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Tunisie - Page 15

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

    http://fr.allafrica.com/download/pic/main/main/csiid/00251159:2063986d0c86ea47fa2e904731722e46:arc614x376:w360:us1.png

    DJIBOUTI : LA PLATEFORME PANAFRICAINE EXIGE LA LIBERATION IMMEDIATE DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES ET LE RESPECT DES DROITS DE L’OPPOSITION POLITIQUE

    Dans la suite logique de sa volonté de "Présidence à vie", le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, après avoir modifié la constitution en octobre 2010, brigue, quoi qu’il en coûte au peuple djiboutien, un quatrième mandat. Le contexte sécuritaire international particulièrement tendu de ces dernières semaines suite à différents attentats terroristes a été le prétexte de la prise d’un décret en date du 25 novembre 2015 instaurant l’Etat d’urgence à Djibouti. (...)

    Tunisie : une adolescente de 17 ans risque la prison pour des statuts Facebook

    Afraa Ben Azza, jeune fille un peu bohême, aux larges boucles châtain, devrait passer son bac l’an prochain. Son intérêt pour la philosophie et l’histoire l’a conduite à la filière littéraire. Mais l’adolescente tunisienne de 17 ans, originaire du Kef, à deux cents kilomètres à l’ouest de la capitale, a d’autres soucis en tête. Elle risque la prison pour des publications sur Facebook. Accusée d’outrage à agent et atteinte à l’institution sécuritaire, elle doit comparaître le 31 décembre devant le juge pour (...)

    Djibouti : IOG massacre son opposition sous les yeux indifférents de la communauté internationale

    Le Président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh (IOG, au pouvoir depuis 1999) qui brigue un quatrième mandat en muselant l’opposition regroupée dans une Union pour le Salut National (USN) a profité des attentats de Paris pour décréter un état d’urgence. (...)

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-est/djibouti/article/harcelement-contre-les

    Lutte pour les retraites au Maroc

    Les syndicats annoncent un sit-in devant le parlement le 12 janvier et décident de porter plainte contre le gouvernement. Quatre centrales syndicales (UGTM, UMT, CDT, FDT) organisent le 12 janvier un sit-in devant le parlement en réaction aux (...)

  • Témoignage de Nessim Soltani, cousin du martyr Mabrouk Soltani (Al'Encontre.ch)

    Dans l’article ayant trait à l’attentat commis par Daech à Tunis, le 28 novembre 2015, il était fait référence à la décapitation, le 13 novembre 2015, d’un jeune berger, Mabrouk Soltani, âgé de 16 ans par un groupe faisant référence à Daech. Ce dernier habitait le village tunisien de Slatniya, aux confins de Jelma, à une cinquantaine de kilomètres de Sidi Bouzid. Jelma bénéficie d’importantes ressources hydriques. Cela rend encore plus dramatique la déclaration d’un habitant lors des funérailles de Mabrouk Soltani, le 15 novembre: «Il n’y a pas de réseau de distribution d’eau potable, d’électricité et de routes entretenues dans les zones rurales de Jelma.»

    Le cousin de Mabrouk Soltani, Nessim Soltani, a dû apporter la tête du martyr jusqu’à sa maison, pour la remettre à sa mère. Le corps a été récupéré, le lendemain de la décapitation, par les habitants du village. Les funérailles ont eu lieu de 15 novembre 2015.

    La chaîne de TV Nessma a recueilli le témoignage de Nessim Soltani. Cette vidéo, sous-titrée en français, permet de saisir le sens de cet acte barbare et la réaction d’un témoin traduisant la vie quotidienne et les sentiments de la population. Le texte complet, version française, de cet entretien – de ce témoignage – est aussi disponible à la fin de l’article consacré à l’attentat de Tunis publié le 28 novembre. (Réd. A l’Encontre)

  • Nouveautés sur Afriques en Lutte

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    Drapeaux: Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Lybie

    Algérie : Déclaration pour une convergence démocratique anti libérale et anti impérialiste

    Depuis plus de trois ans, l’offensive libérale n’a pas cessé de rogner les mesures inconséquentes et insuffisantes, appelées pompeusement « patriotisme économique », introduites par la LFC [Loi de Finance 2016] 2009. Bien avant la chute du prix des hydrocarbures, les attaques quasi quotidiennes contre les subventions et les transferts sociaux, contre l’augmentation des salaires et les pensions, contre les acquis et les droits sociaux meublaient le discours d’une partie du pouvoir, de l’opposition (...)

