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  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

    © Eric Piermont, AFP

    L’entreprise israélienne Partner confirme la résiliation de son contrat avec Orange

    Communiqué AFPS, Al Haq, CCFD-Terre solidaire, CGT, FIDH, LDH, Union syndicale Solidaires, mercredi 6 janvier 2016
    Nos organisations prennent note de l’annonce récente faite par Partner, une société israélienne de télécommunications active dans les colonies israéliennes, confirmant la résiliation de son contrat de licence de marque avec Orange, dans le prolongement de l’accord de rupture signé entre Partner et Orange en juin 2015. Selon les dépêches de (...)
     

  • Nouveautés sur "Lutte Ouvrière"

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  • Témoignage de Nessim Soltani, cousin du martyr Mabrouk Soltani (Al'Encontre.ch)

    Dans l’article ayant trait à l’attentat commis par Daech à Tunis, le 28 novembre 2015, il était fait référence à la décapitation, le 13 novembre 2015, d’un jeune berger, Mabrouk Soltani, âgé de 16 ans par un groupe faisant référence à Daech. Ce dernier habitait le village tunisien de Slatniya, aux confins de Jelma, à une cinquantaine de kilomètres de Sidi Bouzid. Jelma bénéficie d’importantes ressources hydriques. Cela rend encore plus dramatique la déclaration d’un habitant lors des funérailles de Mabrouk Soltani, le 15 novembre: «Il n’y a pas de réseau de distribution d’eau potable, d’électricité et de routes entretenues dans les zones rurales de Jelma.»

    Le cousin de Mabrouk Soltani, Nessim Soltani, a dû apporter la tête du martyr jusqu’à sa maison, pour la remettre à sa mère. Le corps a été récupéré, le lendemain de la décapitation, par les habitants du village. Les funérailles ont eu lieu de 15 novembre 2015.

    La chaîne de TV Nessma a recueilli le témoignage de Nessim Soltani. Cette vidéo, sous-titrée en français, permet de saisir le sens de cet acte barbare et la réaction d’un témoin traduisant la vie quotidienne et les sentiments de la population. Le texte complet, version française, de cet entretien – de ce témoignage – est aussi disponible à la fin de l’article consacré à l’attentat de Tunis publié le 28 novembre. (Réd. A l’Encontre)

  • Allié privilégié de Hollande, le régime saoudien assassine ! (Npa)

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    L'Arabie Saoudite vient d'exécuter par balles ou par décapitation quarante-sept hommes ce 2 janvier dans différentes villes du pays.

    Ils étaient condamnés pour « terrorisme », un qualificatif si flou qu'il peut s'appliquer à toutes celles et ceux dont les idées ou les actes s’opposent au régime.

    Parmi les condamnés figurent plusieurs militants de l'opposition, notoirement actifs lors du soulèvement populaire initié en 2011. C'est ainsi que Nimr Baqer Al Nimr, qui avait pris la tête du soulèvement de la province orientale, et avait tenu des propos virulents contre les dictateurs de la région, avec en tête les Al Saoud, Al Khafila et Al Assad, a été exécuté.

    Le NPA dénonce cette nouvelle série d'exécutions perpétrée par le régime du souverain soi-disant « réformateur ».  Toutes les condamnations à morts prononcées par les tribunaux saoudiens doivent être annulées, les accusés doivent avoir droit à des procès publics et équitables.

    Nous ne sommes pas dupes de l'hypocrisie des dirigeants iraniens qui protestent bruyamment mais utilisent de la même façon les condamnations à mort pour faire taire leurs propres opposants. Mais nous dénonçons particulièrement celle du gouvernement français qui s'est contenté de « déplorer » ces peines capitales, alors que depuis la visite de Hollande à Ryad en mai dernier et la tenue de la commission jointe franco-saoudienne, c'est un permis de tuer qui a été délivré par la France, avec à la clé des promesses de ventes pour au moins 20 milliards d'euros en jeu : hélicoptères Air Bus H 145, patrouilleurs maritimes, centrales nucléaires EPR, accords sur la formation à la sûreté nucléaire et le traitement de déchets…

    En exacerbant les tensions au Moyen Orient, l’Arabie Saoudite apporte une nouvelle preuve du cynisme des politiques extérieures de la France et des USA qui sont ses alliés privilégiés. Loin d’être un rempart au terrorisme djihadiste, les régimes dictatoriaux et théocratiques ont contribué à sa formation, et leurs exactions le renforce !

