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Par Marie Bourreau (New York) et Benjamin Barthe (Beyrouth) La première trêve en Syrie, au mois de mars 2016, avait duré environ un mois. La deuxième ne tiendra-t-elle qu’une semaine? Lundi 19 septembre au matin, six jours après son entrée en vigueur, ce cessez-le-feu, négocié à Genève par le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et son homologue […]
Par Phoebe Braithwaite La réunion de haut niveau sur les réfugiés et les migrants devait aider à replacer une personne sur dix se trouvant dans cette situation. En échange les Etats membres devaient à peine assumer de vagues engagements, comme une campagne pour en finir avec la xénophobie.
Par Delphine Minoui Ainsi s’est vidée Daraya. Sans baïonnette sur la tempe ni perquisitions dans les maisons. «La ville était à genoux. Nous sommes partis sans résister», souffle Hussam Ayash. Le 26 août, le jeune activiste de 25 ans était parmi les quelque 8000 derniers habitants à quitter cette banlieue rebelle de Damas, assiégée et bombardée depuis […]
Par Daho Djerbal Le site alencontre.org a consacré quelques articles – trop rares, certes – à l’histoire de la «guerre d’Algérie». Parmi eux une transcription (en 2012) d’interventions faites par Benjamin Stora pour France Culture. Dans l’introduction de cette transcription sont cités ses ouvrages et ceux de Mohammed Harbi. La bibliographie s’est enrichie depuis lors.
Conférence-débat avec Pierre Stambul, coprésident de l’Union juive française pour la paix (UJFP), qui présentera également son dernier ouvrage "Chroniques de Gaza".
Organisée par l’Association Agir pour la Palestine.
C’est désormais un refrain connu, dont les ardents défenseurs de la politique du gouvernement Netanyahu usent et abusent : émettre la moindre critique sur Israël, c’est forcément être antisémite.
Une antienne vieille de plusieurs décennies, qui s’accentue à mesure que le gouvernement israélien glisse vers l’extrême-droite et annihile toute amorce de débat sur la situation en Palestine.
Les militants pacifistes qui n’ont de cesse, en France ou à travers le monde, de dénoncer le sort réservé au peuple palestinien, ceux qui appellent au boycott des produits israéliens à travers le mouvement BDS, seraient donc avant tout guidés par la « haine des juifs » ?
Mais que se passe-t-il lorsque les juifs eux-mêmes montent au créneau pour dénoncer les dérives de la société israélienne, les exactions commises dans les territoires occupés, soumis à un régime d’Apartheid ? C’est l’essence même du combat mené par Pierre Stambul au sein de l’UJFP (Union juive française pour la paix).
A l’image des engagements de l’humanitaire Rony Brauman (ex-président de Médecins sans frontières), du journaliste Michel Warchawski ou encore de l’historien Shlomo Sand, cette prise de position permet de nuancer le tableau et de garder la tête froide au moment de définir des termes trop souvent employés à tort et à travers : qu’est-ce que le sionisme ? L’antisionisme ? A quoi renvoie le terme « sémite » ? Quelle différences entre antisionisme et antisémitisme ? Peut-on être critique de la politique israélienne sans être antisioniste ?
Autant d’interrogations, parmi une foule d’autres, qu’une rencontre avec Pierre Stambul, invité par l’association Agir pour la Palestine, le 5 octobre à Montargis, permettront d’éclaircir.
Le militant ne manquera pas non plus d’évoquer la situation à Gaza, où il s’est rendu récemment. Ce territoire surpeuplé, enclavé, pris à la gorge par Tsahal, l’armée israélienne, vit dans la crainte de la prochaine attaque. La dernière, hâtivement qualifiée de « guerre », a fait plus de 2.000 victimes palestiniennes (1.500 civils, dont plusieurs centaines d’enfants). Ce dramatique épisode, durant l’été 2014, ne doit pas faire oublier, en période d’accalmie, la tragédie humanitaire quotidienne de près de deux millions de Gazaouis : la majorité d’entre eux n’a ni accès à l’eau potable, ni à des soins décents. Le taux de chômage à Gaza était le plus élevé au monde en 2015, selon la Banque mondiale.
La flottille de femmes arrivera-t-elle à briser le blocus de Gaza ?
Deux navires ont quitté Barcelone le 14 septembre, direction la Palestine. A leur bord, des femmes de divers horizons déterminées à briser le blocus de Gaza et à alerter sur le sort des Palestiniennes. Une initiative qui se situe dans la continuité du projet Flottilles de la liberté, débuté en 2008.
Elles viennent du monde du spectacle, de la politique, de toutes les classes sociales et sont originaires de quinze pays différents, des Etats-Unis à la Norvège en passant par l’Afrique du Sud ou la Malaisie. Ensemble, cette petite vingtaine de femmes a pris le large à bord des navires Amal (« espoir » en arabe) et Zaitouna (« olive ») pour la bande de Gaza. L’équipage doit faire escale dans plusieurs ports, notamment en Corse le 17 septembre, pour embarquer d’autres militantes.
