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  • Nouveautés sur Orient 21

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Encore de nouvelles grèves en Egypte accompagnées d’un changement d’ambiance politique (Al'Encontre.ch)

    Ouvriers de l’aluminium protestant contre la corruption de la direction (27 décembre 2015)

    Ouvriers de l’aluminium protestant contre la corruption de la direction (27 décembre 2015)

    La vague de grèves qui dure depuis plus de deux mois en Egypte, dont nous avions relaté fin décembre la portée politique nationale face à la dictature de Sissi [1], continue et s’est encore élargie en ce début d’année 2016.

    Ainsi, aux grèves que nous avions déjà citées dans le précédent article [2], s’ajoutent maintenant depuis une semaine environ des grèves toujours pour les salaires ou les bonus des travailleurs des docks près d’Assouan, des travailleurs du charbon au Caire, d’employés du gaz et des salariés des bateaux de croisière sur le Nil.

    Par ailleurs, la grève commencée il y a plus de 25 jours chez Petrotrade, compagnie pétrolière publique, continue et touche actuellement 16 000 de ses salariés (sur 18 000) et concerne 52 de ses 56 sites. En même temps, ce sont les salariés de la Suez Petroleum Production Company qui sont entrés en grève pour leurs bonus.

    Les travailleurs des docks de la Canal Company for Nile Services and Maintenance Works d’Airmant, près d’Assouan, demandent une égalité de traitement avec leurs collègues du Canal de Suez. Cette grève s’est déclenchée après celle de sept jours, la semaine passée, des travailleurs de six entreprises de sous-traitance au Canal de Suez. Ces derniers ont obtenu la garantie des autorités qu’ils bénéficieraient des mêmes avantages que les employés d’Etat du Canal de Suez.

    Au Caire dans la banlieue industrielle sud-est de Tibeen, ce sont 2300 salariés de la Nasr Coke Company pour la fourniture de charbon aux entreprises géantes de l’acier qui ont fait six jours de grève pour le paiement de leur part de bénéfices, la publication détaillée des comptes de la société et la démission du dirigeant du holding d’Etat qui chapeaute la compagnie. Ils ont suspendu la grève après que les forces armées leur ont promis de tenir compte de leurs revendications.

    Or, ce qui semble significatif, c’est que dans plusieurs de ces grèves, tout particulièrement à la Shebin al-Kom Textiles, les salariés sont sortis des usines malgré l’interdiction de manifester. Ils ont défilé en ville, y faisant entendre leurs chants et slogans, retrouvant l’habitude des places publiques, ce qui était rare depuis les couvre-feux et les discours sur le terrorisme.

    Ce changement d’attitude va dans le même sens que celui qu’illustre l’ouverture d’une page Facebook par les médecins en lutte – très fréquentée – où ils exposent publiquement la grande misère régnant dans les hôpitaux. Toujours dans le même esprit, ce sont les étudiants qui votent majoritairement lors des élections en décembre pour des candidats révolutionnaires [3], ce qui provoque une réaction courroucée du ministre de l’Education qui tente de mobiliser les «troupes étudiantes» du pouvoir. Ce sont encore les journalistes qui osent à nouveau dénoncer les mensonges du gouvernement. Enfin, les avocats n’hésitent plus à dénoncer les mauvais traitements ou les tortures que font subir les forces de police à ceux qu’ils arrêtent.

    Tout cela prolonge et accompagne ce qui s’était manifesté depuis la fin de l’été et en septembre 2015, avec une certaine contestation dans la bureaucratie d’Etat, où des policiers de «bas rang» avaient osé faire grève pour de meilleurs salaires et contre les mauvais traitements qu’ils subissent eux-mêmes. En même temps, des employés d’Etat, considérés souvent comme les fidèles du régime – de tous les régimes –, avaient mené quelques débrayages et menacé d’une grande grève en septembre contre une loi qui baissait les salaires et donnait plus de pouvoirs à leurs chefs.

    On ose élever la voix et s’élever contre ceux d’en haut

    Ce changement d’ambiance se mesure aussi aux protestations contre les violences policières qui ne sont plus le fait de seuls groupes organisés, mais de secteurs de la population, comme à Talaat Shaheeb ou à Ismailia, ce qui a obligé Sissi à présenter ses excuses. Enfin, on a vu dans le même esprit un retour des blocages de routes à Giza, Alexandrie, Assiut, Daqahlia et Port-Saïd au moment des colères populaires contre l’incurie du gouvernement à l’occasion des dernières inondations cet hiver.

