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Révolutions Arabes - Page 230

  • "Depuis l’arrivée de l’EI à Yarmouk, on vit cloîtrés" (Afps)

     

    Dans le camp de Yarmouk, près de Damas, de violents combats ont éclaté entre des groupes armés palestiniens et les jihadistes de l’organisation de l’État islamique qui ont pénétré dans la zone mercredi. Une situation qui paralyse un peu plus encore les habitants qui vivent depuis des mois dans des conditions humanitaires désastreuses.

    Les jihadistes sont parvenus à s’emparer mercredi d’une grande partie du camp de réfugiés palestiniens. Des groupes armés palestiniens, dont celui d’Aknaf Beit al-Maqdess proche du mouvement islamiste Hamas, ont alors lancé une contre-offensive contre l’organisation jihadiste et réussi à reprendre certains secteurs du camp, a indiqué Anouar Abdelhadi, un représentant de l’OLP à Damas cité par l’AFP.

    Selon lui, six personnes ont été tuées et 17 blessées dans ces affrontements. Yarmouk est assiégé depuis plusieurs mois par les forces du régime syrien qui essaye de chasser les groupes rebelles du camp. Ils sont 18 000 à souffrir de pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.

    "Personne n’ose plus distribuer les aides"

    Ahmed est un réfugié palestinien de Yarmouk.

    "Les conditions de vie étaient déjà difficiles dans les camps depuis plusieurs mois, mais là c’est intenable. Il y a des tirs et des snipers partout, je n’ai pas osé mettre le nez dehors depuis deux jours. Pour s’approvisionner en eau, nous avons l’habitude de remplir des jerricanes dans des puits dans certains quartiers du camp mais ces endroits sont devenus trop dangereux. Mercredi, un ami photographe, Jamal Abou Khalifé, a été tué alors qu’il couvrait ces combats. C’est désolant, il était jeune et plein d’espoir."

    "Le seul hôpital qui était tenu par les volontaires du Croissant-Rouge a été évacué mercredi [Selon certaines sources, il serait dans une zone désormais contrôlée par les jihadistes de l’organisation État islamique] car il a été touché par des tirs d’obus.

    La distribution des denrées alimentaires est également interrompue. Des ONG ont fait parvenir des aides à l’intérieur du camp hier mais personne n’a osé les distribuer car le point de distribution est situé dans la rue de la Palestine où les combats ont lieu aujourd’hui."

    "C’est vraiment dommage parce la situation commençait à s’améliorer ces dernières semaines et les aides de l’ONU étaient distribuées trois fois par semaine depuis le 5 mars [les autorités syriennes avaient interrompu l’acheminement de l’aide humanitaire en décembre 2014 en raison d’affrontements entre des factions palestiniennes proches du régime et des groupes d’insurgés retranchés dans le camp, notamment des combattants du groupe jihadiste Jabhat al-Nosra, ndlr]."

    Omar K. est secouriste. Il travaille dans un dispensaire improvisé depuis le début des combats. Dans ce centre médical, trois personnes sont mortes sous ses yeux.

    Personne ici ne souhaite que les jihadistes de l’EI prennent le contrôle du camp. C’est vrai que des formations islamistes comme de Jabat al-Nosra sont présentes depuis plusieurs mois ici, mais ils ne persécutent pas les gens comme le fait l’organisation de l’EI ailleurs. Par exemple, ils n’ont pas interdit la vente de tabac. En revanche, ils sont inflexibles avec le blasphème [en janvier 2015, l’organisation Jabat al-Nosra avait exécuté un jeune accusé de blasphème].

    Les combats ont lieu un peu partout dans le camp mais les jihadistes de l’EI contrôlent déjà toute la zone ouest au niveau de la rue Loubya ainsi que la zone est. Ils ont aussi coupé les accès vers les quartiers de Yelda et Babila jouxtant le camp à l’ouest, et où les habitants se rendent régulièrement pour acheter de la nourriture. Si ces combats continuent, on court vers une véritable catastrophe quand les habitants auront épuisé leurs stocks de nourriture.

    France 24, vendredi 3 avril 2015

    http://www.france-palestine.org/Depuis-l-arrivee-de-l-EI-a-Yarmouk-on-vit-cloitres

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150402-syrie-yarmouk-camp-palestiniens-damas-etat-islamique/

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/malgre-une-incursion-mediatique-a-yarmouk-daech-ne-menace-pas-damas_1667805.html

    http://www.aljazeera.com/news/2015/04/isil-enters-yarmouk-refugee-camp-syria-capital-150403124537528.html

    Commentaire: Il en ressort que chassés un temps par les rebelles (dont le Hamas) ils sont revenus.