Parmi elles, Mairead Maguire, prix Nobel de la Paix, Naomi Wallace, auteure américaine de pièces de théâtre, la parlementaire néozélandaise Marama Davidson, la Norvégienne Gerd von der Lippe, écrivaine et ancienne star sportive, Eva Manly, réalisatrice de documentaires et photographe, l’universitaire Marilyn Porter, la députée suppléante suédoise Jeannette Escanilla, Ann Wright, colonel de l’armée américaine à la retraite et ancienne diplomate qui a démissionné en 2003 en opposition à l’invasion de l’Irak.
L’objectif est de parvenir à Gaza début octobre, une unique détermination en tête : rappeler aux dirigeants du monde la situation des femmes de Palestine et réclamer l’arrêt du blocus. Selon la Banque mondiale et l’ONU, le blocus, instauré en 2007, a virtuellement tué toute exportation depuis Gaza et mené l’économie de la petite enclave coincée entre l’Egypte, Israël et la Méditerranée au bord du gouffre. Quelque 1,9 million de Palestiniens de Gaza vivent ainsi dans cette prison à ciel ouvert qui sera inhabitable d’ici 2020 si rien ne change, alertent les Nations unies.
Les femmes, victimes peu médiatisées du blocus
« En terme d’images, nous pensons que c’est important parce que le blocus de Gaza affecte terriblement, bien sûr toute la population, mais tout particulièrement les femmes », témoigne Claude Léostic, porte-parole en France de la Flottille de la liberté et présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. A Gaza, l’eau, la nourriture, l’électricité, tout manque, « et ce sont les femmes qui, d’une certaine manière, doivent faire face à tout, y compris aux traumatismes des enfants après les attaques israéliennes, ce qui nous donne une responsabilité, une tache extrêmement lourde. La solidarité des femmes du monde, des internationalistes, pour les femmes de Gaza, nous paraît un message très fort. »
« Nous pensons qu’à travers cette action organisée par des femmes, nous pouvons donner davantage de visibilité au rôle si important de la femme en Palestine dans la lutte pour la liberté. (…) Les femmes de Palestine ont toujours été très actives (...) comme les hommes étaient "opprimés" elles ont pris en charge les familles. (…) Ce sont elles qui ont maintenu l’espoir en vie », raconte l’une des organisatrices à l’AFP, Zohar Chamberlain, Israélienne résidant en Espagne.
Si cette nouvelle flottille est exclusivement féminine, c’est aussi pour diminuer le risque de violences de la part des autorités israéliennes. L’histoire ayant prouvé que le pire est déjà arrivé. Certaines flottilles ont déjà été arraisonnées dans les eaux internationales et les arrestations ont été pour le moins violentes. « Nous nous disons qu’il est possible, même si nous n’avons pas beaucoup d’espoir en la matière, qu’avec des femmes à bord, les autorités israéliennes ne pratiquent pas la violence absolue », poursuit Claude Léostic, en route pour Ajaccio en compagnie de Christiane Hessel.
Des précédents parfois dramatiques
Le projet Amal et Zaitouna s’inscrit dans le projet Flottilles de la liberté. Depuis 2008, des bateaux du monde entier tentent de briser le blocus terrestre, aérien et maritime. Une demi-douzaine de bateaux ont ainsi pris le large, deux flottilles ont réussi à atteindre à Gaza.
En 2010 le bateau Mavi Marmara est arraisonné dans les eaux internationales par des commandos israéliens. Neuf militants turcs qui se trouvaient à bord sont tués. Il y a également eu plusieurs autres petites tentatives, y compris par des militants israéliens où il n’y avait à délibérément à bord du bateau que des juifs (Israéliens, Français, etc). « Ils ont subi une violence extrême quand ils ont été attaqués », raconte Claude Léostic.
La flottille de femmes arrivera-t-elle à briser le blocus ? Le doute plane. Et c’est pour cela qu’Amal et Zaitouna n’ont pas les cales remplies de biens humanitaires pour la population gazaouie. « Ce qu’on apporte, explique la porte-parole nationale du projet, quelques médicaments, est très symbolique… Il nous faudrait plusieurs cargos pour être efficaces ! Et puis on craint que l’attaque israélienne n’arrive à la confiscation en vol du bateau. »
Si les précédentes campagnes pour briser le blocus de Gaza ont été médiatisées en France, le silence est de mise pour cette nouvelle édition. « Le projet a été très peu médiatisé en France, confie Claude Léostic, c’est l’air du temps. Les autorités sont des soutiens affirmés à la politique israélienne, donc elles ne veulent pas en entendre parler (…) C’est très préoccupant. On est dans un tropisme israélien affirmé au niveau de nos autorités. Ça pose problème à la fois dans l’exigence de justice pour les Palestiniens mais aussi en tant que citoyens français. Cela nous interpelle. »
Quant aux réactions du côté israélien, c’est là encore le silence qui prévaut. « Pour l’instant, nous ne réagissons pas à ce sujet. Nous ne faisons aucun commentaire aux médias. Ça nous paraît un peu prématuré », déclare Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien. Selon le Jerusalem Post repris par i24News, les autorités israéliennes se préparent en tout cas à empêcher la flottille de violer le blocus.