    Maréga Baba : « la Mauritanie, une poudrière minée par la corruption »

    Responsable du parti d’opposition mauritanien U.F.P., Maréga Baba dresse un constat alarmant du régime mauritanien, qui a fait main basse sur les richesses de son pays. Mondafrique. Une enquête du site « le Monde Afrique » a récemment révélé les relations troubles qu’a entretenu pendant des années le géant canadien minier « Kinross » avec le régime du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et dont s’inquiètent les autorités borursières américaines. Ce cas est-il isolé ? Marega Baba. Hélas, pas du (...)

    Le CADTM International soutient la campagne pour la Vérité sur la dette tunisienne

    Le 17 décembre à Tunis, le coup d’envoi de la campagne « Droit de savoir la vérité sur la dette. Auditons la dette, donnons une chance à la Tunisie » a été donné. Cette campagne, lancée par le Front populaire (coalition de partis politiques tunisiens) et (...)

    Algérie - Chantier du siège de la wilaya de Bouira : Les ouvriers en grève

    Les ouvriers du chantier du futur siège de la wilaya de Bouira ont observé, hier matin, un arrêt de travail pour réclamer le versement des salaires de quatre mois en retard. D’après les protestataires, sur les cinq derniers mois, l’entreprise en (...)

    Nouvelle domination capitaliste et impérialisme

    La décolonisation initiée dans les années 1940 a essentiellement été un passage au néocolonialisme, une mutation des anciennes colonies, une mise à jour des mécanismes de leur exploitation et domination aussi bien par les anciennes métropoles coloniales (...)

    Tunisie - Sfax : Grève à la société de services pétroliers « Weatherford »

    Un groupe de 40 employés de la société de services pétroliers « Weatherford » à Sfax, ont mené un sit-in, devant le siège du gouvernorat, afin de réclamer la reprise de leur activité au sein de la société, après une grève menée par leur collègues, afin (...)
  • Tunisie - Sfax : Grève à la société de services pétroliers « Weatherford » (Afriques en luttes)

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    Ugtt/ Sfax

    Un groupe de 40 employés de la société de services pétroliers « Weatherford » à Sfax, ont mené un sit-in, devant le siège du gouvernorat, afin de réclamer la reprise de leur activité au sein de la société, après une grève menée par leur collègues, afin d’assurer la pérennité de l’investissement étranger en Tunisie.

    Le président de l’URICA de Sfax, Anouar Triki, a indiqué que les travailleurs de « Weatherford », qui sont entrés en grève pour une dizaine de jours, revendiquent une augmentation salariale et le retour de 4 employés du syndicat de base de l’URT, qui ont été suspendus pour des raisons disciplinaires.

    De son coté, le secrétaire général de l’union régionale du travail de Sfax, Hédi ben Jômaa , a souligné que l’administration de la société « Weatherford » a failli à ses engagements concernant l’augmentation des salaires et la réintégration des 4 employés licenciés.

    « Les employés qui sont contre la grève auraient du revendiquer le droit à la dignité humaine qui a été bafouée par les employeurs » a-t-il souligné.

    Source : Direct Info 1er janvier 2016 

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunisie-sfax-greve-a-la-societe-de

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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  • Tunis : Grève dans toutes les grandes surfaces les 29 et 30 décembre (Afriques en Lutte)

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    Le secrétaire général de la fédération du tourisme, des industries agroalimentaires, du commerce et de l’artisanat (UGTT), Habib Rejeb a déclaré, ce jeudi 24 décembre 2015, à Jawhara fm, qu’une grève générale sera observée dans toutes les grandes surfaces de la république, les 29 et 30 décembre courant.

    Cette grève a été décidée suite au ralentissement des négociations concernant les situations sociales et professionnelles des employés de ces grandes surfaces, a ajouté la même source.

