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| Fred Moten pour MLA Members for Justice in Palestine |
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Cadix, capitale provinciale de la communauté autonome d’Andalousie, en Espagne, est la dernière municipalité en date à avoir fait passer une motion de soutien au mouvement BDS sous direction palestinienne et en faveur des droits palestiniens ; par la même occasion, la municipalité s’est proclamée « (...)
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La presse italienne signale une opposition au parrainage de l’État israélien d’un spectacle de la Batsheva Dance Company, qui se tiendra demain à Turin. La Republica a publié intégralement la lettre qui a été adressée, en juin, au directeur artistique de la Batsheva, Ohad Naharin, par Brian Eno, où (...)
Les fonds de l’Union européenne pour la recherche ont été une source très importante de financements pour les universitaires, entreprises et institutions d’État israéliens. Alors qu’Israël n’est pas un pays de l’UE, depuis 1995 les demandeurs israéliens sont en mesure d’accéder aux fonds de l’UE pour la (...)
Solidarité avec les travailleurs des chantiers navals d’Alexandrie – Non aux procès militaires des travailleurs !
Chèr.e.s frères et sœurs,
Nous vous écrivons pour vous demander de supporter une campagne de solidarité avec 26 ouvriers de la Compagnie Navale d’Alexandrie, en Egypte, qui sont actuellement en centre de détention en attente de leur verdict par un juge militaire prévu le 18 Septembre 2016, pour des accusations de refus de travailler et d’incitation à la grève. Leur procès exclut de nombreux droits dont jouissent les tribunaux civils en Egypte.
Les travailleurs, en détention depuis le 24 Mai dernier, n’ont commis aucun crime selon la loi militaire. De plus, les actions ayant entrainé leur détention sont décrites comme des manifestations pacifique ainsi qu’une grève revendiquant une hausse salariale, le développement et l’amélioration de la production dans le chantier naval et des mesures de sécurité au travail dont la protection contre les risques du métier comme les brûlures.
La Compagnie Navale d’Alexandrie ne peut être considérée comme une institution militaire et ses travailleurs ne peuvent être considérés comme des travailleurs militaires. Il s’agit bien de travailleurs civils ayant rejoint la compagnie il y a des années lorsqu’elle faisait partie du secteur public, qui est bien un secteur civil. Les travailleurs sont donc assujettis aux réglementations du travail sous la loi civile.
La propriété de la compagnie en question a évolué depuis sa fondation en 1960, puis s’est vue devenir partie de l’Organisation des Industries et Services de la Marine, qui fait affiliée aux Forces Armées Egyptiennes. Tout ce qui a lieu dans la compagnie est donc devenu assujetti et sous la juridiction des tribunaux militaires selon la loi militaire.
Faire un procès en tribunal militaire aux travailleurs des Chantiers Navals d’Alexandrie constitue une violation pleine des conventions internationales dont l’Egypte est signataire. Ceux-ci disent que les travailleurs ont droit aux manifestations pacifiques, à la liberté d’expression ainsi qu’aux négociations afin de faire réaliser leurs demandes légitimes de juste salaire et conditions de travail décentes.
Nous vous conjurons de mener des actions afin de propager les informations concernant le procès et d’envoyer immédiatement des lettres de protestation au président Egyptien Abdelfattah al-Sisi et au ministre égyptien du Travail, demandant la libération immédiate des travailleurs des Chantiers Navals d’Alexandrie.
Signataires :
Mettawa Mahran, fondateur du Syndicat indépendant des travailleurs du secteur privé (en cours de formation)
Su’ad Omar, syndicaliste
Raed al-Husseini, president du Syndicat indépendant des enseignants
Le Syndicat égyptien des travailleurs du pétrole
Fatma Ramadan, syndicaliste
Ce que vous pouvez faire:
Ecrire au président égyptien Abdelfattah al-Sisi, Office of the President Al Ittihadia Palace Cairo, Arab Republic of Egypt Fax: +202 2 391 1441 Email: p.spokesman@op.gov.eg Twitter: @AlsisiOfficial
Ecrire au Ministre du Travail égyptien Mohammed Safan, 3 Yousef Abbas Street, Salah Salem, Nasr City, Cairo, Egypt manpower@manpower.gov.eg
Signer la pétition internationale de solidarité avec les travailleurs des chantiers navals d’Alexandrie ici
Utiliser les icônes pour réseaux sociaux ici et ici pour répandre le message en ligne
Partager la video de syndicalistes Britanniques soutenant les Alexandria Shipyard workers ici
Faire passer une motion de protestation dans votre branche syndicale
En savoir plus ici (Anglais) sur les procès militaires qui résultent en des verdicts injustes basés sur des « preuves » obtenues sous la torture
Téléchargez ici(Anglais) une copie de notre brochure d’introduction au mouvement des travailleurs égyptiens.