Le Maroc se prépare à accueillir la Conférence des Parties sur les changements climatiques, COP 22, à Marrakech du 7 au 18 Novembre 2016 dans un contexte d’accentuation de « crise » écologique qui est l’une des dimensions de la crise de civilisation du système capitaliste.
Cette COP 22 se tiendra alors que les précédentes éditions ont échoué à imposer des mesures contraignantes aux super puissances industrielles afin de parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre. La priorité est de garantir les bénéfices que réalisent les multinationales extractives de charbon, de gaz, de pétrole, des minéraux et de diverses sources d’énergie, ou de l’agriculture industrielle et les ressources naturelles du sol, de la mer et du ciel. Les puissants de ce monde proposent des solutions basées sur des investissements « verts » qui accentuent les effets dévastateurs de la logique productiviste et consumériste des ressources et qui permettent l’enrichissement d’une minorité dominante au détriment du sort des générations actuelles et futures de la majorité de la population de la planète.
Au Maroc, les politiques imposées par les institutions financières et commerciales internationales sont soumises aux mêmes objectifs d’accaparement des richesses de notre pays par des capitalistes étrangers et locaux au détriment des classes populaires et appauvries des villes et des villages. Les gouvernants tentent de minimiser la responsabilité de leurs politiques qui détruisent êtres humains et environnement. Ils évoquent les changements climatiques et établissent des projets de « développement vert » qui constituent de nouveaux chantiers pour le capital privé. Ces chantiers sont soutenus par des investissements publics qui accentuent l’endettement public et l’austérité qui en résulte, en l’absence de tout examen de leur faisabilité économique, sociale et environnementale. Ils cherchent également profiter de l’accueil de la COP 22 pour soutenir leurs offres d’investissements « verts » en mettant en avant la stabilité politique du Maroc. Les centres de décision étrangers et les grandes puissances essayent à leur tour de faire du pays « l’exception » dans la région pour poursuivre leurs politiques néocoloniales.
D’autre part, et pour légitimer leurs politiques, ils œuvrent à contenir les organisations de la société civile par la création d’un « pôle de la société civile » au sein du comité national de supervision de la COP 22 nommé par le roi en Février 2016. Ce pôle a tracé une feuille de route qui comprend des activités régionales au niveau de 12 régions du Maroc impliquant la société civile, ainsi que divers organes de l’État et le secteur privé en préparation de la COP 22. Il a entamé récemment une tournée en Afrique pour sensibiliser les organisations non gouvernementales, des réseaux et des alliances dans 12 pays de ce continent autour des enjeux de la COP 22 et du rôle du Maroc.
Et parmi les participants à cette dynamique officielle, on trouve la Coalition marocaine pour la justice climatique (CMJC). Elle a adhéré à la feuille de route et programmé, elle aussi, des rencontres régionales baptisées « PRE-COP 22 » dans plusieurs régions du Maroc conçues à l’image de la COP : interventions d’ « experts », exposition des initiatives sur le climat proposées par les institutions gouvernementales et le secteur privé, concertations entre différents « partenaires », etc. Tout cela en l’absence de toute critique et indépendance envers l’État et les entreprises. La CMJC contribue également à la mobilisation de la société civile à l’extérieur du Maroc telle que l’organisation du Forum Maghrébin de la justice climatique en mai 2016 à Hammamet en Tunisie. Et voilà aujourd’hui qu’elle appelle à une réunion internationale les 23, 24 et 25 Septembre à Marrakech pour couronner ces préparations.
La société civile officielle et la Coalition marocaine pour la justice climatique contribuent ainsi à assurer une ambiance festive à la COP 22 qui permettra de faciliter les contrats de « projets verts » et la recherche de fonds et d’exclure le vrai débat sur la justice climatique lié à celui sur les choix politiques, économiques et sociaux qui perpétuent l’inégalité.
ATTAC CADTM Maroc considère que la question des changements climatiques n’est pas une question réservée aux experts ou une question de négociations entre gouvernements. Elle est au cœur de la réalité quotidienne vécue par les citoyens et les citoyennes. Nous soutenons les luttes de toutes les catégories populaires victimes de l’injustice pour réclamer la rupture avec les politiques libérales qui sont la cause de la détérioration de nos conditions sociales et environnementales. Nous les soutenons également pour exiger leur participation à travers une démocratie réelle dans la prise de décision concernant les solutions qui devraient être fondées sur la justice sociale et l’égalité dans la répartition des richesses.