    Ainsi, peu à peu, se dessine et monte globalement l’impression d’une certaine appréhension de l’Etat face aux colères populaires, réputées «apolitiques», mais surtout imprévisibles et difficilement contrôlables, alors que, parallèlement, les classes populaires semblent avoir de moins en moins de craintes à l’égard du régime des militaires.

    Jacques Chastaing

    Publié par Alencontre le 8 - janvier - 2016

    [1] Voir : http://alencontre.org/moyenorient/egypte/egypte-quelles-perspectives-pour-la-nouvelle-vague-de-greves.html

    [2] Entre autres, dans six compagnies sous-traitantes de la Suez Canal Authority, à la Egyptian Dredging Company à Abu Zaabal, dans le gouvernorat de Qalyubiya, à la Shebin al-Kom Textiles Company dans le gouvernorat de Monufiya, à Mahalla textiles Misr Spinning and Weaving Company, à Petrotrade à Alexandrie, à l’Egypt Gas Company, la Assiut Fertilizer Company, la Misr Helwan Iron and Steel company, la Egyptalum aluminum company dans le gouvernorat de Qena et la Jawhara food processing company.

    [3] Avec donc des candidats qui osent défier publiquement le pouvoir. Voir : http://alencontre.org/moyenorient/egypte/egypte-succes-des-revolutionnaires-dans-les-elections-etudiantes-reaction-du-ministre.html

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    HOREYA EL GED3AN_Political prisoners human chain_03

    Post Scriptum A l’Encontre du 8 janvier 2016.

    Selon le site Mada Masr (7 janvier 2016), des militants pour la défense des droits humains critiquent la déclaration de l’officiel Conseil national pour les droits humains (NCHR) qui affirme, dans son dernier rapport, que les plaintes présentées par les prisonniers incarcérés dans la prison de haute sécurité d’Al-Aqrab ayant trait au manque de nourriture et de soins ont été examinées. Si le rapport traite des questions relevant de l’accès à la nourriture et aux soins – ou encore à des livres et des couvertures contre le froid – il omet, par enchantement, de mentionner d’autres plaintes documentées concernant la torture, les viols ou les agressions sexuelles. Les autorités justifient la livraison d’un seul repas quotidien étant donné le manque d’une chaîne du froid assurant la qualité des produits. Et pour ce qui relève des habits et couvertures, il oublie que ces biens ont été transmis par les familles. La situation sanitaire de certains prisonniers était si grave qu’ils ont dû être transférés à l’Hôpital universitaire Manial ou à l’Hôpital de la prison Tora. Les critiques faites à ce rapport – un rapport dont la première version a été «revue et corrigée» complètement – traduisent un essor des réprobations publiques face aux comportements de la police et au non-respect des règlements et lois auxquels le pouvoir de Sissi se réfère.

    Quelque 70 personnalités connues* ont fait parvenir, fin décembre, un message au ministre de l’Intérieur concernant l’arrestation des militants et les conditions de leur détention, laissant transparaître qu’au nom de la Loi sur les protestations, le pouvoir agissait selon des modalités à l’œuvre sous Moubarack et qui conduisirent à «la révolution du 25 janvier». Le texte dénonçait aussi les tribunaux militaires qui «jugent» les Frères musulmans prisonniers. Ces protestations sont importantes. Certes elles ne mettent pas fin aux multiples initiatives répressives dans tous les domaines (politique, culturel, éditorial, syndical, etc.), mais s’affirme une atmosphère de contestations initiales, mais affirmée, de ces mesures propres à un régime dictatorial.

    * Parmi les signataires on peut remarquer:

    le dirigeant de gauche Ahmed Fawzy; le journaliste Esraa Abdel Fattah; le satiriste Bassem Youssef; la personnalité politique Bassem Kamel et l’avocat Gamal Eid; et encore le fondateur du Parti du Courant Populaire, Hamdeen Sabahi; de Khaled al-Balshy de la direction du syndicat des journalistes; du juriste Khaled Ali; de l’ex-parlementaire et avocat Ziad al-Alaimy; de l’avocat Tarek al-Awady, du militant pour les droits humains, Aida Saif al-Dawla; du romancier Alaa al-Aswany ou encore de l’ex-ambassadeur Maasom Marzouk.

    http://alencontre.org/encore-de-nouvelles-greves-en-egypte-accompagnees-dun-changement-dambiance

  • Nouveautés "Syrie" sur Europe Solidaire sans Frontières

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  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Tunisie - Sfax : grève de deux jours des agents de santé à l’hôpital Hedi Chaker