    Le NPA apporte son soutien aux manifestants de Bahrein qui, en solidarité avec les victimes du régime saoudien, occupent les rues de plusieurs villes depuis deux jours, et s’opposent à la répression qui les vise.

    Il apporte son soutien à tous les opposants au régime des Al Saoud qui se battent pour la démocratie, la justice sociale et réclament « le renversement du régime ».

    Montreuil, le 4 janvier 2015

    https://npa2009.org/communique/allie-privilegie-de-hollande-le-regime-saoudien-assassine

    Lire aussi:

    https://npa2009.org/actualite/international/notre-ami-le-roi

     
  • Projection du film « Ce n’est pas un rêve, la vie de Theodor Herzl » : Guillaume Weill-Raynal monte au créneau (Ujfp)

    Le sionisme en questions par Pierre Stambul

    Le 13 janvier 2016 aura lieu au Publicis Cinémas, sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, l’avant-première du documentaire « Ce n’est pas un rêve, la vie de Theodor Herzl ». Un film qui retrace le parcours du « fondateur du sionisme moderne ». C’est en apprenant que cette projection sera organisée sous le patronage du président de la République et sous le parrainage de la maire de Paris que Guillaume Weill-Raynal a décidé de monter au créneau. Cet avocat et essayiste nous explique pourquoi la tenue d’un tel événement le choque.

    LCDL : Pourquoi trouvez-vous choquant qu’un tel événement soit organisé à Paris ?

    Guillaume Weill-Raynal : Ça n’est pas tant le lieu qui me choque mais plutôt le moment et les personnalités publiques qui cautionnent cette manifestation. Que la communauté juive rende hommage à Theodor Herzl, le fondateur du sionisme, c’est bien naturel. Chacun voit midi à sa porte… Le problème est que cet hommage est rendu sans le moindre recul.

    On célèbre la vision originelle du sionisme, celle des premières années du 20ème siècle, idéaliste mais complètement déconnectée du contexte d’aujourd’hui, qui est celui d’une politique de domination injuste et brutale menée par Israël sur les Palestiniens. Or, précisément la langue de bois de la communication israélienne tente chaque jour de justifier cette oppression par une référence permanente aux dogmes fondateurs du sionisme.

    Le fait que cette manifestation soit organisée sous le patronage du président de la république et sous le parrainage de la maire de Paris est effectivement très choquant. Ils prennent position pour les uns contre les autres. C’est une rupture de l’équilibre qu’ils disent chaque jour vouloir respecter.

    Est-ce la personnalité de Herzl qui vous pose problème ?

    Theodor Herzl est une « légende vivante ». Dans le bon et le mauvais sens du terme. Que l’on soit sioniste ou pas, c’est un personnage qui a compté et qui appartient à l’Histoire. Ce n’était qu’un intellectuel. Il a fondé le mouvement sioniste mais est mort en 1904, c’est-à-dire 44 ans avant la fondation de l’Etat d’Israël.

    Chacun est libre de le célébrer ou pas, de rappeler sa mémoire sous une forme apologétique ou critique. Mais là encore, le problème est que la projection de ce film le 13 janvier prochain n’est pas qu’une simple évocation historique. Elle est organisée par le Keren Hayessod, une organisation qui dépend directement de l’administration israélienne, ainsi que par le Centre Simon Wiesenthal, qui n’a plus, aujourd’hui, qu’un lointain rapport avec le célèbre chasseur de nazis et qui est devenu en réalité un think tank néoconservateur.

    Cela vous surprend-t-il que cette manifestation soit organisée sous le patronage du président de la République ?