Audit de la dette tunisienne à la lumière d’autres expériences dans le monde
Fête de l’Humanité :
« Audit de la dette tunisienne à la lumière d’autres expériences dans le monde (Équateur, Grèce…)
Débat avec notamment :
– Fathi Chamkhi (LGO-Front populaire) et RAID (Attac & Cadtm)
– Eric Toussaint (Cadtm)
Dimanche 11 septembre à 14h30
« Audit de la dette tunisienne à la lumière d’autres expériences dans le monde (Équateur, Grèce…) »
Stand du Front Populaire de Tunisie
(angle rue Germaine Tillon / rue Fatima Bedar)
A l’initiative du groupe du Front Populaire à l’assemblée des représentants du peuple, un projet de loi relatif à l’audit de la dette publique a été déposé le 14 juin dernier par 73 députés.
Le but de l’audit demandé étant d’étudier la dette tunisienne depuis 1986 afin d’en extraire la part odieuse et dispenser le peuple tunisien de son remboursement.
Il s’agit d’une démarche parfaitement légitime qui ne fera que rendre justice aux Tunisien-ne-s qui n’ont pas bénéficié de cet argent, mais se trouvent aujourd’hui obligés de le payer alors que le pays traverse une crise sans précédent. Faut-il rappeler également qu’ils n’ont jamais été consultés pour donner leur avis sur les prêts contractés ?
Aujourd’hui, la Tunisie continue à s’endetter et s’enfonce pour honorer le service de la dette qui occupe le premier poste budgétaire au détriment de l’éducation, la santé, le développement…
Les dernières estimations sont alarmantes, elles évaluent la dette publique à 61 % du produit intérieur brut (PIB). Le budget de l’État pour 2017, qui serait aux alentours de 35 milliards de dinars, devrait recourir à un endettement record d’environ 13 milliards de dinars. C’est dire le niveau alarmant que représente le poids de la dette en Tunisie.
Afin de débattre des enjeux que représente la dette pour la Tunisie, de vous présenter le projet de loi soutenu par le Front Populaire sur l’audit de la dette, mais aussi pour revenir sur les expériences d’audit de la dette publique en Équateur et en Grèce, le Front Populaire IDF vous invite à un débat :
« Audit de la dette tunisienne à la lumière d’autres expériences dans le monde (Équateur, Grèce…) »
Avec la participation de :
Mongi Rahoui, député du Front Populaire: Etat des lieux et enjeux de la dette tunisienne Fathi Chamkhi, député du Front Populaire : Projet de loi du front Populaire sur l’audit de la dette Éric Toussaint |1|, porte-parole du CADTM international et est membre du Conseil scientifique d’ATTAC France : Audit de la dette, expériences de l’Équateur et de la Grèce.
|1| Éric Toussaint a été coordonnateur de la Commission pour la Vérité sur la dette publique de la Grèce créée le 4 avril 2015. Il a également été membre de la Commission d’audit intégral de la dette de l’Équateur (CAIC) mise en place en 2007.
L’Agence Média Palestine a été lancée suite à un appel de personnalités et de militants solidaires de la lutte du peuple palestinien au lendemain des mobilisations historiques contre l’agression israélienne à Gaza. C’est la base politique de l’Agence. SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE: Après Gaza, franchissons ensemble un nouveau cap. Engagés...
6 septembre 2016 GENEVE (AP) – L’Agence de développement de l’ONU estime que l’économie palestinienne pourrait être deux fois plus importante qu’elle ne l’est maintenant si elle était libre de contrôle israélien. La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement signale depuis des années les conditions dans les zones palestiniennes. Mais son...
27 août 2016 (Crédit Photo: Addameer) La Commission des affaires concernant les détenus et les anciens détenus a fait savoir qu’au moins 750 Palestiniens sont actuellement détenus sans chef d’accusation ni procès dans les services pénitentiaires d’Israël. La Commission a déclaré, par un communiqué de presse, que le gouvernement israélien continue à violer la...
Isra Saleh el-Namey – The Electronic Intifada – 25 août 2016 Inas Nofal fête sa course victorieuses à Gaza ville, en avril. (Khaled Omar – Xinhua) Après Rio, Tokyo Partout dans le monde, de jeunes athlètes ambitieux se concentrent déjà sur les prochains jeux Olympiques, consacrant leur temps et leurs efforts à la réalisation de...
