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Révolutions Arabes - Page 93

  • Nouveautés sur Association France Palestine Solidarité

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  • Quatre prisonniers grévistes de la faim, menottés à leurs lits, en situation critique (Info Palestine)

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    Noran Balboul se tient à côté d’une série de portraits dédiée à ses frères en grève de la faim, lors d’un sit-in de solidarité à Bethléem, le 2 août 2016 - Photo : MaanImages/Jaclynn Ashly

    Quatre prisonniers palestiniens grévistes de faim sont dans un état critique à l’hôpital Assaf Harofeh en Israël [Palestine de 1948], selon un communiqué publié samedi par le Comité palestinien des Affaires des prisonniers.

    Dans le même temps, 120 autres prisonniers palestiniens ont poursuivi la grève de la faim dans un mouvement de solidarité de grande ampleur.

    Menottés à leurs lits d’hôpital

    Les quatre grévistes de la faim ont été identifiés par le comité comme Muhammad et Mahmoud Balboul, qui sont été en grève depuis respectivement 51 et 53 jours, Ayyad al-Hreimi et Malek al-Qadi, qui sont tous deux en grève de la faim depuis plus de 40 jours. Tous les grévistes de la faim sont restés menottés à leurs lits d’hôpital, selon le communiqué.

    Chacun des prisonniers s’est déclaré en grève de la faim pour protester contre son incarcération en détention administrative – une politique israélienne de détention sans inculpation ni jugement [ni limite de temps], presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens.

    Le comité révèle dans la déclaration que les grévistes de la faim sont dans des « conditions de santé graves », car ils ont perdu une quantité significative de poids et souffrent en permanence de douleurs et d’engourdissement dans leur corps.

    Le comité a mis en garde sur la nature critique de leurs conditions de santé et a exigé un renforcement du soutien populaire, juridique et politique pour aider à sauver leurs vies.

    120 prisonniers palestiniens en grève de la faim

    Le comité a ajouté que 120 prisonniers palestiniens poursuivaient en ce moment un mouvement collectif de grève de la faim, lancé en soutien à Bilal Kayid – un membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) – qui a mis fin à sa grève de la faim de 71 jours ce mercredi.

    Le comité ajoute que le service israélien des prisons (IPS) a continué à imposer des représailles sur les prisonniers, avec des mesures répressives telles que le confinement, l’interdiction des visites et l’imposition d’amendes.

    Une réunion se serait tenue entre des représentants des prisonniers et des responsables de l’IPS pour discuter de la situation, mais ils ne seraient pas parvenus à un accord, a encore dit le comité dans sa déclaration.

    Ces grévistes de la faim ont déclaré leurs grèves dans un contexte de mouvement de masse qui s’est propagé à travers les prisons israéliennes après que Kayid ait annoncé sa grève le 14 juin suite à sa condamnation à la détention administrative, le jour même où il devait être libéré après avoir purgé une peine de 14 ans et demi.

    Kayid est l’un des plus connus des grévistes de la faim depuis que le journaliste palestinien Muhammad al-Qiq a manqué mourir lors d’une grève de la faim de 94 jours pour protester contre sa détention administrative, avant d’être finalement libéré en mai.

    La détention administrative : un emprisonnement sans accusation et sans limite de temps

    La politique d’Israël de la détention administrative, qui permet à Israël de détenir quelqu’un sans procès ni accusation, est presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens et a été largement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme, qui ont accusé Israël d’utiliser cette politique afin d’éroder la vie politique et sociale palestinienne en kidnappant des dizaines de Palestiniens sans preuve d’actes répréhensibles.

    Selon Addameer, on pouvait comptabiliser en juillet 7000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 750 en détention administrative.

    27 août 2016 - Ma’an News - Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.info-palestine.eu/

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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    • Syrie, périphérie de Damas : Etranglé par le régime d’Al-Assad, Daraya capitule

      , par KODMANI Hala

      L’évacuation ce vendredi des derniers habitants de Daraya, en périphérie de Damas, a été obtenue à l’issue d’un accord entre le régime Assad et les insurgés syriens qui lui tenaient tête après quatre ans de siège.
      Traînant d’une main une valise à roulettes et de l’autre un enfant en bas âge, des centaines de (...)

    • Turkey
      Turkey’s incursion in Syria is aimed at defeating the Kurds and overthrowing Rojava

      , by HEARSE Phil

      Turkey’s incursion into northern Syria on 24 August was flagged up as a move to drive the so-called Islamic State (ISIS) out of the border town of Jarabulus. But that is just a cover: Turkey’s not very secret major objective is to crush the 50,000-strong Kurdish YPG (people’s Protection Unit) (...)

    • Kurdistan in Turkey
      Debate – Analysing the PKK: a reply to Alex de Jong

      , by HEARSE Phil, PARKER Sarah

      In the wake of the failed military coup in Turkey, and the massive wave of state repression that has followed, building solidarity with the progressive resistance in Turkey and Kurdistan is even more vital. The attention of socialists and democrats worldwide will be turned towards the (...)

    • LGBT+ Egypt
      Egypt’s grand mufti says harming gays is unacceptable even as LGBT crackdown continues

      , by ETEHAD Melissa

      In an interview with Germany’s Süddeutsche Zeitung newspaper late last month, Shawki Allam said that he condemned the Orlando massacre in which 49 people were killed and that no one had “the right to hurt homosexuals or to take the law into their own hands.”
      Allam’s comments, which were part of a (...)

    • A gauche
      Tunisie : Déclarations de dirigeants du Front populaire sur leur refus de voter la confiance au gouvernement Chahed

      , par AMROUSSIA Ammar, AMAMI Nizar, HAMMAMI Hamma, HAMMAMI Jilani, LAKHDHAR Zied

      D’autres déclarations convergentes rapportées par les media sont disponibles sur ESSF aux adresses suivantes
      http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38728 http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38788 http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38800
      25 août : Jilani Hammami (...)