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  • Bahreïn. La répression «normale» à l’heure des «tensions» entre l’Arabie saoudite et l’Iran (Al'Encontre.ch)

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    Le Royaume de Bahreïn a annoncé mercredi 6 janvier avoir «démantelé» une cellule projetant des attentats, liée aux Gardiens de la révolution iraniens et au Hezbollah libanais. La cellule, qui projetait «plusieurs attentats à l’explosif» selon le ministère de l’Intérieur, comprenait de nombreuses personnes dont dix ont été arrêtées. Bahreïn et le Soudan ont rompu, après l’Arabie saoudite, leurs liens diplomatiques avec l’Iran. Cela suite à l’exécution du cheikh chiite (voir sur ce site l’article en date du 3 janvier 2016) Nimr al-Nimr, non violent, dans une «charretée» de 47 décapitations qui place le Royaume des Saoud en tête des exécutions capitales.

    Depuis le «printemps arabe» la monarchie sunnite des Al-Khalifa n’a cessé de réprimer les manifestants qui revendiquent des droits démocratiques élémentaires. Il n’est donc pas étonnant que le pouvoir monarchique développe des accusations concernant «un complot terroriste piloté par l’Iran». Que des opposants soient poussés suite à des années de répression à prendre des armes, à la différence de Nimr al-Nimr, est du domaine du possible. Mais la main de fer des Al-Khalifa s’abat plus fort dans ce contexte qui doit «tout expliquer». Ce d’autant plus que Bahreïn, voisin de l’Arabie saoudite, abrite la Ve Flotte des Etats-Unis dans la région.

    L’article publié ci-dessous porte la lumière sur la répression usuelle à Bahreïn. (Rédaction A l’Encontre)

    Mohammed al-Tajer est un homme courageux.

    Depuis plus d’une décennie, cet avocat bahreïni défend des activistes dans le royaume insulaire du Golfe, tels que Nabeel Rajab, un défenseur des droits de l’homme réputé. Il a été détenu et torturé. Il a été harcelé et menacé sur les réseaux sociaux. Malgré cela, il continue d’exprimer sa pensée et de maintenir tant bien que mal son équilibre, mélangeant perspicacité et ironie.

    Pourtant, même lui a été abasourdi par le sort qui a été réservé à son jeune frère Ali, un homme sans passé d’activiste politique. Arrêté le 4 novembre 2015, sa famille est restée sans nouvelles de lui pendant presque un mois. Après plusieurs semaines d’inquiétude, ils ont été informés de la tenue d’un interrogatoire officiel qui a eu lieu le 30 novembre.

    Deux avocats du cabinet de son frère ont été autorisés à représenter Ali, après que Mohammed a lancé une campagne épistolaire à l’intention des autorités pour exiger que celles-ci honorent le droit à une représentation juridique, garanti par la loi mais souvent ignoré. Il a publié les lettres en ligne: «Ils [les autorités] ne pouvaient dès lors pas s’échapper.»

    Les avocats sont repartis avec un sombre récit. Ali a raconté avoir été privé de sommeil et forcé à rester debout pendant vingt jours, mais aussi battu à plusieurs reprises autour de la tête, du torse et des parties génitales. Il a expliqué que ceux qui le battaient se moquaient de lui: «Nous n’avons pas ton frère, mais nous sommes heureux d’avoir un [autre membre] de la famille al-Tajer.»

    Les vêtements portés par Ali lors de son arrestation ont été restitués. Ils étaient maculés de sang.

    Al-Tajer est certain que son travail en tant qu’avocat défenseur des droits de l’homme est ce qui a entraîné l’arrestation de son frère. Il s’agit selon lui d’efforts visant à le faire taire, à le contraindre d’arrêter de défendre les activistes pacifiques qui contrarient les efforts du régime pour étouffer les critiques.

    Les autorités ont indiqué que 47 personnes, dont Ali, ont été arrêtées le 4 novembre, et que les personnes arrêtées planifiaient des attentats terroristes imminents.

    «L’organisation entretient des liens étroits avec des partis iraniens et des terroristes résidant en Iran», a revendiqué le ministère de l’Intérieur au moment des arrestations, ajoutant que certains membres avaient été formés à l’usage d’armes et d’explosifs dans la République islamique.