En soutien aux écoles de musique en Palestine, le groupe « Al Kamandjati » sera en tournée dans plusieurs villes de France en septembre, voici les dates : Dates prévues: 08/09 Bagnolet, 09-11/09 Fête de l’Humanité (Paris), 13/09 Saintes-Gemmes-sur-Loire (49), 15/09 Pouancé (49), 16/09 Le Thoureil, Eglise de Bessé, 18/09 Carhaix (29), 20/09 Stains (93) ...
Yakov Rabkin est professeur titulaire d’histoire contemporaine à l’Université de Montréal, auteur de centaines d’articles dans des revues scientifiques et media internationaux ; il a également écrit et dirigé plusieurs livres, dont le dernier est Comprendre l’État d’Israël (Montréal, Écosociété) traduit en anglais, japonais et russe. Son livre précédent Au nom de la Torah : une histoire de l’opposition juive...
28 août 2016, actualisé le 31 août BETHLEHEM (Ma’an) – Une veille palestinienne sur la liberté de la presse a dit samedi que les violations de la liberté de la presse dans les territoires palestiniens occupés avaient connu un développement rapide dans la première moitié de l’année 2016. Cette hausse s’est produite même après que...
Ramzy Baroud – La société israélienne est constamment tirée vers la droite et, ce faisant, tout le champ politique du pays s’en trouve régulièrement transformé.…
Sanaa Kamal & Hunter Stuart – Les voyageurs et leurs intermédiaires disent que l’Égypte rackette des sommes allant jusqu’à 10 000 dollars pour vendre aux…
Jonathan Cook – La prochaine visite d’une délégation de la CPI pourrait augmenter les chances que des responsables israéliens soient jugés pour crimes de guerre.…
Le ministère de la Culture a refusé de délivrer le «visa culturel» sans lequel la projection du film ne peut se faire.
Le film documentaire Vote off, du jeune réalisateur-producteur algérien Fayçal Hammoum, produit par Thala films, a été déprogrammé des 14es Rencontres cinématographiques (RCB) qui se déroulent jusqu’à ce vendredi à la Cinémathèque de Béjaïa. Le ministère de la Culture a refusé de délivrer un «visa culturel», qui tient lieu d’une autorisation de projection.
C’est depuis 2011, en vertu de la loi n°11-03 du 17 février 2011 relative à la cinématographie, décret 13-276, que le département de Azeddine Mihoubi exige un «visa culturel» pour tout film programmé dans une manifestation culturelle. Vote off est le premier film à faire les frais de cette loi dans le cadre des RCB qui appliquent cette loi depuis l’année dernière.
C’est l’incompréhension chez le réalisateur. «Je suis surpris, je ne m’attendais pas à cela, d’autant que mon film est très loin d’être partisan», nous a-t-il déclaré au téléphone. «On ne peut que se rendre à l’évidence et appeler les choses par leur nom : il s’agit là d’un cas flagrant de censure», accuse-t-il dans une lettre adressée à l’opinion publique, dont nous avos été destinataire d’une copie.
Le ministère a dû prendre le soin de superviser au préalable ce film de 81 minutes dont le contenu est apparemment dérangeant par le spectre de l’abstention bien réelle qu’il ne fait que filmer à quelques mois des législatives de 2017. Selon son synopsis, «Vote Off suit la jeunesse algérienne pendant le mois qui a précédé l’élection de 2014. Une jeunesse active mais qui n’a jamais voté…».
La caméra de Fayçal Hammoum a investi le terrain de la campagne électorale à Alger pour la présidentielle d’avril 2014 pour prendre le pouls de la société dont fait partie une jeunesse désabusée et abstentionniste. Elle s’est posée dans des meetings de candidats, dans leurs permanences, dans la rue, à El Watan… pour «un voyage électoral ou plutôt une balade où se côtoient le doute, la peur, l’espoir».
«Au-delà des parcours individuels de mes personnages qui sont au centre du projet, j’ai aussi fait ce film pour une raison simple et sans doute un peu naïve : je veux croire que l’Algérie peut et doit devenir aussi démocratique que possible», réagit, dans sa lettre, Fayçal Hammoum. Il considère qu’«interdire ce film, c’est interdire la croyance qui en est à l’origine.
La croyance en un pays de droit où l’expression d’une idée n’est pas vécue comme une menace mais une chance. Interdire ce film, c’est interdire par avance tous les films qui voudront affirmer cela. C’est, qu’on le veuille ou non, avouer que rien ne changera». Le jeune réalisateur est convaincu qu’«on peut toujours enterrer un film mais jamais la parole et encore moins la pensée des hommes».