ATTAC CADTM Maroc refuse également la cooptation de la Coalition pour la justice climatique par l’État marocain pour servir son agenda. C’est bien ça qui constitue l’essence de notre désaccord avec l’approche du Comité de pilotage qui domine aujourd’hui la CMJC ainsi que la principale raison de notre retrait de cette coalition après avoir y travaillé en tant que membre depuis sa création au début de 2016. Ceci en plus du manque de démocratie et de transparence dans la prise de décisions et l’exclusion des organisations qui militent depuis des années sur le thème de l’environnement, y compris notre association.
En parallèle à cette dynamique semi-officielle menée par la Coalition marocaine pour la justice climatique, ATTAC CADTM Maroc est engagée avec plusieurs associations, organisations de droits humains et des syndicats dans le Réseau Démocratique pour Accompagner la COP 22 (REDACOP 22). Ce réseau vise à construire au Maroc un mouvement écologique démocratique et indépendant du pouvoir politique et économique dans notre pays et des bailleurs de fond internationaux en se basant sur les mobilisations des véritables victimes des dommages environnementaux : la classe ouvrière, les paysans pauvres, les petits pêcheurs, les habitants des oasis, les populations autochtones, etc. Le REDACOP 22 avance aujourd’hui dans la constitution de sections locales sur la base des expériences des luttes environnementales des populations locales. Dans ce cadre stratégique, nous nous mobiliserons lors de la COP 22 pour mettre en évidence les approches et les résistances en vue d’assurer une justice environnementale et sociale dans une perspective populaire.
Ainsi notre association ATTAC Maroc organisera les 4 et 5 novembre une conférence internationale sur la justice climatique à Safi l’une des villes marocaine les plus sinistrées du point de vue environnement. Juste après, nous participerons à un autre colloque international organisé par REDACOP 22 le 6 novembre à Marrakech.
ATTAC Maroc reste ouverte à toutes les initiatives et les formes de mobilisation en d’une véritable justice climatique durant toute la période de la COP 22 à Marrakech. Nos interventions porteront sur la dénonciation des solutions officielles trompeuses et encadrées par la logique du marché. Nous développerons des propositions d’alternatives radicales à la crise écologique qui est l’un des aspects les plus dangereux de la crise du système capitaliste.
membre du réseau CADTM en bref : L’Association pour la Taxation des Transactions en Aide aux Citoyens au Maroc (ATTAC Maroc) a été créée en 2000. ATTAC Maroc est membre du réseau international du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) depuis 2006. Nous comptons 11 groupes locaux au Maroc. ATTAC veut être un réseau aidant à l’appropriation par les acteurs engagés dans l’activité sociale, associative, syndicale et plus largement militante des enjeux de la mondialisation sur les problématiques de résistance sociale et citoyenne.
Une série de rencontres en plein air a été organisée ces derniers jours à Ouargla où la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC) a convié sa base à débattre de la réponse à donner à la visite annoncée d’une commission interministérielle qui arrivera sous peu à Ouargla.
A Gherbouz, fief des chômeurs, le sit-in préparatoire de jeudi soir a mobilisé des dizaines de militants venus écouter Tahar Belabes se prononcer sur «cette nouvelle descente ministérielle décidée il y a quelques jours par le Premier ministre réagissant à un rapport adressé par une association de la société civile locale appelant le gouvernement à se pencher sur la grogne des chômeurs de Ouargla par rapport à la mise en place d’un ordre tacite de recrutement où la CNDDC aurait un droit de regard».
Le retour de quelques chômeurs devant le siège de la wilaya a semble-t-il été le prélude d’une hausse de ton qui a poussé Tahar Belabes, redevenu coordinateur national du mouvement, à dénoncer toute «tentative de cacher le soleil avec un tamis en rééditant des négociations avec des associations bidon».
La véhémence du discours de Belabes a étonné jusqu’à ses plus proches disciples et militants séculaires du mouvement, qui ont toutefois apprécié à sa juste valeur «ce retour sur le terrain». Une marche est en effet programmée aujourd’hui avec pour mot d’ordre «Non à la commission interministérielle de Sellal».
Dans un communiqué rendu public vendredi, la CNDDC met en garde «le gouvernement, les autorités locales de la wilaya de Ouargla et notamment les services de sécurité, quant à une nouvelle manipulation de l’opinion publique ou une répression du droit à manifester et à la libre expression des chômeurs».
