d’oeuvre et de celui de l’Investissement, les ouvriers ont droit à 25 mois de salaire de base comme prime de production.

    Mais cette année, l’usine a déclaré une perte de 14 millions de L.E. (1 CHF = 8,8 livres), et les ouvriers ont, ainsi, vu leurs primes réduites à 3 mois seulement. Une perte mal perçue par les ouvriers, alors que l’usine était jadis la première cimenterie du Moyen-Orient.

    Datant de 1927 et renfermant 9 fours, elle était une ruche de production de ciments de différents types et de très bonne qualité. Aujourd’hui, les lieux sont désertés et les machines ne tournent plus. Une dizaine de camions sont stationnés, tous vides. Un calme assourdissant règne, sauf autour de l’esplanade du four numéro 9, où les ouvriers mènent leur sit-in.

    Des dizaines de pancartes, sur lesquelles on peut lire «le jeu est fini», «les primes sont des lignes rouges» ou «changement de l’administration de l’usine», entourent les ouvriers. «Ce sit-in s’est transformé en grève obligatoire contre la volonté de certains ouvriers après la coupure de l’électricité du four par l’administration», s’insurge Mahmoud Al-Sahafi, membre du comité syndical de l’usine.

    Observant un sit-in, les ouvriers assurent ne pas chercher pour autant à bloquer les lignes de production. «Le 15e jour de la protestation, l’administration, en vue de briser le sit-in, a annoncé que tous les ouvriers de l’usine seraient désormais en congé pour deux semaines et que ce congé sera retiré de nos jours de repos», reprend Al-Sahafi, avant d’ajouter que «la décision de l’administration de couper l’électricité du four numéro 9 a provoqué des dégâts et des pertes quotidiennes évaluées à 2,5 millions de L.E.». Ce four était le seul qui fonctionnait dans toute l’usine qui en comptait 5, le jour de sa privatisation. Mais, les uns après les autres, les fours ont cessé de fonctionner.

    «Pourquoi notre usine fait-elle des pertes, alors que les autres usines du groupe ont réalisé cette année des bénéfices évalués à 818 millions de L.E.?», s’interroge Saïd Chaabane, membre du comité syndical.

    «Nous voulons travailler!», lance Ahmad Abdel-Ghani, un technicien de maintenance de 25 ans, qui a hérité la place de son père à l’usine, comme beaucoup de ses collègues.

    Ciment Tora «dans son droit»

    Se défendant, un haut responsable du groupe Ciment Tora a déclaré à Al-Ahram, sous couvert de l’anonymat que «l’entreprise n’a pas violé la loi, mais a donné aux travailleurs leur part juste des bénéfices annuels». Selon lui, Ciment Tora, n’ayant pas réalisé de bénéfices en 2014, n’a pas été en mesure de distribuer les 25 mois supplémentaires. Il impute cette perte aux «conditions difficiles de l’année dernière, à cause de la crise de l’énergie qui a eu un impact sur la production du ciment».

    Quant aux deux autres usines qui ont enregistré des gains, il précise que Ciment Tora a été plus fortement influencé, «car son four fonctionne au mazout, tandis que Ciment Hélouan et Suez Ciment fonctionnent au gaz. Cette situation a transformé les bénéfices nets, réalisés par l’usine de Tora en 2013 et évalués à 76 millions de L.E., en pertes qui s’élèvent à 14 millions de L.E. en 2014», poursuit-il.

    Quant au four numéro 9, l’administration aurait été obligée de le fermer, car le sit-in aurait empêché sa surveillance, mettant en danger les ouvriers qui s’en occupaient. Les autres fours avaient été précédemment fermés sur ordonnance du ministère de l’Environnement, en raison de leur proximité avec des zones urbaines. Selon ce même responsable de l’usine, «les négociations sont toujours en cours avec le comité syndical pour arriver à un terrain d’entente».

    Retour des protestations

    Alors que les slogans chantant et flattant la classe ouvrière animent les médias ces jours-ci, à l’occasion de la Fête du travail, ce 1er mai est synonyme, pour beaucoup d’ouvriers, de droits perdus.