     

  • Le 1er festival Ciné-Palestine (Ujfp)

    *

    La première édition du Festival Ciné-Palestine (FCP) est prévue du 29 mai au 7 juin 2015, à Paris et dans le département de la Seine-Saint-Denis. Il s’agit d’une première du genre en France, par l’ampleur du projet, dédié avant tout à l’aspect culturel et à la diversité des formes d’expression cinématographique palestinienne.

    En proposant une programmation de qualité et en développant un important travail de communication, ce Festival entend promouvoir la richesse de l’œuvre cinématographique palestinienne et soutenir une nouvelle génération d’artistes qui fait preuve d’une créativité foisonnante.

    Le Festival Ciné-Palestine est piloté et mis en œuvre par le comité d’organisation, émanation de l’association éponyme, en partenariat avec l’association de l’Autre Journal.

    http://festivalpalestine.paris/le-festival/

    http://www.ujfp.org/

  • Tunisie : la dette, un instrument de domination néocoloniale (Essf)

    En Tunisie, nous sommes accablés par cette plaie qu’est la dette. On a fait une révolution, mais la dette est toujours là.

    Aujourd’hui la Tunisie est en crise et dans l’impasse. Elle est en quelque sorte coincée par deux intégrismes : l’intégrisme religieux, et l’intégrisme du néolibéralisme qui a fait tant de de mal au peuple tunisien, qui l’a saignée à blanc, notamment à cause de la dette. La dette est un outil de pillage, mais c’est aussi un outil de domination politique. A travers la dette, les multinationales et les Etats impérialistes imposent un régime néocolonial. Ils remettent en cause notre souveraineté nationale et nous empêchent d’avancer vers l’émancipation sociale.

    A en juger par le mécontentement actuel, la rage qui existe dans le cœur des Tunsien-ne-s, on est en droit de se demander si nous n’allons pas vers une seconde révolution.

    En ce moment, il y a par exemple un mouvement de grève très important des enseignants du second degré. Ils sont 90 000 et ont fait une série de grèves de 48 heures, et ils ont ensuite refusé de faire passer les examens trimestriels. La dernière Commission administrative de leur syndicat UGTT a décidé d’appeler à boycotter également les examens du troisième trimestre, ainsi que les examens nationaux si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. J’ai cité ce mouvement social pour montrer combien les Tunisiens aspirent au changement. Il s’agit d’un désir énorme qu’ils ont exprimé à plusieurs reprises. Mais la dictature de la dette est là. L’économie et la société tunisienne ont été restructurées de façon à rendre le pays adict à la dette. Ce système qui nous a été imposé nous a fait beaucoup de mal, il a causé beaucoup de ravages sociaux.


    Il nous a été imposé par l’Union européenne qui impose sa dictature.

    La Commission européenne décide à la place des Tunisien-ne-s : la Commission donne ses ordres et le gouvernement les exécute. Le gouvernement actuel ne fait que gérer les affaires courantes :
    La Commission européenne ne se cache même plus lorsqu’elle donne des ordres au gouvernement tunisien, en se moquant royalement de l’expression démocratique des citoyens tunisiens.
    Le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement sont autant d’instruments de domination. Ils disent tous dans leurs discours qu’ils sont pour l’aide, les réformes, leur désir de faciliter la transition démocratique. Mais ils sont les premiers à leur barrer la route.

    Nous menons la bataille contre la dette depuis le départ du dictateur.

    Nous disons aux Tunisiens que Ben Ali n’était qu’un paravent qui cachait la vraie dictature.
    Aujourd’hui, avec ses 15 députés, le Front populaire continue cette lutte, et l’opinion publique, les classes laborieuses et la jeunesse s’approprient cette question.

    A l’image de la Grèce et peut-être un peu plus encore car nous subissons cette dictature néolibérale de la dette depuis 29 ans.

    La Tunisie est aujourd’hui à la croisée des chemins :


    - ou bien ce sera l’impasse, et tous le dangers comme on l’a vu avec le terrible attentat terroriste du 18 mars dernier,
    - ou bien ce sera l’alternative, en avançant dans ce changement que veut la grande majorité des Tunsien-ne-s.