    Ça n’est malheureusement pas une surprise. C’est une illustration de ce « deux poids deux mesures » qui est analysé dans le documentaire « l’affaire Salah Hamouri ». Ça va dans le même sens que la circulaire Alliot-Marie qui transforme en délit le seul fait d’appeler à des sanctions contre la politique israélienne.

    D’un côté, François Hollande et Anne Hidalgo parrainent un « hommage » à Herzl qui est en réalité une manifestation de soutien à la politique actuelle du gouvernement Netanyahu, et de l’autre, le tribunal administratif de Montreuil a annulé en juillet dernier la décision de la ville d’Aubervilliers qui avait fait citoyen d’honneur le leader palestinien Marwan Barghouti au motif que celui-ci a été condamné pour « terrorisme » par les tribunaux israéliens.

    Voilà des années que le CRIF (NDLR : Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) et ses satellites clament que « le palestinisme est un antisémitisme ». Un discours qui a fini par porter ses fruits.

    Propos recueillis par Nadir Dendoune

    mardi 5 janvier 2016 par Guillaume Weill-Raynal

  • Le 12 janvier, on fête Yennayer ! (Le Peuple breton)

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    Il est de tradition, en occident, de fêter le nouvel an le 1er janvier.

    Ce nʼest pas le cas de tous les peuples. En Bretagne et dans lʼancien monde celte, la « Samain » était fêtée le 1er novembre, correspondant au premier jour dʼun nouveau cycle des saisons (comme la Toussaint). Pour les Imazighen, le nouvel an est le 12 janvier et sʼappelle « Yennayer » (janvier).

    Yennayer est fêté pour deux raisons. La première est culturelle : le 12 janvier est le premier jour du calendrier julien, calendrier agraire, et signifie, après lʼhiver, le renouveau, et donc la reprise de lʼactivité dans la société rurale traditionnelle. Lʼautre raison est plus politique : dans les années 1970, le mouvement berbère de Paris a choisi, pour se démarquer de lʼère chrétienne et de lʼère musulmane, un fait historique pour faire débuter le calendrier berbère. En 950 avant J.-C., le roi berbère Chacnaq (Scheshong 1er) aurait renversé le pharaon, créant ainsi « lʼère Scheshong ». Ainsi, le 12 janvier, les Iamzighen célébreront le nouvel an 2966 !

    Contrairement à ce quʼaffirmait Nicolas Sarkozy à Dakar, lʼhomme africain du nord (berbère donc) est entré « depuis longtemps dans lʼhistoire » : 950 ans dʼavance, cʼest beaucoup ! Cʼest pourquoi le caricaturiste Dilem remarquait avec humour le 12 janvier 1995 que la « grève du cartable » (boycott de lʼécole algérienne arabisante par le MCB, mouvement culturel berbère, en Kabylie pendant 7 mois) nʼétait pas pénalisante car les élèves avaient 650 ans dʼavance…

    Yennayer est célébré dans les familles là-bas et ici et donne lieu à des événements festifs. En Kabylie, de fait, cʼest un jour férié. LʼAssociation culturelle des Berbères de Bretagne (ACBB) le célèbre à Rennes chaque année autour dʼun couscous festif. Lʼan dernier, le thème était lʼamitié berbero-bretonne (événement que nous relations dans Le Peuple breton de février 2015). Cette année (le 16 janvier), le thème sera « hommage à Matoub Lounès ». Lʼassociation, qui fête ses 20 ans, a en effet eu comme parrain Matoub Lounès lors de la venue du chanteur kabyle à Rennes le 31 mai 1995. LʼACBB a demandé à la mairie de Rennes de baptiser une rue en hommage à ce chanteur dont lʼassassinat avait tant ému.

    Les valeurs défendues par Matoub Lounès dans ses poèmes et chansons (tolérance, laïcité, fraternité, culture, liberté, résistance) sont, ô combien dʼactualité. Yennayer est ouvert à tous, vous pouvez vous y inscrire sur le site acbbretagne.org

    Assegwas amegas 2966 !