    Les protestations ouvrières sont-elles de retour, après une relative accalmie? «Elles n’ont jamais cessé, mais elles ont témoigné d’une certaine baisse après le 30 juin, avant de répartir ces jours-ci», dit Fatma Ramadan, militante ouvrière.

    Deux raisons, selon elle, ont été à la base de ce recul des protestations: «Les ouvriers avaient arrêté pour ne pas être assimilés aux protestations des Frères musulmans. Ils espéraient aussi un changement de politique et plus de droits économiques et sociaux. Mais cela n’a pas été le cas.»

    Selon le centre Mahrousa pour le développement socio-économique, le 1er trimestre de 2015 a enregistré une claire diminution des protestations ouvrières: 393 protestations ouvrières, contre 1420 l’année précédente. Selon le même rapport, la réduction des protestations serait due «aux initiatives du gouvernement et aux modifications juridiques».

    Un avis qui est loin de faire l’unanimité. Pour Omayma Kamel, spécialiste des droits ouvriers, le statut des ouvriers ne s’est pas amélioré, notamment après une série de modifications législatives donnant aux dirigeants davantage de liberté quant à la gestion de leurs ressources humaines.

    «L’annulation du taux de 50% de représentation ouvrière au parlement, qui était un acquis depuis la Constitution de 1952, est un droit perdu», reprend Omayma Kamel.

    Pour la militante Fatma Ramadan, les ouvriers seront désormais exclus des calculs des partis politiques, quelles que soient leurs tendances. «On pourrait ne pas avoir de représentation réelle des ouvriers à l’assemblée et même n’avoir personne qui s’intéresse vraiment à leur cause.»

    Par ailleurs, comme l’indique Omayma Kamel, la nouvelle loi sur l’investissement exempte les investisseurs du versement de 10% des bénéfices aux ouvriers, tel que stipulé par la Constitution. «Le motif de la grande majorité des protestations est de réclamer les bénéfices jamais versés par les dirigeants. Cette modification de la loi va aggraver la situation et pourrait créer davantage de protestations.»

    D’autres lois, comme celle du service civil et le projet du nouveau code du travail ne manquent pas aussi de soulever les critiques. «Les considérations économiques et sociales des ouvriers ne sont pas incluses dans les politiques économiques du gouvernement», reprend Omayma Kamel.

    Pas de salaire minimum

    «Le droit au salaire minimum» est une autre revendication qui ne cesse d’agiter la classe ouvrière du secteur privé. Le salaire minimum, fixé à 1200 L.E. en septembre 2013, ne profite qu’aux 6 millions d’employés de la fonction publique et n’a guère inclus le secteur privé, qui compte le plus grand nombre d’ouvriers en Egypte, estimé à 20 millions.

    Le Conseil national des salaires, sous la pression des hommes d’affaires, n’a pas réussi à parvenir à une formule de consensus, comme l’explique Fatma Ramadan, pour déterminer un montant minimum, malgré la recommandation du Conseil d’Etat exigeant au gouvernement de généraliser le salaire minimum pour toucher le secteur privé.

    Par ailleurs, le nombre d’ouvriers au chômage augmente d’un jour à l’autre. Le comité formé par le gouvernement il y a plus d’un an et ayant comme objectif de régler la question des travailleurs licenciés reste inactif. «Même les ouvriers qui obtiennent un verdict en leur faveur, c’est-à-dire annulant leur licenciement, restent au chômage» reprend Omayma Kamel.

    Résultat de ces mesures et lois: l’Egypte est désormais sur la liste noire de l’Organisation internationale du travail. Pour Mohamad Abdine, fondateur de la campagne «Vers une loi juste du travail», l’Egypte pourrait conserver sa place sur cette liste encore longtemps.

    Pas de liberté syndicale

    Depuis des années, la liberté syndicale fait défaut en Egypte. La création de syndicats indépendants a été autorisée en mars 2011, juste après la chute de Moubarak. Mais une déconnexion est évidente entre ces syndicats indépendants, encore non officiels, et l’Union générale des ouvriers et ses syndicats, créés et parrainés par l’Etat. Chacun se méfie de l’autre. «Le retard de la loi complique davantage le paysage syndical. Un grand nombre d’ouvriers a, en effet, été mis à la porte à cause de leurs activités syndicales», dit Fatma Ramadan. Elle ajoute que cette structure syndicale étatique n’a soutenu les ouvriers ni dans leurs litiges avec le gouvernement, ni avec leurs entreprises. En revanche, le conseiller médiatique de l’Union générale des ouvriers, Mohamad Ramadan, assure que la plupart des négociations menées par l’Union ont été un succès. Il avance l’exemple des chauffeurs de taxi.