    Et nous sommes déterminés à faire triompher cette deuxième voie, comme l’étions face à la dictature de Ben Ali. Nous sommes décidés à ôter de notre route tous les barrages qui l’obstruent, en commençant par la dictature que nous impose la Commission européenne.

     

    CHAMKHI Fathi  26 mars 2015

     

    * Fathi est député du Front populaire, militant de la LGO, et animateur de RAID (Attac et Cadtm en Tunisie).
    Propos transcrits par Dominique Lerouge

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34632

  • Nouveautés sur AFPS Rennes

    • Qui a dit ?...

       

      La situation au Proche-Orient est suffisamment catastrophique pour provoquer des prises de positions courageuses ! Nous nous demandions où étaient passés les grands intellectuels engagés, capables de prendre des positions vigoureuses, même à contre-courant... Et voilà qu’il nous tombe un ministre, qui remonte ses manches et montre enfin la voie ! Quoi... Vous rêvez ? Vous avez la berlue ? Jugez-en ! Qui a dit : « Et ils voudraient que l’Histoire ne puisse pas exister avant eux ni en dehors d’eux. (...)

       

    • Non à l’arbitraire militaire qui frappe Salah Hamouri : écrivez aux députés et sénateurs d’Ille et Vilaine !

      2 avril

       

      Écrivez aux députés et aux sénateurs d’Ille et Vilaine pour qu’ils interviennent auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius : Salah Hamouri ne doit plus être victime de l’arbitraire de la soldatesque israélienne ! Inspirez-vous du modèle de lettre ci joint pour écrire à vos élus ! Liste des parlementaires du département (députés et sénateurs) : Thierry Benoït : tbenoit@assemblee-nationale.fr Marie-Anne Chapdelaine : (...)


    • Salah Hamouri, interdit d’étudier, victime de l’arbitraire militaire

      2 avril

       

      Déclaration du Bureau National de l’Association France-Palestine Solidarité Salah Hamouri, pour qui nous nous sommes battus au long de ses si longues années de détention, vient de recevoir un « ordre militaire » lui interdisant, pour raisons de sécurité et pour une durée de six mois, d’entrer en Cisjordanie. Sans donner le moindre indice, le commandant militaire évoque de « sérieux doutes pour la sécurité de l’Etat et des citoyens » à l’appui de sa décision. Ainsi pour protéger les citoyens israéliens, (...)


    • Interpellez les parlementaires d’Ille et Vilaine pour la libération de Khalida Jarrar !

      2 avril

      Écrivez aux députés et aux sénateurs du département pour qu’ils interviennent auprès du Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius : il faut qu’il exige de l’occupant israélien la libération de Khalida Jarrar ! Nous vous proposons d’utiliser le modèle de lettre ci-joint pour faciliter votre démarche ! Liste des parlementaires du département (députés et sénateurs) : Thierry Benoït : tbenoit@assemblee-nationale.fr Marie-Anne Chapdelaine : machapdelaine@gmail.com Dominique De Legge : (...)


    • Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne, enlevée ce matin par l’armée d’occupation israélienne

      2 avril

      Très tôt ce matin, jeudi 2 Avril, plus de 60 soldats de l’occupation israéliennes ont attaqué la maison de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar, une dirigeante de la gauche palestinienne et féministe. Elle a été brutalement arrêtée, l’armée est rentrée chez elle à coups de pied dans la porte d’entrée et tenant son mari dans une chambre séparée. Très tôt ce matin, jeudi 2 avril, plus de soixante soldats de l’occupation israélienne ont attaqué la maison de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar, (...)


    • Yarmouk aux mains de l’Etat islamique

      1er avril

      Pris en étau entre le régime Assad et les combattants djihadistes des réseaux Al-Nosra et Daech, les réfugiés du camp de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas, vivent l’enfer. Ce mercredi, la nouvelle est tombée, diffusée par les autorités palestiniennes, que le camp aurait été pris par les combattants de l’Etat islamique. Depuis quelques semaines, la rumeur circulait quant au basculement de djihadistes d’al-Nosra dans les rangs de l’EI. Yarmouk était le plus grand camp de réfugiés palestiniens de (...)


