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Révolutions Arabes - Page 46

  • Strasbourg La Mémoire Créative de la Révolution Syrienne (Souria Houria)

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    Du 21 Au 27 janvier 2017

    Rencontre / Expo – La Mémoire Créative de la Révolution Syrienne

    Samedi 21 janvier 2017, de 17h à 19h30.
    Espace Schoepflin, 2A Rue de la Fonderie, 67000 Strasbourg, France
    Rencontre avec Sana Yazigi et Cecile Boex.
    Les étudiantes du Master 2 « Politique et Gestion de la Culture » (ScPo Strasbourg), Apogée Culture, en partenariat avec le Festival Les Vagamondes, de La Filature, Scène nationale – Mulhouse vous invitent à la rencontre organisée avec la graphiste syrienne, Sana Yazigi, autour de son projet « La Mémoire Créative de la Révolution Syrienne ».
    Sana Yazigi sera rejointe par Cécile Boëx, docteure en science politique et maître de conférences à l’EHESS, pour une discussion sur le thème « les usages de la vidéo par les manifestants et les activistes comme nouveau moyen d’action protestataire ».
    Sana Yazigi a récolté toutes formes d’expression intellectuelle et artistique produites pendant la révolution syrienne. La force de son projet Creative Memory est de constituer une interface des souvenirs et de la mémoire de la révolution, qui a valeur de résistance contre l’oubli.
    Par la présentation de ses travaux et un échange avec Cécile Boëx (anthropologue et politologue), nous vous invitons à découvrir comment le peuple syrien s’exprime publiquement, à travers des pratiques artistiques variées, pour s’inscrire dans l’histoire de ce grand mouvement de protestation. Aujourd’hui, force est de constater que les images de Daech et Bachar Al-Assad occultent toute autre image du quotidien de ce pays dévasté. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont le courage et le désir de s’exprimer pour un changement de l’histoire. Porter un autre regard est indispensable, et cela commence par prendre en compte les graffitis, les photographies, les dessins, les films, les caricatures… des artistes comme des citoyens.
    Après la rencontre, le vernissage de l’exposition de photographies d’œuvres recueillies par Sana Yazigi et mises en ligne sur le site www.creativememory.org, aura lieu dans le Hall de l’Espace Schoepflin.


    Exposition Photo – Hall Eapace Schoepflin:
    Vernissage 21 janvier 2017, à partir de 18h30.
    Du 23 AU 27 janvier 2017. de 8h à 18h


    Exposition est organisée avec le concours du FAB Festival International des Arts de Bordeaux Métropole.
    Page Facebook.

     Souria Houria le 13 janvier 2017

    http://souriahouria.com/

  • Le sacrifice de Palmyre (Souria Houria)

    Le sacrifice de Palmyre

    Une enquête inédite au coeur de l'horreur syrienne
     
    La conquête de Palmyre par l'Etat Islamique, en mai 2015, a bouleversé le monde entier. Aucune des exactions du régime, ni les 250 000 morts, ni les armes chimiques, n'avait provoqué une indignation aussi unanime. Pour Bachar-Al-Assad, pour Daech et pour la coalition, les blanches colonnades de Palmyre ont constitué un formidable outil de propagande.
     
    Mais que s’est-il vraiment passé à Palmyre ?
     
    A partir des témoignages d’habitants réfugiés à la frontière turque, de trafiquants d’antiquités, de soldats et d’officiers, recoupés par des centaines de documents et d’interviews d’experts, cette enquête révèle les dessous de la plus belle prise médiatique de l’Etat Islamique. Elle montre comment les troupes du régime se sont retirées brutalement tandis que la coalition, et d’abord le Département d'Etat américain, dont les satellites sont braqués sur la ville, se gardait d’intervenir.
     
    Elle prouve que le gouvernement syrien avait organisé l'évacuation des officiers, des pièces archéologiques, des prisonniers politiques et même de la banque avant l'arrivée des jihadistes, tout en déclarant la situation «sous contrôle». On y voit les représentants du régime empêcher des milliers de civils de quitter la ville alors que les drapeaux noirs sont à sa porte. On y découvre le vrai drame de la décapitation de l'archéologue Khaled Al-As'sad, âme de Palmyre unanimement respecté, puis  le quotidien des habitants sous le Califat  et les parcours des rescapés de Palmyre.

    Un an après les faits, ce document exceptionnel montre l’autre visage de la ville mythique, fleuron de l’Antiquité mais aussi carrefour économique, géostratégique et enjeu névralgique du conflit en Syrie et alentour. Gaz, antiquités, hommes : après les tractations initiales, certains réseaux de communication entre la ville et l’extérieur demeurent actifs, reflétant tragiquement une guerre dans laquelle les ennemis apparents, sur le terrain ou hors des frontières, cohabitent autant qu’ils se combattent.