  • Violents affrontements à Bahreïn entre manifestants chiites et police (Anti-k)

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    Dubaï – Des affrontements ont opposé dimanche à Bahreïn la police à des manifestants chiites qui protestaient contre l’exécution la veille du chef religieux Nimr al-Nimr dans le royaume saoudien voisin, ont rapporté des témoins.

    Ces violences ont fait des blessés. Elles se sont produites dans plusieurs localités chiites de la banlieue de Manama où la police a tiré des gaz lacrymogènes et, dans certains cas, des balles de chevrotine en direction de manifestants qui ont lancé des cocktails Molotov, ont ajouté ces témoins.

    Le cheikh Nimr était vénéré par la communauté chiite majoritaire à Bahreïn et les manifestants brandissaient des portraits de lui dans les localités de Jidhafs, Sitra, Duraz et Bilad al-Qadeem.

    Les affrontements les plus violents ont eu lieu à Sitra, à l’ouest de Manama, où 400 manifestants se sont heurtés à la police, selon des témoins.

    A Duraz, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants qui ont bloqué une route et jeté des pierres en direction des policiers, selon les mêmes sources.

    Dès samedi, les autorités bahreïnies avaient prévenu qu’elles prendraient toutes les mesures légales nécessaires contre les auteurs d’actions offensantes ou négatives à l’égard de la décision du royaume saoudien d’exécuter Nimr al-Nimr.

    Ces fauteurs de troubles pourraient être poursuivis pour incitation à la sédition et menace à l’ordre civil, avait averti le ministère de l’Intérieur.

    Bahreïn, siège de la Ve Flotte américaine et dirigé par une dynastie sunnite, est le théâtre de troubles sporadiques depuis des manifestations de masse en 2011 de la majorité chiite qui demandait des réformes et un plus grand rôle politique pour cette communauté.

    Le pouvoir à Bahreïn fait montre d’une extrême fermeté à l’égard des opposants, mais nie toute discrimination envers les chiites. Les dissidents sont souvent accusés d’être liés à l’Iran, une accusation qu’ils rejettent. 4 janvier 2016

    http://www.anti-k.org/violents-affrontements-a-bahrein-entre-manifestants-chiites-et-police

    Commentaire: Nous ne classons pas ces évènements dans la rubrique "religions"

  • Lutte pour les retraites au Maroc (Afriques en lutte)

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    Les syndicats annoncent un sit-in devant le parlement le 12 janvier et décident de porter plainte contre le gouvernement.

    Quatre centrales syndicales (UGTM, UMT, CDT, FDT) organisent le 12 janvier un sit-in devant le parlement en réaction aux propos du chef du gouvernement tenus le 23 décembre à la chambre des représentants. Abdelilah Benkirane avait annoncé que les fonctionnaires partiront à la retraite à partir de l’âge de 63 ans, et non plus à l’âge de 60 ans comme actuellement.

    Dans un communiqué conjoint publié le 24 décembre, les syndicats annoncent également déposer une plainte contre le gouvernement auprès de l’organisation internationale du travail (OIT). De même, ils ont décidé de maintenir ouverte l’option de la grève générale dans la fonction et les secteurs publics, le secteur privé et les collectivités locales avec possibilité de passage à l’acte « au moment qu’ils jugeront opportun ».

    Une autre mesure prise par les syndicats est de geler leur participation aux Conseils d’administration et autres instances de direction de plusieurs établissements représentatifs, à savoir la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), la Régie nationale d’assurance-maladie (RNAM), l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT)l, le Conseil de la négociation collective, le Conseil supérieur de la fonction publique et le Conseil de la médecine du travail.

    Le 10 décembre, les quatre syndicats avaient organisé une grève générale en mobilisant « entre 75% et 80% des fonctionnaires » travaillant dans les ministères de l’éducation, de la santé, de l’agriculture et des finances, selon des statistiques fournies par les centrales. Un chiffre qui n’a pas pu être vérifié de source indépendante. Mais selon nos constatations dans le centre ville de Casablanca, l’activité quotidienne ne semblait pas impactée.

    A noter que lors de son intervention au parlement, le chef du gouvernement a annoncé les principales mesures de la réforme des retraites visant les fonctionnaires à travers la Caisse marocaine des retraites (CMR) et l’augmentation graduelle de leur âge de départ à la retraite : 61 ans en 2017, 62 ans en 2018, pour arriver à 63 en 2019.

    Quant aux cotisations, il a indiqué qu’elles connaîtront également une augmentation progressive pendant les trois années à venir pour atteindre 24% au lieu des 20% actuels.

    Source : Tel Quel 4 janvier 2016 

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/maroc/article/lutte-pour-les-retraites-au-maroc

  • Egypte. Succès des révolutionnaires dans les élections étudiantes, réaction du ministre (Al'Encontre.ch)

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    Les élections des représentants aux organisations étudiantes des universités publiques en Egypte, qui ont eu lieu la première semaine de décembre 2015 avec une large participation, se sont conclues par une écrasante victoire du camp de la révolution contre celui de Sissi.

    Ainsi, Abdallah Anwar (président de l’ESU – l’Union des étudiant égyptiens – de l’Université du Caire) et Amr Al-Helw (président de l’ESU de l’Université Tanta) qui viennent d’être élus à la présidence et à la vice-présidence de l’Union des étudiants égyptiens (ESU), sont tous deux connus pour leurs attaches révolutionnaires au soulèvement du 25 janvier 2011.

    Pourtant le pouvoir n’avait pas lésiné pour fausser les élections en empêchant la candidature d’environ 700 étudiants soupçonnés d’appartenance politique à des partis «illégaux». Il était en effet interdit de se présenter à la candidature si on était soupçonné d’appartenir au «Mouvement du 6 Avril» ou aux «Frères musulmans», tous deux interdits. Mais pour se présenter il fallait aussi ne pas avoir été sujet à des mesures disciplinaires – ce qui a été le cas de très nombreux étudiants qui ont fait grève, qui ont osé dénoncer le pouvoir ou qui ont été condamnés par ce dernier lors de manifestations, de sit-in, ou de protestations diverses au cours de ces cinq dernières années.

    Devant le camouflet électoral, le ministre de l’Enseignement supérieur, Ashraf al-Shehy, a demandé l’annulation des élections.

    Il a prétexté de dits vices de procédure, ce qui est un comble alors que les législatives de cet hiver n’ont jamais vu autant de truquages et d’achats de votes de la part des partis du pouvoir. Par ailleurs il a demandé que Amr Al-Helw soit suspendu de l’université pour ses liens avec des organisations politiques interdites et pour avoir osé accuser le pouvoir d’avoir fait pression sur les étudiant·e·s afin qu’ils votent pour les candidats du ministère de l’Education qui avait, par ailleurs, directement financé la campagne en s’asseyant sur toute légalité. Le ministère de l’Education a soutenu une coalition intitulée Voix des étudiants égyptiens.

    Le 28 décembre, des étudiants révolutionnaires appelaient dans une conférence de presse à la mobilisation pour soutenir l’Union des étudiants égyptiens.

    Un nouveau bras de fer commence entre le pouvoir et le mouvement étudiant. Une déclaration demande la démission d’Ashraf al-Shehyen affirmant que sa permanence à ce poste impliquerait le maintien de la corruption et d’une volonté de formater l’esprit des étudiants. Cette déclaration est signée par le Mouvement du 6 Avril, les Socialistes révolutionnaires et des formations comme le Parti social-démocrate égyptien ou le mouvement Pain et Liberté.

    Quoi qu’il en résulte, alors qu’on ne cesse de présenter les étudiants comme découragés et s’éloignant de la politique, le résultat actuel montre le contraire. Et si le pouvoir annulait définitivement les élections et donc toute idée de représentation démocratique réelle des étudiants, il est clair qu’un nombre d’entre eux seraient poussés hors de ces voies électorales vers des chemins différents, s’inscrivant dans la mémoire pratique de la révolution. (3 janvier 2016)

    Publié par Alencontre le 4 - janvier - 2016 Par Jacques Chastaing
     
  • Hocine Aït Ahmed sur Algeria Watch

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