    Ali avait rendu visite à son beau-père, universitaire bahreïni officiant à l’université de Téhéran et détracteur du régime de Bahreïn, pour une affaire familiale. Les autorités ont accusé Ali d’avoir reçu lors de cette visite une formation militaire et, bizarrement, des conseils pour répondre aux questions au cours d’interrogatoires, des allégations que Mohammed al-Tajer juge absurdes: «Ils n’ont pas la moindre preuve, seulement des allégations globales et des faux témoignages d’autres personnes extorqués sous la torture.»

    Mohammed al-Tajer a vu son frère le 24 décembre: «Mentalement, il va bien, il est très fort, il sourit toujours.» Toutefois, un médecin qui l’a examiné a recommandé de présenter Ali à un urologue et à un chirurgien orthopédique.

    «Ceci est dû aux coups qu’il a reçus et au fait d’avoir été forcé à rester debout pendant une si longue période», précise son frère.

    Ali n’a pas encore rencontré les spécialistes en question.

    Pour les amis et la famille de Mahmoud Jaziri, journaliste à Al-Wasat arrêté le 28 décembre, l’attente continue. Son frère a reçu un appel de Mahmoud, qui lui a seulement indiqué qu’il était détenu dans une unité des enquêtes criminelles. On ne lui a pas donné la raison de son arrestation.

    Al-Wasat, seul média d’information indépendant en activité à Bahreïn, venait de publier un article de Jaziri, correspondant pour le journal au Conseil de la Choura, au sujet d’une question à caractère politique sensible liée à la déchéance de citoyenneté, une tactique punitive de plus en plus employée par le gouvernement contre ses détracteurs.

    Le 31 décembre 2015, Khalil Marzouk, haut dirigeant de la Société nationale islamique d’al-Wefaq, un parti d’opposition, a été convoqué au bureau du procureur avec un autre responsable du Wefaq. Dans le même temps, le cheikh Maytham al-Salman, ecclésiastique éminent et activiste de renommée internationale pour la paix interconfessionnelle, a été convoqué pour interrogatoire.

    Le 2 janvier 2015, immédiatement après les exécutions de masse en Arabie saoudite, le ministère bahreïni de l’Intérieur, citant l’article 168 du code pénal, a averti qu’il «[n’accepterait] aucune forme d’ingérence dans les verdicts de la magistrature saoudienne ou de tout autre pays frère ou ami».

    L’article 168 prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans «pour tout individu qui diffuse délibérément des faux rapports, des déclarations ou des rumeurs malveillantes dans le but de nuire à la sécurité publique, de terroriser la population ou de porter préjudice à l’intérêt public».

    Cet article, qui fait partie de la législation anti-terroriste draconienne de Bahreïn, a été largement exploité pour accuser des détracteurs du régime, les déclarer coupables de délits et leur infliger des amendes et des peines d’emprisonnement.

    Ainsi, tout commentaire critique au sujet de l’exécution par les Saoudiens du cheikh Nimr al-Nimr, un haut dignitaire chiite, a été érigé au rang de crime.

    La fin de l’année 2015 a ainsi vu le gouvernement accélérer considérablement sa campagne contre les voix indépendantes et chercher sans relâche à les contraindre au silence sous le prétexte commode de la prétendue guerre contre le terrorisme.

    «Nous ne pouvons pas respirer: tout ce que nous disons peut être utilisé contre nous, les murs se referment sur nous», a déploré l’une de ces voix, qui a demandé à rester anonyme par crainte de se faire arrêter.

    Dans un tel environnement, il est compréhensible que les gens ne s’expriment pas. Ce qui est incompréhensible et inadmissible, c’est le quasi-silence des alliés occidentaux de Bahreïn. Ces derniers devraient écouter l’avocat Mohammed al-Tajer.

    Lorsqu’on lui a demandé s’il avait peur des répercussions pour lui et sa famille au cas où ses propos seraient relayés, il a répondu: «Pas du tout. Nous ne céderons pas. Poursuivez. »

    Ce sont précisément les déclarations courageuses de ce type que Washington et Westminster devraient écouter. N’est-il pas honteux qu’ils y restent sourds?

    Publié par Alencontre le 8 - janvier - 2016

    Bill Law est un spécialiste des pays du Golfe. Il écrit dans The Independent et M.EE, article publié le 7 janvier 2016

    http://alencontre.org/bahrein-la-repression-normale-a-lheure-des-tensions-entre-larabie-saoudite-et-liran

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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  • Points de repères pour aider à ne pas perdre la boussole quand on parle de la Syrie (Essf)

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    POUR AIDER A NE PAS PERDRE LA BOUSSOLE QUAND ON PARLE DE LA SYRIE

    « Zahrane Allouche, dirigeant du plus important groupe rebelle de la région de Damas, a été tué vendredi par des frappes aériennes russes à l’est de la capitale. Soutenu par l’Arabie saoudite, Jaich al-Islam contrôle la plus grande partie de la banlieue est de la capitale, régulièrement bombardée par les forces gouvernementales. Du coup le transfert pour Rakaa de 4000 combattants avec leurs familles est remis en cause ». Voilà en gros les dernières nouvelles.