     

  • Veillée d’armes chez les syndicats autonomes (Algeria Watch)

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    Le front social des syndicats autonomes contre le projet de la suppression de la retraite anticipée affûte ses armes.

    Les dix-sept syndicats concernés se réuniront la deuxième semaine du mois de septembre prochain pour décider des actions de protestation à prendre en vue de «défendre les acquis sociaux et professionnels des travailleurs».

    La rentrée sociale risque d’être houleuse. Le premier appel à la protestation ne provient pas d’un seul secteur mais il est presque général. Jusqu’à présent, pas moins de dix-sept secteurs d’activité ont annoncé leur adhésion au front social de lutte contre la révision de l’ordonnance 97/13 régissant la retraite proportionnelle et la retraite sans conditions d’âge.

    Les syndicats autonomes des secteurs de l’éducation, de la santé, de la Fonction publique, des affaires religieuses, du secteur économique, de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle mobilisent les travailleurs pour la rentrée sociale. Objectif, faire avorter le projet de suppression de la retraite anticipée.

    Après une première réunion tenue le mois de juin et une journée d’étude organisée le 30 juillet dernier, les syndicats se sont donné rendez-vous pour le premier week-end après les fêtes de l’Aïd, soit à la mi-septembre, pour tracer leur feuille de route de protestation de la rentrée.

    «Nous avons convenu de nous rencontrer après l’Aïd, pour discuter des propositions de chacun et décider ensemble des actions à mettre en place. Sachant que les enseignants revendiquent une retraite après 25 ans de service», a souligné Idir Achour, porte-parole du CLA (Conseil des lycées d’Algérie).

    Les protestataires appellent à une union des forces contre tout ce qui touche à l’atteinte des droits et des acquis des travailleurs. «Au moment où les travailleurs étaient en attente de décisions courageuses à même de développer une forte activité économique et diversifier les sources de richesses en dehors du secteur des hydrocarbures pour résorber le chômage et développer les ressources financières de la Caisse nationale de retraites, et au moment où tout le monde s’attendait à une revalorisation salariale avec une hausse des primes et de l’amélioration du pouvoir d’achat, le Premier ministre a annoncé la non-révision salariale et le gouvernement continue ainsi à chercher des solutions à l’échec de sa politique économique au détriment de la classe ouvrière», dénoncent les protestataires qui rejettent l’exclusion du partenaire social dans les décisions décisives touchant l’avenir de la classe ouvrière.

    Le gouvernement n’a pas encore rendu sa copie sur ce projet. Pour s’éviter une colère générale, une commission a été installée pour mettre en place une nomenclature des postes de travail dits métiers pénibles et qui ne seront pas touchés par la suppression de la retraite anticipée et proportionnelle.

    Salima Akkouche Le Soir d'Algérie, 28 août 2016

    http://www.algeria-watch.org/syndicat/veillee d'armes

  • Palestine. Des raids sur les camps de réfugiés raniment l’esprit de 1948 (Al'Encontre.ch)

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    Les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui avaient procédé aux expulsions de 1948 [1] pointent leurs fusils sur les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui avaient été expulsés.

    L’esprit de 1948 plane sur les raids de l’armée israélienne sur les camps de réfugiés palestiniens, même lorsque ces incursions n’entraînent pas de morts. C’est notamment le cas des attaques contre Gaza, dont la plupart des résidents sont des réfugiés. Elles entraînent des blessés et peut-être des décès parmi les jeunes. Au cours des récentes semaines, des soldats ont ainsi été envoyés dans les camps de Dheisheh, de Far’aa, d’al-Fawwar, d’Al-Am’ari. Leur objectif: prouver une fois de plus l’omnipotence d’Israël et satisfaire le désir d’action des soldats.

    Une importante continuité relie, d’une part, les raids effectués actuellement sur les habitations de milliers de résidents de camps et, d’autre part, l’expulsion en 1948 de leurs familles de leurs communautés d’origine qui se trouvent parfois juste quelques kilomètres plus loin. Les petits-enfants et les arrière-petits-enfants de ceux qui ont procédé à cette expulsion pointent actuellement leurs fusils non seulement contre les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui ont été expulsés en 1948, mais aussi contre les expulsés eux-mêmes, aujourd’hui âgés de 70 ans et plus.

    Les maisons dans lesquelles les expulsés sont nés, les arbustes épineux qui marquaient les limites de leurs terres familiales, le sentier qui conduisait à la mosquée ou à l’école, les arbres qu’avaient plantés leurs grands-parents – et les espaces vastes, ah, ces espaces ouverts –, tout cela continue à vivre dans leurs cœurs et à leur appartenir. Les soldats ne pensent même pas à quel point les grenades étourdissantes, les gaz, les balles (métalliques) et les pistolets Ruger qu’ils utilisent étouffent et effraient les personnes âgées qui ont été expulsées par les grands-parents des envahisseurs actuels.

    Subissant un lavage de cerveau et une sollicitation permanente («la lutte contre les infrastructures terroristes») par leurs commandants et par la presse, les soldats sont envoyés dans les camps surpeuplés, les ruelles étroites et le labyrinthe de béton gris. La pauvreté est apparente partout. Les soldats associent la pauvreté et la misère avec le danger. Immatures et bourrés de munitions, âgés de 19 et 20 ans, ils sont sous l’emprise de leurs hormones. Et puis il y a la crainte pour leur vie, qui les transforme à leurs propres yeux – et dans les formules des porte-parole de l’armée – en victimes innocentes potentielles de n’importe quel lanceur de pierre âgé de 15 ou de 17 ans, et qui dérange l’ordre immaculé qu’ils représentent.

    Pour eux, l’histoire a commencé avec la promesse de Dieu faite à un migrant nommé Abraham. Leurs relations avec les colons et les colonies, à l’ombre desquelles sont abritées leurs bases et qui constituent la raison de leur existence, se resserrent. Ensuite l’histoire, ou plutôt leur hystérie volontaire, va aussi loin que les pierres que leur lancent les petits-enfants des exilés, ou celles lancées contre les voitures sur la Route 60 [entre Beersheba et Nazareth], qui est bordée d’abondantes colonies, ou contre le gigantesque mur au nord et à l’ouest de Jérusalem.

    Parfois quelqu’un qui parle hébreu (et qui pour gagner sa vie a construit des maisons ou travaillé comme jardinier dans des villes israéliennes, bien avant leur naissance), ou un enseignant d’anglais, affronte ces soldats et leur parle dans sa chambre à coucher, même s’il est menacé par un fusil. Il parvient peut-être, pendant un court instant, à tirer des soldats un fragment d’humanité. C’est ce qui s’est passé à al-Fawwar la semaine passée. [L’attaque de centaines de soldats contre les habitants de ce camp a fait un mort et 32 blessés, le 16 août 2016; cette attaque a été documentée et dénoncée par Amira Hass les 21 et 22 août 2016 dans Haaretz.]

    Mais, en même temps, le rôle objectif – même s’il n’est pas explicite – des soldats est de perpétuer 1948; pour prouver que nous avons été et nous sommes encore une société de colonisateurs, dont le but et l’aspiration sont de remplacer la population indigène par son propre peuple. Heureusement nous n’avons pas totalement réussi (comme ont «réussi» des pays comme l’Australie, le Canada et les Etats-Unis). L’expulsion n’est pas l’extinction. On peut encore rassembler les morceaux et reconstruire à nouveau quelque chose.

    Actuellement Israël tente de faire un «compromis» entre, d’une part, son puissant désir de remplacer une population par une autre et, d’autre part, les exigences de la politique globale et régionale. Le «compromis» a consisté à limiter toute construction (réelle et métaphorique) et de compresser les Palestiniens dans des poches surpeuplées urbaines et semi-urbaines sur les deux côtés de la Ligne verte, tout en continuant à allouer les espaces ouverts aux juifs.

    Les camps de réfugiés sont des poches qui se prêtent bien à cette politique puisque leurs habitants refusent d’oublier et continuent de résister contre la logique de la société coloniale. Dès lors, ils constituent par la même occasion des cibles permanentes. Pour parvenir à comprimer ainsi la population palestinienne, le pouvoir israélien fait construire des ensembles de logements (colonies), multiplie les règlements et procède à des évacuations, mais continue aussi à démolir, à réprimer, à effectuer des raids qui entraînent la terreur, des blessés et des morts. Les opérateurs de ce «compromis interne» israélien et ceux qui l’appliquent sont nos soldats.

    (Article publié dans le quotidien Haaretz en date du 24 août 2016; traduction A l’Encontre)

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    [1] De la fin avril à fin juillet 1948 – durant la période de guerre de novembre 1947 à janvier 1949, avec ses multiples et complexes opérations militaires, diplomatiques et politiques – un élément va se situer au centre de la politique des Israéliens: «la destruction de la société arabe palestinienne dans ses structures économiques, territoriales et humaines» (Henry Laurens, La Question de Palestine, Tome troisième 1947-1967. L’accomplissement des prophéties, p. 194, Fayard, 2007). Henry Laurens souligne, antérieurement, que: «L’illégitimité arabe est consubstantielle au projet sioniste dans la mesure où admettre qu’il existe un peuple arabe en Palestine condamne d’entrée l’entreprise.»

    Ilan Pape, dans une description chronologique de «La purification ethnique de la Palestine de mai 1948 à janvier 1949» résume ainsi la méthode assez généralisée de la destruction de quelque 300 villages palestiniens «à l’intérieur de l’Etat juif proprement dit»: «Des soldats israéliens en armes se disposèrent des trois côtés du village, obligeant les habitants à fuir par le quatrième. Dans bien des cas, lorsque les villageois refusaient de partir, on les fit monter de force dans des camions pour les conduire en Cisjordanie. Il arriva que des volontaires arabes résistent violemment; alors, à peine ces villages conquis, les Israéliens les détruisirent à l’aide d’explosifs.» (Ilan Pappe, Une terre pour deux peuples. Histoire de la Palestine moderne, p. 150, Fayard, 2004). Une deuxième opération «de nettoyage de la Palestine» fut entreprise lors de l’hiver 1949. Pappe rappelle qu’une troisième s’étendit jusqu’en 1954. La Palestine urbaine, puis la Palestine rurale furent dévastées.

    «Sur quelque 850’000 Palestiniens qui vivaient sur les territoires attribués à l’Etat juif par les Nations unies, seuls 160’000 demeurèrent sur leurs terres, dans leurs maisons ou à proximité… Sur un million de Palestiniens, les trois quarts se transformèrent en réfugiés.» (Pappe, p. 152) L’histoire des «camps de réfugiés» palestiniens commence à l’occasion de cette «catastrophe». Et continue jusqu’à aujourd’hui. C’est à ce 1948 qu’Amira Hass se réfère dans cet article. (Rédaction A l’Encontre)

     

  • Nouveautés sur Europe Solidaire Sans frontières

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    • Tunisie : Déclarations de dirigeants du Front populaire sur leur refus de voter la confiance au gouvernement Chahed

      , par AMROUSSIA Ammar, AMAMI Nizar, HAMMAMI Hamma, HAMMAMI Jilani, LAKHDHAR Zied

      D’autres déclarations convergentes rapportées par les media sont disponibles sur ESSF aux adresses suivantes http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38728 http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38788 http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article38800
      25 août : Jilani Hammami (...)

    • Tunisie : le vote de confiance au gouvernement Chahed

      , par LEROUGE Dominique

      Sur les 217 députés que compte l’Assemblée, 194 étaient présents et ont pris part au vote (89,4%).
      167 députés ont voté la confiance au gouvernement Chahed (86 % des présents)
      5 se sont abstenus
      22 ont voté contre (11,3 % des présents) et constituent donc désormais l’opposition au sein de (...)

    • Internationalism
      A critical test – Anti-imperialism and the Syrian Revolution

      , by SMITH Ashley

      Ashley Smith explains what’s at stake in a critical test for the international left.
      THE SYRIAN Revolution has tested the left internationally by posing a blunt question: Which side are you on? Do you support the popular struggle against dictatorship and for democracy? Or are you with Bashar (...)

    • On the Left
      United States Left: A Challenge to the Green Party on Syria

      , by HELLER Stanley

      August 4. The uprising and fighting in Syria have gone on for over five years and your platform doesn’t say a word about it . Delegates to this weekend’s convention, how about adding these five sentences?
      1. We stand with the Arab revolutions and uprisings for democracy that started in Tunisia (...)

    • Syria
      A Light in the Darkness – Self organisation and the Syrian Revolution

      , by BOOTHROYD Mark

      Behind the headlines and vicious brutality of Syria’s civil war lie amazing examples of self organisation, the story of which is largely unknown to most in the West. It is this self organisation, and not Saudi or Turkish aid, which has allowed the revolt to sustain itself through six long brutal (...)

    • Syria
      2011-2013 – Local Coordination Committees of Syria

      , by Local Coordination Committees

      At the onset of the Syrian revolution, Syrian youth began organizing themselves in their neighborhoods, villages and towns so they could plan protests and deliver their news to global news agencies. As the revolution spread throughout the country, there came a need for coordination between (...)

     

  • Nouveautés sur Agence Médias Palestine

     
    Pour l'anniversaire du cessez-le-feu, les agences de l'ONU exhortent à mettre fin à la 'spirale de dé-développement' de Gaza

    Pour l’anniversaire du cessez-le-feu, les agences de l’ONU exhortent à mettre fin à la ‘spirale de dé-développement’ de Gaza

    26 août 2016 Dans un rapport qui témoigne des deux ans du cessez-le feu qui a mis fin à ‘l’Opération Bordure Protectrice’, des agences de l’ONU ont exhorté à mettre fin à ce qu’ils décrivent comme la « spirale de dé-développement » de la Bande de Gaza. Dans un communiqué émis vendredi, 16 responsables d’agences des Nations...
     
     
    Concert "de Ramallah à Paris" à l'alimentation générale (Paris) le 8 septembre 2016

    Concert « de Ramallah à Paris » à l’alimentation générale (Paris) le 8 septembre 2016

    IN TRANSIT | 3ème ESCALE : de RAMALLAH à PARIS Avec MUQATA’A (Boikutt), DAKN, HAYKAL, JULMUD, DJ SKYWALKER et DJ MISSY NESS. Pour cette troisième rencontre, In Transit – في عُبُور invite le public parisien à s’immerger dans l’univers sonore de Ramallah en Palestine. Depuis quelques années, la ville offre à la scène musicale des talents qui...
     
     
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    22 août 2016: 50 raids israéliens sur Gaza : une nuit très difficile pour les habitants de Gaza

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    Par Ziad Medoukh 22.08.2016 – L’armée de l’occupation israélienne poursuit ces attaques et ces agressions contre la bande de Gaza. L’armée israélienne a blessé cinq palestiniens partout dans la bande de Gaza ce dimanche 21 août 2016 lors des bombardements qui ont visé plusieurs régions dans cette prison à ciel ouvert. Les avions militaires israéliens ont...
     
     
    Prévention des attentats: pourquoi Israël n’est certainement pas le modèle à suivre

    Prévention des attentats: pourquoi Israël n’est certainement pas le modèle à suivre

    Tribune collective, le 19 août 2016 Depuis le terrible massacre à Nice, plus de 84 victimes et des centaines de blessés, des discours médiatiques et politiques de plus en plus nombreux comparent ce qui se produit en France et en Europe à la situation en Israël. Ainsi, des recommandations de s’inspirer du « modèle israélien » sont...
     
     
    PHOTOS: Une année de luttes de femmes en Palestine et Israël

    PHOTOS: Une année de luttes de femmes en Palestine et Israël

    Par Activestills, le 8 mars 2016 Elles se sont confrontées à la police place Rabin à Tel Aviv,elles se sont opposées à l’occupation, à la violence contre les femmes et ont combattu le racisme et la brutalité de la police. Une année de luttes de femmes Photos: Anne Paq, Ahmad Al-Bazz, Faiz Abu-Rmeleh, Mohannad Darabee, Mohannad...

  • Après 71 jours, Bilal Kayid suspend sa grève de la faim, sur une victoire (Info Palestine)

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    Manifestation de soutien à Bilal Kayid - Photo : MaanImages

    Addameer, l’organisation de soutien aux prisonniers, et Human Rights Association annoncent la victoire du prisonnier en détention administrative Bilal Kayid, qui a suspendu sa grève de la faim longue de 71 jours après qu’un accord ait été conclu entre l’avocat d’Addameer, Mahmoud Hassan et le procureur militaire israélien.

    Fin de la détention fixée au 12 décembre

    L’accord stipule que la détention administrative de M. Kayid ne sera pas renouvelée après le 12 décembre 2016, date de sortie aujourd’hui prévue.

    L’arrangement d’abord proposé d’expulser M. Kayid en dehors de la Palestine pendant quatre ans, avait été initialement mis en avant comme un terme non négociable de sa libération. Au cours de la dernière audience devant la Haute Cour (le 22 août 2016), le renseignement israélien avait été catégorique sur cette condition. La modification des conditions proposées fait suite à une demande du juge de la Haute Cour que soient fournies des données supplémentaires par les services du renseignement sur les informations tenues secrètes, et que soit fourni également un rapport médical sur l’état de santé du prisonnier.

    M. Kayid a été transféré à l’unité de soins intensifs le vendredi 19 août en raison de son refus de prendre des vitamines ou des compléments alimentaires, en particulier du sucre et de la vitamine B1. M. Kayid souffrait de troubles de la vision, de difficultés à respirer, de difficultés à se déplacer, de douleurs dans la poitrine, au bas du dos, à la mâchoire et dans la zone des reins. Il souffrait aussi de profonds troubles de sommeil, de somnolence et d’une grande fatigue. M. Kayid sera sous traitement jusqu’à ce qu’il soit dans un meilleur état de santé.

    Un précédent dangereux

    Addameer insiste également sur l’importance du cas de Bilal Kayid, qui a purgé une peine de 14 ans et demi, et malgré cela, a été placé en détention administrative sous le motif qu’il continuait à représenter une menace pour la sécurité nationale de l’État occupant. Cela met en évidence une politique dangereuse qui est aussi un précédent juridique. Addameer appelle donc les organisations internationales de défense des droits de l’homme, le mouvement des prisonniers palestiniens ainsi que la communauté internationale, à œuvrer pour mettre fin à la politique de la détention administrative.

    La communauté internationale a la responsabilité de veiller à ce que l’occupation israélienne respecte les normes internationales sur les droits de l’homme ainsi que le droit humanitaire. Elle a aussi la responsabilité de tenir cet État pour responsable de ses violations flagrantes des droits de l’homme et des crimes de guerre.

    Le cas de Bilal Kayid illustre la façon dont la détention administrative est une détention arbitraire qui équivaut à de la torture psychologique et à des traitements dégradants.

    L’importance du mouvement national et international de solidarité

    En conclusion, Addameer voudrait exprimer sa sincère gratitude à tous les militants locaux et internationaux du mouvement de solidarité qui ont investi les rues pour exprimer leur soutien à Bilal Kayid et aux autres détenus en grève de la faim.

    Nous tenons à mentionner en particulier les représentants de l’Union européenne et des pays européens qui ont assisté aux audiences du tribunal, ainsi que les membres des parlements grec, islandais et irlandais qui ont fait preuve de solidarité avec M. Kayid et les autres prisonniers politiques palestiniens lors de leur visite dans les territoires occupés.

    Addameer souhaite également remercier les membres du Groupe de la liste Unifiée (députés palestiniens à la Knesset), notamment le Dr Yousef Jabareen, le Dr Ahmad Al-Tibi, et Adv. Oussama Al-Saadi qui ont assisté aux audiences.

    Enfin, Addameer aimerait également remercier toutes les organisations palestiniennes et internationales de défense des droits de l’homme pour leur travail extraordinaire, à savoir la Commission pour les affaires des détenus et ex-détenus, la Société des Prisonniers, et le réseau Samidoun.

    Addameer affirme que cette bataille est engagée jusqu’à ce que la politique de détention administrative (détention sans inculpation ni jugement) soit abrogée. Aussi, nous exhortons tous les militants de la solidarité et de la défense des droits de l’homme à poursuivre leurs actions, en solidarité avec les autres détenus en grève de la faim – à savoir Mohammad Balboul, Mahmoud Balboul, Ayyad Al-Hreimeh, et Malek Al-Qadi – pour protester contre leur détention sans inculpation ni jugement.

    25 août 2016 - Addameer

    http://www.info-palestine.eu/

  • Algérie : Gagner la bataille des retraites ! (PST)

    Crédit Photo: TSA

    Présentée comme une mesure incontournable pour préserver l’avenir de la Caisse nationale des retraites (CNR), la suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge constitue en réalité un choix de classe, celui de faire payer les travailleurs.

    Cette attaque ne se limite pas à la retraite proportionnelle et anticipée, mais annonce la remise en cause future d’autres acquis sociaux des travailleurs et des masses populaires. La veille de la tripartite du 5 juin, le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) annonçait fièrement à la télévision publique : « Nous allons augmenter l’âge de départ en retraite de 60 ans à 65 ans ».

    Si le gouvernement n’a finalement pas suivi Ali Haddad, c’est par crainte de la réaction des travailleurs qui se sont spontanément mobilisés à Rouiba, Hassi R’Mel, Hassi Messaoud… pour exiger l’annulation de la décision de suppression de la retraite proportionnelle et de la retraite anticipée. Leur protestation a été relayée par 16 syndicats autonomes regroupés au sein d’une coordination nationale pour faire face à la contre-réforme du gouvernement. Les Fédérations nationales de l’UGTA ont refusé la suppression de la retraite anticipée entérinée par le Secrétariat national de leur organisation. Soumis aux pressions de la direction qui relaie les exigences du gouvernement, les responsables de ces Fédérations risquent d’accepter la retraite proportionnelle et la définition des « postes de haute pénibilité » qui diviseront les travailleurs.

    L’enjeu de la bataille des retraites est énorme. La perdre, c’est ouvrir la voie à une remise en cause de l’âge de départ en retraite et, plus généralement, de tout le Code du travail. A l’inverse, remporter la bataille des retraites permettrait d’affaiblir l’offensive des classes dominantes, de renforcer le camp populaire et sa confiance en ses propres forces. Cela est possible.

    Il faut se donner les moyens de remporter la bataille des retraites.

    Cela passe par :

    l’élargissement de la mobilisation des travailleurs à la base par la tenue d’Assemblées générales sur les lieux de travail pour expliquer les enjeux de la contre-réforme des retraites, par l’adoption de motions et déclarations, par des rassemblements publics, par la signature de pétitions…

    le soutien et l’élargissement de la coordination des 16 syndicats autonomes contre les attaques du gouvernement contre les retraites, le Code du travail, le pouvoir d’achat…

    une bataille au sein de l’UGTA pour faire échec aux manœuvres de la bureaucratie syndicale qui tente de faire accepter la suppression de la retraite proportionnelle et la définition de « postes de haute pénibilité ».

    la construction d’une convergence des syndicats autonomes et de l’UGTA autour du refus de la contre-réforme des retraites et du Code du travail. La bataille des retraites doit être l’occasion de rebâtir l’unité des travailleurs et de leurs organisations que les classes dominantes se plaisent à diviser.

    la défense des libertés syndicales et démocratiques qui permettent aux travailleurs et aux masses populaires de résister au rouleau compresseur de la politique néolibérale du pouvoir. Cela passe par la construction d’une convergence de résistance démocratique, antilibérale et anti-impérialiste rassemblant le plus largement possible syndicats, mouvements, associations…

    Lamine Torki

    Extraits, reproduits El Khatwa avec l’autorisation de l’auteur, de la conférence de Nouredine Bouderba intitulée : Du code du travail à la retraite en passant par les transferts sociaux. La remise en cause de l’État social. Alger, le 16 juin 2016.

    Offensive contre les retraites

    Le gouvernement, le patronat et l'UGTA viennent de décider de supprimer la retraite proportionnelle et sans condition d'âge. Les Algériens ne pourront plus faire valoir leur droit à la retraite avant l'âge de 60 ans. […] La retraite anticipée n'est pas supprimée pour

    tous les Algériens puisque les cadres supérieurs de l'Etat et les députés continueront de bénéficier de la retraite sans condition d'âge après seulement 20 ans de cotisation dont 10 à un poste supérieur avec une pension égale à 100 % du meilleur salaire de la carrière qui évoluera au même rythme que ce salaire. Cette décision de suppression a été précédée par une campagne médiatique bien orchestrée menée par le patronat et les experts attitrés des néolibéraux

    sur le vieillissement de la population algérienne et le déséquilibre structurel du système de retraite que seule une "réforme anticipée et courageuse" pourra solutionner.

    Par réforme ils n’entendent pas une augmentation des ressources dont le potentiel est loin d’être épuisé, ce qui aurait mis à contribution les entrepreneurs, mais plutôt une diminution des pensions à travers le relèvement de l’âge de départ à la retraite accompagnée de la suppression ou la restriction de la retraite avant l’âge légal (Retraite proportionnelle et retraite sans condition d’âge). Certains experts proposent même la privatisation graduelle de la retraite à travers l’introduction de la retraite à trois (03) piliers, chère à la banque mondiale et/ou la souscription à des assurances privées.

    La suppression de la retraite avant l’âge légal, une mesure injuste

    Elle va pénaliser avant tout ceux qui ont commencé à travailler tôt. Un travailleur ayant entamé sa carrière professionnelle à l’âge de 16 ans, sera obligé de travailler durant une période allant jusqu’à 44 ans avant de pouvoir partir en retraite. Et comme il a commencé à travailler tôt, cela veut dire qu’il n’a pas eu la chance de poursuivre ses études et sa carrière sera une somme d’emplois d’exécution dans la plupart des cas.

    Or les études internationales montrent que l’espérance de vie à la naissance des ouvriers est inférieure, en moyenne, de sept (7) ans à celle des cadres supérieurs. Au final on sera face à une discrimination indiscutable puisque cet ouvrier va cotiser en moyenne 10 années de plus qu’un diplômé du supérieur pour toucher une pension de retraite durant une période inférieure, en moyenne, de 07 ans à celle de ce cadre. Dans la quasi-totalité des pays, la retraite anticipée permet aux travailleurs d’en bénéficier à un âge, en moyenne, inférieur de 05 à 10 ans avant l’âge légal. Elle est destinée à ceux qui ont commencé à travailler tôt comme […] mais aussi aux travailleurs qui ont occupé des postes pénibles durant une période de leur carrière et aux femmes qui ont élevé plusieurs enfants.Elle est destinée aussi aux travailleurs âgés mis en chômage etc.

    La discrimination sera d’autant plus inacceptable à digérer pour les travailleurs que la deuxième retraite sans conditions d’âge destinée aux cadres supérieurs de l’état et aux députés ne sera pas supprimée. Ces derniers pourront continuer d’en bénéficier après uniquement 20 ans d'activité (dont10 dans un poste supérieur) avec une pension égale à 100 % du dernier salaire (ou le meilleur salaire de la carrière) et qui sera revalorisée dans les mêmes termes que les salaires des titulaires de postes qui sont toujours en activité. Autrement dit un salaire à vie.

    Dans une récente contribution publiée par El Watan et plusieurs autres médias,j'avais souligné : « […] les véritables défis qui s’annoncent pour l’Algérie d’ici 2030 ne seront pas ceux des personnes âgées mais seront liés à la santé, la scolarisation, l’emploi et au logement des nouvelles générations avec une natalité de nouveau galopante. Il ne s’agira pas de faire travailler plus les Algériens mais de les faire travailler tous et il y aura suffisamment d’actifs pour prendre en charge tous les retraités dans le cadre du système actuel basé sur la solidarité et la répartition d’ici 2050 et même au-delà. » J'ajouterais aujourd'hui que nos décideurs seraient plus inspirés d'écouter les cris de détresse de ceux qui triment dans les chantiers pétroliers du sud à 50 °c, ceux de la SNVI qui peinent dans les postes pénibles et au travail à la chaine et les enseignants qui sont fatigués après 32 années de dur labeur avec des classes scolaires surchargées que d'écouter des patrons qui à force de vouloir tirer fort sur la corde risque de la casse ou certains experts qui ne sont motivés que par le désir de faire plaisir au patronat et aux institutions financières internationales mais qui ne connaissent rien de l'Algérie profonde.

    Déséquilibre financier de la retraite : Ni structurel ni lié à l’âge de départ

    En 2015 la CNR n’a pu faire face à ses engagements vis-à-vis des retraités qu’après une ponction de 125 milliards DA sur le Budget de la CNAS (entre autres) dans le cadre de la « solidarité inter-caisses » et l’augmentation de la part des cotisations affectée à la retraite de 17.25 % à 18.25 % au détriment des assurances sociales de la CNAS dont le taux est passé de 14 à 13 % (un différentiel de 27 milliards DA).