    Source : African Manager 27 décembre 2015 

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/tunisie/article/tunis-greve-dans-toutes-les

  • Lancement de la campagne pour la Vérité sur la dette tunisienne (Essf)

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    Compte rendu, par CADTM international, du lancement de la campagne.

    Le 17 décembre à Tunis, le coup d’envoi de la campagne « Droit de savoir la vérité sur la dette de la dictature. Auditons la dette, donnons une chance à la Tunisie » a été donné.

    Cette campagne, lancée par le Front populaire (coalition de partis politiques tunisiens) et l’association RAID (membre des réseaux CADTM et ATTAC), vise à médiatiser le sujet de la dette et créer un soutien populaire afin de réaliser un audit de la dette tunisienne.

    Une proposition de loi portant création d’une Commission d’audit avec la participation de la « société civile », s’inspirant des exemples équatorien et grec, est en voie de finalisation et sera déposée début 2016 au Parlement tunisien.

    Pour le lancement de cette campagne, pas moins de dix-neuf portraits ont été installés le 17 décembre sur 80 panneaux de 12 m2 dans 14 villes et 40 « sucettes » de 1,2 m2 dans quatre grandes villes de Tunisie. Ces affiches montrent des Tunisiennes et des Tunisiens sur leur lieu de travail : un épicier, un marchand ambulant, une enseignante, un maçon, une pharmacienne, un député, un étudiant, etc, accompagnées de citations comme « la dette tue la santé publique », « pas de souveraineté populaire sans audit de la dette », « payer la dette odieuse c’est blanchir de l’argent », « je veux vivre et travailler dans mon pays ».

    Le choix de la date est symbolique puisqu’il y a tout juste cinq ans, le 17 décembre 2010, le peuple tunisien se soulevait contre le régime provoquant la fuite du dictateur Ben Ali le 14 janvier 2011.

    - Combien les Tunisien-n-e-s paient-il chaque année pour le remboursement de la dette ?
    - Combien représente le service de la dette par rapport aux budgets de l’éducation, de la santé, des affaires sociales ?
    - Pour quels projets, quelle type de politique s’est endettée la Tunisie ?
    - Quelle est la part de la dette héritée du régime dictatorial de Ben Ali ?
    - Quelles sont les conditions posées par la Banque mondiale, le FMI, l’Union européenne, le Qatar, pour octroyer leurs prêts ?
    - Quelle est la part odieuse, illégitime, illégale, insoutenable de la dette ? etc.

    Autant de questions élémentaires devant déboucher sur une autre grande question : Doit-on payer la dette ? Si oui, quelle partie ?

    Le lancement de cette campagne pour la vérité sur la dette tunisienne a logiquement été immédiatement soutenue par le CADTM et ATTAC dont plusieurs membres internationaux ont fait le déplacement pour animer une formation le 18 décembre à destination des députés tunisiens du Front populaire sur l’audit de la dette et intervenir lors de la conférence internationale sur ce sujet le 19 décembre en plein cœur de Tunis.

    Ont répondu présent-e-s à l’invitation :
    - Omar Aziki (Secrétaire général d’ATTAC-CADTM Maroc),
    - Fatima Zahra El Belghiti (ATTAC-CADTM Maroc),
    - Claude Quémar (vice-président du CADTM France)
    - Renaud Vivien (co-secrétaire général du CADTM Belgique).

    A ces représentants du CADTM et ATTAC s’ajoutent :
    - Marie-Christine Vergiat (eurodéputée du groupe de la Gauche Unitaire européenne/Gauche Verte - GUE/NGL)
    Plusieurs personnalités tunisiennes dont :
    - Samir Cheffi (Membre du Bureau exécutif de l’UGTT – le principal syndicat),
    - Ahmed Seddik (président du groupe parlementaire du Front populaire),
    - Salem Ayari (Secrétaire général de l’Union des diplômés)
    - Fathi Chamkhi (député du Front populaire, auteur de la proposition de loi sur l’audit).