Pour la Cnddc, «cette commission censée venir écouter les laissés-pour-compte du Sud est une nouvelle manoeuvre du gouvernement pour se redorer le blason devant l’opinion internationale qui a dénoncé la montée de la répression policière des chômeurs et des militants des droits de l’homme durant ces derniers mois». Pour toutes ces raisons, une grande mobilisation est promise pour le sit-in d’aujourd’hui. Houria Alioua
A l’occasion de la journée internationale de la Paix Au Cinéma l’Arvor Mercredi 21 septembre à 18h
Projection de « This Is My Land » suivie d’un débat Apprendre et enseigner au cœur du Proche-Orient
Suivie d’un débat avec deux des co-auteurs du livre "ISRAËL-PALESTINE :
LE CONFLIT DANS LES MANUELS SCOLAIRES" et de Daniel Lévyne (UJFP-Bretagne)
Réalisatrice israélienne, Tamara Erde signe son premier long-métrage sous la forme d’un documentaire. Avec This is my Land, elle s’intéresse aux systèmes éducatifs israéliens et palestiniens, et nous plonge au cœur de six écoles, deux juives israéliennes, dont celle de la colonie d’Itamar, deux palestiniennes, et une école mixte située dans le village de Neve Shalom.
« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde » – Nelson Mandela
Soirée organisée à l’initiative de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), le Mouvement de la Paix et le collectif rennais pour une Paix juste et durable au moyen orient.
Fernand Iveton avait cru et combattu jusqu’à la mort pour une Algérie libre (Mohamed Rebah, Le Matin d’Algérie)
Pétition au Ministre des Moudjahidin Algérie
Non à la débaptisation de la rue Fernand Iveton à Oran
Le Nom de Fernand Iveton a été effacé de la rue qui portait son nom au quartier Ederb d’Oran. Né le 12 juin 1926 au Clos-Salembier (Alger) et guillotiné le 11 février 1957.
la débaptisation est une décision grave, et ce, :
Pour la crédibilité et l’honneur des institutions
Pour la mémoire de ceux et celles qui ont donné leur vie et leur jeunesse pour l’Algérie, quelque soit leur origine, leur religion ou leur sexe.
Nous citoyens et citoyennes , signataires de cette pétition, exigeons que le nom de Fernand Iveton, mort comme ses frères au combat soit réhabilité et remis en lieu et place sur les murs de la rue qui portait son nom.
Je voudrais associer à cet hommage particulier que nous rendons à un Algérien descendant d’immigrés européens, l’ouvrier-tourneur Fernand Iveton, le souvenir de ses frères de combat, des travailleurs soumis comme lui à l’exploitation coloniale, Ahmed Lakhnèche et Mohamed Ouennouri, morts tous les trois pour le même idéal, le même jour, presqu’à la même heure, à deux et trois minutes d’intervalle, mêlant leur sang chaud au pied de la guillotine, Et, à travers eux, dédier cet hommage à toutes celles et tous ceux qui ont mis leur vie en péril en s’engageant, corps et âme, dans la dure et longue lutte pour l’indépendance nationale.
En évoquant le combat héroïque de l’enfant de la classe ouvrière, Fernand Iveton, nous avons également une pensée pour son compagnon d’armes, Taleb Abderrahmane, l’étudiant en chimie qui a mis ses compétences au service de la Patrie, bravant tous les dangers. Il est mort, lui aussi, la tête tranchée par la guillotine. C’était le 24 avril 1958, à l’aube, à 3 heures 17. Il avait 28 ans. Plus d’un millier d’universitaires français de renom étaient intervenus auprès du chef de l’Etat français pour arracher sa grâce. En vain.
Avec l’exécution de Fernand Iveton, le 11 février 1957 à 5 heures 10, sur l’échafaud dressé furtivement au milieu d’une nuit glaciale dans la cour de la prison de Barberousse, dans la Haute Casbah, le bourreau attitré, Maurice Meyssonnier, descendant d’immigrés européens, patron de bar de son état, était à sa vingt et unième victime parmi les patriotes algériens.
Fernand Iveton était lui aussi descendant d’immigrés européens. « C’était un pied noir typique : père français, mère espagnole », écrit son avocat parisien, Joë Nordmann, dans son livre « Aux vents de l’histoire », paru aux éditions Actes sud, en 1996. Mais « celui-là n’est pas comme les autres », avait dit, un jour, Didouche Mourad à son ami Ahmed Akkache. S’il y en avait beaucoup comme lui, cela aurait changé bien des choses". C’était vers la fin des années 1940, au quartier de La Redoute.
Par « les autres », Didouche Mourad désignait ceux qui, contaminés par le racisme d’Etat, formaient la communauté française. « Cette société des »Français d’Algérie« dont parle, l’auteur de »La Question« , Henri Alleg, dans son livre »La Guerre d’Algérie« : »Si diverse et si contradictoire, écrit-il, (elle) avait au moins une certitude commune qui faisait la force idéologique et politique de la grosse colonisation. Elle ne jouissait de ces « privilèges », pour aussi misérables qu’ils fussent, que parce qu’elle était l’heureuse élite, celle à qui la providence avait confié la tâche de régner sur les indigènes. Cela chacun l’apprenait avant même de savoir lire.« L’éducation familiale du mépris de l’indigène, du mépris de l’Arabe, était relayée par l’école. L’école publique française – conçue par Jules Ferry – contribua grandement à la construction d’un racisme d’Etat, en Algérie, en instituant une différence de statut entre les enfants européens (section »A« ) et les enfants indigènes (section B), et sa diffusion à travers les livres et les manuels scolaires. C’était dans la logique des choses, car, comme l’écrit le poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire, »il n’y a pas de colonialisme sans racisme". Le racisme d’Etat était matérialisé par le Code de l’Indigénat.