    • Syrie : l’Etat islamique envahit le camp de Yarmouk, proche de Damas

      1er avril

      Les combattants de l’Etat islamique contrôlent le camp palestinien de Yarmouk, près de Damas, du moins en grande partie. L’offensive s’est déroulée mercredi 1er avril au matin et, selon plusieurs sources, les jihadistes ont pris position dans plusieurs des principales artères de ce camp situé à moins de huit kilomètres du centre de Damas. Jamais depuis l’émergence de l’organisation Etat islamique en 2013, celle-ci ne s’était autant approchée, les armes à la main, du centre de Damas. L’offensive a été (...)


    • La Palestine devient le 123e membre de la Cour pénale internationale

      1er avril

      La Palestine compte désormais officiellement parmi les 123 Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI). Mais l’Autorité palestinienne ne déposera pas, du moins dans l’immédiat, de « plainte » visant la colonisation israélienne, comme l’avait annoncé début mars le ministre des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. « Nous ne cherchons pas la vengeance, mais la justice », a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’Institut des sciences sociales (ISS) de La Haye, aux Pays-Bas, la veille de la cérémonie (...)

     

  • SAHARA OCCIDENTAL : samedi 4 avril Paris (Afriques en lutte)

    POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES ET L’EXTENSION DU MANDAT DE LA MISSION DE L’ONU AU RESPECT DES DROITS DE L’HOMME

    Le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté le 29 avril 2014 une résolution prolongeant d’une année le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Mais sans étendre ce mandat à la surveillance des droits de l’homme et sans décider la mise en œuvre du référendum d’autodétermination.

    Depuis, les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés se sont encore aggravées.

    Les manifestations, toujours pacifiques, pour le droit à l’autodétermination sont violemment réprimées. De nombreux militants sahraouis arrêtés sont condamnés au cours de procès inéquitables. La pratique de la torture et des traitements inhumains perdure. Les libertés d’expression, d’association, d’information et de manifestation ne sont toujours pas respectées. Des délégations d’observateurs étrangers et des journalistes sont régulièrement expulsés. Les 22 militants sahraouis du groupe de Gdeim Izik condamnés le 17 février 2013 à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité) par un tribunal militaire sont toujours détenus, leur recours en cassation déposé il y a deux ans n’ayant pas eu de suite à ce jour.

    Au mépris du droit international, le Maroc poursuit l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental : accord de pêche avec l’Union européenne, autorisation de prospection pétrolière à des firmes multinationales (par exemple Kosmos Energy).

    Le soutien apporté par le gouvernement français au pouvoir marocain malgré ses violations permanentes des droits de l’homme constitue un des principaux obstacles à la solution du conflit. Le peuple sahraoui n’en peut plus de vivre en exil ou sous occupation marocaine. 40 ans, ça suffit ! Il aspire à recouvrer sa souveraineté sur son territoire. Le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France est membre permanent, devrait adopter fin avril une résolution sur le Sahara occidental. Dans cette perspective, les associations sahraouies (ASF, ACSF), de soutien à la cause sahraouie et des droits de l’homme regroupées dans la Plateforme Sahara occidental appellent à

    UN RASSEMBLEMENT SAMEDI 4 AVRIL À 15H PLACE DU TROCADERO suivi d’une manifestation jusqu’à l’Ambassade du Maroc Paris 16ème

    pour demander que la résolution des Nations unies sur le Sahara occidental se prononce pour :


    - la libération des prisonniers politique sahraouis
    - la mise en œuvre rapide du référendum d’autodétermination
    - l’extension du mandat de la Minurso aux droits de l’homme
    - l’interdiction de la prospection et de l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental

    Dans une "Lettre ouverte" adressée au président de la République avec d’autres associations, la Plateforme pour la solidarité avec le peuple sahraoui demande au gouvernement français de s’engager dans ce sens aux Nations unies. Paris le 30 mars 2015

    Contact : plateformeso@gmail.com 3 avril 2015

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-du-nord/republique-sahraouie/article/sahara-occidental-pour-la

     

  • « Antiraciste, anticolonialiste, un point c’est tout ! » (Afps)

     

    Dans un article publié ce mercredi 1er avril sous le titre « Le Capitole interdit la réunion du NPA », « La Dépêche du Midi » a indiqué à propos de Bernard Cholet qu’il faisait partie d’un groupe de militants condamnés pour « discrimination et incitation à la haine raciale ». Cette information est erronée, et nous présentons nos sincères excuses à M. Cholet. Dans le texte publié ci-dessous, Bernard Cholet a souhaité rappeler les raisons militantes qui l’ont conduit devant la justice, et la relaxe dont il a bénéficié.