    Car deux visions s’opposent toujours: pour Fatma, la militante, «protester est un droit», pour Mohamad, il faut «négocier mais pour l’intérêt du pays»

    Les manifestations en 2015

    Le Centre Mahroussa pour le développement socio-économique a recensé 393 manifestations ouvrières au cours du 1er trimestre 2015. 124 manifestations ont été menées par les ouvriers des usines et entreprises. Viennent ensuite les enseignants qui ont organisé 39 manifestations, et le secteur médical 35, le secteur du transport 30, et 18 manifestations par la main-d’œuvre non officielle. Le secteur du commerce et de l’économie a enregistré 17 manifestations. Quant aux secteurs du textile et agricole, ils ont mené 13 manifestations. Dans le domaine de la sécurité, des médias et des journalistes, on compte 11 manifestations. Six dans le secteur minier et 5 au total pour les avocats, le secteur du tourisme et des antiquités. Le secteur culturel a enregistré 4 manifestations, et 3 ont été menées à la fois par le secteur de l’aviation et les handicapés. Et enfin, les pharmaciens ont manifesté 2 fois au cours du premier trimestre 2015. (Publié par Al-Ahram Hebdo, 5 mai 2015; trois militants d’Egypte seront présents lors du Forum international qui se tiendra à Lausanne du 20 au 22 mai; ils interviendront le vendredi 22 mai, à 14h30, dans le bâtiment Amphipôle de l’Université, arrêt Unil-Sorge du métro.)

  • Nouveautés sur Orient 21

     

  • Nouveautés sur Lutte Ouvrière

     

    Sétif

    Note: Poster iranien et non arabe: "Travailleurs du monde entier, unissez-vous"!

  • Le «cercle de l’enfer» syrien (Amnesty)

    A Alep, les barils d’explosifs répandent la terreur et le sang, forçant les civils à vivre sous terre

     

    En proie à la terreur et à des souffrances intolérables, de nombreux civils d’Alep sont contraints de vivre dans les sous-sols pour échapper aux incessants bombardements aériens des forces gouvernementales sur les zones tenues par l’opposition, dénonce Amnesty International dans un rapport publié le 5 mai.

    ‘Death everywhere’: War crimes and human rights abuses in Aleppo décrit les crimes de guerre et autres épouvantables atteintes aux droits humains commis quotidiennement dans la ville par les forces du régime et les groupes d’opposition armés, et conclut que certains actes du gouvernement sont constitutifs de crimes contre l’humanité.

    Le rapport dresse un tableau particulièrement effroyable lié aux carnages et destructions massives provoqués par le largage par les forces gouvernementales de bombes-barils – des barils remplis d’explosifs et de fragments de métal – sur des écoles, des hôpitaux, des mosquées et des marchés bondés. Pour être en sécurité, beaucoup d’hôpitaux et d’écoles se sont installés dans des caves ou des bunkers souterrains.

    « Les atrocités généralisées, en particulier les bombardements aériens incessants et implacables de quartiers civils par les forces du régime, rendent la vie des habitants d’Alep de plus en plus insupportable, a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. Ces frappes continues et répréhensibles sur les zones résidentielles sont la marque d’une politique d’offensive délibérée et systématique contre les civils dans le cadre d’attaques qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

    « En visant délibérément et sans relâche les habitants, le gouvernement syrien met en œuvre une politique inhumaine de punition collective contre la population civile d’Alep. »

    Les atrocités généralisées, en particulier les bombardements aériens incessants et implacables de quartiers civils par les forces du régime, rendent la vie des habitants d’Alep de plus en plus insupportable.
    Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International