Fernand Iveton est né le 12 juin 1926, à la rue de la Marine, à Alger. Sa famille quitta le quartier pied-noir de Bab el Oued pour s’installer au Clos-Salembier, rue des Lilas, puis rue des Coquelicots où son père, ouvrier électricien, bâtit de ses propres mains une maison. Dans ce grand quartier peuplé majoritairement d’autochtones, où il passa son adolescence et sa prime jeunesse, Fernand Iveton, ouvrier-tourneur à l’E.G.A (Electricité Gaz d’Algérie), était connu pour ses solides convictions communistes. Les militants du PPA-MTLD, qu’il côtoyait au syndicat CGT des gaziers-électriciens, l’estimaient pour sa droiture.
Il aimait l’ambiance sportive. Le samedi après-midi, on le voyait sur un terrain de football avec ses camarades de travail, Algériens et Européens, portant les couleurs du club corporatif de l’EGA, affilié à la Fédération gymnique et sportive du travail (FSGT), raconte son camarade de lutte, Maurice Baglietto.
Fernand Iveton avait foi en une Algérie indépendante, juste et solidaire. Il avait suivi le chemin choisi par son père, militant communiste et syndicaliste, ouvrier à la société d’électricité Lebon avant qu’elle ne soit nationalisée en 1946. Il acquit les principes de liberté et d’indépendance nationale à travers les luttes ouvrières menées, côte à côte, avec les travailleurs musulmans, victime comme eux de la répression coloniale.
C’est sur le terrain de ces luttes ouvrières et politiques, qui connurent un essor formidable entre 1947 et 1954, qu’il faut chercher les racines de son intégration à la nation algérienne à laquelle il donna sa vie.
D’où cet hommage particulier.
Par sa forte concentration intérieure, Fernand Iveton était de cette élite ouvrière européenne qui a pu se dégager de la mentalité colonialiste. « Il avait très tôt assimilé cette notion d’indépendance, à l’image d’autres Européens militants du PCA, comme Henri Maillot, Maurice Laban, Maurice Audin et d’autres. A ses yeux, la seule issue pour les Européens était de se détacher du système colonial », témoigne l’auteur de « La Question », Henri Alleg
Fernand Iveton s’engagea dans la lutte armée avec la création, en juin 1955, des Combattants de la libération - la branche armée du PCA. A sa dissolution, en juin 1956, suite à l’accord PCA-FLN, il intégra, avec ses camarades, les rangs du FLN, guide unique du combat libérateur. Il fut membre du groupe d’action du Champ de Manœuvres dirigé par l’ouvrier métallurgiste à l’usine Neyrpic et syndicaliste, M’hamed Hachelaf.
A propos de son activité, Jacqueline Guerroudj, rescapée de la guillotine, relate dans son livre-témoignage « Des douars et des prisons » : « L’objectif des fedayin, clairement exprimé, était, selon l’idée émise par Fernand Iveton qui connaissait bien les lieux à l’usine à gaz du Hamma où il travaillait, de placer des bombes sous les tuyaux à un endroit choisi pour que les dégâts empêchent l’usine de fonctionner, privant ainsi Alger d’électricité ».
Jacqueline Guerroudj, qui assurait la liaison au sein du groupe, remit à Fernand Iveton les deux bombes réglées par l’étudiant en chimie, Abderrahmane Taleb, pour exploser à 19 heures 30, à l’heure où l’usine est totalement vidée de son personnel.
Mais sa musette ne pouvant les contenir toutes les deux, il ne put en prendre qu’une seule. En arrivant à l’usine, il mit sa musette (un sac de sport) dans son placard. Le contremaître, qui le surveillait de près, entendit le « tic-tac » du réveil et courut alerter la police. Fernand Iveton, arrêté sur-le-champ, fut immédiatement conduit au Commissariat central d’Alger.
Nous sommes le mercredi 14 novembre 1956. Fernand Iveton est soumis, durant trois jours, à d’atroces tortures, tortures relatées dans un Mémoire qu’il remit à son avocat, Joë Nordmann.
Le 25 novembre 1956, le Tribunal militaire d’Alger prononce à son encontre la peine de mort, « au motif qu’il avait voulu faire sauter Alger », selon les propres mots de Jacques Soustelle, ancien gouverneur d’Algérie. Le procès se déroula dans un climat de haine raciale, alimenté et dirigé par des groupes fascistes, partisans féroces de l’Algérie française, qui avaient créé, en janvier 1956, un comité de Défense et d’Action pour l’Algérie française, berceau de l’OAS.