    Les retombées médiatiques de cette conférence ne se sont pas faites attendre puisque un reportage était diffusé le soir même à la télévision nationale. Au total, neuf grands médias tunisiens (télévision et radio) ont fait le déplacement et couvert cet événement d’une importance cruciale pour le pays comme l’ont souligné les différents intervenant-e-s.

    Ahmed Seddik (Front populaire

    Le président du groupe parlementaire du Front populaire Ahmed Seddik a ouvert la conférence en insistant sur la dimension démocratique du travail d’audit. Réaliser l’audit de la dette constitue un droit démocratique fondamental des citoyen-ne-s pour connaître la vérité.

    C’est également une question de transparence permettant de responsabiliser les dirigeants et d’empêcher la formation d’un nouveau cycle d’endettement odieux.

    Le président a également mis en avant l’exemple du gouvernement équatorien qui, avec des représentants des mouvements sociaux équatoriens et internationaux, a réalisé en 2007-2008 un audit intégral de la dette publique sans demander l’autorisation de ses créanciers. Sur base du rapport d’audit, l’Équateur a fait l’économie de 7 milliards de dollars qui ont pu être utilisés pour augmenter les dépenses dans l’éducation et la santé au lieu de servir à payer la dette illégitime.

    Il conclut en disant que l’audit contribuera à réaliser la transition démocratique et sociale à laquelle le peuple tunisien a droit.

    Samir Cheffi (UGTT)

    Le syndicaliste Samir Cheffi, membre du Bureau exécutif de l’UGTT, a ensuite pris la parole en affirmant que la gestion actuelle de la dette se fait au détriment de la population et que la dette doit servir l’intérêt général.
    L’audit doit servir à identifier les parties odieuses et illégitimes de la dette avant de conclure que nous n’avons pas d’obligation de rembourser une dette qui a servi à une minorité de riches, et que ceux qui participent à la réalisation de l’audit servent l’intérêt du peuple tunisien.

    Marie-Christine Vergiat (eurodéputée)

    L’eurodéputée Marie-Christine Vergiat, qui apporte son soutien actif au peuple tunisien depuis de nombreuses années, a salué également l’importance de cette campagne en soulignant que le combat contre la dette odieuse et illégitime n’est pas un combat qui oppose les peuples du Sud à ceux du Nord. C’est un combat commun des peuples du Sud et du Nord contre l’oligarchie.
    L’Europe est également durement frappée par la dette et les politiques d’austérité. La Grèce en est un parfait exemple.

    Mme Vergiat a rappelé l’appel qu’elle avait lancé en 2011 avec d’autres députés européens pour soutenir la campagne en Tunisie demandant un moratoire et l’audit de la dette tunisienne |1|. Elle propose de relancer cet appel lorsque la proposition de loi tunisienne sur l’audit sera déposée. Cet appel qui avait été signé en mars 2011 par 120 parlementaires en Europe relayait à l’époque les revendications d’une partie de la « société civile » tunisienne et en particulier de RAID-ATTAC-CADTM Tunisie.

    Elle conclut en dénonçant l’hypocrisie des créanciers qui, au lendemain de la chute de Ben Ali, avaient promis de verser 20 milliards d’euros d’aide à la Tunisie. Où est passé cet argent ? A t-il bien été versé ? En réalité, les créanciers n’ont pas tenu leurs promesses à l’image du gouvernement français qui avait promis de convertir une partie de ses créances en projets d’investissement mais qui n’a toujours rien fait. Pire, ces créanciers ont alourdi le poids de la dette en octroyant des prêts (et non des dons) qui ont servi à rembourser les anciennes dettes odieuses de Ben Ali.

    Salem Ayari (Union des diplômés-chômeurs (UDC)

    Salem Ayari (Secrétaire général de l’Union des diplômés chômeurs), a rappelé la situation de milliers de diplômés qui se retrouvent au chômage pendant des années, malgré le niveau de leur formation. La situation de ces diplômés est, en effet, liée directement aux choix politiques qui visent à diminuer les investissements publics dans les secteurs fournissant des emplois stables.
    Traînés de stages en formations sous-payées, les diplômés tunisiens se retrouvent marginalisés et privés de stabilité. Il souligne que son organisation s’impliquera activement dans le campagne pour un audit.