    Attaques au baril d’explosifs par les forces gouvernementales

    Les attaques au baril d’explosifs – barils de pétrole, réservoirs d’essence et bombonnes de gaz remplis d’explosifs, de carburant et de fragments métalliques, et largués depuis un hélicoptère – ont tué plus de 3 000 civils dans le gouvernorat d’Alep l’année dernière, et plus de 11 000 dans tout le pays depuis 2012. Des militants syriens ont recensé pas moins de 85 attaques au baril d’explosifs dans la ville d’Alep le mois dernier, qui ont fait au moins 110 morts parmi la population civile. Et pourtant le gouvernement syrien ne reconnaît aucune perte civile dans de telles attaques – dans une interview à la presse en février 2015, le président Bachar el Assad a nié catégoriquement l’utilisation de barils d’explosifs par les forces syriennes.

    Le rapport d’Amnesty International contient des informations sur huit attaques au baril d’explosifs et donne la parole à des rescapés, qui décrivent des scènes atroces. Le carnage provoqué par les explosions montre l’horreur insoutenable de ces attaques.

    « J’ai vu des enfants décapités, des membres éparpillés partout, nous a raconté un ouvrier présent après une frappe contre le quartier de Ferdous, en 2014. C’est comme ça que je me représente l’enfer. »

    Un chirurgien syrien explique qu’il n’avait jamais vu de telles blessures : « Les barils d’explosifs sont l’arme la plus horrible et la plus cruelle. [Nous voyons arriver des] des polytraumatisés, il faut amputer, on voit des gens avec les intestins hors du corps, c’est affreux », a-t-il déclaré.

    En 2014, une attaque au baril d’explosifs a été menée dans un marché très fréquenté du quartier de Sukkari. Tout près de là, 150 personnes faisaient la queue à un point de distribution d’aide humanitaire pour obtenir un colis de nourriture. Évoquant la scène après l’attaque, un témoin parle d’« horreur totale » et explique que la population civile était visée :

    « Il y avait l’homme qui tenait la boutique de glaces, l’homme qui tenait la boutique de sandwichs, l’homme qui tenait la boutique de jouets... Tous ont été tués. »

    Le rapport décrit aussi le sort terrible des habitants qui vivent en permanence sous cette menace meurtrière.

    « Nous vivons sans soleil, sans air, nous ne pouvons pas monter et il y a sans arrêt des avions et des hélicoptères dans le ciel », nous a expliqué un médecin dont l’hôpital de campagne a dû se replier en sous-sol.

    « Nous sommes sur le qui-vive en permanence, tout le temps inquiets, en train de regarder le ciel », déclare pour sa part un enseignant d’Alep.

    Un autre habitant utilise les mots de « cercle de l’enfer » pour parler de la ville : « Les rues sont pleines de sang. Les gens qui sont tués ne sont pas ceux qui font la guerre », affirme-t-il.

    « Les habitants d’Alep vivent dans la peur et le désespoir, a déclaré Philip Luther. Beaucoup se sentent abandonnés et ont perdu tout espoir dans l’avenir.

    « Cela fait plus d’un an que les Nations unies ont adopté une résolution exigeant qu’il soit mis fin aux atteintes aux droits humains, en particulier aux attaques au baril d’explosifs, et ont annoncé que le non-respect de cette exigence par les autorités syriennes aurait des conséquences. Aujourd’hui la communauté internationale tourne le dos à la population d’Alep, dans une attitude de froide indifférence face à une tragédie humaine qui ne cesse d’empirer.

    « Les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité voient dans cette inaction persistante le signe qu’ils peuvent continuer à tenir la population d’Alep en otage sans craindre d’être punis. La saisine de la Cour pénale internationale de la situation en Syrie enverrait un autre message : celui que ceux qui ordonnent et commettent ces crimes peuvent être traduits en justice. Cette initiative pourrait contribuer à briser la spirale de violence », a souligné Philip Luther.