L’association Project’heurts qui a été forcée d’annuler la projection du film, et pour affirmer son attachement «aux valeurs de la démocratie et de la liberté d’expression et de création», a maintenu le rendez-vous de demain à 17h, l’heure prévue de la projection du film Vote off, mais pour engager un débat sur «la loi sur le cinéma, sur la liberté de création en Algérie en présence du réalisateur et du producteur du film».
«Ce bras de fer constant avec le ministère de mon pays et autres autorités ‘‘suprêmes’’ de la culture commence à me fatiguer. Et je suis, de la même façon, fatigué d’avance de devoir demander grâce pour un film condamné à mort par la censure», écrit, déçu, Fayçal Hammoum à propos d’un film qu’il aurait pu appeler «A quoi rêvent wled houmti». A la liberté, certainement.
Il a fallu 6 ans, 7 gouvernements et un pays en ruine, pour que les assassins économiques finissent par cracher le morceau : la Tunisie est dans la crise jusqu’au cou !
A défaut d’arguments, un tant soit peu rassurants pour des tunisiens laminés et déprimés, Youssef Echahed (YE), le nouveau chef du gouvernement, a arboré son âge et s’est targué d’être franc ! Tout est dans le style !
Côté programme il a affirmé vouloir : soutenir les investissements et les exportations pour doper la croissance économique, maitriser les équilibres macro-économiques et blablas… La même rengaine depuis trente ans ! Mais, cela n’a pas empêché YE d’affirmer que “les choix ont conduit au recul de tous les indicateurs économique et sociaux”(1) Cela en dit long sur la franchise du nouveau résidant de La Casbah !
Membre du gouvernement précédent, YE passe aux aveux donc (2) : Il a insisté, notamment, sur l’état des finances publiques (3) : L’Etat serait en situation de quasi-cessation de paiement ! La situation serait pire qu’en 1986 !
Le bilan est lourd, voire très lourd :
Le déficit budgétaire serait de 7,1% au lieu de 3,9% prévu dans la loi de finance de 2016 ; soit 2 900 millions de dinars (MD) de déficit en plus ! Autrement dit, 5 semaines de caisses vides !
Les résultats enregistrés au cours des six premiers mois de l’année en cours(4), laissent apparaître un manque à gagner, par rapport aux résultats de la même période en 2015, au niveau de la collecte des impôts sur les bénéfices des sociétés de 739 MD. L’impôt sur les sociétes qui a été récolté atteint à peine 910 MD, au 30 juin 2016 ; soit 26,8% des ressources prévues pour l’année 2016 (3 380 MD), contre 52,8% en 2015 !
La dette publique a explosé !
L’encours est passé de 25 600 MD en 2010 à 56 600 MD en 2016, et le taux d’endettement de 40,7% à 62,1%, alors que loi de finances a prevu un 53,4% !
Au cours des six dernières années, les gouvernements successifs ont emprunté 34 000 MD, mais ont remboursé 28 000 MD ; soit un solde net, au titre de la dette publique à moyen et long terme, de 6 000 MD. Ce qui voudrait dire que son coût serait égal à la somme invraisemblable de 25 000 MD (5) ; soit l’équivalent de l’encours de 2010 !
Seul un audit de la dette publique peut nous renseigner sur les comptes de la dette et permettre de mettre fin au truandage actuel.
Jusqu’ici, seul le recours intensif à l’endettement a rendu possible la poursuite criminelle de la même politique économique et sociale, qui a poussé le pays à la révolte, dont la seule réussite est d’avoir maintenu un système hautement toxique en place. Mais, comme toute chose a une fin, ce palliatif est à bout de souffle. L’une après l’autre, les portes de l’emprunt deviennent hors d’atteinte, voire se referment. L’Etat Japonais a bien voulu, à deux reprises, garantir un emprunt obligataire. L’administration US en a fait de même, à trois reprises. La dictature du système de la dette se manifeste actuellement, par l’emprise totale des Institutions financières internationales sur l’Etat tunisien.
YE évoque aussi la crise des finances des caisse sociales (6). Rien qu’en 2016 leur déficit s’élèverait à près 1 650 MD et la CNAM a un déficit de l’ordre de 1 400 MD. Le système de la sécurité sociale est en faillite, et ne se maintient que grâce aux subsides de l’Etat.
YE a aussi effleuré la situation financière des entreprises publiques, qui n’est pas réjouissante non plus. Actuellement, parmi les 10 plus grandes entreprises opérantes en Tunisie, 9 sont publiques et réalisent 10% du PIB. Peu ou très peu de données statistiques sont publiés à ce sujet.