    La Dépêche du Midi, jeudi 2 avril 2015

    « Je me suis retrouvé subrepticement dans les colonnes de « La Dépêche du Midi » 1er avril victime d’accusations diffamatoires qui portent atteinte à mon intégrité personnelle et à mon honneur, et qui ne respectent pas la chose jugée. À la suite d’une plainte d’une officine de l’extrême droite pro-israélienne, j’ai en effet été inculpé avec deux camarades pour une action Boycott Désinvestissement Sanctions (comme nous en réalisons des centaines partout en France et dans le monde depuis 2010) dans une grande surface pour appeler les consommateurs au boycott des produits exportés illégalement par Israël, boycott international destiné à faire cesser l’impunité de cet Etat pour qu’il respecte enfin le droit international. Après quatre ans de procédures judiciaires, j’ai été relaxé par deux fois par des tribunaux indépendants qui m’ont donc jugé innocent. Mieux encore, contrairement à ce qui a été publié par « La Dépêche du Midi » et diffusé dans un communiqué de la mairie de Toulouse, aucune condamnation pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » n’a été prononcée contre des militants dans le cadre d’actions BDS. La cour d’appel de Paris — après avoir considéré comme légal le droit à l’appel au boycott émanant de la société civile — sera sur le sujet encore plus précis : « la critique pacifique de la politique d’un État relevant du libre jeu du débat politique se trouve au cœur même de la notion de société démocratique ». Le manque de sérieux dans la vérification des sources autant pour le journaliste que pour le Maire est inacceptable et grave de conséquences.

    Enfin et pour que les choses soient claires, le conflit israélo-palestinien n’est nullement un conflit religieux. L’appel au boycott n’a rien à voir avec la religion juive mais avec la politique d’un État qui pratique la colonisation et la discrimination. Alors oui, militant depuis toujours contre le racisme, contre l’antisémitisme et contre l’islamophobie, militant anticolonialiste. Pas plus, pas moins. Et soyez persuadés qu’ils ne nous feront pas taire ».

    http://www.france-palestine.org/Antiraciste-anticolonialiste-un-point-c-est-tout

  • Khalida Jarrar doit être libérée (Afps)

     

    Communiqué de l’AFPS, jeudi 2 avril 2015

    La députée palestinienne Khalida Jarrar vient d’être arrêtée cette nuit par les forces d’occupation israéliennes à son domicile de Ramallah, c’est à dire en « zone A » d’après les accords d’Oslo. Zone théoriquement sous contrôle exclusif palestinien, mais Israël en toute arrogance ne s’encombre pas de ses « détails » qu’il viole régulièrement. Son domicile a été saccagé, ses deux ordinateurs ainsi que son téléphone portable lui ont été confisqués.

    La députée membre de la direction du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), l’une des composantes historiques de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) avait déjà reçu, en septembre 2014 un ordre militaire israélien pour quitter Ramallah et s’« exiler » pour six mois à Jéricho, autre ville palestinienne située en « zone A ». Le motif invoqué à l’époque par les israéliens pour justifier cet absurde ordre militaire est que Madame Jarrar « met en danger la sécurité de la région ».

    Khalida Jarrar qui avait refusé de signer cet ordre arbitraire avait fini par obtenir gain de cause après s’être réfugiée pendant plusieurs jours dans une tente devant le siège du Conseil législatif palestinien, au sein duquel elle est en charge du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes . Elle avait été alors soutenue par de très nombreuses organisations des droits de l’Homme en Palestine et dans le monde.

    Une trentaine de députés palestiniens se trouvent dans les geôles israéliennes, dont certains en détention administrative, c’est à dire sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. L’arbitraire total est conforté par le silence de la communauté internationale même lorsque les personnes visées sont des dirigeants de premier plan. Ainsi les soldats de l’occupation ont pu tuer en toute impunité un ministre, Ziad Abu Ein. C’était le10 Décembre 2014, il manifestait pacifiquement contre l’expropriation des terres palestiniennes en faveur de l’extension de colonies à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.

    Ces crimes et cette répression au quotidien sont condamnables et moralement inacceptables. Il est nécessaire et urgent d’y mettre fin. La France doit l’exiger fermement des Israéliens en des termes autrement plus directs que ceux utilisés par le porte-parole du Quai d’Orsay lorsqu’il avait été questionné sur les circonstances de la mort du ministre Ziad Abu Ein. Tout en se refusant de nommer les auteurs des « violences qui ont conduit à la mort du Ministre », il s’était borné à appeler les « autorités israéliennes à faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », tout en relevant que le « ministre de la défense d’Israël a annoncé qu’une enquête était en cours ». Le résultat est celui qu’on pouvait attendre d’une telle « enquête » : l’assassin du ministre n’a jamais été inquiété.

    Le Ministère des Affaires étrangères doit en tirer la conclusion qui s’impose en exigeant aujourd’hui la libération immédiate de Khalida Jarrar.

    La France et l’UE doivent mettre en œuvre les quarante recommandations extrêmement précises du tout dernier rapport des chefs de mission en poste à Jérusalem et Ramallah sur la situation à Jérusalem.

    Le Bureau national

    http://www.france-palestine.org/Khalida-Jarrar-doit-etre-liberee

  • Traquenards et calomnies contre les dissidents au Maroc (Orient 21)

    http://www.jeuneafrique.com/photos/AFP/1300/photo_1300469313121-1-0.jpg

     

    Sexe, drogue, argent et vidéo

     

    Une longue série d’affaires a touché des personnalités et des activistes qui ont pris part ou soutenu le mouvement du 20-Février, des islamistes Al-Adl wal-Ihsane aux membres d’associations laïques. Scandale sexuel, financier ou de drogue : à chacun un « crime » adapté touchant un tabou de son idéologie pour le discréditer et porter atteinte à la version marocaine du Printemps arabe.

    Le 17 mars, Hicham Mansouri, journaliste et activiste de l’Association marocaine du journalisme d’investigation (AMJI) est arrêté par une dizaine de policiers en civil. La porte de son appartement est violemment défoncée. Il est battu sur le visage et la tête, déshabillé et traîné dehors, cachant difficilement ses parties intimes avec une petite serviette. Quelques jours plus tard la wilaya de police de Rabat publie un communiqué — chose rare en soi — l’accusant, entre autres, de tenir un local destiné à la prostitution1.

    Quelques jours plus tôt, Mustapha Arriq, haut responsable de l’association islamiste la plus puissante du Maroc, Al-Adl wal-Ihsane (AWI), est arrêté à Casablanca pour «  relation extraconjugale  ». Ce sont les derniers faits d’une longue série de harcèlements qui a visé les islamistes d’AWI mais aussi des personnalités et des activistes qui ont participé ou soutenu le mouvement du 20-Février.

    Dans la région Mena (Middle East and North Africa) — et avec le déclenchement du Printemps arabe et le renforcement relatif du contrôle social sur l’État, grâce notamment au rôle des nouveaux médias et de la presse électronique — certains groupes économiques et/ou politiques (parfois indépendants de l’État mais favorables au régime politique en place) recourent de plus en plus à des méthodes détournées pour étouffer l’opposition en sapant sa crédibilité et sa popularité au sein de la société.

    Ainsi au Maroc, des «  sites d’information  » avec d’importants moyens financiers — mais dont la source est inconnue — se spécialisent dans les attaques contre les associations, personnalités ou groupes politiques qui sont considérés comme des dissidents.

    Plusieurs thèmes de propagande sont employés pour faire tort à la réputation et à l’honneur des opposants, que ceux-ci agissent sur le plan politique ou dans les domaines civiques comme celui des droits humains. Nous nous limiterons dans cet article à traiter de trois d’entre eux : le sexe hors mariage, le trafic de drogue et l’argent en provenance de l’étranger.

    Islamistes : le sexe interdit

    Les premières victimes du «  sexe interdit  » sont les islamistes critiques du système. De fait, ce courant d’opinion trouve ses soutiens principaux dans les secteurs sociaux conservateurs qui accordent habituellement une grande importance à la morale religieuse. Il n’y a donc pas de meilleur moyen pour ternir son image dans la société et montrer sa prétendue hypocrisie qu’en étalant publiquement des photos ou des vidéos mettant en scène des membres connus d’une organisation d’opposition dans des positions choquantes pour la pudeur publique. Les cas d’attaque concernant Al-Adl wal-Ihsane (AWI), par exemple, se sont multipliés durant les dernières années. Ainsi Nadia Yassine, la femme la plus populaire au sein de l’organisation, fut victime de ce thème de propagande en plein Printemps arabe. Une vidéo circule très largement sur le net : on la voit marcher aux cotés d’un homme à Athènes, des commentaires et des prises d’angle suggérant qu’il s’agit de son amant.

    Généralement le produit photographique ou vidéo est tout d’abord publié sur l’un des «  sites d’information  » susmentionnés ou directement sur YouTube. Puis, vu l’intérêt qu’il provoque immanquablement dans le grand public, il est repris dans la presse en ligne ordinaire, ou du moins des articles sont rédigés à ce propos par la presse plus professionnelle2. L’affaire se propage rapidement avant que les victimes ne puissent réagir. Elle devient un thème de discussion sur les réseaux sociaux et dans les cafés de Casablanca, de Rabat et même des villages les plus reculés. Le mal est ainsi fait et les démentis des victimes n’y peuvent rien. Cela peut briser la carrière d’un opposant. Ainsi de la pasionaria d’Al-Adl wal-Ihsane qui s’est retirée de la scène politique depuis cette agression contre elle et sa famille.

    L’un des cas les plus récents a eu lieu en août 2014 à Khémisset, à 60 kilomètres à l’est de Rabat, contre un membre de la même association et sa prétendue compagne illégitime. Il s’agit d’une personnalité locale connue pour ses engagements religieux et politiques. C’est un cas très grave car la vidéo publiée montre non seulement les victimes à moitié nues, mais aussi les visages de ceux qui sont présentés comme les ayant pris en flagrant délit d’adultère. Il s’agit donc d’un nouveau degré, jamais atteint auparavant, dans les méthodes de ces groupes occultes qui font du combat contre l’opposition leur raison d’être. Avec cette vidéo, l’objectif est de menacer de revendiquer dorénavant «  officiellement  » les attaques contre les dissidents comme une lutte contre l’immoralité des opposants comme dans certains pays comme la Russie et le Zimbabwe.

    «  Consommation et trafic de drogue  » pour les jeunes activistes

    Le trafic de drogue et d’autres trafics sont un thème favori de propagande contre les jeunes du mouvement du 20-Février qui déclencha en 2011 les grandes démonstrations de rue en faveur de la démocratie. Ainsi, en décembre 2012, Driss Boutarda, marchand ambulant, comédien populaire et animateur du Théâtre des opprimés, Al-Masrah al-Mahgour et Mounir Raddaoui se moquent des hautes personnalités de l’État dans un sketch improvisé joué en plein air à Rabat. Quarante-huit heures plus tard, Boutarda est arrêté pour consommation et trafic de drogue. Il est très rapidement condamné à un an de prison3. Avant son arrestation on lui a proposé, selon son témoignage à la presse, de lui trouver un travail qui assurerait un revenu sûr en échange de l’arrêt de ses activités protestataires. La principale association des droits humains au Maroc, l’association marocaine des droits de l’homme (AMDH) le défend en tant que détenu d’opinion.

    Raddaoui possède une entreprise spécialisée dans le commerce des portables à Kénitra. Il est accusé de contrebande. Tout son stock est illégalement confisqué, ainsi que sa voiture. Selon lui ses pertes immédiates se chiffrent à 100 000 dollars (plus de 91 000 euros). Il y a aussi le cas du célèbre chanteur contestataire Mouad El Houad — connu sous le nom d’Al-Haqd. Arrêté devant le stade de football de Casablanca en mai 2014 pour trafic de billets d’entrée, il sera condamné à quatre mois de prison ferme pour ébriété sur la voie publique et insulte à la police. Al-Haqd, qui est âgé de 27 ans, a déjà effectué plusieurs séjours en prison sous différents prétextes car il critique très directement dans ses chansons de hautes personnalités de l’État.

    «  Servir les agendas étrangers  »

    Si le sexe est quasiment réservé aux islamistes et aux militants des groupes conservateurs en général et la drogue aux jeunes activistes du Printemps arabe, l’argent semble l’argument massue contre les organisations qui s’inspirent des idéologies de gauche. Car la gauche étant connue pour sa défense, du moins sur le plan discursif, des valeurs d’égalité, de justice sociale et de transparence financière, ce thème de propagande semble lui convenir à merveille.