A l’aube du 11 février 1957, soit 80 jours à peine après son procès, la lame de la guillotine, ce procédé sauvage, symbole de la barbarie fasciste, s’abat sur son cou. Dans le couloir qui le conduisait à l’échafaud, Fernand Iveton lança un vibrant « l’Algérie libre vivra ».
C’est un des descendants de ces oiseaux de proie qui se sont abattus sur nos rivages dès 1831, « des trafiquants, aventuriers, spéculateurs, pègre des ports méditerranéens de France, d’Espagne, d’Italie, de Grèce, de Malte…, le patron de bar, Maurice Meyssonnier, qui fit tomber la lame ».
Le recours en grâce avait été refusé à Fernand Iveton, le 10 février 1957, par le Président de la République française, René Coty, en accord avec le garde des sceaux, François Mitterrand et le secrétaire général de la SFIO, Guy Mollet, Président du conseil.
C’était la période où la « Question algérienne » était inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’O.N.U. Le socialiste Guy Mollet avait adressé, au mois de janvier, une lettre ouverte à cette haute institution internationale, dominée par les Etats membres de l’OTAN sous la houlette des Etats-Unis, pour dire que la guerre d’indépendance conduite par le FLN était, en fait, dirigée par les communistes à partir de Moscou. Il voulait ainsi créer un climat général de peur en exagérant la présence des communistes dans l’armée de libération nationale.
Pour le gouvernement français dominé par les socialistes de la S.F.I.O, qui s’appuyait sur la communauté européenne raciste pour garder l’Algérie française, la décapitation rapide du fidaï Fernand Iveton devait absolument servir d’exemple.
La mort de Fernand Iveton fut effectivement un exemple. Un exemple qui « éclaira la route » de milliers d’autres jeunes patriotes dans la longue lutte pour briser les chaînes séculaires de la servitude. Au greffe, Fernand Iveton, calme et détendu, prononça ces paroles recueillies par son avocat, Maître Albert Smadja : « La vie d’un homme, la mienne, ne compte pas. Ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir... » Ultimes paroles qu’il laisse comme un message-testament aux générations qui auront à bâtir l’Algérie indépendante.
Avant d’aller au supplice, il embrasse ses frères de combat, Ahmed Lakhnèche et Mohamed Ouennouri, clamant, tous les trois, à l’unisson « Vive l’Algérie libre ! » Le cri des trois fedayin fut repris en chœur par la prison toute entière. Partis des terrasses des maisons de la Casbah voisine, parvinrent à la prison le chant patriotique « Min Djibalina » et les youyous des femmes admirables de courage.
De cet homme aux vues lointaines, son avocat, Maître Joë Nordmann garde un souvenir fervent. « Sa droiture, sa clarté d’esprit, sa fidélité aux principes de liberté et d’indépendance, écrit-il dans ses Mémoires, m’impressionnèrent beaucoup lorsque, pour la première fois, je le rencontrai à la prison Barberousse d’Alger. Il avait trente ans ». Dans une lettre écrite de prison à son épouse, Fernand Iveton dit en substance : « Pour l’Algérie de demain, avec la lutte de classe qui s’annonce, nous avons besoin de tous les camarades ».
Ses fidèles compagnons de lutte ne l’oublient pas. Chaque année, à la date du 11 février, ils se recueillent sur sa tombe, au cimetière de Saint Eugène (aujourd’hui Bologhine) pour évoquer son courage exceptionnel. Deux étudiantes de l’Institut des sciences de l’information de l’Université d’Alger consacrèrent un important chapitre à son combat, dans un Mémoire de licence soutenu en juillet 2011.
Du fond de sa cellule de Serkadji, juste après la sauvage décapitation par la guillotine de Fernand Iveton, Ahmed Lakhnèche et Mohamed Ouennouri, Annie Steiner écrit :
Ce matin ils ont osé
Ils ont osé
Vous assassiner
C’était un matin clair
Aussi doux que les autres
Où vous aviez envie de vivre et de chanter
Vivre était votre droit
Vous l’avez refusé
Pour que par votre sang d’autres soient
libérés
Que vive votre idéal
Et vos sangs entremêlés
Pour que demain ils n’osent plus
Nous assassiner
Mohamed Rebah
Chercheur en histoire et auteur
Ce texte a été donné en communication au Centre culturel algérien à Paris en décembre 2011
A la mémoire de Fernand Iveton Sur Canal Algérie
EMISSION LES VENDREDIS DE L’HISTOIRE
Documentaire sur le parcours d’Annie Steiner. Elle évoque l’exécution de Fernand Iveton
Ce vendredi 16 septembre 2016, à 20 heures 30 (après les informations de 20 heures)
Le martyr de la Guerre de Libération Fernand Iveton tué une deuxième fois
Cette fois-ci c’est l’ignorance qui a frappé. Elle est à l’origine immédiate de la débaptisation d’une rue portant son nom à Oran. Les autorités locales l’ont remplacé par celui d’un autre chahid.