    Cela fait plus d’un an que les Nations unies ont adopté une résolution exigeant qu’il soit mis fin aux atteintes aux droits humains, en particulier aux attaques au baril d’explosifs, et ont annoncé que le non-respect de cette exigence par les autorités syriennes aurait des conséquences. Aujourd’hui la communauté internationale tourne le dos à la population d’Alep, dans une attitude de froide indifférence face à une tragédie humaine qui ne cesse d’empirer.
    Philip Luther

    Le rapport expose non seulement des informations sur les attaques au baril d’explosifs, mais aussi sur trois tirs de missiles par les forces gouvernementales, notamment une frappe dévastatrice lors d’une exposition de dessins d’enfants dans une école d’Ain Jalut, en avril 2014.

    « J’ai vu là-bas des choses que je ne peux pas décrire, a témoigné un professeur de géographie présent lors de l’attaque. Il y avait des corps d’enfants en morceaux, du sang partout. Les corps étaient en lambeaux. »

    Amnesty International demande à toutes les parties au conflit en Syrie de mettre un terme aux attaques délibérées contre les civils et les bâtiments ou infrastructures civils, ainsi qu’à l’utilisation dans les zones habitées d’armes explosives imprécises comme les barils d’explosifs et les mortiers.

    Exactions perpétrées par des groupes armés d’opposition

    Des groupes armés d’opposition ont également perpétré des crimes de guerre à Alep, en faisant usage d’armes imprécises telles que des mortiers et des roquettes improvisées, fabriquées à partir de bombonnes de gaz et tirées avec des dispositifs appelés « canons de l’enfer ». De telles attaques ont fait au moins 600 morts dans la population civile en 2014. Les groupes armés d’opposition opèrent souvent « complètement au hasard », ont indiqué les habitants. « On ne se sent pas en sûreté ou en sécurité, jamais, a déclaré une habitante du quartier d’al Jamaliya. On ne sait jamais ce qui va se passer, on peut être touché à tout moment. »

    Torture et autres mauvais traitements

    Le rapport fait également état de la pratique généralisée de la torture, de la détention arbitraire et de l’enlèvement, aussi bien par les forces du régime que par les groupes armés d’opposition.

    Un militant pacifique arrêté et détenu par les forces gouvernementales en 2012 pour avoir filmé une manifestation a expliqué qu’on l’avait coincé à l’intérieur d’un pneu de voiture, puis frappé à l’aide d’un câble qui lui avait lacéré la peau. Il entendait les hurlements d’autres personnes en train d’être torturées, la nuit. « Vers 5 ou 6 heures du matin, on n’entendait que les femmes crier. À 7 heures, les femmes se sont tues, puis on a entendu les hommes. Les cris étaient programmés. » Cet homme a été détenu à la prison centrale d’Alep. Dans ce bâtiment visé par les tirs d’artillerie des deux camps, des centaines de prisonniers sont morts de faim et d’autres ont été exécutés sommairement.

    Un homme détenu par un groupe d’opposition armé à Alep a expliqué avoir été violemment battu, soumis à des décharges électriques et pendu par les poignets pendant des périodes prolongées, avant d’être remis en liberté.

    Amnesty International demande au gouvernement de mettre un terme aux arrestations et aux détentions arbitraires, ainsi qu’aux disparitions forcées ; l’organisation demande aux groupes armés de cesser les enlèvements de civils et les prises d’otage. Toutes les parties doivent mettre un terme à la torture et aux autres mauvais traitements, et traiter les détenus avec humanité.

    Accès humanitaire

    Les habitants d’Alep non seulement endurent les attaques brutales des forces des deux camps, mais vivent en outre dans des conditions épouvantables et ont toutes les peines du monde à se procurer les biens et services de première nécessité – nourriture, médicaments, eau et électricité, notamment. Dans les zones tenues par l’opposition, la nourriture est extrêmement chère et les habitants en sont à cultiver des légumes et élever des lapins et des chats – un nouveau type de « fast-food » à Alep, explique un habitant. Amnesty International appelle toutes les parties au conflit à permettre un accès humanitaire sans entraves à toutes les agences qui acheminent l’aide à Alep et dans toute la Syrie. 5 mai 2015, 00:01 UTC

    https://www.amnesty.org/fr/articles/news/2015/05/syrias-circle-of-hell-barrel-bombs-in-aleppo/

  • Sahara Occidental: l’ONU pour l’autodétermination (Afriques en lutte)

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    Mais une fois de plus contre l’extension du mandat de la Minurso aux droits de l’homme

    Dans son rapport du 10 avril 2014 sur le Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU, M.Ban Ki-moon avait souligné :"S’il n’y aucun progrès avant avril 2015, le moment sera venu d’inviter le Conseil à examiner complétement le cadre fixé en 2007 pour le processus de négociation". Il n’y a eu aucun progrès avant avril 2015 en raison de l’obstruction et du chantage du Maroc.