    Ainsi les médias mentionnés au début de cet article concentrent-ils leurs attaques sur les associations de défense des droits humains les plus critiques vis-à-vis du régime. Elles sont accusées de recevoir de l’argent de l’étranger afin de servir les agendas des puissances occidentales ou de pays hostiles au Maroc. À partir de mi-juillet 2014, cette accusation devient officielle. Le ministre de l’intérieur déclare que des associations de la société civile reçoivent de l’argent de l’étranger pour servir «  des agendas étrangers  » et que leurs activités représentent un obstacle à une lutte efficace contre le terrorisme. Dès lors, des dizaines d’activités organisées par les associations en ligne de mire sont interdites. Les sections locales qui renouvellent leurs bureaux ne sont pas reconnues par les autorités. Même des fondations étrangères sont touchées par la vague des interdictions. Ainsi le ministre de l’intérieur interdit le 24 janvier une conférence internationale organisée par la prestigieuse fondation allemande Friedrich Naumann Stiftung alors que son collègue le ministre de la communication avait répondu positivement à l’invitation de la fondation à présider sa séance d’ouverture. Les mêmes médias montrent du doigt l’argent étranger et sa soit-disant dilapidation par des organisations étrangères qui osent collaborer avec les dissidents marocains.

    Quand on regarde de plus près le profil des victimes de la campagne répressive, on se rend compte qu’elles ont toutes joué un rôle fondamental dans le soutien logistique et politique au Mouvement du 20-Février. S’agit-il de salir ces dissidents, religieux ou laïques, et ces groupes dérangeants de la société civile avant de passer à leur liquidation par mesure administrative  ? La menace de la wilaya de Rabat de retirer à l’AMDH son statut d’association d’utilité publique semble aller dans ce sens : à Rabat, c’est la première organisation à avoir mis ses locaux à la disposition des jeunes du mouvement. La première conférence de presse internationale a eu lieu au sein de son siège central dans la capitale, trois jours avant le déclenchement officiel du Printemps marocain. Depuis la fin de l’été 2014, près de 85 activités de l’AMDH ont été interdites sur l’ensemble du territoire. Et ses responsables sont diffamés quotidiennement dans la presse des services. Le temps de fermer définitivement la parenthèse du Printemps arabe au Maroc est-il venu  ?

    Maâti Monjib   30 mars 2015
  • RASSEMBLEMENT pour Ali Mécili (Ageria Watch)

    http://revolutionsarabes.hautetfort.com/media/01/00/3604699585.jpeg

    À l’initiative de sa famille et de ses amis

     

    dimanche 12 avril 2015 à 14h30

    Cimetière du Père Lachaise – Entrée principale

     

    "J'aurais pu mourir hier sous les balles des soldats de la colonisation, je meurs aujourd'hui sous des balles algériennes dans un pays que l'ironie de l'Histoire a voulu que je connaisse après l'avoir combattu les armes à la main. Je meurs sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie".

    Ces mots ont été écrits par l'avocat Ali Mécili, bien avant son assassinat à Paris le 7 avril 1987 sur ordre du pouvoir algérien. Ces mots nous saisissent par ce qu'ils révèlent de sa clairvoyance et de sa lucidité, lui qui a combattu, avec Hocine Aït-Ahmed, pour la démocratie et le respect des droits de l'Homme.

    Ironie de l'Histoire encore aujourd'hui. Vingt-huit ans après, un juge d’instruction français en vient à prononcer un non lieu pour clore un dossier d'assassinat politique, marqué dès l'origine par la Raison d'Etat et le renvoi en Algérie de l'assassin présumé. Un juge d'instruction français se soumet et reconnaît à un Etat étranger le droit de paralyser l'action judiciaire en France en se fondant sur le refus de coopération internationale de l'Algérie pour justifier un non lieu.

    Ne pouvant accepter une telle décision qui ne pourra qu'encourager d'autres crimes politiques et faire de la France un lieu d'impunité, nous avons fait appel de cette ordonnance de non lieu et demeurons dans l'attente de l'arrêt de la Cour d'appel de Paris.
    C'est pourquoi, le 12 avril prochain, nous devons être encore plus nombreux à rendre hommage à Ali et à montrer notre détermination.
    Oui, Ali est mort à Paris sous des balles algériennes pour avoir aimé l'Algérie, il est mort aussi pour avoir aimé la France des droits de l'Homme et de la démocratie.

    Que justice lui soit un jour rendue dans un pays fidèle à ses valeurs.

    Paris le 31 mars 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/livres/affaire_mecili.htm

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/affaire_mecili/rassemblement_2015.htm

    Voir aussi:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Andr%C3%A9_M%C3%A9cili