Les finances des collectivités locales, notamment les municipalités, sont là aussi en piteux état. Non seulement ces dernières manquent terriblement de moyens, mais en plus leurs finances sont gangrénées par la mauvaise gestion et la corruption.
Bref, le constat est accablant ; les finances publiques sont dans le rouge. L’Etat est plus que jamais menacé par un défaut de paiement généralisé ! Un signe qui ne trompe pas : le gouvernement a obtenu le report d’un remboursement d’une créance de l’ordre d’un milliard de dollars, au profit du Qatar, dont l’échéance arrive à terme en 2017.
YE est pareil à un tueur qui, après avoir avoué ses crimes, ne cherche point à s’en repentir, mais plutôt à justifier ses crimes à venir.
Responsable de RAID (Attac & CADTM en Tunisie), Fathi Chamkhi est également militant de la LGO et député du Front populaire
Notes :
1) République tunisienne : ‘Résumé du programme d’action du gouvernement d’unité nationale”, Tunis 26 août 2016. Page 3. Document distribué aux députés de l’ARP lors de la séance du vote de confiance.
2) Nous n’aborderons pas ici les raisons de ce faux mea-culpa
3) C’est-à-dire : le budget de l’Etat, les entreprises publiques, les caisses sociales et les collectivités locales.
4) Fayçal Derbel, président honoraire de l’ordre des experts comptables, lors des journées d’études parlementaires, organisées par l’ARP les 28 et 29 août 2016. Comparaison au 30 juin des résultats du budget 2016 et 2015.
Incursions marocaines au sud-ouest du Sahara occidental
La Conférence européenne de coordination et de soutien au peuple sahraoui (Eucoco) a dénoncé hier les «nouvelles agressions» contre le peuple sahraoui, rapporte l’APS citant un communiqué de son président, Pierre Galand.
Elle qualifie les incursions militaires marocaines dans la zone tampon d’Alguergarat, au sud-ouest du Sahara occidental, de «violations graves» de l’accord de cessez-le-feu signé le 6 septembre 1991 sous les auspices des Nations unies. «Ces nouvelles agressions contre le peuple sahraoui constituent de graves violations des accords signés le 6 septembre 1991 sous les auspices des Nations unies, qui prévoyaient, sous contrôle onusien, la fin des hostilités afin de permettre le déploiement de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso)», a écrit le président de l’Eucoco, Pierre Galand, dans un communiqué.
Rappelant que cet accord a été ratifié par les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, le président de l’Eucoco a souligné qu’en août dernier, à plusieurs reprises, les forces d’occupation marocaines ont outrepassé le mur de séparation qu’elles ont érigé au sud d’Alguergarat au Sahara occidental. Selon l’Eucoco, «cette reprise d’opérations militaires d’envergure inquiète à plus d’un titre». Elle survient alors que le Conseil de sécurité a condamné le Maroc pour avoir exigé le départ de la composante civile de la Minurso des territoires occupés. Le Conseil de sécurité a aussi fixé un agenda précis pour son redéploiement complet, a expliqué son président dans le communiqué.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, vient en outre de subir plusieurs revers diplomatiques en Europe, à l’Union africaine et à l’ONU. Pierre Galand a rappelé que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a annulé, le 10 décembre 2015, l’accord agricole — conclu dans le cadre de l’accord d’association avec le Maroc — au motif qu’il ne respecte pas les frontières internationalement reconnues du royaume. Il a fait remarquer, en outre, que le Maroc vient de se faire recadrer par l’Union africaine qu’il «prétendait vouloir rejoindre à la condition que la République arabe sahraouie démocratique en soit exclue». Il a souligné que l’UA a réservé une fin de non-recevoir à sa demande. L’Eucoco a relevé aussi la réaction du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a chargé son envoyé personnel, Christopher Ross, de relancer les négociations pour une proposition «formelle», rappelant que l’ONU considère le Sahara occidental comme «territoire non autonome» dont il a la responsabilité, notamment d’y conduire un référendum d’autodétermination.
Soutenant la demande du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, qui a appelé l’ONU à forcer par «des mesures immédiates et décisives» l’arrêt des agressions marocaines, le retour de toute la compo- sante de la Minurso et la mise en place d’un poste de contrôle de la Mission à Alguergarat, l’Eucoco a exhorté le Conseil de sécurité à «agir en urgence». L’Eucoco a ainsi plaidé pour qu’une solution pacifique, conforme au droit international, «permette sans retard la libre expression du peuple sahraoui» dans un contexte sécurisé par l’ONU, conformément aux résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies.