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Révolutions Arabes - Page 226

  • Djibouti: la répression continue au Nord (Afriques en lutte)

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    Dans le cadre de la répression, le régime en place à Djibouti multiplie les pressions et les harcèlements à l’encontre des populations nomades des régions du NORD.

    Que reproche-t-on à ces nomades ? Le régime les soupçonne de soutenir les rebelles du FRUD, toujours présents et actifs dans le maquis du NORD. Ainsi ne pouvant éradiquer la rébellion, le régime se tourne vers les populations civiles sans défense qui sont menacées tous les jours par les troupes gouvernementales stationnées dans le NORD. Victime de blocus économique et sanitaire depuis 3 décennies, ces populations sont vulnérables et constituent une proie facile aux forces gouvernementales qui ne se privent pas de leur mener une existence insupportable.

    Dans le passé, les forces gouvernementales avaient empoisonné beaucoup de points d’eau pour obliger les nomades à l’exode vers l’Ethiopie ou ailleurs. A l’approche de l’élection présidentielle de 2016, le régime redouble sa répression et les victimes ne sont autres que des femmes, des enfants et de personnes âgées.

    Les aléas climatiques conjugués à la répression gouvernementale risquent de décimer ces populations nomades car la LDDH a recueilli des informations relatives à plusieurs morts dus au manque des soins et à la précarité surtout dans le district d’Obock.

    La LDDH dénonce et condamne sans réserve le climat de terreur imposé à la frange de population la plus vulnérable du pays.

    Enfin, la LDDH lance un appel solennel à toutes les organisations humanitaires et de défense de droits humains pour en venir à ces populations sinistrées.

    Le Président de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.D.D.H) :

    Omar Ali Ewado

    Tél : +253 77 61 55 49

    E-mail : iwado_lddh@yahoo.fr

    16 avril 2015 par Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)

    http://www.afriquesenlutte.org/afrique-de-l-est/djibouti/article/djibouti-la-repression-continue-au

     

  • Sahara Occidental: plus de 40 blessés dans une manifestation pacifique (El Watan)

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    Plus de 40 personnes ont été blessées mardi suite à une intervention violente des forces d’occupation marocaines contre des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun, a indiqué hier l’Agence de presse sahraouie (SPS).

    «Les manifestants appelaient pacifiquement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la nécessité d’une protection onusienne de la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental», précise la même source. «Les forces marocaines ont mené une violente attaque contre les manifestants à travers les jets des pierres sur les maisons des citoyens sahraouis et la répression pour disperser les manifestants, en particulier dans les quartiers de Hay Matalla et Daddach», indique SPS. Cette manifestation a coïncidé avec la visite d’une délégation du Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme.

    APS le 16.04.15 | 10h00

    http://www.elwatan.com/international/sahara-occidental-plus-de-40-blesses-dans-une-manifestation-pacifique-16-04-2015-292514_112.php

  • Salah Hamouri reçu au Quai d’Orsay (Afps)

     

    A la demande de l’AFPS, Salah Hamouri a été reçu hier au Quai d’Orsay par M. Martin Briens, directeur-adjoint du cabinet du Ministre, et de M. Aurélien Chauvier, en charge de Jérusalem et des Territoires palestiniens. Il était accompagné de Taoufiq Tahani, président de l’association et de Jean-Claude Lefort, coordinateur du Comité de soutien.

    Salah Hamouri a expliqué concrètement les éléments effarants devant lesquels il se trouve, à savoir une interdiction formelle de six mois, signifiée par un ordre militaire totalement arbitraire, d’entrer dans les Territoires au nom de la « sécurité d’Israël » ceci sans aucun élément à lui reprocher et alors que, résident de Jérusalem-Est annexée, il suit des cours de Droit dans une université située à Ramallah, cours qui doivent se terminer en juillet avec son examen pour devenir avocat. Cet « ordre » le prive de cette possibilité et, plus généralement de sa liberté de circulation. Tout ceci après avoir fait 7 ans de prison et alors qu’il reconstruit courageusement sa vie.

    Sa situation a fait l’objet d’un large soutien dans notre pays pour que les autorités françaises n’acceptent pas cette situation et agissent pour que soit purement et simplement levé cet acte illégal et arbitraire inacceptable.

    Accent a notamment été mis sur le fait que Jérusalem-Est est annexée et que cette situation est condamnée et non reconnue par la « communauté internationale », spécialement par le Conseil de sécurité de l’ONU dont notre pays est membre permanent. Il ne s’agit donc, en aucun cas, d’un acte qui relèverait de la souveraineté israélienne mais bien d’un acte totalement inacceptable, illégal et arbitraire.

    Israël a annexé la partie Est de la ville. Quoi qu’en disent les dirigeants israéliens, cette partie de la ville, qui doit devenir capitale de l’Etat palestinien, ne lui appartient pas. Il est exclu qu’il puisse subsister la moindre ambiguïté sur ce point. Salah Hamouri, qui est privé de la dimension palestinienne de sa bi-nationalité du fait de cette annexion, est donc de facto un citoyen uniquement français en droit. Son cas ne peut donc laisser indifférent les autorités françaises placées devant une violation flagrante de la liberté d’expression frappant l’un de nos concitoyens.

    Au terme de l’entretien, qui s’est déroulé dans un climat attentif, engagement a été pris, du côté du Quai, d’agir dans ce sens auprès des autorités israéliennes pour une levée pure et simple de cet « ordre ». Déjà le Consulat général français de Jérusalem s’est activé en ce sens. Ses efforts seront renforcés par une volonté affirmée du ministère.

    Nous entendons pour notre part suivre attentivement l’évolution de la situation et continuer à nous mobiliser et à mobiliser largement pour que le droit l’emporte contre son déni – un déni systématique qui touche d’autres jeunes en plus de Salah.

    Paris, le 16 avril 2015 Taoufiq Tahani et Jean-Claude Lefort

    http://www.france-palestine.org/Salah-Hamouri-recu-au-Quai-d-Orsay

  • Le Collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste dénonce (Le Matin.dz)

    Le collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste Algérie (CNMGS) s’indigne et dénonce l’éminence de nouvelles fracturations hydro-chimiques dans la région d’in Salah, malgré le refus de la population locale mobilisée depuis plus de 100 jours pacifiquement et de façon déterminée et le refus des nombreux militants antigaz de schiste en Algérie.

    En effet, il a été constaté sur le site du KM 35 la présence de quantités importantes de produits chimiques stockées dans des fûts mais aussi dans des sacs, ces derniers pouvant laisser échapper des produits chimiques dans l’atmosphère et, ce faisant, créer une irrémédiable pollution sur l’environnement et les personnes. Il a été également constaté la présence de matériel lourd de fracturation, véhicules, etc.

    Alors que le débat transparent souhaité par la société civile et la communauté scientifique algérienne contre la fracturation hydro-chimique des schistes ainsi que l’appel à moratoire n’ont reçu aucune réponse des pouvoirs publics, nous revoilà, encore une fois, confrontés aux dangers de cette technique sur les ressources hydriques et sur la population.

    Face aux déclarations contradictoires et à tort rassurantes des pouvoirs publics le Collectif national pour un moratoire du gaz de schiste Algérie réitère avec force et détermination l’urgence d’un moratoire et en appelle aux plus hautes instances de notre pays.

    Il est de notre devoir de citoyens de continuer notre mobilisation contre la fracturation hydrochimique des schistes et de rester intransigeants quant au devenir de la gestion de nos ressources naturelles et hydriques afin de préserver l’avenir des générations futures.

    Il est également de notre devoir de soutenir la mobilisation exemplaire d’In Salah et de faire écho à Sahet Essoumoud.


    Nous rappelons que le Collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste Algérie a été créé le 25 février 2015 afin de soutenir l’appel à moratoire adressé par la société civile d’In Salah le 23 février 2015 au Président de la République.
    Notre collectif appelle par ailleurs à la création d’une commission indépendante sur la question des gaz de schistes par fracturation hydraulique et nous demandons à ce que soient rendus publics:


    - Le document validé par l’Assemblée nationale populaire sur la question des gaz de schistes,
    - Le rapport des experts remis par M. Mebtoul au Premier ministre,
    - Et les conclusions qui ont permis à l’Autorité de Régulation des hydrocarbures la validation de l’exploitation des gaz de schistes en Algérie.

    Bien que l’arrêt de l’exploitation des gaz de schistes soit notre préoccupation première au vu de ses diverses conséquences, il n’en demeure pas moins que nous nous inscrivons dans une démarche plus large, celle du développement durable, de l’économie responsable, de la diversification de nos ressources énergétiques et d’une économie plurielle et diverse qui mettrait l’Algérie à l’abri des aléas d’une économie rentière

    Signataires :

    le Collectif national pour un moratoire sur le gaz de schiste Algérie: Alger, Adrar, Timimoum, Metlili, Tamanrasset, Tébessa, Oum El Bouaghi, Bejaia, Tizi-Ouzou, Constantine, Oran, Boumerdès, Batna, Djelfa, Jijel, les représentants de la diaspora (France, Angleterre, Etats-Unis et Canada).Par Le Matin | 15/04/2015 10:42:00

    http://www.lematindz.net/news/17177-le-collectif-national-pour-un-moratoire-sur-le-gaz-de-schiste-denonce.html

  • Syrie, Damas: Solidarité avec Yarmouk, écrasé de tous les côtés… ( Essf)

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    Le camp de Yarmouk, à Damas, est dorénavant sous le contrôle quasi total selon les dernières nouvelles des forces de l’Etat Islamique (EI), après plusieurs semaines d’opérations militaires pour envahir le camp, avec la collaboration de Jabhat al Nusra (filiale d’Al Qaeda en Syrie), et la déclaration de neutralité du mouvement islamiste de Ahrar Sham.

    Des forces militaires, indépendantes du régime et des forces fondamentalistes réactionnaires, composés de combattants palestiniens et syriens, à l’intérieur du camp ont bien tenté de résister militairement face aux assauts de l’EI, mais sans succès. Les affrontements entre ces forces ont conduit à la mort de nombreux martyrs défendant le camp, dont le colonel Khaled Alhasan connu sous le nom d’Abu Oday qui a fait défection de l’Armée de libération de la Palestine, qui est sous la domination du régime Assad, et a commandé ensuite le mouvement des « Hommes Libres de l’ Armée de Libération Palestinienne » dans le camp de Yarmouk.

    Quelques familles palestiniennes Yarmouk ont fui durant les avancées de l’EI vers des quartiers et villages avoisinants comme Tadamon, Yalda et Beit Sahem. Ces familles manquent de tout bien que l’association Jafra a distribué des vivres à ces familles réfugiés.

    Pour rappel, le camp de Yarmouk qui comptait plus de 150 000 personnes avant la révolution, en majorité peuplé des descendants de réfugiés palestiniens de la Nakba de 1948, mais aussi de Syriens et d’autres, a subi un blocus terrible des forces du régime Assad depuis presque deux ans privant la population d’eaux, électricité, nourriture, etc… Plus 200 palestiniens sont d’ailleurs morts de faims à cause de ce blocus.

    D’ailleurs durant les opérations militaires de l’EI pour prendre le contrôle de Yarmouk, le régime Assad a bombardé les populations civiles du camp et continue à le faire à l’heure ou nous écrivons.

    Il ne reste plus qu’environ 18000 personnes dans le camp aujourd’hui.

    Nous devons apporter notre solidarité et soutien total aux populations du camp de Yarmouk, comme à la population syrienne, face à la terreur de l’EI, de Jabhat al Nusra et des autres forces fondamentalistes d’un côté et du régime criminel des Assad et des ses alliés de l’autre.

    Ces forces contre révolutionnaires sont toutes des ennemis des classes populaires syriennes et palestiniennes et pour la réalisation des objectifs de la révolution : démocratie, justice sociale, et égalité.

    7 avril 2015

    Syria Freedom Forever

    * https://syriafreedomforever.wordpress.com/page/2/

    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article34737

  • Yémen: de la révolution confisquée à la guerre américano-saoudienne (Npa)

    À la tête d’une coalition militaire sunnite, le nouveau roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, s’est lancé dans une opération militaire à haut risque au Yémen...


    Àl’heure où les USA et l’Iran semblent parvenir à un accord sur le nucléaire, il veut ainsi réaffirmer le rôle clef de son pays comme gendarme du monde arabe face à l’Iran, accusé de déstabilisation en Syrie et en Irak, et maintenant à sa porte au Yémen, avec la prise de Sanaa par les Houthis et la fuite du président Hadi. Un Yémen qui contrôle le détroit de Bab-el-­Mandeb qui mène au canal de Suez, un passage stratégique sur la route des tankers Asie-Europe, gardé par les flottes américaines et la base française de Djibouti. Un Yémen où se développent Al-Qaïda, et maintenant Daesh.

    2011, le printemps yéménite
    L’opération « Tempête de fermeté » a reçu le soutien de l’impérialisme US, qui ravitaille en vol les avions saoudiens ou égyptiens et organise les frappes de la coalition, mais aussi de la France, à travers notamment le renseignement militaire. Mais la grille de lecture simpliste « sunnites contre chiites » ne doit pas faire oublier que la racine de l’explosion de l’État yéménite plonge surtout dans la manière dont la révolution de 2011 a été confisquée par les élites militaro-tribales qui s’affrontent aujourd’hui pour le pouvoir au Yémen. L’échec d’une transition pilotée par l’axe américano-saoudien.


    En 2011, prenant modèle sur les printemps tunisien et égyptien, la jeunesse yéménite s’empare des places de Sanaa, Taez ou Aden. Elle veut « dégager » Saleh, qui monopolise le pouvoir depuis 32 ans, elle dit « non à la corruption, non aux tribus, non aux militaires », et porte à sa tête une femme, Tawakkul Karman, dans un des pays les plus rétrogrades au monde pour les femmes. Mais la révolution yéménite fut aussi une convergence de forces hétérogènes derrière la jeunesse progressiste et démocratique : les forces d’opposition, dont les Frères musulmans, les forces tribales, les Houthis de Saada, les régionalistes du Sud-Yémen, et jusqu’à certains secteurs de l’armée, jetant dans la rue jusqu’à un million de personnes.


    L’assise sociale de Saleh s’effondre
    En haut, la monopolisation familiale du pouvoir ébranle le fragile équilibre au sein du complexe militaro-tribal qui l’a porté au pouvoir, et lui interdit au sud d’intégrer les élites du parti socialiste yéménite, issues de l’expérience nassérienne de gauche qu’a connue le Sud-Yémen, avant la réunification de 1990. L’agression des anciennes élites religieuses zaydites houthis de Saada au Nord réactive le conflit sunnite-chiite. Ce passage d’un pouvoir militaro-tribal à un pouvoir militaro-familial va même rompre l’alliance de Saleh avec la puissante tribu des Al-Ahmar, qui vertèbre la branche yéménite des Frères musulmans, le parti Al-Islah.
    En bas, les étudiants ne trouvent pas de travail. Les pauvres sont victimes de l’arrêt des subventions des produits essentiels, le gaz, le fuel. Les paysans, comme à Jahachine, sont victimes de l’accaparement des terres par les chefs tribaux. Rien ne bouge, si ce n’est la richesse accumulée par le clan Saleh, qui accapare les postes clefs, à l’armée et dans l’économie.


    Les USA et l’Arabie saoudite essayent d’organiser une « transition pacifique »... qui fit cependant plus de 2 000 morts. Ils s’appuient sur les Frères musulmans de al-Islah et les membres de l’appareil militaire pour négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale où les proches de Saleh gardent beaucoup de places, notamment dans l’appareil militaire, source de futurs affrontements.

    Pour le peuple, rien n’a changé
    En échange de l’impunité et de quelques millions de dollars, Saleh quitte la présidence. Son vice-ministre, Abd Rabo Mansour Hadi, devient président à la suite d’une élection à un candidat, dénoncée par les révolutionnaires. Mais surtout les Houthis au nord et les forces d’opposition indépendantistes du sud sont écartés de ce fragile compromis. 


    Bien plus fondamentalement, rien ne change pour le peuple yéménite, d’autant que la rente pétrolière s’effondre et que le nouveau régime refuse d’en renégocier les termes, comme le dénoncent les manifestations début 2014 contre Total et la France, qui selon Tawakkul Karman « ne paient le pétrole yéménite qu’à 10 % du prix du marché mondial et ne reversent que 21 % de la somme à l’État ». Profitant de l’arrêt des subventions aux produits pétroliers en septembre 2014, qui alimente la colère sociale contre le nouveau pouvoir de Hadi et des Frères musulmans, les Houthis s’emparent facilement de Sanaa, avec la complicité des unités de l’armée de l’air favorables à l’ancien président Saleh, celui-là même qui les bombardait depuis 2004 !


    Les premières victimes des bombardements massifs sont les populations civiles. Contre cette guerre qui oppose différentes fractions du complexe militaro-tribal et qui risque de favoriser le développement d’Al-Qaïda, notre solidarité va à la jeunesse révolutionnaire yéménite et aux associations de la société civile, qui depuis le début refusent un Yémen aux mains des tribus ou des militaires, alliés ou pas, hier ou aujourd’hui, de l’axe Arabie saoudite-USA.

    Frank Cantaloup

  • Non-lieu dans l’affaire Mecili: la cour d’appel de Paris rendra son verdict en juin (Algeria Watch)

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    La cour d’appel de Paris devrait rendre son verdict concernant la confirmation ou l’annulation du non-lieu dans l’affaire Mecili au mois de juin prochain.

    «Nous ne pourrions pas admettre que la cour d’appel de Paris confirme le non-lieu qu’a prononcé le juge d’instruction en novembre dernier. Et contre lequel nous avons fait appel», a déclaré Annie Mécili, veuve de Ali Mecili, assassiné le 7 avril 1987 à Paris.

    Lors de son allocution d’ouverture de la cérémonie de recueillement annuel à la mémoire de son défunt époux, au cimetière du Père Lachaise, Mme Mecili a réaffirmé sa détermination, celle de ses enfants et des camarades de son mari, à «poursuivre l’objectif final qui n’est autre que le rétablissement de la justice» et la fin de l’impunité qui dure depuis 28 ans.

    Elle a exprimé son souhait de voir la justice française se ressaisir en annulant, comme elle l’a fait dans le passé, le non-lieu.

    «Cette année, nous sommes encore plus déterminés à poursuivre notre combat. D’ici juin, nous comptons organiser plusieurs actions pour dénoncer l’impunité», a-t-elle indiqué.

    Ensuite, elle a laissé la parole à son fils Yalhane, qui a lu un dialogue entre son père et Hocine Aït Ahmed, constitué à partir de lettres qu’ils ont échangées entre 1967 et 1987. «Hocine est parmi nous par la pensée et par le cœur. Et d’ailleurs je suis entourée par ses camarades de la direction nationale du FFS, j’en suis très heureuse, de son fils Jugurtha et de son petit-fils.

    Ali et Hocine avaient le souci d’établir la démocratie à la fois en Algérie et au sein du mouvement de l’opposition», a souligné Annie Mécili qui conclut la cérémonie avec un dernier commentaire sur le dialogue entre Aït Ahmed et Mecili : «C’est une vraie leçon de pédagogie politique et nous comprenons pourquoi ces deux compagnons se sont trouvés et ont fait route ensemble, partageant la même humanité, la même intelligence politique et la même ouverture au monde. Et aussi, nous comprenons pourquoi ils faisaient peur au pouvoir algérien.» 
    Ghezlaoui Samir El Watan, 13 avril 2015

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/affaire_mecili/verdict_juin.htm

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Andr%C3%A9_M%C3%A9cili

  • Maspero est mort (Algéria Watch)

    Par Brahim Senouci, Le Quotidien d'Oran, 14 avril 2015

    François Maspero vient de mourir. Ce nom résonne-t-il aux oreilles algériennes ? J'en doute.

    Et pourtant:

    Né en 1932, François est le fils et le petit-fils de savants illustres, Professeurs au Collège de France, l'égyptologue Gaston Maspero, qui a laissé son nom à un quartier du Caire et le sinologue Henri Maspero, mort dans le camp de concentration de Buchenwald.

    Lui-même a été écrivain, éditeur.

    Il a notamment publié «l'Honneur de Saint-Arnaud» en Algérie, à Casbah Editions. Il a consacré sa maison d'édition à la publication d'œuvres choisies pour leur engagement contre le colonialisme, la lutte contre la torture, la dénonciation du racisme. Son nom reste attaché à la guerre d'Algérie.

    Il a assuré la sortie d'ouvrages tels que «L'An V de la révolution algérienne» (1959), de Frantz Fanon, «Ratonnades à Paris», long article (non signé), de Paulette Péju, «L'Algérie, nation et société» (1965), de Mostefa Lacheraf.

    Il fonde, en 1961, la revue «Partisans» qui devient l'un des porte-voix incontournables du mouvement anticolonialiste. Il lance, en 1959, la collection «Cahiers libres» pour «combler les lacunes de l'information sur la guerre d'Algérie». La censure gaulliste s'abat sur lui. Des livres et des articles sont frappés d'interdiction.

    Avec les Editions de Minuit, fondées par Jérôme Lindon, les éditions Maspero sont les seules, en France, à braver le pouvoir, la répression et les attentats de l'OAS. Lassé par les luttes et les désillusions, François décide de passer la main à un de ses collaborateurs, François Gèze, qui rebaptise la maison et en fait «La Découverte».

    Il a écrit de nombreux romans, édités au Seuil, «Le Sourire du chat» (1984), «Le Figuier» (1988), «Le Temps des Italiens» (1994) ou «La Plage noire» (1995). Ces livres lui ressemblent, par le nimbe de lumière dans lequel ils sont enchâssés, par la sourde désespérance dont on perçoit l'écho. La vie ne l'a pas plus épargné après la guerre. Il ne s'est jamais, vraiment, remis de la perte d'une compagne et d'une fille bien-aimées.

    François était très ami avec le chroniqueur et écrivain algérien, Sadek Aïssat, qui écrivait «les chroniques du café mort» dans le «Matin d'Algérie» jusqu'à son départ, en France, en 1990. Sadek est mort, il y a 10 ans. Nous avons commémoré ce douloureux anniversaire, en compagnie de François, autour d'un couscous… Sadek et François avaient, en partage, un mal d'être que Sadek évacuait par le chaabi et François par des engagements, en pointillés, pour des causes choisies.

    C'est ainsi que j'ai eu le privilège de le connaître. Il a, en effet, fait partie du Comité organisateur du Tribunal «Russell» sur la Palestine. Nos réunions se passaient à Bruxelles et nous voyagions souvent ensemble. C'était un «taiseux», espèce rare dans les rues parisiennes gonflées de conversations ineptes. Il pouvait, même, avoir l'air revêche. Il était en fait d'une délicatesse extrême et très affectueux. Aux funérailles de sa compagne, son visage s'est éclairé à ma vue. Il m'a serré dans ses bras, «à l'algérienne»…

    Salut, François…

    http://www.algeria-watch.org/fr/article/div/maspero_deces.htm

    El Watan:

    http://www.elwatan.com/actualite/francois-maspero-l-editeur-engage-n-est-plus-14-04-2015-292397_109.php

    Lire aussi:

    http://npa29.unblog.fr/2015/04/13/francois-maspero-lediteur-et-ecrivain-est-mort-of/

  • La descente aux enfers du camp palestinien de Yarmouk (Afps)

     

    *

    Connu pour sa vitalité avant la révolte contre Bachar Al-Assad, Yarmouk, le plus grand camp palestinien de Syrie jusqu’en 2011, est devenu un tombeau.

    Symbole de l’inhumanité infligée par le régime syrien aux civils, soumis à un implacable siège depuis près de deux ans, ce faubourg, situé à sept kilomètres au sud de Damas, vit à l’heure des avancées de l’Etat islamique (EI), des retournements d’alliance au sein de la rébellion et de la peur d’une offensive majeure de l’armée syrienne.

    L’attaque lancée par les djihadistes de l’EI, le 1er avril, impose aux milliers d’habitants restés à Yarmouk de violents combats, qui débordent au sud du camp. Les civils redoutent les exactions cruelles de l’EI. Le largage de meurtriers barils d’explosifs au-dessus des ruelles, par des hélicoptères de l’armée, participe à la destruction, dans un camp dont les résidents sont démunis de nourriture et d’aide médicale.

    Pour les militants palestiniens, l’irruption de l’EI, qui, selon eux, disposait déjà d’éléments dans l’enclave depuis plusieurs mois, est un nouveau chapitre dans la descente aux enfers de Yarmouk. « Le cauchemar n’a pas commencé aujourd’hui », souligne Salim Salameh, exilé de Yarmouk vers l’Europe, à la tête de la Ligue palestinienne des droits de l’homme-Syrie. Au moins 170 résidents sont morts de faim depuis fin 2013, à cause du siège.

    Empêcher tout cessez-le-feu

    L’infiltration des djihadistes de l’EI, estimés à plusieurs centaines, a eu lieu depuis Hajar Al-Aswad, localité voisine située dans le périmètre au sud de Damas assiégé par le régime, où l’EI s’est développé. Son entrée à Yarmouk n’a été rendue possible que par la complicité du Front Al-Nosra présent dans le camp, affirment des militants palestiniens, peu convaincus par les déclarations de neutralité des djihadistes affiliés à Al-Qaida. « Le Front Al-Nosra a trahi Yarmouk », accuse Wessam Sabaaneh, membre de la fondation Jafra qui apporte de l’aide aux déplacés du camp dans les localités voisines.

    A Yarmouk, le groupe Aknaf Beït Al-Maqdess, émanation du mouvement islamiste palestinien Hamas, est le principal fer de lance de la résistance contre l’Etat islamique. Il contrôlerait une petite partie dans le sud-ouest du camp, alors que l’est serait sous la joug de l’EI et du Front Al-Nosra. Le nord du camp, lui, reste sous la coupe de groupes palestiniens prorégime, accusés par les habitants de Yarmouk d’affamer le camp au même titre que le pouvoir syrien.

    Pour Ali Barakeh, le représentant du Hamas au Liban, l’offensive des djihadistes « a cherché à ruiner la tentative d’un cessez-le-feu local à Yarmouk, à la manière de ceux qui existaient dans les localités de Yalda, Babila ou Beit Sahem, sous contrôle de l’opposition ». Il en veut pour preuve l’assassinat d’Abou Souheib, fin mars aux portes de l’hôpital Palestine, au sud du camp, imputé aux djihadistes. Volontaire du Croissant-Rouge palestinien, ce membre du Hamas négociait un allégement du blocus du camp, devenu un terrain de guerre depuis la fin 2012 entre le régime et les rebelles syriens, appuyés chacun par des groupes palestiniens.

    Le gouvernement entend se poser en « libérateur » du camp et contrer un essor de l’EI autour de Damas. Mais les faits contredisent cette posture. Selon une source médicale palestinienne, plusieurs membres du Croissant-Rouge palestinien qui fuyaient Yarmouk ont été arrêtés par les forces de sécurité syriennes début avril. Des militants du camp se savent menacés de torture s’ils quittent Yarmouk. Ils se cachent aujourd’hui également de l’Etat islamique.

    Damas a tenté de s’assurer un semblant de légitimité, en recevant, jeudi 9 avril, l’appui de factions palestiniennes pour une intervention coordonnée. Mais l’Organisation de libération de la Palestine a aussitôt rejeté l’idée d’une participation. Le Hamas, quant à lui, veut que la bataille soit menée par Aknaf Beït Al-Maqdess. « Nous avons demandé à Ahmed Jibril [à la tête d’une faction palestinienne pro-Assad] qu’il arme le groupe, affirme Ali Barakeh. Nous redoutons une destruction totale du camp. Nous voulons que l’EI et Nosra quittent le camp, mais pas aux dépens de l’opposition syrienne, et pas pour servir le régime. »

    Dépêché à Damas, Pierre Krähenbühl, le commissaire général de l’Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, cherche à arracher un accès humanitaire à Yarmouk, pour permettre le départ des civils et l’entrée de l’aide.

    Laure Stephan, Le Monde, mardi 14 avril 2015

    http://www.france-palestine.org/La-descente-aux-enfers-du-camp-palestinien-de-Yarmouk

  • Morlaix jeudi 16 avril, Ciné-débat à La Salamandre

     

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    PALESTINE : LA CASE PRISON - un film de Franck Salome

    Jeudi 16 Avril 2015 à 20h

    La projection sera suivie d’un débat avec Claude Léostic, Présidente de La Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine

    et

    Yves Jardin du groupe de travail « Prisonniers », de l’AFPS

    TARIF UNIQUE :5€

    Soirée organisée à l’occasion de la journée internationale des prisonniers politiques palestiniens par les groupes locaux de :

    LDH - AFPS - ACAT

    Avec le soutien de :

    Amnesty International

    Pour plus d’informations, cliquez ici

    AFPS Pays de Morlaix, jeudi 16 avril 2015

    http://www.france-palestine.org/Cine-debat-a-La-Salamandre