    En 2016, sur injonction des pouvoirs publics, la CNAS devra encore verser à la CNR 200 milliards DA soit un manque à gagner total de 230 milliards DA représentant l’équivalent de 61 % du montant des prestations sociales de la CNAS. Ces ponctions se font bien sûr au détriment de la couverture médicale des assurés sociaux et du remboursement des actes médicaux et des médicaments.

    Sans apporter une réponse durable au problème d’équilibre des comptes de la CNR, ces transferts mettent à rude épreuve l’équité de la solidarité intergénérationnelle qui caractérise le système de sécurité sociale en Algérie. En 2015 le nombre de salariés selon l’ONS est de 7.4 millions alors que le nombre de cotisants, selon les chiffres de la CNAS, n’est que de 5.1 millions. Soit un déficit de cotisations pour 2.3 millions de salariés. Une autre approche basée sur la masse salariale nationale de 2015 dont le montant avoisine les 4 670 milliards DA nous donnent des recettes potentielles pour la CNR de l’ordre de 850 milliards DA (taux de cotisation 18.25 %). Ce qui aurait largement couvert l'ensemble des dépenses de la CNR dont les prestations qui se sont élevées à 625 milliards DA en 2015 sans compter les recettes provenant du trésor pour couvrir les dépenses de solidarité nationale. Pour l’année 2015, le manque à gagner (différence entre les recettes potentielles et les recettes réelles) pour la CNAS et la CNR (pour le secteur formel uniquement) s'élève à 400 milliards DA.

    Vieillissement de la population algérienne : Un mensonge

    Le discours sur le « vieillissement » de la population et le « choc démographique » qui guetterait l’Algérie en 2025 « avec l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération « baby‐boom » née dans les années 1970‐1980 » est un discours de propagande et n'est appuyé par aucune étude récente quiintègre les dernières évolutions démographiques qui mettrait en évidence ce vieillissement. […] S'il est vrai que l’espérance de vie de la population algérienne s'est améliorée dans notre pays (77.1ans en 2015) elle ne peut être comparée à celle observée dans les sociétés « vieillissantes » à l'exemple du Japon, la France, l’Espagne, l’Italie etc.… ou sa moyenne dépasse les 82 ans. […]

    En 2015 la proportion de la population algérienne âgée de plus de 60 ans était de 8.7 % soit trois fois moins la proportion de ce groupe d’âge dans les pays de l'Union européenne ou de l'OCDE. […] En 2015 toujours pour une personne âgée de plus de 60 ans, l’Algérie compte 07 personnes âgées de15 à 59 ans contre 2,5 dans les pays développés. Pourtant dans ces derniers pays on observe, sur lapériode 1960‐2000, une baisse continue de l’âge de départ à la retraite alors que l'indicateur de dépendance des personnes âgées était, durant cette période, plus défavorable que celui projeté pour l'Algérie à l’horizon 2030

    Consolidation du système des retraites : Un autre choix est possible

    Premièrement,[…] il ne s’agit pas de faire travailler plus les Algériens mais de les faire travailler tous. En 2015 avec 10.6 millions d’occupés le taux d’emploi global est seulement de 37.1 % et celui des femmes particulièrement bas (13.6 %). Le nombre officiel des chômeurs est de 1.34 millions auxquels il faut ajouter 1.94 millions de « découragés » mais néanmoins désirant travailler et non classés comme chômeurs par l’ONS.

    La population « inactive» s’élève à 16.6 millions dont 3.7 millions d’étudiants et 3.5 millions âgés de plus de 60 ans. Ce qui nous donne 9.4 millions d’«inactifs » (dont 8 millions de femmes) âgés entre 15 et 59 ans qui ne sont ni étudiants, ni dans l’emploi, ni dans le chômage. Voilà un réservoir de forces potentiellement actives mais inexploitées qui montre que le profil démographique de l’Algérie est une aubaine à saisir et non celui d’une société vieillissante. Seule la relance de la croissance boostée par les investissements productifs et créateurs de richesses pourra valoriser ce potentiel.

    Deuxièmement : Sur les 10.6 millions d’occupés les salariés, avec 7.4 millions, en représentent 69.8% et « les indépendant » 30.2 % (soit 3.2 millions). En 2015 seulement cinq (5.1) millions de salariés cotisaient à la CNAS et 300 000 indépendants cotisaient à la CASNOS. Soit 5 millions de non cotisants selon les chiffres des caisses et 4.1 millions de non affiliés selon les statistiques de l’ONS.

    L’année 2015 devait être celle du recouvrement selon le ministre du Travail. Des mesures législatives ont été prises dans ce sens. Depuis malgré l’expiration des délais aucun bilan n’est fourni et les prévisions budgétaires des caisses ne reflètent pas une amélioration. Seule une volonté réelle de lutte contre la non déclaration des salariés les sous-déclarations des salaires accompagnée de l‘élimination des différences exonérations de cotisations accordées aux entrepreneurs peut améliorer le taux de couverture et les équilibres du système de sécurité sociale.

    En sus des dépenses de revalorisation et de solidarité nationale (Indemnités complémentaires des pensions Minimum et complémentaires dont celles des moudjahidines) et de revalorisation la contribution de l’Etat à la prise en charge des dépenses de la CNR pourrait être envisagée pour couvrir notamment les pensions de retraite avant l’âge (servies avant 60 ans) avec remboursement à la CNR des sommes servies dans ce cadre par le passé. Dans tous les pays au monde la contribution des Etats aux dépenses de sécurité sociale est réelle et souvent importante.