    Leila Minano

    http://www.grasset.fr/

  • Tunisie : six ans après le 14 janvier 2011, la révolte gronde… (Anti-k)

    Tunisie : six ans après le 14 janvier 2011, la révolte gronde dans les régions déshéritées de l’intérieur du pays

     

    3 janvier : Mouvements de protestation dans toutes les régions

    http://www.webdo.tn/2017/01/03/mouvements-de-protestation-toutes-regions/

    A partir de ce mardi 3 janvier 2017, des mouvements de protestation seront organisés dans toutes les régions et tous les secteurs, a annoncé hier la coordination des mouvements sociaux dans un communiqué.
    La forme et la date de chaque protestation seront fixées en fonction de la nature du mouvement et de la région, précise-t-on de même source.
    Un représentant de la coordination, Abdelhalim Hamdi, détenteur d’une maitrise en Histoire et au chômage depuis 17 ans, a affirmé à l’Agence TAP que ces mouvements interviennent à la suite d’autres formes de protestation et à de multiples grèves de la faim, sit-in et manifestations.
    Il s’agit, a-t-il dit, d’une nouvelle escalade des protestations qui se poursuivent depuis près d’un an dans les régions, devant les délégations et les mairies, et qui seront réunies sous forme de journées de protestation à partir du 3 janvier.
    Une imposante marche sera organisée, mardi, à Menzel Bouzayane (Sidi Bouzid), et s’étendra aux autres gouvernorats qui choisiront, chacun, une date symbolique pour revendiquer ses droits, a-t-il encore expliqué.

    4 janvier : Mouvements sociaux : procès en cascade

    http://nawaat.org/portail/2017/01/04/mouvements-sociaux-proces-en-cascade/

    La Cour d’appel de Nabeul a reporté, ce matin, le procès des jeunes de Kélibia au 15 février 2017. Des dizaines de personnes se sont rassemblés devant le tribunal pour soutenir aux onze jeunes condamnés par contumace à 14 ans et un mois de prison ferme pour « provocation d’incendie dans des locaux non habités » et six autres chefs d’accusation. Hier, les ouvriers des chantiers, les discriminés politiques et la coordination nationale des mouvements sociaux déclarent une semaine de protestation sociale par des rassemblements, des manifestations et une désobéissance civile à Meknassi. Les prémisses d’un janvier chaud que les médias dominants ont déjà commencé à criminaliser.

    De Kélibia à Tajerouine

    L’affaire de Kélibia qui a soulevé une vive polémique concerne les violentes manifestations consécutives à l’assassinat de Chokri Belaid en février 2013. D’après Charfi Kellil, un des avocats de la défense, Meriem Jeribi et Rabii Abdeljaouad ne sont pas concernés par les actes de vandalisme survenus lors des manifestations. « Nous allons demander à la Cour de reprendre les investigations. Il faut noter que les accusations ne concernent pas le vandalisme du local d’Ennahdha uniquement mais aussi le vol d’un hôtel et de la fourrière municipale à Kelibia. Rappelons que mes clients n’ont été interrogés qu’une seule fois, en février 2013, par la police judiciaire » précise Charfeddine Kelil. Le comité de soutien rassemblé devant la Cour ce matin a dénoncé « la criminalisation des mouvements sociaux ».

    Jeudi 5 janvier, Imed Touta, Firas Hamda et Hafedh Karbaya, comparaîtront devant la Cour d’appel de Gafsa. Le 13 mai 2016, le Tribunal de première instance de la ville les a condamné à une année de prison ferme et mille dinars d’amende pour « soupçon de consommation de drogue ». Le même jugement a été confirmé, le 7 juin, par le même tribunal. Les trois jeunes militants, originaires d’El Guettar avaient participé au mouvement social de janvier 2016. D’après Wael Ammar, membre du comité de soutien « depuis 2011, les jeunes de la région sont la cible d’une série de procès iniques qui visent à réprimer les mouvements sociaux. Le procès de demain en fait partie ».
    Le 18 janvier 2017, dix sit-ineurs de Kasserine seront jugés pour « entrave à la liberté du travail et usage de la violence » passible de trois ans d’emprisonnement et de 720 dinars d’amende. Les 10 jeunes chômeurs avaient participé au sit-in du gouvernorat suite au suicide de Ridha Yahyaoui le 16 janvier 2016.
    Le 25 janvier 2017, 117 jeunes de Jérissa, Dahmani et Tajerouine en détention depuis février 2016 passeront devant le Tribunal de première instance du Kef pour entrave à la circulation, participation à une entente en vue de préparer et de commettre une agression contre les biens et les personnes, participation à une rébellion provoquée par plus de dix personnes durant laquelle il y a eu agression d’un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions et la participation à une désobéissance civile. Le comité de soutien des accusés compte une vingtaine d’avocats. Hichem Mejri, membre de ce comité affirme que « certains détenus ont été victimes de torture dans la prison de Mornaguia. Nous essayons de collecter les preuves pour porter plainte. Concernant le procès, les accusations n’ont aucun lien avec la réalité. Les jeunes accusés ne sont que des manifestants pacifistes que le pouvoir essaye de réprimer afin de faire taire les contestations dans la région ». À noter que trois accusés sont en fuite alors que les autres sont dispersés entre différentes maisons d’arrêt en attendant leur procès.