    Renaud Vivien (CADTM-Belgique)

    Renaud Vivien, co-secrétaire général du CADTM Belgique, est intervenu pour partager son expérience comme membre de la Commission d’audit de la dette grecque qui a été mise en place par l’ex-présidente du Parlement grec en avril 2015 |2|.
    Après avoir rappelé les causes principales de la dette grecque avant l’imposition du premier programme d’austérité par les créanciers en 2010, il a souligné les conséquences dramatiques de l’austérité et du remboursement de la dette cinq années plus tard : le PIB a chuté de 25%, 605 établissements scolaires ont été fermés, le chômage a explosé et... la dette publique est passée 113% en 2009 à 175 % en 2015.

    Il a ensuite rappelé que les audits de la dette sont des armes stratégique entre les mains des débiteurs à condition d’y associer la population. L’audit permet, en effet, de renverser le rapport de force politique.
    Grâce aux résultats de l’audit, nous pouvons dire aux créanciers : « Je n’appliquerai pas vos conditions car je n’ai pas à rembourser votre dette. J’apporte la preuve que la dette que vous me réclamez est illégale, illégitime, odieuse la dette est insoutenable pour le population ».

    Il a conclu en soulignant des exemples récents de non-paiement de la dette comme l’Islande (pays de seulement 320 000 habitants) qui a remis en cause le paiement de sa dette illégitime malgré le chantage des créanciers qui a inscrit l’Islande sur la liste noire des organisations terroristes et lui ont fait un procès. Procès que ces créanciers ont perdu puisque le Tribunal saisi a confirmé qu’il n’existait pas d’obligation pour un État de rembourser les dettes du secteur privé |3|.

    Fathi Chamkhi (Front populaire)

    Fathi Chamkhi (député du Front populaire à l’origine de la proposition de loi pour un audit de la dette tunisienne) est revenu sur la situation tunisienne en soulignant le poids de la dette dans le budget 2016 qui met gravement en danger le développement de la Tunisie.

    Il a illustré à quel point la dette est un instrument de domination néo-coloniale.

    Il a dénoncé les mensonges du gouvernement et des pseudo experts économiques qui osent dire que la dette sert à payer les salaires des travailleurs tunisiens pénalisés par les grèves de l’UGTT.

    Fathi Chamkhi a également dénoncé l’attitude du gouvernement qui la veille (le 18 décembre) a sollicité de la part du FMI un nouveau prêt qui sera assorti comme toujours de mesures anti-sociales |4|.

    Il a conclu son intervention en donnant les grandes lignes de la proposition de loi sur l’audit de la dette tunisienne en voie de finalisation.
    L’audit devrait être réalisé par un comité au sein de l’Assemblée ouvert à la « société civile » qui examinera notamment tous les contrats des prêts depuis juillet 1986, date du premier programme d’ajustement structurel en Tunisie.
    Les rapports de ce Comité seront soumis chaque trimestre à l’Assemblée et les résultats seront présentés à la population tunisienne pour avis et prise de décision.

    Omar Aziki (ATTAC-CADTM Maroc)

    Le secrétaire général d’ATTAC-CADTM Maroc, Omar Aziki a fait le parallèle entre la situation en Tunisie et celle de son pays. Le remboursement de la dette (82 % du PIB) s’y fait là aussi au détriment de l’éducation et de la santé. Les mêmes acteurs y interviennent : FMI, Banque mondiale, Union européenne qui imposent leurs diktats aux pouvoirs publics locaux (avec l’accord tacite de ceux-ci).

    Le FMI, qui réalise au moins trois visites par an au Maroc, impose en échange de nouveaux prêts, une réforme des retraites qui a déjà suscité des mobilisations de masse, sans oublier la suppression ou la diminution de subventions sur des produits de première nécessité (butane, farine, sucre).

    Il conclut que les mouvements sociaux doivent répondre à ces attaques par la réalisation d’audits de la dette au Maroc comme en Tunisie.

    Pour clôturer cette conférence au ton et au contenu combatifs

    Le célèbre discours prononcé par l’ancien président du Burkina Faso Thomas Sankara sur la dette de 1987 |5| a été projeté, suivi d’extraits d’une pièce de théâtre tunisienne en ombres chinoises vulgarisant le système de la dette.

    Cette conférence du 19 décembre n’est qu’un jalon de cette campagne qui va maintenant se poursuivre dans toute la Tunisie. Les portraits resteront affichés jusqu’au 17 janvier ainsi que dans le hall principal du Parlement tunisien.

    Une caravane composée de militant-e-s et de député-e-s se déplacera dans sept villes pour aller à la rencontre de la population pour informer, sensibiliser, convaincre et mobiliser le maximum de personnes pour le soutien à l’audit de la dette.
    Prochaines étapes : Le Kef, Siliana, Sidi Bouzid et Gafsa du 8 au 11 janvier suivies de Kairouan, Sfax et Nabeul du 15 au 17 janvier. Dans chacune de ces villes, une tente sera plantée dans l’artère principale où auront lieu des animations culturelles ainsi que la distribution de manuels sur l’audit et de livres sur la dette de la Tunisie.

    Notes :

    |1| http://cadtm.org/Appel-des-parlementaires-europeens,6560

    |2| Lire le rapport préliminaire de juin 2015 http://cadtm.org/Rapport-preliminaire-de-la
    Lire le deuxième rapport de septembre 2015 http://cadtm.org/Analyse-de-la-legalite-du

    |3| http://cadtm.org/Le-tribunal-de-l-AELE-rejette-les

    |4| http://www.imf.org/external/french/np/sec/pr/2015/pr15574f.htm

    |5| https://www.youtube.com/watch?v=e8PCuwBnhtk

    Article paru le 23 décembre 2015 sur le site du CADTM-International http://cadtm.org/Le-CADTM-International-soutient-la,12751

    Le CADTM, Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde, est un réseau international de lutte pour l’abolition de la dette des pays du Sud, auquel participe l’association tunisienne RAID.
    RAID (Attac et Cadtm en Tunisie) est la doyenne des associations africaines altermondialistes. Après avoir été durement réprimée durant 11 ans, elle est passée à la contre-attaque sociale, depuis le 14 janvier 2011, date de la chute de la dictature. , par CADTM

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36788

     

  • Tunisie : campagne contre la dette (Essf)

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    Fathi Chamkhi : En 5 ans, la Tunisie a doublé sa dette, où est parti l’argent ?

    http://www.webdo.tn/2015/12/19/front-populaire-en-5-ans-la-tunisie-a-double-sa-dette-ou-est-parti-largent/ (19 décembre)

    Selon les déclarations faites par Fathi Chamkhi, député du Front Populaire, au micro de Shems FM, aujourd’hui 19 décembre, entre 2010 et 2015, la Tunisie est passée de 25 milliards de dette à plus de 51 milliards.
    « On emprunte pour l’économie et le développement. Où sont le développement et l’économie ? Le Tunisien est de plus en plus pauvre et le chômage de plus en plus accru. Où sont partis ces milliards que le contribuable tunisien devra rembourser ? »
    Pour répondre à ces questions, le Front Populaire propose de créer une commission qui sous l’égide de l’ARP aura pour tâche de faire la lumière sur la destination de ces fonds.

    Campagne de sensibilisation du Front populaire contre l’endettement : l’audit, la voie du salut !

    http://lapresse.tn/20122015/107915/laudit-la-voie-du-salut.html (20 décembre)

    L’endettement n’a pas de sens s’il ne produit pas de la richesse. Certains crédits obtenus par la Tunisie seraient entourés de suspicion

    « Pour un audit de la dette, c’est à nous que doit revenir notre argent ». Tel était le slogan du colloque portant sur ce thème majeur de ce moment crucial de l’histoire du pays, organisé, hier, dans un hôtel de la place, par le groupe parlementaire du Front populaire.
    Cette campagne de sensibilisation, qui a démarré dans la capitale, va se poursuivre dans plusieurs autres régions. A travers cette action de grande envergure, les organisateurs visent à toucher le public le plus large possible et le gagner à leur cause.

    Ahmed Seddik (Front populaire)

    Le député, à qui revient l’honneur d’ouvrir le bal, commence par préciser que ce mouvement qu’ils viennent d’enclencher n’est qu’une bataille dans une grande guerre.
    Il recourt à ces qualificatifs pour expliquer que l’endettement n’est autre qu’une nouvelle forme de colonialisme qui ne fait que changer de tactique, tout en gardant la même stratégie, celle qui consiste à spolier les richesses des anciennes colonies. « Le néocolonialisme ne fait que remplacer les armées par l’endettement en vue de donner le change, ce procédé lui sert à camoufler la guerre entre la cupidité des riches et les droits des peuples », scande-t-il.

    Imposer la tenue d’un audit de l’ensemble de la dette publique contractée par l’Etat tunisien depuis des décennies, c’est enfoncer le premier clou dans le cercueil de l’endettement, d’après le président du groupe parlementaire du FP. Et pour étayer ses propos, il cite l’exemple de plusieurs pays dont, notamment, l’Equateur et l’Argentine, qui ont emprunté cette voie de l’audit et qui ont réussi avec brio à supprimer une partie assez considérable de leurs dettes respectives.

    Une telle opération est d’autant facile à réaliser que les boîtes d’archives contiennent tous les détails, concernant la manière dont les dettes étaient employées, selon le député Seddik. Et là, il n’épargne ni l’administration locale, ni les créanciers qu’il accuse tous les deux de corruption.

    Il termine son intervention, en soulignant qu’il n’impute pas l’échec du gouvernement à des considérations idéologiques, mais plutôt au manque de courage de sa part à l’égard de ses créanciers qu’il n’ose pas affronter, vraisemblablement, pour préserver des intérêts particuliers.

    Samir Cheffi (UGTT)

    Le secrétaire général adjoint de l’Ugtt, dénonce, quant à lui, les tentatives d’occultation délibérées de la vérité, dans lesquelles il voit des pratiques dictatoriales qui sont censées être révolues depuis le 14 janvier. Néanmoins, il réitère la position de la centrale syndicale à propos de l’endettement : elle ne le refuse pas en tant que principe, mais sous condition qu’il ne porte pas atteinte à la balance des paiements et que la dette soit utilisée dans l’intérêt général. L’endettement n’a pas de sens s’il ne produit pas de la richesse, entonne Cheffi. Mais, ce n’est pas le cas pour la Tunisie, puisque certains crédits obtenus seraient entourés de suspicion, selon lui.

    L’audit, qui est un grand apport à la bonne gouvernance, trace la voie de la lutte d’indépendance en vue de récupérer la souveraineté nationale, fait remarquer le responsable syndicaliste. C’est dans le dessein de responsabiliser le gouvernement à propos de ces questions suprêmes que l’Ugtt a, officiellement, demandé au Premier ministre Habib Essid d’ordonner un audit de la dette. « En aucun cas, les pauvres ne doivent payer pour les gros poissons ! », conclut le syndicaliste avec indignation.

    Après ces interventions politiques et syndicales, place est faite aux invités étrangers qui sont venus apporter leurs témoignages, relativement aux effets désastreux de la dette.

    Marie-Christine Vergiat (eurodéputée)

    Le premier témoignage nous est donné par l’eurodéputée du Front de gauche français, Marie-Christine Vergiat, qui précise qu’« il ne faut pas se tromper de combat, car il ne s’agit pas d’un combat qui oppose le Sud au Nord, mais plutôt les peuples du monde entier aux tenants de l’appauvrissante politique d’endettement ».

    Elle ajoute qu’il ne faut jamais croire aux promesses faites par les créanciers des pays endettés, qui sont fallacieuses, à l’instar de celles de Deauville de 2011, où on a promis des dizaines de milliards de dollars à la Tunisie qui n’en a pas perçu le moindre centime.
    Elle rappelle le combat incessant de son groupe parlementaire au sein du Parlement européen, pour persuader cette instance de convertir le crédit de 300 millions d’euros, accordé à la Tunisie en don, une demande qui a été rejetée.
    La France non plus n’a pas fait mieux, étant donné qu’elle a soumis son acceptation de convertir une partie de la dette de 500 millions à la condition de l’implication des entreprises françaises dans les projets à entreprendre, toujours d’après la députée européenne. « La Tunisie peut largement se passer de l’endettement, si elle récupère ses avoirs gelés qui sont évalués à 38 milliards de dollars, par des experts américains », affirme-t-elle.