    Comment s’y retrouver dans ce fouillis ?

    Il faut d’abord remonter dans le temps. Ce qui peut être vrai aujourd’hui ne l’était pas il y a un an, et encore moins dans la dynamique de la révolution populaire il y a 5 ans. Une horloge arrêtée a raison deux fois par jour, mais ne donne pour autant aucune indication utile. Il peut être fort pratique d’amalgamer des situations du début de la révolution avec des faits d’aujourd’hui pour les besoins de l’argumentation, cela ne produit que des mensonges confusionnistes. Ainsi il faut une bonne dose de mauvaise foi pour oser prétendre, comme cela se fait sur bien des sites ou des pages FB prétendument « progressistes », que « au départ, ASL, al-Nosra ou Daesh c’est exactement la même chose », et autre genre d’insanités.

    Les pro-régime, qui s’acharnent à voir dans Assad-Poutine-Nasrallah une « option progressiste face à la barbarie » (comme si on devait choisir entre la peste ayatollo-poutinienne et le choléra US-saoudien), qui exultent à cette annonce, jettent un voile pudique sur une circonstance curieuse : arrêté en 2009, ce triste sire avait été libéré en juin 2011 lors d’une amnistie, trois mois après le début de la levée populaire de masse. Assad a en effet libéré plus d’un millier de djihadistes pour créer contre-feu à la révolution pacifique, auto-organisée et anti-confessionnelle qui exigeait le départ du dictateur honni. Autrement dit, l’aviation d’Assad-Poutine n’a fait que liquider son instrument devenu trop gênant.

    Les débuts de la révolution : à partir de mars 2011 et pendant deux ans, il y a eu des manifestations partout, jusqu’à 200 par jour et plusieurs centaines le vendredi, jour ferié. Cela veut dire que par millions, des gens se sont levés et ont jugé indispensable, malgré la peur, malgré les brutalités des voyous au service du régime, malgré les disparitions et les tortures, de réclamer ensemble la démocratie, la fin des services de sécurité, une Syrie respectueuse de toutes les confessions et communautés, le départ d’Assad.

    Personne n’ose affirmer qu’il y ait eu présence un tant soit peu significative de mots d’ordre anti alaouites ou chrétiennes. De tels phénomènes ne sont apparus que tardivement, après les actes de terreur de masse du régime et de ses supplétifs voyous. Tout le jeu du régime a été de pousser à l’opposition confessionnelle, par des mises en scène, en attisant la peur parmi les communautés minoritaires. Et cela a mis du temps à prendre. Aujourd’hui le « ménage » va tellement loin qu’on on assiste, en particulier chez les Alaouites, à des disparitions de personnes inactives dans l’opposition, simplement connues pour leur opposition au clan Assad.

    L’Armée Syrienne Libre : là encore, L’ASL : à la fin 2011, en 2012 et pendant les six premiers mois de 2013, fut la force armée la plus importante. Ce ne fut jamais d’ailleurs une institution ou organisation militaire centralisée, mais rien d’autre que des gens ordinaires (d’anciens manifestants cherchant à se protéger et à protéger le mouvement) et des soldats déserteurs qui ont pris les armes pour défendre leurs quartiers, villes et villages.

    A partir de la seconde moitié de l’année 2013, les forces réactionnaires-djihadistes ont pris le pas sur elle, en particulier grâce à cette libération par le régime de djihadistes retour d’Irak ou d’Afghanistan. Tandis que l’ASL ne recevait que peu ou pas d’aide (en particulier de la part des politiciens lamentables qui clamaient que l’utilisation avérée de gaz de combat constituerait la « ligne rouge », et qui se sont piteusement débandés ensuite), les pétro-monarchies du Golfe leur ouvraient les vannes de l’aide financière et militaires (le Bonaparte de Turquie aussi d’ailleurs, tandis qu’il tentait de juguler la résistance kurde).