    La désobéissance civile à Meknassi

    Depuis vendredi 30 décembre 2016, les habitants de Meknassi ont appelé à la désobéissance civile en signe de protestation contre l’absence de dialogue et de réponses du gouvernement à leurs demandes d’emplois et de développement régional. Les diplômés chômeurs ont commencé en janvier 2016 le sit-in Harimna [On a vieilli] à la délégation. Abdelhalim Hamdi, porte parole du sit-in explique que la désobéissance civile est « la dernière forme de protestation pacifique que nous avons trouvé pour attirer l’attention du gouvernement et l’appeler à ouvrir le dossier de l’emploi dans la région. Nous exigeons aussi que le dossier de la mine de phosphate de Meknassi soit traité en partenariat avec les habitants et les chômeurs de la région ». L’ouverture de la mine de phosphate a été prévue en 2016. Par ailleurs, les chômeurs diplômés considèrent que le gouverneur de Sidi Bouzid et les autorités régionales en générale « sont responsables du pourrissement de la situation. Durant notre sit-in à la délégation, le gouverneur a refusé de nous recevoir. Il a même porté plainte contre les sit-ineurs et a déclaré que Meknassi ne fait plus partie de ses préoccupations » s’indigne Abdelhalim Hamdi.

    Justice sociale ou démission des incompétents

    La coordination nationale des mouvements sociaux, créée le 26 avril 2016, a annoncé dans un communiqué le début d’une série d’actions de contestation à partir du 3 janvier 2017. Ainsi, les ouvriers des chantiers se sont rassemblés dans 17 gouvernorats durant mardi 3 janvier. Le jour même, les diplômés chômeurs se sont rassemblés à Menzel Bouzayan et Sidi Bouzid. Le 5 janvier, un rassemblement aura lieu à la place de l’UGTT à Redayef. Le 8 janvier, des rassemblements auront lieu à Thala et Kasserine.
    Cette étape vient après plusieurs rassemblements, communiqués et manifestations dans différentes régions pour le travail et le développement. Le dernier rassemblement date du 10 décembre devant l’Assemblée des représentants du peuple où des centaines de militants venus de tout le pays ont rappelé l’urgence de traiter les dossiers économiques et sociaux.
    Selon le Forum tunisien des droits sociaux et économiques, l’année 2016 a enregistré 9887 mouvements sociaux, soit le nombre le plus élevés depuis 2011. La coordination nationale des mouvements sociaux appelle « tous les responsables locaux, régionaux et nationaux incapables d’apporter des solutions équitables aux demandes sociales et économiques de démissionner ».

    10 janvier : Le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid pris d’assaut

    http://www.jawharafm.net/fr/article/le-siege-du-gouvernorat-de-sidi-bouzid-pris-d-assaut/90/47660

    Des habitants de la ville de Meknassi ont fait irruption ce mardi matin au siège du gouvernorat de Sidi Bouzid.
    Les manifestants ont scandé le slogan « Dégage » au gouverneur.
    Selon le correspondant de Jawhara FM dans la région, des renforts sécuritaires ont été déployés sur place.
    Plusieurs protestataires ont été arrêtés par les forces de l’ordre tandis que le siège du gouvernorat a été saccagé, a-t-il ajouté.

    10 janvier : Sidi Bouzid : Les autorités appellent les protestataires de Meknessi au dialogue

    http://africanmanager.com/51_sidi-bouzid-les-autorites-appellent-les-protestataires-de-meknessi-au-dialogue/

    Des protestataires de Meknessi ayant envahi, mardi, le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid ont été arrêtés puis relâchés, dans la journée. Le gouverneur de la région, Mourad Mahjoubi, affirme, dans une déclaration de presse, que les autorités sont disposées à dialoguer avec les protestataires et à trouver des solutions aux problèmes de l’emploi, de l’activation du projet de mine de phosphate et des travailleurs de chantier.
    L’arrestation d’un groupe de jeune (7 manifestants), explique le gouverneur, était à titre provisoire afin de protéger le siège de la délégation contre les agressions.
    Les protestations qui se poursuivent depuis plus de deux semaines à Méknessi ont connu une escalade, mardi, lorsque des manifestants ont envahi le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid, défonçant la porte principale, avant d’être délogés de force par la police.
    Auparavant, les jeunes venus de la délégation de Meknessi se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat, revendiquant leurs droits au développement et à l’emploi, outre la démission du gouverneur.
    Les forces de l’ordre ont fait évacuer de force les manifestants causant de légères blessures à quelques-uns. Des représentants de la société civile et des syndicalistes présents sur les lieux ont vivement condamné « l’intervention policière musclée ».
    L’Union Locale du Travail (UGTT) avait, depuis une dizaine de jours, appelé à la désobéissance civile dans la délégation jusqu’à la réalisation des revendications de la population locale se rapportant, essentiellement, à l’emploi et au développement.

    12 janvier : Protestations et grève générale à Meknessi

    http://www.businessnews.com.tn/protestations-et-greve-generale-a-meknessi,520,69570,3

    A Meknessi, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, la situation reste instable après des manifestations menées par des jeunes chômeurs réclamant l’emploi et le développement dans la région. Depuis quelques jours, des manifestations sillonnaient les rues de la ville.
    Parmi les protestataires, des jeunes chômeurs qui avaient réussi un concours leur permettant de travailler dans le secteur du phosphate, mais qui n’ont pas été recrutés à ce jour, selon ce que nous affirme une source bien informée.
    Des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu, notamment hier. Une situation qui a amené le syndicat régional, relevant de l’UGTT, et d’autres organismes de la société civile à appeler à une grève générale. Ainsi, toutes les activités commerciales à Meknessi sont à l’arrêt en ce jeudi 12 janvier 2017.

    13 janvier 2017 : Ça barde à Sidi Bouzid, Ben Guerdane, Kasserine… Calmer la situation ou trouver des solutions ?

    http://www.webdo.tn/2017/01/13/ca-barde-a-sidi-bouzid-ben-guerdane-kasserine-calmer-situation-trouver-solutions/

    Plusieurs villes du centre et du sud de la Tunisie vivent depuis deux jours des mouvements de protestations et des nuits agitées.
    Des actes de violences ont été observés durant les dernières nuit à Ben Guerdane, Meknassi et Sbeïtla, régions où les jeunes revendiquent encore et toujours l’emploi et le développement régional six ans après la révolution.

    Ben Guerdane et l’éternelle affaire de Ras Jedir

    La ville de Ben Guerdane a connu mercredi 11 janvier, une journée agitée avec des protestations qui ont abouti à des affrontements entres manifestants et forces de l’ordre et un blocage de plusieurs routes à l’aide de pneus brûlés.
    Les protestataires ont appelé le gouvernement à trouver une solution pour le poste frontalier de Ras Jedir qui connait des agitations depuis des mois, avec des fermetures et des ouvertures répétitives, d’où un blocage quasi-permanent des échanges commerciaux.
    Une grève générale a été décidée par l’Union régionale du Travail (UGTT). Le ministre des Relations avec les Instances constitutionnelles, la Société civile et les Droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia et le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, Abid Briki se sont déplacés à Ben Guerdane pour essayer de calmer la situation et de trouver une solution rapide.
    En dépit de ce déplacement, des manifestants ont bloqué la Route Nationale N°1 au niveau de la zone Hassi Ferid en brûlant des pneus sur la route, la soirée du jeudi 12 janvier.

    Meknassi : Sidi Bouzid revendique encore l’emploi

    La délégation Meknassi de Sidi Bouzid est entrée dans une grève générale hier, en réponse à l’appel de l’UGTT. Le droit au développement et à l’emploi sont les revendications principales des protestataires.
    La délégation de Meknassi avait annoncé, depuis le 30 décembre dernier, une désobéissance civile à l’appel de l’Union locale du travail (UGTT). Les activités des différents établissements publics sont entravées jusqu’à la résolution du problème des ouvriers de chantiers et des candidats admis au concours de recrutement à la mine des phosphates de Meknassi en plus de la régularisation de la situation de certains jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en chômage depuis une dizaine d’année, indique la TAP.
    Il faut savoir que cette grève vient après une nuit très agitée à Meknassi, hier soir, marquée par des confrontations violentes entre manifestants et forces de l’ordre.
    La grève générale a été accompagnée d’une marche citoyenne jusqu’au siège du gouvernorat de Sidi Bouzid.
    Dans la soirée du jeudi 13 janvier 2013, des jeunes de la région ont bloqué plusieurs rues et avenues de la villes à l’aide de pneus brûlés et des pierres.
    Pour les disperser, les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène ce qui a nécessité le transport de certains manifestants à l’hôpital régional. La ville a retrouvé son calme ce matin.

    Sbeïtla s’oppose à son délégué régional

    La délégation de Sbeïtla, dans le gouvernorat de Kasserine, connait depuis hier, mercredi 11 janvier 2017, des protestations organisées par des chômeurs qui revendiquent l’emploi et le développement de la région.
    Les protestataires qui se sont introduits de force dans le siège de la délégation, revendiquent également le limogeage du délégué régional. (…)

    13 janvier : Nouvelle nuit de violences à Meknassi et Ben Guerdane

    http://www.webdo.tn/2017/01/13/nouvelle-nuit-de-violences-a-meknassi-ben-guerdane/

    La ville de Meknassi, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, a connu une nouvelle nuit agitée. Dans la soirée du jeudi 13 janvier 2013, des jeunes de la région ont bloqué plusieurs rues et avenues de la villes à l’aide de pneus brûlés et des pierres.
    Pour les disperser, les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène ce qui a nécessité le transport de certains manifestants à l’hôpital régional, selon Shems fm. La ville a retrouvé son calme ce matin.

    De même, Ben Guerdane a vécu une longue nuit de violences. Des manifestants ont bloqué la Route Nationale N°1 au niveau de la zone Hassi Ferid en brûlant des pneus sur la route.

    http://www.anti-k.org/

  • L'Arabie saoudite accentue la répression visant les militants des droits humains (Amnesty)

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    Les autorités saoudiennes ont entamé la nouvelle année en intensifiant la répression contre les militants des droits humains, s'attaquant une fois de plus violemment aux derniers vestiges d'une société civile très fragilisée dans le pays, a déclaré Amnesty International.

    Ces dernières semaines, plusieurs militants ont été arrêtés ou ont comparu devant la justice pour des motifs liés à leurs activités pacifiques de défense des droits humains, ce qui indique que les autorités ont l'intention de poursuivre la répression contre les dissidents pacifiques. Parmi ces personnes figure un militant poursuivi en justice pour avoir fourni des informations à Amnesty International.

    « Cette dernière série d'arrestations incite à craindre que 2017 ne soit une nouvelle année noire pour les droits humains en Arabie saoudite, les autorités poursuivant leurs tentatives d'anéantissement de tout ce qui peut ressembler à un mouvement de défense des droits humains dans le pays, a déclaré Lynn Maalouf, directrice adjointe des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth. 