    Des ressources fiscales additionnelles pourraient être instituées au profit des caisses des salariés : impôts sur les fortunes et le patrimoine, impôt sur les dividendes, sur-taxations des activités économiques polluantes ou sources de maladies professionnelles et d’accidents de travail ainsi que celles à faible intensité de main d’œuvre, affectation à la S.S. d’une partie de la TVA et des droits de douane institués par la loi de finances 2016 pour protéger la production nationale…

    Mettre fin au financement par la CNAC (elle-même financée par les cotisations des salariés) de la politique de l’emploi qui relève de l’Etat. Le hic est que la totalité des bénéficiaires du dispositif CNAC ne sont pas affiliés à la CNAS. L’arrêt de ces transferts pervers permettra aux caisses des salariés d’économiser annuellement 40 milliards DA. De plus le remboursement par l’Etat des dépenses passées pourrait être envisagé. Le taux des cotisations sociales dans 12 pays européens au moins dépasse 35 % et la part patronale y est supérieure à 25 % dans au moins 08 d’entre eux. Aucune étude sérieuse n’est venue étayer les affirmations qu’une éventuelle augmentation de ce taux mettrait en péril l’emploi en Algérie. Une augmentation progressive (sur 05 ans) de trois (03) points (dont 2 à la charge de l’employeur)pourrait être envisagée. L’impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs aux revenus moyens pourrait être compensé par une réduction de l’IRG.

    Au 31 décembre 2014 les créances totales des caisses des salariés s’élevaient à 251 milliards DA dont l’état devait être garant. Le recouvrement de ces créances dans l’immédiat permettra de renflouer les réserves des caisses.

  • Algérie : “Comment sortir de l’impasse libérale, antisociale et antinationale” (PST)


    Abdelatif Rebah lors des rencontres-débats du PST.

    “Comment sortir de l’impasse libérale, antisociale et antinationale est l’intitulé de la conférence débat présentée le jeudi 30 juin 2016, au siège national du PST à Alger, par Abdelatif Rebah, enseignant chercheur en économie et militant de l’ex-PCA, le Parti communiste algérien.

    Le conférencier a hypnotisé l’assistance qui lui était tout acquise. Dans un silence de cathédrale, les invités du PST tendaient une oreille très attentive à l’exposé de Rebah qui était méthodique et précis. Programmée à 22h jeudi, la conférence, et les débats enflammés qui s’en sont sui- vis, ne s’est achevée qu’après 2h du matin (le vendredi). Une soirée des plus réussies du PST dont les activités ramadanesques ont drainé plein de monde avide de débat et d’échange dans cette conjoncture difficile.

    Abdelatif Rebah, économiste, a fait œuvre de déconstruction des politiques et discours libéraux dont l’impasse structurelle entraîne, à ses dires, inexorablement, le pays vers l’apocalypse. «Les libéraux nous disent qu’il n’y a pas de plan B, professe-t-il, que c’est le sentier libéral qui est dans l’impasse et non pas le libéralisme lui-même (…). Ils nous imposent un débat circulaire pour éviter de toucher à l’essentiel et de continuer à agir par parades, par rajouts, par mesures conjoncturelles. Car ce qui se pra- tique aujourd’hui en Algérie n’est rien d’autre qu’une politique de gestion de l’impasse. Le gouverne- ment fait tourner le ballon. Et à trop gérer l’impasse, on risque de perdre aussi bien le ballon que l’Algérie.» Pour Rebah, l’impasse structurelle du choix libéral incite les libéraux algériens à forcer le passage : «La contrainte extérieure est instrumentalisée par le gouvernement.

    Elle sert de prétexte à la normalisation, au retour des ces bons samaritains que sont les FMI et Banque mondiale (…). Ce qu’ils nous proposent, c’est de discuter des marges de manœuvre comme s’il pouvait y en avoir dans cette configuration libérale ; le gouvernement demande un autre chèque en blanc or l’impasse est structu- relle et ce que celle-ci nous an- nonce comme scénario catastrophe est pire que la Libye ou la Syrie, c’est la dislocation du tissu social et de cet espace national en forma- tion.» Auteur — entre autres — de Economie algérienne : le développement national contrarié (Inas Editions, 2011), Rebah analysera les «mutations systémiques» opérées et mettra à nu ces «transitions masquées» vers le libéralisme effectuées dans le sang et les larmes.

    «Le summum de ces transitions masquées fut atteint durant les années 1990, la décennie noire où un pouvoir de l’ombre, un pouvoir dans l’ombre a piloté un train de transformations libérales.» Aujourd’hui encore, souligne-t-il, il s’agit encore d’achever l’œuvre de « déconstruction » de l’entreprise de développement national. «Parler des réformes chez nous n’est qu’un paravent du Consensus de Washington», appellation donnée à ce corpus de mesures standard pour économie en difficultés prescrites par le FMI et la BM. Puisant profond dans l’histoire, l’universitaire épiloguera sur les limites objectives du mouvement national.

    «Le PPA, le Parti du peuple algérien a été un parti plébéien, mais ses dirigeants étaient pour la plupart des moyens et/ou de petits propriétaires.» «Et l’Algérie, ajoute-t-il, n’est venue au socialisme qu’à reculons. Et à la mort de Boumediène, son entourage était pressé de démanteler l’option socialiste qui a été et demeure un véritable casse- tête pour eux car seul le socialisme est à même de défendre l’indépendance nationale alors que la mondialisation capitaliste n’offre à l’Etat national que le suicide comme choix.»

    L’entrave au projet libéral, réitère Rebah, a été l’histoire. «132 ans de colonisation, de libéralisme n’ont pas développé l’Algérie (…)», oppose-t-il en argument massue aux divagations d’un gouvernement Sellal se voulant plus royaliste que le roi. «Et jusqu’à aujourd’hui, l’histoire, Novembre 1954 constituent l’entrave au libéralisme. La force motrice de la libération a été, ne l’oublions pas, la paysannerie. C’est la paysannerie qui a libéré l’Algérie.»