    Il ne faudrait pas perdre de vue que l’ASL, avec son armement rudimentaire et ses faibles moyens, fut la première victime de ces forces réactionnaires comme al Nusra, qui a même réussi à lui confisquer des armements. L’ASL n’a pas disparu, elle existe encore, bien qu’ affaiblie : avec ses insuffisances, c’est elle la résistance populaire laïque et démocratique. C’est elle qu’il faudrait équiper d’armes performantes anti-chars et anti-aériennes.

    Ni Daesh ni Assad, arrêt des bombardements, la libération des peuples de Syrie ne peut être l’œuvre que de ces peuples eux-mêmes !

    Enfin sur le personnel politique des uns et des autres : les bandits corrompus issus des purges successives et de la décomposition du régime du régime, les Rifaat al-Assad, Tlass ou Khaddam, ont tous été choyés par l’occident et/ou les monarchies pétrolières qui jouent avec elles le jeu écœurant des « droits de l’homme » à géométrie variable. Ils ne sont ni meilleurs ni pires qu’Assad, issus du même moule infernal et criminel. Les autres « cartes » (Haytham Manna par exemple, qui a toujours veillé à se présenter comme un « opposant respectable » prenant bien ses distances avec le mouvement révolutionnaire) sont des politiciens qui sont persuadés qu’ils ont rendez-vous avec l’histoire et qu’un grand destin les attend. Ils ne méritent pas la moindre confiance.

    Mais pourquoi faudrait-il choisir l’un plutôt que l’autre ? La seule boussole, c’est de miser sur le mouvement populaire, sur son incroyable dynamisme malgré son affaiblissement (y compris dans la zone sous la botte de Daesh, avec par exemple le commando de l’ASL « linceul blanc » qui y multiplie les attaques de guerilla), et certainement pas sur une quelconque option imposée d’en haut par le fer et le feu. Il n’y a pas deux camps, mais trois. Que le dernier soit affaibli et pris en tenaille n’y change rien, c’est de ce côté que se trouve la seule chance d’éviter encore la balkanisation et/ou le chaos. Le départ d’Assad est l’option minimale pour qu’un compromis de paix soit envisageable.

    La balkanisation : l’armistice pour déplacer 4000 combattants du quartier palestinien de Damas, Yarmouk assiégé, affamé et réduit en ruines depuis 4 ans (beaucoup sont malheureusement allés chercher des armes là où ont leur en proposait, est-ce si difficile à comprendre ?) n’est pas le premier. Il est une indication de plus de la volonté cynique du régime de se concentrer sur ce qu’il considère comme le « pays utile » (Damas et la montagne alaouite), après avoir poussé à l’exil des millions de personnes supposées lui être hostile. Le régime a d’ailleurs commencé par se retirer des zones kurdes, cherchant ainsi à obtenir leur neutralité, avec l’intention de gêner Erdogan par le développement du mouuvement national kurde. Mais le fait que, tout en poursuivant leurs buts propres, les combattant-e-s du YPG se révèlent les meilleurs combattants contre Daesh lui est revenu en boomerang.

    Que pouvons-nous faire ici ? Avant tout, défendre l’arrêt des bombardements français meurtriers contre la population civile, inefficace contre la structure militaire des fascistes de Daesh. Exiger des armes performantes pour les combattants kurdes, yezidis, laïques arabes. Militer pour la levée de l’état d’urgence qui ne vise qu’à criminaliser intimider le mouvement social. De l’argent pour les réfugiés et de l’armement, pas pour les bombardements !

    Pierre Vandevoorde;  

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36897

    Voir aussi:

    http://souriahouria.com/

  • Michael Warschawski: 2015, un bilan de la politique israélienne (Anti-k)

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    En lisant les bilans que font les éditorialistes israéliens de l’année qui vient de se passer, on retrouve trois évolutions qui toutes indiquent que l’Etat d’Israel va de plus en plus mal, du moins pour ceux qui continuent a rêver d’une société plus ou moins démocratiques, et d’un Etat qui partage les valeurs de ce qu’on appelle les démocraties liberales.
     
    La première de ces évolutions est du domaine démographique, et concerne le nombre de colons qui vivent en Cisjordanie: 400 000 environ, auxquels ils faut ajouter les 250 000 résidents juifs de Jérusalem Est. En tout 750 000 personnes soit 12% de la population juive d’Israël.
     
    La deuxième évolution est politique: les colons et les partis qui les représentent ont réussi a prendre les leviers de pouvoir les plus importants: la nomination du Général Avichai Mandelblit comme conseiller juridique du gouvernement en est le dernier exemple. Ce colon qui appartient a l’extrême-droite religieuse va maintenant non seulement se trouver a la tete du Parquet mais au cœur du processus de législation du pays.
     
    Cette infiltration de l’extrême droite se réalise dans tous les domaines de la vie politique et sociale, y compris dans les media et les appareils culturels. Cette droite ne se contente évidement pas d’occuper le terrain, mais y mène une contre-reforme brutale, comme le symbolise la ministre de la culture (sic) Ayala Shaked qui impose la censure et coupe systématiquement les budgets des initiatives culturelles trop critiques a ses yeux. La présence du colon d’extrême-droite Naftali Benett a la tète du ministère de l’éducation n’est pas moins significative: il vient d’annoncer un changement des programmes d’éducation civique afin de redonner aux jeunes le sens du patriotisme…
     
    Le troisième phénomène que relèvent les éditorialistes est le contre-coup des deux premiers: des signes de plus en plus alarmants d’un isolement international grandissant. Apres les massacres de Gaza en 2010-2011, Israël a perdu une partie importante des opinions publiques a travers le monde, apparaissant aux yeux de tous comme ce qu’elle est: un Etat voyou qui n’a aucun scrupule a bombarder des populations civiles et a commettre ce qu’on ne peut décrire que comme un massacre.
     
    Ce qui menace aujourd’hui l’Etat d’Israël, c’est le risque réel d’une prise de distance d’Etats avec lesquels il avait jusqu’à présent des relations amicales. La politique extérieure de ces Etats ne peut pas être totalement insensible aux opinions publiques, elles-mêmes influences par les rapports d’agences internationales, comme Amnestie Internationale, ou même institutionnelles, comme les rapports annuels des Consuls Généraux de l’Union Européenne a Jérusalem.
     
    Si, pour l’instant, Israël ne risque encore aucune sanction de la part des grandes puissances, la décision de la Commission Européenne de marquer les produits des colonies comme tels semble indiquer que la campagne citoyenne sur les produits des colonies a finalement eu des résultats tangibles.
     
    Certes, on est encore loin d’un boycott généralisé, mais l’idée même de sanctions fait son chemin. Les provocations et les déclarations arrogantes du gouvernement Netanyahou, ainsi que les actions criminelles de certains colons risquent bien de forcer les Etats, européens en particulier, a en faire d’avantage que le strict minimum qu’ils se sentaient obliges à mettre en œuvre. En un sens l’extrême-droite israélienne peut aussi être, malgré elle, un allie objectif pour la causse palestinienne.

    Michael Warschawski – Publié dans Siné Mensuel- Janvier 2016

    http://www.anti-k.org/2016/01/06/michael-warschawski-2015-un-bilan-de-la-politique-israelienne/

  • Hocine Aït Ahmed, le militant infatigable de la démocratie (Algeria Watch)

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    Hocine Aït Ahmed, l’un des neuf chefs historiques du FLN, est décédé mercredi 23 décembre dernier en Suisse à l’âge de 89 ans.

    Impliqué dès son jeune âge dans la lutte nationaliste, il adhère au Parti du Peuple Algérie (PPA) à 17 ans alors qu’il était lycéen. A 20 ans, il rédige pour la direction du parti le texte connu sous le nom « rapport Zeddine » qui esquisse la stratégie de la lutte armée.

    A la suite de ce rapport, le parti crée l’Organisation Secrète (OS) qu’il dirigera après la mort de Mohamed Belouizdad. Suite à la crise qui secoue le parti au début des années 1950, il appartiendra au courant populiste révolutionnaire qui créera le FLN et qui lancera l’insurrection le 1er Novembre 1954. En 1956, il est arrêté avec Ben Bella, Boudiaf, Khider et Lacheraf dans l’avion qui avait été mis à leur disposition par le roi Mohammed V et qui avait été détourné par l’armée de l’air française au-dessus de la méditerranée.

    Libéré lors du cessez-le-feu en mars 1962, il s’opposera en vain au renversement du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) par l’Etat-Major dirigé par le colonel Houari Boumédiène. Il sera élu député dans la nouvelle Assemblée Nationale, se faisant remarquer par ses prises de position en faveur d’un Etat de droit et d’élections pluralistes. Lorsque le tandem Boumédiène-Ben Bella imposera le système du pari unique, il organise en 1963 une dissidence armée qui se limitera à la Kabylie. Arrêté en 1964, il sera jugé et condamné à mort par le régime de Ben Bella. Il s’évadera de prison en 1966 et s’installera à l’étranger où il continue à diriger son parti, le FFS, dans la clandestinité.

    A la suite des émeutes d’octobre 1988 qui mettront fin au système du parti unique, il rentre à Alger pour réorganiser son parti et le faire participer aux différentes élections. Face à la déferlante islamiste, il incarne l’espoir d’une démocratie ancrée dans les idéaux du mouvement national dont il est une des figures emblématiques.

    Il accepte le résultat des urnes même lorsque les élections sont remportées par les islamistes. C’est ainsi qu’il s’oppose à l’annulation du scrutin remporté par le FIS fin décembre 1991, et appelle à une marche historique le 2 janvier 1992 qui rassemble plus d’un million de personnes à Alger sous le slogan « ni Etat policier, ni Etat intégriste ». Cela n’empêche pas le coup d’Etat de janvier 1992 qui fera plonger le pays dans une violence meurtrière.

    En janvier 1995, il prendra part à la réunion de Rome à laquelle participent les partis qui ont eu des députés en décembre 1991 (FIS, FFS et FLN). Il apportera sa vision et son expérience dans la rédaction de la « Plate-Forme de sortie de crise », appelée « le contrat de Rome », rejeté par les chefs militaires opposés à l’idée de laisser la politique à des civils qu’ils ne choisissent pas. Malgré les pressions sur les militants de son parti, dont certains ont été assassinés dans des conditions non élucidées à ce jour, et malgré les campagnes de dénigrement dont il était quotidiennement l’objet, celui que le DRS appelait « le marabout de Lausanne » s’accroche à l’espoir d’un Etat civil dirigé par des élites représentatives élues par la population. Son parti présentera sa candidature au scrutin présidentiel d’avril 1999. Ayant été informé la veille que les chefs militaires avaient donné des instructions à l’administration pour truquer les élections en faveur de leur candidat, Abdelaziz Bouteflika, il se retire en refusant de légitimer par sa participation une élection dont le résultat avait été décidé à l’avance.

    Profitant de sa maladie apparue en 2012, la police politique infiltre le FFS et suscite une crise au sein de la direction, ce qui affaiblit le parti qui perdra des cadres de grande valeur. Soumis à des pressions de la part du régime, celui-ci arrive à infléchir sa ligne politique en lui faisant accepter les élections truquées et la gestion policière du champ politique.

    Après avoir détourné le FFS de sa vocation de vrai parti d’opposition, le régime opère un hold-up sur la mémoire de Aït Ahmed en suscitant des articles de presse dithyrambiques sur lui, occultant son combat pour la démocratie. Dans son message de condoléances à la famille du défunt, le président Bouteflika ira jusqu’à écrire que Aït Ahmed s’était évadé de la prison française alors qu’il s’était évadé en 1966 de la prison à l’époque du colonel Boumédiène.

    Après l’avoir pourchassé de son vivant, le régime récupère sa mémoire en décrétant un deuil national de 8 jours pour mieux cacher ce pourquoi Aït Ahmed a combattu. Avec lui, l’Algérie a raté l’occasion de se donner comme Chef d’Etat un homme qui incarnait à la fois le nationalisme et l’idéal démocratique universel.

    Lahouari Addi
    Professeur à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon  6 janvier 2016

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/addi_hommage_ait_ahmed.htm

    Lire aussi:

    http://elwatan.com/contributions/l-ideal-democratique-constante-chez-ferhat-abbas-et-hocine-ait-ahmed

  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

    http://fr.allafrica.com/download/pic/main/main/csiid/00251159:2063986d0c86ea47fa2e904731722e46:arc614x376:w360:us1.png

    DJIBOUTI : LA PLATEFORME PANAFRICAINE EXIGE LA LIBERATION IMMEDIATE DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES ET LE RESPECT DES DROITS DE L’OPPOSITION POLITIQUE

    Dans la suite logique de sa volonté de "Présidence à vie", le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, après avoir modifié la constitution en octobre 2010, brigue, quoi qu’il en coûte au peuple djiboutien, un quatrième mandat. Le contexte sécuritaire international particulièrement tendu de ces dernières semaines suite à différents attentats terroristes a été le prétexte de la prise d’un décret en date du 25 novembre 2015 instaurant l’Etat d’urgence à Djibouti. (...)

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    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-est/djibouti/article/harcelement-contre-les

    Lutte pour les retraites au Maroc

    Les syndicats annoncent un sit-in devant le parlement le 12 janvier et décident de porter plainte contre le gouvernement. Quatre centrales syndicales (UGTM, UMT, CDT, FDT) organisent le 12 janvier un sit-in devant le parlement en réaction aux (...)