    « Les militants des droits humains sont une espèce en voie de disparition en Arabie saoudite. Ils disparaissent les uns après les autres, étant poursuivis en justice, incarcérés, réduits au silence par des manœuvres d'intimidation ou contraints à l'exil, et cela témoigne de la politique de tolérance zéro des autorités à l'égard de la liberté d'expression. »

    Les militants des droits humains sont une espèce en voie de disparition en Arabie saoudite. Ils disparaissent les uns après les autres, étant poursuivis en justice, incarcérés, réduits au silence par des manœuvres d'intimidation ou contraints à l'exil
    Lynn Maalouf, directrice adjointe des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth

    Le 10 janvier, Abdulaziz al Shubaily, défenseur des droits humains et membre fondateur de l'Association saoudienne pour les droits civils et politiques (ACPRA), une organisation indépendante de défense des droits humains aujourd'hui dissoute, a comparu devant le Tribunal pénal spécial, qui s'occupe des affaires de terrorisme. Il a été condamné à une peine de huit ans d'emprisonnement en raison de son travail de défense des droits humains. Il était accusé, entre autres, d’avoir « été en contact avec des organisations étrangères » et d’avoir fourni des informations à Amnesty International pour deux rapports de l’organisation. Tous les autres membres de l'ACPRA ont été poursuivis en justice ou incarcérés.

    Le 8 janvier, Essam Koshak, défenseur des droits humains,a été convoqué pour un interrogatoire par le Département de police judiciaire (CID) à La Mecque vers 17 heures (heure locale). Il s'est immédiatement rendu au commissariat d'al Mansour, mais il a été placé en détention et n'est depuis pas rentré chez lui. Amnesty International a appris qu'Essam Koshak n'a pas été autorisé à prendre un avocat et qu'il est interrogé au sujet de son compte Twitter, qu'il a principalement utilisé pour envoyer des tweets sur la situation des droits humains en Arabie saoudite.

    Trois jours plus tôt, le 5 janvier, Ahmed al Mushaikhass, membre fondateur du Centre Adala pour les droits humains, une organisation indépendante de défense des droits humains qui n'avait pas été autorisée à se faire enregistrer en Arabie saoudite, avait reçu un appel téléphonique du CID qui lui demandait de se rendre au commissariat de police d'al Qatif pour un interrogatoire. Le 8 janvier, il a été transféré au commissariat d'al Dammam, où il est toujours détenu. Il est depuis interrogé par le Bureau des enquêtes et des poursuites judiciaires (BIP). Ahmed al Mushaikhass est un défenseur des droits humains dont le travail est reconnu ; il aide notamment les proches de personnes détenues dans la province de l’Est à exposer leur cas auprès des autorités. Son frère, Yussuf al Mushaikhass, a été condamné à mort en janvier 2016 parce qu'il avait participé à une manifestation dans la province de l’Est, et il risque à tout moment d'être exécuté.

    Le 18 décembre, Issa al Nukhaifi, défenseur des droits humains et membre de l'ACPRA, a été convoqué pour un interrogatoire au BIP à La Mecque. Il a été interrogé au sujet, entre autres, de ses tweets soutenant des militants des droits humains saoudiens et d'autres détenus. Il est actuellement incarcéré à la prison générale de La Mecque. Il avait déjà été incarcéré en 2013 en raison de son travail en faveur des droits humains et était resté trois ans en prison avant d'être remis en liberté en avril 2016. Il a continué après sa libération à dénoncer les violations des droits humains perpétrées en Arabie saoudite, représentant ainsi une épine dans le pied des autorités. 

    Actuellement, en Arabie saoudite, toute personne qui ose défendre publiquement les droits humains est en danger
    Lynn Maalouf, directrice adjointe des recherches au bureau régional d’Amnesty International à Beyrouth

    « La persécution incessante des défenseurs des droits humains par les autorités saoudiennes vise à les dissuader de parler de la situation des droits humains dans le pays et d'œuvrer en faveur des victimes de violations. Les militants des droits humains qui ont été arrêtés uniquement en raison de leur travail de défense de ces droits doivent être remis en liberté immédiatement et sans condition, a déclaré Lynn Maalouf.

    « Actuellement, en Arabie saoudite, toute personne qui ose défendre publiquement les droits humains est en danger. Comme cette répression généralisée ne semble pas s'épuiser, il est plus que jamais important que les soutiens internationaux de l'Arabie saoudite la dénoncent à voix haute. »

    https://www.amnesty.org/

  • Trégor Palestine (AFPS)

    lannio

    3e quinzaine de la Palestine en Trégor

    10 au 22 Janvier 2017 – Lannion, Bégard, Locquémeau, Plestin

    Exposition « Un mur au (mi)lieu des mo(r)ts : le mur de séparation qui enferme les Palestiniens »

    Du mardi 10 au mercredi 18 janvier : Cafétéria de l’Espace St-Anne – Lannion – De 9h30 à 12h et de 14h à 17h30 – Entrée gratuite Cette exposition sera aussi proposée au café Théodore (Locquémeau) du jeudi 19 au dimanche 22 janvier