Les citoyens d’Oran pouvaient jusque-là éprouver un légitime sentiment de fierté. Après l’indépendance ils avaient été les seuls à avoir donné son nom à une de leurs rues en hommage à son sacrifice suprême pour la libération du pays de l’oppression colonialiste.
Fernand Iveton fut guillotiné en février 1957 en même temps que deux autres de ses compagnons de lutte, Mohamed Ouenouri et Mohamed Lakhnèche.
On serait donc tenté de faire preuve d’indulgence en mettant ce déni, de prime abord incompréhensible, sur le compte d’une simple ignorance. On peut penser que les responsables locaux se seraient basés sur la consonance non arabe du nom pour rayer celui de Fernand Iveton.
Mais cela ne les excuse nullement. Ils auraient pu se renseigner avant de commettre leur acte. Cela prouve en tout cas qu’ils ne se donnent même pas la peine de lire la rubrique culturelle des journaux. Sinon ils auraient appris qu’un livre vient d’être tout récemment édité en hommage à son martyre. Ici l’ignorance n’est plus une excuse. Elle est absolue et impardonnable pour des responsables présidant à la perpétuation de la mémoire combattante de l’Algérie.
Il faut aller au delà de ce constat apparent.
Cette ignorance n’a rien de fortuit ou d’accidentel. Elle est le produit de la méconnaissance organisée par les autorités du pays sur la participation des communistes algériens, de toutes origines, au combat pour la libération du pays. Ici il faut saluer Ben Bella. Il a droit à la reconnaissance de tous les patriotes honnêtes. Sans lui il est plus que probable qu’aucun lieu n’aurait porté le nom de Maurice Audin assassiné par les paras en juin 1957. Combien sont ceux dans la nouvelle génération qui ont entendu parler de Laban, Counillon, Raymonde Peschard, Maillot, Ghennaïssia, etc., morts au combat, les armes à la main pour délivrer le pays de l’oppression coloniale ?
Certains continuent à voir dans la Plate-forme de la Soummam la proclamation des fondements d’un « Etat démocratique et social » moderne éloigné de toute étroitesse ethnique ou religieuse. On se demande en quoi ?
Question légitime quand on sait que ce document dans sa partie politique, a jeté l’anathème sur le PCA de façon totalement calomnieuse, injuste, et injustifié, si ce n’est par désaccord avec les choix de classe devant être faits après la libération. Or, de par sa composition ethnique multiple, son internationalisme, son ouverture intrinsèque sur les langues nationales et la culture universelle, ce parti était le seul à incarner véritablement toutes ces caractéristiques. S’il avait commis des erreurs, elles étaient moins graves que celles des dirigeants nationalistes qui furent investis de hautes responsabilités par les organisateurs du congrès de la Soummam. Ces erreurs furent publiquement reconnues et leurs racines exposées dans des autocritiques sans complaisance. Le PCA a été le seul parti à refuser la pratique de l’auto-glorification.
Akram El Kebir, correspondant du journal el Watan, qui a attiré l’attention sur cette vilénie écrit dans l’édition du 6 septembre :
"Indignés, deux habitants de cette rue se sont rendus, hier, à notre bureau, pour se plaindre de cet état de fait. La rue Fernand Iveton s’appelle désormais rue du chahid Bachir Bouamer. « Je trouve que c’est bien qu’une rue porte le nom d’un autre chahid, mais pourquoi au détriment de Fernand Iveton ? » se désole Nourredine, la soixantaine, qui trouve scandaleux qu’on ait débaptisé le nom d’Iveton de cette rue qui jouxte le célèbre quartier populaire d’El Derb.
Il faut noter que ce genre de procédé n’est pas isolé et répond, le plus souvent, à une méconnaissance des élus ou des responsables à qui est confiée la tâche de baptiser, qu’à une volonté farouche de porter atteinte à la mémoire et à l’histoire.
On se rappelle, à titre d’exemple, de cette anecdote qui prévalait dans les années 1980, quand des élus avaient proposé, ni plus ni moins, de débaptiser la rue Max Marchand (non loin de Gambetta), sans savoir que cette rue avait été nommée après l’indépendance de l’Algérie, et que Max Marchand était un ami de l’Algérie algérienne, assassiné peu après le 19 mars 1962 par des militants de l’OAS.
Pour revenir à Fernand Iveton, notons qu’un livre très poignant vient de lui être consacré, écrit par un jeune écrivain français Joseph Andras. Paru en mai dernier aux éditions Barzakh, le livre s’intitule « De nos frères blessés » et est disponible dans toutes les bonnes librairies algériennes."