    Comme elle est capable de générer de nouvelles ressources financières si elle parvient à supprimer la dette odieuse qui ne peut être identifiée qu’au moyen d’un audit, d’où l’importance et l’urgence d’adopter une telle mesure, d’autant plus que la situation risque de s’aggraver avec les négociations de l’Aleca, qui sont en cours, un projet qui était déjà sur la table, lorsque Ben Ali était encore là, d’après Mme Vergiat.

    Elle nous informe que son groupe parlementaire, qui coordonne son action avec celui du FP, est en train de préparer un rapport intermédiaire dans lequel il entend apporter quelques modifications, concernant l’audit de la dette odieuse de la Tunisie.
    Enfin, la députée se dit être contente de l’engagement de l’Ugtt danse processus.

    Renaud Vivien (Cadtm)

    Continuant sur la même voie, le co-secrétaire général du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (Cadtm) et membre de la Commission pour la vérité sur la dette publique de la Grèce, Renaud Vivien, énumère les causes des désastres de l’endettement qu’il ramène à trois :
    * les taux d’intérêt trop élevés,
    * les cadeaux fiscaux octroyés aux plus riches, qui placent leur argent dans des banques étrangères,
    * l’achat d’armes qui se fait, parfois sans factures.
    Pour lui, l’audit est une arme stratégique qui permet de désarmer les créanciers et leurs pseudo-experts qui essayent de justifier leur politique antisociale, et de renverser donc les rapports de force entre ces derniers et les peuples.

    Et pour démontrer la véracité de ses allégations, il avance l’exemple de l’Equateur qui a refusé de rembourser sa dette, dont il a établi le caractère odieux, suite à un audit, et qui a pu économiser, grâce à ce refus, 7 milliards de dollars qu’il a employés dans l’éducation et la santé, c’est-à-dire qu’il a privilégié la justice sociale aux dépens du soi-disant honneur de payer sa dette.
    La même chose s’est produite en Islande, où le peuple a exprimé, à l’occasion de deux référendums, son refus catégorique de rembourser une dette qui ne lui a aucunement profité et qui est allée dans les poches de ses gouverneurs.
    Et pourtant, aucun de ces deux pays n’a connu de catastrophes sociales, rassure le témoin qui rappelle que les législations des créanciers incriminent la dette odieuse mais que ces textes restent lettre morte et ne sont jamais appliqués.

    Omar Aziki (Attac-Maroc)

    Enfin, le secrétaire général d’Attac Maroc et membre du réseau Cadtm, Omar Aziki, révèle que la dette publique extérieure représente 82% du PIB et dont le remboursement se fait sur le compte de l’éducation et la santé.

    Les principaux créanciers, à savoir la Banque mondiale, l’UE et le FMI, ne cessent de dicter leur diktat à son pays qui accueille, en moyenne, trois commissions par an de cette dernière instance, pour lui imposer un nouveau plan d’ajustement structurel (PAS), dont, notamment, la réforme des retraites qui a mobilisé des milliers de mécontents, qui ont manifesté, tout dernièrement, à Casablanca.

    Le colloque s’est terminé par la projection de deux vidéos :

    * l’une retraçant l’historique de la dette tunisienne, depuis le 19e siècle jusqu’à nos jours,

    * l’autre consiste en un extrait du discours prononcé par l’ex-président du Burkina Fasso, Thomas Sankara, assassiné en 1987, en marge du Sommet de l’Unité africaine,tenu à Adis-Abeba au cours de la même année, où il insiste sur le fait que les origines de la dette sont celles du colonialisme. « Rassurez-vous, ils ne mourront pas si nous ne payons pas la dette, par contre si on le fait, c’est nous qui mourrons ; l’endettement est assimilable aux jeux de casino, alors nos créanciers doivent accepter les règles du jeu quand ils perdent », ironisa l’ex-président burkinabé.

    , par KSIBI Faouzi

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article36751

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