    Vendredi 13 Janvier

    Conférence – Contre l’apartheid israélien – Pour la défense de la population de Gaza en cage

    trégor palestine (afps) dans Altermondialisme

    Pierre STAMBUL et Sarah KATZ de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

    Salle de conférence – Espace Sainte Anne – 2, rue de Kérampont – Lannion – 20h30 – Entrée libre

    Pierre Stambul, fils de résistants déportés, est coprésident de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) Il est l’auteur de plusieurs ouvrages aux éditions Acratie : « Israël/Palestine, du refus d’être complice à l’engagement » (2012), « Le Sionisme en question » (2014), « Chroniques de Gaza ; mai-juin 2016 » (co-écrit avec Sarah Katz ; 2016)

    Dans un premier temps, Pierre Stambul décrira la destruction de la société palestinienne qui est à l’œuvre : occupation, colonisation, fragmentation, apartheid, crimes de guerre … Il dénoncera l’idéologie sioniste qui est à l’origine de cette guerre, l’instrumentalisation de l’antisémitisme pour défendre le colonialisme et la criminalisation du BDS (boycott, désinvestissement, sanctions).

    Dans un deuxième temps Sarah Katz et Pierre Stambul, raconteront, à partir de photos, ce qu’ils ont vu à Gaza lors de leur séjour en mai-juin 2016 : une cage hermétique, une volonté délibérée de l’occupant de transformer les Gazaouis en assistés et la résistance de la population, une société hautement éduquée, les différents partis politiques, la division palestinienne qui est une grande victoire de l’occupant. Ils présenteront leur livre « Chroniques de Gaza ».

    Samedi 14 janvier

    Soirée festive Jazz et crêpes – Au profit de la coopérative d’Al Sanabel

    Café Les Valseuses (en face de l’église de Brélévenez) – Lannion – 18h – Tarif : 6€ Restauration sur place : galettes et crêpes:

    JSON : formation de jazz (quintet) qui reprend des standards pour proposer un jazz moderne et dynamique, qui flirte parfois avec le funk

    Sulfate de cuivres proposera en première partie une évocation de l’âge d’or du jazz, faisant notamment référence au célébrissime Big Band de Duke Ellington, avant de présenter en deuxième partie une sélection de musiques de films, de musiques des Balkans et de génériques TV qui rappelleront bien des souvenirs !

    Dimanche 15 Janvier

    Conférence – Les enfants de Gaza

    MJC de Bégard – 16h – Entrée libre

    Conférence de Mme Kilani Nabila, Directrice du Centre Culturel, Éducatif et de Formation de Beith Lahiya ( CETC-Nord Bande de Gaza ) Conférence organisée par l’association d’aide médicale AMANI qui s’engage avec le CETC dans un projet de soutien psychologique auprès des enfants de Gaza.

    Jeudi 19 Janvier

    Mur – Film documentaire de Simone Bitton (2004) – 1h40
    Café Théodore – Trédez-Locquémeau
    20h30 – Entrée gratuite Soupe dès 19h30

    Mur est une méditation cinématographique personnelle sur le conflit israélo-palestinien, proposée par une réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche documentaire originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l’un des paysages les plus chargés d’histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres.

    Sur le chantier aberrant du mur, les mots du quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers. Toute la beauté de cette terre et l’humanité de ses habitants sont offertes au spectateur comme un dernier cadeau, juste avant de disparaître derrière le Mur.

    Exposition sur le mur de séparation du jeudi 19 au dimanche 22 janvier

    Dimanche 22 janvier

    La Palestine au cinéma

    Cinéma Le Douron – Plestin les Grèves

    De 14h à 18h Entrées : 5 € la séance – 9 € les deux séances

    14h – OMAR – Fiction – 1h 37min – De Hany Abu-Assad

     dans Anticolonialisme

    Omar vit en Cisjordanie. Habitué à déjouer les balles des soldats, il franchit quotidiennement le mur qui le sépare de Nadia, la fille de ses rêves et de ses deux amis d’enfance, Tarek et Amjad. Les trois garçons ont décidé de créer leur propre cellule de résistance et sont prêts à passer à l’action. Leur première opération tourne mal.

    Capturé par l’armée israélienne, Omar est conduit en prison. Relâché contre la promesse d’une trahison, Omar parviendra-t-il malgré tout à rester fidèle à ses amis, à la femme qu’il aime, à sa cause ?

    Entracte Pâtisseries palestiniennes, thé, café

    Projection de dessins satiriques

    16h – 3000 nuits – Fiction – 1h43min – De Mai Masri (sortie nationale le 4 janvier 2017)

     dans Antiimpérialisme

    Années 80, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Une jeune institutrice de Naplouse, vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée. Elle partage la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs et s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais elle découvre qu’elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder l’enfant.

    « Voyez ce film ! Voyez-le maintenant ! » C’est Ken Loach qui le dit !

    http://www.france-palestine.org/

  • Après Homs, Daraya, Alep,… Assad détruit Wadi Barada (Anti-k)

    Manif samedi 14 janvier:

    Après Homs, Daraya, Alep,…

    Assad détruit Wadi Barada

    Appel au rassemblement à Paris

    Samedi 14 janvier 2017 à 15h00 

    Fontaine des Innocents

    Métro : Chatelet ou Chatelet-les-Halles

    Rassemblons-nous pour exprimer notre solidarité avec le peuple syrien en lutte pour sa liberté

    Contre la barbarie du régime d’Assad et celle de ses alliés (Poutine, le régime iranien et ses milices extrémistes),

    Contre la barbarie de Da’ech comme de tous les extrémismes.