    Mais l’engagement de 2014 du secrétaire général a été oublié en 2015 par le secrétaire général lui-même et par le Conseil de sécurité des Nations unies !

    En effet, la résolution 2218 (2015) sur le Sahara occidental adoptée le 28 février par le Conseil de sécurité a repris, à la virgule près, la résolution de 2014, en refusant de tenir compte de la dégradation de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc.

    Le Conseil a prolongé jusqu’au 30 avril 2016 la mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso) et engagé une fois de plus le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations "en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental". Mais la résolution ne propose aucune mesure pour amener le pouvoir marocain à mettre un terme à ses manœuvres d’obstruction et à tenir ses engagements dans le respect du droit international puisqu’il continue à prétendre que le Sahara occidental fait partie intégrante du Maroc. On est loin du "réalisme et de l’esprit de compromis" réclamés par l’ONU.

    Le gouvernement français s’est rangé une fois de plus auprès du pouvoir marocain pour empêcher l’instauration d’un mécanisme international pour la surveillance des droits de l’homme. Il s’est même félicité des progrès du Maroc en matière de droits de l’homme et a apporté son soutien au plan marocain d’autonomie qui bafoue le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Il constitue ainsi le principal obstacle à la résolution d’un conflit de 40 ans sur la décolonisation du Sahara occidental. Il a ignoré les demandes pressantes de l’Union africaine, de nombreux gouvernements et de nombreuses associations françaises, européennes et internationales des droits de l’homme ainsi que des rapports du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    La résolution du Conseil de sécurité est scandaleuse puisqu’elle ferme les yeux sur les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc qui se sont encore aggravées en 2014 et 2015.Comme en 2014, la résolution met sur le même plan le colonisé et le colonisateur en leur demandant de "renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf". Alors qu’avec les moyens videos actuels, le monde entier peut constater "en direct" les exactions de la police marocaine dans les territoires occupés.

    Tout en réaffirmant que "le statu quo n’est pas acceptable", la résolution constitue une véritable provocation à l’égard des Sahraouis puisqu’elle ne prend aucune mesure pour mettre fin à la répression qu’ils subissent dans les territoires occupés ou pour leur permettre de quitter leur exil et de retrouver leur pays.

    Réaffirmant sa solidarité avec la lutte du peuple sahraoui, la plateforme participera aux manifestations du 1er mai dans le cadre de la mobilisation internationale à l’appel des Sahraouis des territoires occupés et des campements en réaction à la résolution de l’ONU et poursuivra son action pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, l’arrêt de la répression dans les territoires occupés, la mise en place d’un mécanisme international permanent de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental et la mise en œuvre rapide du référendum d’autodétermination permettant enfin au peuple sahraoui de décider librement et démocratiquement de son avenir.

    PLATEFORME POUR LA SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE DU SAHARA OCCIDENTAL

    Paris le 29 avril 20156 mai 2015 par PLATEFORME POUR LA SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE DU SAHARA OCCIDENTAL  communiqués partis amis et associations - Maroc

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/sahara-occidental-l-onu-pour-l-5213

    Commentaire: Cet article nous a valu un commentaire d'un lecteur marocain qui nous reproche notre liberté d'opinion. C'est en toute connaissance de cause que nous soutenons le peuple saharaoui  et dénonçons le régime rétrograde du Maroc qui n'est qu'une "pompe à fric" pour se remplir les poches sur le dos des marocains et des saharaouis... Nous en avons autant contre le régime algérien...

     

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

     

     

     

     

    « J’ai visé des cibles civiles, parfois juste pour le plaisir »

     

    Piotr Smolar, Le Monde, lundi 4 mai 2015
  • Syrie: solidarité avec la ville de Salamieh sous la menace de l’Etat Islamique (Npa)

  • 8 mai

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