    • Les milices de Assad et de ses alliés assiègent wadi Barada, banlieue libérée de Damas, dans le but d’affamer sa population, de la soumettre et, comme celle de Daraya et d’Alep, de la forcer à partir pour la remplacer par une population « démographiquement loyalistes ».

    • Comme toutes les autres régions libérées par les forces d’opposition, Wadi Barada subit les bombardements en tous genres, au Napalm, aux Barils d’explosifs,…détruisant toutes les infrastructures de la vie civile, à commencer par les sources d’eau alimentant la population en eau potable, comme à Aïn el Fija visée par des barils de poudre.

    • La folie criminelle de la dictature Assad et de ses alliés, à l’œuvre depuis bientôt six ans, s’accompagne de propagande parlant de « cessez-le-feu, de négociations et de règlement politique » en Syrie !

    • Au prix de sacrifices surhumains, le peuple syrien est décidé à poursuivre son combat pour sa liberté et sa dignité ; pour bâtir une société démocratique, de droit et de justice, basée sur l’égalité de tous ses citoyens, quelle que soit leur origine ethnique ou religieuse.

    http://www.anti-k.org/

  • La crise de l’islam politique (I) : Problèmes de terminologie (Chronique de palestine)

    Azmi Bishara

     
    Azmi BisharaDes groupes se réclamant de l’islam politique ont récemment franchi deux importantes étapes représentant chacune une crise et peut-être bien une bifurcation de la route.

    L’échec de l’expérience des Frères musulmans après la révolution en Égypte, l’émergence du groupe État islamique en Irak et en Syrie soulèvent de sérieuses questions quant à la notion d’islam politique.

    Dans ce contexte, toutefois, il faut dire qu’une démarche récente du parti Ennahdah tunisien pour rompre avec l’islamisme n’est pas tant un signe de crise que celui de l’amorce d’une tentative de surmonter cette crise.

    De nombreux experts et certains islamistes influents réfutent l’expression « islam politique ». On peut résumer leurs arguments ainsi :

    1. La religion est par définition sociale, et s’intéresse à la sphère publique. L’islam en particulier n’a jamais été séparé de la politique depuis ses origines; par conséquent il n’existe pas d’islam apolitique.

    2. Si l’expression se rapporte au chevauchement entre la religion et la politique, et l’exploitation de la religion à des fins politiques, alors elle ne devrait pas s’appliquer exclusivement aux mouvements islamistes. Elle doit également englober les régimes qui ont utilisé la religion en tant qu’idéologie de légitimation – notamment ceux qui revendiquent l’islam comme religion d’état et base de la législation, tout en combattant les groupes islamistes.

    La première objection, en réalité, confirme la profonde imbrication de la religion et de la politique avant l’apparition de la laïcité, semblable à l’entrelacement des fonctions sociales et du tribalisme et des communautés en général.

    A l’époque, « l’état » était un euphémisme pour désigner le pouvoir des dynasties régnantes – qui ont donné leur nom au pays – et d’autres entités sociales avec des fonctions se chevauchant.

    Mais depuis l’apparition de la sphère politique moderne, avec les états nation, les structures bureaucratiques, les organismes de sécurité et les armées – et des hommes politiques de carrière – les fonctions politiques, sociales, et cognitives de la religion ont régressé.

    L’apparition des mouvements politiques et religieux réformistes

    C’est dans ce contexte que sont apparus des mouvements politiques et religieux réformistes s’appuyant idéologiquement sur le discours religieux et les écritures, et que des groupes ont investi la sphère politique. Le soi-disant islam politique résulte donc d’une réalité où la religion et la politique sont deux entités distinctes.

    Il s’ensuit que la première objection est erronée.

    L’utilisation de l’expression « islam politique » est née de l’aspiration nostalgique de relier les deux, en réaction à la rupture qui les a séparées. Ou dans d’autres cas elle vient d’une forte croyance découlant de l’analyse de l’état postcolonial des pays islamiques, selon laquelle la nation islamique ne pourra se relever à moins de revenir à son identité culturelle comme base d’interaction avec la modernité.

    Mais je serais assez d’accord avec la seconde objection.

    Plusieurs régimes ont utilisé la religion comme idéologie de légitimation, se servant de la puissance de l’état pour imposer leur propre interprétation de celle-ci.

    Il n’y a aucune raison pour que l’expression « islam politique » ne s’applique pas à ces régimes, puisqu’ils politisent l’islam pour servir leurs propres intérêts. Il est aussi presque naturel que ces régimes s’engagent dans un combat existentiel avec des groupes islamistes, qui se présentent comme un autre choix fondé sur la même source de légitimité.

    A cet égard, leur guerre avec des groupes islamistes est féroce car c’est après tout une guerre civile. Toutefois, pour ces régimes l’expression « islam politique » ne devrait recouvrir que l’islamisme militant – mais ceci devrait faire l’objet d’une autre étude.

    Les dilemmes devant lesquels se trouvent les mouvements politiques religieux peuvent être résumés comme suit :

    La religion est une sphère sacrée, tandis que le rôle de la politique consiste à administrer les affaires humaines dans le cadre d’une société organisée, et de faire fonctionner les institutions étatiques. La sphère de la politique, c’est le pouvoir et la distribution et la gestion de la richesse sociale et des avantages sociaux, caractérisés souvent par des conflits entre divers groupes d’intérêt et communautés.

    Et le rapprochement entre les deux sphères ne peut se faire que de deux façons :

    – En sécularisant et politisant la religion, ce qui veut dire soumettre l’interprétation de la religion aux considérations politiques du moment. Que cela soit fait «de bonne foi » ou non, cet effort finira presque toujours par malmener la religion.

    – En sacralisant la politique, en élevant certaines valeurs politiques au niveau du religieux. C’est une pratique des mouvements séculiers totalitaires, mais cela se produit également lorsqu’un mouvement islamiste – en faisant partie – devient sacré, plus encore que les valeurs religieuses elles-mêmes.

    Le discours des groupes religieux politiques s’appuie sur des sources qui ont vu le jour dans des contextes historiques dont nous sommes séparés de plus d’un millénaire, et qui sont elles-mêmes totalement coupées de la modernité et de ses productions intellectuelles dans le domaine des sciences sociales, des lettres, de l’économie et des sciences politiques.

    Ainsi ces mouvements se trouvent confrontés à deux options : soit ils s’imposent l’adoption de notions modernes, réinterprétant les écritures et leur signification originelle inacceptable à l’âge moderne, avec pour résultat que de tels enseignements finiront par être déformés. Soit, ils imposent ces écritures et leur signification d’origine perçue, à la réalité moderne créant un affrontement avec celle-ci et ses valeurs, pouvant même dégénérer en un conflit terriblement dévastateur et sanglant– comme nous avons pu le constater récemment.

    Par ailleurs, des forces non-islamistes se sentent souvent menacées par l’amalgame que font les mouvements islamistes entre politique et religion. Ceci est dû au fait que les idées des mouvements religieux sont par implication sacrées, tandis que celles des mouvements non religieux sont décriées comme obscènes.

    Sphère politique et sphère religieuse

    Dans une société religieuse, cette implication délibérée a pour but de gêner ceux qui critiquent les propositions islamistes ou s’y opposent, en laissant entendre qu’ils portent atteinte à la religion elle-même. Et ceci en dépit du fait, que les mouvements islamistes ont des structures laïques conçues par des hommes et entretiennent des relations tout comme les autres mouvements politiques, et ont des objectifs politiques liés à une orientation politique, au pouvoir, à la domination, et à des intérêts partisans sinon factieux et confessionnels.

    La sphère politique est une sphère destinée à l’organisation des affaires publiques. C’est également une sphère de pouvoir et de monopole de la violence. C’est donc une arène où règnent la rivalité et le conflit entre les différents intérêts et visions.

    Le pire qui puisse arriver à la politique c’est qu’elle soit absorbée par l’une des deux formes d’extrémisme : une mobilisation de masse mue par les instincts, ou l’élévation de ces derniers au niveau du sacré.

    Les deux barrent la route à la communication rationnelle et au dialogue qui s’efforcent de trouver les meilleures mesures politiques, les plus appropriées et acceptables qui soient. Elles mènent au rejet du compromis lorsqu’une victoire décisive est inatteignable et donc au recours à la violence.

    Au pire, ces deux formes d’extrémisme pourraient se croiser dans le cas de partis laïques et religieux extrémistes qui jouent à la fois sur la peur et la colère tout en sanctifiant des questions politiques terre-à-terre.

    Ce ne sont pas des questions théoriques mais concrètes, et qui affectent la vie quotidienne de millions de personnes. L’incapacité à les résoudre a conduit les mouvements islamistes dans une impasse, dont il est impossible de sortir sans un changement radical.

     * Azmi Bishara est un intellectuel palestinien, universitaire et écrivain. Consultez son site personnel et suivez-le sur Twitter: @AzmiBishara

    http://chroniquepalestine.com/

  • Nouveautés "Syrie"

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    Ce que Bachar el-Assad n’a pas dit aux médias français…par Anthony SAMRANI

    Les leçons de la révolution syrienne. Entretien avec Ghayath Naisse

    Syrie : Les peuples sacrifiés sur l’autel des grandes puissances (Joseph Daher NPA)

     

  • Marseille : Soirée « La Syrie, une révolution isolée » (Souria Houria)

    La Syrie, une révolution isolée
    JEUDI 26 JANVIER 18H30
    Théâtre de l’Oeuvre

    Marseille

    1 rue Mission de France

    Avec Joseph Daher,

    Joseph Daher est un activiste et universitaire. Il est fondateur du blog Syria Freedom Forever
    Exposition de caricatures de Hani Abbas, Mahmoud Salameh et Anouar Aissa
    Projection de court-métrages et pour finir concert du groupe Catherine Vincent et Mohamad Al RASHI Amour Paix et Révolution

    Un temps de restauration est également prévu. Vous pourrez déguster sur place un repas syrien. Les fonds récoltés seront envoyés en Syrie aux familles en difficulté.

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  • Marins marocains

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